TW : harcèlement sexuel ? Pas sûre et certaine qu'il soit mérité celui-là... Mais bon, le TW est un peu permanent sur les 30 premiers chapitres, alors autant le rappeler ^^'
Oznela, je suis désolée, j'ai loupé ton précédent commentaire ;-; Je reçois des alertes pour les fav, mais pas les reviews ! Pourtant, j'ai coché les bonnes cases...
Pour moi, le Harry des livres est bel un bien un imbécile qui a du mal à réfléchir par lui-même X,D Par contre, il est effectivement normalement dans le soutien, gentil, aidant... Ceci dit, plusieurs tomes nous ont montré qu'il pouvait avoir du mal à réguler son caractère ! Je me suis basée là dessus pour le faire aller dans une direction extrême, en me disant que la guerre pouvait changer bien des choses... Trois ans sont passés, son histoire avec Ginny est finie, il s'est passé des tas de trucs... Mais je compte bien le faire revenir du bon côté ! (D'ailleurs, c'est marrant, hier soir, j'ai importé plein de chapitres, que j'ai relu et dont j'ai corrigé les fautes, et j'ai effectivement eu envie de le tarter, parce qu'il a énormément changé dans ce que je suis en train d'écrire)
Je serais curieuse de connaître ta vision d'Azkaban ! J'avoue que j'ai fait un gros gloubi boulga entre mes refs culturelles de séries us, des fanfics lues, deux ou trois éléments du lore... En partant du principe que les Détraqueurs étaient partis, mais que le château restait un lieu maudit qui corrompait un peu des esprits, en mode horcruxe géant
Les torches s'enflammèrent.
Drago n'en avait cure. Aujourd'hui, sa cellule ne s'ouvrirait pas. Aujourd'hui, il n'aurait pas à rejoindre les appartements du Directeur pour y être humilié. Il ferma de nouveau les yeux. Plus tard, il se lèverait. Plus tard, il vérifierait si son nez cassé avait bien cicatrisé, il remarquerait à quel point ses cheveux auraient poussé. Lui arrivaient-ils sous les fesses désormais ? Plus tard, il lui faudrait enfin mettre les draps à tremper, frotter. Il lui faudrait nettoyer le sol, et peut-être même le mur de pierre contre lequel Waren et lui-même avaient été projetés.
Il ne tarderait pas à quitter cette cellule et à retourner auprès de son père dans le corridor 3. Il lui faudrait laisser cette pièce dans un état au moins équivalent à celui dans lequel il l'avait trouvée.
Mais plus tard.
Une lumière blanche aveuglante lui brula la rétine malgré ses paupières closes. Il se redressa et vit la porte de sa cellule luire comme une flamme, puis s'éteindre.
« Cling »
Drago cligna des yeux, éberlué.
S'attendait-on à ce qu'il reprenne le travail ?! Inconcevable. On avait plus probablement oublié de lever le sort de temporalité qui permettait l'ouverture de sa cellule de 6h50 à 10h10.
Cela lui laissait une chance, néanmoins. Une possibilité de parler à Potter, de s'expliquer, de présenter ses excuses, de supplier. Il se leva d'un bond, trébucha, se cogna les genoux contre la souche qui lui avait servi de table basse, se redressa, ouvrit la porte de sa cellule et boita vers les cuisines. Ses cuisses ecchymosées le faisaient souffrir le martyr. Il découvrit une douleur à la cheville que Waren avait dû lui infliger la veille, et qu'il n'avait pas remarqué, dans le feu de l'action. Désormais, ses genoux également le lançaient à chaque pas.
Quand il eut à appuyer de toutes ses forces sur la barre de fer rougeoyante pour avoir accès aux cuisines, il eut peur qu'on ait pensé à lever son autorisation spéciale, mais la porte s'ouvrit sans un bruit, et Drago déboula dans la vaste pièce comme un dragon dans un magasin de porcelaine.
