Bonjour, bonjour
Après une semaine de vacance, I'm back ! Cet OS est un peu différent puisque j'ai imaginé ce qu'il pourrait se passer si Alice allait confronter Maya. J'espère que ça va vous plaire.
Bonne Lecture
Ce matin-là, la jeune Alice était un peu tendue, elle avait un peu attendu ce jour, mais dire qu'elle n'avait pas d'appréhension serait mentir… Elle ne l'avait jamais vu en vrai, mais elle savait qui elle était et aujourd'hui allait être la première, seule et unique fois qu'elle la verrait.
Elle ne voulait rien avoir à faire avec cette femme… C'était une meurtrière, certes, elle l'avait mise au monde, mais tout ce qu'elle était, c'était ça… Sa génitrice, rien de plus… Elle la détestait en fait, elle détestait ce qu'elle était et un peu le fait qu'elle soit sortit du ventre de cette femme…
Maya avait moulte fois essayer de rentrer en contact avec elle, pour la voir, lui parler, mais la jeune fille avait tout rejeté en bloc… Elle avait une vraie famille ici, son père, qui était son model plus que n'importe qui, et une femme qui la considérait comme sa propre fille et qui l'aimait de tout son coeur malgré le fait que la femme qui l'ai mise au monde soit sans doute une des personnes qu'elle detestait le plus au monde.
Elle arriva dans la cuisine où elle trouva son père et Hélène en train de prendre leur petit déjeuner. La jeune femme s'installa a table avant de se servir un verre de jus de fruit sans dire un mot. Elle était un peu perdue dans ses pensées, et surtout, elle était nerveuse…
"Ça va ma chérie ?" demanda Hélène "Tu as bien dormi ?" ajouta la blonde en regardant Alice, un peu inquiète de son comportement. Ce n'était pas habituel pour elle de ne pas parler et encore moins, de ne rien manger.
"Ouais ça va" marmonna Alice avant de prendre une gorgée de son verre "Ca va, ça va" ajouta la jeune femme en fixant son verre.
"T'es sûre que ça va ?" demanda Balthazar en s'approchant de sa fille, lui embrassa délicatement le fond "Tu ne veux pas manger quelque chose ?" ajouta-t-il en lui présentant une assiette avec de quoi se remplir l'estomac
"Non merci papa, ça ira" répondit Alice en fixant toujours son verre "J'ai pas faim ce matin" ajouta la jeune femme en faisant tourner son jus dans le verre
"Ok, là je m'inquiète" répondit Hélène "Alice Balthazar qui n'a pas faim c'est bizarre" ajouta-t-elle en se levant pour s'approcher d'elle "Tu sais que tu peux nous parler hein, on est là pour ça" elle caressa doucement son dos
"Non mais ça va j'vous dis" lâcha-t-elle "J'peux boire mon verre en paix ou pas ?" demanda la jeune fille un peu sur les nerfs
Hélène soupira avant de s'éloigner d'elle tout en tirant Balthazar avec elle. Cela faisait plus de dix ans qu'elle partageait de nouveau sa vie. Le légiste avait tout fait pour se racheter, cela avait pris du temps, mais les sentiments qu'ils avaient l'un pour l'autre étant extrêmement forts, même après une longue séparation, ils avaient fini par se remettre ensemble.
