yuishifuji : Je te dédie le passage sur les albatros de ce chapitre XD
Oznela : Disons que si je suis 100% honnête avec moi-même, le Drago des livres a probablement un grand-duc classe et hautain, ou bien un beau corbeau bien brillant... Je le vois mal avec un boursoufflet XD Mais d'un autre côté, étant donné qu'il est clairement une mauviette face aux créatures un peu effrayantes... Pourquoi ne pas le faire kiffer les peluches XD
77Hildegard : Bon retour, j'espère que tu as passé de bonnes vacances !
Harry abuse clairement de sa situation en laissant autant de libertés à Drago, mais mieux vaut qu'il abuse comme ça plutôt que de la façon dont il a commencé !
Rooh, c'est vrai que le corbeau irait bien à Harry comme forme d'animagus ! Et j'avoue que dans cette fic, il n'aurait pas été étonnant qu'il espionne Drago discrètement par la fenêtre XD bref, bonne théorie !
Melynee : rav mais hier, ton pseudo m'avait dit qqchose sans que j'arrive à mettre le doigt dessus, et je viens de le relier à tes fic ! Il faut absolument que je les commente aujourd'hui ou demain !
Bien vu pour la lapone ! C'est vrai qu'elle a à la fois un côté très intimidant, mais des grosses patounes fluffy qui lui donnent un côté mignon XD J'aime bien l'idée !
En passant : Merci pour ton message :D J'espère que la suite te plaira tout autant !
Et il va sans dire que le hibou de Drago aurait porté colliers et bagues en or, et probablement même du vernis à bec pour qu'il brille bien XD
Holybleu : Ils sont loin d'avoir tout réglé entre eux, mais oui, ça prend, une bonne direction :) (il en aura fallu, du temps XD)
Trois jours supplémentaires furent nécessaires pour admettre qu'un seul Détraqueur était parvenu à passer par la brèche du dôme de protection magique, mais qu'il n'avait pas pénétré le château. Une rumeur voulait que la Selkie soit la dernière créature à avoir aperçu l'être. Ou plutôt, le Non-Être, selon la dénomination officielle.
Potter leva le confinement exceptionnel des détenus, et autorisa à nouveau le ferry à aborder l'île et les gardiens à prendre quelques jours de repos. Il fallait encore toutefois exécuter ses rondes en équipe, et une formation expresse pour enseigner à tout le personnel les bases du sortilège du Patronus se mit en place, à raison de deux à trois sessions par jour auxquelles le Directeur ne pouvait se soustraire.
Drago passa ces trois jours sans quitter les appartements du Directeur. Toutes les six heures, son Surveillant changeait. Parfois, il s'agissait d'un homme que Drago connaissait trop bien, et il restait immobile sur le canapé, ou se calfeutrait dans la chambre pour prétendre dormir si l'heure le permettait. Parfois, il s'agissait d'un inconnu, ou d'un type dans le genre de Johnson, connu mais non dangereux, et Drago osait lire, travailler, étudier. Chaque lecture lui faisait commander un nouveau livre, une nouvelle revue, ou un nouveau stock de journaux. Drago comprit rapidement que Potter avait prétendu vouloir quelqu'un pour surveiller son balcon, puisque c'était ici que le Détraqueur était apparu, mais personne n'était dupe, et il était évident que c'était lui qu'il fallait tenir à l'œil.
Par ailleurs, le Détraqueur ne revint pas, et les Surveillants commencèrent rapidement à venir avec un collègue ou un livre pour s'occuper durant leurs longues heures de garde. C'est principalement grâce à ces discussions entre gardiens que Drago put s'informer de la situation.
Toutes les douze ou dix-huit heures, et sauf s'il y avait l'un de ces cours de Patronus, Potter revenait et s'accordait six heures de repos. Evidemment, il les passait principalement à dormir. Mais il parvenait également à discuter avec Drago autours d'un repas ou de la signature d'un document.
C'était une épreuve pour Drago que de comprendre ses attentes en matière de proximité. D'un côté, ils dormaient ensemble. De l'autre, il lançait des regards d'avertissement dès que le prisonnier devenait trop entreprenant, tentait de le toucher ou d'initier un rapport. Les baisers commencèrent à lui manquer. Ce n'était que le début.
