Écrit par Etoile-Lead-Sama.

Beta: JuliaFC, AgresteBug, Malauu-Ladynoir et Rosehealer02. Merci les amis

La magnifique couverture est une œuvre de Rose Manley, rosehealer02 sur Deviantart.

Avertissement: Cette histoire est basée sur des personnages et des situations créés et possédés par Thomas Astruc, TS1 Bouygues, Disney Channel, Zagtoon, Toei Animation. La chanson est le titre Longtemps du chanteur Amir. Aucun argent n'est fait et aucune violation de droit d'auteur ou de marque n'est prévue.

Attention contenu explicite pour adulte

LES APPARENCES SONT TROMPEUSES

- Au non ! Je dois me dépêcher ou je vais encore être en retard ! s'écria Marinette, en fermant la porte de son studio à clé, avant de se précipiter vers le métro parisien.

Certaines habitudes ont la vie dure et ne changent pas en grandissant. Marinette était comme ça : même en étant devenue une femme adulte, même en ayant atteint l'âge de vingt-trois ans et même en ayant pris son indépendance, elle n'arrivait toujours pas à ne pas être en retard.

Marinette était devenue designer et couturière à temps plein chez Agreste Compagnie depuis plusieurs mois et, ce jour-là, pour la première fois, Gabriel lui avait demandé de superviser une des séances photo de la prochaine collection. C'était un test, Marinette le savait très bien, et elle ne pouvait se permettre d'être en retard, pas un jour comme celui-là.

La jeune femme soupira quand les portes du métro se refermèrent sur elle: elle était arrivée juste à temps. Surement encore grâce à sa chance de Ladybug… Oui, elle était toujours l'héroïne de Paris. Les années avaient passées mais elle et Chat Noir n'avaient toujours pas réussi à récupérer les Miraculous du Papillon et du Paon.

Papillombre n'attaquait plus aussi souvent que lorsqu'elle était collégienne, ce qui lui permettait d'avoir une vie presque normale mais, à chaque fois que l'alerte akuma résonnait dans Paris, elle savait que le combat serait rude. Elle ne comptait plus les fois où ils gagnaient de justesse mais elle ne cessait de croire en leur victoire et en son partenaire. Elle savait que, un jour, ils vainqueraient vraiment Papillombre, même si elle ne savait pas quand.

Marinette soupira et regarda son reflet dans la vitre de la porte du métro. Ses longs cheveux couleur de nuit étaient attachés en un chignon coiffé-décoiffé, avec quelques petites mèches folles qui s'en échappaient pour dissimuler ses oreilles. Son visage s'était affiné, perdant les courbes de l'enfance. Mais, ce qui avait le plus changé chez elle, c'était sa silhouette. Elle avait fait une dernière poussée de croissance avant d'atteindre ses seize ans et avait à présent une taille moyenne. Ses activités de Ladybug lui donnaient une silhouette fine et svelte sans être trop musclé. D'ailleurs, ce jour-là, elle portait une robe cintrée de couleur verte émeraude qui la mettait ses courbes en valeur, avec une simple veste en jean.

Les portes du métro s'ouvrirent de nouveau et elle en sortit. Elle se dirigea ensuite d'un pas vif en direction de sa destination, tout en évitant de regarder les affiches qui ornaient les panneaux d'affichage.

Par miracle, ou par magie, elle arriva sur le lieu de son rendez-vous pile à l'heure, alors que le photographe ouvrait la salle pour faire entrer les deux modèles du jour. L'un d'eux se tourna alors vers elle et lui sourit doucement, entrainant les battements de son coeur dans une folle danse.

- Bonjour Marinette, déclara Adrien en la saluant.

- Bonjour Adrien, lui répondit-elle posément.

Adrien Agreste. Avec le temps, elle avait cru avoir dépassé ses sentiments pour lui, d'être passé à autre chose… Jusqu'à ce qu'un jour, par un hasard du Destin, elle découvre qu'il était nul autre que son merveilleux partenaire félin. Tous les sentiments qu'elle avait éprouvés pour lui étaient alors remontés à la surface, pour se mélanger avec ceux qu'elle avait commencé à éprouver pour le félin. Elle était donc retombée irrémédiablement amoureuse de lui… mais, tout comme quand elle était collégienne, elle n'avait jamais trouvé le courage pour se déclarer à lui.

