Quand enfin, ils poussèrent la porte de leur appartement, Katsuki prit quelques instants juste pour savourer les sensations qui venaient à lui, s'infiltrant sous sa peau comme une délivrance. Le calme, la sérénité, la stabilité… Il avait l'impression d'être un de ces marins, soulagé de pouvoir mettre le pied à terre, après trop de temps perdu en mer. La couleur des murs et l'odeur des lieux, tout lui semblait si chaleureux et accueillant, que ça éveillait en lui l'envie de se pelotonner sous sa couette, tout contre son amant.
Un soupir de satisfaction lui échappa, et il sentit ses épaules se relâcher un peu plus. Comme à chaque fois, il lui faudrait certainement plusieurs jours pour réussir à complètement faire retomber la pression que lui avait causé sa dernière mission. Sept jours, peut-être dix, tout dépendrait de sa capacité à lâcher prise. Abandonnant sa valise contre le mur de l'entrée, il prit son temps pour retirer ses chaussures et son manteau, qu'il rangea proprement aux côtés des affaires d'Izuku.
– Tu veux manger quelque chose ? lui demanda ce dernier, tout en se dirigeant vers la cuisine en traînant ses pieds contre le parquet, alors qu'il avait pris un peu d'avance sur lui.
Quand Katsuki l'y rejoignit à pas feutrés, il avait déjà ouvert le réfrigérateur, regardant ce qu'il y avait à l'intérieur. Sans doute attendait-il que son fiancé réponde à sa question, mais celui-ci avait bien d'autres plans pour cette soirée que de cuisiner. Cela faisait si longtemps qu'il attendait de pouvoir libérer les sentiments qui s'amoncellaient au creux de son ventre qu'il ne pouvait attendre une minute de plus pour les libérer. Surtout après qu'il ai dû patienter dans les bouchons new-yorkais, alors que Deku l'avait gratifié de quelques caresses perdues le long de sa cuisse.
Se rapprochant de lui, il entoura sa taille de ses bras, l'emprisonnant dans une douce étreinte. Venant enfouir son nez dans son cou, il en profita pour s'enivrer de son parfum, qui lui faisait perdre tout sens commun. Puis, il déposa quelques baisers papillons, là, juste en dessous de son oreille, où sa peau se trouvait être particulièrement veloutée. Un léger frisson traversa Izuku alors qu'un premier soupir discret passa la barrière de ses lèvres, n'échappant pas à l'attention de Katsuki.
– Toi, lui souffla-t-il finalement, tout en continuant son doux traitement.
– Kacchan… geignit Izuku, se laissant aller dans la chaleur des bras qui l'enveloppaient.
– Hm?
– Je ne parlais pas du dessert, répondit-il tout en repoussant la porte du réfrigérateur dont l'alarme s'était mise à sonner désagréablement.
Attrapant l'une de ses mains, Katsuki le fit se retourner doucement, l'invitant ainsi à lui faire face, puis l'attrapa par les hanches et l'attira plus près de lui. Front contre front, leurs regards s'accrochèrent et leurs souffles s'entrechoquèrent, réchauffant davantage l'atmosphère. Loin des bruits de la ville et à l'abri des intempéries de l'automne, le temps sembla soudainement se suspendre. Izuku humidifia ses lèvres du bout de sa langue dans l'anticipation de ce qui allait suivre et Katsuki, déjà grisé par l'ambiance, senti son cœur se mettre à pulser un peu partout dans son corps, frappant contre ses tempes et jusqu'au bout de ses doigts.
– Ça tombe bien, moi non plus, chuchota-t-il avant de frotter ses lèvres contre les siennes pour finalement les emprisonner dans l'étau d'un baiser délicat.
Subtilement, il distingua les mains de son fiancé qui se faufilaient le long de ses bras, remontant ses biceps, puis effleurant ses épaules et retraçant les courbes de son cou, jusqu'à l'attraper par la nuque. La caresse de ses doigts sur sa peau, aussi douce qu'une plume, l'électrisa, se répandant sur l'intégralité de son corps.
Ce soir, plus qu'un autre, un rien était capable d'attiser en lui le brasier voilé, qui ne demandait qu'à être rallumé.
Désireux d'en avoir un peu plus, il passa sa langue contre la commissure des lèvres d'Izuku, réclamant l'accès entre ses dents qu'il obtint instantanément. Puis tranquillement, alors qu'il partait à la découverte de sa bouche, il le poussa à reculer, le guidant jusqu'à ce qu'il se retrouve bloqué contre le plan de travail de la cuisine.
C'est lorsque le bas de son dos rencontra la surface dure du comptoir que Deku émit un premier gémissement, étouffé par leurs baisers. Cette sonorité sensuelle glissa directement entre les reins de Katsuki, l'enfièvrant tandis qu'une tempête se déchaînait dans son esprit. Il avait de moins en moins d'emprise sur ses pensées, et il savait que bientôt seul ses instincts le guideraient vers la délivrance que tous les deux cherchaient.
Il voulait redécouvrir Izuku dans son intégralité, le recouvrir de baisers, sans oublier un millimètre de sa magnifique peau sur laquelle il voulait réimprimer sa trace. Il voulait lui donner tout ce qu'il pouvait, tout ce qu'il n'avait pas pu lui offrir ces sept derniers mois parce qu'il n'était pas là. Il avait besoin de se rattraper, de se rassurer, de lui montrer à quel point il l'aimait. Là. Maintenant. Ça devenait urgent.
Attrapant sous les cuisses, il le souleva comme s'il ne pesait rien et le hissa sur le plan de travail, avant de s'imbriquer entre ses jambes. Deku s'agrippa plus fermement à lui, resserrant leur étreinte, plaquant ainsi son abdomen contre le sien en même temps que son bassin. Son corps se recouvrant d'un voile tiède de plaisir, Katsuki enfonça un peu plus ses doigts dans ses hanches tout en soupirant contre sa bouche.
Abandonnant les lèvres de son amant pour quelques instants, il partit s'attaquer à la ligne de sa mâchoire, y laissant une traînée de baisers dévorants. Le souffle court et assailli par un flot de sensations, Deku se laissa fondre dans ses bras. Une de ses mains glissa le long de sa nuque, venant se nicher dans l'épaisseur de ses cheveux blonds, auxquels il s'accrocha, le serrant un peu plus contre lui. Katsuki s'appliqua à goûter chaque fragment de la peau tendre de son cou, l'embrassant, la léchant ou l'attrapant entre ses dents. Tant pis s'il y laissait une marque, son besoin de le posséder était bien trop fort pour qu'il puisse le mettre de côté. Il s'avait qu'Izuku ne lui en voudrait pas, au contraire, il aimait plutôt ça. Et si l'ombre d'un doute quant à son appréciation avait subsisté, celle-ci se serait bien vite effacée. Et pour cause : à chaque fois qu'il s'aventurait à emprisonner un peu de sa peau, l'aspirant entre ses lèvres, il le sentait se tendre contre lui, resserrant un peu plus la prise qu'il avait sur ses mèches, l'incitant ainsi à ne pas s'arrêter.
Ses mains baladeuses partirent à la découverte d'une nouvelle parcelle de son corps, s'infiltrant sous les pans de sa chemise noire, qui le rendrait incroyablement sexy. Il n'y avait rien d'étonnant à ce qu'il ait autant de succès auprès de ses clients s'il travaillait dans un tel accoutrement. D'un geste calculé, il frôla la ligne de ses abdos, le faisant vibrer sous ses doigts, avant d'y aller un peu plus franchement, provoquant un nouveau gémissement qu'il trouva des plus satisfaisants. Et tandis qu'Izuku plongeait de nouveau entre ses lèvres, il fit sauter un à un les boutons du vêtement, ne se souciant pas d'en découdre certains.
Une fois sa tâche accomplie, il se recula à peine, juste assez pour pouvoir s'émerveiller devant la vision du tissu glissant sensuellement des épaules de son fiancé. Ralentissant, le souffle lourd, et mordant distraitement dans sa lèvre inférieure, il admira la blancheur de sa peau maculée d'une multitude de taches brunes. Son cœur se serra sous la puissance de ses sentiments et attiré, comme s'il était un aimant, il y fit courir ses doigts, l'effleurant délicatement. Il sentit Izuku frissonner sous ce contact léger, tandis qu'il continuait à tracer son chemin, suivant les courbes de son épaule, puis de son cou, pour finalement remonter jusqu'à sa joue.
Leurs regards se fondirent l'un dans l'autre en silence, et Izuku déglutit. Katsuki en était absolument certain : il n'existait, sur cette terre, rien d'aussi ravissant que son amant. Il était une véritable œuvre de la nature, un trésor des plus incroyables. Rien ni personne ne pouvait l'égaler, en attestait ses grands yeux verts, qui vibraient de bien trop d'émotions pour qu'il puisse toutes les deviner.
