JOYEUX HALLOWEEN ! FILEZ VOS BONBONS OU JE MANGE WILLIAM ! Nouveau chapitre cette semaine qui va mettre les nerfs de Michael à rude épreuve !
Dossiers et enregistrements de Michael Afton - 1994
Retranscription de l'enregistrement du 7 janvier 1994 - 02h12
Ici Michael Afton. Je m'aventure dans les ruines de la pizzeria Freddy Fazbear, démolie l'année passée à ma demande. Je ne pensais pas qu'il en restait autant. La destruction a été bâclée et le site classé comme irrécupérable. J'ai cherché à en savoir plus sur pourquoi le plan de construction de centre commercial que j'avais vu n'a pas été lancé, mais je n'ai rien trouvé.
Comme si j'en avais besoin. Les ouvriers ont sans doute vu quelque chose qu'ils n'auraient pas dû et ont préféré tout laisser en plan plutôt que de chercher à en savoir plus. Il faut tout faire soi-même ici de toute façon. Je pense que je me trouve dans l'ancienne salle principale et, mauvaise nouvelle, les robots ne se trouvent plus sur la scène principale. J'aurais dû m'en douter un peu, et pourtant, ça me fout toujours autant les jetons.
La dernière fois que nous sommes venus, ils ont pourtant été bien amochés, voir presque détruits pour plusieurs d'entre eux. J'ignore comment ils peuvent toujours se déplacer ou si quelqu'un les a volés. Les curieux sont nombreux, c'est une possibilité à garder dans un coin de la tête. (Craquement) Qu'est-ce que c'est que ça ? Il y a quelqu'un ?
Non. Bien sûr que non. Respire Michael, il n'y a rien de dangereux, ce ne sont que des enfants et tu n'as rien fait de mal. E… Ecoutez, je sais que vous êtes là et que vous n'êtes pas contents d'être dérangés. Mais je suis là pour vous aider, vous savez ? Si vous ne me laissez pas faire, vous risquez de rester coincés ici encore un bon bout de temps. Si vous savez quelque chose qui pourrait m'aider à localiser ma petite sœur, n'hésitez pas à vous manifester. Si… Si possible en évitant de me tuer, ce serait gentil.
Qu'est-ce que tu fais de ta vie, Michael ? Tu parles au vide maintenant… Il est grand temps que toute cette merde se termine.
(Rire d'enfant)
C'était quoi ça ? Il y a quelqu'un ? Georges, c'est toi ? (Silence) Ou alors je perds la tête. Reprends-toi, Michael. Ce ne sont que des enfants, ils ne peuvent rien faire. Je savais que j'aurais dû venir en journée, pourquoi faut-il toujours que je réfléchisse après ? Putain. Saloperie de restaurant, saloperies de robots, saloperies de papiers. Comment veux-tu que je trouve des papiers dans ce bordel ? C'est une ruine !
Qu'est-ce que… Oh non. Oh non, non, non, reste loin.
Michael ? C'est toi ? Tu ne devrais pas être ici.
Re… Recule ! Je te préviens ! J'ai une lampe-torche et… et je sais m'en servir ! (bruit de caillou qui s'écrase) Recule je te dis ! Ch… Charlie, c'est ça ? Je suis désolé pour ce qui t'es arrivé. Mais je n'y suis pour rien, d'accord ? Je… Je m'en vais ! Regarde, je recule.
Non, attends ! Tu… Tu dois nous aider Michael ! Il est toujours là. Il n'est pas mort ! Et à cause de lui… Personne ne peut partir. Ils ont peur, Michael. Ils ont si peur.
Je… Je le voudrais. D'accord ? Je le voudrais vraiment ! Mais je ne peux rien faire pour eux ou pour toi. Tout… Tout ce que je veux, c'est retrouver Elisabeth, et… Si je le peux, aider Georges à trouver la paix.
