Et oui me revoilou :) Avec un peu de retard sur le planning je poste enfin mon chapitre 4 !

Je précise que les personnages appartiennent à Cassandra Clare, ainsi que l'univers des Shadowhunters.

Je veux également remercier les reviewers anonymes : Marilyn, Othily, ElodieKgb et Clem, pour les autres, je vous ai répondu via MP ;)

J'espère que ce chapitre vous plaira, car c'est l'heure des révélations ! Attention, je pense que vous n'allez pas aimé la fin :p

Je vous souhaite une bonne lecture, je vous retrouve en bas.

#Aly


Chapitre 04 : Révélations

– Mon prénom est bien Jonathan, mais… (Il fit une pause, défiant Jace du regard.) Tu as raison, je ne suis pas un Herondale.

Jace avait de plus en plus de mal à se maîtriser. Il pointa son épée sur le cou de Jonathan. Le bout de la lame appuyait à présent sur la peau du Chasseur d'Ombres. Jonathan ne broncha pas, toisant toujours Jace du regard.

– Qu'est-ce qui m'empêche de te tuer maintenant ?

– Je ne pense pas que tu sois du genre à tuer un innocent, désarmé de surcroit, répliqua Jonathan, avec un sang froid inébranlable.

La main de Jace trembla légèrement. Un mince filet de sang coula sur la peau pâle de Jonathan.

– Jace, tu vas trop loin, tenta Alec, en vain.

– C'est quoi ce cirque ! Jace, donne-moi cette arme.

Cette fois, le bras du garçon retomba, alors qu'il reconnaissait la voix de son professeur. Hodge, réveillé par le bruit, avait l'air furieux. Jace tenta de s'expliquer.

– J'avais raison, il a menti. On ne peut pas…

– STOP ! On est au milieu de la nuit. Je ne sais pas ce qu'il se passe ici, mais je ne veux rien savoir. Retournez tous dans vos chambres, on règlera ça demain matin.

– Mais il est dangereux ! riposta Jace, outré.

– Écoute-moi mon garçon, si tu ne veux pas aggraver ton cas, je te conseille d'aller te coucher maintenant. C'est un ordre.

Jace serra les poings et se mordit la lèvre de rage. Le goût métallique du sang emplit sa bouche.

– Bien, Monsieur, répondit-il, avant de se retourner, sans un regard pour Jonathan.

Une fois dans sa chambre, Jace se déshabilla et fila sous la douche. L'eau froide lui fit du bien. Il avait l'impression que tout son corps était en feu. Il retrouva une respiration normale au bout de quelques minutes. Après la colère, la honte le submergea. Il avait perdu son sang-froid. Cela ne lui arrivait jamais. Le jeune homme resta de longues minutes sous la douche. Lorsqu'il commença à frissonner, il sortit et se rhabilla pour se mettre au lit.

Le lendemain matin, Jace se leva tôt. Il voulait être seul pour parler à Hodge.

– Bonjour, fit-il en entrant dans la cuisine.

Hodge, une tasse de café fumant à la main, se tourna vers lui. Il l'observa pendant quelques secondes, puis prit la parole.

– Qu'as-tu à me dire pour ta défense ?

Il porta la tasse à sa bouche et avala une gorgée de café. Jace soupira et, d'un geste involontaire, passa sa main dans ses boucles blondes.

– Rien. Mon comportement est inqualifiable. J'en suis désolé.

– Je pense que c'est à Jonathan que tu dois des excuses, tu ne crois pas ?

Jace ne répondit pas, mais il se crispa, et l'or de ses yeux s'assombrit sous l'effet de la colère. Hodge sourit et tira une chaise pour s'asseoir. Il invita Jace à faire de même.

– Rassure-toi, je ne vais pas te demander de lui présenter tes excuses. (Jace se détendit.) Même si je ne cautionne pas ta méthode, tu as raison de te méfier. Il nous a menti sur son nom et nous devons savoir pourquoi.

– Que comptez-vous faire ?

– Moi ? Rien. Ce n'est pas de mon ressort. Je t'avais promis que je t'avertirais de la réponse de l'Enclave. Et bien la voilà : Imogène Herondale m'a informé qu'il était impossible que Jonathan soit son petit-fils, car Céline, sa belle-fille, s'est suicidée après la mort de son mari Stephen. Elle était alors enceinte de huit mois et le couple n'avait pas d'autre enfant.

– Jonathan a avoué ne pas être un Herondale. Se pourrait-il qu'il soit issu d'une union illégitime, et qu'il cherche la vérité sur ses origines ?

– Bien vu, mon garçon, fit Hodge, avec un sourire. L'inquisitrice pense que cette éventualité est suffisamment probable pour venir vérifier par elle-même. Elle a décidé d'interroger Jonathan grâce à l'Épée Mortelle aujourd'hui même.

– C'est une bonne chose. Au moins, nous serons fixés. Et si je me suis trompé sur lui, j'irais m'excuser.

