Salut, salut !
Un grand merci pour vos commentaires ils m'ont beaucoup touchée !
Bonne et douce lecture pour la suite !
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L'échange des cadeaux fut joyeux et bruyant et prit un certain temps, chacun voulant voir ce que les autres avaient reçu.
Cassie fut bien entendu la plus gâtée : bonnet, écharpe, livres et même un nouveau téléphone semblèrent la ravir.
Cameron obtint des places pour le Super Bowl et Teal'c un blouson aviateur qui sembla beaucoup lui plaire.
Vala s'extasia devant la paire de boucles d'oreilles choisie par Daniel et l'archéologue dut habilement détourner la tête pour éviter le baiser sur la bouche qu'elle tenta de lui offrir lorsqu'elle grimpa allègrement sur ses genoux.
– Vala… râla-t-il. Si c'est ça, la prochaine fois, je vous offre des chaussettes !
Mais Sam réalisa qu'il pestait pour la forme car ses bras s'étaient tendrement refermés autour de la taille de la jeune extra-terrestre pour lui assurer une assise stable.
Daniel se réjouit du monticule de livres rares et anciens que ses amis avaient réussi à dénicher pour lui aux quatre coins de la Terre grâce à la magie d'Internet…
Sam ouvrit enfin son paquet et découvrit un superbe pull en cachemire, doux et d'un bleu turquoise lumineux qui mettrait en valeur ses yeux. Elle remercia chaleureusement ses amis, promettant de le porter bientôt pour le leur montrer.
– Et vous, Jack ? Vous n'ouvrez pas le vôtre ? taquina Vala.
Jack ouvrit l'enveloppe et trouva un abonnement annuel pour deux personnes à l'opéra de Washington.
– Oh ! Merci les gars ! C'est génial ! Mais, comment avez-vous deviné ?
Tous les regards se posèrent sur Cassie qui rougit.
– Ah ! Je vois ! J'héberge une petite espionne ! ricana Jack.
– Bon, je crois qu'on a ouvert tous les paquets… constata tristement la jeune fille.
Mais Vala attrapa une dernière boîte, qui avait glissée sous le sapin et lança :
– Non, il en reste encore une !
Jetant un coup d'œil au carton, elle lut :
– Pour Jack.
Et le lui tendit.
Jack reconnut immédiatement l'écriture fine et penchée de son ancien second. Un doux frémissement le traversa lorsqu'il se demanda ce qu'elle avait bien pu lui choisir.
Il déchira fébrilement le papier, se sentant soudain l'âme d'un gamin.
La boîte était élégante et renfermait une paire de gants en cuir noir. De belle facture, ils semblaient cousus main, sans doute sur-mesure et étaient doublés en cachemire. Intrigué, il en enfila un pour tester la taille. Le cuir souple s'ajustait à sa main comme une seconde peau, chaude et très agréable.
Un instant troublé, il se demanda comment Sam pouvait le connaître aussi bien.
– Merci ! Ils sont magnifiques ! Et ils me vont à la perfection !
Les joues de Sam rosirent légèrement mais, comme Vala s'était mise à ramasser tous les papiers abandonnés, personne à part Jack ne s'en rendit compte. Dans l'agitation, Daniel en oublia même de demander à Jack s'il n'avait pas un dernier cadeau pour Sam…
Dans le brouhaha et les rires, Sam attrapa sa coupe de champagne et avala une gorgée pour cacher son trouble.
Jack allait se servir un verre d'eau lorsque son portable vibra dans sa poche. Il le sortit et regarda l'identité de son interlocuteur. Puis, avec une mine contrariée, il se leva et se dirigea vers le hall pour s'isoler et prendre l'appel.
Il revint cinq minutes plus tard, le visage fermé.
– Est-ce que tout va bien ? lui demanda Sam, soudain inquiète.
Il s'efforça de lui sourire mais le cœur n'y était pas.
– Je suis désolé les amis, mais je vais devoir vous abandonner. On me rappelle à Washington.
– Maintenant ! En pleine nuit de Noël ? s'étonna Daniel.
– Ouais… Pas de trêve pour les méchants, pas vrai ?
Sam se leva aussitôt :
– Dans ce cas, j'y vais aussi.
Ennuyé de la priver ainsi du reste de la soirée, Jack s'excusa :
– Non, restez Sam. Je suis sûr que Cameron se fera un plaisir de vous raccompagner plus tard…
Mais avant même que Cam puisse donner son accord, Sam rétorqua :
– Non, ça va. Je suis fatiguée de toute manière. Je préfère rentrer.
Elle embrassa ses amis, serra fort Cassie et dit simplement à Daniel en l'enlaçant fraternellement :
– A tout à l'heure ?
– A tout à l'heure, confirma-t-il.
– Jack ? Est-ce que je peux rester dormir chez Daniel ? demanda Cassie.
– Si ça ne le dérange pas…
– Aucun problème, mon canapé est tout à toi ! répondit l'archéologue à la jeune fille.