Soudainement plus impatient, Izuku l'attrapa par la boucle de sa ceinture, l'attirant de nouveau contre lui. Le désir crépitant sous sa peau, Katsuki, rendu complètement malléable, se laissa guider. Il pouvait bien faire de lui ce qu'il voulait, tout son être lui appartenait.
Après avoir claqué un rapide baiser sur ses lèvres, Deku le délesta à son tour de son haut qu'il abandonna sur le sol. Puis, sans attendre une seconde supplémentaire, il se pendit à ses lèvres, soupirant de soulagement quand enfin leurs bustes dénudés se retrouvèrent. Cette fois-ci, tout le corps de Katsuki s'embrasa, parce qu'après tant de temps, il était si bon d'enfin pouvoir sentir la chaleur de la peau de celui qu'il aimait sur la sienne.
Il allait le dévorer.
Se perdant dans un nouvel échange passionné, il fit rouler sa langue contre la sienne, appréciant les saveurs qu'il pouvait y trouver tandis qu'Izuku, sombrant doucement dans le plaisir, le griffait légèrement entre les omoplates.
S'affaissant un peu plus sur lui, Katsuki s'appuya d'une main sur le comptoir, tandis que l'autre parcourait le bas de son dos. Izuku eut alors un mouvement de bassin incontrôlé, poussant ainsi leur érections à se rencontrer.
Katsuki se figea.
Son souffle resta coincé dans sa gorge, alors qu'une vague de d'exquises sensations le submergeait. Le nez plongé dans les mèches ondulées de Deku, il retint tant bien que mal un gémissement quand ce dernier, affairé à lui laisser une ribambelle de baisers mouillés le long de sa clavicule, recommença la manœuvre, cette fois-ci volontairement et bien plus précisément.
– Putain… grogna-t-il, la mâchoire serrée, alors que ses jambes s'étaient mises à trembler.
– T'attendais que ça hein, avoue que t'en pouvais plus d'attendre, lui dit Izuku, la voix enrayée par le plaisir.
Katsuki sentit tout son corps réagir à ces mots et il jura que l'homme de sa vie n'avait aucun instinct de survie pour le provoquer ainsi.
– Fais pas trop le malin, tu pourrais le regretter, gronda-t-il entre deux respiration saccadées.
– J'attends de voir ça, souffla Deku à son oreille.
Un long frisson traversa sa colonne vertébrale. Katsuki n'avait pas besoin de voir son visage pour deviner que Deku prenait un malin plaisir à l'aguicher. Il entendait le sourire qui étirait ses lèvres d'ici, il le percevait dans sa voix. Il allait le rendre fou et il adorait ça. Surexcité à l'idée d'être défié et en guise d'avertissement, il mordit vigoureusement dans la chair de son cou, tout en plaquant durement son érection contre la sienne.
– Ah ! s'exclama Izuku tout en jetant sa tête en arrière.
Ce fut seulement la main de Katsuki, qui le maintenait à la chute de ses reins, qui l'empêcha de se cogner contre le placard juste derrière. Sa réaction l'enflamma encore un peu plus, et il décida qu'ils ne pouvaient pas rester là. Cette position avait beau être particulièrement excitante, la cuisine n'était clairement pas l'endroit le plus confortable pour qu'il puisse profiter de leurs ébats.
– Accroche-toi, lui ordonna-t-il en attrapant l'arrière de ses cuisses pour qu'il enroule ses jambes autour de lui.
Izuku lui obéit docilement.
Le corps étourdi par le plaisir, Katsuki se calma un peu en traversant le salon et entra dans leur chambre en reculant, appuyant son coude sur la poignée et poussant la porte avec son dos. Il la referma d'un coup de pied et à tâtons, il chercha l'interrupteur qui lui permit d'allumer la faible lumière du néon qui entourait leur tête de lit, avant de continuer sa progression. Arrivé au pied du sommier, il lâcha Deku sans grand ménagement sur le matelas, et, avant de le rejoindre, s'appliqua à retirer son propre pantalon.
Sous le regard envieux d'Izuku qui l'observait tout en s'installant un peu plus confortablement au milieu de leurs trop nombreux coussins, il se sentit vibrer d'une certaine fierté. Il n'allait pas le nier, il aimait quand il le contemplait de cette façon. C'était bien plus puissant que n'importe quel compliment. Il brûlait sous ses yeux étincelants.
Prenant son temps, il le dévisagea de toute sa hauteur avant d'ouvrir le premier tiroir de la commode, duquel il sortit un petit flacon au couleurs éclatantes. Le fixant toujours aussi intensément, il fit tournoyer l'objet entre ses doigts et Izuku se tortilla sur les draps. Son regard s'assombrit davantage, camouflant pratiquement entièrement la couleur de ses iris, alors qu'il assimilait les promesses silencieuses que Katsuki insinuait.
Puis, se glissant avec une lenteur exagérée sur le matelas, il remonta à quatre pattes vers son fiancé qui écarta ses jambes pour mieux l'accueillir. Feignant la tranquillité alors qu'un ouragan de passion frappait ses côtes, il prit place tout en laissant la petite bouteille de côté. D'une main légèrement tremblante d'excitation, il vint caresser la peau fine de son ventre, descendant depuis son nombril jusqu'à être bloqué par son pantalon. Izuku se tendit sous la douceur du contact tout en soupirant bruyamment.
– Kacchan… gémit-il impatient, alors que celui-ci continuait de le torturer de ses mouvements beaucoup trop lents.
La plainte résonna tel un écho dans les tympans de Katsuki alors qu'il peinait à garder ses esprits. Avec agilité, il défit la boucle de la ceinture de Deku, puis le bouton de son fichu jean pour enfin l'en débarrasser complètement. À genoux entre ses cuisses qu'il caressait avec avidité, il se pencha au-dessus de lui pour venir l'embrasser.
– Si tu savais à quel point j'ai envie de toi, lui dit-il, d'une voix plus grave qu'habituellement.
– Je pense que j'en ai une plutôt bonne idée, chuchota Izuku en venant plaquer sa main contre sa verge dressée.
Katsuki geignit, mordant dans sa lèvre inférieure alors que ses paupières s'alourdissaient de plaisir. Son cœur, complètement foudroyé, eut du mal à encaisser le flot d'émotions qui le traversait. Basculant un peu plus vers l'avant sous la force de ces sensations, il se rattrapa grâce à ses avant bras pour ne pas complètement s'effondrer sur Deku, qui ondulait déjà des hanches sous lui. Instinctivement, il plaqua sa main droite sur son bassin pour le tenir immobile et venir lui-même instaurer le rythme des frictions entre leurs érections. Plus franches, plus dures, plus précises. Seulement, tandis qu'il l'embrassait à en perdre haleine, le frottement du tissu de ses sous vêtement sur son sexe tendu devint désagréable, presque douloureux. Il s'arrêta un instant, se redressa, et Izuku grogna de frustration. Mais bien vite, il lui fit ravaler ses protestations en venant déposer ses lèvres sur son torse, juste entre ses pectoraux.
Sans changer de rythme, il partit à la découverte de cette peau offerte. Il ne s'attarda pas sur ses tétons, sachant que Deku n'aimait pas vraiment la sensation. En revanche, il continua à tracer sa route de baisers brûlants, glissant le long de son corps jusqu'à atteindre la chaire tendre autour de son nombril. Là où il le savait particulièrement sensible. Il y passa un peu plus de temps, suçotant son épiderme. Il se délectait de chaque réaction, chaque frisson qui traversait le corps de son compagnon. Et finalement, avant de partir plus bas, il y laissa une jolie ecchymose éphémère teintée d'érotisme qui signait sa possession.
Puis il continua de dévaler son corps, jusqu'à arriver face à l'objet de ses désirs. N'hésitant pas une seule seconde, il fit glisser le boxer d'Izuku le long de ses jambes, sans précipitation, le libérant ainsi de sa prison de vêtements devenue trop étroite. S'agenouillant, il attrapa sa cuisse droite qu'il embrassa tendrement, remontant jusqu'à son aine. Et parce qu'il voulait le faire languir encore un peu, s'amusant de son petit jeu, il caressa de ses lèvres la peau de son bas ventre. Plus près… toujours plus près…
Quand, enfin, il s'autorisa à poser ses yeux sur son membre gonflé, il eut un sourire en coin en remarquant les quelques gouttes de liquide pré-séminal qui avaient déjà commencé à s'échapper. Suspendant tout mouvement, il souffla un peu d'air chaud dessus, aguichant un peu son amant qui remua ses hanches d'impatience. Il ne tiendrait pas encore très longtemps. Et avec l'excitation de leurs retrouvailles, ça n'avait rien de très étonnant.
