Disclaimer: One piece appartient à Eiichiro Oda.
Rating : M
Couple : Zoro/Sanji
Note de l'auteur : cette fanfic est née de ma dernière pride. Je me suis dit que j'aurais aimé voir les mugi dans ce genre d'évènements ! C'est une fanfic sans prétention
Le martin facteur qui leur avait déposé une lettre repartait déjà. Sanji l'ouvrit d'un mouvement gracile avant de se mettre à lire
Salut les loulous !
J'ai su que vous étiez sur la route entre Thriller Bark et Sabaody. Je vous invite à faire un petit détour par l'île de Abrira, j'ai quelque chose à vous faire découvrir !
A bientôt mes petits chous
Bon Claye 3
Déjà Luffy sautait partout de joie, vite rejoint par Chopper, Usopp, Franky et Brook, même s'il ne savait pas vraiment qui était Bon Claye. Robin avait un sourire un peu plus large que d'habitude, Zoro dormait, Nami semblait concentrée à imaginer la route à prendre. Sanji pliait la lettre et faisait l'état des lieux des réserves pour le voyage. Tous savaient que le capitaine avait déjà pris sa décision. Une étrange amitié s'était formée entre les deux hommes à la fin de Alabasta.
- Naaaaaaaaamiiiii
- Oui je sais. Au final, il a raison, c'est un léger détour, demain nous y serons.
Sanji souffla un peu de fumée de cigarette, rassuré. Ils auront bien assez de nourriture.
- COOOOOOL j'ai trop hâte !
Il fit son sourire soleil, pendant qu'il commençait une petite danse de la joie avec ses quatre nakamas. Sanji les regardait, les lèvres étirées démontrant sa joie. Il vit du coin de l'œil le sabreur se réveiller.
- Oï il se passe quoi ?
- On va sur Abrira, Marimo, c'est Bon Claye qui nous invite.
- Ok.
Puis il referma les yeux, déjà sa respiration devenant régulière. Ce n'était pas une grande information. Il se laissait emmener là où le capitaine et la navigatrice le décidaient.
- SAAAANJIIIII J'AI FAIIIIIM
- Le gouter est presque prêt, je vous l'amène.
Et la vie reprit son cours sur le Sunny. Entre rire, nourriture, alcool et musique.
Le lendemain, ils virent apparaitre les côtes de l'île. Elle paraissait complètement ordinaire, avec une ville proche du port, les deux de taille respectable, des champs, des forêts sur le reste de l'île. Usopp ne semblait pas pris par une de ses maladies étranges, et inexistantes, pour une fois ils auraient un peu de calme. Ils amarrèrent rapidement, et ils n'avaient pas encore mis le pied sur le sol qu'un grand cri résonna
- MUUUGIIIIII CHAAAAAAAAAN
- BOOOOOOOOOOOON CLAAAAAYYEEEE
Les deux hommes se sautèrent dans les bras, pleurant, dansant à moitié. Tout le reste de l'équipage les regardait avec un petit sourire, même Zoro. Une discussion animée commença entre eux, pour savoir ce qu'il s'était passé depuis Alabasta
- J'ai failli être emprisonné, mais j'ai réussi à m'en sortir grâce à l'aide des personnes de ma communauté. Ils sont tous venus à mon aide, j'étais si heureux !
- Trop bien !
- Ouais les Okamas vaincront pour toujours !
Il fit un petit clin d'œil avant de se tourner vers les autres mugiwaras
- Allez venez ça va bientôt commencer !
Il embarqua avec lui toute l'équipe. Chopper monta sur les épaules de Zoro, car ils se retrouvèrent très vite dans la foule. Ils étaient entourés d'hommes et de femmes portant des drapeaux aux couleurs de l'arc en ciel. Ce fut Nami qui posa la question.
- Bon Claye, c'est quoi ces drapeaux ?
- Je vous amène à la Pride, c'est le drapeau des fiertés.
- Hein ?
- Ce que Bon Claye essaie de vous dire, c'est que nous sommes dans une manifestation pour les personnes qui ne sont pas hétéros et/ou pas cisgenre.
Robin avait parlé de sa voix calme d'archéologue. Ce fut Sanji qui posa la question que tout le monde avait en tête.
- Ça veut dire quoi cisgenre ?
- Ça veut dire que ton genre de naissance est celui auquel tu t'identifies. Tu es né garçon, tu te sens toujours homme, n'est ce pas ?
- Oui.
- Alors tu es un homme cisgenre. Nous sommes je pense tous cisgenre ici, sauf toi Bon Claye, j'ai raison ?
- Tout à fait chère Miss All Sunday. Je suis genderfluid !
- Ça veut dire quoi ça encore ?
Zoro avait répondu avec une certaine hargne, ce qui semblait étrange venant de lui. Qu'il soit grincheux, pas concerné ou autre, d'accord, mais cette hargne ne lui ressemblait pas. Pourtant leur hôte ne releva pas, préférant répondre.
- Cela veut dire que je me sens des fois homme, des fois femme, des fois aucun des deux, des fois les deux. Et que ça change au cours du temps. Je me genre au féminin, au masculin, au neutre, selon mes envies du moment.
Chopper le regardait avec beaucoup d'attention, et une légère admiration. Il sortit son petit carnet pour tout noter.
- Là par exemple c'est le drapeau genderfluid. Il est aussi lié à celui de la non binarité, là aux couleur jaune, violet, noir et blanc, mais aussi de la transidentité bleu rose blanc qui est … ici !
Il pointait du doigt les drapeaux qui étaient moins nombreux que ceux arc en ciel.