La première fois qu'il revint, Drago lui demanda s'il pouvait se rendre sur le balcon.
L'Auror se réveilla et s'alarma, puis avec une voix qu'il avait certainement voulue neutre mais qui sentait la méfiance à plein nez, il demanda :
« Pour quoi faire ? Est-ce que tu as l'impression de devoir te rendre sur le balcon ?
– Non, je voulais remercier les albatros. Pour m'avoir protégé.
– Ah ?! Ça ? Ouais, bonne idée, faisons ça ! »
Drago était persuadé que leur aventure commune face au Détraqueur – bien que son rôle ait consisté à jouer la demoiselle en détresse – l'aurait rapproché des oiseaux. Il en fut pour ses frais : Lorsqu'il tendit une main pleine de friandises aux albatros, ces derniers lui giflèrent le bras comme à leur habitude pour manger sur le sol.
Potter s'agaça et gronda les animaux comme un papa en colère :
« Mais vous êtes stupides ou quoi ?! Pour une fois qu'il était sympa ! Non, lâche-moi, toi ! »
Les albatros se replièrent à l'autre bout du balcon en leur tournant le dos et en roucoulant avec mépris. Drago, vexé mais malgré tout attendri par le caractère des volatiles se redressa sans leur en vouloir.
« Oublie ça. Je pense qu'ils voulaient juste me protéger parce que je t'appartiens, en fait.
– Si seulement c'était le cas… » marmonna alors Potter en étudiant sa manche déchirée par le bec de l'un d'eux.
Le troisième jour, quand Potter lui annonça la levée du confinement et la reprise d'une vie « normale » au château, Drago osa l'interroger :
« De toute façon, qu'est-ce que vous auriez pu y faire, si vous l'aviez trouvé ? Ce n'est pas comme si tu pouvais t'en débarrasser, maintenant qu'il est sous le dôme. »
Potter soupira : « J'en sais rien, avoua-t-il. J'espérais qu'on puisse l'encercler, le diriger vers une ouverture localisée et temporaire… Mais on n'est que six à pouvoir réaliser un Patronus Corporel, et seulement deux à savoir les diriger… Si Hermione et Ron étaient là, les choses seraient plus simples…
– Demande leur de venir, si tu penses que c'est nécessaire. Ça m'étonnerait qu'ils refusent de t'aider sur un coup pareil.
– On arrive même pas à le trouver, comment veux-tu qu'on se débarrasse de lui ? Non, je suppose qu'il va falloir faire avec… Simplement continuer à être prudents, et espérer qu'il préfère se nourrir légèrement sur chaque individu de l'île et qu'il n'ait pas besoin d'attaquer quelqu'un en particulier. »
Tous deux étaient allongés sur le lit. Potter, sur le dos, avait les yeux fermés. Drago, sur le ventre, l'observait.
Cet homme était infiniment plus complexe à décrypter que son père. Lucius Malfoy savait se contenir, et le moindre soubresaut musculaire trahissait une émotion facile à deviner. Harry Potter, au contraire, ne cachait rien, mais c'était loin de simplifier les choses : Il était excessif dans ses émotions, et il était difficile de savoir à quel point il était fatigué, agacé, abattu… Il semblait impossible de faire la différence entre un agacement passager à cause d'un repas qui ne lui seyait pas et la colère véritable à cause d'une Créature des Ténèbres sur son domaine.
« Est-ce que tu as l'impression qu'il a vraiment une influence sur les gens ? Après tout, il ne m'a pas touché. Peut-être qu'il s'agit d'un… D'un jeune, ou d'un infirme, ou d'un repenti, ou… Peut-être qu'il est inoffensif. »
Peut-être était-il venu pour aider et soulager Drago… Mais à chaque fois que qu'il émettait l'idée que la créature ne méritait pas un tel tapage, Potter devenait méfiant et l'Auror se réveillait, enquêtait, étudiait la psyché de Drago comme s'il était un cobaye…
Cette réplique ne fit pas exception à la règle, et Potter ouvrit un œil pour observer Drago.
