Je ne possède aucun des personnages de la série

Leurs premiers contacts furent les échanges normaux entre un escroc de talents et un agent du FBI chargé de lui mettre la main dessus. Peter l'avait prit pour un escroc comme les autres avant de se rendre compte que Neal Caffrey était différent et que cette rencontre allait changer sa vie.

Ce texte a été écrit pour le défi de la Bilbliothèque de Fictions : Défi n°224 : Vous devez écrire sur deux personnages qui n'ont pas de lien de sang mais se considèrent comme une famille, en montrant le lien qui les unit.

En espérant que cela vous plaise !

Bonne lecture

PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)


COMME UN FRERE

Leurs premiers contacts furent les échanges normaux entre un escroc de talents et un agent du FBI chargé de lui mettre la main dessus. Peter l'avait prit pour un escroc comme les autres avant de se rendre compte que Neal Caffrey était différent. Il était intelligent, brillant, plein d'humour et profondément gentil. C'était étrange de penser ça d'un escroc, mais il choisissait ses cibles avec soin et n'arnaquait pas les petites gens. Il lui lançait des défis et puis, il y eut les premiers coups de téléphone. Peter aurait pu penser que c'était pour le narguer, mais ce n'était pas le cas. Neal Caffrey trouvait qu'il était un adversaire à sa hauteur, il ne dénigrait pas Peter, l'appelait joyeusement pour son anniversaire, lui souhaitant avec une sincérité désarmante… et les discussions se prolongeaient… Peter se rendit compte qu'il l'appelait aussi quand il se sentait seul, perdu ou un peu dans la détresse… Il l'appelait aussi quand il assistait à des choses qu'il ne cautionnait pas ou qui le traumatisait un peu et Peter comprit qu'il était sans doute trop seul… Mais cela restait un criminel à arrêter et Peter se prenait vraiment au jeu de la traque… Sauf que le sourire fatigué et la main qu'il lui tendit pour le féliciter au moment de son arrestation lui noua une boule à l'estomac… Bon sang… il ne l'avait pas arrêté à la loyal… il l'avait arrêté en utilisant ses faiblesses, en utilisant sa solitude et le fait qu'il aimait sincèrement sa petite amie… et Peter se retrouva au procès en demandant une sanction juste mais clémente, il se retrouva à glisser dans sa poche sa carte de visite en lui murmurant : « Cinq ans ce n'est rien. Tiens-toi tranquille et ça passera vite, et appelle-moi si tu as des problèmes. ». La petite lueur malicieuse dans son regard le poussa à lui sourire. C'était étrange, mais Neal Caffrey ne serait jamais un escroc comme les autres, il le savait…

Alors quand on téléphona à Peter pour lui apprendre que Neal Caffrey s'était évadé, il bondit de son fauteuil et partit en courant à la prison. C'était ridicule, il ne lui restait que deux mois à tirer, ce n'était pas normal et surtout… si les Marshall se mettaient à sa rechercher, ils risquaient de lui mettre une balle dans la tête et ça, il en était hors de question. Neal était un gamin bien malgré toutes ses erreurs et ses escroqueries… Il refusait que des cowboys le traquent comme une bête et puis, c'était lui qui le connaissait le mieux. Ce fut pour ça qu'il récupéra l'enquête et qu'il fut soulagé de le retrouver le premier, même s'il fut touché de le voir aussi déprimé… perdu et dans la détresse… Il apprécia de revoir une petite lueur de vie dans son regard quand il lui dit qu'il pouvait l'aider dans son enquête… et le pire c'était qu'il avait raison…

Alors quand il lui prouva qu'il pouvait devenir une vraie aide dans ses enquêtes, Peter accepta le deal et demanda à ce qu'il devienne son consultant pendant toute la durée de sa peine qui restait. Le sourire heureux de Neal lui fit comprendre qu'il avait fait le bon choix. Il ne savait pas dans quoi il venait de s'embarquer, mais c'était Neal… et il n'avait été un méchant à arrêter à tous prix… il était… autre chose… Il était Neal…

Neal qu'il trouva en tête à tête avec son épouse, complice comme s'ils se connaissaient depuis des années.