- Je vous ai fait venir pour que vous veniez défiler avec nous. On a besoin de gens pour montrer qu'on existe et qu'on doit faire valoir nos droits. Puis bon, je sais bien que certains sont concernés ici.
Ils se regardèrent tous, sans comprendre. Ils n'étaient pas tous hétéros ? Mais déjà l'autre recommençait à tournoyer, changeant de sujet.
- Je vais vous apprendre tout, ne vous inquiétez pas. Est-ce que certains d'entre vous veulent un drapeau, ou un objet aux couleurs de l'arc en ciel ? Et mettez vous à l'aise, vous allez voir que la Pride, c'est un moment où tout le monde s'en fout du regard des autres. On existe enfin !
En effet, autour d'eux, ils avaient pu voir des femmes aux seins nus, des hommes avec des mini shorts, des collants résilles, voir même presque nus. Ils découvraient ce monde de couleur et de bienveillance, avec une certaine joie, sauf Zoro qui avait croisé les bras sur son torse, le regard sombre.
- OUIIIIIIIIIIIIIIII je veux un drapeau !
- Pour toi Mugi chan on va te donner un drapeau violet, blanc, gris et noir.
- Pourquoi pas un truc plein de couleur ?
- C'est le drapeau de l'asexualité. C'est pour les personnes qui ne ressentent pas d'envie de coucher avec d'autres personnes. ça te convient ?
- Shishishishi c'est ça que tu voulais dire quand tu disais qu'on était concernés ?
- Très exactement !
Ils rirent ensemble, pendant que le reste de l'équipage comprenait qu'il existait un nom pour ce qu'ils pensaient être une simple naïveté. En fait Luffy n'avait juste pas de désir sexuel pour les autres.
- Moi aussi je veux quelque chose !
- Pour toi Usopp ça sera un drapeau arc en ciel tout simple !
- Et moi et moi ?
- Chopper toi aussi un petit drapeau arc en ciel.
- Bon Claye je veux un drapeau pour les femmes qui aiment les femmes.
- Bien sûr Nami, ça sera un drapeau avec deux teintes de roses, deux teintes d'orange et du blanc !
- Parfait, ça me convient
- Cher Bon Claye, je voudrais le drapeau bisexuel s'il te plait.
- Je note alors Miss.
- Moi je veux un drapeau pour les robots !
- Ça n'existe pas encore hélas Franky. Un drapeau arc en ciel tout simple pour toi aussi.
- Je suppose qu'il n'y a pas non plus de drapeau pour les morts n'est-ce pas ?
- Bien vu.
- Alors je veux bien moi aussi un drapeau arc en ciel s'il te plait.
- C'est noté. 4 arc en ciel, un asexuel, un lesbien, un bi. Et vous ?
Il se tourna vers Zoro et Sanji.
- Il existe un drapeau hétéro ?
- Sanji … ce n'est pas le but aujourd'hui. Aujourd'hui on s'en fout des hétéros, comme d'habitude on se fout des gens non hétéros.
- Mmmh. Ok. Je veux bien un drapeau arc en ciel.
- Mouais. Bon je te prends celui là si ça te fait plaisir. Zoro ?
- Non.
Il avait eu une voix ferme et froide, les bras toujours croisés. Bon Claye tournait déjà les talons en hurlant « faudrait assumer !». Personne ne sut comment réagir. Parlait-il d'assumer de porter ces drapeaux ou parlait-il plus spécifiquement au sabreur ? Cela ne servait à rien de réfléchir et d'en parler à Zoro, qui semblait prêt à exploser, comme une cocote sous pression. Ils se mirent à parler avec entrain, sauf Robin, Sanji et Zoro qui restaient un peu en arrière, comme à leur habitude.
Sanji ne pouvait s'empêcher de laisser trainer ses yeux. Il voyait le corps des femmes presque nues, ce qu'il appréciait fortement. Mais aussi des personnes dont il ne savait pas vraiment si c'était des hommes ou des femmes. Pourtant, il en trouvait certaines très belles, sans même savoir. Cela lui faisait bizarre. Son regard finit par tomber sur un couple, deux personnes masculines plutôt, qui dansaient. L'un portait un mini short en jean, avec un top blanc qui lui découvrait le ventre. L'autre un short encore plus mini en noir, avec de la résille autour, un simple harnachement sur le dos. Ils dansaient collés l'un à l'autre, de façon plus sexuelle que sensuelle. Celui au short noir bougeait son corps comme aurait pu le faire une femme, avec son cul qui bougeait à toute allure. Sanji se sentait à la fois hypnotisé et légèrement gêné de cette exposition aux yeux de tous. Les deux personnes finirent par s'embrasser et il détourna les yeux, comme pour leur laisser leur intimité. Il tomba alors sur deux femmes qui s'embrassaient, et il détourna encore le regard, préférant se fixer sur son meilleur ennemi. Le marimo avait les bras croisés, les sourcils froncés, le regard vers le ciel. Il était énervé, comme jamais Sanji ne l'avait vu. En tout cas contre quelque chose d'autre que lui-même. Normalement cette colère était tournée vers le cuistot qui lui sortait par les trous de nez, et cela leur permettait de se battre, encore et toujours. C'était leur relation étrange. Voir cette colère tournée sur autre chose que lui-même, rendait le blond mal à l'aise. Il n'arrivait pas à comprendre ce qu'il ressentait et ce que ça voulait dire, mais il voulait que ça s'arrête. Il n'eut pas le temps de dire quelque chose, que déjà Bon Claye revenait.
- Alors pour Chopper, tiens des drapeaux à tenir dans tes sabots. Si Zoro te porte à nouveau tu pourras les tenir sans trop te fatiguer ! Franky, Usopp, Brook et Mugi chan je vous ramène des drapeaux à mettre sur votre dos comme une cape.