« Il n'existe pas de Détraqueur inoffensif. Et oui, il a une influence. La Selkie s'est enfuie. Tout le monde est sur les nerfs.
– Peut-être que tout le monde est sur les nerfs à cause de la fatigue, du stress, des rondes, des exercices… »
– A cause de moi, tu veux dire… » Il souriait en disant cela, et Drago ne put plus soutenir son regard. Il roula sur le lit et se leva.
« Je vais faire réchauffer le repas. Tu devrais te laver. »
En effet, Potter et le Détraqueur partageaient certains points communs. Leur magie glaciale était évidemment l'aspect le plus évident. Mais c'était surtout l'ambivalence des sentiments qu'ils faisaient ressentir à Drago qui le travaillait. Il les voyait tous deux à la fois comme des tortionnaires et des sauveurs. Ils le faisaient souffrir, le détruisaient, lui donnaient envie de disparaitre, puis lui tendaient une main réconfortante que Drago ne pouvait s'empêcher de vouloir saisir. Quand ils l'ignoraient, Drago en souffrait lamentablement. Il avait besoin de leur attention et de leur envie.
Drago désirait, du plus profond de son être, revoir le Détraqueur. Une envie malsaine de soulever le voile sur son visage le tenaillait. Il voulait voir sa bouche et l'embrasser.
Il n'en avait évidemment rien dit au Survivant. Celui-ci était déjà trop méfiant.
Aucun des livres, des essais, des études concernant les Détraqueurs qu'il avait lu jusque-là – et il en avait lu des dizaines – ne laissaient sous-entendre que son comportement avait déjà été observé. Même les plus fous des mages noirs n'appréciaient guère la compagnie des Détraqueurs. Ceux qui s'en entouraient désiraient les utiliser pour insuffler la peur dans le cœur de leurs ennemis ou appréciaient leurs talents de gardiens ou de bourreaux. Mais ils ne les aimaient pas.
Potter sortit de sa douche uniquement vêtu de ce pantalon de moldu qu'il enfilait parfois avant de se coucher.
Drago l'observa à la dérobée tandis que la nourriture réchauffait dans la poêle. Son corps lui faisait de l'effet. Depuis que le Directeur avait cessé de le toucher, Drago fantasmait honteusement sur ses mains, son ventre, son dos, ses avant-bras, ses clavicules… La même attirance malsaine que le Détraqueur exerçait sur lui. L'idée le rassurait quelque peu : Il n'était pas obsédé et pervers au point de réellement avoir envie de coucher avec son ancien ennemi, mais simplement victime d'une sorte de maléfice le poussant à désirer les créatures dangereuses pour lui.
Quand il posa les assiettes sur la table et qu'ils s'assirent tous deux pour entamer le repas, Drago revint à la conversation précédente :
« Et alors, quand est-ce qu'il sera levé, au final, ce confinement ?
– Il l'est déjà, répondit Potter en découpant son rosbif. Depuis deux heures.
– Donc, je peux retourner dans ma cellule dès ce soir ? »
Les couverts du Directeur se figèrent un instant avant de reprendre leur service. Potter mit un morceau de viande dans sa bouche, et mâcha en répondant :
« Je me disais que tu pourrais préférer rester ici.
– Non… » Sa cellule manquait à Drago. Son petit lit blanc, sa collection de bocaux qu'il avait été contraint d'abandonner, ses robes de rechange… Cela faisait quatre jours qu'il n'avait pas pu se changer ou nettoyer sa tenue, et qu'il n'avait pas osé se laver correctement, effrayé à l'idée de se retrouver totalement nu non loin d'un inconnu, ou pire, d'une connaissance. Il se demandait aussi comment allait Rosier et ce qu'il advenait de la blessure d'Ackerley. Il n'avait finalement pas pu obéir à l'ordre de son père. Il n'avait pas su prendre sa décision a temps. Ce qui était une forme de décision en soit.
Il réalisa que Potter avait cessé de manger et le fixait d'un air vexé.
« Pourquoi ? »
Drago haussa les épaules, mais les yeux verts se firent insistants, et il se força à répondre : « Parce que je suis plus à l'aise dans ma cellule.