– Kacchan, s'il te plait… souffla Izuku, presque implorant.
Relevant vers lui son regard ardent, Katsuki lui offrit un de ses sourires insolents. Il avait bien envie de se faire désirer davantage, mais il savait que s'il le faisait, Izuku viendrait lui-même chercher ce qu'il voulait. Et ce soir, avant toute chose, il souhaitait le voir se perdre dans le plaisir qu'il comptait lui offrir. Il voulait le voir trembler sous ses baisers et se tordre sous ses caresses. Alors, sans le lâcher des yeux, il sortit le bout de sa langue qu'il vint déposer à la base de son sexe avec une lenteur exagérée. Un premier frémissement traversa le corps de son amant. Puis, comme au ralenti, il lui lécha la hampe sur toute sa longueur, laissant une traînée humide sur son épiderme sensible. Plaquant sa main sur sa bouche, Izuku étouffa un gémissement tout en se cambrant. Expressif comme il était, il avait toujours eu tendance à vocaliser, et Katsuki adorait ça. Pourtant, il lui arrivait encore parfois d'essayer de retenir ses éclats de voix.
– Je veux t'entendre chanter pour moi, Deku, lui susurra-t-il en attrapant doucement son poignet.
Les yeux brillants d'excitation, Izuku acquiesça, et retira sa main de ses lèvres. Satisfait, Katsuki lui sourit tendrement puis laissa glisser ses doigts sur son corps jusqu'à venir les enrouler autour de sa verge. Il déposa quelques baisers délicats sur le sommet puis, de nouveau la parcourut du bout de la langue, provoquant quelques sursauts de désir. Les saveurs salées des gouttes de plaisir de son amoureux, mélangées à sa salive, vinrent chatouiller ses papilles et il s'en délecta à l'idée que lui seul pouvait y goûter.
Le souffle de plus en plus lourd et s'agrippant aux draps, Deku le regardait faire, appréciant sans aucun doute la scène qui se déroulait devant ses yeux. Incité par l'envie de le voir se pâmer un peu plus sous ses caresses, Katsuki encercla finalement son gland de ses lèvres et le suça doucement. Retira sa bouche, puis recommença. Complètement saisi par les sensations qui s'offraient à lui, Izuku cria une nouvelle fois en se cambrant, poussant son sex un peu plus loin sous le palais de Katsuki. Sa main droite vint s'emmêler dans ses cheveux blonds et s'y accrocha sans pour autant le contraindre ou imposer le moindre rythme.
Katsuki savait exactement la marche à suivre pour l'amener au bord du gouffre : il connaissait les moindres recoins de son corps par cœur, et ses zones particulièrement érogènes. Il savait que s'il laissait sa langue parcourir la veine qui se dessinait tout le long de son membre, Izuku se mettrait à trembler sous la sensation. Il connaissait également l'intensité qu'il devait mettre dans ses gestes et la cadence à adopter. C'est pourquoi, après s'être montré plutôt lent et lascif, il accéléra le mouvement. Il plaqua un peu plus fort sa langue contre cette peau brûlante puis, l'enfonça encore un peu plus dans sa bouche. Ses gestes se firent plus rapides, plus amples et Deku se mit à gémir à chaque soupir. Son corps rendu de plus en plus incontrôlable, il ne su retenir quelques coups de bassins, poussant sa verge à heurter le fond du palais de Katsuki. La tête en arrière, perdue dans leur collection de coussins, il se laissait engloutir par le plaisir, et s'approchait toujours un peu plus du vide.
Exalté, Katsuki ne pouvait détacher son regard de ce spectacle hypnotisant. L'ambiance chargé d'érotisme ne fit qu'attiser ses propres envies. Les bruits bien trop obscènes de succion, de son propre souffle saccadé et des gémissements de son amant l'encourageait à lui en donner toujours plus.
– Ah! Kacchan ! Plus… plus vite …
Les plaintes de Deku se faisant de plus en plus puissantes, Katsuki n'eut aucun mal à deviner qu'il était sur le point d'atteindre la volupté. Alors, aspirant un peu plus fort et accélérant encore une fois, il se mit à accompagner chaque va-et-vient de sa bouche avec sa main, le stimulant ainsi sur toute sa longueur mouillée de salive. Les doigts d'Izuku dans ses cheveux se resserrèrent sur son crâne et, bien vite, son membre, gorgé au maximum, fut traversé de soubresauts alors que, dans un ultime gémissement , il se déversait au fond de sa gorge.
La bouche pleine de liquide collant, qu'il mélangea à sa salive, Katsuki ferma un instant les yeux pour déglutir et ainsi tout avaler plus facilement. Il n'allait pas mentir, le goût légèrement âpre du sperme n'était pas quelque chose qu'il aimait vraiment, mais le geste avait ce petit truc excitant.
Puis après avoir pris quelques secondes pour reprendre son souffle, il se redressa en essuyant ses lèvres humides du revers de la main. Un sourire satisfait dessiné sur le visage, il finit par tirer la langue à Izuku, fier de lui montrer qu'il n'en avait pas laissé une goutte.
– Putain… Jura ce dernier en riant légèrement, encore sonné par son orgasme.
– Ça va ?
Izuku acquiesça en silence, les yeux à moitié clos et la respiration encore légèrement sifflante. Le laissant doucement reprendre pied sur la réalité, Katsuki en profita pour le caresser du regard, s'arrêtant sur les moindre détails de son corps. De ses joues rougies,à ses lèvres gonflées de l'avoir déjà tant embrassé, jusqu'à sa chevelure ondulée complètement en pagaille, Deku était un véritable appel à la luxure. Mais au-delà de cette beauté charnelle, Katsuki pouvait voir tout ce que son coeur avait à offrir. Toute sa bonté d'âme, sa générosité, son empathie et sa sincérité. Tout l'amour qu'il était capable de donner, sans jamais rien attendre en retour …
Souvent, il aimait faire ça. Prendre une pause, juste un moment volé, au milieu d'une journée pour mieux le regarder. Et à chaque fois il sentait son cœur se contracter sous toute l'affection qu'il pouvait lui porter. Parfois même, comme à cet instant précis, il avait l'impression que tout son corps n'était pas assez grand pour contenir ses sentiments beaucoup trop puissants. Son cœur lui faisait mal de l'aimer si fort, il irradiait d'amour dans toute sa poitrine et le poignardait jusqu'au plus profond de son âme.
– Tellement beau … Chuchota-t-il, l'ombre du désir dansant dans le carmin de ses yeux.
Sans doute ému par ces quelques mots soufflés, il pu voir le visage d'Izuku revêtir un voile de tendresse. Ce dernier, de nouveau un peu plus alerte, se redressa pour venir s'agenouiller devant lui, se retrouvant ainsi à sa hauteur. Un doux sourire accroché à ses lèvres, il vint délicatement poser la paume de sa main contre la joue de son amant tout en la caressant de son pouce. Katsuki soupira tout en laissant ses paupières se clore, appréciant particulièrement la chaleur du toucher sur sa peau. Il pouvait sentir le regard de son fiancé le transpercer, le mettant encore plus a nu que ce qu'il était déjà. Il avait cette impression qu'il pouvait voir à travers lui, distinguant toutes ses pensées et la moindre de ses émotions. Ce qui était un peu vrai.
– Kacchan… murmura Izuku, comme un appel, tout en venant dégager les quelques mèches de cheveux qui lui tombaient sur le front. Je t'aime.
La vague d'amour qui vint submerger sa poitrine fut d'une telle intensité que Katsuki ne su quels mots utiliser pour lui dire à quel point il l'aimait, lui aussi. Alors, désireux de lui faire savoir par tous les moyens, il effaça la maigre distance qui les séparait, imposant ses lèvres aux siennes avec une ferveur toute amoureuse. Passant une de ses mains dans son dos et attrapant l'une de ses cuisses, il l'incita à venir s'installer sur ses genoux. Ce qu'Izuku fit sans aucune résistance.
De nouveau, il sentit son amant s'animer sous ses caresses enivrantes. Et, tandis qu'ils s'embrassaient avec avidité, Deku fit sensuellement glisser ses doigts entre leurs deux corps, venant délicieusement frôler sa virilité gorgée de plaisir, encore emprisonnée par le tissu de son boxer.
S'il avait été capable de faire taire ses propres envies afin de pleinement s'occuper de son amoureux jusqu'à sa délivrance, Katsuki reprit bien vite conscience de sa propre sensibilité. Il laissa échapper de sa gorge un faible brin de voix tout en resserrant ses bras autour de ce corps qu'il chérissait avec tant de passion, cherchant à soulager toute cette pression qui enflammait délicieusement son être.
– Allonge-toi, lui chuchota Izuku avant de s'écarter doucement de lui.