Le temps avait fait son œuvre et aujourd'hui ils formaient une vraie famille. Alice n'avait pas eu de mal à accepter la flic, cela s'était même avéré d'une facilité sans nom. Et en même temps, la flic avait craqué devant ses yeux doux et sa bouille adorable. Et puis, elle ressemblait tellement à son père…
"Elle va pas bien" lâcha la flic "Elle est tendue. Tu penses que c'est à cause d'aujourd'hui ?" ajouta-t-elle
"Ouais c'est sûr que c'est ça" lâcha Balthazar… "Elle est nerveuse, et en même temps, je la comprends… C'est pas simple pour elle… Et puis, on ne va pas dire que sa génitrice soit la personne la plus saine d'esprit qui soit" ajouta le légiste
"Moi aussi, je serais mal à l'aise à sa place…" repris Hélène "Et j'ai un peu peur pour elle c'est vrai… On n'est jamais à l'abri avec quelqu'un comme Maya…"
"Si t'as peur qu'elle lui retourne le cerveau contre toi, ça n'arrivera pas" coupa Balthazar pour empêcher sa compagne de se torturer avec des pensées négatives "Oui, elle te déteste, mais Alice, elle, t'aime de tout son coeur. Elle me l'a dit, tu sais"
"Elle t'as dit quoi exactement ?" demanda Hélène "Parce que, tu sais déjà que je ne fais aucune différence entre mes enfants et elle. Alice c'est comme ma fille" ajouta la blonde
"Je sais. Et tu es comme sa mère. Elle me l'a dit, alors surtout, ne panique pas, ça ne va rien arranger" répondit Balthazar en l'embrassant sur le front
"On devrait peut être lui parler, lui dire qu'on est là, qu'on peut l'accompagner si elle le veut" énuméra Hélène "Et qu'on l'aime aussi, puis que si elle veut renoncer, personne ne pourrait lui en vouloir" ajouta-t-elle rapidement "Après tout, vu comment on lui a toujours parler de Maya, j'imagine qu'elle ne doit pas en avoir une très bonne image…"
"En même temps, Maya c'est pas vraiment un cadeau…" lâcha Balthazar "Je suis désolé de l'avoir choisi par rapport à toi…" continua-t-il "Je crois que je m'en voudrais toute ma vie…"
"Raph, tu me l'as déjà dit. On ne va pas refaire l'histoire, je suis passé à autre chose, j'ai pardonné, tout va bien" répondit la flic "Et regarde, aujourd'hui on est ensemble"
Balthazar sourit avant de l'embrasser délicatement avant de lancer un regard vers la cuisine. Ils devaient aller témoigner leur soutien à Alice, car aujourd'hui plus que jamais, elle avait besoin d'eux, elle avait besoin de ses parents.
En revenant dans la cuisine, Hélène prit automatiquement place aux côtés d'Alice avant de passer une main affectueuse dans son dos. La jeune femme se laissa doucement aller, appréciant cette marque d'affection qui lui faisait du bien, elle qui stressait de plus en plus à l'idée d'une confrontation, mais surtout, d'une première renconcontre avec sa mère biologique.
"Tu sais, ma chérie, tu peux encore faire marche arrière" commença doucement Hélène "Personne ne t'en voudra" ajouta la blonde "Surtout pas nous. Au contraire même, on comprendrait que tu ne veuille pas la voir"
"J'peux pas faire marche arrière… Sinon ça va être pire…" souffla Alice "Les lettres, les appels, tout, elle ne va jamais lâcher…" ajouta la jeune femme "Alors autant que j'aille la voir et que je lui dise ce que j'ai à lui dire… En plus ça me débarrassera d'un poids"
"Tu sais, ma chérie" commença Balthazar "Elle ne pourra jamais faire pire que tout ce qu'elle nous à déjà fait, à toi, à Hélène, à Jérôme, à Camille aussi et à moi, elle ne peut plus nous faire du mal" expliqua le légiste "Ces foutues lettres, ce n'ai rien à côtés de tout le mal qu'elle a fait"