– Je ne t'ai rien fait !
– Justement, je ne vois pas trop l'intérêt de rester ici si je ne sers à rien. »
Potter grogna, puis se remit à manger sans rien ajouter.
Drago joua nerveusement avec ses pommes de terre, et chercha un sujet de conversation tranquille : « Tu te souviens les banquets de Poudlard ? C'était incroyable cette quantité de nourriture…
– Hm. »
Drago tenta le sujet des albatros sans plus de succès. Potter aimait apprendre des choses sur lui, alors il lui annonça avoir appris le français et connaître un poème sur ces oiseaux, mais toujours aucune réaction.
Il termina son repas en silence.
Après avoir fait la vaisselle, il revint voir Potter qui s'était installé dans le canapé avec les nouveaux livres sur les Détraqueurs que Drago avait déniché.
« Donc… Est-ce que tu préfères que je reste ici, ou tu me raccompagnes à ma cellule ? demanda-t-il en passant son poids d'un pied sur l'autre.
– Fais comme tu veux, Malfoy. Tu connais le chemin. »
Drago en resta interdit. « Tu veux dire que tu me laisses y aller seul ?
– Pourquoi pas ? Aucun Surveillant ne t'a touché, pas vrai ? On dirait que tu ne crains plus rien… Fais ce que tu veux, va ou tu veux, quand tu veux, je m'en fiche. »
La proposition sentait le piège à des kilomètres. Il était évident que Potter désirait qu'il reste. Mais Potter détestait aussi le voir obéir. Il n'y avait pas de bonne réponse à ce dilemme.
« En fait, ajouta le Directeur en tournant une page, tu n'es pas obligé de venir ici demain. Si tu restes dans ta cellule, je ferais en sorte que ton chariot t'y amène tes repas. »
Cette fois, ça ressemblait davantage à un congédiement. Drago ne se le fit pas répéter deux fois, et il quitta les lieux en vitesse.
Il parcourut les couloirs et les escaliers déserts qui faisaient lugubrement résonner ses pas. Il parvint dans son sous-sol qui n'avait pas changé d'un iota : les mêmes cinq cellules s'alignaient. Trois pour le bois, une pour le débarras, et une pour lui. La grille était restée ouverte.
Drago pénétra chez lui, et referma la porte en fixant le linteau. Il fut soulagé et heureux de revoir la lumière blanche qui protégeait sa demeure des intrus. Il ôta ses chaussures, se massa les pieds, déplia son paravent et se lava avec délice. L'eau était glaciale, et son vieux savon d'Alep quasiment inodore à côté des lotions, gel douches et shampoings parfumés du Directeur, mais il se sentit propre pour la première fois depuis trois jours. Il passa un doigt sur ses étagères en carton et fut soulagé de ne pas les trouver recouverts de poussière. Il vérifia le double fond du carton de vêtements, et retrouva le couteau moldu de Rosier, qu'il dissimula à nouveau très vite. Il étudia sa collection de bocaux, et fit glisser contre son visage celui qui avait contenu du wiskey et qui émettait toujours une chaleur constante. Enfin, il actionna son réveil, alluma sa lampe, s'empara de son roman, et se blottit sous la couette.
Dès le lendemain, il s'occuperait de rassurer Potter. Mais pour le moment, il savourait sa liberté retrouvée.
Drago : /s'enferme dans une cellule/
Drago : ah, cool, me voilà enfin en liberté :D
(rien à voir, mais ça fait 2 jours que je galère à ma relecture des chapitres 70 à 80, à copier des trucs de celui-ci pour les coller dans celui-là, en calculant "à ben non, si je veux que A et B arrivent en même temps, alors je dois avancer C, et dans ce cas, autant repousser D, ce qui me fait aussi reculer E et F... oui, mais dans ce cas, vu que j'ai besoin de ce bout de d avant que C arrive, je scinde ce passage en deux ? ça me fait un chapitre de 1000 mots, c'est nul, est-ce que je rajoute G dedans en le modifiant légèrement ?" Bref, ça me frustre, parce que pendant ce temps, je n'ai pas l'impression d'avancer...)
