Coucou, me revoilou avec un nouveau chapitre :)

Je tenais à vous remercier pour les Favs et les alerts, ainsi que pour les reviews pour le chapitre d'avant.

Merci aux reviewers anonymes : Priscillia, Othily, Mgane.

Dsolée pour les fins sadiques, j'avoue que j'aime laisser le suspens ahah

je m'excuse d'avance pour la fin de celui-ci lol *pas taper*

on se retrouve en bas, bonne lecture :)


Chapitre 06 : Ange ou démon ?

– Jace est mon frère, dit Jonathan. Nous sommes tous les deux des Morgenstern.

Ce fut Alec qui, le premier, brisa le silence pesant qui s'était installé.

– Tu racontes n'importe quoi ! Le père de Jace s'appelait Michael Wayland. Il l'a vu mourir sous ses yeux.

– L'histoire est compliquée, continua Jonathan. Ce que je sais, c'est que notre père, Valentin, s'est fait passé pour Michael Wayland. Il s'est caché pendant presque dix ans sans être inquiété.

– Depuis quand sais-tu que vous êtes frères ? murmura Clary à l'oreille de Jace.

Aucune réponse. Jace n'avait en effet pas bougé depuis la terrible annonce de Jonathan. Son regard était vide, comme si son âme avait quitté son corps.

– J'accepte de vous raconter tout ce que je sais, mais je dois avoir votre promesse, Hodge, que vous ne direz rien à l'Enclave.

– C'est promis.

– Avant toute chose, vous devez comprendre que je ne suis pas votre ennemi. Tout comme toi, Jace, je suis une victime des expériences de notre père.

Jace se ranima brusquement.

– Des expériences ?

– Oui. Tu ne t'es jamais demandé pourquoi tu es meilleur que la plupart des Chasseurs d'Ombres ? Plus fort, plus rapide. Il y a une raison pourtant.

– Je suis curieux de savoir laquelle. Moi, je pense que tu es juste jaloux que je sois meilleur que toi, répliqua Jace, sur le ton sarcastique qui le caractérisait.

Jonathan rit doucement.

– Ne sois pas si prétentieux, voyons ! Tu sais parfaitement que tu n'es pas meilleur que moi. Nous sommes pareils, tous les deux. Nous avons eu la même éducation, le même entraînement.

Jace grimaça, mais ne répondit rien. Jonathan continua son explication avec un petit sourire supérieur au coin des lèvres.

– Valentin s'est injecté du sang de démon pour devenir plus fort. Sans résultat. Il a donc pensé que ça marcherait mieux sur un enfant ou… un bébé.

– Oh ! Mon Dieu ! souffla Clary, qui voyait où il voulait en venir.

– Il a injecté du sang de démon à la mère de Jace pendant sa grossesse. Parallèlement, il a séduit ma mère et l'a mise enceinte. Elle était jeune, influençable et… mariée à Stephen Herondale. Cependant, ce n'est pas du sang de démon qu'elle a reçu durant sa grossesse, mais du sang d'ange.

– Tu veux nous faire croire que, toi, tu as du sang d'ange qui coule dans tes veines ? ironisa Jace. Tu n'es vraiment pas crédible, mon vieux.

– Je sais que c'est dur à encaisser pour toi, mais réfléchis un peu. Pourquoi Père t'aurait-il gardé près de lui pendant toutes ces années ? Pour te surveiller. Tu étais trop instable et impulsif pour qu'il te laisse seul.

– NON ! Tu mens, s'emporta Jace. Tu as inventé tout ça, rien n'est vrai. Je ne suis pas ce que tu dis. Je ne suis pas un… un monstre.

Jace se retourna vers Alec et s'empara prestement de la dague que son ami portait à la ceinture. Puis, il bondit vers Jonathan en brandissant l'arme.

– Jace, non ! hurlèrent d'une seule voix, Clary, Hodge et Alec.

Le jeune Morgenstern para le coup avec son bras. La lame aiguisée entailla profondément sa chair, lui arrachant un cri de douleur. Il réussit tout de même à saisir le poignet de Jace, puis le tordit pour lui faire lâcher prise. Une fois désarmé, il relâcha son frère et tomba à genoux.

– Tu vois, impulsif et violent. Tu viens de prouver que je disais vrai, murmura Jonathan, en tenant son bras ensanglanté.

Alec et Clary s'empressèrent d'éloigner Jace pendant que Hodge s'occupait du blessé.

