Coucou ! Encore désolée de cette longue absence. J'ai mis en place un système de publications plus souple qui devrait enfin régler ce problème (+ d'infos sur les annonces de ma page Wattpad et sur mon rantbook). Nous voici en tout cas de retour avec Michael Afton !
Dossiers et enregistrements de Michael Afton - 1997
Retranscription de l'enregistrement du 15 août 1997 - 22h45
Trois ans. Cela fait presque trois ans que je n'ai plus aucune nouvelle de Henri Miller. Je ne sais pas où il est, ce qu'il fait ou ce qu'il prévoit de faire. Jusqu'à ce matin en tout cas.
Malgré les fantômes qui vivent chez moi, j'ai cherché à tourner la page pour de bon l'année passée, en vain. Je me suis trouvé un travail dans un restaurant concurrent de Fazbear Entertainment. Ils ont des robots eux aussi, mais bien moins dangereux que ceux du restaurant de mon père. Et stupides. Ils sont hideux : une souris à la face écrasée, une copie bas de gamme de Chica, un amas de poils bleus sans forme et un cuisinier incapable de faire deux pas sans se casser la figure. On peut dire ce qu'on voulait de la pizzeria Freddy Fazbear, au moins, elle savait faire des robots réalistes. Pas de problèmes de meurtres, des clients chiants à en mourir et des enfants qui braient à longueur de journée, je n'ai jamais été aussi heureux de faire partie de l'équipe d'un restaurant aussi banal.
Au moins, ça m'aide à relativiser le reste de mon existence et les fantômes du passé. Je n'ai pas abandonné mes recherches, bien sûr, mais ces derniers temps, la Marionnette n'a pas été très active. Comme elle l'a promis, elle se fait discrète. Je ne vois plus que son ombre sous la porte de ma chambre de temps en temps et des bruits d'objets qui volent dans la maison. J'ai fini par m'y habituer et comprendre un peu plus ces enfants. La Marionnette, Charlie, est le leader. Ce qu'elle dit, ils exécutent sans discuter. Chica est la seule qui essaie vraiment de m'adresser la parole. De temps à autre, elle discute avec moi sur un cahier, peut-être est-elle la seule qui savait écrire ? Maintenant que j'y pense, ça explique beaucoup de choses. Freddy est beaucoup plus sur la réserve. Je sais que ce sont ses yeux que je vois partout. J'ai l'impression que peu importe où je me trouve, il est là pour m'observer. Bonnie est celui qui fait bouger les objets pour me faire peur. Foxy… Je ne suis pas sûr. Il est extrêmement discret. Je le repère quelques fois, mais il n'est jamais seul. Quant à Golden Freddy, il semble avoir disparu, ce qui inquiète également la Marionnette. Elle m'a expliqué qu'il a construit une sorte de prison mentale pour William, pour le garder sous contrôle, mais que l'expérience a dérapé et tourné à l'obsession. J'aimerais aider, mais les ruines de la pizzéria ont été déblayées en début d'année, pour y construire un centre commercial, apparemment.
J'ai… aussi rencontré quelqu'un. Je ne peux rien lui dire de ce qui se trame ici, ni l'inviter à la maison, mais je pense que j'ai ma chance. Elle doit me trouver un peu bizarre. Enfin bref… Tout allait pour le mieux jusqu'à recevoir ce matin un mail du docteur Henry Miller. Il ne s'est pas excusé de sa longue absence et n'a pas expliquer la raison de son silence, il m'a simplement donné des coordonnées et une heure. J'ai tenté de ne pas y penser, je me suis promis de simplement arrêter et tout abandonner derrière moi, mais une petite voix me souffle que ce ne serait pas honnête. Je ne peux pas abandonner. Je ne suis pas le seul qui cherche des réponses et la liberté. Charlie, Elisabeth ont le droit d'être libres. Je ne peux pas fuir mes responsabilités comme ça. Il y a encore une chance de les sauver et personne d'autre que moi ne peut le faire.
Du nerf, Michael. Tout va bien se passer.
Retranscription de l'enregistrement du 17 août 1997, 12h20
Je vois que vous n'avez pas perdu cette manie d'enregistrer tout ce que je dis. Ah, Michael, quand me ferez-vous enfin confiance ?