- SUUUUUUUUPEEEEEER.
- Je savais que ça vous plairait. Nami je me suis dit que tu te mettrais en maillot de bain, alors voilà un mini drapeau à porter. Si tu en as marre, tu pourras le fixer dans tes cheveux. Robin je t'ai pris une robe aux couleurs bi, ça te convient ?
- C'est parfait.
Elle l'enfila par-dessus ses habits, pendant que Bon Claye tendait son dernier goodies.
- Sanji, j'ai réussi à trouver une chemise arc en ciel, mais par contre elles sont sans boutons, il faudra la garder ouverte. Sinon, j'ai une casquette si tu préfères.
- C'est très bien la chemise.
Il ouvrit celle qu'il portait déjà, puis passa la chemise aux manches courtes que lae brun.e lui tendait. Il laissa son torse pâle à l'air. Il n'était pas très à l'aise, mais il essayait de se rappeler qu'à côté de lui passaient des gens presque entièrement nus, et cela le rassura un peu.
- Tout le monde est donc prêt ?
Zoro avait dû décroiser les bras pour hisser à nouveau Chopper sur ses épaules, mais il gardait son visage fermé. Les autres trépignaient d'impatience.
- Ça devrait bientôt commencer. Je vous propose de trouver l'endroit où il y a la meilleure musique pour pouvoir danser derrière.
Les garçons l'écoutaient, ainsi que Robin. Nami quant à elle était déjà happée par les regards sulfureux de certaines femmes. Elle pouvait enfin être elle-même aujourd'hui. Pas d'hommes à draguer pour avoir de l'argent.
- Nami ?
- Oui Luffy ?
- Si tu veux pas rester avec nous, tu peux tu sais. On se retrouvera au Sunny.
- Merci Capitaine.
Elle lui fit un câlin mais elle resta à côté d'eux. Elle appréciait que Luffy, malgré toute son insouciance, pouvait se montrer attentionné. Il savait quand les choses étaient importantes.
- D'ailleurs ça vaut pour tout le monde ! Sauf toi Chopper, toi on doit te protéger !
En effet, beaucoup de personnes regardaient le petit renne avec des étoiles dans les yeux. Il ressemblait vraiment à une peluche. C'était accentué par le côté mâle viril et renfrogné de celui qui le portait.
Un hurlement de joie déchira la foule, vite récupéré par les autres participant.e.s.
- Ça commence ! Allez venez on va au début et comme ça on pourra voir les meilleures musiques !
Les manifestant.e.s commencèrent à bouger. La musique démarra, mais aussi les sons de tambours. Ils virent des gens défiler devant leurs yeux. Il y avait vraiment de tout, mais la majorité avaient des bouteilles d'alcool dans la main. Zoro leur lançait des regards concupiscents. Il aurait tout donné pour avoir de l'alcool, Sanji le sentait. Le blond vit du coin de l'œil un vendeur
- Bon Claye suis moi. Les autres ne bougez pas on revient.
L'autre se leva et ils purent ainsi ramener à boire à tout le monde. Des bières pour chacun, sauf Luffy et Chopper qui avaient du jus et du rhum pour Zoro. Il avait besoin d'un truc fort. Ils tendirent les bouteilles aux mugiwaras et Sanji pu voir le visage de Zoro se détendre une mini seconde. Avant de se refermer. C'était presque comme un merci, pensa le cuistot. Ils se mirent à boire, et au moment où passait le sidaction, la musique « freed from desire » passait.
- Venez on va là !
Bon Claye se mit alors à danser, vite suivi par la team « fun » des mugiwaras. Chopper était heureux qu'ils suivent le char le plus médical qu'ils avaient pu voir. Il fit un petit cours à Zoro sur pourquoi c'était important de se protéger, le rendant encore plus grincheux. Robin restait à côté, pour répondre au petit renne. Sanji n'était pas loin, entre les fous furieux de ses nakamas qui dansaient, et les très calmes. Il avait envie de danser, mais pas comme Luffy et les autres. Il se dandinait un peu tout en avançant, sur les musiques qui changeaient régulièrement. Il sentit tout à coup une présence à côté de lui.
- Tu veux danser ?
En face de lui se trouvait un homme brun, habillé d'un marcel très long et large. Sur ses joues étaient maquillées le drapeau arc en ciel. Sanji se mit à rougir, et refusa de la tête.
- Dommage tu étais à croquer.
Et l'homme partit, disparaissant dans la foule. Il sentait une douce chaleur dans son ventre. Il avait l'habitude d'être rejeté par les femmes, et c'était la première fois qu'on lui faisait du rentre dedans. C'était agréable de plaire, en fait. Même si c'était un homme. Il ne vit pas que le sabreur s'était encore plus renfrogné. Une rasade de rhum disparu dans la gorge d'une algue desséchée.
La chaleur du soleil, accentué par celle de l'alcool et de l'ambiance libéra petit à petit le cuistot, qui osait un peu plus. Il avait senti des regards d'envie sur lui, et cela lui plaisait. Il n'aurait pas fait le premier pas, mais il attendait que quelqu'un d'autre revienne. Nami quant à elle avait déjà embrassé une dizaine de femmes. Bon Claye et Usopp les avaient réapprovisionné en alcool. Chopper se faisait aborder par plusieurs personnes pour lui dire à quel point il était mignon. Zoro avait fini par lâcher l'affaire, et le faire passer sur les épaules de Franky. Les deux devinrent alors une attraction.