Elle avait tellement repoussé Chat Noir, en lui disant qu'elle aimait un autre homme. Elle l'avait tellement blessé qu'elle ne se sentait pas le droit de lui révéler ce qu'elle ressentait. Aucun des deux n'avaient jamais parlé de cette révélation et Marinette ne savait pas si Chat Noir n'était pas déçu que ce soit elle sa Lady, après tout ce temps. Les choses n'avaient pas vraiment changé entre eux mais elle connaissait son cœur et savait qu'il était un homme bon. Il ne lui ferait jamais intentionnellement du mal. Elle ne l'en aimait que plus et souffrait, chaque fois qu'elle le voyait, de cette spirale infernale dans laquelle elle était prisonnière.

La bluenette suivit Adrien dans le local où ils allaient faire les photos, puis le regarda s'éloigner vers sa loge, un pincement au cœur.

Adrien avait beaucoup grandi ces dernières années et la dépassait de plusieurs centimètres. Cela ne l'avait guère surprise quand on voyait la taille que faisait son père. Il avait coupé ses cheveux pour se donner un air plus viril et adulte, une coupe qui lui allait d'ailleurs particulièrement bien quand il portait ses oreilles de Chat Noir. Son corps s'était lui aussi modelé au fil des années et de ses activités aussi bien civiles que super héroïques. Il était svelte et musclé juste comme il le fallait. On pouvait d'ailleurs deviner sous son t-shirt ses pectoraux et ses abdominaux bien dessinés, ce qui n'aidait pas la jeune femme à garder l'esprit clair à ses côtés. Elle devait bien admettre qu'elle aimait encore plus le voir en costume moulant, même si elle préférerait être torturée plutôt que de l'avouer...

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La séance photo était centrée sur la prochaine collection d'été. Adrien était donc le plus souvent torse nu et en short, avec une simple chemise blanche entrouverte, ne laissant plus aucune place à l'imagination. Marinette était contente de n'avoir rien à faire car son cœur battait à la chamade et elle n'était pas certaine de pouvoir tenir correctement une aiguille s'il y en avait besoin.

La bluenette faillit ensuite faire une syncope quand le blondinet arriva en caleçon de bain moulant et sortit quelques minutes pour prendre l'air, pour tenter de se calmer. Mon Dieu qu'il était beau et sexy.

Quand Marinette eut finalement le courage d'entrer de nouveau dans la pièce, son cœur sombra encore une fois mais, cette fois, pas de bonheur ou d'extase: en effet les clichés en duo avaient commencé…

Le mannequin femme était magnifique, plantureuse, grande, brune avec des yeux de braises… bref, tout ce qui pouvait combler un homme… Mais, ce qui détruisait Marinette, c'était qu'elle semblait être parfaitement assortie à Adrien.

Dès que le photographe cessait de les mitrailler, il plaisantait avec elle, lui souriait, Marinette l'entendait même glousser. Cela lui faisait si mal. Elle avait l'impression que son cœur éclatait en milliers de petits morceaux et que ses poumons étaient remplis d'éclats de verre à chaque fois qu'elle respirait.

Comme un zombi, elle les regarda, eux, deux soleils étincelants, alors que, elle, elle était dans l'ombre. Elle resta là, sans un mot, à les fixer. Elle devait tenir, pour son travail… pour son rêve… mais il lui semblait soudainement que ce merveilleux rêve s'était changé en cauchemar.

Ses yeux se remplirent de larmes quand le photographe demanda à Adrien et Luciana de jouer les amoureux. Elle reconnaissait ce regard tendre avec lequel il regarda alors la brunette. Elle reconnaissait ce doux sourire qui étirait ses lèvres. C'était comme ça qu'il la regardait, elle, avant… avant tout ça…

S'en était trop pour son cœur. Elle n'était pas si forte. Elle ne pouvait pas voir l'amour de sa vie flirter ainsi avec une autre femme sans rien ressentir. Elle ne pouvait pas. Elle s'enfuit alors, les larmes roulant le long de ses joues, sans savoir où elle allait. A présent, plus rien n'avait d'importance: il était trop tard.

Marinette ne remarqua pas ses yeux verts émeraudes s'écarquiller de surprise. Elle ne vit pas non plus le sourire stupide et heureux qui étira ses lèvres. La bluenette n'entendit pas sa voix l'appeler. Elle ne vit pas non plus qu'il s'était lancé à sa poursuite, un air terrifié à présent gravé sur ses traits...

