Petit mot de l'auteure : j'ai commencé le boulot aujourd'hui


Jour 2 : Puissance

Contexte : saison 1


Tori n'était pas particulièrement grande. Ni particulièrement musclée. Ni particulièrement puissante. Quelqu'un dans la rue n'aurait ainsi pas vraiment fait attention à elle. Et quand même un passant l'aurait remarqué, il n'aurait pas été impressionné par sa faible carrure.

Pourtant, quand elle prenait en grippe quelqu'un, elle ne faisait qu'une bouchée de celui-ci. Il suffisait pour cela qu'elle active son état « mitraillette ». Pour cela, elle sortait son plus beau regard noir et utilisait un ton placide, calme mais assuré, pour proférer des menaces dont elle pensait chaque mot. Quand elle était en mode « mitraillette », même la pire des racailles n'avait pas l'ombre d'une chance.

Elle avait utilisé le mode « mitraillette » de très nombreuses fois pour défendre Charlie. Il fallait dire que son petit frère était plutôt faible et gringalet – mais ça, il n'y avait qu'elle qui avait le droit de lui dire. Ainsi, dès que quelqu'un faisait mine de vouloir l'insulter, elle ne faisait qu'une bouchée de l'impudent.

Quand Charlie lui avait présenté Nick, elle s'était donc préparé à passer en mode « mitraillette ». Un rugbyman et populaire ? Tous ses voyants s'étaient allumés de méfiance. Charlie semblait être heureux avec lui : il souriait tout le temps, planait sur un petit nuage. Néanmoins, elle demeurait sur ses gardes. Il avait été content de sortir avec Ben et pourtant, cette relation l'avait profondément atteint sans qu'il ne l'admette. Le protéger de lui-même faisait donc partie de ses attributions.

Elle changea d'avis après avoir vu Nick. Tout ce qu'il disait, tout ce qu'il faisait, tous les regards qu'il envoyait à Charlie ne témoignaient que d'une chose : il était amoureux de son frère. Il l'aimait, d'un amour sincère et sain. Tori songea alors que Charlie avait raison de sourire sans cesse ; si un jour elle venait à trouver quelqu'un comme Nick, elle en ferait de même.

Ainsi, quand Charlie vint lui demander ce qu'elle pensait de Nick pendant que ce dernier remettait ses chaussures dans le couloir, elle haussa les épaules.

« Il me plaît »

Et c'était vrai. Cela ne l'empêcha tout de même pas d'aller voir Nick, pour le menacer de le découper en petits morceaux si jamais il faisait du mal à son frère.

Après tout, on était jamais trop prudent.