Vous connaissez déjà la réponse. Allons directement à l'essentiel, voulez-vous ? Je pensais qu'on avait un accord. Vous avez disparu trois ans ! Ne me regardez pas comme ça. Vous aviez promis d'aider à retrouver Elisabeth.
C'est ce que je suis en train de faire. Savez-vous où nous nous trouvons ?
Non.
Derrière moi se trouve le Circus Baby's World, ou ce qu'il en reste. Le bâtiment est à l'abandon depuis 1984, personne n'a souhaité le récupérer. Après le joli coup d'éclat des robots, aucun acheteur n'a souhaité s'y risquer. Nous sommes à l'endroit même qui a créé le mythe. Je travaille depuis quelques mois sur quelque chose.
Ici ? Le bâtiment est désaffecté.
Justement, c'est le but.
Retranscription de l'enregistrement du 17 août 1997, 12h30
Qu'est-ce que… Qu'est-ce que c'est que ça ?
Vous le voyez et pourtant, vous posez toujours les mauvaises questions.
C'est un cadavre ! C'est un putain de cadavre qui flotte dans votre bocal ! Putain… Mais vous aviez promis d'arrêter ! Je savais que je ne pouvais pas vous faire confiance, je savais que… Je vais appeler les flics. C'est bon, j'en ai assez.
C'est bon, vous avez terminé ? Laissez-moi m'expliquer et vous appellerez les flics après, si vous voulez. Ce que vous avez devant-vous est un extracteur d'âmes. C'est très simple. A partir des électrodes et du liquide étrange dans lequel s'est noyé le corps, j'ai réussi à créer un pont vers cet endosquelette. Le problème, c'est que l'âme d'un adulte est plus faible, ironiquement, que celle d'un enfant. Elle ne perdure pas longtemps après la mort. [Bruit de drap qui tombe].
Putain de merde… Mais qu'est-ce que vous avez fait à ce gosse...
Cessez de geindre et regardez. [Bruit d'eau qui coule].
Mais qu'est-ce que vous faites ?! Vous allez le noyer ! Laissez-le sortir !
Vous voulez sauver votre sœur ou non ? Je ne peux pas faire de miracle sans expérimentation au préalable. [Coups sur une vitre]. Michael, vous êtes ridicule, arrêtez ça. Cette glace est renforcée, même avec un marteau vous ne parviendriez pas à la briser.
Il se noie ! Vous êtes en train de le tuer, putain !
Oui, et si vous voulez tout savoir, c'est le dix-huitième sujet de cette expérience. Vous avez accepté de me laisser le champ libre pour vous aider. Laissez-moi travailler et fermez-là. Regardez. Ce liquide jaune qui coule vers le robot a emprisonné l'âme de ce garçon. Et dans quelques secondes…
[Hurlement mécanique]. Aidez-moi ! Au secours ! Aidez-moi ! Maman ! Mamaaaan ! [Pleurs mécaniques].
Vous êtes malade… Vous êtes complètement taré…
Taisez-vous. Regardez. Maintenant, je vais transférer cette âme, vers le corps de ce cadavre. Malheureusement, je ne parviens pas à les garder en vie à ce stade plus de quelques secondes.
Il… Il bouge…
Exactement. Il bouge. Il respire, et ses fonctions neuronales sont presque fonctionnelles normalement. Comme s'il n'était jamais mort. Nous pouvons passer une âme à un réceptacle robotique, et d'un réceptacle robotique à un autre réceptacle humain. Si nous parvenons à remplacer ce deuxième réceptacle humain par quelque chose capable de libérer l'âme de votre sœur, alors nous pourrons la sauver. Si vous me laissez plus de temps, je pourrais même la faire rentrer de nouveau dans un autre corps. Vous réaliserez ainsi ce pourquoi votre père s'est battu toutes ces années, et ce pourquoi il est mort. N'est-ce pas merveilleux ? La naissance de la création. Nous pourrions vendre ça aux plus grands et leur garantir la vie éternelle.
Je crois que vais vomir. [Rejection organique].
Eh bien… Heureusement que ce bâtiment est désaffecté. J'espère que vous ne faites pas ça quand vous voyez une pizza avariée dans votre pitoyable restaurant de remplacement. Si vous saviez ce que votre père faisait pour faire des économies en ce temps. Les normes sanitaires ont bien changé. Génération de fragiles.
