Je ne possède aucun des personnages de la série TV ou du film.
Un recueil de textes courts se déroulant dans l'univers du film Man from U.N.C.L.E
Ce texte a été écrit pour la Nuit du FOF sur le thème "Sourcils"
Pour Rappel on vous donne une heure et vous avez une heure pour écrire dessus.
Cette scène prends place au moment où Napoléon et Illya tentent de s'échapper, que j'ai complété par un "missing moment"
En espérant que cela vous plaise
Bonne lecture
PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)
QUELQUES TEXTES FROM U.N.C.L.E
Deux hommes et un vespa
Si l'infiltration avait été un fiasco, Napoléon avait réussi à s'en sortir facilement pendant que Kuryakin faisait des tours et des détours sur le fleuve, bloqué et à la merci de leurs ennemis. Il aurait pu s'en moquer et l'abandonner sur place, le laissant sombrer avec son bateau, mais un long frémissement était remonté le long de son échine. Il l'avait aidé à sortir du bâtiment… Il était agaçant, trop sûr de lui, mais Napoléon avait bien vu qu'il n'y avait pas que ça, qu'il était plus complexe, plus torturé. Il suffisait de voir combien il était touché par le vol de la montre de son père… Un soupir lui avait échappé. Il ne pouvait pas le laisser derrière lui…
De manière brutale et imprévue, Napoléon avait donc lancé son camion à grande vitesse, sautant le parapet et écrasant le bateau de leurs adversaires avec. Puis, il avait ouvert la vitre et s'était faufilé dans l'eau, repérant facilement le corps de Kyryakin, assommé par l'explosion, qui coulait. D'un geste, il avait agrippé et l'avait remonté à la surface. L'agent russe était inerte dans ses bras et, tout en les gardant à la surface, il avait compressé brutalement la poitrine de ce dernier. Il l'avait senti trembler et un long filet d'eau avait jailli de sa gorge pendant qu'il reprenait connaissance. Napoléon se sentit soulagé. Il voulait bien lui sauver la vie, mais il ne se voyait pas en train de lui faire du bouche à bouche.
Quand Illya reprit connaissance, il était encore sous le choc. Ses poumons le brûlaient, le sang pulsait à ses tempes et il y avait un bras autour de sa gorge. Par instinct, il rua et une voix agacée lui murmura.
- Tout doux, on va recouler sinon.
Cette voix, il la connaissait.
- Cowboy ?
Instinctivement, Illya tenta de se dégager pour nager, mais l'américain ne le lâcha pas.
- Chut… Laissez-vous faire… je nous ramène à la berge. Laissez-vous faire.
Illya n'était pas du genre à se laisser aller, mais il était encore groggy, désorienté et Solo voulait vraiment l'aider, alors il le laissa le ramener vers le ponton quelques brasses plus loin. Napoléon fut satisfait de le voir cesser de se débattre. Prêt du quai, il pivota et lui fit heurter un peu trop fortement. Illya grogna et s'accrocha au rebord. Napoléon s'assura qu'il tenait bien le bord et se hissa avant de l'agripper et de le tirer à ses côtés. Le russe faisait un certains poids et les deux agents s'écroulèrent sur le quai, Illya reposant à moitié sur Napoléon sans vraiment s'en rendre compte. Il tremblait doucement, haletant pour reprendre son souffle. Solo ne bougea pas, lui accordant quelques secondes de pause pour se reprendre avant de lui donner une petite tape sur l'épaule.
- Ça va ?
- Oui… merci cowboy, murmura l'agent russe, étonnant son partenaire qui sourit.
- De rien, on est une équipe non ?
- Je croyais que vous travailliez mieux seul.
- Bien évidemment, seul je n'aurais pas eu à vous repêcher.
Illya chercha ce qu'il pouvait lui répondre, mais Napoléon se releva et lui tendit la main. Le russe fit exprès de ne pas la voir, mais quand il manqua de s'écrouler, Napoléon le rattrapa en reflexe par le coude et fit glisser son bras sur ses épaules sans lui demander.
- Allez, il faut retourner à l'hôtel. Victoria risque de nous suspecter et elle risque de venir vérifier si je suis bien dans ma chambre.
- Quelle idée aussi de se présenter comme voleur et perceur de coffre !
- Il faut bien que je lui montre mon utilité !
- D'accord… et comment on fait, maintenant que vous avez jeté le camion dans la baie ?
Napoléon leva les yeux au ciel.
- Promis, la prochaine fois, je vous laisse vous noyer !
Illya rouspéta et se dégagea de son étreinte, ses jambes acceptant enfin de le porter. C'était réellement désagréable ce fourmillement, comme le fait que ses poumons le brûlaient toujours un peu, mais Solo avait raison, il fallait retourner à l'hôtel rapidement. Il cherchait un moyen de transport quand Napoléon le siffla. Le russe souffla d'exaspération, mais pivota vers son partenaire. Il le découvrit en train d'enjamber un vespa et fronça les sourcils.
- C'est une blague ?
- Je n'ai pas le temps de faire des blagues.
Illya souffla et croisa les bras, lui adressant un regard exaspéré.
- Vous voyez autre chose dans le coin, Péril ?
Un nouveau soupir lui échappa.
- C'est ridicule ! Marmonna le russe en se glissant derrière Napoléon sur la selle du scooter.
Solo ne pouvait pas vraiment le contredire. Avec leurs deux grandes carcasses, le vespa faisait ridiculement petit. Napoléon le tritura pour le faire démarrer, pendant qu'Illya finit de s'installer, nouant ses mains autour de sa taille pour ne pas tomber. Le petit scooter démarra d'un coup. Illya faillit basculer et se raccrocha plus fort à son partenaire. Solo sourit et prit sur la droite, il avait repéré un itinéraire plus court pour gagner l'hôtel à travers les ruelles et il lui demanda malicieusement.
- Bien accroché ?
- Ça va, marmonna Illya.
- Bien… Ça ne vous dérange pas alors si je coupe par les escaliers ?
Illya leva les yeux au ciel. Il venait peut être de le sauver, mais qu'est-ce qu'il pouvait l'agacer !