Hodge qui s'était levé, passa près de Jace et posa sa main sur l'épaule du jeune Chasseur d'Ombres.

– Je vais aller prévenir Jonathan pour son entrevue. Imogène n'aime pas qu'on la fasse attendre.

Jace regarda partir son professeur, puis se versa un verre de jus d'orange qu'il but d'une seule traite. Il sortit de l'institut et prit la direction de Central Park au pas de course, profitant de la fraîcheur du matin.

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Lorsque Clary se réveilla, elle repensa immédiatement aux évènements de la nuit. Elle enfila un peignoir, sortit dans le couloir, puis frappa à la porte de la chambre d'Isabelle.

– Bonjour, Clarissa, fit une voix dans son dos, la faisant sursauter.

Elle se retourna et sourit au jeune homme blond.

– Bonjour, Jonathan, répondit-elle, en remettant une mèche de cheveux derrière son oreille. Tu sais que tu peux m'appeler Clary.

Jonathan lui adressa un sourire éclatant en s'éloignant.

– D'accord, mais seulement si, toi, tu m'appelles Jon.

– Ça marche, répondit-elle.

Isabelle ouvrit alors la porte et invita son amie à entrer.

– À qui parlais-tu ?

– À Jon… heu à Jonathan, se corrigea Clary.

Isabelle la regarda avec un sourire amusé.

– Et bien ! Tu l'appelles par son petit nom maintenant, comme c'est mignon !

– IZZY ! s'exclama Clary, en refermant la porte de la chambre derrière elle.

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Il était un peu plus de dix heures quand un portail s'ouvrit dans la zone réservée aux tombeaux familiaux. Imogène Herondale, Grande Inquisitrice de l'Enclave, en émergea dans sa tenue réglementaire. Elle réajusta le haut de son tailleur noir et se dirigea vers l'entrée de la Cité Silencieuse, lieu de son rendez-vous avec Jonathan. En arrivant à la crypte, elle s'aperçut avec satisfaction que le jeune Chasseur d'Ombres était déjà là.

– Tu es Jonathan, n'est-ce pas ? lança-t-elle, pour lui signaler son arrivée.

Le garçon se retourna doucement. Son visage n'exprimait aucune émotion.

– Oui, madame. Et vous êtes l'Inquisitrice Herondale ?

– C'est bien moi. Ne perdons pas de temps, suis-moi mon garçon.

– Vous ne pensez pas si bien dire ! murmura Jonathan.

En un clin d'œil, il se retrouva dans le dos de l'Inquisitrice. Surprise, Imogène n'eut pas le temps de se retourner, qu'elle sentit une douleur lancinante dans les côtes. Jonathan venait de la poignarder avec une lame courte et biscornue, qui ne ressemblait en rien aux armes séraphiques des Chasseurs d'Ombres. Imogène sentait déjà ses forces l'abandonner. Son assaillant savait ce qu'il faisait. Ses traits se figèrent d'horreur quand son regard rencontra celui de Jonathan. Des yeux noirs, sans pupilles, tel un abîme sans fond : voilà ce qu'elle vit.

– Qu… qui êtes-vous ? hoqueta-t-elle.

– Désolé, ma chère, répondit une voix qui n'était pas celle de Jonathan. Vous ne saurez pas qui je suis, car vous allez mourir.

À cet instant, la créature se transforma. Les cheveux blonds du garçon devinrent noirs comme la nuit et s'allongèrent, tandis que les traits du visage s'affinèrent.

– Adieu, votre Excellence ! susurra la jeune femme qui venait d'apparaître, juste avant d'achever sa victime.

Elle laissa retomber le corps sans vie de l'Inquisitrice avant de le faire disparaître grâce à une boule d'énergie maléfique.

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Isabelle et Clary avaient passé la matinée à étudier dans la grande bibliothèque de l'institut. Clary n'était pas concentrée, elle n'arrêtait pas de repenser à Jonathan et Jace.

– Izzy, je peux te poser une question ?

– Bien sûr.

– Toi qui connais Jace depuis plusieurs années, si Hodge n'était pas intervenu, tu crois qu'il aurait pu…

Elle ne réussit pas à terminer sa phrase.

– Quoi, tuer Jonathan ? Mais tu es folle ! Jace n'est pas un tueur. Il a juste perdu son sang-froid. Il ne lui aurait jamais fait de mal.

– Je ne comprends pas sa réaction.

Isabelle soupira en refermant le livre qu'elle tenait.

– Moi non plus, à vrai dire.

– Au fait, où sont-ils ? Je n'ai croisé ni Alec, ni Jace, ce matin.

– Moi non plus. Ils doivent sûrement s'entraîner ensemble. Tu veux qu'on aille les chercher ?

– Pourquoi pas. De toute façon, ça ne veut pas rentrer ce matin.

Les deux filles se levèrent et quittèrent la bibliothèque. Elles croisèrent Hodge dans les couloirs, suivi de Church.

– Savez-vous où sont les garçons, demanda Isabelle, après avoir salué son précepteur.