Neal qui se mit en danger pour aider June et sa famille, quitte à faire sauter sa liberté conditionnelle, se faisant droguer et murmurant dans un élan de faiblesse « Tu es la seule personne dans toute ma vie en qui je peux avoir confiance. »… et sans avoir eu le temps de savoir ce qu'il faisait, Peter avait supprimé les bandes vidéos pour qu'il n'est pas d'ennuis, parce que ça partait d'un bon sentiment et qu'il voulait bien admettre qu'il avait eu peur en le trouvant allongé sur cette table…

Neal qui lui donna le respirateur quand l'oxygène fut aspiré, se sacrifiant pour que Peter s'en sorte… et quand il s'était jeté à genoux devant lui, constatant qu'il ne respirait plus, Peter ne s'était jamais senti aussi désemparé.

Neal qui paniqua quand il fut empoisonné, qui prit tous les risques pour le sauver et dont il vit le soulagement et les larmes refoulées quand il comprit qu'il allait bien…

Neal pour lequel il se battit après la mort de Kate, enclenchant toutes les procédures qu'il pouvait pour tenter de le sortir à nouveau de prison, avec qui il fut patient, qu'il veilla et qu'il soutint quand la réalité le faisait trembler comme une feuille, encore traumatisé par l'explosion.

Neal qu'il avait été à deux doigts de frapper lorsque Keller l'avait enlevé et qui ne bougea pas, attendant le coup de poing qui ne vint pas… parce que malgré sa colère contre lui, Peter ne pouvait pas le frapper… C'était Neal bon sang et il n'hésita pas à se mettre vraiment en danger pour la sauver, son visage ensanglanté et tuméfié, inquiétant Peter un peu plus qu'il ne voulait le montrer…

Neal dont le sourire et la sincérité lui réchauffèrent le cœur quand il lui affirma les yeux dans les yeux « Qu'on m'enlève ou pas ce bracelet, je serai au bureau lundi matin parce que j'aime ce que je fais, j'aime travailler avec toi. Tu crois que je pourrais passer les examens ? ». C'était un peu naïf, mais touchant… Il n'était plus son consultant depuis longtemps, il était son ami et même un peu plus désormais… lui qui était fils unique…

Neal qu'il protégea contre son propre mentor, lui donnant le signal pour s'enfuir parce qu'il ne pouvait pas se résoudre à le laisser devenir un objet qu'on sortirait au besoin avant de le refermer dans une boîte.

Neal pour lequel il ne put retenir ses larmes en voyant que c'était Collins qu'on venait d'envoyer à ses trousses, ce sale type qui ramenait toutes ses victimes dans des sacs mortuaires et cette simple idée le dévasta : « S'il devait lui arriver quelque chose, je crois que je ne pourrais pas vivre avec ça… »… oui parce que Neal, maintenant, il était son meilleur ami… son petit frère un peu turbulent… son petit frère auquel du cou il sauta pour le serrer contre lui dans une étreinte sincère quand il le retrouva au Cap Vert et qu'il fit tout pour sauver et ramener à sa place, à New York, dans sa famille de cœur…

Neal qu'il tenta de rabibocher avec son père pour lui ramener une famille de sang jusqu'à ce que le jeune homme lance à ce dernier « La famille ce n'est pas quelque chose qui débarque sur le pas de votre porte au bout de 20 ans, ce sont les gens qui sont là tous les jours ». Sam l'avait mal prit, mais ça montrait que pour Neal aussi, sa famille c'était Mozzie, June, El et Peter… surtout Peter qui était tout autant un grand frère qu'une figure paternelle protectrice…

