Pov Ange

Ce samedi, l'air était à la fête dans la tour Nord de Gryffondor. Nous étions regroupés entre rouges et ors dans notre salle commune et les conversations allaient bon train. Les vacances avaient été proclamées par le professeur Dumbledore suite à son discours de la veille et le bal de ce soir clôturait déjà la première partie de l'année. Je retrouverais mes parents dès le lendemain et cette idée me donnait le sourire. Nous allions passer les festivités de Noël ensemble.

Bien que j'avais une relation compliquée avec ma mère, j'avais énormément de respect pour elle. Mon père et moi nous ressemblions comme deux goûtes d'eau. Tant d'un point de vue physique qu'émotionnel. Et puis, j'avais la chance d'avoir une famille contrairement à d'autres. Du moins, il m'en restait un peu.

En ouvrant le journal français du jour, j'ai aperçu ma mère dans le journal et j'ai bien fait attention que personne n'y prête attention. Elle faisait une fois de plus les gros titres pour sa dévotion et son courage dans ses fonctions d'auror. Elle incarnait la droiture à elle toute seule, quelque part elle me faisait penser à Hermione. Elle était le pilier de la famille et mon père et moi le savions pertinemment. Sans elle, nous n'étions rien. Même si elle passait son temps à nous réprimander, vérifier nos moindres faits et gestes. Elle soulevait la famille dès que les difficultés nous accablaient. Ses nerfs étaient d'un acier légendaire.

Avec un soupir je tournais la page pour découvrir une actualité un peu plus légère, loin des arrestations, des meurtres et des prisons sorcières.

Mes amis rouges et ors étaient tous autour de moi, nous étions pour certains comme Dean, Seamus et Neville avachit dans le canapé, pour d'autres on s'acharnait à trouver une tenue correct pour le soir comme Ron, faisant les cent pas comme si une robe allait apparaître comme par magie pour résoudre son problème. Hermione était la seule à s'avancer sur ses devoirs de rentrée sur la table de la salle commune. Harry et moi étions sur le tapis près du feu, le dos contre les fauteuils. Lui lisait une revue sur le Quidditch.

« Merlin, merlin, pourquoi je n'ai pas pensé à cette saleté de robe ! » Ron grognait depuis quelques minutes et Hermione levait les yeux au ciel en l'écoutant. Les garçons se moquaient de lui.

« Ronny, tu n'as qu'a emprunter une robe d'Ange ! » riait Dean. Je pliais mon journal et me tournait vers lui en souriant.

« T'es malade ou quoi, tu crois que j'ai prévu une robe ! » je lançais en riant.

Hermione a levé les yeux de son parchemin pour échanger un regard avec moi. Je l'interrogeais du regard sentant un certain malaise monter au sein du groupe.

« Mais Ange… tu n'as pas acheté une robe pour ce soir ? Enfin je veux dire, c'est la coutume … » me disait-elle doucement.

La coutume. Donc quelque chose d'habituel et de logique pour tout le monde. Sauf pour moi on dirait !

« Euh… ouais ! Non mais je sais, je rigole ! » dis-je en feignant de rire.

Ah, ah, ah. Pauvre de moi, c'est quoi ces conneries, pourquoi je n'y avais pas pensé avant ? A Beauxbattons nous n'avions pas de bal ! Il est vrai que dans mon esprit je me voyais me rendre à la soirée habillée en bon jean moldu et un pull bien chaud, basta !

En réalité, je n'avais même pas imaginé la soirée une seule seconde, espérant peut-être secrètement que je n'irais pas.

Pour une raison que je gardais pour moi seule.

« Ron, je te laisse mon ancienne robe elle est encore en bon état, j'irais en acheter une autre pour moi à Pré au lard cet après-midi. Ange doit m'accompagner. » a dit Harry sans lever les yeux de sa revue. Je me suis tourné vers lui, me demandant quand est-ce que je lui avais dit que j'irais à Pré au lard avec lui.

« Merci ! Merci, Harry ! Tu es un Dieu ! Non, mieux ! Tu es l'Elu, pour me venir en aide ! »

Tout le monde riait en voyant Ron limite se prosterner devant Harry. Moi un peu moins, pourquoi voulait-il que je l'accompagne ?

« Arrête Ron je vais prendre l'habitude ! » Harry a enfin fermé sa revue et a jeté un coup d'œil à l'heure.

« Merde, il est déjà seize heures ! Allez hop Ange on file ! »

Il m'a prit la main devant une Ginny remontée à bloc qui se terrait au fond de la salle ne cherchant pas à avoir contact avec qui que ce soit depuis la scène au terrain de quiditch. En me levant j'ai lancé mon journal dans le feu, il n'était pas question que quiconque puisse découvrir ma mère à la une des journaux. Même si personne ne comprenait le français ici, tout le monde pouvait lire un nom et un prénom.

Nous sommes sortis avec Harry dans le couloir après s'être emmitouflés dans les écharpes, les gants et les manteaux bien chauds pour affronter la bise de l'extérieur. Mes camarades semblaient habituer, moi j'avais vraiment du mal, trop en manque de mon Sud de la France.