"Oui, je sais, je la connais l'histoire…" répondit Alice "Mais je veux juste mettre ce point final, et oublier qu'elle m'a mise au monde… Et ça, je ne pourrais pas le faire si je ne le lui dit pas directement en face" expliqua la jeune femme "Elle n'est rien de plus que ma génitrice et je le fait pour moi, pas pour elle"
"Je suis fière de toi, Alice" repris Hélène en attirant la jeune fille dans ses bras "Et tu sais que quoi qu'il arrive, je le serais toujours. On le sera toujours avec ton père" elle embrassa sa tempe "Et on sera là dès que tu as besoin de nous" elle la serra fort contre elle
"Si tu as besoin, Hélène et moi, on vient avec toi jusqu'à la prison et on t'attend dehors" ajouta Balthazar "Ou juste Hélène, ou juste moi, ou aucun. On fera ce que tu veux"
"Même aller manger une énorme gaufre avec plein de chantilly après ?" demanda Alice les yeux brillants "Tous les trois, comme une famille"
"Même aller manger la plus grosse gaufre de Paris si ça te fait plaisir" répondit Balthazar "Avec toute la chantilly, le chocolat et les fraises que tu voudra" il rigola et Hélène confirma qu'elle aussi était partante pour une gaufre
"Merci" répondit Alice "Je vous aime de tout mon coeur" ajouta la jeune femme "Et je veux bien que vous veniez avec moi, jusqu'à la porte de la prison. Ensuite, c'est entre elle et moi" elle était déterminée à enfin en finir avec ça et pouvoir avancer sans se sentir entravé par cette personne qui ne lui avait jamais rien apporté de bon
"Nous aussi, on t'aime, ma ptite Ali-chou" répondit Balthazar en rigolant alors qu'Alice rougissait, elle n'aimait pas trop ce doux surnom qu'utilisait son père, la plupart du temps pour l'embêter gentillement. "Allez mange un peu, tu peux pas aller la voir le ventre vide" ajouta-t-il plus sérieux
"Pas faim" murmura Alice en buvant de nouveau une toute petite gorgée de son verre de jus de fruit "Et puis, je ne suis pas sûre que ça reste dans mon estomac" ajouta-t-elle
"Ma chérie, t'es sûre que tu veux pas manger ? Ne serait-ce qu'un tout petit bout ?" demanda Hélène en caressant toujours délicatement le dos de la jeune fille avant de se pencher vers son oreille "Juste un petit bout de pancake, pour faire plaisir à ton père" murmura-t-elle "Il les a fait juste pour toi"
"Ok, un petit bout alors" répondit Alice en attrapant un des pancakes qui étaient dans l'assiette devant elle "Juste parce que c'est pas bien de commencer une journée avec le ventre vide" ajouta-t-elle alors qu'elle mordait légèrement dedans.
Une demi-heure plus tard, ils étaient tous les trois dans la voiture du légiste en direction de la prison. Alice était un peu nerveuse et cela se voyait dans son comportement. Hélène essayait de la rassurer avec des mots doux, mais rien à faire, la jeune fille se murait dans un silence, comme si son corps était là, dans cette voiture, mais pas son esprit.
Avant qu'elle ne s'en rende compte, ils étaient arrivés devant la prison et son père s'était arrêté avant de lui parler. La jeune Balthazar était toujours dans sa bulle, en se répétant en boucle que tout allait bien se passer.
Ce n'est que quand son père lui parla de nouveau qu'elle réalisa où ils étaient et qu'ils étaient arrivés. Machinalement elle se détacha et s'apprêta à sortir de la voiture mais elle fut stopper par son père.
