Chapitre 5

Quelques jours ont passé depuis que vous aviez été de corvée avec Bokuto. Le groupe de hyènes avait continué avec leur mot et leur « blague » dans ton casier. Chaque jour elle trouvait quelque chose de nouveau pour te harceler.

Un mercredi midi tu avais décidé de manger sur le toit seule. Le lycée reste ouvert toute la journée même s'il n'y avait pas de cours le mercredi après-midi dans tous les cas. Tu ne veux pas rentrer chez toi avec le groupe, tu préfères éviter les garçons car les menaces commencent à peser lourd sur ta conscience. Tu es assise tranquillement et tu manges.

Tu sais qu'être seule représente un risque pour toi mais tu avais besoin de te retrouver seule. Dans le doute tu lâches ton repas quelques secondes pour enregistrer une vidéo. Tu caches le téléphone dans ton sac mais tu laisses une ouverture pour que l'objectif puisse te filmer.

Tu lis un livre en même temps que tu mange. Il fait légèrement frais mais au soleil tu es bien. Tu entend des bruits de pas dans l'escalier qui précède le toit. Tu te dis que ça ne pouvait être que l'un de tes amis sachant que le toit était fermé aux lycéens. Malheureusement c'était le groupe de hyènes.

- Alors le boudin on mange seul aujourd'hui ? Ton groupe n'est pas là ?

Tu ne répond pas.

- Je t'ai parlé ! Dit la leader avec un ton colérique et en te mettant une gifle violente.

- Je n'ai pas envie de vous parlez. Pourriez vous s'il vous plaît vous en allé ? Dis tu très poliment en gardant ton calme.

- Oh ? C'est quoi cette extrême politesse d'un coup ? Dis la leader en attrapant tes cheveux.

- Peux tu me lâcher tu me fais mal.

- Crois le.

Elle tire sur tes cheveux pour faire en sorte que tu te mettes debout. Une de ses copines te fait un croche-patte et tu tombes à terre sur le ventre. Elles commencent tous les trois à te donner des coups de pied dans le ventre et dans les réflexe est de te recroqueviller sur toi-même et de te protéger la tête avec tes bras.

- On t'avait déjà prévenu salle pétasse qu'on ne voulait pas que tu traînes avec Kotaro et Keiji et pourtant tu as continué ! Tu n'as que ce que tu mérites ! Dit la leader en continuant de te rouer de coups.

- Tu devrais aller crever ! Tu n'intéresse personne ici ! Sale pute !

Ton corps tout entier crie de douleur. Cela ne faisait que quelques minutes et pourtant tu avais l'impression que ça durait des heures.

La leader finit par te donner un coup de pied au visage. Malgré tes bras tu reçus sa chaussure en plein dans le nez. Tu finis par tomber dans les pommes.

Tu te réveilles. Tu ne savais pas depuis combien de temps tu étais allongée au sol. Tu avais encore la tête dans le vague. Tu te relèves péniblement et tu constates qu'il ne reste que toi sur le toit. En essayant de te lever pour rejoindre ton sac tu vacilles comme quelqu'un de bourré. Tu arrives enfin à atteindre ton sac. Tu récupères ton téléphone qui était toujours en train de filmer. Tu met la caméra avant et te rend compte en voyant ton visage à travers le téléphone que ton nez saigne et que ton œil est gonflé. Tu éteint l'enregistrement. Comment vas-tu rentrer chez toi ? Il ne faut que personne te vois et tu n'as pas envie d'appeler l'un de tes amis pour qu'il t'aide. En te disant ça tu penses quand même à Akaashi car tu sais que ce n'est pas le genre à te blâmer ou à te poser trente mille questions.

Tu réfléchis encore quelques instants. Tu finis par chercher dans tes contacts le nom de ton ami et tu l'appelle. Une seule sonnerie se fait entendre et ton ami décroche.

- Allo ?

- Salut Akaashi ! Excuse-moi de te déranger mais ça te dérangerais de venir au lycée me chercher s'il te plaît ?

- Non pas du tout mais ça va ? S'inquiète ton ami.

- O .. Je ne me sens pas de rentrer seule c'est tout.

Tu entends la voix de Bokuto en fond. Tu réalises de suite et écarquille les yeux instantanément.

- Je suis avec Bokuto la on passe dans 10 minutes.

- Non non ! Viens seul s'il te plaît.

- D'accord .. Comme tu voudras.

- Juste, ne lui dis pas que tu es avec moi au téléphone sinon il va vouloir venir.

- Très bien ne t'inquiète pas tu peux me faire confiance. À tout à l'heure.

- À tout à l'heure et merci.

Vous raccrochez. Cela te soulage de savoir que tu ne serais pas seule à rentrer. Tu rassembles tes affaires péniblement. Tu te lèves toujours en vacillant et te dirige vers la porte du toit pour descendre les étages en direction de l'entrée du lycée. Tu marches péniblement parce que tu avais très mal au ventre. Arrivée à l'entrée, tu décides de t'asseoir sur un banc. Tu vois au loin Akaashi arriver en marchant. Tu lui fais signe en souriant. Tu vois le visage de ton ami se décomposer en te voyant. Il se met à courir dans ta direction. Arriver à hauteur de ton visage tu vois son regard empli d'inquiétude.

- Mon dieu mais qu'est-ce qui t'es arrivée ?!

- Je .. je n'ai pas envie d'en parler. Tout ce que je te demande c'est de n'en parler à personne dans le groupe s'il te plaît.

- Tu as ma parole mais il faut qu'on aille à l'hôpital !

- Non non, je ne veux pas y aller, je veux juste rentrer chez moi s'il te plaît Keiji.

- D'accord. D'accord mais on y va à ton rythme.

- C'est gentil je te remercie et je suis désolé de t'embêter.

- Tu ne m'embêtes pas mais dis moi ce qu'il s'est passé.

- Je suis tombée dans les escaliers.

- Ce n'est pas possible [t/p]. Arrête de me prendre pour un con je vois bien que tu as pris un coup dans l'œil.

- Tss.. Lundi on ne verra plus rien. Je me serais reposée tout le week-end.

- Je m'en fou de ça ! Dis moi ce qui s'est passé !

- S'il te plaît Akaashi si je t'ai appelé c'est parce que je pensais que tu ne me poserais pas de questions.

Ton ami se tait en entendant ces mots et il te raccompagne jusqu'à chez toi. Le bus a été un long périple pour toi parce que chaque petit mouvement qu'il faisait était ressenti mille fois par ton corps.

- Merci Akaashi vraiment.

- Repose toi d'accord. Si tu as besoin de quoi que se soit tu m'appelle.

Tu souris à ton ami en signe de remerciement avant de fermer la porte.