Ayant laissé toute sa capacité de réflexion au pied du lit, Katsuki suivit l'alléchante directive sans se poser la moindre question. Prenant place à son tour au centre du matelas, il entreprit d'enlever par lui-même la dernière barrière de tissu qui le recouvrait. Cependant, il fut bien vite arrêté par l'homme de sa vie, qui, dans un geste doux repoussa ses mains, pour lui-même prendre le vêtement entre ses doigts.
– Laisse-moi faire, lui intima-t-il avant de faire descendre son boxer le long de ses jambes.
Étrangement docile, Katsuki le laissa mener la danse, profitant à son tour de l'ivresse amoureuse qui s'était emparé de lui. S'installant à califourchon sur son bassin, Izuku vint l'embrasser bien trop chastement pour le feu ardent qui les consumait. Et, comme il l'avait fait quelques minutes auparavant avec lui, il se mit à explorer son corps de ses douces lèvres dans une lenteur parfaitement calculée. Usant d'une infinie tendresse, il parcourut ainsi ses joues, la ligne de sa mâchoire puis son cou. Il s'attarda un peu plus sur sa clavicule gauche où il s'appliqua à lui laisser un suçon tout aussi joli que discret.
Il était rare que Deku lui laisse des traces, préférant sans aucun doute le couvrir de baisers plutôt que d'abîmer sa peau qu'il trouvait absolument parfaite. Et ces dernières ne portaient bien souvent pas les connotations possessives que celles que Katsuki pouvait lui faire, relevant bien plus d'une réponse au manque qu'il avait pu ressentir face à son absence, qu'autre chose.
Relâchant doucement d'entre ses lèvres l'épiderme qui commençait à prendre une légère teinte violacée par le traitement qu'il venait de lui imposer, Izuku souffla légèrement dessus comme pour apaiser l'irritation superficielle qu'il venait de créer. Provoquant ainsi une nouvelle vague de frissons qui électrisa les reins de Katsuki.
Puis, Deku se redressa, plongeant son regard vibrant d'envie dans le sien. Si d'habitude il se montrait quelque peu impatient, à cet instant il se trouvait être particulièrement langoureux, rendant le moment tellement intense que Katsuki avait bien du mal à respirer correctement. Alors qu'il se noyait dans ses iris noircies par le désir, sa poitrine déjà lourde de sentiments lui sembla peser cinq tonnes. Il ne faisait aucun doute que, tout comme lui, Izuku souhaitait profiter un maximum de cette soirée pour minutieusement le redécouvrir, et ainsi oublier la douleur causée par cette trop longue séparation.
Délicatement, tel un battement d'ailes de papillon, Katsuki sentit les doigts de son amoureux glisser contre ses pectoraux, puis s'échapper plus bas, le long de ses abdominaux, avant de marquer une pause juste en dessous de son nombril. Son souffle se coupa dans l'anticipation de ce qui allait suivre. Cependant, Deku se contenta de le fixer, un sourire malicieux dessiné au bord des lèvres.
Laissant échapper un court grognement de frustration, le blond fronça légèrement ses sourcils avant de poser ses mains sur les cuisses de celui qui s'amusait à le faire languir. Son sexe tendu depuis maintenant un petit moment commençait à se faire douloureux. Désireux de soulager cette tension qui n'allait pas tarder à devenir désagréable, il commença à se dandiner, cherchant ainsi le contact tant désiré.
– Impatient ? Lui demanda malicieusement Izuku, tout en venant frôler imperceptiblement son érection.
– Putain de merde, Deku, arrêtes ça ! Râla Katsuki sans grande conviction, alors que l'attente commençait à prendre des allures de torture.
Riant légèrement face à la fébrilité dont faisait preuve son amant, Deku vint finalement déposer ses lèvres contre les siennes, lui offrant un baiser des plus passionnés. Puis, enfin, il lui fit don d'un premier coup de bassin. Sa verge de nouveau tendue se frotta contre la sienne et Katsuki ressenti une explosion de chaleur se répandre entre ses cuisses. Fermant un instant les yeux, il inspira le plus d'air possible entre ses dents, retenant l'éclat de voix qui manqua de lui échapper. Déplaçant ses mains jusqu'aux hanches de son amant, il y planta légèrement ses ongles, le contraignant contre lui, avant de l'inciter à recommencer. Obéissant à ses désirs, ce dernier se redressa, prenant appui sur ses pectoraux, avant de réitérer. Gémissant à son propre mouvement, lui aussi sembla s'enfoncer dans le toucher. Puis, il recommença encore… Puis encore… suivant le rythme que Katsuki le poussait à suivre.
L'excitation prenant le contrôle de son corps, le blond se mit, lui aussi, à onduler des hanches sous son amant, cherchant sans cesse le meilleur angle. Celui qui leur provoquerait une vague de plaisir plus puissante que les autres, et lui offrirait la satisfaction de voir Deku se tordre d'extase sur lui.
Il ne pouvait décrocher son regard du corps d'Izuku qui, bien qu'il se retenait de toutes ses forces pour ne rien précipiter, brûlait à présent d'impatience. Et s'il faisait tout pour ne rien montrer, il pouvait lire sur lui toute sa frustration dans la façon dont il tendait ses muscles pour mesurer chacun de ses mouvements, ou encore comment il fronçait les sourcils, prouvant toute la concentration qu'il mettait dans cet exercice.
La respiration de Katsuki, qui n'était plus calme depuis maintenant un bon moment, commença à devenir de plus en plus précipitée et irrégulière. Et ce fut encore pire quand, après avoir délicatement glissé ses doigts le long de son torse, son fiancé emprisonna leurs virilités, les liant au creux de sa main. Ce simple geste qui les figea dans un premier temps, les fit gémir à l'unisson. S'il espérait encore quelques instants plus tôt faire durer le moment le plus possible, il était à présent à peu près certain, qu'ils ne tiendraient pas longtemps. Et ses doutes se confirmèrent quand Deku s'agita de nouveau contre lui, reprenant ses coups de bassin tout en exerçant des mouvements souples du poignets, ses doigts pressant légèrement leurs verges. Les sensations, toujours plus fortes, déferlaient dans sa poitrine et son souffle s'échauffa encore un peu, brûlant ses poumons, et asséchant sa gorge à chaque nouvelle respiration. C'était si bon.
Les yeux mi-clos, la tête légèrement penché en arrière et sa lèvre inférieure coincée entre ses dents, Izuku dansait sur lui. Ce tableau, bien trop sensuel, embrasa sa poitrine, lui brûla le cœur, et lui crama le cerveau. Il avait besoin de plus. De tellement plus… Suivant un élan purement dicté par ses propres envies, Katsuki se redressa en position assise, venant enserrer le corps de celui qu'il aimait si fort entre ses bras, le faisant prisonnier de tout l'amour qu'il avait pour lui. Il lui avait tellement manqué. Plongeant au creux de son cou, il se mit à torturer sa fine peau de baisers alors qu'Izuku s'agrippait à ses cheveux de sa main libre.
– Kacchan… geignit-t-il, presque suppliant.
– Continue, Deku… Ah… T'arrêtes pas, l'encouragea Katsuki, le souffle court.
Izuku gémit une nouvelle fois, et tout sembla soudainement s'accélérer, comme s'ils ne pouvaient plus attendre. Ses coups de bassins devinrent plus précipités et un peu moins ordonnés alors que ses doigts se resserraient autour de leurs membres.
Sans jamais cesser de le couvrir de baisers, Katsuki se mit à chercher à taton le lubrifiant qu'il avait abandonné un peu plus tôt entre les draps. S'il perçu une pointe d'agacement poindre, pour ne pas le trouver aussi rapidement qu'il l'aurait désiré, elle fut bien vite balayée lorsqu'il le dénicha enfin, caché sous un oreiller.
D'une main habile, il ouvrit le capuchon du flacon avant de plaquer Izuku contre lui, afin d'essayer de voir à peu près correctement ce qu'il faisait. Il versa une bonne quantité de liquide à la naissance de ses fesses et ce dernier s'y écoula sensuellement.
– Ah! s'exclama Deku, se raidissant légèrement.
Dans un geste hâtif Katsuki se débarassa finalement de l'objet en plastique, après l'avoir refermé, l'envoyant choir contre le parquet. Puis, tranquillement, à une allure contrastant avec celle qu'Izuku suivait jusqu'à présent, il glissa les doigts de sa main droite entre ses fesses, jusqu'à venir effleurer son anneau de chair. Il le sentit tressaillir contre lui et resserrer un peu plus la prise qu'il avait autour de son cou. Et, quand il commença à doucement masser son entrée, il suspendit ses mouvements de va-et-vient, se mettant à attendre la suite toute en gémissant d'envie.
– Kacchan… allez…. essaya-t-il de l'inciter à accélérer les choses.