L'un des prisonniers assignés aux cuisines – Ackerley se rappela Drago – le repéra de loin et l'interpela :
« Hey Malfoy ! Tu t'es pas attardé hier, quand… Putain, qu'est-ce qui t'es arrivé ? »
Drago se vit à travers ses yeux : le visage et la robe maculés de sang séché, les cheveux ébouriffés, l'air hagard et le dos vouté. Ackerley semblait soucieux. Peut-être craignait-il qu'on ne l'accuse d'avoir commis l'agression. Peut-être s'imaginait-il que Drago s'était volontairement mis dans cet état pour pouvoir l'accuser. Il blêmit.
« Le Brigadier Waren a été viré, annonça Drago à la cantonade. N'importe quel détenu du corridor 3 vous récompensera pour cette information.
– T'es à la traîne. Ça fait deux, trois jours ? il est juste aux arrêts », répondit Ackerley en cherchant la confirmation de ses collègues
« Il est viré, répéta Drago en s'emparant de son chariot et de son matériel. Depuis hier soir. Je te conseille d'informer en premier lieu mon père » Drago utilisa son chariot comme un déambulateur pour assurer sa démarche, et se dirigea vers la sortie. Après une hésitation, il ajouta : « Ça risque de ne pas lui plaire, en fait. Si tu as quelqu'un en tête à jeter sous le troll, c'est peut-être le moment. »
Les chariots de service s'éloignaient déjà. Drago les suivit en claudiquant. Personne ne l'en empêcha.
Dans le monte-charge, il utilisa sa robe déjà sale pour s'essuyer le visage du mieux qu'il put, puis il dissimula celle-ci sous le tablier.
Il frappa à la porte du Directeur avant même que les clochettes d'or n'aient sonné. Aucune réponse. Il ne pouvait pas risquer de croiser à nouveau Mullan dans cet état, aussi tambourina-t-il à la porte comme un pic-vert sous philtre de confusion. Les portes s'ouvrirent brutalement devant un Harry Potter à l'expression belliqueuse.
« Je vous ai dit d'att… commença-t-il en criant presque jusqu'à ce qu'il voie le visage de son visiteur. Qu'est-ce que tu… Bah, peu importe ! Dépêche-toi ! » Et le Survivant fit volte-face pour aller s'agenouiller devant la cheminée.
Drago entra, s'écarta pour laisser passer le petit chariot de service, puis ferma les portes, soulagé de n'avoir croisé personne. Il comprit alors que Potter était en pleine conversation de Cheminette. Il dressa la table en tendant l'oreille.
« Désolé, Hermione, tu disais ?
– Que j'essaye d'aider Savage à récupérer tes dossiers, mais on ne va pas réussir s'en sortir à deux ! » Drago grimaça en entendant la voix frénétique et désagréable de Miss Parfaite. « Tout est mélangé, quel est le rapport entre la fabrique de balais magiques L. Jewkes et les régularisations spécifiques relatives aux anciens soutiens de Voldemort ? Est-ce que l'atelier sert de point de ralliement, ou… ?
– Hein ? » Potter semblait encore plus perdu que son interlocutrice. « Non, pas du tout, j'ai dû laisser ce dossier-là traîner. Je voulais m'acheter un nouveau balai.
– S'il n'a aucun intérêt, je peux le jeter ?
– Non ! Envoie-le-moi.
– Harry, je pense vraiment qu'il y a des priorités dans les affaires à t'envoyer, et que les publicités pour balais n'en font pas partie. »
Drago avait fini de mettre la table. Il hésita un instant, puis se dirigea vers la chambre pour s'occuper du lit et du linge sale. Quand il revint au salon, la conversation avait pris un tour plus intéressant :
« C'est un véritable casse-tête, expliquait Granger. Tu ne peux pas recevoir d'architecte ou de bâtisseur spécialisé en rénovation magique à Azakaban sans pouvoir assurer leur sécurité. Or, l'île est encore considérée comme une Aire de Detraqueurs. Elle aurait dû perdre ce statut en 1997, mais personne ne s'en est évidemment occupé, et puisque le changement date d'il y a plus de 2 ans, les lois relatives à la conservation des aires de répartition des créatures magiques… »
Le ton était désagréable, et Granger semblait incapable de formuler des phrases courtes, mais Drago écouta attentivement l'explication. Potter, lui, clignait lentement des yeux, comme s'il assistait à un cours d'Histoire de la Magie avec le Professeur Binns. Au bout d'un moment, il se mit carrément à farfouiller dans le tas de journaux qui encombrait sa table basse et à ignorer son amie.