– C'est profond, il ne t'a pas loupé… Clary, peux-tu accompagner Jonathan à l'infirmerie et l'aider à soigner ses blessures ?

– Oui, bien sûr, fit la jeune fille.

– Méfie-toi de lui, souffla Jace, avant que Clary ne s'éloigne.

Une fois Clary et Jonathan partis, Hodge soupira.

– Que vais-je faire de toi ? dit-il en rejoignant Jace et Alec.

– Vous ne croyez pas ce qu'il dit, n'est-ce pas ?

– Écoute mon garçon, il y a des choses que tu ignores et qu'il est temps que tu saches. Tu dois me promettre de rester calme, d'accord ?

– Je ne vais pas aimer ce que vous allez me dire, pas vrai ?

– Non. Mais tu dois l'entendre malgré tout. Je n'ai rien dit toutes ces années, car je pensais te protéger. À présent, je réalise que j'ai peut-être eu tort.

Hodge posa ses mains sur les épaules de Jace et le regarda longuement en silence.

– Tout ce que t'a dit Jonathan est vrai. Je faisais partie du Cercle de Valentin à l'époque. J'étais l'un des rares à savoir qu'il était encore en vie et qu'il avait simulé sa mort. Quand tu es arrivé à l'institut et que les Lightwood t'ont adopté, j'ai longtemps pensé que tu étais l'enfant mi-ange. Je suis désolé que cela ne soit pas le cas.

– Alors…, c'est vrai. Tout est vrai, souffla Jace.

L'or de ses yeux avait perdu son éclat.

– Oui. Mais, cela ne doit pas remettre en cause la personne que tu es devenue. Tu es quelqu'un de bien, Jace.

Les yeux du garçon s'humidifièrent et une larme orpheline coula sur sa joue. Alec ressentit la douleur intense de son frère adoptif et pressa son épaule dans un geste réconfortant.

– Vous ne direz rien à l'Enclave, n'est-ce pas ? fit Jace d'une voix faible.

– Ton secret est en sécurité avec moi, tu le sais. Essaye de ne plus y penser pour le moment. Va dans ta chambre, prends une douche et soigne-moi ces blessures.

Jace acquiesça de la tête et se tourna vers Alec qui le suivit sans un mot.

Quand Hodge arriva à l'infirmerie, Clary terminait une Iratze dans le cou de Jonathan. La plaie à son bras avait été nettoyée et n'était déjà qu'une fine ligne rose pâle.

– Clary, peux-tu nous laisser seuls, s'il te plait ? Je dois parler à Jonathan.

– Oui, bien sûr. Où est Jace ?

La voix de la jeune fille trembla légèrement en prononçant le prénom du jeune Chasseur d'Ombres.

– Dans sa chambre, avec Alec.

– D'accord, je vous laisse.

– Je vais être direct avec toi, commença Hodge, après que Clary soit partie. Je n'ai aucune confiance en toi. Tu n'as apporté que des problèmes depuis que tu es arrivé. Tu n'aurais pas dû balancer la vérité à Jace de cette manière. Je ne suis pas sûr qu'il te pardonne un jour. Cependant, je sais que ton histoire est vraie, car j'ai connu votre père.

– Je regrette, croyez-moi, répondit Jonathan, d'un air penaud. Si vous voulez que j'aille m'excuser…

– NON ! le coupa Hodge. Surtout pas. Jace a besoin de digérer la nouvelle. Je pense que moins il te verra, plus vite il acceptera ce qu'il est et pourra ainsi passer à autre chose.

– Vous… vous voulez que je parte, c'est ça ?

– Juste pour quelques heures, oui. Je ne veux pas te forcer, mais je pense que cela serait dans l'intérêt de tout le monde.

– Bien. C'est une bonne idée. Je vais aller faire un tour, je reviens dans deux ou trois heures, ça ira ?

– C'est parfait.

Jonathan sortit de l'infirmerie, puis il quitta l'institut, les mains dans les poches. Un sourire satisfait flottait sur ses lèvres lorsqu'il franchit le grand portail en fer.

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Lorsque Clary frappa à la porte de la chambre de Jace, elle était nerveuse. Un flot d'émotions contradictoires la tourmentait. Elle était toujours furieuse contre lui d'avoir eu cette réaction si brutale et inappropriée. Mais, d'un autre côté, elle ne pouvait s'empêcher de se sentir flattée. C'était la première fois que des garçons se battaient pour elle. Elle se reprit au moment où la porte s'ouvrit dans un grincement.

