Autatrice : lasurvolte (de pseudo) ou mari (mais vous pouvez m'appelez aussi Plectrude si ça vous dit ^^)

Disclaimer : MHA appartient à Horikoshi.

Couple : BKDK


C'est qui Ochaco ?

D'abord Bakugo s'était demandé : « c'est qui Ochaco ? ». Elle devait être si insignifiante pour lui, qu'il n'avait pas fait gaffe à elle sur le coup, quand bien même ils étaient dans la même classe. Ce n'est que plus tard, quand il commença à la voir comme une menace, que le prénom de cette tête d'œuf s'incrusta au fer rouge dans son cerveau.

Dire qu'elle était une rivale aurait été trop inconfortable pour Bakugo. Une rivale les aurait mis tous les deux au même niveau, et Bakugo refusait cette hypothèse. Donc non. Ce n'était pas une rivale. C'était plutôt le lego qui trainait sur le sol, sur lequel on marchait pied nu la nuit alors qu'on se levait simplement pour aller boire un verre de lait. Ça faisait un mal de chien. On avait alors tout un tas de jurons bien sentis à déclamer et on éprouvait une colère un peu absurde envers ce foutu légo.

Et oui. Bakugo était en colère contre Ochaco. Et il avait un mal de chien à cause de sa façon de dévorer des yeux Deku comme s'il était son plat préféré.

Si Deku avait ignoré Ochaco, s'il s'en était foutu d'elle, Bakugo aurait simplement écarté tête d'œuf de sa cervelle. Mais Deku rougissait comme un champ de coquelicot dès qu'elle lui disait un truc un peu gentil. Et tête d'œuf devenait alors dans l'esprit de Bakugo « Ochaco ».

Bon. Ils avaient quinze ans. Des supers pouvoirs. Des rêves. Mais aussi des bonnes vieilles hormones et des idées stupides d'adolescents sur les amourettes lycéennes.

Oh.

Mon.

Dieu.

Bakugo avait pensé au mot « amourette ». Cela prouvait à quel point il devenait dingue, à quel point Ochaco brisait son équilibre. Il n'y avait pas d'amourette, il y avait à peine du flirt. Et déjà ça, c'était insupportable.

D'accord. Ochaco et Deku flirtaient gentiment. Deku n'était pas un gros lourd comme le petit pervers de la classe. C'était un gentil flirt. Du genre « oh Ochaco, tu peux me passer le sel ? »

ALORS QUE BAKUGO ETAIT JUSTE A COTE DE CE MAUDIT SEL ET AURAIT TRES BIEN PU LUI PASSER, LUI !

Mais non. Respire Katsuki Bakugo. Respire.

Lui aussi pouvait FLIRTER.

« Oh Deku, passe-moi le beurre et dépêche-toi ! »

Il avait été poli, doux et gentil. Pas de « grouille toi le cul ou ça va chauffer ».

Deku lui donna le beurre.

Ochaco donc. Ochaco qui souriait à Deku et le faisait sourire en retour. Ochaco qui lui mettait une fleur dans les cheveux en disant qu'il était mignon.

BAKUGO POUVAIT BIEN LUI TRESSER DIX COURONNES DE FLEURS S'IL LE FALLAIT.

C'est ainsi que Bakugo enfouit Deku sous toutes les fleurs qu'il avait pu arracher dans le champ. Et il était repartit en grommelant qu'il espérait que Deku se fasse mâchonner par une vache.

Mais comment lutter contre Ochaco qui était aussi crétine que Deku quand il s'agissait… de sentiments ?

Bakugo était moins délicat. Plus brut de décoffrage. Plus brute tout court.

Limite s'il ne souhaitait pas qu'Ochaco et Deku se marient le plus vite possible sous un splendide couché de soleil au bord de l'océan. Cela retirerait toutes ses chances à Bakugo, mais peut-être que cela lui permettait de mettre un terme à sa souffrance et de passer à autre chose.

Passer à autre chose…

Comme si c'était possible.

Deku était encré en lui. Depuis tellement longtemps qu'il en avait oublié le moment où ça c'était transformé en quelque chose d'aussi fort.

On s'habitue à certaines choses. On s'attache. On ne veut pas les perdre mais on ne sait pas comment les garder. Comment Bakugo pouvait-il lutter contre une fille mignonne et gentille qui n'avait jamais dis à Deku de sauter du toit ?

Ochaco allait gagner le cœur de Deku. Ochaco allait lui voler Deku. Ochaco…

Bakugo se donna une baffe. Okay non. Arrête ça tout de suite Katsuki !

Ochaco ou pas Ochaco. Deku était sa boussole à lui.

Donc Bakugo allait simplement dire à Deku la vérité. Dans son imagination, il se voyait déclamer « Izuku Midoriya choisis moi, je t'aime ».

Dans la réalité, les mots sortirent un peu différemment : « écoute Deku, tu vas pas te mettre avec une tête d'œuf. Imagine la tronche de vos enfants ! ».

Cela aurait été un échec si Deku ne connaissait pas son Kacchan par cœur. Il avait carrément un décodeur à Kacchan planté dans la tête. Alors, il comprit que Kacchan était jaloux, et s'il était jaloux, ça voulait sûrement dire quelque chose, non ?

« Tu crois que nos enfants à nous auraient une meilleure tête ? » interrogea-t-il doucement en rougissant de tout son être comme si tout le sang de son corps était remonté jusqu'à ses joues.

Bakugo s'avança très très près « va falloir essayer » déclama-t-il avant de poser ses lèvres sur celle de Deku.

Et ce ne fut pas le baiser le plus romantique du monde. Mais ce fut le baiser de Kacchan et Deku et tous les deux en furent très heureux.

Si heureux, qu'il y en eu un deuxième.

Fin.

L'autatrice : j'ai écrit cette fic sans le voir venir. La phrase de Bakugo « c'est qui Ochaco » dans le manga m'a fait mourir de rire, et mon cerveau a fait le reste. C'est vraiment un truc simpliste, que j'ai partagé à la base à deux de mes ami.e.s. Je l'ai un peu revu, et je sais que c'est loin d'être parfait, mais j'espère que vous aurez aimé ce petit bkdk (mon tout premier, quelle émotion).