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Adrien avait du mal à se concentrer sur la séance photo de ce jour-là. La présence de Marinette rendait les choses bien plus compliquées que d'habitude, surtout depuis que Luciana était arrivée.

Quand il avait découvert, il y a plusieurs mois, que Marinette et sa Lady n'étaient, en réalité, qu'une seule et même personne, il avait d'abord été fou de joie. En effet, même si leurs études avaient fini par les séparer, chaque moment qu'il avait passé auprès de la bluenette les avaient rapprochés et, finalement, il avait fini par comprendre qu'il était tombé amoureux d'elle. Il n'avait jamais osé le lui dire par peur qu'elle le rejette et de perdre son amitié. Il pensait qu'il valait mieux souffrir de son amour, même s'il n'était pas réciproque, plutôt que de ne plus jamais pouvoir la voir.

Adrien fut fou de joie de découvrir l'identité de sa Lady… jusqu'à ce qu'il se rappelle qu'elle en aimait un autre et qu'elle n'aimait pas Chat Noir. Il avait donc décidé de taire les élans de son cœur et de rester pour toujours à ses côtés, même s'il ne pouvait être que son ami et fidèle partenaire.

Au fil du temps qui passait, de nombreuses femmes avaient usé de leurs charmes pour tenter de mettre leur grappin sur lui mais son cœur était irrémédiablement prisonnier de la jeune fille aux yeux céruléen. Même son père, qui détenait encore tellement de pouvoir sur lui, n'avait jamais pu le forcer à sortir avec les personnes de son choix. C'était l'une des seules choses qu'il ne lui accorderait jamais, quel qu'en soit le prix. Sa volonté était de fer et aussi forte que l'amour qu'il portait à la jeune femme.

Cela ne rendait pas plus faciles les moments qu'ils passaient ensemble et il ne parvenait à tenir que parce qu'il était terrifié par l'idée de la perdre pour toujours.

Pendant toute la période de ses photos seul, il n'avait cessé de jeter des coups d'œil dans la direction de l'élue de son cœur. Quand il la vit sortir, une jolie teinte rouge colorant ses joues, il n'avait pu retenir son sourire heureux: apparemment, il ne la laissait pas aussi indifférente qu'il l'avait pensé.

Adrien eut l'impression que son estomac se changeait en plomb quand le photographe annonça les clichés en duo. Il savait ce que ça signifiait et il n'aimait pas l'idée de devoir jouer l'homme amoureux, ne serait-ce que pour des photos, juste sous les yeux de la femme avec laquelle il aimerait passer le restant de ses jours.

Luciana était quelqu'un qu'il appréciait et elle sembla saisir immédiatement son état de stress quand elle arriva sur le plateau. Elle le taquina et réussit à le détendre suffisamment pour qu'il retrouve son professionnalisme. Il évitait de regarder dans la direction de Marinette mais, quand le photographe leur demanda d'imiter un couple d'amoureux, il ne put s'empêcher d'imaginer Marinette à la place de Luciana: c'était le seul moyen qu'il avait trouvé pour que ses photos soient crédibles.

Adrien entendit le choc d'une chaise qui tombait à terre et tourna vivement la tête dans la direction de Marinette. C'est alors qu'il vit qu'elle s'enfuyait. Un rayon de soleil frappa sa joue quand elle ouvrit la porte pour sortir et il vit celle-ci briller. Son cœur joua alors les montagnes russes dans sa poitrine quand il comprit qu'elle pleurait.

Une joie intense le submergea d'abord: Marinette avait réagi comme ça quand il avait simulé être en couple avec Luciana. Cela voulait dire qu'elle était jalouse. Cela pouvait vouloir dire que, peut-être, elle l'aimait…

- Marinette, attends ! s'écria-t-il mais la porte se referma sur elle, la faisant disparaître de sa vue.

Son pire cauchemar semblait finalement se réaliser et, ne pouvant laisser les choses telles qu'elles étaient devenues, Adrien courut après elle en oubliant tout. Luciana et le photographe. Son père et sa collection. Papillombre et ses akumas. Il n'y avait plus qu'une seule chose qui comptait pour lui: Marinette.