– Impatient ? se moqua Katsuki, lui rappelant sa propre réplique, qu'il avait utilisée contre lui une poignée de minutes plus tôt.
– Je t'en prie… chouina Izuku frustré de s'être fait prendre à son propre jeu. Je… j'ai besoin…
Katsuki grogna et accéda finalement à sa demande, incapable de lui refuser quoi que ce soit quand il était dans cet état. Il le pénétra de son majeur en douceur. Phalange après phalange, il s'inséra lentement en lui, s'assurant que Deku soit suffisamment détendu pour ne pas lui faire mal. Il n'était pas complètement stupide et se doutait bien qu'en sept mois d'absence, son amant avait trouvé des alternatives pour répondre a ses désirs dans ses moments de plaisir solitairs. Il ne fut alors absolument pas surpris de constater qu'il ne s'était pas complètement resserré suite à leur manque d'activité. Il ne tarda donc pas à joindre un second doigt au premier, les faisant entrer et sortir dans un tempo qu'il essaya de garder régulier, tout en venant lui voler quelques baisers.
Cette position n'était clairement pas la plus pratique qu'il ait trouvé pour le préparer, mais elle semblait ravir Izuku, qui s'agrippait à lui avec toujours un peu plus de force. Son corps était tremblant et son souffle devenait de plus en plus anarchique à chaque aller venu que Katsuki exerçait en lui. Il fondait entre ses mains d'un désir non voilé, lui laissant l'entièreté du contrôle de son être. C'est ainsi qu'il se mit à bouger sur ses doigts, imprimant lui-même le rythme qui voulait tout en reprenant en main le membre de son fiancé qu'il masturba avec la même ferveur qu'il utilisait pour se déhancher.
L'onde de sensations qui frappa Katsuki à cet instant fut tellement puissante qu'il eut l'impression de se noyer dans ses propres émotions.
Izuku allait le tuer.
La bouche ouverte et le souffle bloqué au fond de sa gorge, il essayait tant bien que mal de ne pas perdre pied alors que ses prunelles disparaissaient derrière ses paupières
Son envie de le ravager de tout son amour s'intensifia encore un peu plus dans sa poitrine et c'est le moment qu'il choisit pour courber légèrement ses doigts entre ses chairs, à l'endroit même où il savait trouver sa prostate. Un râle plus fort que les précédents échappa à Deku, et tout son corps se cambra sous l'effet du plaisir soudain. Katsuki insista encore quelques instants à cet endroit, se délectant de le voir si malléable entre ses mains. Et, puisqu'il sentit ses parois s'ouvrir de plus en plus autour de ses doigts, il en inséra un troisième, pour être certain qu'il soit prêt à l'accueillir au moment où ils voudraient aller plus loin.
– Kacchan, l'appela Izuku d'un ton plaintif.
– Oui ? lui répondit-il tout en martyrisant de sa bouche la peau délicate de ses clavicules.
S'il avait toujours eu tendance à laisser des traces de son passage sur son corps, Katsuki avait rarement fait autant de dégâts. Sans doute regretterait-il après coup d'avoir fait preuve de si peu de modération. Mais pour le moment, bien trop ivre de plaisir et à la merci de ses désirs, il était incapable de se retenir.
– Ah ! Kacchan…
– Je veux que tu me dises ce que tu veux, .ku, lui demanda-t-il, appuyant volontairement sur chaque syllabe de son prénom d'une voix plus profonde qu'à l'accoutumée, tandis qu'il venait une nouvelle fois atteindre son point sensible.
Il savait très bien qu'en l'appelant ainsi, il attiserait un peu plus le feu qui consumait celui qu'il aimait. Et ça ne loupa pas. Il se mit à trembler si fort dans son étreinte que Katsuki crut presque l'avoir amené aux portes de la jouissance.
Prenant quelques secondes, pour réussir à reprendre ses esprits, Izuku desserra légèrement la prise qu'il avait sur lui et glissa ses deux mains sur ses épaules, cherchant un appui suffisant pour ne pas tomber sous la force de ses tremblements.
– Kacchan, prends-moi … vint-il lui murmurer à l'oreil d'une voix bien trop érotique.
À l'entente de ces quelques mots si impudiquement lâchés, Katsuki cru complètement s'embraser. Une rafale d'émotions, toutes plus brûlantes les unes que les autres, remonta dans sa poitrine, contractant ses abdominaux et tirant sur son cœur, le menaçant, lui aussi, de jouir sur l'instant. Il était à peu prêt certain que son coeur ne tiendrait pas jusqu'au lendemain. Deku était bien trop dangereux pour son propre bien. Un grognement guttural lui échappa, et il retira doucement ses doigts de l'antre de son amant pour entourer son corps de ses deux bras.
– Ouais… ouais, t'inquiètes pas, je vais faire ça, lui répondit-il avant de déposer un rapide baiser sur son épaule et de le renverser sur le lit.
Surpris par ce changement rapide de position, Izuku poussa un petit cri de surprise avant de lâcher un rire, rapidement étouffé par les lèvres de Katsuki venant lui réclamer de nouveaux baisers avant de se redresser pour s'installer convenablement entre ses cuisses.
Prenant une grande inspiration pour essayer de garder le peu de contrôle qui lui restait, il releva les jambes d'Izuku, afin d'avoir un meilleur accès à son intimité. Puis, il y dirigea son gland avec lequel il caressa son entrée, récupérant ainsi le surplus de lubrifiant qu'il étala sur son propre membre. Son amoureux hissa ses hanches un peu plus haut, intensifiant ainsi le contact et poussa une longue plainte qui ressemblait à une nouvelle supplication. Alors, il le pénétra enfin. Doucement, il progressa avec douceur, s'arrêtant dès que nécessaire et parfois même se retirant avant de revenir avec la même délicatesse.
Plongeant entre les chairs de celui qu'il aimait plus que sa propre existence, et qui l'enserraient dans leur chaleur ardente, Katsuki eut l'impression de vivre et de mourir en même temps, s'attendant presque à sentir son cœur lâcher sous l'intensité de ses sentiments. Et son regard qui n'arrivait à se décrocher de la zone ou leur deux corps se retrouvaient liés n'arrangeait rien à son état. Comment avait-il seulement pu se passer de lui pendant ces sept longs mois ?
Comme un drogué qui rechutait dans les bras de sa tendre addiction, chaque retrouvaille le rendait un peu plus accro. Il le savait à présent : il ne pouvait plus vivre sans lui. Il serait incapable de s'éloigner de nouveau. Le vide qu'il avait ressenti face à son absence lors de sa dernière mission avait été bien trop insupportable pour qu'il y survive une nouvelle fois.
Katsuki s'arrêta un instant. Juste le temps qu'Izuku s'habitue de nouveau à sa présence, maintenant qu'il s'était enfoncé jusqu'à la garde, mais aussi et surtout parce qu'il était à peu près certain de venir directement s'il ne prenait pas un moment pour respirer.
Ses yeux vinrent s'ancrer dans ceux, larmoyants, d'Izuku, qui l'attrapa par la nuque et l'incita à venir se coller un peu plus contre lui. Un long frisson lui traversa délicieusement l'échine et il se laissa doucement aller, s'abaissant juste assez pour venir l'embrasser fiévreusement. Leurs langues se retrouvèrent, se calinant un instant avant que l'air ne leur manque, les obligeant à se séparer.
– Kacchan … gémit Izuku entre deux soupirs, tout en gigotant. Bouge.
Ses talons vinrent légèrement s'enfoncer dans le bas de son dos pour appuyer sa demande, et c'est à cet instant que Katsuki perdit le peu de retenue qu'il avait en réserve jusqu'à présent. Plaquant son torse contre le sien, il s'affaissa complètement sur lui, tout en agrippant fermement l'une de ses hanches et se retenant sur son avant bras libre pour ne pas l'écraser. Leurs fronts s'unirent, sans jamais que leurs pupilles ne se quittent. Katsuki sortit presque entièrement de là où il s'était enfoui. Puis sans crier gare, il y reprit place d'un coup, les envoyant tous les deux dans les étoiles.
– Hum ! s'écria Deku, se mordant la lèvre et rejetant la tête en arrière.
Katsuki recommença son petit manège plusieurs fois, ses coups de hanches se faisant un peu plus durs que ce qu'il ne l'aurait voulu. Mais Izuku ne semblait pas s'en plaindre. Au contraire, ce dernier gémissait à chaque nouvelle entrée, l'accueillant et accompagnant ses mouvements avec toujours plus d'entrain.
– Putain… Deku… gronda-t-il de plaisir alors qu'il se sentait totalement aspiré.