« Harry… je peux savoir pourquoi je dois t'accompagner ? » lui demandais-je en descendant les escaliers. Il riait dans le couloir en réponse.

« Dit celle qui n'a pas de tenue pour ce soir ! » me lança t-il en me donnant un coup de coude.

« Il faut bien que tu t'habilles vu que tu n'as rien prévu ! D'ailleurs… tu vas au bal accompagnée ? »

Voilà une question que j'aurais soigneusement évité s'il m'en avait laisser le loisir.

« Oui. Certainement avec une robe flambant neuve et ma confiance en moi naturelle ! » je lui répondais d'un ton ironique.

Je comptais l'argent présents dans mes poches. Harry m'a adressé un sourire tout en dévalant les marches des escaliers.

« Ok, on est deux abandonnés alors ! Et bien nous irons ensemble. Enfin… si ça te dit ! Entre amis. »

J'ai souri quand il a insisté sur le terme amis. Même si pour certains de l'école nous passions un peu trop de temps ensemble à leurs goûts pour que cela soit innocent, il ne me viendrais jamais à l'esprit de fréquenter Harry, du moins pas d'une façon différente que ce que feraient deux bons amis. Nous sommes arrivés à l'extérieur, laissant nos empreintes de pas derrière nous. Pourquoi pas se rendre au bal avec Harry, après tout nous nous entendions bien et nous n'avions pas prévu de partenaire. Moi j'aurais espéré un jour qu'un blond mystérieux me le propose… non j'en mourrais encore d'envie. Mais les choses n'étaient plus vraiment les mêmes. La neige tombait abondamment, comme le temps qui s'écoulait entre aujourd'hui et ma dernière entrevue avec Drago.

La neige, c'était Drago. Froid, blanc, pur et éphémère. Jolie et délicate au premier abord, puis tranchante avec la bise. Et surtout, on se demandait constamment quand est-ce qu'elle ferait son apparition et quand elle disparaîtrait. Je resserrais mon écharpe autour de mon cou tout en jetant un coup d'œil à Harry pour lui sourire. Il me faisait du bien. Harry était bon, généreux, colérique à ses heures mais vraiment attachant.

« Oui, avec plaisir Harry. On ira ensemble à la soirée. »

Quand nous sommes arrivés à Pré au lard, nous nous sommes rendu chez Mme Guipure pour qu'Harry puisse trouver une robe toute neuve. Il en a choisi une de couleur noire pour rester discret comme à son habitude, assortit d'une chemise verte émeraude. En fait, tout ce qui changeait de sa précédente robe était la chemise en dessous qui au lieu d'être blanche était verte. Je trouvais cette démarche touchante, puisqu'au final il n'avait aucune envie de changer de robe, simplement envie de faire plaisir à son meilleur ami.

Je m'amusais à le regarder essayer les tenues devant une Mme Guipure enthousiaste à souhait.

« Mais siiiii, Monsieur Potter cette couleur vous va à ravir ! Vous avez des yeux tellement renversants ! »

Je me retenais de rire tout en me tenant à une penderie sous les yeux noirs d'un Harry pas très à l'aise devant le miroir et les remarques de la vendeuse. Il a finalement décidé d'opter pour cette tenue quand Mme Guipure a choisi une autre victime.

« Miss Fire, qu'elle genre de robe vouliez-vous ? »

Et merde, à mon tour.

« Eumh.. sans vouloir vous offenser, j'ai besoin d'un autre style de robe, beaucoup plus habillé voyez-vous ? »

Mme Guipure n'avait que des robes pour homme, simples et sombres, ou bien des costumes pour Poudlard, or, il me fallait une véritable robe de soirée.

Elle m'a alors jeté un regard plein de malice et m'a fait signe de la suivre.

« Miss Fire ne vous méprenez pas, j'ai à l'étage tout ce qu'il faut pour les jeunes filles de votre âge. Paillettes, couleurs, matières, tout ce que vous souhaiterez. »

C'était bien ça, le problème, je n'avais aucune idée de ce que je voulais. Pire encore, je détestais vraiment tout ce qui faisait guindé, fifille, habillé. Un jean et un bon vieux t-shirt, cela m'allait très bien ! J'ai suivi la vendeuse avec Harry et nous montions les escaliers pour accéder à la mystérieuse collection de robes. Arrivée à l'étage avec Harry et Mme Guipure, force était de constater que tout était à couper le souffle. Tout était soigneusement présenté, les robes sur des mannequins, avec les tailles sur penderies, triées par couleur. Un coin de la salle était consacré aux accessoires, l'autre au maquillage. Nous étions proches des tenues de soirée qui brillaient toutes, illuminant la pièce.

Je ne savais pas qu'elle possédait ce genre de robe. C'était limite de la haute couture, complètement différent de ce que l'on trouvait dans les magasins. C'était vraiment très beau, mais je ne me voyais pas du tout essayer ce genre de vêtements. Elle a bien senti mon malaise et encore mieux, elle a lu à travers moi comme dans un livre ouvert.