"Tu sais, un seul mot et je fais demi-tour" lui dit le légiste "Même si on est devant la prison, tu peux encore reculer" ajouta-t-il
"Non, j'en ai besoin papa" répondit Alice "Pour moi, pour enfin fermer cette partie de ma vie et qu'elle comprenne que je ne veux rien avoir à faire avec elle" ajouta la jeune fille "Pour nous, pour notre famille. C'est vous ma famille, pas elle, elle n'est rien, et je veux lui dire moi-même pour qu'elle l'enregistre bien dans sa tête de sociopathe" continua-t-elle "Même si j'suis pas vraiment sûre qu'elle arrive à comprendre ça…"
"Quoi qu'il arrive, je suis fier de toi, ma chérie" reprit Balthazar "Et je t'aime très fort. Tu es ce que j'ai de mieux réussi dans ma vie" ajouta-t-il
"Encore mieux que ta carrière de légiste ?" demanda Alice taquine "Non parce que t'en es quand même pas mal fier hein. Meilleur Légiste de France non ? C'est ce que dit la plaque devant ta place à l'IML"
"Oui, c'est ce qu'elle dit. Mais je suis bien plus fier de toi, et tu es vraiment ce que j'ai réussi de mieux" répondit Balthazar "Tu es merveilleuse"
"Merci papa, ça me fait plaisir" répondit Alice avant de regarder vers la prison "Bon, je suppose qu'il est temps pour moi d'y aller" ajouta-t-elle "Vous m'attendez ?" demanda-t-elle
"Bien sûr ma chérie qu'on t'attends" répondit Hélène "Et souviens toi, quoi qu'elle te dise, garde ton calme, ne réponds pas à ses provocations, ne la laisse pas t'atteindre" ajouta la blonde "Elle attend que ça de toute façon. C'est une bonne comédienne, et…" elle souffla "Elle me déteste, donc si mon nom vient dans la conversation…"
"Je sais" répondit Alice "Tu me l'as dit une bonne vingtaine de fois au moins depuis que la date à été fixée" ajouta la jeune femme taquine "De toute façon, toi, je t'aime, je sais qui tu es et ce que tu as fait pour papa" continua-t-elle "Alors bon, elle va avoir du boulot si jamais elle veut te faire du mal, je suis là et je te défendrais" Alice fixa Hélène pour être sûre que son message passe "Tu es bien plus une maman qu'elle ne le sera jamais" elle lui sourit
Hélène se contenta de sourire à Alice, émue. Alice ne l'appelait pas maman, mais elle comprenait avec les paroles de la jeune fille que dans son coeur, c'était tout comme et cela la touchait énormément. Elle considérait Alice comme son enfant et l'aimait comme si elle était sortie de son ventre, mais jamais, elle ne pouvait envisager qu'un jour, elle finisse par l'appeler "maman".
Alice leur sourit une dernière fois avant de se diriger vers l'entrée de la prison avec le plus de confiance en elle. Il ne fallait pas qu'elle montre à celle qui l'avait mise au monde qu'elle n'était pas du tout rassurée d'être là et qu'il y avait des failles où elle pouvait entrer et s'installer pour lui faire du mal. Non, elle devait être sûre d'elle, et ce n'était pas si compliqué, et puis, elle avait un bon exemple en la matière.
"A nous deux, Maya" murmura la jeune fille avant d'entrer dans la prison pour aller se confronter à sa mère et enfin lui dire tout ce qu'elle pensait d'elle afin de clore ce chapitre de sa vie et de pouvoir se concentrer sur le meilleur.
Alice se présenta à l'accueil de la prison avant d'être conduite vers une salle où elle allait rencontrer celle qui lui avait donné la vie pour la première fois. Les quatre premiers mois de sa vie ne comptaient pas. Elle ne s'en souvenait pas et pour elle, Maya n'était rien d'autre qu'une génitrice et elle ne voulait rien avoir à faire avec elle.
Elle prit place sur une des chaises présente de chaque côté de la table. De l'autre, il y avait de quoi attacher une personne à la table. Elle connaissait ce système, Hélène lui en avait parlé. Elle savait que c'était aussi pour empêcher sa mère de venir trop près d'elle, de lui faire du mal et tout un tas d'autres choses.
Après tout, elle allait faire face à une tueuse en série, une dangereuse sociopathe qui avait littéralement planté son père alors qu'elle l'appelait "mon amour" et elle ne devait même pas être désolée… Elle allait faire face à une menteuse et une manipulatrice… Elle le savait parfaitement, elle avait été prévenue mainte et mainte fois par ses proches, par sa famille, mais dans le fond, elle savait qu'elle ne pouvait pas être pleinement préparée tant Maya pouvait être imprévisible.
