Bonjour ou bonsoir !
Ce chapitre doit être l'un des plus courts postés. J'essaie de faire des longueurs à peu près semblables entre les différents chapitres mais certaines parties valent le coup d'être gardées ensemble. Il arrive donc assez souvent que je privilégie la cohérence à la longueur. Si vraiment le chapitre parait trop court, je peux penser à poster deux chapitres à la suite à l'avenir.
Sur ce, bonne lecture à vous !


Chapitre 21

« … Pardon ? Demanda Navy
- Un bal sera organisé à Marijoa en l'honneur de l'Amiral en Chef Sakazuki. Ce sera l'occasion de célébrer sa promotion et d'assurer sa position à l'international. »

Navy avait face à elle un des nombreux conseillers du chien rouge. Ils étaient tous affiliés de près ou de loin au Gouvernement et la jeune femme ne pouvait rien faire d'autre que l'écouter alors qu'il racontait inepties sur inepties.

« Pourrais-je savoir en quoi cette information me concerne ?
- Qui dit bal dit danse. Nous sommes au fait quant à vos capacités dans ce domaine. L'idéal serait une danse avec l'amiral en chef afin de montrer…
- Allez crever. » Répondit-elle automatiquement en tournant les talons

Au diable ces incompétents qui ne pensent qu'au paraitre.

Navy était une soldate de la Marine et elle n'accepterait en aucun cas de servir de femme trophée, encore moins pour un homme ayant plus du double de son âge et pouvant accessoirement être son père… qui était en fait son père… Car c'était ce que sous-entendait cette proposition. Rien de plus, rien de moins.

Nul doute que même Sakazuki n'était pas au courant de ce stratagème, sinon il y aurait eu des morts.

« Contre-amirale ! Revenez, nous n'avons pas terminé ! » Hurla le conseiller en la poursuivant

La susnommée s'arrêta tout aussi sec et le conseiller lui rentra dedans avant de se retrouver au sol. Navy, quant à elle, ne vacilla aucunement et se retourna pour le regarder de toute sa hauteur, utilisant sciemment son Haki dans le but d'intimider.

« Comme vous l'avez si bien mentionné, je suis contre-amirale. Ni danseuse, ni escorte et encore moins faire-valoir. Juste contre-amirale. Mon travail est de protéger la population de dangereux criminels, pas de servir d'apparat alors je vous prierai de respecter ma position ! »

Puis elle tourna les talons et s'empressa de disparaitre du champ de vision du conseiller.

Cependant, malgré son refus catégorique, les différents conseillers ne cessèrent de la harceler, lui ordonnant d'assister à ce bal.

Navy, quant à elle, était tiraillée entre sa fierté et sa curiosité : les archives dont lui avait parlé Dragon se trouvaient justement à Marijoa et, grâce à ce dernier, elle savait où chercher pour obtenir toutes les réponses qu'elle désirait. Au fur et à mesure du temps, ces refus répétés se changèrent en hésitation, hésitation que les conseillers de Sakazuki détectèrent sans mal. Ils la harcelèrent d'autant plus, tant et si bien qu'elle finit par en frapper un. Sonné, le conseiller ne put que se laisser trainer par la contre-amirale qui se dirigea vers le bureau de l'Amiral en Chef avant de frapper bruyamment à la porte de ce dernier. Elle entendit le Rouge lui donner la permission d'entrer et ne se priva pas d'ouvrir la porte en grand et de lancer le conseiller juste devant le bureau d'Akainu.

« Qu'est-ce que… Navy ! Qu'as-tu encore fait ?!
- Demande-leur à eux plutôt ce qu'ils me font depuis très exactement huit jours ! »

Akainu fronça les sourcils à cette réplique et fusilla du regard le conseiller qui se leva lentement, penaud.

« C'est, hum… concernant le bal en votre…
- Êtes-vous bouché ? Je vous ai déjà dit que je n'y assisterai pas ! » S'énerva Sakazuki

Aussitôt, d'autres conseillers firent irruption dont l'un n'était nullement effrayé. Ce fut celui-ci qui se permit de prendre la parole le premier.