Georges… Il ne t'aidera pas. Il est prisonnier de sa colère et l'a jeté sur son père, comme toi avant lui. Il l'a emprisonné dans une prison mentale dans lequel il vit ses cauchemars, encore et encore… Mais il ne comprend pas. Il ne pense qu'à la vengeance, qu'à tuer. Mais toi, tu es différent. Si… Si tu essaies, si tu nous aides à s'en débarrasser pour de bon… Alors peut-être que nous pourrons tous partir en paix ?
Je ne sais pas… Je… Charlie, je ne suis pas là pour de bonnes raisons.
Je sais. Je te suis depuis un moment. Je sais que tu travailles pour lui. Mais je sais aussi que tu ne l'aimes pas et que tu lui en veux pour ce qu'il a fait à ta sœur. Rentre dans son jeu. Il veut avoir l'impression d'avoir le contrôle sur toi. Mais ne le laisse jamais te faire du mal comme il leur a fait du mal. Tu vaux mieux que ça. Tu vaux mieux qu'eux deux.
(Soupir) Je vais essayer. Mais avant ça, il faut que tu partes d'ici, toi et les autres. Henry m'a demandé de vérifier si vous étiez toujours là. Je sais qu'il… Je sais qu'il souhaite reprendre les derniers travaux de mon père, l'espèce de captureur d'âme, ou je ne sais quoi. Vous êtes en danger ici.
Il y a une solution à ce problème. Prends-moi avec toi. Les autres… Enfin… Presque tous les autres me suivront. Ils sont perdus et ont peur de Georges. Il n'entendra pas raison, mais peut-être que notre départ le ramènera à la réalité.
Euh… D'accord. Mais… Tu vas voler comme ça toutes les nuits ? C'est pas que j'ai peur, hein, mais… Enfin, si je descends boire un verre d'eau en pleine nuit et que je te vois dans mon salon…
Nous serons discrets, promis. Et puis… Nous sommes du même côté, pas vrai ?
Retranscription de l'enregistrement du 7 janvier 1994 - 15h22
Ici Michael. Ce bidule n'est vraiment pas performant, la batterie lâche beaucoup trop rapidement. J'espère rapidement obtenir un de ces téléphones portables comme on voit à la télé. Il parait qu'ils sont capables d'enregistrer des voix, et même de prendre des photos !
La soirée a été éprouvante et rien ne s'est passé comme prévu. Les fantômes étaient toujours là, mais au lieu de m'attaquer, ils ont proposé un marché : les dossiers que je recherchais contre un hébergement à domicile. Cela fait quelques heures qu'ils sont là, et je peux sentir leur présence. Je ne saurais pas l'expliquer. Parfois, un objet tombe tout seul, parfois, j'ai l'impression de voir des yeux sur les murs. Je ne sais pas si je deviens fou ou si tout s'est réellement passé.
La Marionnette a été bien plus gentille que tout ce qui est décrit dans les journaux de mon père. Elle est dans un état pitoyable, mais fonctionne toujours, sans que je ne comprenne comment. C'est un robot, il est censé devoir être chargé avant d'être utilisable, mais elle semble y parvenir malgré tout. Et elle vole. C'est flippant. On a cherché les costumes des autres dans les ruines, mais à part un vieux masque de Freddy et un crochet de Foxy, nous n'avons pas trouvé grand-chose. Ils doivent être plus loin dans les ruines là où… là où il est enfermé, apparemment. Charlie voudrait que je me débarrasse de lui, et je ne suis pas opposé à l'idée, mais comment ? Comment tuer quelqu'un qui est déjà mort ?
Henry le saurait. Mais ai-je vraiment envie de dire à Henry que j'ai trouvé où il se trouve ? J'ai épluché les dossiers qu'il m'a demandé de récupérer : ce sont de vieux schémas de robots inachevés, apparemment pour une attraction d'Halloween. Les "Nightmare Animatronics". Ça ne me dit rien qui vaille. Pourquoi voudrait-il des plans de vieux robots ? De plus, je n'ai jamais trouvé aucune trace d'eux dans les journaux de mon père. Si j'en crois la date, ces costumes ont été dessinés peu après la mort d'Elisabeth. Peut-être était-ce une manière pour lui d'évacuer sa peine et sa colère ? Les dessins sont véritablement monstrueux. Jamais ce bon vieux Scott ne les aurait acceptés dans son restaurant parfaitement lustré et commercial.