Quand la porte s'ouvrit elle releva la tête pour voir une femme brune entrer dans la pièce accompagnée de deux gardes. Elle fut assise et attachée à la table de force alors que tout ce qu'elle souhaitait c'était prendre sa fille dans ses bras. Sa fille qui avait désormais 18 ans et qu'elle n'avait pas vu depuis autant de temps…
Une fois attachée, les deux gardes s'éloignèrent un peu pour se poser près de la porte et surveiller la rencontre. Évidemment qu'avec une criminelle de son rang, elle n'allait pas être seule avec sa fille et cela rassurait grandement Alice, au moins, au moindre mouvement suspect, quelqu'un pourrait intervenir afin de la protéger.
"Ma chérie" commença Maya en avançant ses mains pour prendre celles d'Alice qui les avaient posé sur la table "Tu es tellement jolie, tu ressemble beaucoup à ton père" ajouta-t-elle
"J'suis pas ta chérie" commença directement Alice en retirant ses mains avant que le contact n'ai pu être établi. Elle voulait mettre une distance tout de suite, elle ne voulait pas être touchée par cette femme "Et encore heureux que je ressemble à mon père" lâcha-t-elle froidement
"Qu'est-ce-que tu racontes ?" reprit Maya "Bien sûr que tu es ma chérie. Je suis ta maman et tu ne peux pas changer cela" ajouta-t-elle mielleuse "Tu as tellement grandi et tu m'a tellement manqué, j'ai hâte de passer plus de temps avec toi, qu'on se retrouve, qu'on construise une vraie relation dont on a été cruellement privées pendant si longtemps"
"T'es ma génitrice, rien de plus" répondit vivement Alice "Et il n'y a pas de relation, à juste titre, papa avait raison de me préserver de toi" ajouta la jeune fille "Il n'y aura jamais de relation entre nous. Parce que moi, je ne veux rien avoir à faire avec toi" continua-t-elle "Tu es une horrible personne, une meurtrière, manipulatrice et menteuse…"
"Tu crois que ton père est mieux que moi ma chérie ?" demanda Maya "Mais ma pauvre, il est comme moi, et toi, tu vas être comme nous" ajouta-t-elle "Il a aussi essayer de me tuer, mais j'ai anticipé et bon, je l'ai un peu abîmé au passage, mais il est comme moi, on est les mêmes" continua-t-elle "Et on est des Balthazar, personne ne pourra nous séparer, lui et moi, ni nous trois d'ailleurs, personne tu m'entend"
"Ah ouais, en fait, t'y crois vraiment" commenta Alice "T'es pathétique ma pauvre" ajouta la jeune femme "Toi t'es rien, il n'y a que du vide, du vice, de la perfidie, de la manipulation et du mensonge en toi. T'es pas une Balthazar parce que t'es loin d'être aussi merveilleuse que mon père" continua la jeune fille "Lui il n'est que amour, douceur, gentillesse et bienveillance, et après tout ce que tu lui a fait vivre, c'est pas peu dire"
Maya commença à rigoler, et surprise, Alice se recula légèrement. Tout ce qu'on lui avait dit s'avérait être vrai, elle était vraiment pathétique en fait… Elle croyait toujours qu'ils allaient se retrouver alors qu'elle allait crever en prison pour tout le mal qu'elle avait fait et quelque part, cela la rassurait. Parce que une femme comme ça dans la nature, c'était impossible.
