Le Choixpeau magique

Les éléments en italique sont des répliques reprises directement du livre "Harry Potter à l'école des sorciers" de J.K. Rowling

-Bienvenue à Poudlard, dit le professeur McGonagall. Le banquet de début d'année va bientôt commencer mais avant que vous preniez place dans la Grande Salle, vous allez être répartis dans les différentes maisons. Cette partition constitue une cérémonie très importante. Vous devez savoir, en effet, que tout au long de votre séjour à l'école, votre maison sera pour vous comme une seconde famille. Vous y suivrez les mêmes cours, vous y dormirez dans le même dortoir et vous passerez votre temps libre dans la même salle commune. Les maisons sont au nombre de quatre. Elles ont pour nom Gryffondor, Poufsouffle, Serdaigle et Serpentard. Chaque maison a sa propre histoire, sa propre noblesse, et chacune d'elles a formé au cours des ans des sorciers et des sorcières de premier plan. Pendant votre année à Poudlard, chaque fois que vous obtiendrez de bons résultats, vous rapporterez des points à votre maison, mais chaque fois que vous enfreindrez les règles communes, votre maison perdra des points. A la fin de l'année scolaire, la maison qui aura obtenu le plus de points gagnera la coupe des Quatre Maisons, ce qui constitue un très grand honneur. J'espère que chacun et chacune d'entre vous aura à cœur de bien servir sa maison, quelle qu'elle soit. La Cérémonie de la Répartition aura lieu dans quelques minutes en présence de tous les élèves de l'école. Je vous conseille de profiter du temps qui vous reste avant le début de cette cérémonie pour soigner votre tenue.

La professeure les laisse ensuite en plan pendant plusieurs minutes. Celles-ci passent très lentement pour Harry, qui commence à prêter attention aux différents murmures qui prennent forme autour de lui. Certains disent qu'il faut passer des tests, d'autres qu'il y a juste un chapeau à mettre sur la tête, ou encore d'autres idées plus loufoques. C'est à ce moment que Harry remarque de garçon roux qui a tenté de rester avec lui pendant un moment plus tôt dans la soirée. Ron lui parle et vante la maison Gryffondor comme si elle était la meilleure. Naïf, Harry ne comprend pas ce que le garçon tente de faire, contrairement à Neville.

- Gryffondor regroupe aussi toutes les têtes brûlées et les téméraires, parfois des traîtres, ne te fie pas aux apparences !

Harry hoche la tête en écoutant Neville. Mais ses paroles ne le réconfortent pas le moins du monde.

- Chaque maison a ses propres qualités et faiblesses, murmure Hermione, penché vers les deux garçons, ne vous laissez pas berner. Les maisons ne sont pas parfaites parce que personne ne l'est. Il n'y a pas de maison réservée aux bons et aux méchants. En revanche, il est vrai qu'il y a plus de mages noirs à Serpentard. Cependant, il n'est pas juste de dire que ce n'est pas une bonne maison.

Hermione s'arrête de parler lorsqu'une vingtaine de fantômes entrent dans le hall où sont rassemblés tous les nouveaux élèves de première année. Hermione ouvre la bouche, émerveillé, tandis que Neuville retient son crapaud. Décidément, ce château est beau et surprenant !

En entrant dans la salle, Harry est sous le choc. Il regarde autour de lui et remarque quatre tables décorées de quatre couleurs différentes. La seule source de lumière provient de chandelles magiques qui pendent depuis le plafond. D'ailleurs lorsque Harry ouvre de grands yeux devant la beauté de celui-ci, Hermione se penche vers lui.

-C'est un plafond magique, murmura Hermione. Il a été fait exprès pour ressembler au ciel. Je l'ai lu dans L'Histoire de Poudlard.

Le garçon aux yeux verts n'est même pas certain qu'il y ait un réel plafond au-dessus de sa tête tandis qu'il traverse ce qui semble s'appeler "la grande salle". Tout comme il l'a fait au Chemin de Travers, Harry essaie de tout voir. Cette fois, c'est possible. Les lumières qui pendent depuis un plafond qui existe, mais sans exister, des tables à l'effigie de l'animal de leur maison, des robes pour tout le monde, des adultes et des enfants avec des pouvoirs magiques. Un sourire naît sur son visage alors qu'il se rend compte de tout ce qu'il pourrait faire à son cousin une fois rentré chez son oncle et sa tante.