Puis, il raccompagna ses deux amis vers la porte et lui tendit leurs vestes. Au moment de sortir, Jack demanda une dernière fois :
– Sûre ? Pas de regrets ?
Sam secoua fermement la tête :
– Aucun mon Général !
Une fois le moteur en marche, Jack régla le chauffage et mit la radio en sourdine sur une station qui passait des chants de Noël.
Ils firent les quelques kilomètres qui les séparaient de la maison de Sam en silence, savourant simplement leurs derniers instants ensemble. Il était près de deux heures du matin lorsqu'il se gara dans l'allée, trop tôt à son goût et la raccompagna jusqu'à sa porte.
Elle ouvrit, fit un pas à l'intérieur puis se retourna vers lui.
– J'ai passé une merveilleuse soirée, Sam…
– Moi aussi.
– Ah ! Et j'adore mon cadeau ! Je ne sais pas comment vous avez fait mais, ils sont vraiment parfaits !
Sam ne lui avouerait jamais qu'elle avait récupéré les mitaines noires qu'il avait oubliées dans son casier, après son départ et qu'elle les avait précieusement conservées dans son tiroir, au milieu de ses vêtements.
Un peu gêné par le silence soudain, Jack se frotta la nuque et murmura :
– Alors, vous avez des projets pour plus tard ? se rappelant les mots échangés avec Daniel.
– Oui, Cassie voulait aller à la patinoire alors Daniel a proposé que nous y allions ensemble.
– Oh ! C'est sympa ! J'aurais adoré !
Voyant la moue attristée de Sam, Jack se traita intérieurement d'imbécile et tenta de se rattraper avec une pirouette comme il le faisait toujours :
– Enfin… Tâchez de ne pas vous casser quelque chose…
Elle rit. Il hésita puis, ajouta :
– Parce que j'ai une semaine de congés pour le jour de l'An… Alors, j'ai pensé qu'on pourrait peut-être monter au chalet…
Comme elle ne répondait pas, il décida de jouer franc jeu pour une fois et compléta :
– Vous, moi, les montagnes enneigées… Et comme mon lac est gelé, pas question de pêcher !
Le sourire qu'elle lui offrit éclaira son cœur comme un soleil. Doux, chaud, lumineux.
– Ça me semble bien, répondit-elle enfin avant d'effacer la distance entre eux et de s'emparer de ses lèvres.
Il avait ardemment souhaité ce baiser mais, il avait malgré tout été surpris par son assaut. Il s'empressa néanmoins de lui répondre, la ramenant tout contre lui, entre ses bras, tandis que ses lèvres goûtaient les siennes avec délice.
Sam enroula ses bras autour de sa nuque et se plaqua contre son corps pour l'encourager à approfondir le baiser.
Au bout de longues minutes, ils se séparèrent à bout de souffle.
– Bien… souffla Jack d'une voix rauque. Je crois que je devrais y aller… Bonne nuit, Sam…
Mais la jeune femme ne semblait pas décidée à le laisser partir. Tirant doucement sur la soie de sa cravate, elle recula d'un pas, cherchant à l'attirer dans la maison. Son regard d'ordinaire si clair était assombri par le désir. Un sourire sensuel souleva le coin de ses lèvres.
Charmé et désespérément tenté, Jack lui céda un pas.
– Je croyais que tu étais fatiguée… s'amusa-t-il.
Elle ne parut pas s'offusquer du tutoiement.
– Tout dépend pourquoi…
Il lui céda un autre pas, avant que ce qui lui restait de capacité de raisonnement ne lui rappelle qu'il était attendu sur le tarmac de l'aéroport militaire à 04.30.
Il se figea et Sam lui jeta un regard un peu vexé.
– Je suis désolé, Sam… Mais, je dois être à l'aéroport dans à peine plus de deux heures et je dois d'abord passer à la maison, me doucher et enfiler mon uniforme. Tu sais à quel point ces gratte-papiers du Pentagone détestent qu'on soit en retard…
Elle fit une moue adorablement sexy.
Jack inspira un grand coup pour garder les idées claires. Il avait irrémédiablement envie de céder à ses avances. De s'abandonner à une brève étreinte brûlante qu'il pourrait savourer en rêve tout au long de cette semaine qui s'annonçait déjà interminable. Mais, il voulait plus.
Il saisit la main de Sam et la porta ses lèvres. À ce geste tendre, elle s'immobilisa, retrouvant son calme et sa raison.
– N'imagine pas un seul instant que je n'en ai pas envie, Sam… Mais, je ne veux pas devoir m'enfuir comme un voleur juste après… Je veux pouvoir savourer ce moment. Nous l'attendons depuis si longtemps… Je ne veux rien précipiter. Je voudrais que tout soit parfait.
Émue aux larmes par cet aveu, Sam hocha simplement la tête et murmura :
– Embrasse-moi.