« Je connais vos goûts Miss Fire. Mais si je peux me permettre, vous n'assumez pas votre féminité, et croyez-moi vous pourriez mettre à genoux tous les garçons de cette école si vous saviez ce qui vous mettait à votre avantage. »

J'étais choquée qu'elle me parle ainsi, et un peu intimidée qu'elle utilise ces mots devant Harry.

« Ah… ah bon. » Quoi dire de plus ?

« Bon, nous savons pertinemment toutes les deux que vous détestez les choses trop voyantes mais regardons plutôt votre morphologie avant. »

Au tour d'Harry de s'installer sur un fauteuil rouge et moelleux dans un coin de la pièce et de rire dans son coin. Je lui adressais un doigt d'honneur en toute discrétion, ravivant son rire. Mme Guipure m'a emmené devant les grands miroirs du fond de la salle qui paraissait encore plus immense grâce à eux.

« Petite taille, mais musculature légèrement développée, teint clair et yeux vairons. Permettez-moi de vous dire que vos yeux sont magnifiques, Miss Fire. »

J'ai voulu l'a coupé quand elle a dit teint clair. Comment voulez-vous me dire ça à une fille vivant dans le sud de la France, qui se devait d'avoir le teint mat en toutes circonstances ? Mais mes parents étaient anglais, alors en hiver je retrouvais bien vite un teint beaucoup plus clair, bien plus anglais.

« Merci.. » J'étais vraiment intimidé. Ma mère serait absolument ravie de me voir dans un environnement pareil, comme toutes les jeunes filles devraient aimer, sans doute. Toutes, sauf moi !

« J'ai une robe absolument parfaite pour vous Miss Fire. Un ton pastel serait le plus approprié. Oui, je vois tout à fait ce qu'il vous faut. »

D'un coup de baguette magique, elle a fait venir vers nous une robe rose poudré, à buste et manches transparentes, du tissu rose pastel et crème passait sur la poitrine et sur le ventre, le bas de la robe de la même couleur. J'ai pris la robe entre les mains, elle était vraiment très belle et je ne me sentais pas assez bien pour me permettre de l'essayer, mais pourquoi pas. La vendeuse est entrée dans la cabine avec moi, pointant sa baguette sur mon visage.

« Cette robe vous vas à ravir ! Très peu de maquillage est nécessaire pour terminer la tenue. »

A travers le miroir j'ai vu apparaître un léger make-up sur mon visage. Chose totalement inhabituelle sur moi. J'éternuais après l'attaque d'un nuage de poudre.

« Redressez un peu vos cheveux blonds comme ceci, et ce sera parfait ! Un peu de boucles si vous le voulez pour un style romantique. Tenez, une petite pochette assortie, et voilà des escarpins à votre pointure.»

Comme un robot, sans réfléchir, j'enfilais les accessoires tout en continuant de m'observer dans le miroir. J'étais scotchée de me voir comme ça. Elle faisait vraiment un très bon travail, surtout avec une fille comme moi. Je la remerciais à travers un sourire.

« Ravissante Miss Fire, vraiment. Je vous laisse le temps de vous changer et je vous attends en bas. »

Elle est sorti de la cabine puis s'est adressé à Harry. « Votre petite-amie est splendide, vous serez très beaux tous les deux ce soir ! » La sonnette a retenti annonçant la venue d'un nouveau client. « Oh, pardon j'ai du monde en bas ! Je vous attends à la caisse. »

Écoutant tout ça, je me suis demandé ce qu'allait répondre Harry face à la mégarde de Mme Guipure. Et après quelques secondes de silence, j'ai compris qu'il ne répondrait rien, certainement très gêné. Et moi donc !

J'ai mis du temps avant de tout enlever. Perdue dans mes pensées, j'en ai oublié l'heure, il était déjà dix-huit heures, plus que deux heures avant le bal. Alors que je sortais de la cabine d'essayage j'ai découvert qu'Harry m'attendait toujours à l'extérieur sur son fauteuil.

« Tu ne voulais pas que je te vois dans la cabine alors que toi, tu te moquais ouvertement de moi en bas hein ? Tricheuse ! » a t-il dit en descendant les escaliers. J'ai souri et l'ai rejoint, allant régler mes achats. Nous nous sommes empressé de rejoindre Poudlard pour aller nous préparer.

Cette soirée promettait bien des surprises, j'étais loin de douter lesquelles !

Pov Drago

Vingt heures trente. Le bal avait commencé depuis quelques dizaines de minutes. Il était réservé aux élèves de cinquième à septième année, les professeurs donnaient leur confiance aux élèves pour une bonne conduite en s'abstenant de participer à la soirée. Quels idiots. Serpentard et Gryffondor ensemble dans la même pièce sans professeur…

Quand nous sommes arrivés tous ensemble, Blaise et sa copine de septième année, Crabbe et Goyle, Pansy et moi dans le couloir, nous pouvions déjà entendre la musique venir à nous.