Harry regarde chaque enfant passer sous le choixpeau en attendant son tour. Drago Malefoy, le garçon du chemin de Traverse qu'il a revu dans le train, a déjà été répartit à Serpentard. Une nouvelle boule de stress s'est formée dans son ventre, mais cette fois-ci, il s'agit d'un bon stress. Le jeune garçon est impatient de pouvoir poser ce drôle de chapeau sur sa tête et d'en découvrir les capacités. Hermione a été appelée parmi les premiers et trône dorénavant fièrement à la table des Gryffondors, Neville à ses côtés. Les deux enfants se sourient avant de lever les pouces en direction de Harry pour le rassurer. Mais le brun n'a pas besoin d'être rassuré. Il regarde le choixpeau avec un mélange d'impatience, de méfiance et de peur. Il ne sait pas exactement comment cela va se passer et se méfie donc. Lorsque tante Pétunia ne lui annonçait pas le programme de la journée, cela signifiait de façon générale que quelque chose ne lui plairait pas. Ainsi, il associe rapidement les informations non données comme des informations désagréables pour lui.

- Harry Potter !

Lorsque son nom est prononcé, des murmures commencent à se répandre dans la Grande salle et un frisson lui parcourt l'échine.

- Potter ?

- Elle a bien dit Potter ?

- LE Harry Potter ?

Le garçon se rend alors compte que ce que lui a dit Madame Bibine est vrai. Tout le monde le connaît, peu importe que lui ne les connaît pas. Pris de peur, Harry sent la panique lui monter à la tête et regarde tout autour de lui. Ne comprenant pas lui-même ce qu'il recherche, Harry recule d'un pas sous les regards interrogateurs de toute la salle. Il recule d'un deuxième pas avant de s'arrêter et tout simplement fermer les yeux, sans avoir envie de les rouvrir. Harry Potter est immobile, les yeux fermés et les poings serrés, avec la seule envie de s'enfoncer sous terre et de ne jamais remonter. Pourquoi lui, pourquoi est-ce qu'il est encore en vie ? Pourquoi pas un autre ? Le garçon à la cicatrice refuse d'avancer d'un pas de plus, craignant le monde qui l'entoure. Étant donné que ce monde l'a déjà abandonné une fois, qu'est ce qui lui dit qu'il est impossible qu'il le fasse une deuxième fois ? Cette pensée raidit Harry, qui sent les larmes lui monter doucement aux yeux. Pourtant, il les ravale, bien trop fière pour montrer une si grande faiblesse devant tant de personnes.

Soudain, une main se pose sur son épaule et il s'autorise à entrouvrir les yeux. Devant lui, madame Bibine lui sourit gentiment et lui propose de lui donner la main d'un geste du bras. Harry recule d'un pas de plus, effrayé. Des souvenirs lui reviennent à l'esprit et il blêmit. Un adulte. Un adulte dont il ne connaît pas les intentions même s'il l'a déjà vu. Un adulte qui peut lui aussi se moquer et le jeter dans son placard. Un adulte qui peut lever la main sur lui.

Dans un réflexe de protection, Harry repousse la professeure à deux mains, bien décidé à faire ce qu'il faut pour avoir la capacité de se protéger. Les yeux désormais grands ouverts, il se rend compte que tout le monde le regarde. Les chuchotements se sont tus, tout comme les murmures. En revanche, tous les yeux sont rivés sur lui, attendant d'observer quelle sera sa prochaine réaction. D'une toute petite voix, il s'excuse auprès de madame Bibine avant de marcher d'un air déterminé vers le chapeau qui trône en haut de l'estrade. Là, la professeure qui les a accueillis dans le château l'attend, un sourire bienveillant collé aux lèvres. Le même qu'elle a offert à chaque nouvel élève qu'elle a coiffé du choixpeau. Harry s'assied sur le tabouret et le tient à deux mains derrière ses fesses, tendu. Il ferme les yeux et souffle pour se donner du courage lorsque la professeure pose délicatement la coiffe sur ses cheveux en bataille.

- Tient, toi tu as bien peur.

Harry sursaute en entendant une voix résonner dans sa tête, il y répond instinctivement également en parlant dans son esprit.

- Non, je n'ai pas peur.

- C'est ce qu'ils disent tous.