Sanji sentit un regard qui lui donna un frisson d'envie. Il se tourna et vit un homme grand et fin, aux cheveux noirs, torse nu avec un short en jean qui le regardait. Ils se sourirent et l'homme se rapprocha du pirate. Il posa une main sur sa hanche et ils commencèrent à danser, Sanji sentant le torse ferme dans son dos. La musique électro les faisait régulièrement sauter, la main en l'air. Puis elle changea, sur quelque chose de plus sensuel, et il sentit le sexe de l'autre se poser sur ses fesses, pendant que les hanches se déhanchaient. Il se tourna, pour se trouver face à l'homme. Oserait-il ? Il sentit alors une vague meurtrière arriver jusqu'à lui. Il tourna la tête à droite et vit le regard de Zoro posé sur lui, noir de colère. Il s'éloigna de l'homme.
- Désolé, je dois aller voir pourquoi mon nakama à l'air de vouloir tuer tout le monde.
- On s'en fout de lui, reste avec moi.
- Non. Merci pour ce moment.
Il posa la main sur le torse moite pour le repousser. Il ne passerait jamais avant ses nakamas. Il s'approcha du sabreur, au regard sombre.
- Quoi, Marimo ?
- Quoi quoi ?
- Pourquoi tu fais la gueule depuis qu'on est là ?
- Je ne fais pas la gueule, sourcil en vrille, tu rêves.
- Arrête de te foutre de ma gueule. C'est quoi le problème ? T'es homophobe ?
- C'est toi qui dit ça ? t'étais pas censé être hétéro jusqu'au bout des ongles ? Désolé de te le dire mais celui avec qui tu dansais est un HOMME.
- Ouais et ?
Il vit le regard du sabreur se troubler d'incompréhension.
- Alors tu es pas hétéro ?
- Je le pensais. En même temps, j'ai jamais croisé d'hommes qui aimaient les hommes. Et encore moins avoir un homme qui me fait du rentre dedans. J'aime les femmes oui. Mais c'est pas désagréable de se sentir désiré par un homme.
Le silence tomba entre eux. Zoro semblait moins en colère.
- Donc, pourquoi tu es énervé ?
- Laisse tomber.
- Tu sais que je laisse jamais réellement tomber.
- Jusqu'à ce qu'on se batte.
- Ouais. Tu veux qu'on se batte ?
La phrase était lancée comme si c'était la solution la plus envisageable. Sanji était prêt à arrêter de s'amuser pour se battre. Car c'était un amusement différent. C'était leur truc à eux.
- Non. Laisse tomber.
Pourtant le blond resta à côté de lui, s'allumant une cigarette. Ils finirent la manifestation sans un bruit, regardant leurs nakamas danser. Luffy était en feu. Mais personne n'essayait de l'approcher, probablement parce que le drapeau était suffisamment explicite. Et que ceux qui approchaient les autres étaient là pour le sexe. Sanji réfléchissait. Est-ce qu'il aurait été capable de coucher avec le type qui l'avait approché ? Il ne ressentait pas le désir qu'il avait pour une femme, mais il n'était pas non plus dégouté à l'idée de sentir des mains d'hommes sur son corps. C'était étrange. Ses réflexions tinrent dans sa tête jusqu'à la fin de la manif.
- Alors on peut faire deux choses ! Soit on se trouve un bar queer friendly et se retrouver avec des gens qui étaient à la Pride, ou alors on va faire la fête sur votre bâtiment !
- On retourne au Sunny.
Le ton du sabreur avait été sans appel. Luffy éclata de son rire si particulier.
- Shishishishi, tout ça pour manger la nourriture de Sanji !
- La cuisine dégue du cook ? Jamais.
- Oï tronche de cresson, tu vas redescendre d'un étage, c'est pas ma faute si tes papilles gustatives sont pourries.
Déjà les insultes s'enchainaient, l'ensemble de l'équipage retournant au Sunny sans y prêter plus attention. L'homme aux cheveux verts et celui aux cheveux blonds s'invectivaient, mais pourtant flottait entre eux une bonne ambiance. Le cuistot avait bien senti que l'insulte initiale n'était là que pour détourner l'attention. Alors il s'était laissé porter.
A peine un pied posé sur le pont, qu'il partait cuisiner. Il épluchait, découpait, attendrissait, quand il entendit la porte s'ouvrir. Pas besoin de se retourner, il savait que c'était le sabreur qui avait passé la porte.
- Oï blondinet, une bouteille de rhum.
Il ouvrit un placard, pendant que de l'autre il rinçait les légumes. Il attrapa la bouteille et la lança sans même regarder. Le bruit caractéristique d'un objet attrapé se fit entendre, suivit du pop de l'ouverture. Et enfin le bruit de déglutition. Le cuistot continuait son activité, sortant une poêle, et allumant le feu. Il en profita pour s'allumer une clope, et se tourna vers le sabreur.
- Alors ?
- Ça va, il est pas dégue ce rhum.
Ce n'était pas ce que Sanji espérait, mais il laissa couler. Son meilleur ennemi n'était pas prêt. Il continua sa cuisine dans le silence. La présence de Zoro dans son dos montrait bien qu'il voulait quand même discuter, juste il lui fallait le temps de trouver comment enchainer les mots. Les algues n'étaient pas les espèces les plus intelligentes sur terre.
Les minutes s'allongèrent, et bientôt le repas fut prêt. Sanji ouvrit la porte pour hurler « à table », et très rapidement l'ensemble des mugiwaras et Bon Claye se retrouvèrent à manger. C'était aussi joyeux que d'habitude, avec un peu plus d'alcool pour fêter la présence de l'ancien agent de Baroque Works. Zoro restait un peu en retrait, ce qui n'était pas si inhabituel. Sanji se retrouva à faire un concours de bras de fer contre Usopp, qui perdit lamentablement. Il eut plus de mal à gagner contre Franky, même aidé par Bon Claye.