– Hum… Je n'ai pas encore vu Alec ce matin, mais Jace est sorti courir. Quant à Jonathan, il est avec l'Inquisitrice Herondale pour un interrogatoire à la Cité Silencieuse.

– Un interrogatoire ? répéta Clary, surprise.

– Oui. Imogène a décidé de tirer cette histoire au clair en soumettant Jonathan à l'Épée de la Vérité.

– Je crois avoir lu quelque chose là-dessus, se rappela Clary. Il s'agit de l'Épée Mortelle, c'est bien ça ? L'un des trois Instruments Mortels.

– Oui, elle est gardée par les Frères Silencieux dans la Cité des Os.

– Si vous croisez Jonathan, dites-lui de venir me voir, d'accord ? fit Hodge, avant de laisser les deux amies.

Elles se dirigèrent vers les chambres, quand la porte de l'ascenseur grinça. Jonathan en sortit. Lorsqu'il vit les filles, il les salua d'un signe de tête.

– Tu es déjà revenu ? s'étonna Clary, à l'intention du jeune homme.

– Comment ça ?

La surprise se peignit sur le visage de Jonathan.

– Tu n'étais pas à la Cité Silencieuse avec l'Inquisitrice ? Si tu es là c'est que tu n'as rien à te reprocher finalement.

– Oh ! Oui, pardon. Ce n'était qu'une formalité, fit-il en passant une main dans sa chevelure blonde, d'un geste désinvolte.

– Hodge veut te voir, ajouta Isabelle, sur un ton cassant. La jeune fille n'avait pas l'habitude qu'on l'ignore. Il a quelque chose à te dire. Ç'avait l'air important.

– Merci. Je vais aller le voir dans ce cas. À plus tard les filles.

Isabelle entra dans sa chambre et prit son portable qui traînait sur sa table de nuit.

« Où es-tu ? » écrivit-elle à Alec.

Elle patienta quelques secondes puis son téléphone vibra.

« Central Park avec Jace. Pourquoi ? » lut-elle.

« Vous devriez rentrer. Jonathan est clean. Jace va devoir s'y faire. »

« On arrive. »

Elle lut le dernier message et mit son portable en veille, avant de le reposer sur la table.

– Jace est avec Alec. Ils rentrent.

– Comment crois-tu que Jace va réagir quand il va savoir que Jonathan n'a rien à cacher ? s'inquiéta Clary, en s'allongeant sur le lit d'Isabelle.

– Je ne sais pas. Pas bien, je pense. Jace est buté. Je ne pense pas qu'il changera d'avis si facilement.

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– Vous vouliez me parler ? demanda Jonathan, en arrivant dans la bibliothèque où Hodge était occupé à ranger une pile d'ouvrages anciens.

– Oh ! Te voilà. Dois-je en conclure que l'Enclave n'a rien retenu contre toi ?

– Il semblerait en effet. L'inquisitrice Herondale s'excuse, mais elle a dû repartir directement après notre entretien. Des affaires urgentes l'attendaient à Alicante.

– Bien. Je suis content que cette histoire soit réglée. J'espère que tu ne nous en tiendras pas rigueur. Ne sois pas trop dur envers Jace, il est parfois impulsif. Quand il saura le verdict de l'Épée de Vérité, je suis certain qu'il se calmera.

Jonathan sourit.

« Ça, j'en doute fort. » pensa-t-il alors.

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Quand les deux parabataï rentrèrent à l'institut, ils gagnèrent directement la chambre d'Isabelle. La mine de Jace s'assombrit quand il entendit que Jonathan était revenu libre de son interrogatoire avec l'Inquisitrice. Sans un mot, il alla s'enfermer dans sa chambre pour le reste de la journée. Il accepta de sortir uniquement à la nuit tombée, quand Alec vint le chercher pour patrouiller. Jonathan ne vint pas avec eux ce soir-là, au grand soulagement de Jace.

Clary, qui n'avait pas beaucoup échangé avec Jace au cours des dernières heures, profita d'un moment où Alec et Isabelle discutaient, pour se rapprocher du jeune homme.

– Hey, tu vas bien ? lui demanda-t-elle timidement, ne sachant pas comment lancer la conversation.

Jace la dévisagea un instant, puis il lui sourit.

– Oui, pourquoi ?

– Tu sais que tu es vraiment difficile à cerner !

– Et sur quoi te bases-tu pour décréter cela ? lui répondit Jace, avec une mine amusée.

– Depuis que Jonathan est arrivé, tu nous la joues Dr Jekyll et Mister Hyde. C'est vrai ! Dès que l'on prononce son nom ou qu'il est dans la pièce, tu te refermes comme une huître.

Clary lui lança un regard alors qu'elle parlait. Les traits de Jace s'étaient brusquement durcis et il regardait droit devant lui, les poings serrés.

– Pourquoi parles-tu de lui ? éclata-t-il, quand Clary eut fini sa phrase. Il n'est pas là, on pourrait parler d'autres choses, non ?