- Je n'ai pas peur, je suis complètement terrifié.

- Hoo tu assumes, quel caractère. Tu ferais un bon Gryffondor. Ta soif de savoir ferait de toi un bon Serdaigle aussi. Serpentard serait aussi un bon parti pour ton envie de faire tes preuves Elle t'apprendrait comment gérer tes émotions et te mettrais sur la voie de la grandeur. Mais Poufsouffle te permettrait de te faire des vrais amis, de dépasser des craintes. Et bien mon garçon, tu es bien compliqué. Que veux-tu ?

Pendant quelques secondes, le petit garçon se tait. La question du choixpeau est étrange, car il veut beaucoup de choses, comme faire de la magie, apprendre, se faire des amis, se venger... Puis il se rend compte que par-dessus tout, il veut trouver où est sa place. Le monde moldu l'a recueilli, mais pas aimé. Le monde sorcier a tué ses parents, l'a séparé de sa famille puis l'a abandonné. Il donnerait beaucoup pour avoir la capacité de se venger. Pourtant, son désir reste autre. Un petit sourire se dessine sur la commissure de ses lèvres. La meilleure des vengeances serait de devenir puissant. Le plus puissant des mages. Mais également le meilleur des moldu.

- Je serais un grand sorcier et un bon moldu, dit-il simplement après un instant de réflexion.

- SERPENTARD

La salle reste silencieuse devant l'exclamation du choixpeau, qui vient d'annoncer le nom de la nouvelle maison du survivant. Finalement, de grands cris brisent le silence, puis tout le monde commence à applaudir, y compris les professeurs. Mais au milieu de tout ça, personne ne voit les regards déconcertés de la plupart des personnes présentes dans la salle. Harry se dépêche de traverser la salle pour aller s'asseoir à côté des verts et argent en tentant de se faire le plus petit possible. Impossible. Une fille près de lui lance un regard étrange qu'il n'arrive pas à identifier. Fn face de lui, trois garçons parlent de lui en pensant qu'ils ne l'entendent pas. Tant que les derniers nouveaux étudiants passent sous le chapeau parlant, Harry doit supporter les commentaires indiscrets de ses nouveaux camarades. Certains disent qu'il est sous-alimenté. D'autres affirment qu'il ne semble pas si puissant et ressemble plus à un enfant terrifié.

Heureusement, après le discours plus que douteux du directeur de l'école et la cérémonie terminée, un livre s'abat sur les têtes des trois commères et ils se taisent immédiatement.

- Enchanté Harry Potter, je suis Mike Jonshon, le préfet de cette maison. Si tu as besoin d'aide, tu n'as qu'à venir me chercher. Notre directeur de maison est Severus Rogue, le prof aux cheveux noir et gras. Maintenant, mange, il me semble que tu en as bien besoin.

Interloqué, Harry fait ce que le grand garçon lui a dit et laisse tomber son regard sur tout le tas de nourriture qui vient de s'appliquer sur la table. D'abord, timidement, il se sert de tout, mais de façon très légère. Mais lorsqu'il remarque que tous les enfants prennent à manger autant qu'ils ont faim, alors seulement, il ose se servir de plus. Sans rien dire et sans exclamation, Harry s'extasie devant tout ce qu'il se trouve sur la table. Des plats sont arrivés comme par magie, il lui semble que tout à l'air délicieux. Il se resserre deux fois des pommes de terre, il prend aussi des légumes pour suivre les conseils de son ancienne professeure. Mais heureux de pouvoir enfin manger à sa faim, il se resserre tout de même trois fois de tarte à la mélasse.

Harry entend beaucoup de gens parler. En face de lui et à ses côtés sont installés des premières années, tout comme lui. Il y a Millicent Bulstrode, Vincent Crabb, Tracy Davies, Gregory Goyle, Amelaie Greengrass, Drago Malefoy, Theodore Nott, Pansy Parkinson, Blaise Zabini et Alicia Moon. Harry remarque rapidement que Drago semble à l'aise. Son sourire satisfait lui permet de sourire à son tour, persuadé que tout irait pour le mieux. Il connaît au moins une personne. En revanche, il a pu remarquer que Serpentard n'est pas la maison la plus mise en avant. Il espère sincèrement que Hermione et Neville voudrait tout de même encore de lui pour ami. À sa droite, Millicent est muette. De ce que Harry a compris, elle est une sang-mêlée. Il lui sourit et engage la discussion.