"Lui, il a voulu me brûler et tu crois vraiment qu'il est un homme bon ?" reprit la prisonnière en rigolant "Mais ma pauvre, t'étais dans mon ventre, donc si il avait réussi, tu n'existerais même pas, et ton cher papa serait mort aussi, vu qu'il voulait se brûler avec nous" continua-t-elle, essayant toujours de manipuler sa fille "Alors tu vois, il est comme moi, et bientôt, tu seras comme nous, après tout, cela coule dans tes gênes"
"L'histoire je la connais, j'ai pas besoin de ta version de manipulatrice pour essayer que je sois de ton côté, ça va juste pas fonctionner" répondit Alice avec un aplomb qui la surprenait elle même "C'était à juste titre, ce qu'il voulait faire… Je le comprends parfaitement" ajouta-t-elle "Et puis, il ne l'a pas fait, par contre, toi, qui prétend tant l'aimer, tu l'as planté, et t'as pas brisé que sa vie au passage"
"Cette salope de flic n'a eu que ce qu'elle méritait" répondit Maya se doutant parfaitement que sa fille était en train d'évoquer Hélène. "Elle a voulu tout gâcher, et bien elle a tout perdu…" ajouta-t-elle "Ouin ouin pauvre Hélène qui regarde son beau légiste épouser la parfaite Maya. Ouin ouin je ne suis rien… Ouin ouin c'était à moi d'être dans ses bras" singea Maya moqueuse "Mais ma pauvre fille, je t'ai pris ta place parce que je savais parfaitement que si je revenais, tu ne serais rien… Et oui j'ai choisi le moment exact où tu allais passer la soirée dont t'avait tant rêver pour revenir…" continua-t-elle "Et tes espoirs se sont envolés et ton coeur avec. J'ai gagné"
"T'es vraiment ridicule" repris Alice "Absolument ridicule" ajouta-t-elle "T'as pas gagné, t'as perdu, parce que celle qui est enfermée dans 9 petit mètres carrés pour le reste de sa vie, c'est toi. Tu seras jamais rien de plus que ma génitrice et c'est très bien comme cela" continua la jeune femme "Parce que pendant que tu croupis dans ta cellule miteuse, c'est ELLE qui est dans ses bras, et c'est surtout ELLE qui est plus une maman pour moi que tu ne le sera jamais" lâcha Alice en fixant celle qui lui avait donné la vie.
Elle savait que Maya n'allait pas du tout apprécier cela, de savoir qu'Hélène avait enfin sa place dans la vie de Balthazar et que c'était elle qu'il appelait "mon amour" et non plus cette sociopathe qui lui avait servit de femme lors d'un mariage plus que ridicule. Alice savait ce qu'elle faisait en appuyant là où ça faisait mal, mais elle avait besoin de lui faire comprendre qu'elle n'était rien, rien de moins que rien et qu'elle ne serait jamais rien.
"Tu crois vraiment qu'elle t'aime ?" demanda Maya "Tu crois vraiment que toi, elle t'aime ? Toi, MA fille, MA chaire, MON sang, elle t'aime ?" continua-t-elle "Mais ma pauvre, tu n'es rien pour elle, t'es juste là, et elle n'a pas d'autre choix si elle veut son beau légiste adoré" ajouta-t-elle "Toi, ma chérie, tu représente ce qu'elle déteste, ce qu'elle ne pourra jamais avoir, parce que jamais, elle ne pourra avoir un enfant de lui. Pas comme moi" elle continuait, mais cela ne touchait pas Alice, ça rentrait par une oreille avant de ressortir par l'autre. "Et puis d'ailleurs, elle était partie hein, elle l'avait lâché, abandonné, donc bon, elle est clairement pas un exemple…"
"Parce que tu crois en être un, toi ?" demanda Alice coupant au passage sa mère qu'elle trouvait de plus en plus antipathique, et surtout, de plus en plus pathétique "Elle n'est que douceur et amour, et oui, elle m'aime. Moi, je n'y suis pour rien celle qu'elle déteste, c'est toi. Je ne suis pas une pièce rapportée, bien au contraire, et elle m'aime plus que tu ne pourras jamais m'aimer, car contrairement à toi, elle sait ce que c'est, l'amour, le véritable amour, pas celui menteur et manipuler"