– C'est quoi ton problème ? s'énerva à son tour Clary. Il n'a rien fait et tu es odieux avec lui !

Elle se planta devant Jace et le défia du regard, le forçant à s'arrêter.

– Génial ! Tu le défends maintenant. Je pensais que toi au moins tu serais de mon côté. Je croyais que tu m'aimais bien.

Les mots de Jace lui firent l'effet d'un coup de poignard. Son ton était si agressif que les larmes lui montèrent aux yeux. Guidée par la colère et la déception, elle le gifla si fort que sa main laissa une marque rouge sur la joue du Chasseur d'Ombres. Jace resta hébété pendant quelques secondes, la bouche entrouverte, avant de porter la main à sa joue endolorie.

Les éclats de voix avaient alerté Alec et Isabelle qui s'étaient arrêtés de marcher. Jace ne parla pas. Il lança à Clary un regard noir et lourd de sens où se mélangeaient toutes les émotions qui le submergèrent. Sa main retomba le long de son corps, tendu à l'extrême. Puis, il se détourna vivement de la jeune fille et partit en sens inverse d'un pas rapide.

– Jace, où vas-tu ? lui lança Alec.

Mais cela ne servit à rien. Le garçon ignora son ami et continua de marcher. Il avait envie de hurler sans vraiment savoir pourquoi. Il ne se reconnaissait plus ces derniers temps. Était-ce à cause de l'arrivée de Clary dans sa vie et des sentiments qu'elle avait fait naître en lui ou était-ce dû à l'arrivée de Jonathan ? Alec avait probablement raison après tout. Il était peut-être jaloux. Cela expliquerait pourquoi il se sentait si mal après ce que Clary venait de lui dire. Car oui, il avait mal. Si mal, qu'il en avait les larmes aux yeux. Or, Jace Wayland ne pleurait jamais !

Il avançait toujours droit devant lui. Ses pas le menèrent devant un bar qui était encore plein malgré l'heure tardive. Il hésita un peu, puis entra.

Alec et Isabelle rejoignirent Clary, qui n'avait pas bougé.

– Clary, ça va ? s'inquiéta Isabelle.

Elle ne répondit pas tout de suite, le regard toujours dirigé dans la direction qu'avait prise Jace.

– Je… Je l'ai giflé, murmura-t-elle finalement.

– Quoi ? s'exclama Alec.

– Je suis sûre qu'il l'avait mérité, dit Isabelle, en pressant l'épaule de Clary, d'un geste compatissant.

– Je lui ai parlé de Jonathan et… et… Il a été si méchant… Il ne m'avait jamais encore parlé comme ça. Jamais. Je ne le comprends plus.

Alec prit son menton entre ses doigts et la força à le regarder.

– Je suis sûr qu'il ne voulait pas te blesser. Il tient trop à toi pour ça. C'est juste qu'en ce moment, je sens qu'il y a un problème. Il n'est plus lui-même. Ça lui fera du bien d'être un peu seul.

– Tu crois ?

– Avec Jace on ne peut pas en être sûr à 100%, mais je pense, oui.

Clary lui adressa un sourire triste.

– Merci, Alec.

– Tu devrais peut-être rentrer chez toi, proposa Isabelle.

Clary acquiesça. Après avoir salué ses deux amis, elle prit la direction de sa maison.

– Ah ! Tu es enfin rentrée, dit Jocelyne, en entendant la porte d'entrée se refermer.

Elle comprit en voyant la tête de sa fille que quelque chose n'allait pas.

– Tu n'es pas blessée au moins ?

– Non, maman. Je vais bien. Enfin… physiquement. Je peux aller dormir ? J'ai eu une soirée affreuse.

– D'accord, mais on en parlera demain.

Elle embrassa sa fille sur le front et la regarda monter l'escalier qui menait à sa chambre.

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Après le départ de Clary, Isabelle et Alec se retrouvèrent seuls pour patrouiller. Heureusement, ce fut une nuit très calme.

– Tu ne m'en voudrais pas si je te laissais rentrer seule ? demanda l'ainé des Lightwood, sur le chemin du retour.

– Je n'ai plus cinq ans, Alec ! répliqua Isabelle.

– Je sais, mais… si ça t'embête, je peux…

– Vas-y ! soupira la jeune fille, en levant les yeux au ciel, d'un air exaspéré. Va retrouver ton petit-ami.

– Ce n'est pas mon…

– Alec ! le coupa-t-elle.

– Bon, OK. J'avoue que toutes les tensions avec Jace m'ont mis le moral à zéro. Et puis, j'aimerais lui demander son avis, peut-être qu'il pourra nous aider à calmer les choses entre Jonathan et Jace.

Isabelle regarda son frère pendant qu'il parlait, puis un sourire s'épanouit sur son visage.

– Ç'a l'air de coller entre vous deux, non ? Je veux dire… Tu es différent depuis que tu vois Magnus. Ça te va bien.

