Je ne possède aucun des personnages de la série TV.

Johny ne savait pas comment faire des excuses qui puissent paraître sincères, seulement cette fois, il avait qu'il devait le faire, parce qu'il tenait à son père et qu'il l'aimait tout simplement.

Ce texte a été écrit pour un atelier du discord La Fabrique à Plume avec les contraintes suivantes : Musique : Demi Lovatto – Sorry not sorry / Prompt : Ecrire sur quelqu'un qui s'excuse

En espérant que cela vous plaise

Bonne lecture

PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)


Excuses

Johnny ne savait pas trop comment il devait faire. Après tout, le jeune pistoleros avait dû se débrouiller seul depuis la mort de sa mère quand il avait huit ans. Il avait développé un instinct de survie hors du commun et était devenu le plus célèbre et le plus craint des pistolets à la louer de la frontière mexicaine, mais dans tout ça, il n'avait jamais vraiment appris à s'excuser…

Sauf que là, il avait vraiment envie de le faire parce qu'il reconnaissait en réfléchissant qu'il avait agi comme un imbécile, mais il fallait dire que le retour de son père dans sa vie alors qu'il avait 22 ans était quelque chose qu'il n'attendait pas, surtout qu'il avait compris que sa mère lui avait menti. Murdoch ne l'avait pas renié, refusant d'élever l'enfant de cette mexicaine qu'il avait engrossé, non… C'était elle qui avait fui avec ce joueur de poker… Johnny se retrouvait donc avec un demi-frère ainé et un père, chose aussi improbable que miraculeuse pour le gamin solitaire qu'il avait toujours été…

Sauf que Murdoch avait autant de caractère que son cadet et même si Johnny faisait de son mieux pour passer de la vie de mercenaire à celle de propriétaire d'un vaste ranch, il avait parfois du mal à se plier à certaines règles et obligations… Du coup, les disputes pouvaient être violentes… même si Johnny ne voulait pas se disputer avec son père… C'était si nouveau qu'on tienne à lui avec sincérité… et cette fois la dispute avait été loin… Il avait envisagé de disparaître pour de bon, mais en quelques semaines, il s'était si bien adapté à cette nouvelle vie… Comment il pourrait abandonner sa famille ?... Le problème était que Murdoch ne lui adressait plus la parole du tout depuis la veille et le jeune homme était désespéré.

Conscient que c'était peut-être sa seule chance de ne pas se retrouver à nouveau seul, il avait suivi son père dans le salon, espérant réussit à trouver les mots.

- Je… Je peux te parler…

Murdoch lui adressa un regard en coin avant de se servir un verre sans dire un mot.

- Murdoch… Monsieur…

Murdoch adressa un regard en coin à son plus jeune fils…

- Je… Je ne sais pas par quoi commencer. Je sais que j'ai agi comme un imbécile, je n'aurais jamais dû te parler de cette façon. C'était inapproprié… Après tout tu n'avais pas besoin de me retrouver, de me faire venir et de vouloir m'offrir un tiers de tout ça, dit-il en montrant la maison autour d'eux. Je suis ingrat… Je… Je ne vois pas la chance que j'ai d'être ici… Si… enfin… les mercenaires n'ont jamais vraiment le temps de vieillir… Je pourrais très bien être mort à l'heure qu'il est et…

Sa voix tremblait à cause de ses émotions, mais Murdoch ne disait toujours rien, ce qui lui déchira le cœur en deux, faisant jaillir brutalement de larmes qu'il ne put contenir alors qu'il tentait de continuer à parler en pleurant.

- Je suis désolé Pa'… Je ne voulais pas qu'on en arrive là… Je vais partir… je suis désolé…

Johnny ferma les yeux, pleurant et tremblant comme jamais il ne l'avait fait et sursauta lorsque des bras se refermèrent autour de lui. Murdoch n'était pas quelqu'un de tactile, son père ne l'avait pas élevé comme ça, mais même s'il était fâché après lui, il ne voulait pas voir son gamin se briser à ce point… Avec tendresse, il le ramena contre lui et sa main pressa sa nuque.

- Chut… Allez calme-toi John… Je te demande pardon moi aussi. Je devrais comprendre que par moment c'est compliqué pour toi, elle est nouvelle cette vie… Ne pars pas… Je n'ai pas envie de te perdre fils. Tout va bien.

Johnny ne répondit pas, mais s'agrippa fermement au dos de son père, se blottissant plus fort contre lui pour profiter de son étreinte apaisante… Lui non plus ne voulait pas le perdre, jamais il ne s'était rendu compte à quel point il avait besoin de son père.