TW : Le retour d'un peu tout ce qui était TW dans les premiers chapitres : violences, insultes, agressions sexuelles...
77Hildegard : Merci pour ta réponse, c'est rassurant ^^ Et tu devines bien, évidemment !
kathvalju : Et oui, Drago a été tellement brainwashé qu'il agit comme un crétin... Ce n'est ps la première fois, mais ce n'est pas non plus la dernière. Et Potter en voulant se faire pardonner le laisse faire, ce qui peut être à double tranchant...
Lilly Margote : J'adore l'appellation M. Détraqueur et Mme. Selkie XD
Et tu t'en doutes donc, le parallèle entre la façon dont Harry et Drago ont tous les deux été utilisés et modelés par des adultes en qui ils avaient toute confiance fait partie de mes sujets à aborder :D Je l'ai survolé dans le chapitre ou Harry accueille Shacklebolt, mais clairement pas assez à mon goût !
Je suis contente que tu voies la logique dans le comportement quasi suicidaire de Drago !
Réponse à ta théorie demain !
Diri-Chan : peut-être que ça va bien se passer :D
Ah non, mince, j'aurais pas du mettre le tw pour que ça soit crédible...
Oznela : Merci pour ta réponse, ça fait plaisir !
Drago a été bien brainwashé, et l'idée qu'il puisse faire resplendir le nom de Malfoy serait bien risible à ses yeux XD
La lumière blanche n'indiquait plus grand-chose : Désormais la porte de la cellule de Drago ne se verrouillait que pour s'ouvrir à nouveau, et permettre au détenu de se rendre à l'étage aussi souvent qu'il le désirait.
Elle illumina cependant le linteau de la grille à son heure habituelle, et Drago se leva pour se rendre aux cuisines.
Il n'y avait personne, et Drago visita pour la première fois les lieux. La chambre froide, le garde-manger, la petite cave d'affinage des fromages et de conservation du vin, fermée par une grille encore plus épaisse que celles des cellules… Les fours, les éviers, les machines pour broyer le café, stériliser les bocaux et les bouteilles, frire les aliments, ou laver la vaisselle. Les dizaines de marmites, de casseroles, de poêles, de tailles variées mais toujours imposantes…
Il se demanda si Macnair viendrait à nouveau travailler ici, quand Drago serait de retour au corridor 3. Il y avait des choses à voler. Beaucoup. Et puis il y avait les informations sur les autres corridors. Certaines informations pouvaient valoir plus que la nourriture. Ça dépendrait forcément du fait que Drago conserve ou non son travail. A la place de Potter, il refuserait pendant quelques mois, rien que pour lui donner une bonne leçon… Mais il n'était pas Potter, après tout…
Il entendit les détenus entrer, et après une profonde inspiration pour se donner du courage, partit à leur rencontre.
Ils se figèrent en le remarquant. Il devait être compliqué pour eux, dorénavant, de prévoir sa présence ou son absence…
La main d'Ackerley semblait guérie, et il n'avait de toute évidence pas été renvoyé de son service. Ça ne l'empêcha pas de le regarder avec haine…
Drago sortit le papier de sa poche.
« C'est important, expliqua-t-il.
– Espèce de sale petite merde… »
Le détenu s'approcha, et Drago ne recula pas.
« Tu ne t'enfuis pas, cette fois ? Tu comptes encore te foutre de ma gueule ?
– Non, pas cette fois… »
Il vit venir la gifle mais ne fit pas un geste, et la paume du détenu claque avec force sur sa joue, lui faisant faire un pas de côté pour garder son équilibre. Il précisa :
« Ça fait aussi plus de deux semaines que j'aurais dû t'accorder une fellation pour obéir à mon père. Tout est ma faute, pas la sienne. Accepte de lui transmettre la lettre et je ferais tout ce que tu…
– PETITE PUTE DE MERDE ! »
Une main lui agrippa le cou, puis le poing d'Ackerley s'écrasa sur sa pommette. Drago résista à l'envie de se défendre. Qu'il se défoule. Il en avait bien le droit.