Le monde s'effaça autour de lui et il eut l'impression que tout devenait flou dans sa tête. Tout, sauf Izuku, qui l'enveloppait de toute sa passion. Il n'entendait plus rien, si ce n'est l'écho de sa propre respiration qui revenait à ses oreilles. Il n'y avait plus que lui et l'homme de sa vie, leurs corps en totale harmonie et tout cet amour qu'il avait pour lui. Cet amour débordant, qui le tuait au fil du temps. Jamais il ne se sentait autant à sa place que dans ses bras et au creux de ses reins. Il était parfait, comme s'il avait été créé pour lui. D'ailleurs, il en était certain, même s'il ne le dirait jamais à voix haute au risque de passer pour quelqu'un beaucoup trop fleur bleue : Deku était son âme sœur.
Katsuki commença à imprimer un rythme un peu plus rapide, ses mouvements se faisant également plus courts, cherchant à atteindre le bon endroit. Les deux mains d'Izuku s'enfoncèrent dans ses cheveux, le contraignant à venir respirer dans son cou. Toujours aussi sensible à son odeur qui semblait s'intensifier à mesure que le reste du monde disparaissait autour d'eux, Katsuki se sentit un peu étourdi. Mais il ne s'arrêta pas, s'enfonçant un peu plus en lui à chacun de ses coups de bassin.
C'était tellement bon qu'il en aurait perdu la raison.
Puis soudain, après un énième coup de rein, Deku se tendit contre lui. Il venait de viser juste. Il se concentra donc sur ce point sensible, ses va-et-vient se faisant plus amples, mais également plus durs. Les bras de son amant, autour de lui, se serrèrent, le menaçant presque de l'étouffer, et il perçut ses ongles s'enfoncer dans la peau de son dos, leur échange prenant des allures de plus en plus bestiales. Et alors qu'il se redressait à peine, afin d'avoir de meilleurs appuis pour pouvoir aller encore plus profondément en lui, Izuku passa l'une de ses mains entre leur deux corps, empoignant sa propre verge pour venir se toucher lui-même.
Cette vision aveugla Katsuki, faisant gonfler le plaisir entre ses cuisses, et ses jambes commencèrent à trembler dangereusement.
– Oui, vas-y, caresse-toi, geignit-il, complètement envoûté.
À chaque fois qu'il venait frapper un peu plus loin, les cuisses de Deku, qui s'abandonnait complètement à lui, se resserrait autour de sa taille, l'encourageant à accélérer le mouvement. Ses gémissements, scandant son surnom tel un hymne, emplissaient la chambre et se faisaient de plus en plus puissants, recouvrant ceux bien plus discrets de Katsuki. Et très vite, ce dernier sentit les prémisses d'un orgasme menacer de le foudroyer. Les battements de son cœur devinrent de plus en plus chaotiques et ses mouvements s'emportèrent, devenant effrénés, provoquant des spasmes à Izuku, qui se resserrait toujours un peu plus autour de son membre.
— Ah, Kacchan !
— Oui.. viens avec… viens avec moi… articula-t-il, complètement empêtré dans ses sensations.
Avant d'embrasser sa dernière heure, qu'il sentait monter de plus en plus vite au creux de son ventre, Katsuki accéléra une dernière fois, ses hanches venant taper contre les fesses parfaitement rebondies d'Izuku. Et il ne lui fallut pas plus de quatre de ces coups de reins pour voir ses yeux disparaître derrières ses paupières, alors qu'il était terrassé par le plaisir.
– Ah, K-Kacchan !
Pris d'un tremblement particulièrement puissant, Deku s'agrippa à ses mèches blondes, les tirant involontairement, tandis que ses hanches s'agitaient en un rythme saccadé. Fauché par un nouvel orgasme, il éjacula entre leur deux abdomens alors que tout son être se contractait autour de Katsuki, qu'il emporta avec lui dans la jouissance. Les émotions de ce dernier explosèrent dans sa poitrine, venanant calciner ses côtes, faire disjoncter son cerveau et recouvrir ses yeux d'un voile blanc.
– Bordel… Deku … gémit-il entre ses dents, tout son corps se tendant contre Izuku alors qu'il le remplissait.
Il avait l'impression d'avoir fait un saut dans le vide.
Comme le calme après la tempête, un agréable silence prit doucement place dans la pièce, tout juste coupé par leurs respirations encore saccadées par l'effort qu'ils venaient de fournir.
Ses forces l'ayant totalement abandonné, Katsuki se laissa complètement retomber contre son fiancé après s'être délicatement retiré.
– Merde… se plaignit-il en sentant la semance de celui-ci s'étaler entre leur ventres.
– Uheu … ça va coller, lui répondit Izuku, la voix presque éteinte.
– Laisse-moi juste deux minutes, demanda Katsuki, complètement incapable d'amorcer le moindre mouvement.
Sans protester une seule seconde, Deku commença à le câliner tendrement. Ses bras entourant toujours son corps, il lui fit quelques caresses distraites sur son dos, tandis que son autre main lui massait le cuir chevelu.
S'apaisant totalement, le cœur complètement déchargé des angoisses qui l'avaient si atrocement tiraillé, Katsuki se laissa aller dans cette chaleureuse étreinte. Profitant de ces quelques instants pour se reposer, il se laissait transporter par l'agréable moment. Il avait l'impression de flotter hors du temps, comme s'il était emprisonné dans une bulle de coton, si bien installé contre Izuku qui l'entourait de sa chaleur réconfortante.
Il pouvait sentir la tiédeur de son souffle, qui se faisait de plus en plus calme, venir effleurer son épaule, et les battements de son cœur cogner contre sa poitrine. Il se serait bien laissé bercer par cette douce atmosphère qui était prête à l'emmener au pays des rêves. Mais il ne pouvait pas s'endormir avant d'être passé par la salle de bain. Et puis, il lui semblait qu'il était encore bien trop tôt pour rejoindre les bas de Morphée alors qu'il venait tout juste de retrouver l'homme qu'il aimait.
Alors, quand il sentit les caresses de Deku s'arrêter progressivement et sa respiration devenir plus profonde, il se secoua mentalement pour les sortir tous les deux de cette paisible quiétude.
– Hey, t'endors pas, faut qu'on passe à la douche.
– Hum … moi d'abord, marmonna Izuku, presque aux portes du sommeil.
– Alors lèves-toi.
– Il faudrait déjà que tu te pousses, Kacchan.
Quittant la chaleur confortable dans laquelle il s'était laissé portée en roulant sur le côté, Katsuki frissonna de froid quand sa peau rentra en contact avec la fraîcheur des draps. Un grognement d'inconfort lui échappa. Cependant, il ne trouva pas tout de suite le courage de se lever. Il en profita toutefois pour laisser glisser son regard sur les courbes de son amant qui, dans sa tenue d'Adam, rejoignait la salle de bain d'un pas lent.
Puis, une fois qu'il eut disparu derrière la porte coulissante, ses yeux se fixèrent sur le plafond blanc qu'il distinguait à peine dans la pénombre de la chambre. Aucune pensée ne le traversa. L'esprit encore passablement embrumé par l'endorphine libérée par son cerveau quelques minutes plus tôt, il se sentait juste bien. Bien, aimé et en sécurité entre ces murs qui lui appartenaient.
Puis, commençant à être dérangé par la fine pellicule de sueur qui commençait à sécher sur sa peau et les traces de leurs ébats, il décida de se lever et d'aller se nettoyer. Se frottant les joues et les yeux pour essayer de se sortir de son état cotonneux, il s'extirpa finalement du lit, pour rejoindre la salle de bain tout en étirant son corps engourdi.
Faisant glisser la porte, il s'engouffra dans la pièce déjà saturée en vapeur, alors que Deku y était entré qu'une poignée de minutes plus tôt. Son amoureux avait ce don de prendre des douches à une température si élevée que ça en devenait presque absurde. Hésitant un instant à le rejoindre, il se resigna finalement, n'ayant pas spécialement envie de s'ébouillanter. Il se dirigea vers le lavabo, attrapa un gant de toilette dans le placard sous l'évier et l'humidifia pour commencer à se débarrasser des résidus de sperme qui s'étaient collés à sa peau.
– Tu viens pas ? lui demanda Izuku
– Tu comptes baisser la température de l'eau ?
– Jamais ! s'exclama-t-il, un sourire mutin sur les lèvres.
– Alors j'attends que tu finisses, j'ai pas envie de bouillir comme une écrevisse.
– Allez, s'il te plait, me laisses pas tout seul dans cette si grande douche… quémanda-t-il lui faisant un regard de chien battu.
Roulant des yeux devant les supplications de son fiancé, parce qu'il savait qu'il ne pouvait pas y résister, Katsuki le rejoignit derrière la paroi en verre de leur douche tout en soupirant, juste histoire de marquer le coup.
