Chapitre 14.
« Ace, Luffy, un jour, nous partirons en mer, nous quitterons ce royaume ! Et nous serons libres ! Ce que je veux, c'est découvrir le monde et écrire nos mémoires sur nos aventures ! »
…
« Navré, mais je traite tout le monde d'égal à égal, donc pas de traitement de faveur. »
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« Cette ville pue encore plus que le Grey Terminal ! Les habitants sentent la pourriture ! Si je reste ici, jamais je ne pourrai être libre ! J'ai honte d'être un noble ! »
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Une chose perturbait encore Ace alors qu'il partait réaliser ses corvées, c'est-à-dire, rédiger ses rapports en retard. Les flammèches commençaient à apparaitre le long des épaules d'Ace lorsque Marco se décida à tirer sa chaise vers l'arrière pour éviter que le travail réaliser ne soit gâché.
« Qu'y-a-t-il, yoi ? demanda-t-il, si cela continue comme ça, tu es bon pour recommencer tous les rapports du mois.
-On va partir du navire, pour une durée encore non définie, n'est-ce pas ? demanda Ace en relevant la tête vers son camarade.
-Oui, l'infiltration est pour nous, les autres s'occupent du sale boulot en attendant que nous trouvions ce que ses hommes cherchent et surtout qui, répondit Marco en cherchant ce qui posait vraiment un problème à Ace. »
Ace mis quelques secondes de plus avant de vraiment dire ce qu'il avait sur le cœur.
« Harry … Il commence juste à s'habituer à nous et au navire, est-ce que c'est une bonne idée de le laisser ici ? continua-t-il finalement.
-Il ne craint rien, tu en es conscient ? lui répondit Marco.
-Je sais… Je sais… mais mon instinct me dit que quelque chose de mal va arriver si nous ne l'avons pas avec nous.
-Alors je viendrais avec vous, répondit une voix à l'autre bout de la pièce. »
Aucun des deux commandants n'avaient entendu Harry arriver dans la pièce, heureux de pouvoir leur annoncé qu'il avait réussi à manœuvrer le canot que les pirates lui avaient prêter pour ses leçons de navigations.
« Je venais vous annoncer que j'avais enfin réussi, sourit-il en refermant la porte de la cabine. Je pense qu'il était temps… Alors de quel voyage parliez-vous ?
-Il y a du grabuge sur des îles de notre territoire, nous avons besoin d'information et notre informateur ne veut voir qu'Ace, du coup, nous partons à sa rencontre et on avisera une fois sur place, expliqua Marco. Il s'agit d'une mission d'infiltration principalement, je pense que tu n'aurais pas trop de mal, ricana-t-il en se dirigeant vers lui pour lui ébouriffer les cheveux.
-Je suis partant, j'ai besoin de réponse et je n'en trouverais pas sur le bateau, même si c'est très confortable de vivre ici, continua Harry en s'installant sur l'une des deux couchettes. La seule chose que je vous demanderais c'est de ne pas m'appeler Harry en dehors de ce bateau, je sens que je vais avoir besoin de redevenir Chapelier.
-D'accord, nous en parlerons à Père, acquiesça Ace.
-Super, c'est génial, sourit Harry, je vais tester ma magie sur le pont, si cela ne gêne personne. »
Et il partit, en laissant les deux commandants fixés la porte de leur cabine. Tous les deux sourirent, l'esprit plus tranquille à présent. Marco jeta un œil sur l'ordre de mission rédiger par Ace pour la seconde division avant qu'Ace parte transmettre une copie à Patrick, son second. Il regarda ensuite son propre ordre de mission qu'il modifia pour y intégrer leur invité.
Un peu plus tard, de nouveau dans la salle de réunion, Marco fit part de la volonté de Harry de les accompagner et de se faire appeler Chapelier. Après un instant de réflexion, Barbe-Blanche pris la parole :
« Je n'y vois pas d'inconvénient, comme tu l'as dit un peu plus tôt, la magie sera un atout, elle peut même passer pour le pouvoir d'un fruit du démon. Ne pas révéler son identité pourrait aussi être salutaire afin de ne pas attirer l'attention pour de mauvaise raison. Allez-y tous les trois, et surtout tenez nous au courant de toutes vos découvertes et de toutes les actions que vous jugerez nécessaire d'entreprendre.
-Bien, Père.
-Si vous n'avez rien à ajouter, allez vous préparer. Il y aura un festin ce soir pour vous souhaiter bonne chance. La quatrième division et la cinquième division resteront avec le Moby Dick. »
Ils partirent donc tous ensemble, chacun vers ses occupations. Ace et Marco donnèrent leurs dernières instructions à leur second et allèrent préparer leurs sacs et l'un des strikers. Le charpentier du bateau avait réalisé des modifications pour leur permettre de voyager à plusieurs et d'alterner entre le pouvoir d'Ace et la navigation plus classique à l'aide d'une voile replier en travers de la coque. Il avait toutefois besoin d'être le plus léger possible pour ne pas épuiser le logia.
Un des problèmes de cette embarcation était qu'ils ne pouvaient pas prendre de provision pour une longue durée, il allait devoir voir avec Marco quel était le meilleur chemin pour aller rencontrer cet informateur.
« Hum, le trajet va durer au moins trois jours. Nous aurons forcément besoin de nous arrêter une fois si nous n'avons pas la possibilité d'emmener plus de deux jours de vivre… lui expliqua Marco lorsqu'il vint lui demander des précisions sur leur trajectoire.
-Il faudrait qu'on change d'embarcation dans ses cas-là, mais on ira beaucoup moins vite, c'est à réfléchir, continua Ace.
-Je peux sûrement vous arranger cela, fit une voix au-dessus d'eux. Préparez de quoi tenir 5 jours, je m'en occuperais. »
Lorsqu'ils levèrent la tête, ils aperçurent Harry disparaître derrière les voiles. Ils se regardèrent et se sourirent en haussant des épaules. Il ne manquait pas de surprise …
Un peu plus tard dans la soirée, Marco se retrouva près du denden pour confirmer le rendez-vous avec son informateur.
« Mochi Mochi, Haran à l'appareil.
-C'est le Phénix, nous avons décidé de venir, nous serons trois. Hiken, Chapelier et moi.
-Chapelier ? fronça des sourcils le denden.
-Un petit nouveau, très discret mais de confiance, répondit le Phénix.
-Ce n'est pas très régulier, commença Haran mais en voyant l'air buté de son denden, il continua : très bien, mais au moindre doute, je disparais.
-Je n'en attendais pas moins du numéro 2 de la révolution, répondit le Phénix un petit sourire en coin.
-Très bien, je vous attends, finit par dire le révolutionnaire. »