Si seulement il était encore là… Lui aurait su quoi faire, il a toujours été de bon conseil. Il me manque. Le fait que ce soit mon père qui l'ait tué, lui aussi, me met vraiment en colère. Il n'a fait que vouloir l'aider, depuis le début. Il méritait bien mieux que de se faire tuer par des robots, alors qu'il avait été le seul à prendre soin des familles après la disparition des enfants. Je me demande parfois ce que sont devenus les parents des gamins. Pleurent-ils encore leurs enfants ? Espèrent-ils encore les revoir un jour ? Parfois, je me demande si je ne devrais pas leur dire la vérité et leur expliquer qu'ils sont toujours là… Mais… Je ne pense pas que ce serait les aider. S'ils savaient leurs enfants prisonniers ici, à errer pour l'éternité sans jamais trouver la paix, comment pourraient-ils seulement continuer à vivre normalement ?
Peut-être que je n'aurais jamais dû apprendre la vérité sur Elisabeth. Je ne serais pas en train de risquer ma vie. Comment tout a pu être aussi merdique dans ce restaurant pendant aussi longtemps sans que personne ne s'en aperçoive ? J'espère, qu'un jour, la vérité éclatera et que leur mémoire sera salie à jamais. J'aimerais aussi être réconforté par l'idée que leurs criminels rôtissent dans les flammes de l'enfer mais… Même ça ne semble pas possible. Je te déteste, Papa. Si tu n'avais pas été un lâche, si tu l'avais dénoncé dès le début, on aurait pu s'en sortir. Mais non, il a fallu que tu merdes tout, comme d'habitude.
Reprends-toi, Michael. (Soupir) J'ai rendez-vous demain avec le docteur Miller pour lui remettre les dossiers. Après ça, il a dit qu'il me recontactera dans quelques mois pour réfléchir à ce qu'on va faire ensuite. Je commence à regretter de m'être lancé là-dedans. Ma maison est hantée par des fantômes et je suis devenu le complice d'un tueur en série dérangé. Moi qui espérais me marier et avoir des enfants avant trente ans…
Ce n'est pas encore perdu cela dit. Il y a cette fille, à l'université, magnifique. Je n'aurais jamais le cran de lui parler. Et puis, de toute manière, elle ne comprendrait pas ce que je vis. Personne ne peut le comprendre. Grâce à mon cher héritage familial, je me retrouve seul, dans la merde, avec des fantômes et des robots tueurs. Ce connard aurait au moins pu me léguer son argent. Non, à la place, il m'a envoyé des cahiers pourris remplis de problèmes et d'aveux de meurtres. Pourquoi est-ce que je ne peux pas avoir une famille normale ? Était-ce trop demandé ?
Enfin bref. Trop tard pour les remords.
Michael, fin de transmission.
Retranscription de l'enregistrement du 8 janvier 1994 - 14h00
Monsieur Afton ! Je suis ravi de vous revoir. Vivant, qui plus est.
Je ne dirais pas que le plaisir est partagé, monsieur Miller. J'ai trouvé vos papiers. Sacrés costumes que vous avez là. Je peux savoir pourquoi ils vous intéressent tant ?
Vous n'êtes donc pas venu pour prendre le thé. Vous êtes du genre direct, comme votre père. Vous n'avez donc pas tout pris de cette chère Maggie, c'est rassurant.
Ça ne répond pas à ma question.
J'ai découvert ces schémas par hasard en 1985, juste avant que votre père m'accompagne pour son premier rodéo.
Ses premiers meurtres, vous voulez dire.