Contrairement à tout les autres aspects de sa vie, face à Izuku il était tout à fait incapable de faire preuve d'un tant soit peu de volonté. Alors, même s'il râlait toujours un peu pour la forme, il avait cessé de chercher à lui résister. Et ce dernier l'avait bien compris, jouant de ses charmes ou de mimiques bien trop adorables pour obtenir ce qu'il voulait.
Se glissant sous l'eau bouillante, il grimaça un peu quand les premières gouttes d'eau atteignirent sa peau. Cependant, il ne réfléchit pas plus que ça et s'y engouffra entièrement, laissant le liquide ruisseler le long de son corps et imbiber son épaisse chevelure.
Dos à lui, Deku finissait tout juste de rincer les derniers résidus de shampoing dans ses boucles alourdies par l'eau, et Katsuki, attiré par sa peau, ne résista pas à l'envie de délicatement venir effleurer le bas de son dos. Un frisson traversa son amoureux et ce dernier se retourna vers lui un tendre sourire au lèvre avant de se hisser sur la pointe des pieds pour venir l'embrasser.
– Tourne-toi, je vais te frotter le dos, lui proposa-t-il après lui avoir déposé un baiser au coin des lèvres.
Obéissant à sa requête, Katsuki se retourna, tout en attrapant le gel douche, exposé dans le petit renfoncement mural créé à cet effet. Il en versa un peu au creux de sa main avant que son attention ne soit attiré par des éclats de voix..
– Hen… je t'ai lacéré le dos ! s'exclama Deku, comme s'il s'agissait d'une véritable catastrophe.
Fronçant les sourcils, Katsuki se dit qu'il en faisait sans doute un peu trop. C'est vrai qu'il l'avait senti à plusieurs reprises s'accrocher à lui, emportant sous ses ongles un peu de son épiderme. Mais il ne devait pas y avoir grand-chose. Tout au plus quelques griffures superficielles, qui devaient être un peu rougies et gonflées puisqu'elles venaient d'être faites. Mais rien de plus. Elles auraient certainement disparu le lendemain.
Basculant légèrement sa tête en arrière pour capter le regard d'Izuku, il tomba sur une expression désolée, alors qu'il passait doucement ses doigts sur chacune des écorchures qu'il avait imprimées sur sa peau.
– T'as vu dans quel état je t'ai mis ? lui dit Katsuki pour le rassurer, alors que ses yeux se perdaient sur son cou recouvert de taches violacées.
– Mais moi j'aime bien ! lui répondit son fiancé en souriant à moitié.
Katsuki pouffa, amusé par sa réflection. C'était vrai. Izuku adorait quand il le marquait. Ce n'était pas la première fois qu'il le lui disait. Il y a quelques années, il avait essayé de résister à cette tendance un peu sauvage, estimant que son amoureux n'avait pas à toujours subir ce genre d'assaut de sa part. Et finalement, ça l'avait fait paniquer plus qu'autre chose. Il se souvenait très clairement de la discussion qu'ils avaient eu alors que Deku pensait qu'il se détachait de lui. Il l'avait rassuré, lui assurant que s'il avait arrêté, ce n'était pas parce qu'il en avait moins envie, mais bien parce qu'il avait cru bien faire, en évitant d'abîmer sa peau par possessivité. Ce à quoi il lui avait rétorqué que lui, il l'aimait sa "fameuse possessivité" et qu'elle lui donnait un sentiment d'appartenance qu'il appréciait particulièrement.
Secouant légèrement sa tête pour revenir dans l'instant présent, Katsuki tendit la bouteille de gel douche à Izuku, pour lui donner un peu de produit avant de la reposer à sa place.
Dans un silence apaisant, seulement ponctué par les clapotis de l'eau sur le carrelage, il commença à se savonner pendant que Deku s'occupait de son dos. Profitant de ses douces mains qui venaient efficacement lui masser ses muscles dorsaux, il pencha un peu sa tête en avant, son corps se relachant totalement. Ça faisait tellement longtemps qu'il ne s'était pas senti si bien…
Au bout d'un certain temps, les ruissellements emportèrent avec eux toute trace de savon, ne laissant derrière leur passage qu'une odeur familière et réconfortante. Izuku vint alors nouer ses bras autour de lui, plaquant son torse contre son dos et déposant quelques baisers papillon le long de son épaule, lui arrachant ainsi un soupir d'aise.
– J'ai l'impression d'être dans un rêve. J'ai presque peur de me réveiller et de me rendre compte que tu n'es pas rentré. chuchota-t-il, comme s'il craignait de rompre le charme s'il venait à parler trop fort.
– Je suis là, Deku. Je vais pas m'évaporer, essaya-t-il de l'apaiser tout en venant déposer un baiser sur le haut de son crâne.
– Tu m'as tellement manqué… souffla-t-il en venant nicher son nez au creux de son cou et en resserrant sa prise sur lui.
– Je sais, je suis désolé.
Katsuki aurait menti, si à cet instant il avait affirmé que son coeur ne le tiraillait pas. Il ne supportait plus de ressentir la souffrance d'Izuku dont il se sentait responsable. Si avant elle n'était présente qu'à ses départs, maintenant, quand il rentrait, il pouvait ressentir toute la détresse qui l'avait traversé pendant son absence. Et ça, il avait franchement du mal à vivre avec. Il ne voulait plus que ça arrive. Il ne voulait plus le laisser seul sans réelles nouvelles, à s'inquiéter pour lui à chaque seconde de sa vie. Il n'avait pas le droit de lui faire vivre ça. C'était une souffrance mutuelle, un véritable déchirement dans lequel il ne trouvait plus aucun sens.
Ils restèrent encore quelques instants ainsi, enlacés sous la cascade d'eau, profitant de sa chaleur à laquelle le corps de Katsuki s'était habitué. Puis, après lui avoir fait un bref baiser dans le cou, Deku se détacha doucement de lui.
– Je vais nous commander quelque chose à manger, dit-il tout en quittant la cabine.
– ok.
Katsuki l'observa s'enrouler dans sa serviette avant de rejoindre la chambre pour s'y habiller. La porte refermée, il éteignit l'eau et quitta la cabine à son tour. Il prit tout son temps pour se sécher, s'appliquant à bien essorer ses cheveux afin qu'il ne dégoulinent pas sur ses vêtements. La senteur caractéristique du shampoing d'Izuku, intensifiée par la vapeur d'eau, lui monta au nez, créant une douce chaleur dans sa poitrine. Ça le changeait des odeurs aseptisées et impersonnelles des hôtels dans lesquels il avait logé ces sept derniers mois et qu'il ne supportait presque plus. Les effluves d'érable qu'il percevait lui réchauffèrent le cœur, lui donnant le sentiment d'être enfin complet et à sa place. Chez lui. Dans cet appartement où il avait créé son petit nid avec l'homme de sa vie.
Quand il rejoignit la chambre pour s'habiller, toutes les lumières avaient été allumées et le lit correctement refait. Cependant, Izuku ne s'y trouvait déjà plus. Malgré tout, il pouvait l'entendre parler, sans doute au téléphone, pour commander ce qu'il avait choisi pour leur repas du soir. Il enfila rapidement un pantalon de jogging et un t-shirt trop large, et la fatigue commençant sérieusement à le saisir. Il s'allongea au-dessus des draps pour se reposer un petit moment. À vrai dire, il se sentait complètement lessivé. Ces sept derniers mois avaient été vraiment intenses, le poussant à ne pas écouter les besoins de son corps, et il risquait de le payer pendant quelque temps. Seule l'excitation des retrouvailles lui avait permis de tenir sans aucune difficulté jusque là. Mais maintenant que la pression retombait, il avait l'impression qu'il pouvait s'écrouler à tout moment dans un sommeil de cent ans.
Son esprit divaguant, il laissa son regard se balader au-delà du mur de verre qui le séparait de l'extérieur. Dehors, la pluie s'était remise à tomber abondamment et il ne distinguait que les lumières de la ville qui ne s'endormait jamais complètement. D'aussi haut qu'il était, et l'appartement étant parfaitement insonorisé, aucun son ne lui parvenait et c'était parfait. Parfois, quand il observait le monde du haut de sa tour, par ses fenêtres beaucoup trop grandes pour être raisonnable, il se sentait comme un roi. Et finalement c'était presque ça. Après avoir donné tout ce qu'il pouvait pour arriver ou il en était aujourd'hui, il n'avait rien à envier à personne. Il vivait confortablement et avait de la chance d'avoir son amour à ses côtés. Tout le monde ne pouvait pas se vanter d'être dans la même situation que lui, et pourtant plusieurs fois il avait rêvé de tout envoyer valser. De juste prendre Izuku avec lui et de partir faire le tour du monde. Il voulait simplement traverser des mers et gravir des montagnes pour finir par dormir à la belle étoile. Avec juste l'homme de sa vie à ses côtés afin de pouvoir l'observer s'émerveiller devant la beauté de l'univers.