– C'est Clary, lança Alec, en tournant la tête vers l'intérieur de la chambre.

La jeune fille entendit la réponse de Jace. Qu'il accepte de la voir était une première victoire.

– Viens, entre.

– Comment va-t-il ?

– Pas bien, comme tu dois t'en douter. J'ai réussi à l'empêcher de faire son sac et crois-moi, ça n'a pas été simple. Et de ton côté, comment va Jonathan ?

– Oh ! Ne t'en fais pas pour lui, il survivra. Je ne vais pas le plaindre, il n'a que ce qu'il mérite, après tout.

Alec sourit devant l'attitude décidée de Clary.

– Qui a déclenché la bagarre ?

– Hum…, fit Clary, gênée.

Alec la regarda d'un air perplexe.

– Jace ne t'a rien dit à ce sujet ?

– Je ne lui ai pas posé la question.

– Jace nous a surpris en train de… nous embrasser.

– Toi et Jon ?

– Non, moi et le Père Noël !

– Je comprends mieux sa réaction.

– Pouvez-vous arrêter de parler de moi comme si je n'étais pas là ?

Clary s'avança dans la chambre et vit Jace, allongé sur son lit.

– Désolée. Je suis venue voir comment tu allais.

Jace se redressa, appuyé sur ses coudes. Il était torse nu et ses cheveux mouillés, plaqués en arrière, lui donnaient un air plus jeune. Il ne portait qu'un pantalon en lin beige, même ses pieds étaient nus. Clary s'efforça de penser à autre chose pour ne pas rougir.

– Au fait, je te présente mes excuses, dit Jace en s'asseyant en tailleur. Je ne sais pas ce qui m'a pris. Quand je vous ai vu, j'ai… disjoncté.

– Tu n'as pas à t'excuser, Jace. C'est ma faute. Je n'aurais pas dû accepter cette sortie avec Jon. Je commence à croire qu'il a fait tout ça uniquement pour te faire enrager.

Le téléphone d'Alec se mit à vibrer.

– C'est Izzy. Elle se demande où nous sommes tous passés.

– Tu devrais peut-être aller lui parler. Si elle apprend que nous lui avons caché quelque chose de si grave, elle va nous en vouloir pendant un bon moment.

– C'est vrai, mais… je ne veux pas te laisser seul.

– Il n'est pas tout seul. Je suis là, moi, rétorqua Clary.

– Tu vois, tu peux y aller sans crainte. Clary restera avec moi en ton absence. Entre toi et moi, je préfère sa compagnie à la tienne. Elle est beaucoup plus marrante.

Jace fit un clin d'œil à son ami, puis un demi-sourire apparut sur ses lèvres.

– On dirait que tu vas beaucoup mieux. Tu as déjà retrouvé ton sarcasme habituel, répliqua Alec, avant de sortir de la chambre.

Alec retrouva sa sœur dans la bibliothèque. Isabelle était en grande discussion avec Hodge, quand il entra dans la grande salle pleine de livres.

– Alors, comment va Jace ? demanda Isabelle, sur un ton pressant. Hodge m'a tout raconté. Quelle histoire !

– Il va mieux, je l'ai laissé avec Clary. Il va falloir le surveiller ces prochains jours.

Isabelle ouvrit la bouche pour parler, mais son frère l'interrompit avant même qu'elle ne prononce le moindre son. L'ainé des Lightwood avait remarqué le visage fermé et soucieux de leur précepteur.

– Êtes-vous sûr que ça va ? fit-il, inquiet.

Hodge soupira avant de répondre.

– Vu que vous êtes là tous les deux, autant vous le dire. J'ai été obligé de prévenir votre mère. Pas parce qu'elle est la directrice de cet institut, mais parce qu'elle est la tutrice légale de Jace. J'ai pensé qu'elle devait savoir.

Alec serra les dents.

– Qu'a-t-elle dit ?

– Elle était sous le choc, comme tu dois t'en douter.

– Jace ne va pas avoir de problèmes, n'est-ce pas ? s'inquiéta Isabelle.

– Votre mère fera son possible pour le protéger aussi longtemps qu'elle le pourra. En fait, il y a autre chose.

– Ne soyez pas si énigmatique, Hodge ! s'impatienta Alec. Que vous a dit notre mère ?

– Il s'agit de l'inquisitrice Herondale. Elle est portée disparue.

– Quoi ? s'exclama le jeune homme. Mais je croyais qu'elle était rentrée à Alicante juste après son entretien avec Jon.