Toutefois, la chaleur de la journée, et tout l'alcool qu'ils avaient pu ingurgiter eurent raison de tous. Ils piquaient du nez. Le cook se leva alors, et d'une voix forte lança
- Allez au lit. Je m'occupe de la vaisselle.
Il tournait déjà le dos à tout le monde, plongeant ses mains dans l'eau qui chauffait. Il sentit une présence se mettre à côté de lui, un torchon dans la main. Il entendait les autres passer la porte. Il tendit le premier verre rincé au marimo à sa droite. La vaisselle se fit dans un pseudo silence, où seul l'eau et la vaisselle tintait. Quand tout fut fini, le sabreur alla s'assoir pendant que Sanji nettoyait l'évier. Puis il se posa à côté de lui, lui tendant une bouteille de rhum, et déposant son propre verre de vin devant lui. Il laissa le temps s'écouler, déposant dans sa gorge le liquide carmin.
- Je ne suis pas homophobe, cuistot du dimanche.
- On aurait dit que c'était le cas pourtant.
- Je ne peux pas être homophobe …
- Pourquoi ?
Le silence s'éternisa. Mais le second finit par reprendre.
- Je suis juste mal à l'aise avec ces gens. Je n'aime pas le fait qu'ils … On devrait pas se balader à poil comme ça. Puis à presque baiser devant les autres … J'aime pas ça.
- Je comprends. Mais … Je crois que j'ai compris un truc en regardant toutes ces personnes s'embrasser aujourd'hui. Ils ont pu faire aujourd'hui ce qu'ils ne peuvent pas faire les autres jours, par peur. On est des pirates donc on s'en fout des convenances. Mais je sais que la majorité des gens comme Nami, Robin, ou Bon Claye, s'ils veulent vivre leur vie normalement, alors ils se font agresser. Elles, elles sont protégées, car c'est des pirates. Alors aujourd'hui, pour toutes les personnes présentes, c'est le seul jour où elles peuvent s'assumer sans avoir peur des représailles.
- Je sais bien … Mais …
Le sabreur ne termina pas sa phrase, préférant avaler plusieurs gorgées de rhum.
- Tu sais Marimo, c'est pas parce que tu étais à la Pride que ça remet en question ton hétérosexualité.
- Parce que toi ça l'a pas remise en question ?
Le blond rigola doucement, avant de boire une gorgée de vin. Il se leva, tout en prononçant sa phrase, pour aller se resservir.
- Peut être que je ne l'étais que parce que je ne savais pas qu'autre chose existait. Avant ce matin, je ne savais pas qu'on pouvait aimer et désirer tous les sexes. Mais ne t'inquiète pas, je n'essayerais pas de te sauter dessus si c'est ce dont tu as peur.
- C'est toi qui devrais avoir peur plutôt …
Zoro avait murmuré cela, mais l'ouïe fine du cuistot avait tout entendu. Il sentit tout son corps se tendre, ne sachant pas quoi penser. Il tourna la tête et ses yeux tombèrent dans ceux de son meilleur ennemi. Qui ne le regardait pas comme d'habitude. Il comprit enfin les sous entendus que faisait Zoro depuis 3 ou 4 phrases.
- Tu …
- J'ai toujours aimé les hommes, sourcil en vrille. Surtout quand ils sont beaux comme toi.
Sanji eut l'impression qu'un feu explosait dans son ventre. C'était bien plus fort que ce qu'il avait ressenti dans la journée. C'était un brasier, qui semblait enfoui depuis si longtemps, et qui pouvait enfin exploser au grand jour. Soudain, il revit toute leur aventure, toutes les disputes, tous les moments avec le sabreur. Leur relation étrange, que personne ne comprenait. Que lui-même n'avait pas compris jusqu'à aujourd'hui.
Il vit l'autre se décaler sur le banc, vers lui, lentement, pour lui laisser une échappatoire. Mais il n'en avait pas envie. En cet instant, il ne désirait qu'une seule chose. Alors il attrapa le collet de Zoro et l'attira vers lui pour écraser leurs lèvres les unes contre les autres. Le baiser s'enflamma immédiatement, les mains de Zoro passant dans son dos. Il l'attrapa pour le faire passer sur ses genoux, et Sanji se sentit si grand, au-dessus de son futur amant. Il penchait sa tête vers le bas pour pouvoir continuer à embrasser les lèvres rêches du sabreur. Ce dernier avait fait passer ses mains sur les fesses qu'il malaxait avec application. Ils se séparèrent pour respirer, leur regard vissé l'un à l'autre.
- J'ai tellement envie de toi blondinet.
- Je sais. J'ai ta queue en érection collée à mes fesses.
L'homme aux cheveux verts explosa de rire avant de plaquer les hanches du blond contre lui, pour bien lui faire sentir son sexe si dur. Sanji attrapa les cheveux courts pendant que les lèvres retrouvaient leurs jumelles. C'était nouveau, c'était différent. Il avait embrassé quelques femmes, quand elles avaient bien voulu de lui, mais ça n'avait jamais le gout et l'intérêt de ce qu'il ressentait aujourd'hui. C'était comme si pour une fois il pouvait se laisser aller. Aller à toute sa passion. Le baiser n'était pas spécialement doux, mais cela plaisait au blond. Il aimait sentir le désir de l'autre pour son corps. Pour lui en entier. C'était bon. Si bon. Il rejeta la tête en arrière quand les lèvres se mirent à découvrir son cou. Il sentait son sexe devenir aussi dur que la pierre, et des frissons lui parcourir tout le corps. Il avait envie que ce moment ne s'arrête pas. Il avait envie de plus. Il ne savait plus où il en était. Ses mains se perdaient dans la toison verte, pendant que ses yeux étaient mi-clos. Tout à coup les mains passèrent de ses fesses à son dos, puis s'agrippèrent aux épaules. Zoro banda ses muscles, pendant qu'il donnait un coup de rein, leur donnant l'impression de fusionner pour quelques secondes. Puis les corps se séparèrent et les mains se frayèrent un chemin entre leur corps. Déjà les larges mains touchaient le sexe brulant à travers le pantalon de costume. Un couinement sortit de la gorge du blond, et il pu sentir le sourire se former sur les lèvres qui lui dévoraient le cou. Il s'en foutait si ça amusait l'autre, il voulait plus.