– Merci sœurette. Je ne sais pas où cela nous mènera. Pour le moment, je le vis au jour le jour.

Isabelle déposa une bise sur la joue de son frère et ils se séparèrent. Sur le chemin qui le menait chez Magnus, Alec ne pouvait s'empêcher de penser à son ami. Son frère. Il prit son portable. Aucun message. Il hésita un instant, puis écrivit un court message pour Jace.

« Appelle-moi si tu as besoin de parler. Je serai chez Magnus. –Alec »

Il ne s'attendait pas à avoir de réponse donc il rangea son téléphone dans la poche arrière de son jean. Arrivé devant l'immeuble du sorcier, il ouvrit la porte du hall avec la clé que Magnus lui avait donnée. Il monta l'escalier et entra sans frapper dans l'appartement silencieux. Puis, il s'étira longuement avant de se débarrasser de son équipement de combat.

– Alec, c'est toi ?

– Oui. Tu attendais quelqu'un d'autre peut-être ? ironisa le jeune homme, en déposant sa veste sur le canapé du salon.

Il n'eut pas le temps de s'asseoir que le sorcier était déjà dans la pièce.

– Tu ne m'avais pas prévenu que tu devais passer, ronronna-t-il, en s'appuyant contre le mur.

– Si je dérange, je peux repartir, grommela Alec.

Cependant, il ne put s'empêcher de regarder Magnus. Le sorcier avait visiblement passé la journée chez lui, car il était habillé d'un simple t-shirt et d'un jean. Ses cheveux n'étaient pas coiffés, ce qui surprit Alec. Magnus mettait toujours un point d'honneur à être bien coiffé. Le sorcier se rapprocha de lui et s'empara de son visage.

– Je n'ai aucune envie que tu partes, voyons. S'il le faut, j'utiliserai la magie pour t'empêcher de sortir d'ici, chuchota-t-il, en ancrant son regard félin à celui d'Alec, avant de l'embrasser fougueusement.

Le Chasseur d'Ombres était trop las pour ne serait-ce qu'essayer de lui résister. Et surtout, il n'avait aucune envie de le repousser. Alec répondit au baiser de Magnus avec la même urgence et agrippa ses cheveux. C'est ce qu'il était venu chercher en venant chez le sorcier : du réconfort et une oreille attentive.

Magnus stoppa leur baiser le premier et colla son front à celui de son jeune compagnon. Puis, il lui caressa tendrement la joue.

– Toi, tu as passé une mauvaise journée !

Pour toute réponse, Alec soupira.

– Jace a encore fait des siennes ?

Le jeune Lightwood s'éloigna du sorcier et se laissa tomber sur le canapé en cuir blanc qui trônait au milieu du salon.

– Tu peux le dire ! À l'heure où l'on parle, je ne sais même pas où il est. J'espère juste qu'il est assez lucide pour ne pas faire de bêtises.

Magnus vint s'asseoir à ses côtés, l'air sincèrement inquiet.

– C'est à ce point-là ? Si tu veux en parler, je suis là.

– Merci. Je savais que je pouvais compter sur toi, fit Alec en posant une main sur le genou du sorcier. Mais, on pourra en discuter demain matin. Je n'ai qu'une envie, là, tout de suite, c'est d'aller me coucher.

– Demain matin ? s'étonna Magnus. Tu veux dire que… tu veux dormir ici ? Toute la nuit ?

Alec lui sourit.

– Oui, enfin ce qu'il en reste. Et si ça ne te dérange pas, bien sûr.

En guise de réponse, Magnus lui offrit un sourire éclatant.

– J'ai ce qu'il faut pour te détendre. Enlève ton t-shirt.

Alec s'exécuta sans protester.

– Allonge-toi sur le ventre… Là… Et, détends-toi.

Le sorcier claqua des doigts une première fois pour faire apparaître un flacon d'huile de massage sur la table basse. Puis, une seconde fois, pour éteindre la lumière. Il remua les doigts et fit jaillir des étincelles bleues, comme des centaines d'étoiles miniatures. Il leva ensuite sa main vers le haut, ce qui propulsa les étincelles au plafond. Alec observa avec admiration l'œuvre de son petit-ami.

– Wow, c'est magnifique ! On dirait un ciel étoilé, sauf que tes étoiles sont bleues.

– Le bleu est ma couleur, tu l'as sûrement remarqué, non ? Allez, pose ta tête sur tes mains et arrête de gigoter, s'il te plait. Ferme les yeux et DÉ-TENDS-TOI !

Le sorcier prit le flacon d'huile relaxante et en versa une petite quantité sur le dos du Chasseur d'Ombres qui tressaillit au contact du liquide froid. Magnus commença à masser Alec avec douceur, mais savoir-faire. Du bout des doigts, il appliquait la pression qu'il fallait pour le détendre sans lui causer la moindre douleur. Et visiblement, le jeune homme appréciait. Sa respiration s'était apaisée. Elle était à présent lente et régulière. Magnus termina son massage en s'attardant sur le haut du corps de son compagnon, dont les muscles étaient particulièrement noués. Au bout d'une vingtaine de minutes, Alec était parfaitement détendu. Il luttait même pour ne pas s'assoupir.