Mais quel idiot était-il d'avoir eu peur de lui dévoiler ses sentiments ! Tout cela était de sa faute, entièrement de sa faute ! Et il espérait plus que tout pouvoir encore réparer les choses…

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Marinette courait sans regarder devant elle, aveugle et sourde à son environnement. Elle ne s'arrêta que lorsqu'une main saisit son bras, la forçant à s'arrêter. Elle eut à peine le temps de voir une crinière blonde qu'elle se retrouvait entre deux bras fort qui la serraient.

- Je suis désolé, Marinette, chuchota tendrement Adrien à son oreille. Ce chat est lent à la détente parfois.

Marinette renifla et posa ses mains sur sa poitrine, toujours nue, pour le repousser, sans résultat: son étreinte était trop serrée.

- Je te déteste, Adrien, déclara-t-elle du ton le plus mordant qu'elle pouvait, les larmes continuant à rouler le long de ses joues. Je te déteste ! répéta-t-elle.

Elle vit le regard d'Adrien s'éteindre mais elle avait tellement mal qu'elle ne voulait être la seule à souffrir. Elle tenta de nouveau de se dégager mais il ne bougea pas d'un centimètre, alors elle commença à tambouriner ses poings sur sa poitrine.

- Je te déteste ! Annonça-t-elle de nouveau avant d'ajouter, cessant de lutter. Pourquoi a-t-il fallu que ce soit toi ?! Pourquoi suis-je tellement bête d'être tombée amoureuse de toi par trois fois ?! Pourquoi… ?!

Mais elle n'eut pas le temps de terminer sa phrase qu'elle fut coupée par le plus implacable et le plus fougueux des baisers. Adrien l'embrassait comme un conquérant, ne lui laissant aucune chance de se défiler. Il détruisit toute sa résistance avant même qu'elle ne commence. Ce baiser était passionné, désespéré, il criait l'amour qui les unissait.

Marinette était si choquée qu'elle ne bougea pas, ne sachant que faire. Adrien mit fin à son baiser, avant qu'elle ne puisse faire quoi que ce soit, et posa son front contre le sien.

- Je t'aime, Marinette, déclara-t-il d'une voix rauque, nouée par l'émotion. Je suis fou de toi. Même dans mes rêves les plus improbables, je n'osais pas penser que tu m'aimerais vraiment. Si tu savais à quel point je…

Cette fois, ce fut Adrien qui ne put finir sa phrase car Marinette avait, à son tour, pris possession de sa bouche. Le baiser de la jeune femme était plus doux et tendre que celui qu'elle venait de recevoir mais non moins exigeant. Elle sentit le moment exact où le blondinet comprit ce qu'il se passait. Elle sentit les bras du jeune homme s'enrouler plus étroitement encore autour de sa taille, pour la rapprocher encore de lui, avant qu'il ne réponde à sa ferveur. Elle soupira de bonheur contre ses lèvres, son cœur éclatant de joie et elle glissa ses bras autour de son cou, passant une main dans ses cheveux.

Quelques je t'aime s'échappaient parfois de leurs lèvres avant qu'ils ne se les lâchent avec regrets, à la recherche de leur souffle. Oubliant où ils étaient, Marinette sentit Adrien continuer à l'embrasser délicatement, dans le coin de ses lèvres, avant d'embrasser chacun de ses yeux, l'un après l'autre. Elle perçut ensuite qu'il lui mordillait tendrement l'oreille avant d'y glisser un je t'aime. La bouche d'Adrien dériva ensuite vers son cou, sur lequel il déposa des milliers de petits baisers, de plus en plus passionnés.

Marinette était au paradis et, à cause de la délicieuse torture qu'il lui infligeait, elle ne put empêcher un gémissement de franchir ses lèvres. Adrien releva alors la tête et plongea son regard émeraude dans ses yeux. Le vert de ses yeux s'était assombri sous l'intensité de son désir. Un désir qui fit frémir Marinette jusqu'aux tréfonds d'elle-même. L'instant suivant, il plongeait de nouveau sur ses lèvres, comme si elles étaient la seule source de vie au monde.

Elle sentit ses mains descendre le long de son dos pour attraper ses cuisses, avant qu'il ne la presse contre le mur le plus proche. Elle pouvait sentir tout l'effet qu'elle lui faisait contre son intimité et elle se sentit soudainement plus puissance qu'elle ne l'avait jamais été. Adrien lâcha de nouveau ses lèvres et elle les sentit descendre encore dans son cou, avant qu'il ne prenne entre ses lèvres un morceau de peau pour y laisser sa marque. Pour que le monde entier sache qu'elle était sienne.