– C'est bien ça le problème : elle n'est jamais rentrée. Personne ne l'a revue après son départ pour New York. Elle ne s'est même pas rendue à la Cité Silencieuse.

– Et Jonathan ?

– Les Frères n'ont vu personne.

– C'est bizarre… Je l'ai croisé après qu'il soit rentré et il m'a assuré que tout s'était bien passé.

– Visiblement, il a menti, en conclut Isabelle. Et si Jace avait raison depuis le début à son sujet ? Et s'il avait tué l'inquisitrice ?

– Ne nous emballons pas, tempéra Hodge. Jonathan a peut-être menti, mais cela ne fait pas de lui un tueur, voyons. Nous devons garder un œil sur lui, mais notre priorité doit être de trouver ce qui est arrivé à Imogène. Alec, crois-tu que Magnus pourrait nous aider ?

– Je peux toujours lui demander.

– Les runes de localisation n'ont rien donné. Peut-être réussira-t-il là où nous avons échoué.

Les Lightwood sortirent de la pièce et marchèrent, côte à côte, dans les longs couloirs de l'institut.

– Dis-moi, où étais-tu pendant tout ce temps ? demanda Alec à sa sœur, qui baissa les yeux.

– Heu… nulle part, pourquoi ?

– IZZY !

– Oh ! Ça va. Ne joue pas au grand frère protecteur avec moi, Alec, je n'ai plus six ans.

– Où étais-tu ? répéta-t-il, en se plantant devant sa cadette.

Isabelle soupira.

– Bon, OK… J'étais avec Simon.

– Simon qui ?

– Simon Lewis.

– L'ami de Clary ? Izzy, tu es sérieuse ? Tu as oublié qu'on ne doit pas traîner avec des Terrestres.

– Je n'ai rien fait de mal ! se défendit Isabelle. J'avais juste besoin de changer d'air. C'est invivable ici, depuis quelque temps.

Alec se radoucit.

– Je sais, mais ce n'est pas une raison. C'est dangereux, tu le sais, voyons. Au fait, comment l'as-tu contacté ?

Isabelle fit la grimace.

– J'ai piqué le numéro de Simon dans le portable de Clary, pendant qu'elle avait le dos tourné. Tu ne lui diras pas, hein ?

Alec leva les yeux au ciel.

– Tu es vraiment irrécupérable, fit-il exaspéré. Je te confie Jace, d'accord ? C'est à mon tour de changer d'air.

Il se dirigea vers l'ascenseur et sortit de l'institut. Il fit le trajet jusqu'à Greenpoint sans s'en rendre compte, tant il était pris dans ses pensées. Il entra dans l'appartement du sorcier avec sa clé et ne parut même pas remarquer la nouvelle décoration quelque peu loufoque du salon.

– Salut, mon ange ! l'accueillit Magnus, en se levant du canapé.

– Je t'ai déjà dit que je n'aimais pas que tu m'appelles comme ça, grommela Alec, en se débarrassant de sa veste sur le dos d'une chaise.

Magnus s'arrêta à quelques pas de son petit-ami, les bras croisés et la mine renfrognée.

– Pourquoi es-tu si contrarié ?

– J'ai besoin de ton aide, l'inquisitrice Herondale a disparu.

Magnus soupira, avant de répondre d'une voix teintée d'exaspération et de déception.

– On ne s'est pas vus depuis plusieurs jours et tu ne m'embrasses même pas !

– Désolé, je ne suis pas d'humeur.

– Si tu sors avec moi uniquement pour que l'Enclave utilise mes services gratuitement : dis-le-moi. J'ai des sentiments, Alec !

Le visage du jeune Chasseur d'Ombres se détendit et il rejoignit le sorcier. Il prit doucement son visage entre ses mains et l'embrassa. Magnus répondit à son baiser et attira Alec contre lui. Il grogna faiblement quand ce dernier le repoussa gentiment.

– J'ai aussi des sentiments, tu le sais, non ? souffla Alec, en fixant le regard félin du sorcier.

– Sois plus démonstratif, dans ce cas !

– Écoute, je t'assure que je ne suis pas là uniquement pour te demander ton aide. J'avais envie de te voir. Excuse-moi de ne pas être de bonne compagnie en ce moment. Je te promets que je me rattraperai.

– Je saurai te le rappeler, dit Magnus, en esquissant un sourire. C'est la disparition de l'inquisitrice qui te rend de si mauvaise humeur ? Je ne vous savais pas si proche.

