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Notes de l'Auteure :
Hier, c'était l'anniversaire d'Adam Fergus, celui qui joue Mick Davies. (C'était aussi l'anniversaire de ma petite demi-sœur ainsi que de Ian Bohen AKA Peter Hale.)
Et, du coup, j'ai rêvé de lui, d'Adam. C'est perturbant pour moi, car je préfère Mick, et c'est Mick qui se trouve dans mon Palais Mental, mais bon...
Aussi, dans ce songe, j'avais une fille. Oui, oui, j'avais une gamine, et elle s'appelait 'Chloé' et je ne sais pas pourquoi. Parce que, mon chéri Irlandais Brendan et moi essayons d'avoir un enfant depuis deux ans et les prénoms sont déjà choisis :
James, pour un garçon.
Jacinta, pour une fille.
Les prénoms de ses parents, en fait. Donc, je ne sais pas pourquoi 'Chloé' cette nuit. J'aime bien, mais quand même.
Pour la musique, j'ai choisi :
'Turn Loose The Mermaids' par Nightwish, et vous allez comprendre pourquoi.
N'oubliez pas :
Mick = Adam
Bonne lecture !
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« A kite above a graveyard grey,
At the end of the line,
Far far away,
A child holding on to the magic of birth and awe. »
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Ce n'était pas facile de travailler tout en étant une maman célibataire d'une enfant de trois ans. Je travaillais dans les bureaux d'une grande faculté, au bord de l'océan. Quand je dis 'au bord', c'est vraiment au bord !
Les locaux se trouvaient sur la plage, le bâtiment en forme de U géant comprenait des préaux en extérieur qui donnaient directement sur le sable de la mer. Un endroit parfait pour moi, qui aime éperdument l'océan.
Ce jour-là, le ciel était gris et menaçant. Nous étions en début d'après-midi, mais il faisait aussi sombre qu'en début de soirée. Je devais reprendre mon travail dans les bureaux, mais ma petite Chloé n'avait pas de nounou pour cette journée-là. Je l'ai donc prise avec moi pour partir au travail...
Je portais, comme toujours, une grande robe noire à manches courtes, des Converses blanches aux pieds, un leggings sombre, et ma longue tresse châtains cascadait dans mon dos jusqu'à mes hanches.
Ma petite Chloé portait une robe rose avec des collants blancs et des chaussures noires à boucles argentées. Elle avait la peau blanche, comme moi, les cheveux châtain comme moi. Mais elle avait les yeux de son père...
Je l'ai porté dans mes bras, contre mon cœur, en me dirigeant rapidement vers l'entrée de la FAC pour marcher dans les couloirs angoissants, jusqu'à arriver dans la salle des bureaux.
C'était une petite pièce, remplie d'ordinateurs fixes, comme les vieux PC des années 2000, et cinq ou six employés se trouvaient déjà sur place. Je me suis dirigée vers ma machine en m'asseyant sur le fauteuil peu confortable en gardant Chloé dans mes bras.
Mais, vous imaginez bien que me concentrer et travailler avec une petite tornade de trois ans dans les bras, c'était un peu (beaucoup) compliqué...
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« Oh, how beautiful it used to be,
Just you and me far beyond the sea,
The waters, scarce in motion,
Quivering still. »
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J'ai à peine eu le temps d'ouvrir ma boîte mails professionnels, pour commencer à répondre aux clients, que ma patronne a débarqué en trombe comme une furie dans la salle.
La pièce était seulement éclairée par une vieille ampoule au plafond, sans fenêtre, l'endroit avait un côté étouffant et angoissant.
Chloé gigotait dans tous les sens sur mes genoux, elle voulait jouer et s'amuser, mais je devais travailler. Elle parlait fort et poussait parfois quelques pleurs. Comme n'importe quel enfant, en réalité. Mais cela ne plaisait pas du tout ni à mes collègues, ni à ma boss...
J'entendais tout le monde râler contre moi, et la patronne hurlait plus fort encore que ma fille, ce qui la faisait encore plus pleurer, forcément...
Je n'écoutais que d'une oreille, car j'essayais de calmer Chloé, qui se tortillait encore plus sur moi, tandis que l'infâme gérante s'égosillait en crachant :
'… enfant interdit au bureau !'
'… maman célibataire et débile, où est le père ?!'
'…fait fermer la gueule à cette gosse !'
Bref, plein de mots doux, comme vous pouvez le lire...
J'étais effectivement une maman célibataire, sans le père de Chloé, car ce dernier ignorait que j'étais enceinte lorsque nous nous sommes quittés.
Tout le monde râlait contre moi et Chloé, je n'arrivais même pas à me concentrer sur ma boîte mails, et les hurlements incessants de ma patronne me mettait en rage.