Marinette et Adrien étaient noyés dans leur monde de passion et elle savait que s'il continuait comme ça, elle serait capable de le laisser la prendre là, contre ce mur…

- Hum hum.

Marinette ignora le son qui venait gâcher son plaisir: il ne faisait pas partie de leur monde…

- Hum hum.

Marinette et Adrien s'arrachèrent à regret l'un de l'autre pour se tourner vers l'origine du bruit. Ils découvrirent alors que c'était le photographe, qui les regardaient d'un air mi-amusé, mi-agacé.

- Je ne vous dérange pas trop les jeunes ? demanda-t-il, provoquant un effet "douche froide" chez Marinette.

La jeune femme ne s'était jamais senti aussi gênée de sa vie. Adrien la reposa au sol et s'excusa auprès du photographe, en se frottant la nuque de gêne. Celui-ci rit doucement.

- Je vous laisse cinq minutes, déclara-t-il avant de s'en aller.

Marinette et Adrien échangèrent un long regard gêné mais complice avant d'éclater de rire.

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La séance photo s'était terminée rapidement: il ne restait que quelques clichés à prendre. Adrien et Marinette durent alors se séparer pour faire chacun leur journée, non sans avoir échangé un langoureux baiser plein de promesses.

Jamais une journée n'avait semblé aussi longue à Adrien. Les heures passaient au ralenti, comme si quelqu'un avait finalement décidé de le torturer en jouant avec le temps. Il serait bien parti du manoir dès son arrivée mais il savait que, en cette période de création du magazine de la collection Printemps-Eté, son père l'appelait parfois sans prévenir. Il ne voulait pas que le Gorille ait des ennuis s'ils découvraient qu'il n'était plus là.

Le blondinet rongea donc son frein avec impatience en regardant le soleil plonger derrière l'horizon et le jour laisser la place à la nuit. Finalement, il ne tient plus et décida de courir le risque. Il utilisa sa bonne vieille ruse de la douche et, l'instant suivant, Chat Noir se faufilait par la fenêtre de la salle de bain.

Il sauta de toit en toit en direction de l'appartement de Marinette, plus vite qu'il ne l'avait jamais été. Il atterrit en souplesse sur son petit balcon et toqua doucement à sa fenêtre, après avoir procédé aux vérifications habituelles.

- Entre, c'est ouvert, lui cria la voix de Marinette depuis l'intérieur.

Le félin ne se le fit pas dire deux fois et pénétra dans l'appartement. Il laissa aussitôt tomber sa transformation, pour permettre à Plagg de rejoindre Tikki, et s'approcha du grand fauteuil, au-dessus duquel il voyait le sommet de la tête de Marinette.

L'appartement était plongé dans la semi-pénombre: il était à peine éclairé par quelques bougies parfumées. Une douce musique se faisait entendre dans la pièce, donnant une atmosphère sensuelle et douce au lieu. Une atmosphère qui plut aussitôt à Adrien.

Il arriva enfin derrière le fauteuil et profita de sa grande taille pour se pencher par-dessus celui-ci pour déposer un doux baiser dans le cou de sa dulcinée.

Avant qu'Adrien ne dépose son baiser, il constata que Marinette portait une simple nuisette noire qui ne laissait aucune place à l'imagination tellement elle était transparente. Il déglutit, sentant déjà son sexe prendre un peu plus de place dans son pantalon. Marinette avait également laissé sa longue chevelure de nuit lâche et la lueur des bougies dansait sur sa peau d'albâtre, lui donnant un air surnaturel de déesse.

- Tu en as mis du temps, chuchota-t-elle, pour ne pas briser l'atmosphère qu'elle avait créée.

Adrien embrassa toute la courbe de son cou, la faisant frissonner, avant d'atteindre son oreille pour y souffler sa réponse.

- Je suis désolé, Marinette: je ne voulais prendre aucun risque.

Il mordilla ensuite le lobe de son oreille, la faisant gémir doucement. Quand il le relâcha, elle tourna la tête vers lui et il captura enfin ses lèvres dans un doux baiser. Il voulait prendre son temps mais, dès que ses lèvres effleurèrent celles de Marinette, toutes ses résolutions fondirent comme du chocolat devant un feu de cheminée.