– Ce n'est pas drôle, Magnus. En plus, ce n'est pas ça… C'est Jace, il ne va pas bien et… (Il hésita.) Je pense que ça m'affecte plus que je ne le pensais.

– Ah ! Vous les Nephilim et votre fichu lien parabataï… Il va falloir qu'il se ressaisisse et vite, sinon je viendrais lui botter les fesses moi-même.

Alec lui lança un regard sévère.

– Ne critique pas une chose dont tu ne sais rien ! lâcha-t-il agacé.

– Je suis immortel, Alexander, ne l'oublie pas. J'ai côtoyé bien plus de Chasseurs d'Ombres que tu n'en connaîtras durant toute ta vie. Je ne sais peut-être pas ce que deux parabataï ressentent, mais j'ai vu les dégâts que ce lien peut causer.

– Tu dis n'importe quoi ! rétorqua Alec, sur le même ton. Ce lien n'a rien de négatif, au contraire, il nous rend plus forts et plus performants au combat.

– T'es-tu seulement déjà demandé ce que tu ressentirais si Jace mourait ? (Alec serra les dents, mais ne répondit rien.) La douleur de celui qui reste est dans certains cas si intense qu'elle en devient insupportable. Elle peut même rendre fou.

– Alors, c'est comme ça, hein ? (Le regard d'Alec s'obscurcit et sa mâchoire se crispa.) C'est ainsi que sera notre relation ? Toi et ton immortalité aurez toujours raison quoi que je dise.

– Ne mélange pas tout, veux-tu. Je n'ai jamais dit ça, rétorqua Magnus, d'un ton las.

Il tendit la main vers Alec qui l'ignora.

– Bref… Tu peux nous aider à localiser l'inquisitrice, oui ou non ?

– Je peux essayer, oui. Mais, j'aurais besoin d'un objet lui appartenant.

Alec fouilla dans sa poche et en sortit un mouchoir dans lequel se trouvait un stylo. Il le tendit au sorcier sans un mot.

– Ça devrait faire l'affaire.

– Dans ce cas, appelle-moi si tu as quelque chose, dit Alec, en se dirigeant vers la porte.

– Attends, ne pars pas !

Magnus attrapa le jeune homme par le bras.

– Pardonne-moi d'avoir été condescendant. Ce n'était pas mon intention. (Alec le dévisagea en silence.) Je ne veux pas me disputer avec toi.

– Moi non plus, souffla le jeune Lightwood.

– Reste, s'il te plait.

– Tu as du travail. Je vais te gêner.

– Mais non, voyons. Une fois le sortilège lancé, cela risque d'être long avant d'avoir une réponse. Et j'ai une idée pour nous faire passer le temps…

Alec sourit.

– Bon, OK, tu as gagné. Je reste. Mais dès que nous avons une réponse, je rentre à l'institut.

– D'accord.

Le sorcier entraîna Alec vers le canapé, avant de se mettre à préparer le sort de localisation.

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En sortant de l'institut, Jonathan savait exactement où il se rendait et comment il allait utiliser ces quelques heures de liberté. Il arriva rapidement dans une rue proche du Pandémonium, tourna à gauche puis prit une petite rue à droite. Après avoir marché pendant encore une centaine de mètres, il s'arrêta enfin devant une porte en bois, à première vue, sans grand intérêt. Il sortit sa stèle et dessina une rune biscornue qui, une fois terminée, scintilla d'un rouge inquiétant. La porte grinça et s'ouvrit. Jonathan entra dans la maison d'un pas sûr. Il n'était pas à l'intérieur d'une de ces maisons de ville exigüe comme il y en avait beaucoup dans le quartier, mais au milieu de l'entrée d'un manoir. Un immense escalier en colimaçon se dressait devant lui, alors que deux portes closes se trouvaient sur sa droite. Il n'y avait aucun bruit.

– Il y a quelqu'un ? lança Jonathan, d'une voix forte.

Une des portes s'ouvrit alors. Un homme grand, aux cheveux presque blancs, apparut.

– Jonathan, que fais-tu là ? Tu ne devais pas reprendre contact sauf en cas d'urgence ou si tu trouvais ce que l'on cherche.

Le jeune homme baissa les yeux.

– Je sais, Père, mais c'est important. On va devoir changer nos plans.

– Et pourquoi cela ?

– Jace est au courant que nous sommes frères. Je ne supportais plus son petit air supérieur.