« C'est super, Hermionne, dit-il enfin quand elle eut fini son monologue. Mais est-ce que tu as trouvé des équipes intéressées ?
– Des tas ! Le chantier est un véritable défi ! Un château bâti presque entièrement à base de Magie Noire, tu penses bien ! Mais les autorisations ne sont…
– Hey, Vieux ! » Une nouvelle tête avait surgi dans la cheminée, écartant celle de la Sorcière. Le visage de Ron Weasley s'était allongé, et il commençait déjà à perdre des cheveux sur les tempes. Il ressemblait de plus en plus à son père. « Comment ça va sur ton caillou, tu t'en sors ?!
– Ron ! » Le ton de Potter avait repris un certain entrain. « Par Merlin, non ! J'ai pas une minute à moi ! Ça t'intéresserait, un poste à responsabilité et bien payé sur une petite île paradisiaque ?
– Plutôt embrasser un Scroutt à Pétard ! Débrouille-toi avec tes tarés de Mangemorts ! » répondit le rouquin avec un large sourire avant de disparaître de la cheminée.
« Désolé, Hermione ! répéta Potter en souriant d'un air penaud. Tu as trouvé alors ?!
– Je vais t'envoyer des comptes rendus du résultat de mes recherches, renonça-t-elle. Mais il faudra… Un instant Harry. Quoi ? Je ne sais pas, Ron, surement là où tu l'as mis hier ! Il faudra que tu t'occupes d'abord de réclamer une constatation de non-présence maléfique. C'est un document qui amène la création d'une enquête, mais la durée peut…
– Et qui est Eldritch Diggory, nom d'une citrouille ?! » l'interrompit Potter qui avait repris sa lecture du journal.
Drago ne put s'empêcher de sourire en constatant le manque évident de concentration du Directeur. Il ne voulait pas qu'on l'accuse d'espionner, aussi s'installa-t-il franchement face à lui, en attendant de voir si on lui ordonnerait d'aller ailleurs.
« Un ancien Ministre de la Magie, finit par répondre Granger. Mais quel est le rapport avec…
– Ça dit là, expliqua Potter en pointant le journal que son interlocutrice ne pouvait voir, qu'un nouveau Eldritch Diggory pourrait voir le jour, mais qu'on ne lui souhaite pas la même fin.
– Je ne sais pas, Harry, est-ce que… Bon sang, éloigne ça ! » Potter avait brandi le journal dans la cheminée à quelques centimètres seulement du nez de Granger. Il s'exécuta, et elle parcouru rapidement le texte des yeux tout en expliquant : « C'est un ancien Ministre de la Magie qui a voulu réformer les… Oui, Ron ? Tu as regardé sur ton bureau ?! Harry, tu es encore là ? » Déjà lassé, et après un regard d'avertissement à Drago, le directeur avait repris sa lecture, et était désormais caché derrière la gazette largement dépliée.
« C'est un ramassis de théories complètement ridicules ! s'indigna Potter. Je veux faire une déclaration à la Gazette ! Tu pourrais organiser ça ?
– Non, Harry, finit par s'insurger Granger, je ne suis pas à ton service ! Moi aussi j'ai du travail ! »
Drago eut presque pitié de la née-Moldue. Même parmi ses amis proches, elle était traitée comme une maman-secrétaire-à-tout-faire… Il avait beau la mépriser profondément, même lui pouvait admettre qu'elle méritait mieux…
« Hermione… Désolé… » Et pour une fois, Potter semblait sincère dans ses excuses. « Je sais que tu en fais déjà beaucoup, je voulais pas…
– C'est bon, Harry, soupira-t-elle. Ecoute, je vais devoir te laisser. On a rendez-vous au Terrier, et… Oui, Ron ? C'est super, mon chéri.