– Tu te sens mieux ? murmura Magnus à l'oreille du Chasseur d'Ombres.

– Oui. Beaucoup mieux. Tu as vraiment des doigts de fée, répondit Alec, en se redressant pour s'asseoir.

– Je n'aime pas trop cette expression. Je suis un sorcier, ne l'oublie pas, répliqua Magnus, en simulant être vexé.

Alec bâilla et s'étira comme un chat, pendant que Magnus le dévorait du regard. Il s'attarda sur la rune parabataï d'Alec et la caressa du doigt.

– Je t'aiderai à raisonner Jace, souffla-t-il. Je sais ce qu'il représente pour toi.

– Merci, Magnus, mais… tu veux vraiment qu'on parle de Jace maintenant ?

Le sorcier leva les yeux et planta son regard dans celui d'Alec. Le Chasseur d'Ombres se jeta avidement sur la bouche de Magnus et ils s'embrassèrent passionnément. Cette fois, Alec fut le plus entreprenant et retira le t-shirt du sorcier, qui grogna de plaisir. Pour ne pas être en reste, Magnus renversa Alec sur le canapé et s'allongea sur lui, tout en continuant leur fougueux baiser.

– Attends ! protesta doucement Alec. On devrait aller dans ta chambre.

– Pourquoi ? On n'est pas bien ici ? Si tu trouves que c'est trop petit, ça peut s'arranger.

Le sorcier claqua des doigts et le canapé se transforma en un immense lit rond.

– Ça te va ?

– C'est parfait. Viens.

Alec l'attira à nouveau à lui et déposa de petits baisers dans son cou, avant de remonter jusqu'à son oreille. Puis, il lui mordilla le lobe. Il sentit avec satisfaction, la respiration du sorcier devenir irrégulière. Magnus repoussa Alec en plaquant ses deux mains sur le torse du jeune homme et commença à lui rendre la pareille. Il fit glisser sa langue sur la peau légèrement salée du Chasseur d'Ombres. Déposant un baiser par-ci par-là, il dessina les contours de ses pectoraux avec sa langue, puis il descendit sur son ventre. Ce fut au tour d'Alec de respirer bruyamment. Il se mordit la lèvre jusqu'au sang, lorsqu'il sentit les mains habiles de Magnus défaire sa boucle de ceinture et le bouton de son jean. Il ferma les yeux et laissa la vague de bien-être qu'il ressentait l'envelopper entièrement. Cela faisait très longtemps qu'il n'avait pas été aussi bien. Plus rien ne comptait. Il n'y avait que Magnus et lui, juste pour quelques heures.

Au petit matin, lorsqu'Alec émergea du sommeil, il sentit le corps chaud de Magnus, pressé contre lui. Il comprit qu'il n'avait pas rêvé et un sourire se dessina sur son visage. Il ferma les yeux pour profiter des quelques minutes de calme qu'il lui restait… ou plutôt quelques secondes. En effet, Chairman Miaou s'invita sur le lit en miaulant. Le sorcier bougea, puis ouvrit les yeux.

– Descends de ce lit ou je te transforme en chat en peluche ! grogna-t-il en basculant sur le dos.

Chairman Miaou sauta par terre dans un feulement apeuré et partit se réfugier dans le couloir.

– Pauvre chat ! rigola Alec. Je crois qu'il va me détester à présent.

– Crois-moi, s'il savait parler et me demandait de choisir entre toi et lui… il serait perdant.

Alec roula sur le côté et s'appuya sur un coude. De son autre main, il remit une mèche de cheveux de Magnus en place et se pencha pour l'embrasser.

– Je vais prendre une douche. On a du travail !

Alec quitta le lit et prit la direction de la salle de bain.

– Je peux venir te rejoindre ? lui lança Magnus, en le regardant s'éloigner avec gourmandise.

– Une autre fois peut-être.

Dix minutes plus tard, Alec sortit de la salle de bain, une serviette à la taille. Il se frictionnait vigoureusement les cheveux.

– La salle de bain est libre, dit-il, en cherchant ses vêtements du regard.

– Tu sais que tu ne devrais pas te balader devant moi à moitié nu. Ça pourrait me donner envie de recommencer ce qu'on a fait cette nuit, lança le sorcier, les yeux brillants.

Le Chasseur d'Ombres lui adressa un sourire avant de regrouper ses vêtements, éparpillés dans la pièce.

– Ça serait avec plaisir, mais… un autre jour. Tu as promis de m'aider avec Jace, tu te rappelles ?

Magnus n'avait pas oublié. Il se leva, fila dans sa chambre et revint avec une pile de vêtements dans les bras.

– Tiens, prends ça ! Donne-moi les tiens, je te les rendrai quand ils seront propres.