- Hey, je suis Harry,

- Je sais qui tu es. Sa voix est froide et ses yeux fuient son regard.

- Pourquoi tu ne parles à personne ? Les autres semblent se connaitre, demande-t-il toujours en l'observant.

La jeune fille est brune et possède des yeux noisette. Elle possède certainement des origines étrangères au vu de ses yeux légèrement plissé. Son nez légèrement en trompette fait sourire Harry.

- Par ce que je ne connais personne. Et puis je suis sang-mêlé. Personne ne m'acceptera.

- Je t'accepte, répond sans hésiter le survivant.

Les deux se regardent dans les yeux quelques secondes avant de sourire. Harry est content de voir qu'elle ne le rejette pas et il espère que la jeune fille pense comme lui. Ce serait bien d'avoir une amie.

- Potter, ou est-ce que tu as vécu pendant toutes ces années, demande Drago Malefoy d'une voix trainante.

- Je suis resté chez mon oncle et ma tante, répond-il sans aller plus loin dans ses explications. Si Millicent craint d'être mal accueilli pour ses origines, comment les autres vont-ils réagir en apprenant qu'il a passé toute sa vie chez des moldus ? Entendre que ne pas être complètement sorcier fait peur à Harry. Mais sa mère n'est-elle pas fille de deux personnes non-magique ? Harry se rend compte qu'il ne s'est jamais renseigné sur le reste de sa famille, notamment celle de son père. Il sait que les parents de sa mère et de sa tante sont tous deux décédés quelques années avant qu'il ne naisse. Mais quand est-il des parents de son père ?

Une fois le repas terminé, Harry suit les préfets jusque dans la salle commune des Serpentards. Impressionné par le bâtiment, il ne se concentre plus du tout sur ce que les gens murmurent entre eux. Il ne se rend pas compte que personne ne semble vouloir venir se tenir près de lui, excepté la jeune fille avec qui il a discuté pendant le repas, et Malefoy qui reste tout de même à quelques pas d'écart. Une fois dans la salle commune, toutes les premières années écarquillent leurs yeux, époustouflés par ce qui se trouve sous leurs yeux. Une baie vitrée, s'étend sur toute la longueur de la salle, montrant le fond du lac de Poudlard et juste devant, se trouve le calamar géant. Seul, il se repose sur un rocher, semblant dormir. Le reste de la salle est tout autant impressionnante que l'animal géant.

Tout est vert et argent, s'accordant aux couleurs de la maison, le mobilier est entièrement constitué d'un bois sombre qui s'intègre parfaitement à l'ambiance. Un feu de cheminée brûle dans le coin de la pièce, donnant de la couleur et un semblant de vie dans ces profondeurs. Une grande table qui peut accueillir une vingtaine d'élèves se trouve au centre de la pièce. Tout autour se trouvent des canapés que les élèves s'empressent de réserver. Alors que les premières années admirent ce qui va devenir leur nouvelle maison, le directeur de maison arrive derrière eux et toussote légèrement pour attirer leur attention. Immédiatement, la plupart des jeunes de 11 ans se retournent, enjoignant ceux qui n'ont pas attendu d'en faire autant. Harry plisse les yeux en voyant le directeur de maison.

- Bonsoir. Je suis le professeur Severus Rogue, votre directeur de maison. Vous vous trouvez ici dans la salle commune de Serpentard. Je tiens à établir quelques règles qui sont pour moi et pour l'honneur de notre maison, très importantes. La première stipule que l'on ne se bat pas avec des gens de sa maison dans les couloirs. Il faut faire front uni. Vous avez la possibilité de vous disputer autant que vous voulez ici. La deuxième exige de vous un respect des plus totale du règlement et des valeurs de l'établissement. Je ne veux aucun geste qui ne soit interdit dans l'enceinte du bâtiment. La troisième est la plus importante. Je vous demande de respecter les deux première par soucis de fierté. Serpentard n'est pas réputé pour ses valeurs, mais par les actions de certains anciens pensionnaires. C'est pour cela qu'il ne faut pas donner une raison aux autres de nous en vouloir. C'est également pour cette raison que j'ai décidé qu'à partir de cette année, il nous faut également à tout prix gagner la coupe de la façon la plus honnête possible.