« Ce sera une soirée fantastique, chéri ! » roucoulait Pansy à mon bras. Un coup d'œil à Blaise pour constater que lui, passerait certainement une très bonne soirée. Les mains sur les fesses de sa compagne d'un soir, il venait de la plaquer contre le mur dans un recoin sombre avant de lui dévorer la bouche. Cette dernière avait déjà sa main dans le pantalon du brun. Pansy regardait le drôle de couple avec avidité, s'attendant sûrement que sa soirée se passerait aussi bien que cette pimbêche. Un soupir de ma part pour faire comprendre à Pansy qu'une quelconque réponse de ma part à sa demande déguisée ne serait en aucun cas faite ce soir. Cette garce m'avait ridiculisé devant mon père, profitant de ma faiblesse face à mon paternel pour s'octroyer le droit de tenir mon bras à cette stupide soirée.

Dans la salle, il y avait déjà beaucoup de monde, si bien que je ne voyais pas qui était là ou non. Difficile d'identifier des personnes quand elles ne portent pas un blason bien distinctif. Crabbe et Goyle se sont empressés de rejoindre le buffet pour manger comme des porcs, comme d'habitude.

La salle était somptueuse dans des tons bleus, blancs et argenté. Tout brillait et illuminait la pièce. Des statues de glaces étaient dans les quatre coins de la salle et la musique provenait d'un groupe d'élèves qui jouaient chacun d'un instrument, il y avait même des choristes et quelques chanteurs. S'ils en avaient marre de chanter, un petit coup de baguette pour faire venir la musique d'elle-même. Astucieux ces crétins de binoclards. En parlant de binoclard, il était ou le balafré ? Je n'allais pas tarder à le découvrir.

« La vaaaache ! Dray mon pote, devine qui est là ! Potter s'est trouvé une nana on dirait ! Je ne sais pas qui c'est, mais elle est trop bonne ! »

« Qu'est-ce que tu racontes Blaise ? » Il avait tendance à m'agacer quand il avait un coup dans le nez ! Les Serpentards avaient trafiqué tout le jus de citrouille en versant accidentellement du whisky pur feu dedans histoire de pimenter la soirée. Et l'haleine de Blaise, en passant.

Il n'a pas eu le loisir de me répondre. En fait, je crois plutôt que je ne l'écoutais plus, que le temps s'était arrêté une fois de plus dans cette salle, probablement ensorcelée. Je venais d'apercevoir une sublime jeune femme à l'endroit même ou j'avais embrassé Ange quelques jours plus tôt. La table avait disparu, il n'y avait que des décorations scintillantes, mais pas autant que la personne placée juste devant. Rien ne pouvait rivaliser avec elle en lumière, même la plus belle des décorations de Noël. Je crois que je l'ai reconnu tout de suite, à l'instant même ou mes yeux ont trouvé son dos. Mais elle m'était également très étrangère dans ce genre de tenue.

A ce moment-là, j'ai su que Ange avait découvert ses atouts, et d'une façon terrible. Sa robe épousait son corps révélant des formes de femme, ses escarpins mettaient en évidence des jambes fines. Quand elle s'est tourné vers moi, ses cheveux légèrement relevés et bouclés ont rebondit sur ses épaules et un regard transperçant a croisé le mien. Elle riait et ce rire s'était effacé à ma vue, n'enlevant pas en revanche le millier d'étincelles qui brillaient dans ses yeux magnifiques, entourés d'un maquillage sombre. Et quelque chose en moi, s'est imposé en même temps que son éclat de rire résonnait en moi. Comme si je ressentais mon âme se fracturer.

Ange faisait comme si je n'existais pas depuis plusieurs jours, et malgré toute ma fierté et mon envie de m'éloigner d'elle, cela me rendait malade. C'était la première fois depuis des lustres qu'elle n'avait pas croisé mon regard et ce soir je comptais bien rompre cette indifférence qu'elle semblait vouloir mettre en nous deux. Je réalisais à cet instant que je n'écouterais pas mon père et que je ferais tout en mon possible pour la connaitre jusqu'au bout des doigts. Car même si j'étais réputé pour ne pas me dévoiler, Ange était la fille la plus mystérieuse que je connaissais. Elle avait toujours refusé de se révéler devant moi. Complètement hypnotisé, j'ai commencé à m'approcher d'elle, mais Pansy a choisi ce moment pour me faire revenir brutalement à la réalité.

« Putain Drago ! Qu'est-ce que tu as ! Tu ne vas pas me dire qu'elle te tape à l'œil cette pute ! »

Un geste sec de ma part à suffit pour enlever son bras du mien, qui était accroché depuis des heures, me semblait-il. Quand j'ai regardé de nouveau dans la direction ou était Ange, elle avait disparu ce qui m'a provoqué une vague de colère et d'irritation.