Chloé avait désormais peur, faim et s'ennuyait. Je ne pouvais pas rester ici. Je me suis levée en m'écriant :
- OK ! Je démissionne !
Mais ma boss, pas jouasse du tout, se mit à hurler, rouge de colère :
- NON ! JE te vire !
- Peu importe, je pars ! Vous faites peur à Chloé !
- Tant mieux, les mômes ne sont pas admis au bureau !
J'ai fermé ma boîte mails ainsi que le moteur de recherches de la FAC, mais avant de pouvoir éteindre le PC, ma manager s'est jeté sur mon plan de travail pour fouiller les dossiers du bureau sur l'ordinateur...
Euh... OK...
J'ai gardé ma fille bien contre mon cœur, dans mes bras, car elle sanglotait de plus belle, en proie à une terreur évidente.
J'ai quitté le bureau et j'ai commencé à marcher dans les couloirs. Les corridors étaient plongés dans une semi-obscurité étrange et dramatique. Avec la tempête et le ciel gris dehors, les lumières qui clignotaient et la longueur de chaque couloir, tout faisait peur.
C'était sans compter sur quatre de mes collègues, ainsi que ma débile de boss, qui se sont misent à me courir après, pour...
… Pour quoi ? Me tabasser ?
Aucune idée, mais je ne souhaitais pas du tout le savoir !
Néanmoins, mon ventre se noua au souvenir d'une chose en particulier :
Le père de Chloé se trouvait présentement dans la FAC, car il y étudiait depuis quelques années. Je devais donc éviter de le croiser. Mais, cela ne devrait pas être trop difficile, n'est-ce pas ?
Nous étions des milliers dans les locaux immenses !
Ah, si seulement...
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« At the end of the river the sundown beams,
All the relics of a life long lived,
Here, weary traveller rest your wand,
Sleep the journey from your eyes. »
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Derrière moi, j'entendais les pas des horribles se rapprocher de plus en plus et de plus en plus vite. J'ai paniqué et je me suis mise à courir aussi. J'ai grimpé les escaliers quatre à quatre, dans un noir presque total, pour arriver au cinquième étage. Le long couloir sombre ne me donnait pas envie de le traverser et je sentais des doigts qui commençaient à m'attraper par ma robe et par mes cheveux, pour me tirer vers elles. Paniquant encore plus, je me suis jetée sur la première porte de classe que j'ai trouvée, j'ai baissé la poignée et je suis entrée en trombe à l'intérieur.
La salle était aussi plongée dans le noir, mise à part l'écran géant à la place du tableau qui diffusait un film. Les élèves de la FAC regardaient le DVD, ou dormaient, mais tous sursautèrent en me voyant débarquer en panique. Je suis allée directement vers le bureau de la professeure :
- Qu'est-ce qu'il se passe ?! s'exclama-t-elle.
Puis, les lumières s'allumèrent et tout le monde cligna des yeux le temps de s'habituer à la luminosité soudaine. Ma boss et mes collègues entrèrent à leur tour dans la salle de classe, en me tuant du regard. Je restai près de l'enseignante, Chloé contre moi, pour ne pas que les affreuses femmes nous fassent du mal. Je savais qu'elles ne feraient rien devant tous ces témoins.
Ma gérante hurla contre la professeure, tandis que je reculais vers le fond, vers les fenêtres. Les élèves me regardaient avec étonnement, mais j'étais trop stressé pour les observer moi-même.
Les personnes crièrent encore et encore, m'invectivant de mille insultes, alors que j'essayais de calmer Chloé.
Heureusement, la sonnerie de fin des cours retentit et tout le monde commença à quitter la salle. Ma boss et ses sbires suivirent la vague d'élèves.
En soufflant enfin, j'ai relevé les yeux et ce fut à ce moment-là que je l'ai vu.
Le père de Chloé.
Il était assis contre le radiateur du mur, seul à sa table. Il portait une chemise blanche à fines rayures azur, un vieux jean et des chaussures noires. Ses cheveux ébène partaient dans tous les sens sur sa tête, sa barbe de trois jours rongeait son visage fatigué, tandis que ses cernes ternissaient ses yeux bleus translucides.
Mon cœur rata un battement et j'ai simplement murmuré :
- Adam...
Il me jetait des coups d'œils en coin. Il ne savait pas que c'était sa fille que j'avais dans mes bras.
Prise d'une terreur soudaine, j'ai quitté la salle de classe aussi rapidement que possible.
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« Good journey, love, time to go,
I checked your teeth and warmed your toes,
In the horizon I see them coming for you. »
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Je marchais rapidement dans les couloirs pour me diriger vers le bureau de la Principale. Je voulais lui parler et protéger ma fille et moi par la même occasion. Les murs des corridors avaient une teinte jaunâtre immonde, tout ressemblait aux Backrooms et me provoquait des angoisses.