- Cook, lève toi. Faut fermer la porte. Tu connais Luffy et ses fringalles nocturnes.
Mais le blond était déconnecté. Il regarda son nakama, reprenant contact avec la réalité. Qu'est ce que l'algue lui avait dit ? Mais l'autre lui sourit seulement, l'embrassant encore, avant de le soulever pour le poser sur la table.
- J'arrive.
Lestement il se leva, ferma à clé la porte, et retourna vers sa proie. Car c'est ainsi que Sanji se sentit en voyant le regard affamé que l'autre lui lança. Déjà le prédateur fondait sur son quatre heure, et déboutonna les boutons dans la chemise, ses lèvres à nouveau collées à celles de celui qu'il dévorait. Bien vite le blond fut entièrement nu sur la table en bois. La fraicheur de l'air sur sa peau brulante le rendait encore plus fou, mais moins que lorsque le corps du sabreur se collait au sien. Zoro était encore totalement habillé, mais le cook s'en foutait. Il avait une totale confiance en l'autre. Il avait toujours eu confiance en lui, leur bataille pouvant à tout moment mal tourner. Cette bataille ci par contre ne semblait pas pouvoir mal tourner.
L'homme aux cheveux verts le releva, qu'il soit assis sur la table.
- Apprécie le spectable Ero-Cook.
Il s'agenouilla immédiatement, face au sexe dressé. Il souffla dessus pendant que Sanji le regardait comme s'il voyait un mirage. L'autre allait vraiment le sucer ? Son cerveau n'arrivait pas à traiter l'information. Il y réussit encore moins quand il sentit la bouche chaude et humide autour de son membre tendu. Il gémit, s'accrochant aux cheveux verts. Il voulait qu'il aille plus loin, plus profondément. Il n'hésita pas à amorcer un mouvement, de hanches, comme de bras. Il savait que l'autre l'aurait balancé loin s'il ne voulait. Zoro pouvait supporter ça. Il pouvait se laisser aller à ses envies, pas comme avec les femmes. C'était … libérateur. La langue jouait le long de la hampe, sur le gland, sur le frein et il se retenait pour ne pas fermer les yeux. Il voulait voir tout ce qu'il se passait. Son amant le regardait de temps en temps, et les pupilles noires semblaient l'attirer comme du vide. Puis le contact fut rompu, l'autre se remettant avec plus d'ardeur à sa tâche. Le plaisir montait, par vague, et il était devenue une poupée entre les mains de Zoro. Ou plutôt, entre les lèvres de Zoro. Il sentit que le sperme commençait à passer à l'intérieur de son urètre et il essaya de retirer l'autre. Mais Zoro lâcha les testicules qu'il caressait pour lui retirer la main. Sanji comprit alors que l'autre voulait le faire jouir dans sa bouche. Ce fut trop pour lui, et il jouit, ses yeux se fermant, pendant qu'il sentait le grognement passer ses lèvres. Il ressentit chaque centimètre de liquide qui passa son gland, et son cœur qui courrait dans sa poitrine. Il ouvrit les yeux pour voir le sabreur avaler et se lécher les lèvres.
Sanji sentait que ses jambes tremblaient, mais il voulait faire plaisir à son amant. Il ne savait pas s'il était prêt à faire la même chose, mais le masturber, ça il en était capable. Il essaya de se repositionner, pour ne pas tomber, et tendit la main pour attraper le haramaki.
- Laisse Cook. Laisse moi m'occuper juste de toi.
- Mais …
- Pas de mais. J'en ai envie depuis si longtemps.
Le blond ferma la bouche, mais Zoro savait qu'il n'était pas totalement à l'aise avec l'idée de se laisser faire. Il fit donc un sourire carnassier
- Puis, c'est moi qui vais te la mettre, c'est le moins que je puisse faire.
Sanji aurait dû se révolter, se battre pour être celui qui la mettait. Sauf qu'il était conscient qu'il ne savait pas si prendre. Qu'il ne savait pas comment ça se passait entre hommes. Il rendit les armes.
- C'est bien parce que tu es un cactus pervers que je te laisse faire.
Ils s'embrassèrent à nouveau, pendant que Zoro se déshabillait. Il colla son corps enfin nu contre celui de son amant et Sanji sentit un frisson quand le sexe dur frotta contre le sien à demi ramolli. Car il avait une demi molle en sentant son propre gout sur la langue du sabreur. Bien vite l'autre s'écarta.
- Retourne toi. Je vais te préparer.
- Oblige moi.
Le cerveau du blond se reconnectait enfin. Il voulait qu'ils aient du sexe comme leur relation était. Ils se cherchaient tout le temps, à longueur de journée. Ils devaient continuer. Il en avait besoin, pour du sexe parfait. Déjà que c'était extraordinaire tout ce qu'il ressentait. Il sentit les mains lui attraper les hanches, le retourner en moins d'une seconde, et lui plaquer les bras derrière le dos. Sanji avait tourné la tête vers la gauche, pour éviter de se faire péter le nez contre la table.