Neal duquel il s'éloigna pendant des mois à la suite de sa sortie de prison, de la découverte du vol qu'il avait fait en cachette et de son accident de voiture sur les conseils d'Elizabeth qui ne voulait pas que les ennuis du jeune homme lui en attire à lui, mais Neal qu'il ne put pas remettre en prison… parce qu'il avait vu la détresse dans son regard, ses larmes et qu'il ne pouvait pas se résoudre à faire ça même s'il se sentait trahi et déçu… refusant de comprendre que tout ce que Neal avait fait c'était pour le sortir parce qu'Elizabeth lui avait demandé… et parce que Neal l'aimait… il l'aimait et il refusait que Peter reste en prison à cause de son père biologique, lui qui avait toujours été là pour lui… Lui qui était sa famille et que Neal eut l'impression de perdre ce jour-là, son cœur se brisant en deux…

Neal dont Peter commença par se moquer en découvrant la vraie identité de Rebecca. Lui l'escroc de haut vol, il était tombé sur quelqu'un de plus fort que lui, quelqu'un qui lui avait même tiré dessus, lui effleura le bras, mais qui avait tiré, sauf que Peter comprit que tout ça c'était de sa faute. Il avait été piégé par cette fille parce qu'il était déboussolé, mal dans sa peau, vulnérable, parce que Peter l'avait abandonné pendant toutes ces dernières semaines, qu'il lui avait arraché son soutien, qu'il lui avait fermé la porte de chez lui… et quand il le vit aussi faible et déboussolé, il se trouva horrible, injuste et froid… Alors il l'avait prit dans ses bras… lui redonnant cette famille qu'il lui avait enlevé pour de mauvaises raisons…

Neal qu'il finit même par choisir au lieu d'Elizabeth… Elle l'attendait à Washington, mais Neal serait bloqué à New York et il ne pouvait pas l'abandonner… Neal était son petit frère… Il avait souffert à cause de lui ces derniers mois, il ne pouvait pas l'abandonner et il espéra qu'Elizabeth comprendrait quand il murmura : « Je ne peux pas lui faire ça. »

Neal qu'il finit par vouloir faire entrer officiellement dans la famille après l'annonce de la grossesse d'Elizabeth : « Ce sera un garçon… et je voudrais que tu sois son parrain. ». Le regard remplit de larmes de joie du jeune homme et le câlin qu'ils échangèrent ce jour-là valait tous les mots. Après des années à jouer à cache-cache, à rire ou à se disputer, ils étaient devenus frères tous les deux, de vrais frères non liés par le sang mais par une communion d'âme, des frères qui formerait une famille autour de ce petit garçon…

Neal dont il s'accrocha à la main en le découvrant étendu sur cette civière pâle comme un mort, en sueur et qui murmura avant que ses yeux ne se ferment « Tu es mon meilleur ami. »« Et mon frère. » avait ajouté mentalement Peter en voyant ses yeux se fermer… en voyant son corps à la morgue et en explosant en larmes… son frère qu'il venait de perdre « maintenant tu es libre »

Neal qui n'état plus tout en étant là… lui qui devait être le parrain de son fils, il était si normal qu'il lui donne son prénom… On donnait bien le nom d'un parent ou d'un être cher à ses enfants… et Elizabeth avait accepté bien évidemment parce qu'elle aussi était bouleversé… Neal Burke… C'était si logique…

Neal qui lui fit la surprise un an plus tard de lui faire comprendre qu'il était en vie… lui laissant même un indice pour le retrouver et le soulageant de sa peine… même si cela l'attrista parce que Peter comprit au passage qu'il avait simulé sa mort pour les sauver, eux… parce qu'on les avait menacé, parce qu'il étaient sa famille et que Neal ne voulait pas les mettre en danger. Il les aimait bien trop pour ça… Il les aimait à tel point qu'il avait du avoué à Peter qu'il était toujours an vie parce que cela devait le ronger de faire croire qu'il ne l'était plus… et Peter sourit… parce que Neal était vraiment son petit frère, mais le petit frère facétieux et farceur… et ça si c'était une invitation, il allait y répondre… parce qu'il avait envie de le prendre dans ses bras… un an sans son frère c'était trop long.