Appelez ça comme vous voulez. Ces robots sont incroyables : forgés à partir de la haine, de la tristesse et du désespoir. Je ne compte pas les construire, rassurez-vous. Comme je vous l'ai dit, j'ai raccroché le tablier depuis fort longtemps. En revanche, ce qui m'intéresse dans ce plan, c'est cette partie centrale, ce petit tube ici, vous voyez ? Il s'agit d'un réceptacle d'âme, le même utilisé quelques années plus tard par votre père avant qu'il ne soit… Fauché dans son élan comme Icare volant trop proche du soleil. C'est le sort de tous les moustiques cherchant à vaincre plus fort qu'eux. Son prototype a partiellement échoué, mais si nous reprenons le projet du début, peut-être que nous pourrions mettre au point un dispositif plus efficace pour nous débarrasser des derniers fantômes une fois cette histoire terminée. Par ailleurs, les avez-vous croisés ?
Non.
Oh vraiment ? Allons, Michael, si vous ne me faites pas confiance, comment pourrais-je en faire de même ? Vous avez la même mimique que votre père, ce petit retroussement de nez à chaque fois qu'il sort un gros mensonge. Ils ne vous ont pas tué, ce qui signifie qu'ils ont besoin de vous. J'espère que vous n'avez pas été assez nigaud pour tomber dans leur petit numéro de pitié. Vous savez ce qui est arrivé aux dernières personnes qui ont tenté de les "aider".
Personne n'a tenté de les aider. J'ai été le seul à tenter de comprendre leur situation.
Je vois. C'est donc ma fille qui joue les pleureuses. Il n'y a qu'elle pour abrutir autant les gens à ce point. Dois-je vous rappeler que c'est l'une de ces "innocentes âmes" qui a tué le plus de gens depuis 1980 ? C'est une manipulatrice, elle sait comment arriver à ses fins. Et elle a assez analysé votre père pour comprendre comment vous atteindre vous. Ecoutez-là, et dans quelques jours, quelques semaines, quand elle n'aura plus besoin de vous : vous êtes mort.
Et donc, à la place, je devrais écouter les conseils de son père violent qui la battait tous les soirs et a fini par la tuer parce qu'il avait trop bu un soir ?
La ferme, Afton. Vous ne connaissez rien de ce que j'ai vécu avant.
Oui, et je m'en fous. Un connard qui tue sa fille parce qu'il ne sait pas se contrôler ne mérite aucun pardon. Rien ne justifie ce que vous lui avait fait, et surtout pas votre histoire "tragique". Arrêtez de chercher des excuses à votre connerie. Si vous voulez tout savoir, elle vous méprise et je pense qu'elle préférerait mourir plutôt que d'être ramenée à la "vie" pour vivre de nouveau une éternité de souffrance à côté de vous. Je serai elle, j'aurai envie de vomir rien qu'à me trouver en face de vous.
(Bruit de gifle) Sale petit con ! Pour qui te prends-tu pour me juger comme ça ? Je pense que tu oublies un peu trop facilement qui a vendu la vie de son petit frère en échange d'un petit billet vert.
Incroyable. Il n'aura suffi que d'une petite provocation pour voir ressortir votre vraie nature. Et vous voulez que je vous laisse les approcher ? Ecoutez-moi bien, docteur Miller : tant que je serai en vie, je les protégerai. Tenez-vous en à votre part du marché. Je vous donne les dossiers et vous m'aidez à sauver Elisabeth. Je ne suis pas comme mon père et je ne suis certainement pas docile et idiot comme il l'était. Vous n'êtes pas le grand génie que vous pensez être et vous pensez être au-dessus des conséquences, mais je vais vous prouver que votre confiance ne repose que sur un socle bancal et glissant. Je vous salue et attend vos prochaines consignes.
C'est ça. A bientôt, Michael. Ne fêtez pas votre victoire trop vite, le petit héros qui se voit pousser des ailes finit tôt ou tard par frapper le sol de la pire des façons. Je vous aurai prévenu.