Un masque de colère apparut sur le visage de Valentin. Il serra les poings si fort que ses jointures blanchirent et décocha une gifle magistrale à son fils, qui encaissa sans rien dire.

– Qu'as-tu fait ? À cause de ton impulsivité, Jace risque de ne pas rejoindre notre cause.

Malgré la colère sous-jacente de son père, Jonathan ne put s'empêcher de se défendre.

– Cela va juste accélérer les choses ! Pour être honnête, je ne comprends vraiment pas pourquoi vous tenez autant à avoir Jace à vos côtés. Je suis là moi. Je ne vous suffis donc pas ?

Valentin se radoucit et posa ses mains sur les épaules du jeune homme.

– J'ai besoin de mes deux fils à mes côtés pour réussir ce projet. Ce n'est pas le bon moment pour commencer à te montrer jaloux, Jonathan.

– Je ne suis pas jaloux, répliqua ce dernier, du tac au tac.

– Bien. Dans ce cas, le sujet est clos. Continue à surveiller Jace et quand le moment sera venu, il nous rejoindra. C'est dans sa nature.

– Oui, Père.

– Si tu es là, c'est que tu dois avoir avancé concernant ton autre mission. Vas-y, je t'écoute.

Jonathan se crispa, sous le regard insistant de Valentin.

– Nous devons trouver un autre moyen de savoir où est la coupe, car Clarissa ne sait rien.

– Tu n'as donc rien appris de nouveau ?

– Non.

Valentin soupira.

– Tu me déçois, Fils, tu me déçois vraiment beaucoup. Je déteste quand un plan ne se déroule pas comme je le veux. Heureusement pour toi, j'ai prévu un plan B. J'aurais préféré l'éviter, mais nous allons devoir passer à la manière forte.

– Ah ! J'arrive au bon moment, on dirait, minauda alors une voix féminine. (Père et fils se retournèrent comme un seul homme vers l'escalier, d'où provenait la voix.) On va enfin passer aux choses sérieuses !

La jeune femme brune était vêtue d'une longue robe en mousseline si légère qu'elle semblait flotter au-dessus du marbre de l'escalier. Jonathan la suivit du regard jusqu'au moment où elle arriva à la dernière marche. Il put voir son visage plus en détail et s'aperçut que les yeux de la jeune femme étaient entièrement noirs. Elle n'était pas humaine, il l'avait tout de suite senti. En fait, il ne l'avait jamais vue, mais il savait qui elle était et s'inclina devant elle avec une galanterie d'un autre âge.

– Dame Lilith, vous êtes magnifique dans ce corps.

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Trois jours après l'incident entre Jonathan et Jace, l'institut avait retrouvé son calme. Grâce à Hodge et à une longue discussion, les deux frères en étaient arrivés à un statu quo. Ils s'ignoraient la plupart du temps et cela convenait parfaitement à Jace. Clary et lui s'étaient beaucoup rapprochés ces dernières soixante-douze heures. Le garçon avait même retrouvé le sourire. Après la révélation de Jonathan, Jace avait eu peur d'être mis à l'écart, ou pire, d'être rejeté. Au contraire, les Lightwood ainsi que Clary et Hodge avaient tous fait bloc autour de lui.

Ce matin-là, Jace frappa à la porte de Clary, tout excité par la journée qui s'annonçait. Depuis que Luke et sa mère sortaient ensemble, Clary passait plus de temps à l'institut. Elle avait même sa chambre attitrée. La jeune fille lui ouvrit, les yeux encore embrumés de fatigue.

– Tu es bien matinal, toi, aujourd'hui, dit-elle, avant de bâiller.

– Il fait un temps magnifique ! Dépêche-toi de te préparer, je t'emmène passer la journée dehors.

Clary se frotta les yeux.

– OK, mais il va me falloir un café avant.

Après un rapide passage par la cuisine, Jace et Clary sortirent de l'institut et se dirigèrent vers Central Park où ils passèrent le reste de la matinée à discuter tout en profitant du soleil. La température était encore agréable à cette heure de la journée. Allongé dans l'herbe, les mains croisées sous sa tête, Jace regardait les quelques nuages vaporeux qui passaient dans le ciel. Clary, elle, laissait son esprit vagabonder, la tête posée sur l'estomac de son ami. Son ventre se mit soudain à gargouiller, provoquant un éclat de rire des deux Chasseurs d'Ombres.

– Où veux-tu manger ? lui demanda Jace, en se redressant. Je t'invite.