Ses lèvres appelaient la tentation. Elles étaient si douces, si désirables et elles se moulaient si bien aux siennes. Le tendre et délicat baiser se transforma bien vite en un échange bien plus ardent et passionné, les laissant tous les deux à bout de souffle. Adrien recommença alors à embrasser son cou mais, cette fois, au lieu de remonter, sa bouche descendit doucement vers la poitrine de la jeune femme.

Il voyait ses seins pointés à travers le tissu, preuve de son excitation et il se sentit encore plus à l'étroit dans son pantalon. Sa bouche atteignit enfin le premier sein qu'il commença à suçoter à travers le tissu. Marinette poussa un nouveau faible gémissement qui lui donna envie de plus. Encore plus. Toujours plus.

Sa position penchée commençait à lui faire mal alors Adrien lâcha le sein de Marinette, ce qui lui valut en retour un léger gémissement de protestation venant de sa partenaire. Adrien gloussa doucement, se redressa puis fit le tour du fauteuil pour s'agenouiller devant elle.

Il croisa son regard semblable à des flots tumultueux et remplis de désir et de luxure. Un sourire digne de son alter-ego félin étira alors ses lèvres et il se pencha vers son autre sein pour le suçoter à son tour. A l'aide de l'une de ses mains, il caressait l'autre sein, tandis que, de la deuxième, il effleurait nonchalamment sa cuisse. Il faisait tout cela en continuant à regarder son visage.

Sa bouche entrouverte pour laisser échapper ses gémissements, ses yeux brillant qui encadraient ses cheveux tombant de chaque côté de son visage lui donnèrent une pulsion de plus dans l'aine. Elle était divine.

Sa main remonta progressivement jusqu'au cœur de son intimité et il l'effleura une fois, sentant dans ce geste à quel point elle était humide.

- Adrien, gémit Marinette.

Sa voix rauque de désir le rendait fou. Il relâcha alors son sein et continua à embrasser sa peau à travers le tissu de sa nuisette, descendant toujours plus bas. Il s'arrêta au niveau de son nombril et lui chuchota, sa propre voix plus rauque que d'habitude à cause du désir.

- Ouvre les jambes pour moi, s'il te plaît, Marinette.

Il lut une demi-seconde d'hésitation dans ses yeux puis elle écarta ses jambes pour lui livrer l'accès à la partie la plus intime d'elle-même. Il reprit alors sa descente, lentement, tout en continuant ses lentes caresses sur ses cuisses. Il arriva enfin là où il le voulait et s'arrêta, redressant la tête pour croiser son regard, lui demandant dans ce geste son autorisation.

Elle avait les yeux mi-clos et le regardait avait un tel air d'envie qu'il failli l'emmener tout de suite sur le lit pour la faire sienne. Il serra les dents et se retint: il voulait avant tout lui donner du plaisir. Quand elle comprit ce qu'il lui demandait, elle hocha la tête. Adrien souffla alors sur son clitoris, provoquant des frissons qui parcoururent le corps entier de Marinette, puis il posa enfin sa bouche là, sur le petit bouton rouge.

- Adrien, gémit Marinette encore plus fort.

Il se mit à lécher consciencieusement son clitoris, tout en taquinant ses seins avec sa main. Il imita avec sa langue ce qu'il mourrait d'envie de lui faire avec son sexe et, très vite, Marinette agrippa ses cheveux dans une vague de plaisir.

- Oui, Adrien. Plus, j'ai besoin de plus. S'il te plaît….

Adrien sentait son sexe palpiter dans son pantalon, réclamant de venir se nicher dans la chaleur qu'il touchait avec sa bouche. Il relâcha ses seins et inséra un doigt en elle, provoquant un petit cri de plaisir chez la bluenette.

- Oui, Adrien. C'est si bon.

Il fit des mouvements de va-et-vient avec son doigt, tout en continuant de suçoter son clitoris avec sa langue. Il sentait Marinette trembler contre lui et il savait qu'elle allait bientôt atteindre l'orgasme. Il inséra alors un deuxième doigt et la sentit mouiller un peu plus encore, alors qu'elle gémissait maintenant sans interruption. Il inséra un troisième doigt et augmenta encore la cadence de ces derniers à l'intérieur d'elle ainsi que de sa langue sur son clitoris. Il sentit alors Marinette tirer un peu plus sur ses cheveux avant qu'un long gémissement ne s'échappe de sa bouche et qu'il ne sente ses doigts être serré par sa paroi vaginale: l'orgasme la frappait enfin.