Je suis vite arrivée dans le bureau de la Principale. J'ai toqué, entendu le 'entrez' et j'ai ouvert la porte. Lorsque je suis entrée dans la salle, j'ai sursauté.
Les murs entiers couverts d'étagères, le bureau, ainsi que d'autre meubles croulaient sous le poids de milliers et de milliers d'objets tous plus magnifiques les uns que les autres.
Des livres de collections, des cartes, des figurines, des mugs par centaines, des bougies, etc.
Le plus improbable, fut sans doute le fait que j'ai reconnu le Design de toutes ces créations, car elles venaient TOUTES de la même artisane :
'Caro from Woodland'
Une aquarelliste assez connue sur les réseaux, que j'aime beaucoup d'ailleurs. (Ma sœur m'a offert son livre : 'Mon Automne Cosy'.)
Je regardais tout ça avec admiration, souriant et disant à la Principale :
- Wow... Vous avez toutes les collections entières de 'Caro from Woodland' ! C'est incroyable !
Elle sourit, elle portait un tailleur impeccable, puis elle répliqua :
- Ah, tu la connais ? C'est magnifique, n'est-ce pas ?
- En effet...
Chaque centimètre carré de la salle était couvert d'une création. Nous n'avions que la place de nous asseoir sur une chaise en face du bureau. Je tenais toujours Chloé dans mes bras et à la vue du bébé, le visage de la Principale se liquéfia. Elle toussota :
- Hum... Les enfants ne sont pas autorisés ici, pour des raisons évidentes...
- Pardon ? tiquais-je.
Elle se dirigea vers moi pour me pousser gentiment vers la sortie, en expliquant :
- Tous ces objets de collections coûtent très cher et certains n'existent plus. Imagine que ta gamine les touche et les casse !
Je sursautai et, avec colère, j'ai répliqué :
- Ma 'gamine' est dans mes bras, terrorisée par mon ancienne manager et mes collègues ! Elles veulent nous faire du mal !
- N'importe quoi. Allez, sors, je ne veux rien risquer.
Je n'ai pas eu le temps de protester que j'étais déjà dehors, elle claqua la porte en face de moi et la verrouilla à double tour de l'intérieur.
Mais... DE QUOI ?!
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« The mermaid grace, the forever call,
Beauty in spyglass on an old man's porch,
The mermaids you turned loose brought back your tears. »
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Je suis donc allée dehors, en fin d'après-midi, la tempête arrivait lentement. J'ai porté Chloé jusqu'à la plage, pour marcher pieds nus sur le sable en enlevant mes Converses. Je me suis approchée des vagues, la marée était montante et j'ai profité de cet instant de calme et de paix.
Il y a encore une chose importante à savoir sur moi. La raison pour laquelle la mer me repose et m'aide...
Je suis une Sirène.
Voilà.
Tout simplement.
Une vraie petite Sirène. Dès que je plonge dans l'océan, je me change en créature marine, et si je reste sur la terre ferme, ma queue de poisson se transforme en jambes.
Bien sûr, Adam l'a toujours su, puisque nous nous étions rencontrés sur la plage.
De fait, ça faisait de Chloé une moitié de Sirène. Elle n'avait pas toutes mes capacités, mais quelques-unes quand même.
Les vagues devenaient de plus en plus fortes à mesure que la tempête approchait. L'orage se déversa sur nous, donc j'ai couru vers le préau en face de la mer, pour nous protéger de la pluie. Je tenais toujours mon enfant dans mes bras. Je me dirigeais vers la Cantine de la FAC pour grignoter quelque chose, lorsque j'ai senti que Chloé commençait à se sentir mal, à tousser et avoir de la fièvre.
Shit...
Chloé a toujours eu des problèmes de santé (comme moi IRL) donc je traînais toujours dans les poches secrètes de ma robe quelques médicaments pour calmer ses crises.
Comme celle-ci.
Ma fille se mit à pleurer, je l'ai donc doucement allongé sur le dos sur le sol du préau pour sortir tous les médicaments de mes poches.
J'ai commencé à lui donner sa Ventoline par voie aérienne avant de sortir des cachets de leurs tubes.
J'étais tellement absorbé par le sauvetage de mon enfant, qu'il me fallut de longues minutes pour me rendre compte que tous les étudiants avaient quitté la Cafétéria pour se tenir debout tout autour de moi. Bien vite, une ronde de monde nous entoura.
Les gens semblaient réellement inquiets, certains appelaient déjà les Urgences tandis que d'autre essayaient de m'aider en me posant des milliers de questions.
J'étais trop paniqué pour répondre à tout le monde.
Soudain, mon regard se bloqua sur une seule personne dans la foule.
Adam.
Il se dirigea rapidement vers moi, puis s'agenouilla à côté de Chloé, chuchotant :
- Qu'est-ce que je peux faire ?
Je secouais la tête, encore perdue.