« Pansy. Ne t'approche plus de moi. C'est moi qui décide quand, qui décide ou et qui décide comment. Je pourrais même décider de m'éloigner de toi si cela était nécessaire. Remet-toi en travers de mon chemin et tu verras ce dont moi, je suis capable.» Je regardais la brune d'un air sombre et elle a baissé les yeux au sol. Je savais que j'avais tous les pouvoirs contre elle, un peu de chantage ajouté d'une menace me sortait toujours d'une situation délicate avec elle. Je ne pensais pas en cet instant qu'elle pourrait me faire du chantage avec mon père, aveuglé par la colère. Blaise, non loin de moi, m'a jeté un regard.

"Quoi ?" je lui lançais sèchement.

"Rien... c'est juste que tu es bizarre..." me répondait-il en se détachant de sa copine. Il est venu vers moi pour que nous puissions discuter tous les deux.

"Ecoute Dray, t'es mon pote et on se dit tout. Qu'est-ce qui se passe avec elle ?"

"Avec qui ?"

"Arrête de faire semblant. Je te connais. Okay, je t'ai cru quand tu m'a dit que tu jouais un rôle. Mais tu ne crois pas que la comédie t'a dépassé ? Mon meilleur ami serait passé à autre chose après l'épisode du terrain de Quidditch. Mais aujourd'hui, au lieu de réagir comme il aurait toujours réagi, il tourne en rond et rumine. "

Plantant mon regard dans celui de Blaise, je voulais lui offrir un regard noir. A la place, j'ai senti que j'étais complètement déstabilisé. J'ai décidé d'aller boire un verre pour me changer les idées, plantant Blaise au milieu de la pièce et je me suis approché d'une fontaine spectaculaire de jus de citrouille. Enfin, de whisky pur feu plutôt. Le breuvage a coulé le long de ma gorge la réchauffant au passage. J'ai fermé les yeux pour tenter de me calmer et de reprendre le contrôle de moi-même.

« Les Serpentards jouent les petits voyous avec le jus de citrouille... »

Je me suis figé sur place. Elle devenait comme moi, ou bien l'était-elle depuis le tout début et je ne m'en étais pas aperçu ? Elle surgissait de nulle part, et surtout dans les moments ou je m'y attendais le moins. Elle s'est mise contre la table pour me faire face, du moins, elle était sur mon côté.

« Pourrais-je avoir un verre s'il te plait ? »

Tout d'abord, sans me tourner vers elle, j'ai saisi un verre en cristal et j'ai versé la boisson améliorée. J'ai ensuite fait face à elle et l'on pouvait dire que de plus près elle était encore plus époustouflante. Mais pourquoi est-ce que je m'attardais à son apparence ?

« Ange Fire m'adresse la parole… mais c'est jour de fête ! »

Elle a souri et s'est saisi de son verre. J'ai bien vu ses yeux pétillants de malice signifiant qu'elle savait très bien ce qu'elle comptait faire. Enfin, une chose de certaine, elle s'amusait de la situation.

« Merci. On trinque ? » demandait-elle en tendant son verre vers moi.

« Tss, moi, trinquer avec une Gryffondor, t'es malade ou quoi ? » dis-je d'un ton railleur. Elle s'est décalée de la table.

« Oh, allez, ne sois pas si susceptible. Trinquons pour Noël, tout simplement. »

« Noël est important pour toi, Ange ? » je demandais en observant son maquillage.

Elle a fait mine de réfléchir quelques secondes. « Disons que Noël, c'est familial et festif. Toutes nos erreurs sont pardonnées si l'on est de taille à admettre ses péchés bien sûr. C'est un recommencement. » expliquait-elle en plantant son regard dans le mien.

« Dois-je comprendre que je devrais m'excuser pour tout ce que je t'ai fait subir ? »

« Humm, c'est à peu près ça, qu'est-ce que tu es perspicace ! » disait-elle en haussant les sourcils.

« Et si je profitais de ton pardon pour tout recommencer de zéro ? Si, dès la rentrée je jouais encore avec toi ? » je demandais en me sermonnant intérieurement. Pourquoi lui suggérer ce doute ?!

« Encore faut-il savoir qui joue, mon cher Drago. » Elle portait avec elle une telle assurance que j'en ai souri. J'ai finalement haussé les épaules. Elle avait envie de rire. Et comme elle s'intéressait à moi, je voulais en profiter. Je me rendais compte finalement que ça m'avais réellement manqué de ne plus lui parler. Pourquoi ?

« Bien, alors trinquons. A notre… nouveau départ ? » je lui demandais en approchant mon verre du sien.

« Oui, j'aime bien. A notre nouveau départ. »

Nous avons fait entrechoquer nos verres puis avons bu une gorgée. Elle a grimacé, toussotant légèrement.

« Vous êtes de grands malades, il y a cinq litres de whisky là-dedans ! » elle toussotait sous l'effet de l'alcool brûlant.

« En faites, il y en a six. On dirait que les rouges et ors ne tiennent pas bien l'alcool. » je répondais pour la taquiner.