Vous venez d'assassiner cet enfant !
Oui. Et ?
Je… Vous…
Oui, oui, c'est cela. Bien, pouvons-nous parler de la suite avant de vous perdre ? Je sais qu'un choc pareil n'est pas bon pour un esprit frêle comme le vôtre, mais vous êtes un Afton, j'en attendais… Un peu plus.
Qu'est-ce que vous voulez dire par là ? Je ne veux pas rentrer dans votre business. Je vous l'ai dit : tout ce que je veux, c'est libérer ma sœur. Je me fiche de votre quête à l'immortalité.
Nous y arrivons. Je suis en train de mettre au point un prototype transportable de cette machine. Tout ce qu'il vous restera à faire est de descendre dans le cirque et collecter leurs âmes. Ne faites pas cette tête, je vais vous former et vous donner toutes les informations qu'il vous faut. Mais chaque chose en son temps. Je vais avoir besoin de plusieurs mois pour peaufiner mon expérience. Vous pouvez donc retourner à votre petite vie tranquille d'ici-là, à la condition que vous gardiez le silence sur ce que vous venez de voir.
Vous êtes en train de m'utiliser juste comme vous avez utilisé mon père. Je vous préviens, c'est la seule et unique fois que j'accepte de fermer les yeux. Si vous vous faites prendre et que vous me renvoyez la balle, je vous rappelle que j'ai en ma possession des documents pouvant vous offrir un aller gratuit pour les couloirs de la mort.
Ce serait regrettable, en effet. Restons-en là, dans ce cas. Nous nous reverrons, disons… En début d'année prochaine ? Cela vous laissera le temps de conclure votre petite histoire d'amour.
Comment est-ce que vous…
Oh, voyons. Je ne suis pas stupide au point de ne pas garder un œil sur mon futur champion. Rentrez bien !
C'est cela. Au revoir, docteur Miller.
Retranscription de l'enregistrement du 18 août 1997, 02h10
Charlie, tu es là ? J'ai besoin de ton aide. Je sais que tu n'as pas été très active dernièrement, mais c'est urgent.
Bonsoir, Michael.
Je… Je ne m'y habituerai jamais. Tu ne peux pas… rester à terre ? Peu importe. J'ai vu Henry Miller ce matin, et les nouvelles ne sont pas bonnes. Il a recommencé à tuer, et il parle maintenant de vendre ses créations pour devenir immortel, ou je ne sais pas quoi. Il a tué un gamin devant moi, je n'ai rien pu faire, et je ne sais pas quoi faire ! Si je le trahis, il va me faire tuer. S'il me trahit… Je ne sais même pas si je serai capable de m'en rendre compte honnêtement. Je ne sais plus quoi faire.
Je sais. J'étais là. Je t'ai suivi ce matin. Je me suis occupée de l'enfant, il est parti en paix. Autant qu'il était possible de l'être. Malheureusement, je ne vois pas quoi faire de plus à ce stade de son plan. Nous avons besoin de plus d'informations, et de découvrir comment se portent les robots du Circus Baby's World. Je dois être honnête avec toi. J'ai pu les côtoyer une fois par le passé, et ils sont dangereux. Ils ne sont pas méchants, mais enfermés depuis si longtemps qu'ils ont tout oublié, jusqu'à leur nature même. Les sauver ne sera pas chose aisée.
C'est ce que j'avais compris. Mais peut-être qu'Elisabeth me reconnaîtra ? Elle doit me reconnaître. Je ne sais plus quoi faire…
Continue de lui obéir pour l'instant. Quand le moment sera venu, nous serons à tes côtés pour t'aider à le faire tomber. Nous avons encore besoin de lui pour l'instant. Ne rentre pas dans son jeu et garde cet esprit critique qui te caractérise tant. Nous en aurons besoin.
Merci, Charlie. Je ne peux pas dire que je comprends ce que tu vis, mais merci d'être toujours là pour m'aider.
Ne t'inquiète pas, Michael. Je suis là pour ça. Je vais retourner m'occuper des autres à présent. Tu devrais aller dormir.
Tu as raison, il est tard. Bonne nuit, Charlie. Prends soin d'eux.