Alec s'exécuta sans protester. Le sorcier s'éclipsa dans la salle de bain et en ressortit dix minutes plus tard, fin prêt.

– Bon, je suppose qu'on commence par aller à l'institut ?

Alec allait lui répondre quand quelque chose cogna contre la porte d'entrée. Puis, un gémissement faible se fit entendre.

– Il y a quelqu'un à la porte, on dirait, non ? murmura-t-il, en cherchant des yeux une de ses armes.

Magnus ouvrit la porte d'un geste brusque. À leur grande surprise, un corps s'affala dans l'entrée du loft, avec un grognement mécontent.

– Jace ! s'exclama Alec, en reconnaissant son ami. (Il s'agenouilla près de lui.) Tu es blessé ?

Pour toute réponse, Jace ronchonna quelque chose d'incompréhensible. Magnus regardait la scène, les sourcils froncés et les bras croisés sur le torse.

– Si tu veux mon avis, il n'est pas blessé, mais juste bourré. Il sent l'alcool à plein nez.

– Ça ne lui ressemble pas, fit Alec, inquiet. Pourtant, je crois bien que tu as raison. Aide-moi !

Il se remit debout et attrapa Jace par un bras, tandis que Magnus s'emparait de l'autre. Ils le portèrent comme ils pouvaient jusqu'au lit qui trônait toujours au milieu du salon. Magnus bougea les doigts et des étincelles en jaillirent. Un instant après, le lit avait disparu, remplacé par un grand canapé en cuir noir.

– Il n'était pas blanc hier soir ? demanda Alec, avec un demi-sourire.

– Si, mais ma déco est le miroir de mon état d'esprit.

Alec ne put s'empêcher de rire doucement.

– Vois le côté positif : nous n'aurons pas à le chercher partout.

Alec resta un moment silencieux, observant Jace qui dormait.

– Je peux te demander un service ?

– Je sens que je ne vais pas aimer, mais vu que je ne peux rien te refuser…

– Super. Pourrais-tu garder Jace ici quelques heures ? Il faut que je rentre à l'institut prévenir les autres. Je reviens dès que je peux.

Magnus soupira.

– Je ne suis pas un babysitteur ! Tu as intérêt à te faire pardonner pour ça.

– Je le ferais. Merci, répondit Alec, en embrassant son petit-ami.

Il prit ses affaires et se dirigea vers la porte.

– Oh ! Et méfie-toi de lui. Ne le laisse sortir sous aucun prétexte, même si tu dois utiliser la magie.

– C'est noté.

En arrivant à l'institut, Alec trouva sa sœur dans tous ses états.

– Jace n'est pas rentré ! dit-elle, d'une voix suraiguë.

– Calme-toi ! Il est chez Magnus, il va bien. Il est juste… ivre.

– Ivre ? Jace ?

Alec raconta toute l'histoire à sa sœur, qui eut du mal à le croire. Puis, il mit Hodge au courant. Le jeune Lightwood et son professeur étaient d'accord sur le fait qu'éloigner Jace de l'institut pendant un jour ou deux serait sans doute la meilleure solution pour calmer les choses. Jace n'accepta pas facilement, mais il n'eut pas vraiment son mot à dire. Le sortilège que Magnus avait lancé l'empêchait de quitter le loft.

Au bout de quarante-huit heures, Alec vint le chercher pour le ramener à l'institut. Le sorcier leur ouvrit un portail qui les déposa juste devant la grille de l'église. L'après-midi était déjà bien avancé. Les filles s'entrainaient au combat avec l'aide de Jonathan. Jace fila directement dans sa chambre pour se changer. Ces derniers jours n'avaient pas été glorieux. Il n'était pas fier de lui et avait pris de bonnes résolutions pendant son isolement chez Magnus. Il voulait se concentrer sur Clary et faire en sorte de mieux la connaître. Au fond de lui, il voulait savoir si elle partageait ses sentiments.

Une fois changé, Jace rejoignit la salle de musique. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas pris le temps de jouer. Au bout de quinze minutes, la porte s'ouvrit. Il leva les yeux, espérant voir Clary, mais sa mâchoire se crispa quand il vit Jonathan. Il continua malgré tout de jouer, ignorant le nouveau venu. La musique avait toujours eu un effet apaisant sur lui.

– Salut, fit Jonathan, en fermant la porte derrière lui. J'ai appris que tu étais rentré.

– Tu vois, tu es bien informé.

– Écoute, Jace, je ne suis pas là pour te provoquer, d'accord ?

Jace s'arrêta de jouer et lui lança un regard noir.

– Alors pourquoi es-tu là ? siffla-t-il.

– Je dois te parler. C'est important. Peut-être qu'après m'avoir écouté, tu changeras d'avis sur moi.

– Si tu es venu chercher des excuses…

– Non. Je comprends ta réaction. Tu ne me connais pas. Tu as juste suivi ton instinct de Chasseur d'Ombres.

– OK. Si tu veux parler, parlons. Pourquoi es-tu ici, à New York ?