Le poing frappa une fois, deux fois, trois fois… Drago reconnu la sensation habituelle de ses dents qui se brisaient. Ça faisait une éternité qu'il n'avait pas eu aussi mal, mais il ne poussa pas un cri. Au cinquième au sixième coup, il était couché sur le dos, plaqué sur un plan de travail en inox. Ackerley n'avait pas lâché sa gorge et les coups pleuvaient toujours. Il hurlait :
« Espèce de pute, tu crois que je vais te laisser approcher tes sales petites dents pointues de ma queue ?! »
Il le balança par terre, et les coups de pied succédèrent aux coups de poing. Deux ou trois autres cuisiniers se prirent au jeu, et Drago se protégea le crâne de ses bras. Il ne fallait pas qu'il perde à nouveau connaissance, pas avant d'avoir la certitude que son message serait transmis. Il sentit des bottillons s'enfoncer dans son ventre, dans son dos, sur son coccyx, sur son visage... Son corps voulait se rouler en boule, mais il parvint à retenir ce réflexe. Juste le crâne, se répétait-il. Ne protéger que le crâne. Garder les yeux ouverts. Vérifier que personne ne ramène un couteau. Un couteau, ce serait de trop : Ils avaient le droit de se défouler, de profiter de lui, mais pas de le mutiler. Lucius Malfoy avait toujours été très clair sur le sujet.
« Tu veux savoir ce que ça fait, salope ?! Tu veux savoir ?! »
Salope… Ça faisait longtemps. C'était d'ailleurs Potter le dernier à avoir utilisé ce terme pour l'insulter.
Ackerley empoigna les cheveux de Drago et le tira à travers la cuisine sous les rires et les insultes des détenus. Son crâne heurta un placard métallique quand Ackerley s'arrêta. Il tripota quelque chose pendant que Drago se massait vaguement le cuir chevelu…
« Ackerley, murmura-t-il, tu devrais frapper là où ça ne se voit pas. Potter va deviner que… »
Une main empoigna son col, et il fut hissé sur ses pieds. Ackerley le retourna, lui empoigna les poignets, tordit violemment l'un de ses bras dans son dos, et plaqua le second sur le plan de travail.
Drago ouvrit les yeux, puis comprit.
La friteuse.
« Non », marmonna-t-il. Cette fois, il se défendit. Il tenta de reculer, il bouscula Ackerley, mais celui-ci ne lâcha pas sa prise, et une seconde paire de bras vint l'aider. Un ricanement sadique se fit entendre.
« Non ! » hurla-t-il en voyant que l'huile commençait à frémir. Il se débattit, envoya son crâne cogner contre le menton dans son dos, frappa du pied dans des tibias et des genoux… Un détenu supplémentaire vint également le maintenir, lui attrapant les jambes et le soulevant comme s'il ne pesait rien, et en profita même pour glisser sa main sous la robe grise et tirer sur le boxer. Drago le remarqua à peine, car c'était le dernier de ses problèmes en cet instant précis.
A trois contre un, il n'avait aucune chance, et pourtant, il se débattit, il rua, il parvint à faire lâcher prise à l'un ou l'autre de ses adversaires pendant quelques secondes, mais au final Ackerley parvint à saisir son avant-bras à deux mains, et à plonger celui-ci dans l'huile bouillante.
Drago hurla. La torture fit éclater la peau, et il eut l'impression que sa main se dissolvait dans les flammes. C'était pire qu'un doloris, car il était parfaitement conscient de ce qui se passait, de l'odeur, de la lente disparition de ses doigts. Deux nouvelles mains se rajoutèrent sur lui pour le bâillonner et lui maintenir le crâne en place.
Il parvint à libérer l'une de ses jambes, et sans même y réfléchir, donna un violent coup de pied dans la friteuse qui se renversa, faisant reculer immédiatement tous ses tortionnaires.
Tous sauf un. Drago leva les yeux et, malgré les larmes qui brouillaient sa vision, il reconnut Rosier qui lui maintenait toujours la bouche fermée et le crâne bien droit. Celui-ci baissa la tête vers lui, et le temps sembla ralentir un instant quand il murmura à son oreille :
« Fais les courir, petite Souris. »
Puis il le lâcha.
Et Drago courut.
Sa main était une masse noire et suintante qui le consumait de douleur, mais il courut.
Il ignorait dans quelle direction il fuyait, mais il courut.
Il entendit le rire de Rosier s'élever, et il courut de plus belle.
Il échappa à une paire de bras, sauta par-dessus un plan de cuisine, il glissa sous une table quand une silhouette imposante lui barra le passage, il donna un coup de pied désespéré dans le visage qui surgit de l'autre côté, il vit la porte, il courut.
Un couperet énorme se planta dans sa cuisse.
Il s'écroula.
Un rire.
« Tu vas aller moins vite, maintenant, fils de pute ! »
L'homme qui l'avait suriné releva le bras, et Drago vit le sang briller sur la lame qu'il tendait vers le plafond, qu'il s'apprêtait à abattre de nouveau…
Il plongea aussitôt dans son esprit.