Clary se décida pour un restaurant italien. Elle commanda des gnocchis alla carbonara tandis que Jace prit une pizza. Une fois rassasié, Jace proposa à Clary d'aller voir un film. En sortant de la salle, Clary ralluma son portable. Pas d'appels, ni de SMS. La jeune fille était visiblement déçue.

– Clary, tu vas bien ? s'inquiéta Jace.

Elle releva la tête et lui sourit, tout en rangeant son téléphone dans son sac.

– Oui… oui, je t'assure. Ça va. On devrait peut-être rentrer, non ?

– Bonne idée, allons-y.

Les deux amis prirent leur temps pour rejoindre l'institut. Ni l'un ni l'autre n'avait réellement envie de rentrer.

– Merci pour cette journée. Je suis contente d'avoir passé du temps avec toi, dit Clary, sans oser regarder Jace dans les yeux.

Le jeune Chasseur d'Ombres esquissa un sourire.

– Moi aussi, j'ai adoré. (Il ouvrit la grille et laissa passer Clary.) Oh ! J'y pense, j'ai un truc à te montrer.

– Quoi donc ?

– Un livre. Je ne pense pas que Hodge te l'ait montré et je suis sûr qu'il te plaira.

– Si tu le dis…

Leurs pas résonnèrent dans les longs couloirs de l'institut jusqu'à la grande porte de la bibliothèque. Jace et Clary entrèrent et…

– SURPRISE !

Clary sursauta en voyant ses amis surgirent de leur cachette. Une pluie de confettis multicolores lui tombait dessus comme par magie. D'un regard circulaire, elle fit le tour de la pièce. Ils étaient tous là. Enfin, presque tous. Elle eut un petit pincement au cœur en pensant à Simon avant de se retourner vivement vers Jace, un doigt accusateur pointant sur son torse.

– Toi… tu savais ?

Un sourire éclatant éclaira le visage du jeune homme.

– Bien sûr que je savais. C'est mon idée, la fête surprise. Bon anniversaire, Fray.

Il se pencha vers elle et déposa un baiser sur sa joue, ce qui la fit rougir. Elle ne trouva rien à lui répondre tant elle était troublée. Jace la couvait d'un regard si intense qu'elle en oublia, pendant un bref instant, qu'ils n'étaient pas seuls. La voix de sa mère lui fit reprendre ses esprits.

– Oh ! Ma chérie, regarde-toi ! fit Jocelyne, avant de serrer sa fille dans ses bras. Joyeux anniversaire mon ange. Tu as tellement grandi ses dernières semaines, je veux dire… tu es une femme maintenant.

– Maman, je n'ai que seize ans et je n'ai pas changé tant que ça, je t'assure.

– Si, tu as changé et c'est une bonne chose. Tu as beaucoup muri, tu es une vraie Chasseuse d'Ombres maintenant. Je suis très fière de toi.

– Elle fait une piètre Chasseuse d'Ombres, si vous voulez mon avis, la chambra Jace, avec un petit sourire en coin. Je dis ça… je dis rien, mais tu ne te doutais vraiment de rien ? Tu aurais dû trouver bizarre que personne ne te souhaite ton anniversaire.

– Tu me le payeras, sale traître ! lui lança Clary, en le poussant gentiment.

Tout le monde se mit à rigoler. Puis, Luke lui dit également quelques mots et la serra dans ses bras alors que les autres s'étaient rapprochés.

– J'espère que la déco te plait, car c'est mon œuvre, dit Magnus en agitant les doigts.

– C'est magnifique, Magnus. Merci.

Clary était vraiment impressionnée. Ses proches avaient tout prévu. Les tables et les chaises avaient été poussées pour créer un espace de danse. Un buffet bien garni se trouvait de l'autre côté de la pièce. La musique débuta et Isabelle l'entraîna sur la piste de danse improvisée. Clary, bien que peu à l'aise avec son corps, suivit son amie et se déhancha au rythme de la chanson. Le reste de la bande les rejoignit tandis que Jocelyne, Luke et Hodge s'installèrent autour du bureau de ce dernier pour discuter.

Vers minuit, ce fut l'heure des cadeaux et du gâteau. Quand ils furent tous passés, Jace se dirigea vers Clary, les mains vides. Sans un mot, il lui prit la main et l'emmena vers le centre de la pièce pour danser un slow.

– Je préfère te donner mon cadeau un peu plus tard, quand nous serons seuls. Ça ne te dérange pas ? lui glissa-t-il à l'oreille, tout en dansant.

– Non… Bien sûr que non, bredouilla-t-elle alors.