« C'est moi ou Zabini vient de vomir dans le couloir, il n'y a pas moins de cinq minutes ? » a t-elle dit pour se défendre en pointant du doigt mon meilleur ami.

Je me suis tourné vers l'entrée. Un scandale semblait avoir éclaté dans le couloir, des filles de Serpentard rentraient dans la salle en se pinçant le nez, ou en se tenant le cœur. Et bien, la soirée n'allait pas aussi bien finir pour Blaise apparemment.

« Oublions ça, tu veux ? » lui ai-je demandé en me tournant vers elle. Elle m'a souri puis a prit quelques fruits sur la table qui étaient à disposition des élèves. Des framboises dans la main, - comme quoi Poudlard m'étonnerais toujours pour avoir ce genre de nourriture en plein mois de décembre- elle regardait les autres élèves qui riaient entre eux, dansaient et discutaient. J'essayais de comprendre ce que Blaise avait tenté de me dire, même si au fond de moi, j'avais très bien saisi.

« Tu es magnifique Ange, mais tu n'as pas besoin de tout ça... le maquillage, la tenue. Tu l'es déjà sans tout ça. » Un sentiment de honte m'a submergé alors que je lançais ces mots, qui étaient sortis sans même qu'ils ne traversent mon esprit. L'alcool devait me rendre trop bavard.

Elle a posé son regard mystérieux sur moi, visiblement surprise, mais elle n'a pas eu le temps de répondre.

« Absolument, ma cavalière est époustouflante. »

Potty. Crétin de Potty. C'était donc lui, qui accompagnait Ange ce soir. Je me suis tourné vers lui, serrant mon verre dans ma main.

« Potter, que me vaux l'honneur de discuter avec toi ? » je lançais d'un ton traînant.

« Disons que je n'aime pas voir une fouine comme toi tourner autour des Gryffondor. Nous savons tous les trois ce qu'il se passe quand tu t'approches d'eux. Tu les manipules, tu t'en sers et… ah oui, tu les jettes. Comme de vulgaires chaussettes qui n'auraient aucun sentiment. Comme s'ils n'avaient pas la capacité d'avoir le cœur brisé. »

J'ai jeté un coup d'œil sur Ange qui elle, regardait Harry, tout en ayant le visage qui se durcissait face aux paroles de son camarade. Ses yeux brillaient beaucoup plus que quelques instants plus tôt. J'ai senti quelque chose dans ma poitrine se briser. Je ne connaissais pas ce sentiment, ce n'était pas de la pitié, bien plus que ça. De la culpabilité.

« Potter, toujours à vouloir le beau rôle n'est-ce pas ? Retournes donc t'occuper de Ginny Weasley !» ai-je dit en me tournant vers lui, sachant très bien qu'il allait s'énerver d'avantage.

Il s'est avancé vers moi en plissant les yeux.

« J'aime juste te remettre à ta place, Malefoy. » sifflait-il entre les dents.

« Mais, j'étais à ma place, Potter. C'est Ange, qui est venue vers moi. C'est ce qui t'énerve le plus, pas vrai ? » je susurrais.

Il a serré les dents et s'est approché de moi un peu trop rapidement pour que ce soit pas pur sentiment amical.

« Stop ! Vous m'énervez, tous les deux ! » Ange s'était mise entre nous, posant sa main sur nos torses. J'ai baissé mes yeux vers elle, me sentant étrange alors que je pouvais enfin avoir un contact avec elle. Finalement, elle a saisi la main de Potty.

« Viens Harry. Hermione et Ron nous attendent. » Elle s'est empressé de sortir Potter de ma vue, je pense qu'elle savait tout au fond d'elle ce que nous étions capables de faire lui et moi. Ange s'est éloignée et je l'ai regardé rejoindre les Gryffondors. Elle n'a pas cherché à me regarder, mais Potter lui me regardait, un sourire en coin sur le visage. Il avait gagné, Ange et moi étions loin l'un de l'autre, une fois de plus. Connard.

« Jamais, elle ne pourra être à toi, Drago. »

Pansy, le retour. Elle parlait lentement, employant la douceur au lieu de la frustration d'il y a quelques instants ce qui retardait ma colère.

« Avoues-le. Tu es dingue d'elle. Mais vous ne pourrez jamais, être ensemble. Comment le veux-tu ? Connais-tu seulement son histoire. Connais-tu seulement sa réaction quand elle saura que ton père… »

S'en était trop. Je me suis tourné vers Pansy en levant le ton nettement plus rapidement qu'elle.