– Comme je l'ai déjà dit à Isabelle et Clary, je recherche quelqu'un. Ce que je n'ai pas dit en revanche, c'est l'identité de cette personne.

– Un membre de ta famille ? Mais en quoi cela me concerne-t-il ?

– Laisse-moi te raconter mon histoire, d'accord ? Tu vas comprendre.

Jonathan était à présent tout proche du piano. Il prit une chaise par le dossier et la fit pivoter. Il s'assit à califourchon, les mains croisées sur le dos de la chaise.

– Je t'écoute, répondit Jace, en croisant les bras.

– Il s'agit en effet d'un membre de ma famille : mon frère. Mon demi-frère, pour être exact. Nous avons le même père. C'est lui qui nous a élevé tous les deux, mais dans deux maisons différentes. Je savais l'existence de mon frère, mais lui ne savait pas pour moi. Mon père s'absentait souvent et me laissait seul pendant plusieurs jours d'affilée. Mais un jour, il n'est plus revenu. Depuis, je me suis promis de retrouver mon frère, il est tout ce qu'il me reste.

– Arrête, tu vas me faire pleurer ! ironisa Jace. Pourquoi avoir menti sur ton nom en arrivant à l'institut ?

– Parce que mon père n'était pas vraiment… un exemple.

– Qui était-il ? Qui es-tu ?

Jonathan prit une grande inspiration un peu théâtrale et se lança.

– Mon père est… Valentin Morgenstern. Comprends-tu maintenant pourquoi je ne vous ai rien dit ?

Jace mit du temps avant de pouvoir répondre, tant il était choqué par l'annonce de Jonathan.

– Valentin ? LE Valentin ? Celui qui a voulu renverser l'Enclave ? Tu es le fils de ce monstre ?

Jace se leva brusquement de sa chaise, qui tomba à la renverse.

– Oui, mais je n'ai pas fini. Je dois encore te dire quelque chose.

– Je ne veux plus rien entendre venant de toi, lâcha sèchement Jace, en s'éloignant du piano. Je vais prévenir Hodge.

Jonathan se mit en travers de sa route.

– Reste là ! Tu dois m'écouter.

– Laisse-moi passer, répliqua Jace, sur un ton menaçant.

Le jeune Morgenstern le défia du regard, mais ne bougea pas d'un centimètre.

– Tu as été très dur à trouver Jonathan, mais si je suis ici, c'est pour toi.

L'expression de Jace changea en une fraction de seconde. La stupeur avait remplacé la colère dans ses yeux.

– Co... Comment m'as-tu appelé ?

– Ton vrai prénom est bien Jonathan Christopher, pas vrai ? Je sais que peu de personnes sont au courant que Jace n'est qu'un surnom.

– Oui… mais comment sais-tu ça ? bredouilla le pauvre Jace, complètement sonné.

– Je le sais parce que tu es mon frère, Jace. Tu es toi aussi le fils de Valentin. Tu es un Morgenstern.

Jace ressentit soudain un violent malaise. Sa tête tournait et il avait la nausée. Il recula maladroitement et faillit trébucher sur une chaise.

– TU MENS ! hurla-t-il, d'une voix cassée par le désespoir. Je suis un Wayland, tu m'entends ? Je suis Jace Wayland.

l~~~l

Les rues autour du Pandémonium étaient désertes, le jour allait se lever dans quelques heures. C'était le moment parfait pour un rendez-vous clandestin. Une jeune femme brune marchait d'un pas décidé, faisant claquer ses talons sur le goudron de la route. Elle tourna au coin d'une rue et tomba sur un individu à l'allure menaçante. Elle leva la tête vers l'homme qui faisait une tête de plus qu'elle, pourtant, un sourire se dessina sur son visage.

– Désolée, je suis en retard, minauda-t-elle.

D'un geste, l'homme retira sa capuche. Ses cheveux blonds tranchaient avec le noir de ses yeux.

– Notre plan se déroule-t-il comme prévu ? demanda-t-il, d'une voix mielleuse.

– Oui. Comme vous l'aviez demandé, cher Valentin, l'Inquisitrice est morte.

– Bien. Nous allons devoir faire vite maintenant.

– La suite du plan dépend entièrement de votre fils, ajouta la démone, dont les yeux n'étaient qu'un puits sans fond.

– J'en suis parfaitement conscient. Il a reçu ses instructions, il sait ce qu'il a à faire, répliqua Valentin, sûr de lui.


Et voilà ! encore un chapitre de bouclé :)

Vous avez aimé ? détesté ? *va se cacher très loin*

Laissez-moi un petit commentaire pour me dire ce que vous en avez pensé :) c'est pas long et ça me fait plaisir !

Le prochain chapitre est fini d'écrire, je dois juste faire la dernière correction. Il sera posté dans 15 jours si tout va bien.

N'hésitez pas à me rejoindre sur ma page TMI (lien sur mon profil) pour avoir des extraits.

Je vous dis à très vite les #Shadowhunters !

#Aly