Sous le masque


Crowley jouait bien souvent à l'indifférent en arborant des rictus lassés et des déhanchés désintéressés. Il était bien facile de feindre l'absence d'intérêt, il lui suffisait de marmonner que le monde n'était qu'un amas de déchets et que l'Enfer lui manquait, et généralement, il arrivait à convaincre les siens. Mais devant le regard pénétrant d'Aziraphale, il ne pouvait porter plus longtemps son masque. Le démon avait appris à aimer l'humanité malgré ses défauts, à accepter ces êtres si éphémères, à se fondre dans la masse, et s'il avait le choix, il recommencerait, et réécrirait cette éternité auprès de son compagnon.