Le bruit des pas feutrés de Deku contre le parquet l'arracha à ses réflexions. Il le chercha alors du regard, le trouvant appuyé contre l'encadrement de la porte, le doux sourire dessiné sur le visage lui donnant un air angélique. Oui, c'était ça. Il voulait seulement voir ses yeux tournés vers lui, briller d'un rien et s'extasier de tout.
– J'ai commandé des sushis, lui dit-il
– Ouais, c'est bien.
– Ils arriveront d'ici 30 minutes.
– Hum… Répondit Katsuki, ne trouvant plus aucune énergie.
Décidément, lui qui pensait pouvoir rester éveillé jusqu'au bout de la nuit… Il allait certainement devoir revoir ses plans. Sans un mot, il tendit les bras vers Izuku l'invitant ainsi à venir s'y réfugier et ce dernier ne se fit pas prier. Plongeant sur lui, il prit place à ses côtés, posant sa tête sur son pectoral et entourant son ventre de son bras droit. Puis, pour être certain que même un brin d'air ne puisse s'immiscer entre eux, leurs jambes se mélangèrent. Si bien installés, ils se ressourçaient, s'abreuvant l'un de l'autre autant que nécessaire.
Dans le silence de la pièce, les yeux alourdis par la fatigue et la pression qui retombait, ils profitèrent tranquillement de ce doux moment d'amour. Pour ne pas s'endormir, Katsuki passa ses doigts dans les boucles encore humides d'Izuku, massant son crâne, alors que celui-ci se calait encore plus confortablement contre lui. Il était certain que s'il en avait eu les capacités, son fiancé se serait mit à ronronner.
– Tu … Tu repars quand ? lui demanda Deku un peu hésitant, après un temps qu'il ne saurait déterminer.
– Je viens à peine de rentrer que tu veux déjà me voir repartir ? ronchonna-t-il pas vraiment enclin à aborder le sujet.
– Tu sais bien que ça n'as rien à voir ! J'ai juste besoin de savoir. Tu sais…pour… pour me préparer. lui répondit-il tout en jouant nerveusement avec leurs doigts noués.
Soupirant, Katsuki laissa passer quelques instants. Il ne souhaitait pas en parler ce soir. Il avait prévu de faire ça autrement. Pas maintenant. Pas comme ça. Mais s'il ne le faisait pas, il se doutait que Deku angoisserait, se rongeant le sang jusqu'à ce qu'il en sache un peu plus. Et puis, n'était-ce pas le moment idéal pour annoncer ce genre de chose ? Ils étaient si bien l'un contre l'autre, dans leur cocon, que Katsuki se sentait poussé à la confidence.
Alors il se résigna.
– Je ne repars plus, Deku. lâcha-t-il après avoir pris une grosse inspiration.
Se redressant d'un coup, comme s'il venait de se prendre une décharge électrique, Izuku le regarda déboussolé ne comprenant pas vraiment ce qu'il disait.
– Quoi ? Mais … balbutia-t-il, complètement paumé.
Katsuki s'asseya en souriant, pour venir se mettre à sa hauteur et encadra délicatement ses joues de ses mains. S'il avait gardé le secret, jusque-là c'est parce qu'il avait prévu de lui annoncer le lendemain autour d'un bon repas. Tant pis, ils fêteraient ça ce soir, autour d'un plateau de sushis. Ça ne l'empêchait pas pour autant de l'amener au restaurant.
– J'ai demandé une affectation sur un poste fixe, et ça à été accepté, lui dit-il tout en caressant sa joue de son pouce.
Il avait réfléchi un bon bout de temps avant de faire cette demande. Et à vrai dire, elle n'avait pas vraiment été bien reçue par ses supérieurs hiérarchiques. Parce qu'en plus d'être l'un des meilleurs éléments de sa génération, il était encore soit trop jeune, soit trop qualifié pour finir sur l'un de ces postes vacants ou l'on finissait par être oublié. D'ailleurs, son affectation avait été refusée un bon nombre de fois. Mais, il avait insisté, encore et encore, les menaçant même de démissionner, jusqu'à ce que le compromis idéal soit trouvé.
Incrédule et ne s'attendant aucunement à ce retournement de situation, les yeux d'Izuku se mirent à déborder de questions. Son cerveau semblait fumer, refusant de comprendre ce qu'il se passait. Ou peut-être, avait-il justement peur de comprendre. Peur de se faire une fausse joie, qu'il ne supporterait pas.
– Mais… Kacchan… Les services secrets c'était ton rêve !
– Et je vais devenir le plus jeune formateur qu'ils aient jamais connu. C'est pas mal aussi ! Et puis… hésita-t-il un instant avant de reprendre. Je ne veux plus être séparé de toi aussi longtemps.
– Tu… Tu n'as pas peur de regretter ?
Un peu décontenancé devant ses réactions auxquelles il ne s'était pas attendu, Katsuki grimaça un peu. C'est vrai, Izuku avait toujours été plus qu'intentionné, écoutant davantage les besoins de ceux qui les entouraient que les siens. Mais, il ne comprenait pas vraiment pourquoi il ne sautait pas de joie face à son annonce. Et puis merde… Il venait quand même de lui faire une sacré déclaration en essayant de lui faire comprendre qu'il était bien plus important que son rêve d'enfant.
Finalement, peut-être avait-il mal interprété les émotions qu'il pouvait percevoir chez lui… Peut-être appréciait-il le fait de ne pas toujours être collé à lui et de pouvoir vivre sa vie en toute indépendance… Un peu froissé et sentant l'angoisse venir lui empoigner le cœur alors qu'il se montait la tête tout seul, Katsuki se recula un peu, alors que son visage commençait à se fermer.
– Dis le si ça t'emmerde…
– Non ! Non, pas du tout ! commença à paniquer Izuku en le voyant reprendre ses réflexes de protection. C'est juste que…
Se coupant lui-même dans sa phrase, il se tut quelques secondes, le souffle bloqué dans sa gorge. Puis, comme si l'information venait tout juste de monter à son cerveau, il ancra ses yeux dans ceux de Katsuki, et ouvrit la bouche, interdit, avant de lui demander :
– Mais… C'est vrai ? Genre… Vraiment vrai ?
Un demi sourire accroché aux lèvres devant ses yeux brillants d'espérance, Katsuki acquiesça, confirmant ainsi ce qu'il venait de lui dire. Le visage d'Izuku s'illumina encore un peu plus, effaçant alors tous ses doutes.
– Oh mon Dieu, Kacchan ! s'exclama-t-il en se jetant à son cou, les faisant tomber à la renverse contre le matelas, tout en s'accrochant à lui de toutes ses forces.
– Tu m'as fais peur, abruti, grommela Katsuki dans son cou, alors que le soulagement l'inondait tout entier.
– Pardon… Je ne veux juste pas que tu fasses passer tes désirs en second plan, rajouta-t-il en sanglotant à moitié blottis contre lui.
Encore une fois, Izuku cherchait à le faire passer avant lui. Il était comme ça. Préférant se sacrifier en silence, quitte à en souffrir, plutôt que de voir ceux qu'il aimait malheureux. Mais Katsuki était sûr de son choix. Il ne le regretterait pas. Jamais. Parce que s'il pouvait encore tenir debout en renonçant à ses rêves et en changeant de direction dans son travail, il ne saurait jamais affronter la vie sans son Deku à ses côtés.
– Et je ne désire rien de plus que de passer ma vie avec toi, lui murmura-t-il le serrant dans ses bras. Parce que je t'aime.
Nuit D'automne
Fin
C'est Ici que prend fin cette petite histoire.
J'espère sincèrement qu'elle vous aura plus ! n'hésitez pas a me laisser une petite review, ça fait toujours plaisir !
Je tenais à remercier tout ceux qui m'ont soutenue tout au long de l'écriture de ce petit brouillon qui à été bien longue. J'ai du mal depuis maintenant un peu lus d'un an à me remettre à écrire. Ce qui avant était tout à fait plaisant est devenu un peu douloureux. Sans doute parce que je me prend trop la tête à chercher la perfection derrière le moindre mot utiliser. Mais la personne à qui je dois le plus, c'est bien ma chère Sarachan! plus qu'une simple bêta lectrice, c'est une amie en or, toujours la pour me soutenir, m'encourager et surtout corriger mes petits écris pour que je sois rassurer au moment de les poster. Et franchement heureusement qu'elle est là pour rattraper mes bêtises ! Merci ma belle d'être chaque jours présentes dans tout les aspects de ma vie !
voilà voilà.
je vous retrouve vite pour de nouvelles aventures (j'espère). En attendant, prenez bien soins de vous !
je vous fais de très très gros bisous tout doux !