- Pas bouger. Profite.
Il sentit l'autre se mettre à genou, tenant toujours ses poignets. La clé de bras ne lui faisait pas mal, mais elle donnait un côté plus dominant à la situation. Il ne pouvait nier qu'il aimait ça. Il était à nouveau dur, ne sachant pas ce qu'il allait arriver. La main libre de l'homme aux cheveux verts malaxait les fesses blanches en face de lui. Il ne savait pas comment l'autre allait réagir à ce qu'il comptait faire. Le cuistot semblait être prêt à suivre tout ce qu'il lui proposait, alors autant en profiter. Il écarta un lobe pour faire apparaitre l'anus. Il le voyait se contracter et se décontracter, dans l'attente. Il savait que c'était un réflexe naturel, mais il ne put s'empêcher d'être excité. Il posa sa langue dessus, et il se sentit excité par le gémissement que fit son amant. Il fit pénétrer la langue, la ressortit, humidifia le tout pendant que son cook se dandinait sous la caresse. Il y prenait du plaisir, les gémissements étaient bien trop explicites. Il aurait voulu continuer ainsi durant longtemps, mais son propre sexe voulait s'enfoncer à l'intérieur de ce petit trou qu'il stimulait. Il s'éloigna, léchant ses doigts, puis en inséra un. Il sentit le corps se tendre, pas habitué à la sensation. Il attendit, léchant les testicules justes en dessous. Il lâcha aussi les poignets de son amant, pour lui caresser le dos et les fesses. Il voulait que l'autre prenne son pied. Ça augmenterait ses chances de pouvoir recommencer. Car il ne pourrait plus jamais se passer du corps et de l'odeur du cook. C'était foutu. Il fit bouger son doigt, à la recherche de la zone un peu enflée qui donnait du plaisir. Un gémissement soudain lui fit battre le cœur plus vite. C'était là. Il joua avec, laissant l'autre se cambrer, se tortiller, donner des coups de reins pour plus. Un deuxième doigt s'inséra facilement, et il recommença la douce torture. Le troisième fut plus difficile, mais il sentait que son cook essayait de se détendre au maximum. Il le récompensa d'une morsure douce sur la fesse, pendant qu'il recommençait à le doigter avec ardeur. Il essayait de ne pas penser à son sexe qui était devenu extrêmement douloureux. Il sentait le liquide s'échapper du bout de son gland, prêt pour pénétrer le blond. Il se retenait du mieux qu'il pouvait. Sanji fut celui qui lâcha les armes en premier.
- Zoro, pluuuuuuuuuus
Le cuistot avait les joues rouges, le regard vitreux. Zoro ne put se résoudre à continuer, il n'était qu'un homme après tout. Il voulait s'enfoncer en lui.
- Ton huile est où ?
- Hein ?
- L'huile, pour que tu aies moins mal.
- Ah. Deuxième placard à gauche au dessus des plaques.
Le sabreur continua ses mouvements de doigts pour les faire sortir lentement et sans douleur. Puis il se releva, ouvrit le placard, attrapa la bouteille, fit couler l'huile sur son sexe et reposa la bouteille. S'il la posait sur la table où était Sanji elle serait cassée. Et tout le monde savait qu'il ne fallait pas gâcher de la nourriture. L'utiliser comme lubrifiant, ce n'était pas vraiment la gâcher. Il retourna vers son amant, qui était toujours dans la même position, le souffle court. Zoro le retourna avec plus de tendre, sa main gauche glissant à cause de l'huile étalée. Il embrassa son blondinet.
- Ça va faire un peu mal.
- J'me doute.
Il s'enfonça lentement, embrassant avec passion l'homme sous lui. Sanji eut l'impression de se faire ouvrir en deux. Les doigts avaient déjà été désagréable, et cela continuait. C'était étrange, ce n'était pas une douleur immense, juste désagréable, comme si ce n'était pas normal. Pourtant, rien ne paraissait plus normal que ce qu'ils étaient en train de vivre. Il en avait besoin. Il respira, se concentrant pour calmer la chaleur qui montait en lui. Ce n'était pas la chaleur de l'excitation, mais une chaleur de mal être. Il allait s'évanouir ? Heureusement le sabreur arrêta de bouger, et ils restèrent un moment comme ça. Ils s'embrassaient, la passion toujours présente entre eux. Quand l'impression de chaleur recula, Sanji bougea un peu des hanches. Il voulait voir ce que ça faisait de sentir quelqu'un faire des mouvements de va et vient en soi. Le sabreur ressortit lentement, puis rentra à nouveau de la même manière, attentif aux réactions de son amant. Ce dernier ne ressentait pas forcément quelque chose, c'était assez neutre comme sensation. Alors l'homme aux cheveux verts accéléra ses mouvements de hanches et le cook comprit ce que les femmes appréciaient à se faire prendre. Il se sentait plein, complet, il voulait que l'autre fonde en lui. C'était complètement différent que de prendre quelqu'un. Il avait toujours cru que celui qui pénétrait était celui qui prenait quelque chose. Il avait tort. Aujourd'hui, le sexe de Zoro à l'intérieur de lui, il comprit que c'était lui qui prenait quelque chose à son amant. Une part de son âme, comme si en s'enfonçant en lui, il était obligé de laisser une partie de lui dans le cul du blond. Il aimait cette sensation, il aimait penser ça. Il sentait sa gorge le tirer à force de gémir et crier son plaisir, mais il s'en foutait. Il ne savait plus où donner de la tête et il se sentait bien, que Zoro ait les bras autour de ses épaules pour les coller l'un à l'autre, la tête dans son cou et aller plus vite en lui, qu'il se surélève un peu et qu'ils se regardent dans les yeux pendant qu'il se déhanchait plus profondément, ou qu'il mette ses jambes sur ses épaules pour aller au plus profond de lui tout en l'embrassant. Peu importe la position, il prenait son pied.