« Ta gueule Pansy ! Je te jure, si tu continues… je te tue. Tu ne sais absolument pas de quoi je peux être capable. »

« Justement, si. Et Fire n'aimera jamais ton comportement. Même si vous êtes attirés, et ça tout le monde le voit, vos âmes ne pourront jamais fusionner et s'aimer réellement. » Elle est partie à ces mots. Ces mots durs, vifs et percutants. Je savais au fond de moi qu'elle avait raison, mais je refusais tout bonnement d'admettre la réalité. Elle était terriblement difficile à accepter. Au départ, j'étais simplement intrigué par Ange, puis de fil en aiguille j'ai voulu me servir d'elle. Finalement, mon pauvre plan à échoué lamentablement. C'est lorsque mon père m'a interdit de l'approcher qu'un sentiment de curiosité m'avait animé. Mais c'était bien plus que ça. Voir Ange souffrir à cause de moi… c'était peut-être pire qu'un Doloris. Je savais qu'il y avait des rumeurs sur Ange, sur sa famille. Mais je désirais que ce soit elle qui me raconte. Pas mes recherches, pas les Serpentards, elle.

En fait, les paroles de Blaise résonnaient en moi en même temps que je prenais conscience de quelque chose, quelque chose qui vivait en moi, je venais tout juste de m'en rendre compte. C'était présent en moi depuis plus longtemps que je ne voulais en vérité l'avouer. Mais Ange Fire bouleversait tout mon quotidien, toutes mes pensées... elle bouleversait ma vie entière. Alors que je continuais inlassablement de la regarder, une musique s'est élevé dans les airs, les musiciens en avaient marre de chanter apparemment. Cela faisait quelques instants qu'elle avait commencé et Ange venait enfin de croiser mon regard. J'ai commencé à m'approcher d'elle, me fichant complètement de ce que penserait quiconque, Gryffondor ou Serpentard. Je voulais laisser mes émotions décider pour moi, juste pour une fois et découvrir ce qu'il allait se passer sans calculer une seule seconde un scénario préétablit.

Je suis arrivé devant elle et j'ai saisi ses mains pour l'entraîner en plein milieu de la piste de danse. On recommençait à zéro pas vrai ? Peu importe les préjugés, les avis des autres. Elle ne m'a rien dit, et ne comprenait sans doute pas ce que je m'apprêtais à faire. En réalité je ne voulais pas danser, je voulais qu'elle soit seule avec moi, comme toutes ces fois trop rares, sans être perturbé par un quelconque entourage.

Je gardais ses mains dans les miennes captivé par son regard. Aucun de nous deux souriait ou essayait de déstabiliser l'autre. Ange avait les larmes aux yeux. Peu importe ce qu'elle pensait, du bien ou du mal de moi. J'étais certain de ce que je ressentais à l'instant présent, prêt à faire n'importe quoi pour qu'elle me pardonne, et surtout, pour qu'elle n'ai plus jamais ce visage triste à cause de moi comme je l'avais vu quelques minutes plus tôt. Une musique beaucoup plus rythmée a démarrer, mais nous n'y avons pas prêté attention. Nous avons préféré nous rendre dans le couloir, pour pouvoir se parler beaucoup plus librement, loin du vacarme de la musique et des élèves. Une fois isolés, je me suis tourné vers elle.

« Ange… je te promets. Je te jure que je regrette. Vraiment. Et pour être honnête.. je ne comprends pas pourquoi je regrette.»

« Oui.. pas autant que moi. Écoutes, c'est bien de regretter Drago... Mais jouer avec les sentiments des autres, faire croire des choses… on ne joue pas avec ça. Ca peut détruire. » Elle a baissé les yeux. J'avais été trop loin, elle était vraiment blessée de mon comportement. Finalement nous réglions enfin le malaise qu'il y avait entre nous depuis ce jour-là au terrain de Quidditch.

« Toute cette histoire, avec Ginny… j'ai vraiment du mal a avaler ça. Nous n'étions même pas vraiment ensemble, tu couchais déjà avec d'autres filles. Et je ne comprends pas pourquoi encore aujourd'hui tu m'adresse la parole. Mais qu'importe, de toutes manières, ce n'était qu'un jeu, pas vrai ?»

« C'est du passé pour moi. Fais-moi confiance.»

« Confiance ? Tu as trahi ma confiance Drago ! » elle ne hurlait pas comme sans doute elle avait envie de le faire, non. A la place, sa voix se brisait au fur et à mesure de ses mots, les larmes coulants sur ses joues sans qu'elle ne puisse les retenir.

"Ange, je ne sais pas comment le dire... mais je tiens à toi." je disais doucement, comme si j'avais peur de dire ces mots.

« Comment pourrais-je croire que tu puisses tenir un tout petit peu à moi ? Comment serait-il déjà possible, que tu tiennes à moi ! Moi, la Gryffondor, tu sais, la maison que tu détestes depuis six ans ! » ajoutait-elle en pointant le doigt sur moi.

Je détestais la voir comme ça. J'avais l'impression à ce moment-là qu'elle avait bien trop subi dans la vie pour que l'on ajoute des peines de cœurs. Quelque part, au fond de moi, je savais qu'elle était quelqu'un de fort, qui pourrait affronter les pires catastrophes, mais elle ne le savait sûrement pas encore. Et je me jurais de la soulever chaque fois qu'elle pensait sombrer. C'est pourquoi j'ai dis la vérité.

