Et salut.
Incroyable du cul comme dirait un grand homme, mais ce recueil se fait updater ?! C'est ouf, insensé, inespéré. Je veux dire, Soraa qui pète un plomb, qui décide de se laisser influencer par tout le monde et qui plonge dans l'abysse pour profiter elle aussi du ink/writober ?! C'est un nouvel échec en perspective, tout le monde le sait, mais c'est un échec que j'assumerai ! Et pour limiter la casse, je ne me suis même pas dit que j'allais commencer un nouveau recueil, nooon... je ne suis pas si suicidaire. Et ça me rend vraiment triste de voir ce recueil-là pourrir alors que je l'aime beaucoup. Mais il pourrit parce que je suis complètement bloquée sur son histoire parallèle, « Le feu qui couve » et j'ai fini par me dire un truc qui résout tous les soucis : « Merde. »
Je vais donc continuer sur ma lancée de petits textes au fil du writober, toujours sur les routes américaines avec Dabi et Hawks-les-BG-de-ma-vie. Mais je pars sur une publication toujours irrégulière, en fonction de mon mood et de ce que je vais écrire. Je vais très bien pouvoir publier quatre jours de suite et sauter soudainement au 12e prompt du mois parce qu'on sera - surprise -, le 12 octobre.
La fic a également subi quelques légères modifications, dont le RATING. Je suis en manque de Mature/Explicit dans ma vie apparemment.
Exit également le ton dramatique de la fin du chapitre « Épée » pour le moment. Je vais même probablement éviter de continuer le fil rouge de l'histoire quelque temps, considérez donc les chapitres qui viennent comme des événements qui se passent avant cette histoire de rave et de Hawks défoncé qui hurle au monde qu'il s'appelle Jack Dawson.
Bref. Chut, j'ai fini avec mon blabla. Je suis désolée de toujours trop parler dans mes notes.
Aux anciens qui suivent la fic depuis 2021, merci à vous de revenir ici. Et un grand Bienvenue aux nouveaux. J'espère vous fournir au moins un petit peu de bon Hotwings parce que c'est la vie.
Enjoy !
Araignée
[Writober 02-10-23]
(TW évident pour les arachnophobes...)
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Le camping-car avait des relents de four à pleine puissance. Si Keigo aurait voulu pousser la métaphore du poulet rôti jusqu'au bout, il était servi depuis quelques jours. Ils approchaient de la frontière du Nouveau-Mexique et même la nuit, les températures élevées peinaient à leur laisser un semblant d'accalmie. C'était peut-être encore pire ce soir. C'était souvent pire le soir, quand ils ne se risquaient pas à ouvrir les fenêtres car ils étaient garés dans un coin susceptible d'apporter son lot de passants inopportuns.
Pourtant, Keigo s'habituait de plus en plus à la chaleur intense. Il la cherchait, même. Il la désirait, la réclamait, la choyait. À cet instant, il crevait de l'encourager à enfermer un peu plus son sexe érigé dans sa fournaise, la main crispée dans les mèches noires de Dabi pour s'empêcher un quelconque enhardissement qui l'aurait poussé à accompagner ses va-et-vient trop brusquement.
La langue brûlante s'enroulait et se déroulait autour de sa queue, glissant sur toute sa longueur pour rajouter toujours plus de salive, toujours plus de sensations qui pourraient lui provoquer une surchauffe à la longue. L'enivrante fièvre dans son bassin irradiait dans l'ensemble de son corps en sueur et il avait toutes les peines du monde à ne pas accompagner le mouvement. Dabi le prenait toujours si bien et si loin. Il aurait pu crever de bonheur de sentir son gland gonflé frôler le fond de sa gorge bouillante, jouir sur le coup de sentir ses lèvres décharnées réaliser parfois, volontairement ou non, des bruits de succion qui lui détraquaient le cerveau.
Dans ce genre de moment, il n'arrivait même pas à regretter la chaleur de Dabi au creux de ses reins. Il aimait pourtant qu'il le prenne, si passionnément et longuement qu'il lui arrivait d'enchaîner les orgasmes secs. Ça le rendait fou de plaisir, ça le mettait K.O. des heures durant après coup, mais putain, qu'est-ce que c'était bon.
Mais que Dabi le suce comme il le suçait là, c'était tellement bon aussi. Il le trouvait infiniment beau, la tête ainsi coincée entre ses jambes, le pénis beaucoup trop dur de Keigo prisonnier de ses lèvres. Il sentait qu'il adorait lui offrir ce plaisir. Il le sentait à la passion qu'il mettait à l'œuvre, à ses doigts parfois fumants d'excitation qui s'enfonçaient dans l'intérieur de ses cuisses, aux coups d'œil suffisants qu'il lui envoyait, beaucoup trop voilés de luxure pour ne pas provoquer de violentes vagues d'exaction bonus chez le pauvre oiseau.
Il était tellement beau, bordel. Et tellement doué pour les fellations que si Keigo avait un caractère un peu plus dépravé, ou s'il était tout simplement un peu plus cinglé, il souhaiterait que Dabi ne passe une bonne partie de ses journées là, lèvres scellées sur sa queue gorgée du plaisir qu'il lui prodiguait sans réel effort.
Mais tout ce nuage de luxure s'estompa lentement lorsque ses ailes vibrèrent dans son dos, rappel à la réalité qui lui réveilla le cerveau. Il connaissait la sensation par cœur et ça n'avait rien de dramatique : ses fidèles phanères avaient simplement capté un mouvement infime dans l'habitacle avec eux.
Ça arrivait souvent lorsqu'ils laissaient la porte ouverte pour aérer le camping-car. Des grenouilles ou des souris s'y glissaient, même les volantes ; sans parler des petits lézards curieux qui venaient se perdre après s'être trop longtemps prélassés sur le capot fumant du véhicule. Ils avaient même retrouvé un blaireau un jour, qu'ils avaient eu toutes les peines du monde à chasser de là sans trop l'effrayer.
Mais lorsque ses iris acérés se relèvent par automatisme dans la pièce exiguë pour chercher leur nouveau visiteur inopportun, Keigo se figea. Suffisamment drastiquement et longuement pour que Dabi remarque son trouble au bout de quelques secondes et relâche son pénis.
— Quoi ?
Keigo fixait un point un peu plus loin, sur le mur, avec de grands yeux ronds presque blasés. Il envoya un coup de menton dans la direction pour que son amant ait la même désagréable surprise que lui.
Il sut au sursaut de son mec qu'il n'abusait pas de se sentir un peu mal à l'aise.
Ils se retrouvèrent rapidement comme deux cons côte-à-côte sur le lit, les yeux rivés sur la bête plus grosse qu'un poing fermé. Sans compter les pattes. Elle remontait lentement la paroi, se croyant probablement chez elle, inconsciente du malaise que sa présence provoquait et de la douce séance qu'elle avait interrompue.
Alors qu'il envoyait déjà discrètement des plumes pour aller ouvrir la porte du camping-car, faisant fi de la sensation glacée qui lui remontait l'échine malgré lui - il n'avait pourtant pas peur des araignées, mais celle-ci était définitivement affreuse -, il vit Dabi lever subitement une main et des flammes bleues surgir. Il se jeta sur lui en éclatant de rire :
— NON ! TU VAS METTRE LE FEU AU CAMPING-CAR !
— Rien à foutre, tant qu'elle crame avec !
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