"Mais ma pauvre fille, t'es complètement ridicule de croire qu'elle t'aime hein… Tu te berce beaucoup d'illusions pour ton âge… C'est triste, je pensais que t'aurais plus les pieds sur terre…" repris Maya "Mais elle ne pourra jamais t'aimer plus que moi, je suis ta mère, que tu le veuille ou non, c'est moi, ta mère, et tu ne peux rien contre ça" lâcha la prisonnière amer
"C'est toi qui est ridicule" repris Alice "Et pathétique par dessus le marché. Et crois moi, j'ai bien les pieds sur terre, elle m'a appris à les garder et à ne pas me bercer d'illusions. Elle m'a aussi appris le vrai sens du mot amour et quand je vois comment elle regarde papa, je sais ce que ça veut vraiment dire "aimer" et quand je te regarde toi, j'ai même pas pitié pour ton destin" continua la jeune femme "Toi, t'es juste ma génitrice, ma gé-ni-trice, et rien d'autre. Et t'as raison, je peux rien contre ça, mais je peux choisir de ne pas te considérer comme une mère, comme un membre de ma famille" ajouta-t-elle "T'es personne, et tu seras toujours personne"
"Elle ne vous aimera jamais comme moi" cracha Maya, "Jamais, parce que, à côté de moi, c'est elle qui n'est rien. Et tu verras, un jour, on formera une vraie famille, tous les trois, et elle sera loin, bien loin de nous" ajouta-t-elle
"Ce jour n'arrivera jamais, parce que quand tu sortiras d'ici, ce sera les pieds devant et enfermée dans une boîte. Et personne ne viendra pleurer ta mort, encore moins papa ni moi d'ailleurs. Et on viendra pas pleurer sur ta tombe, au non, tu sais quoi, on te fera brûler comme ça t'aura un avant goût de l'enfer" commença Alice en la fixant droit dans les yeux "Tu sais l'enfer, là où tu es attendue après ta vie tellement pathétique que les gens vont plutôt sortir le champagne quand tu vas crever" lâcha-t-elle et Maya ouvrit la bouche pour parler mais Alice la coupa avant qu'elle n'ai pu prononcer un mot.
"Non, j'ai pas fini non et ouvre bien les oreilles pour ce que j'ai à te dire parce que c'est les derniers mots que tu entendra sortir de ma bouche" annonça la jeune femme "Tu n'es rien, tu seras toujours rien et tu me donne envie de vomir, tout ce que tu as fait me donne envie de vomir et tu ne peux pas espéré être une mère un jour parce que personne sain d'esprit voudrait de toi. Papa à juste été aveuglé par ton numéro de fille parfaite et il le regrette énormément aujourd'hui"
Elle le savait, son père regrettait profondément d'avoir choisi Maya un jour, de l'avoir privilégié au lieu de choisir Hélène. Hélène qui n'était qu'amour, qui était merveilleuse et qui la traitait comme sa propre fille. Hélène, qui, finalement, serait peut être bien plus que sa maman de coeur si il l'avait choisi, parce que, dans le fond, elle en était presque sûre, si il avait choisi Hélène, elle serait leur fille, aussi bien par le sang que par l'âme. Elle l'était déjà, leur fille, mais elle n'était liée que par le cœur avec Hélène, et pour elle, c'était déjà tellement bien.
"Non seulement, tu me donne envie de vomir" repris Alice après avoir laissé un petit silence "Mais tu me dégoûte, profondément. Et je ne pourrais jamais t'aimer" Après avoir dit ça, elle fit un signe aux gardes présents pour leur dire qu'elle avait fini et se leva, quittant la salle avant que Maya n'ai pu dire un seul mot.
Alice marchait dans les couloirs de la prison, elle n'en revenait toujours pas de ce qu'elle avait fait et de l'aplomb qu'elle avait eu face au provocation de celle qui n'était rien de plus qu'une génitrice et qui ne serait jamais rien d'autre. Mais la jeune femme avait surtout hâte de retrouver ses parents à l'extérieur, parce qu'elle sentait clairement qu'elle avait besoin de leur affection.