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Adrien porta Marinette jusqu'à son lit et retira la nuisette qui l'empêchait encore de voir pleinement la beauté de la femme qu'il aimait. Marinette l'aida à retirer son tee-shirt et s'empressa de déboutonner son jean. Elle le fit glisser le long de ses hanches, accompagné de son caleçon, puis jusqu'à ses genoux, délivrant enfin son érection douloureuse. Elle posa timidement sa main dessus et le caressa, provoquant des gémissements chez Adrien. Il avait tellement envie d'elle que le moindre effleurement le rendait ultra sensible. Elle commença des petits mouvements de va-et-vient sur son sexe mais il posa rapidement sa main dessus pour l'arrêter.

- J'ai tellement envie de toi que je risque de ne pas tenir, Marinette, déclara-t-il de sa voix rauque.

Elle hocha la tête avec un petit sourire, le poussa à s'allonger sur son lit et attrapa un préservatif dans sa table de nuit. Elle le regarda avec hésitation, l'espace de quelques secondes, puis plongea son regard déterminé dans celui d'Adrien.

Marinette déchira le petit paquet et en sortit le préservatif qu'elle posa sur le bout de son sexe, luisant de précum. Elle le déroula lentement, faisant gémir Adrien, puis, quand il fut protégé, elle s'installa à califourchon sur lui. Il pouvait sentir la chaleur de son intimité contre son sexe et il déglutit de nouveau. Il n'avait qu'un geste à faire pour se nicher en elle… un seul geste…

Marinette se frotta lentement contre lui, gémissant à son tour sous la douce friction, puis Adrien posa ses mains sur ses hanches pour l'arrêter.

- Marinette, supplia-t-il.

Elle se pencha alors pour l'embrasser et, doucement, lentement, elle glissa son sexe en elle. Ils gémirent tous les deux à la sensation et Adrien dut se faire violence pour ne pas bouger immédiatement. Au bout de quelques secondes, Marinette bougea, faisant sortir et rentrer de nouveau son sexe en elle. Son rythme lent était une torture alors Adrien recommença à titiller ses seins avec ses doigts. Marinette gémit de plus bel et accéléra enfin le rythme de ses hanches.

Elle maintint son rythme quelques instants puis s'arrêta, faisant gémir Adrien de frustration. Elle le surprit alors en effectuant une roulade qui lui permit de se retrouver sur elle.

- Prends-moi, Adrien. Prends-moi comme tu en meurs d'envie.

Le blondinet hésita néanmoins une dernière fois.

- Tu es sûre ?

Elle hocha simplement la tête et Adrien perdit le contrôle. Il lui donna un coup de hanche puissant qui la fit crier de plaisir et prit un rythme rapide et intense.

- Oui, Adrien. Comme ça, hurla-t-elle. Prends-moi fort. C'est tellement bon.

Adrien accéléra encore la cadence, sentant qu'il approchait à son tour de l'orgasme. Il ne voulait pas l'atteindre sans Marinette alors il massa son clitoris en rythme avec ses coups de reins. Puis, soudain, il sentit Marinette se resserer autour de son sexe et une vague de plaisir intense l'engloutit, détruisant et faisant disparaître tout ce qui n'était pas Marinette de sa réalité.

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Adrien caressait tendrement les cheveux de Marinette. Après l'amour, ils avaient longuement discuté. De tout et de rien mais, surtout, d'eux.

- Et Luciana ? demanda Marinette en se redressant pour croiser son regard.

Adrien gloussa doucement.

- C'est une amie et tu n'as aucun soucis à te faire avec elle: elle est lesbienne.

Marinette écarquilla les yeux de surprise et un sourire narquois étira les lèvres d'Adrien.

- C'est d'ailleurs pour ça que je travaille avec elle. Tu es la seule que j'aime et que j'aimerais à jamais, mon amour.

Il appuya ses dires par un baiser.

Un dicton dit qu'il faut se méfier des apparences car elles sont trompeuses mais, parfois, elles ne sont qu'un instrument du Destin pour réunir deux êtres…

FIN