« Pourquoi t'aurais-je aider alors, le jour du match. J'aurais pu ignorer ta chute. Mais, je ne supporterai pas une fois de plus, de te sentir en danger. En fait... je me suis fait prendre à mon propre jeu, je pense. » je constatais plus par moi-même que pour lui donner un explication.

Ange a relevé les yeux vers moi.

« Comment ça ? »

« Quand je t'ai vu la première fois... quand j'ai constaté que tu passais du temps avec Potter... qu'à mes yeux, il gardait le statut de héros, alors que mon père était en prison... j'ai pété les plombs. » je disais en la regardant. « J'ai voulu jouer avec toi. J'ai tout fait pour que tu .. tombes dans mes filets, sachant très bien qu'au final, je t'aurais rejetée. »

Elle me regardait tout en se figeant. Je pense qu'elle était aussi choquée que moi d'entendre ces mots sortir de ma bouche.

« Oui, ma tête se fichait tellement des dégâts que je pouvais causer. Ma tête, se moquait de te voir souffrir... » je disais en m'approchant d'elle. Ange me regardait et se retenait d'exploser en larmes. Elle baissait les yeux au sol, appuyant sa main sur sa bouche pour étouffer un sanglot.

« Ma tête ne pensait qu'au plan, elle se moquait de te voir souffrir » j'ajoutais en arrivant devant elle.

Je relevais son visage avec mes deux mains. « Mais pas mon cœur. »

Elle a planté son regard dans le mien, je pouvais lire ses questions juste dans ce regard.

« Ange... Je ne comprends pas ce qui m'arrive, je suis en colère, je suis heureux, je dormirais sereinement si je ne me réveillais pas constamment en regrettant d'être loin de toi. Je pensais te détester... je crois que c'est tout le contraire. Ce jeu, ce n'est plus un jeu.. je me suis fait dépasser. Tu m'as complètement retourné l'esprit !»

J'étais en train de caresser ses cheveux tout en lui expliquant de qu'il se passait en moi, ce conflit intérieur qui faisait trop de bruit en moi.

« Mais… depuis quand ? »

Je la regardais inlassablement et un sourire est arrivé sur mon visage. J'aimais aussi cette petite voix qu'elle prenait quand elle était intimidée, ou peinée. J'avais constamment envie de la protéger. Je comprenais enfin, tout ce qui se passait en moi depuis ces quelques mois.

« Depuis toujours, sans doute. » je murmurais.

A ces mots, je me suis penché pour la seconde fois sur Ange, pour l'embrasser mais, elle a reculé.

« Ce serait de véritables sentiments, tu ne te cacherai pas. Harry a raison, tu es un menteur et un manipulateur. Je ne veux plus vivre tes mensonges, Drago. C'est terminé. » Elle s'est tournée pour partir et je l'ai retenu par le poignet, doucement. Elle s'est laissé faire même si je devinais dans son regard qu'elle était persuadée que je mentais.

« Tu penses que je ne te dis pas la vérité ? Que je ne viens pas de t'ouvrir mon cœur ? » je demandais en plissant des yeux, vexé, mais aussi agacé qu'elle parle de Potter dans un moment pareil.

Elle secouait la tête de gauche à droite. J'ai gardé le silence, mais j'ai verrouillé ma main sur son poignet, m'agaçant comme un bon capricieux. Certes, je pouvais éprouver de nouvelles choses, mais je restais un gamin pourri gâté, je ne changerai jamais quelque part. J'ai poussé les lourdes portes en bois de la salle qui se sont ouvertes devant nous. La musique qui ronronnait derrière les portes depuis quelques instants était soudain plus forte et plusieurs élèves s'étaient tournés pour apercevoir qui allait entrer. J'ai été au centre de la salle de bal, au milieu de tout le monde, tenant toujours la Gryffondor par le poignet. Je me suis tourné vers elle et je l'ai attiré contre moi et j'ai lu la surprise dans son regard.

« Ce n'est plus un jeu. Je veux être avec toi, je ne veux pas me cacher. Je te veux avec moi, pour toujours. » lui ai-je dit en la regardant droit dans les yeux.

C'est alors, que je l'ai embrasser une seconde fois, devant tous les élèves présents au bal de Noël.

C'était un moment encore plus tendre, plus beau et plus agréable à vivre que la première fois. Elle savait tout ce que je pensais d'elle, peu importe ce qu'elle pensait de moi. Ses bras se sont posés sur les miens, et je continuais de l'embrasser goûtant une fois de plus à ses lèvres sucrées. Je n'entendais même pas les exclamations des élèves qui découvraient une rouge et or dans les bras d'un vert et argent.

Je l'ai vraiment su à cet instant précis.

Même si depuis le premier regard, quelque chose en moi avait compris.

Mais, cet instant me donnait vraiment le mot précis, qui était adapté à ma situation.

Pour la toute première fois de ma vie, je vivais cette expérience enrichissante et magnifique.

J'étais amoureux.

Fou amoureux.