Cela faisait des années qu'il n'avait pas pratiqué la legilimancie. Les prisonniers d'Azkaban subissaient dès leur arrivée un sort d'entrave mentale qui les empêchait normalement d'utiliser la magie sans baguette… Mais cette protection ne s'appliquait en réalité qu'aux sortilèges véritables : Les Animagus et les Métamorphomages pouvaient toujours se transformer, les Voyants continuaient de pouvoir pratiquer la divination, et les Legilimens et Occlumens pouvaient toujours pénétrer les esprits…
Waren et son père lui avaient fait perdre cette mauvaise habitude.
Il fit défiler les souvenirs les plus traumatiques de l'homme. Il vit les coups de ceinturons, les coups de pieds dans les escaliers, et enfin, la bouteille brisée sur la table du salon, les yeux fixes et ternes de sa mère, le visage renversé par-dessus l'accoudoir du canapé, avec sa gorge tranchée et les morceaux de verre qui brillaient d'un éclat narquois dans sa chair de son cou… Il se concentra sur cette vision, la ramena à la surface, l'exposa dans toute son horreur, précisa les détails les plus horribles, jusqu'à ce qu'elle éclipse tout le reste…
L'homme lâcha son arme. Ils avaient eu la même vision, et eurent le même mouvement de recul, mais Drago n'avait pas le désavantage de la surprise. Il parvint à récupérer la lame avec sa main valide, se releva, et se remit à courir en boitant alors que l'autre était toujours figé, terrassé par un souvenir enfoui depuis longtemps.
Un nouvel adversaire. Il balança le couperet dans un large mouvement circulaire et incontrôlé.
L'homme recula d'un bond et esquiva l'attaque. Drago voulut reprendre sa course, mais il heurta aussitôt le corps d'Ackerley qui lui empoigna à nouveau le bras et le tordit violemment, lui faisant lâcher son arme dans un cri.
« Petite pute, tu vas voir ce que je vais te couper, moi ! »
Des bras le ceinturèrent. Drago redressa les jambes et envoya ses pieds dans l'estomac d'Ackerley. Tous trois tombèrent à la renverse : Ackerley de son côté, Drago et son assaillant de l'autre. Il parvint à se redresser une seconde avant l'homme, à croiser son regard, et attaqua aussitôt.
Pas de souvenir traumatique, pas de tristesse, quasiment pas de douleur… Mais il trouva la honte et s'y engouffra : Cette Sang-de-Bourbe qui l'avait rejeté. La façon dont elle avait embrassé le Sang-Mêlé, devant ses yeux, comme s'il ne valait rien, et là, plus loin, la gifle qu'elle lui avait infligée, alors qu'elle était en sang et les jambes brisées, quand il lui avait finalement proposé le mariage en échange de sa clémence, devant tous les autres Rafleurs.
Il s'extirpa du souvenir avant d'avoir vu la vengeance. Il n'arrivait déjà plus à réfléchir correctement, il se savait plus qui il était…
Une main lui agrippa la cheville et le tira en arrière. D'autres lui empoignèrent les poignets. Il hurla à nouveau quand les doigts se refermèrent sur la chose carbonisée au bout de son bras. Il leva la tête malgré la douleur, parvint à distinguer des yeux malgré les larmes…
Des dizaines de bocaux alignés. Dans chacun flottait une langue. Sa langue. Le remède n'était jamais au point : elle ne repoussait jamais comme il le fallait. Il essayait, pourtant : Il essayait de tout son être. Ward sortit les tenailles et la pince coupante. Il supplia. Il hurla.
Il était sur le dos, la robe relevée jusqu'au ventre, et Ackerley jubilait, le couperet à quelques centimètres de son sexe.
« … te fera juste un trou de plus, salope ! »
Il n'était qu'un gamin. Un petit garçon aux cheveux filasse, trop maigre, des dents tordues à force d'avoir pris des coups. L'homme dégrafa son pantalon. On lui avait pourtant affirmé qu'il prendrait soin de lui…
Ce fut le plongeon de trop. De celui-ci, Drago ne se réveilla pas.
Pareil ici : J'aurais pu rendre les flashes d'oclumencie plus compréhensibles en mettant le texte en italique, mais ça allait un peu à l'encontre de ce que je voulais, avec des visions de plus en plus rapides et de moins en moins maîtrisées...
Fun fact not funny : Cette histoire d'entrave mentale pour empêcher les sortilèges informulés m'embête : C'est très logique d'empêcher les détenus de faire de la magie, mais si c'est possible, pourquoi se limiter aux informulés ? Je n'en sais rien, je n'ai aucune explication autre que "bah, on s'est dit qu'ils ont pas de baguette, de toute façon, alors la question se pose pas trop..." C'est une erreur de ma part que j'ai remarqué bien trop tard, alors que j'avais déjà parlé des vols de baguettes et de l'avada kedavra raté de Drago... Puisque l'univers le permet, on dira que tégécémagik ;u;
