Titre : Des raisons de douter

Fandom : Fullmetal Alchemist

Disclaimers : l'univers et les personnages ne m'appartiennent pas.

Mon petit blabla avant de commencer : Hello, I'm back :) ça fait vraiment mille ans que je n'ai rien écrit. Et je ne sais pas pourquoi j'ai soudainement eu envie d'écrire tous mes headcanon à propos de Roy et Riza. ça a également été triggered par le fait qu'en googlant leurs âges, je me suis rendue compte que certaines sources disaient qu'ils avaient 4 ans d'écart, ce qui est pas mal quand on est jeune. D'où l'idée du chapitre ci-dessous. J'espère que vous aimerez (même si j'ai l'impression que rien de ce que je n'écris ne sera jamais aussi bien que Renoncer et Hésiter. mais bon, faut bien se remettre le pied à l'étrier.)


Introduction

Mustang avait toujours été très clair avec elle : rien ne pouvait se passer et rien ne se passerait jamais entre eux.

Riza ne savait pas réellement à quel moment ses sentiments pour lui étaient passés de la simple amitié mêlée d'admiration à un béguin de jeune fille. Elle connaissait Roy depuis tellement d'années qu'il lui semblait qu'il avait toujours été là.

D'abord de manière distante, car elle était trop jeune. A peine 8 ans lorsque Mustang avait toqué à leur porte à la première fois. Sans compter qu'en tant que jeune fille de bonne famille, elle n'avait pas à lui adresser la parole ou se trouver seule avec lui, sans sa nourrice.

Et puis, tout avait changé, lorsque son père avait perdu ses subventions de recherche. Un soir, son père l'avait assise en face de lui - chose suffisamment rare pour l'interpeler. Il lui avait expliqué, sans vraiment donner de détails, que leur vie allait changer et qu'elle devrait s'adapter. Du jour au lendemain, tout ce qui faisait des Hawkeyes une famille aisée, allait disparaître. Sa nourrice qui s'occupait d'elle jour et nuit depuis le décès de sa mère. La bonne qui se chargeait de l'entretien de la maison. L'école privée qu'elle fréquentait.

Riza avait alors été trop jeune pour se soucier de leur statut social. Tout ce qu'elle avait gardé en tête était qu'encore une fois, la vie lui retirait toutes les personnes qui comptaient pour elle. Et c'est sûrement ce qui l'avait attirée à Roy.

Ces années avaient été plongées dans un brouillard permanent. Se réhabituer à vivre lorsque tout avait changé. Réapprendre à supporter la solitude et le silence constant de la maison. Car si sa nourrice avait tout fait pour l'entourer, Berthold ne s'était lui, jamais donné la peine, en dehors de ses épisodes psychotiques. Elle avait dû recréer un monde qui s'était soudainement dépeuplé. Un monde dans lequel seul Mustang avait une constante, présent aux mêmes jours et aux mêmes heures, sans jamais varier.

L'élève de son père avait bien sûr remarqué les changements. Ils avaient alors douze et seize ans. Ils étaient suffisamment âgés pour comprendre. Mais Roy n'avait jamais fait le moindre commentaire. Au contraire, il avait tout fait pour la mettre à l'aise. Lui parler comme si de rien n'était. Tenter de la faire sourire au début, puis de la faire rire, tandis qu'elle lui ouvrait la porte et lui préparait un thé. Et de fil en aiguille, ils étaient devenus amis.

En sa présence, Riza n'avait plus l'impression d'être seule au monde, perdue dans cette maison peuplée de fantômes. Elle avait l'impression de compter pour au moins une personne. Alors en un sens, il n'était que normal qu'elle s'attache à lui bien plus que de raison. Et peut-être que son comportement avait été évident. Peut-être que la façon dont elle le regardait, l'écoutait ou riait à ses plaisanteries constituait des marques flagrantes de son amour d'adolescente. Mais elle ne s'était rendue compte de rien jusqu'à ce que Mustang en parle un jour.

Ils étaient tous les deux assis autour de la table de la cuisine, comme à leur habitude. Une théière infusait entre eux et la pluie tombait bruyamment sur les vitres. Une fin d'après-midi comme une autre, passée à attendre Berthold. Ils avaient bavardé d'un peu tout et rien, jusqu'à ce que le jeune homme n'aborde doucement le sujet des relations inconvenantes. Comme celle d'un homme de vingt ans avec une enfant de seize ans. Ou celle d'un apprenti avec la fille de son maître.

Riza était restée presque bouche bée, un instant, le fixant sans réellement comprendre ce dont il s'agissait. Elle n'avait jamais parlé de ça, n'avait jamais tenté de... Mais Mustang avait continué, sans lui laisser le temps de se lancer dans des explications gênantes pour l'un comme pour l'autre : il ne se passerait jamais rien entre eux. Même si elle comptait énormément pour lui, il l'aimait comme une petite sœur et ne la voyait pas différemment. Il serait toujours présent pour elle, quoi qu'il advienne, mais jamais il ne se passerait quoi que ce soit entre eux.

Le message était clair, limpide, même si la jeune fille avait l'impression de ne jamais avoir rien demandé.

Elle avait acquiescé, plus rouge que jamais, et Mustang avait souri de façon presque attendrie avant de changer de sujet de conversation, jusqu'à ce que l'arrivée de son père ne la sauve.

Cette conversation avait aussi inattendue que gênante été restée dans sa mémoire. Et que dire du message.

Mais avec le temps, Riza avait compris. La façon dont elle attendait avec impatience son arrivée, la façon dont elle le regardait, lui parlait n'avait rien d'ambigu. Et Mustang avait été clair sur sa propre position. Il ne pourrait jamais rien se passer entre eux.


Voilà de quoi un peu vous teaser. Est-ce que ce Royai aura une fin heureuse ? Est-ce que je vais encore vous torturer et vous faire pleurer pendant quelques chapitres ? Il n'existe qu'une seule façon de savoir :)

N'hésitez pas à me laisser une petite review 3