- Cook, viens sur moi.
Le blond se laissa manipuler comme s'il pesait autant qu'une plume. Les bras du sabreur s'étaient placés une sous ses fesses, une dans son dos, et il l'avait soulevé sans problème, l'embrassant. Puis il s'était assis, puis allongé, sa queue toujours à l'intérieur de Sanji. Celui-ci se replaça quand son amant s'allongea sur la table. Il était maintenant au dessus, et il voyait le regard plein de désir du sabreur. Il avait l'impression que cette vision était aussi naturelle que respirer. Dire qu'il y avait moins de 24h, il ne pensait que la seule chose naturelle entre eux étaient les insultes et les quolibets. Les choses avaient bien changé.
- Je veux te voir jouir sourcil en vrille. Alors bouge un peu.
Il pinça la fesse en disant ça et Sanji ne put s'empêcher de donner un coup dans le torse de l'autre. Ils sourirent avant qu'il commence à bouger les hanches. Il était penché sur le sabreur, pour mieux l'embrasser. Pourtant il se rendit rapidement compte que malgré les muscles dans ses jambes, la position n'était pas la plus adaptée. Il se releva alors, plaçant ses mains sur les cuisses musclées et il se mit à se déhancher. Il sentait les mains passer sur son corps, et une commencer à le masturber délicatement. Il sentait le plaisir monter, la position lui permettait de taper contre ce point qui lui donnait envie de pisser, et en même temps qui le faisait gémir délicieusement. Il bougeait sans penser à celui sous lui, il ne pensait qu'au plaisir qu'il prenait. Il était délicieusement beau et érotique ainsi, il ne se rendait pas compte de l'effet qu'il faisait à Zoro. Celui-ci se retenait de jouir. Il voulait se répandre à l'intérieur de son Sanji seulement quand il l'aurait vu jouir, quand il aurait senti son sperme se répandre sur sa peau. La position l'excitait totalement, il avait une vue magnifique sur la situation. Il accéléra son mouvement de poignet, n'en pouvant presque plus. Heureusement, le blond se tordit encore plus de plaisir, ses rougissements s'accentuèrent sur ses joues, son cou et le début de sa poitrine, tandis que les gémissements augmentaient eux aussi. Il se libéra dans un nouveau grognement, et Zoro vit tout comme s'il était un aigle. Les frissons parcoururent la peau, les paupières à demi closes, les mèches trempées qui collaient au front, le ventre se contracter, tout comme les cuisses et l'anus. Et le sexe grossir avant que le liquide blanc ne s'échappe du gland rougit et humide. Il vit le sperme s'élever, avant de tomber sur son propre ventre. Il sentit la chaleur à ces endroits, presque aussi fortement que les chaires autour de son sexe. Il jouit à cette image, c'était trop pour son désir et son cerveau.
Sanji s'écroula sur lui, et ils respirèrent longuement l'un sur l'autre. Avant que le sexe se ramollisse entièrement, le blond se décala, se plaçant sur le peu de place qu'il restait sur la table. Ils ne parlaient pas, tout à coup tout semblait compliqué. Les questions tournaient dans la tête du blond. Il venait de coucher avec Zoro. Ça avait été extraordinaire. Bien plus fort qu'avec les autres femmes. Mais qu'est ce que ça voulait dire ? Le sabreur n'avait pas l'air d'être du genre à s'embêter des sentiments, alors que lui ne vivait que des sentiments. Si ce n'était que du cul, il gèrerait bien évidemment, mais ça le rendrait triste. Sauf qu'il n'osait pas demander. C'était Zoro. Ils ne parlaient pas. Pas vraiment. Alors de sentiments ? C'était encore pire. Pourtant c'est ce qu'ils avaient fait avant de commencer à se sauter dessus comme des lapins.
- Love Cook, tu penses trop fort.
- Baka Marimo.
- Non, c'est toi le baka. C'est pas que du cul. Embrasse moi maintenant et arrête de penser.
Ils s'embrassèrent avec plus de douceur.
- Mais comment on va faire pour l'équipage ?
- C'est toi qui décide. Si tu veux qu'on se montre je te suis, si tu veux qu'on le cache, je te suis aussi.
- Mais tu n'as jamais dit que tu étais homo, alors tu as aussi ton mot à dire dans ce choix.
- Je ne l'ai jamais dit car on ne m'a jamais demandé et qu'aucune situation n'a permis de le mettre en évidence. Je m'en fous qu'ils sachent. Je dois te rappeler où on était aujourd'hui et comment ils ont réagit ?
- Oui bon ok ils s'en foutent. Mais nous deux ensemble c'est différent que accepter que tu es homo non ?
- Boarf. Mais c'est toi en fait, c'est nouveau pour toi, tu as le droit d'avoir besoin de temps. Ils comprendront, qu'on le dise maintenant ou qu'on le cache pendant 2 semaines, 2 ans ou toute la vie.
- Je … je peux réfléchir ?
- Bien sûr. Prends ton temps.
Le sabreur lui déposa un baiser sur le front. Puis avec un sourire calculateur il lança
- Bon et si on allait se coucher ?
- Pour dormir ou pour … ?
- Cuistot pervers.
Ils s'embrassèrent avec passion, avant de délaisser la table. Le lit serait plus confortable. Autant pour dormir que pour … plus.