Il me montra la mer du regard, en répliquant :
- Retournons à l'océan pour demander de l'aide à ton peuple des mers. Après tout, ta fille est forcément à moitié Sirène !
Il avait raison.
Mon ventre se noua.
Des Ambulanciers arrivèrent très vite pour prendre Chloé et la mettre sur un brancard afin de lui administrer les soins de premiers secours. Mais, je savais qu'Adam avait raison, je devais parler au peuple des mers pour la soigner totalement.
Adam resta à mes côtés en ne quittant pas Chloé du regard. Puis, lentement, il me dit :
- Elle a mes yeux. L'exacte même couleur que les miens. C'est ma fille, n'est-ce pas ?
Mon cœur rata un battement. Mon souffle se coupa.
- Oui.
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« At the end of the river the sundown beams,
All the relics of a life long lived,
Here, weary traveller rest your wand,
Sleep the journey from your eyes. »
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Pendant que les Ambulanciers prirent Chloé en charge, Adam et moi marchâmes sous l'orage, sur le sable, en direction des vagues. Il enleva ses chaussures et attendit que je plonge la première. Une fois dans l'eau, la magie opéra :
Mes jambes se changèrent en une longue queue émeraude à reflets dorés et argentés avec plusieurs petites nageoires plus clairs que les autres, et des écailles arc-en-ciel. D'autres grosses écailles recouvraient entièrement ma poitrine, désormais sans vêtements, et mes longs cheveux châtains flottaient dans l'eau de la mer d'Irlande.
Adam nagea lentement vers moi. Il n'était pas magique, mais il était néanmoins un très bon apnéiste. Ensemble, flottant à la surface, nous avons nagé jusque très loin de la plage et de la côte pour arriver au-dessus du peuple de la mer. La pluie tombait en trombe à la surface.
- Prêt ?
Adam inspira un bon coup et, tous les deux, nous avons sombré dans l'eau tumultueuse.
Pour aller plus vite, j'ai attrapé Adam par la main pour le tirer vers le fond. Plus nous approchions du sol marin et plus une lumière diffuse nous éclaira.
C'était là, le Palais du peuple des mers. La lumière ambrée provenait de tout l'or des mers et des océans, regroupé en un seul endroit.
Ici.
Comme l'Atlantide, des colonnes magnifiques, en or et en nacre, se dressèrent au milieu de l'océan, des objets Humains trônaient ça-et-là, d'autre Sirène hommes et femmes nageaient au milieu du pays sous l'eau. Mais, il n'y avait pas que mes congénères qui se trouvaient en-dessous de tout.
Nous voyions également des monstres marins, comme des immenses Krakens, ou des Mégalodons !
Certains fantômes Sirènes et Humains venaient hanter les lieux, nous faisant peur de leurs formes blanchâtres transparentes. Adam, toujours en apnée, devait se concentrer pour ne pas laisser la peur l'envahir, éviter ainsi de se noyer... Je nageais plus vite que lui grâce à mes atouts et j'ai rapidement réussi à trouver la Déesse de l'océan :
Téthys.
Fille d'Ouranos et de Gaïa, sœur et épouse d'Océan, mère des fleuves et des océanides.
Elle se trouvait là, au sommet de son trône au milieu des colonnes et des algues multicolores...
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« At the end of the river the sundown beams,
All the relics of a life long lived,
Here, weary traveller rest your wand,
Sleep the journey from your eyes. »
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Adam désormais à mes côtés, j'ai posé mes questions à Téthys et... Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle n'était pas du tout heureuse que j'ai pu avoir une enfant avec un Humain !
Shit...
J'ai dû plaider, rappelant que Chloé était à moitié Sirène et donc lié au peuple des mers et que la Déesse n'avait pas le droit de la laisser mourir.
Elle râla.
J'avais raison et elle le savait.
Il ne me restait que quelques minutes avant qu'Adam atteigne son maximum d'apnée, mais la Déesse nous révéla enfin son secret :
Le seul moyen de sauver Chloé, était de l'emmener à l'océan lorsqu'elle faisait ses crises de maladie. Étant à moitié Sirène, l'eau la guérissait et elle devait y plonger aussi souvent que possible pour se sentir mieux.
Je souris.
Enfin, j'ai pris Adam par la main et je nous ai remontés le plus rapidement possible. À la surface, Adam m'offrit son plus beau sourire.
Il nous suffisait désormais de retourner sur la plage et de prendre Chloé dans mes bras pour la plonger sous l'eau.
Et la guérir.
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« At the end of the river the sundown beams,
All the relics of a life long lived,
Here, weary traveller rest your wand,
Sleep the journey from your eyes. »
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Puis, je me suis réveillée à 5h20.
Je suis restée au lit jusqu'à 6h15 et je me suis ensuite levée.
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25.09.2023
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