Il céda et l'enlaça doucement, tendrement, contrôlant le désir et la passion qui le consumaient pour ne lui transmettre que son amour. Pur. Limpide. Inconditionnel.
Avant de franchir le seuil et de regagner sa voiture, il lui jeta un dernier regard. Elle était appuyée au chambranle de la porte et lui souriait. Elle lui adressa un petit signe de la main au moment où sa voiture s'engageait sur la rue et s'éloignait.
Le cœur palpitant, Sam gagna sa chambre et ôta sa robe. Le tissu soyeux tomba au sol avec un murmure feutré.
Comme elle aurait aimé que ce soit lui qui la déshabille… Mais elle ne pouvait pas lui en vouloir. Il avait été un parfait gentleman. C'était aussi pour ça qu'elle l'aimait.
Et puis, ne disait-on pas que plus l'attente était longue, plus douce était la délivrance…
Elle se coula sous la douche dans l'espoir de retrouver ses esprits puis, elle s'allongea sous la couette. Avant d'éteindre, elle jeta machinalement un dernier coup d'œil à son portable.
Il était 03h12 et elle avait reçu un nouveau message. De Jack.
Fébrile, elle l'ouvrit.
« Tu me manques déjà. »
Son cœur fit une embardée et elle répondit aussitôt : « Toi aussi ». Elle ponctua sa phrase d'un smiley envoyant un baiser en forme de cœur.
Jack se précipita en entendant biper son portable. Un sourire béat fendit son visage et il rangea soigneusement l'appareil dans la veste de son uniforme avant de quitter sa maison. Le taxi venait de se garer devant la porte. Il enfourna rapidement ses cadeaux de Noël dans son sac et fila, direction l'aéroport.
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Sam passa sa première semaine de vacances avec Cassie qui était venue habiter chez elle le temps de son séjour à Colorado Springs. Elles avaient pu papoter entre filles, aller au cinéma et faire du shopping, rattrapant le temps perdu.
Elles avaient aussi passé beaucoup de temps avec Daniel et Vala.
Sam avait évité les patins à glace et s'était contentée de regarder Cassie, Vala et Daniel évoluer gracieusement sur la patinoire.
Pas question qu'elle tombe et se blesse ! Pas alors que huit jours de vacances seule avec Jack se profilaient enfin à l'horizon !
Un soir, Cassie avait fini par faire avouer à Sam la vérité à propos du mystérieux collier et le Colonel lui avait également parlé de ses projets avec Jack pour la semaine suivante.
Cassandra était ravie. Elle rentrait sur le campus et reprenait les cours après le Nouvel An elle ne serait donc pas dans leurs pattes…
Et pour s'en assurer, Cassie avait discrètement sollicité l'aide de Daniel. Ce dernier avait immédiatement accepté de la conduire à l'aéroport pour permettre à ses deux meilleurs amis de prendre la route plus tôt.
Le réveillon du Jour de l'An approchait donc à grands pas.
Toute la semaine, Sam et Jack avaient échangé des SMS enflammés et ils s'appelaient longuement le soir, lorsque Cassie était endormie et que Jack rentrait du travail.
L'attente était difficile à supporter mais elle avait le mérite de tenir la passion en éveil. Sam se sentait comme une lycéenne qui attendait d'aller à son premier bal de promo…
Sauf qu'elle était loin d'avoir 16 ans… Elle était Colonel de l'Armée de l'Air, bon sang !
On aurait pu croire qu'elle avait la tête sur les épaules… Mais, quand il s'agissait de Jack, elle ne contrôlait plus rien et surtout pas ce feu qui la dévorait lentement de l'intérieur depuis des années mais qui semblait avoir gagné en vigueur depuis la nuit de Noël.
Ah… ce baiser…
Que de promesses dans un simple baiser !
Sam regarda pour la centième fois de la journée son téléphone portable.
Cassie, qui savourait son milk-shake au chocolat à la paille, gloussa en la voyant faire. Sam leva les yeux, intriguée et demanda :
– Quoi ? Qu'est-ce qui te fait rire ?
– Toi !
– Pourquoi ? Qu'est-ce que j'ai fait de si drôle ?
Cassie rit à nouveau, plus franchement avant de répondre :
– Tu attends un appel ?
Sam rougit violemment. Elle ne l'avait pas vu venir…
– Non, voyons ! Qu'est-ce qui te fait penser…
Elle fut interrompue par le tintement d'un texto entrant et aussitôt, son regard se posa sur l'écran, sous les yeux hilares de la jeune fille.
– Rien… Rien, du tout, vraiment ! lui lança Cassie en aspirant une grande gorgée de sa boisson.
Mais Sam ne l'écoutait plus le cœur battant, les joues en feu, elle lisait et relisait les quelques mots de Jack : « Désolé, j'ai été retenu en réunion toute la journée. Tu me manques tellement que j'en deviens fou. »
À suivre…
J'attends vos avis avec impatience...