De leur côté, Hélène et Balthazar étaient sortis de la voiture et fixaient la porte en attendant de voir Alice sortir par cette dernière. Ils avaient une certaine curiosité vis à vis de ce qui c'était passé derrière ces murs, mais si jamais Alice ne voulait pas en parler, ils ne la forcerait pas, jamais.
Quand la silhouette de la jeune femme apparue, ils la regardèrent venir vers eux. Alice avait l'air tendue et elle agissait comme si elle était un robot. Ils se doutaient qu'elle avait dû se mettre une espèce d'armure pour résister à Maya et ses attaques. Elle avait dû être solide parce que la criminelle savait là où appuyer pour faire mal et insinuer un doute.
Une fois devant eux, Alice se dirigea automatiquement et en premier vers Hélène avant de la prendre dans ses bras et de la serrer fort contre elle. La flic passa ses mains dans le dos de la jeune femme et le caressa doucement alors qu'elle se mettait à pleurer dans son cou.
"Tout va bien, c'est fini, je suis là" murmura Hélène dans son oreille "Elle ne pourra plus jamais te faire de mal, plus jamais, je te le promets ma chérie" ajouta-t-elle "Je t'aime"
"Je t'aime" murmura à son tour Alice "Je t'aime si fort, maman" murmura-t-elle à nouveau. Le murmure était si bas qu'Hélène n'était pas sûre de l'avoir parfaitement comprise, mais elle ne releva pas, elles en parleraient un peu plus tard.
Alice finit par se détacher de la flic avant d'aller prendre son père dans ses bras et de le serrer aussi fort qu'elle l'avait fait avec Hélène, sans dire un mot. Elle n'avait pas trop envie d'en parler pour le moment, de raconter ce qu'elle avait dit, ce que Maya lui avait dit. Elle ne l'avait pas atteinte, elle avait essayé, mais elle avait sous estimé la force de l'amour entre eux.
"Comment ça c'est passé ?" demanda Balthazar quand sa fille se détacha doucement de lui "Elle a dit quoi ?" continua le légiste "Enfin si tu veux nous en parler, bien sûr" ajouta-t-il
"Elle a essayé de me manipuler" soupira Alice "De dénigrer Hélène et elle croit encore qu'elle a sa place dans ma vie, dans nos vies…" elle regarda son père "Mais je lui est fait comprendre, en restant polie, qu'elle n'était rien et que cela serait toujours le cas" ajouta-t-elle "Et je lui est dit qu'elle me dégoutait… Et voilà" conclu la jeune femme "J'ai pas trop envie d'en parler en fait…"
"Tu la remise à sa place en toute délicatesse" sourit Balthazar "T'as vraiment appris de la meilleure pour ça" il regarda Hélène avec tendresse qui lui sourit
"Ouais, évidemment que j'ai appris de la meilleure" répondit Alice en regardant elle aussi Hélène "J'ai tout appris de vous, et j'en suis fière" ajouta-t-elle
Elle les regarda ensuite avec beaucoup d'amour avant de les prendre en même temps dans ses bras et de les serrer contre elle. C'était juste l'image d'une famille unie contre tout ce qui pouvait leur arriver, et pour rien au monde, Alice ne voudrait d'une autre famille. Maya n'en faisait pas partie et n'en ferai jamais partie, et elle se faisait la promesse qu'elle ne les détruirait pas et qu'elle ne leur ferait plus jamais le moindre mal.
"Bon, on va la manger, cette super gaufre que vous m'avez promis ?" demanda-t-elle avant de rire "Parce que j'ai un peu faim moi"
"T'es bien la fille de ton père" commenta Hélène en rigolant "Mais oui, on va aller la manger. Chose promise, chose due" ajouta-t-elle
La petite famille remonta en voiture enfin de retourner vers la ville et d'aller manger leur gaufre tous ensemble, comme la vraie famille qu'ils formaient et qui était leur plus grande force.
Et voilà
On se retrouve Mercredi prochain pour un nouvel OS
Kiss