– Pas de soucis. Passe mon bonjour à tout le monde, et…
– Harry, on doit te laisser ! » La tête de Ron avait de nouveau fait irruption dans la cheminée, faisant tousser sa compagne. « Ma mère compte t'envoyer de quoi garnir tes placards ! Je vais essayer de la convaincre de pas trop en faire, okay ?!
– Ça marche, Ron ! Dis bonjour à tout le monde de ma part, et…
– Et envoie-nous des hiboux, Vieux !
– Ron, je t'ai déjà dit, les hiboux ne… » Mais Weasley avait déjà disparu.
Granger reprit la parole : « Je vais lui réexpliquer, Harry. N'oublie pas de faire une liste des affaires dont tu as absolument besoin. Bonne journée !
– A toi aussi, Hermione, merci encore ! Et je vais m'en charger, promis ! »
Une gerbe de flammes turquoises envahit la cheminée, puis un feu tout à fait ordinaire recommença à craquer joyeusement. La conversation était terminée.
Potter resta immobile quelques secondes, les yeux dans le vague… Puis il dirigea son regard vers Drago.
Pour la première fois, celui-ci prit conscience du fait que le Survivant avait tout quitté – son travail, ses amis, sa tranquillité – pour accepter un poste solitaire et mal-considéré au cœur d'un château maudit, entouré d'ennemis ne désirant que sa mort. Quelles avaient été ses raisons ? Regrettait-il son choix ? Avait-il même véritablement eu le choix ?
Potter émit un profond soupir avant de prendre la parole :
« Malfoy… Malfoy, Malfoy, Malfoy, est-ce que t'as fait exprès de venir dans cet état pour m'apitoyer ? »
Drago avait oublié l'aspect de son visage… Il s'essuya machinalement le nez dans sa manche avant de répondre, en tentant d'alléger l'atmosphère :
« Ça dépend… Est-ce que ça fonctionne ?
– Pas du tout », répondit Potter avec l'air de quelqu'un qui appréciait tout de même la plaisanterie.
« Dans ce cas, disons que j'ai eu une panne d'oreiller », poursuivit Drago sur le même ton.
Les deux Sorciers se considérèrent un instant, chacun arborant le même sourire épuisé…
« Ecoute Potter, reprit Drago en changeant nerveusement de position, je voulais… Je tenais à te présenter mes excuses pour hier. Je suis désolé. »
Un ricanement lui répondit : « Pour quoi ?
– Pour tout… » Drago soupira et fit un large geste du bras pour englober l'ensemble de ses erreurs. « Je t'ai poussé à bout, je t'ai énervé. Et quand Waren est arrivé, j'aurais dû… » Il laissa sa voix mourir. Il ne savait pas ce qu'il aurait dû faire. Il ne savait pas ce que Potter aurait voulu qu'il fasse. « Bref. Je voudrais garder le job. » C'était un terrible aveu de faiblesse. Couplé à une exigence qu'il n'était pas en droit d'avoir.
« Quel job ? demanda Potter d'un air moqueur.
– Le ménage. Le sexe. Les deux. Peu importe. Ce que tu veux. Je voudrais garder la cellule… »
Potter s'adossa au flanc du canapé et considéra Drago d'un œil critique pendant de longues minutes avant de répondre.
« Soulève ta robe, et branle-toi. »
Mea Culpa, j'ai beaucoup de mal à aimer et à écrire un Ron qui ne soit pas un total boulet... S'il y a des fans du personnages qui me lisent, je pense que je ne lui rend pas du tout honneur... Heureusement, il n'apparaît pas souvent... (C'est un peu ironique de dire ça sur Ron alors que Harry parait tellement OOC... Mais j'ai mes raisons et mes explications pour Harry, alors que je ne maîtrise rien pour Ron, c'est pour ça que je me sens un peu coupable)