« Soyez raisonnable. Vous êtes l'invité d'honneur et la demande vient explicitement du Conseil. Il faut que tous les membres éminents de Marijoa sachent que vous êtes l'Amiral en Chef et que vous êtes tout à fait compétent pour assurer vos devoirs. »

Sakazuki sembla vouloir répondre violemment mais Navy fut plus rapide en répondant :

« Je ne vois pas le rapport entre les compétences de mon supérieur et un bal. Ce n'est pas lors de ce type d'événement que l'Amiral en Chef fera ses preuves mais c'est maintenant et ici en commandant ses troupes. »

Le conseiller principal se tourna vers elle, un air de mépris sur le visage.

« Mademoiselle. Vous ne semblez pas très au fait des enjeux politiques qu'implique cet événement et je n'ai pas assez de temps à vous consacrer pour vous expliquer son importance alors je vous prierai de sortir de ce bureau. »

Cette réplique eut le don d'agacer Navy qui regarda l'homme en face d'elle avec dédain.

Ah c'est comme ça qu'il veut jouer…

La contre-amirale se contenta d'un regard pour analyser le personnage face à elle. Langage soutenu, propre sur lui, vêtements flambants neufs, torse bombé, air hautain mais se trouvant à un poste avec peu de réelles responsabilités : certainement issu de la bourgeoisie ou de la petite noblesse mais parmi les derniers dans la succession de sa famille.

Bien, elle savait comment réagir.

« Monsieur, répondit Navy sur le même ton. Contrairement à ce que vos propos laissent supposer, je peux comprendre que ce bal regroupera des personnes influentes dont l'opinion vous importe et qu'il ne s'agira rien de plus qu'une mise en scène grotesque dans l'espoir d'attirer les faveurs des plus puissants. En revanche, vous ne semblez pas comprendre que la Marine est une force armée. Vous n'avez pas devant vous un homme politique faisant campagne mais l'Amiral en Chef Sakazuki, nommé à la tête de la plus grande puissance militaire par le Conseil lui-même. »

Navy s'approcha, faisant reculer légèrement les conseillers, et continua :

« Comprenez donc bien que ce n'est pas l'opinion de dix gueux se croyant importants qui nous importe mais celle de la population sous notre protection et que l'Amiral en Chef sera beaucoup plus respecté en faisant des actions concrètes plutôt qu'en assistant à des bals où tout le monde s'auto-congratulera sans réellement le penser.
- C… Comment osez-vous ?! S'empourpra le conseiller d'indignation. Qui êtes-vous pour… ? »

La brune le coupa en l'attrapant par le col, le faisant, cette fois, fortement pâlir. Elle approcha ensuite, se montrant ouvertement supérieure.

« Contre-amirale de la Marine Monkey D Navy, mais ce n'est pas ce titre-là qui vous fera changer d'avis alors, je vais faire une petite exception pour vous et me présenter différemment. »

Elle sortit alors l'insigne donnée par le duc Ronan qui prouvait son rang et le mit sous le nez du conseiller avant de se présenter à nouveau :

« Ronan Armencia, héritière du duché de Ronan. »

Puis elle le relâcha et les regarda un à un.

« Hors de ma vue. »

Tous s'empressèrent de quitter les lieux, n'ayant aucune envie de s'attirer les foudres de la jeune femme. Une fois certaine de leur départ, Navy se tourna vers Sakazuki, ce dernier étonnamment peu surpris par la situation.

Ne voyant pas de colère, elle se permit d'approcher.

« Permettez-moi de vous escorter jusqu'à Marijoa le jour du bal. »

Elle savait que Sakazuki avait compris depuis longtemps l'importance de cet événement. Les conseillers s'étaient certes montrés déplacés mais ils avaient insisté pour une bonne raison. Navy avait pu le congédier salement mais le conseiller hautain marquait un point : Sakazuki devait assurer sa position à l'international et ce type d'événement était le moment idéal pour, d'autant qu'il en serait l'invité d'honneur. L'Amiral en Chef se contenta d'un simple hochement de tête et d'un signe de main pour lui intimer de partir, ce que fit Navy sans plus insister.

Elle avait ce qu'elle voulait : une raison d'aller à Marijoa sans servir de poupée. Et Sakazuki semblait beaucoup moins en colère que d'ordinaire ce qui était une victoire.