La jeune fille était perturbée et n'avait rien trouvé de mieux à lui dire. C'était la première fois qu'ils étaient aussi proches l'un de l'autre. Maladroitement, elle avait placé ses mains autour de son cou, tandis qu'elle sentait celles de Jace sur la cambrure de ses reins. Le slow dura une éternité pour Clary. Quand la musique reprit un rythme plus soutenu et que Jace s'éloigna, elle ressentit comme un vide. Jocelyne et Luke quittèrent la fête peu de temps après. Hodge laissa les jeunes s'amuser encore un peu puis les envoya tous dans leurs chambres respectives. Jace attendit que les portes soient fermées pour aller chercher Clary, afin de lui donner son cadeau. La jeune fille le suivit, impatiente. Une fois dans la chambre de Jace, Clary s'installa sur le lit pendant qu'il ouvrait sa commode pour en sortir un gros paquet.

– Tiens, c'est pour toi, dit-il en lui tendant son cadeau. J'espère que ça te plaira.

Clary remarqua que Jace avait perdu son petit air arrogant qu'il arborait habituellement. Elle sentit que ce geste, ce cadeau qu'il lui faisait, était important à ses yeux. On aurait dit qu'il était aussi impatient de voir sa réaction, qu'elle était d'ouvrir son cadeau. Elle déchira nerveusement le papier et découvrit une très belle boite en bois.

– Oh ! Jace, elle est magnifique, dit-elle en caressant la boite du bout des doigts.

– Ce n'est qu'une boite, Clary, se moqua Jace, en s'asseyant en face d'elle. Ouvre-la avant de t'extasier.

Elle lui tira la langue et ouvrit la boite. Un grand sourire éclaira immédiatement son visage, puis elle se jeta au cou de son ami.

– Merci, merci, merci. C'est parfait. Vraiment.

La boite contenait tout le nécessaire pour peindre et dessiner. Différents papiers, de la gouache, de l'aquarelle et même toute une gamme de crayon à dessin allant du plus sec au plus gras.

– Tant mieux si cela te plait. Je pourrais même te servir de modèle si ça te dit.

– Tu es sérieux ? s'exclama Clary, les yeux brillants. Oh ! Oui, ça serait génial. Depuis notre première rencontre au club, j'ai envie de faire ton portrait, mais je n'avais pas encore osé te le demander. Si tu te proposes, c'est encore mieux.

– Heu… Clary, je blaguais !

– On peut le faire maintenant ? Allez, dis oui !

Le jeune homme leva les yeux au ciel et soupira.

– Non, il est trop tard… J'ai vraiment besoin de dormir un peu, la journée a été longue.

– Allez, quoi ! insista Clary, qui s'était levée du lit. Si tu veux, tu peux t'allonger, comme ça je pourrais te dessiner même si tu t'endors.

– Tu veux vraiment me dessiner en train de dormir ?

– Oui, ça serait parfait. Dis oui !

Elle le regarda avec des yeux implorants auxquels il ne put résister.

– Bon, d'accord, céda-t-il enfin.

– Super ! Installe-toi comme tu veux. Il faut que tu sois à l'aise et que tu bouges le moins possible.

Jace s'allongea sur le côté, la tête posée sur son bras replié. Clary prit une chaise et s'installa en face de lui. Elle choisit avec soin un papier et les crayons qu'elle allait utiliser.

– Tu es prêt ?

– Oui.

Elle commença son dessin avec application. Ils discutèrent un peu, mais au bout d'un quart d'heure, la respiration de Jace se fit plus lente et plus profonde. Il avait l'air si serein. La main de la jeune Nephilim s'arrêta pendant quelques secondes. Elle l'observa, repensant à tout ce qu'ils avaient vécu depuis leur première rencontre.

Au petit matin, la lumière du soleil entra dans la chambre de Jace et le réveilla. Il n'avait dormi que quelques heures et pesta contre lui-même pour avoir oublié de fermer les rideaux. Il se recoucha, mais s'aperçut que sa lampe de chevet était allumée. Clary dormait, son dessin sur les genoux. Jace posa la boite et la feuille de papier sur son bureau, puis prit délicatement Clary dans ses bras pour la ramener dans sa chambre. Elle se réveilla quand il la déposa sur son lit.

– Je crois que je me suis endormie.

– Chut ! souffla Jace. Rendors-toi.

Clary ferma les yeux. Malgré la fatigue, Jace resta quelques instants à la contempler. Il déposa un baiser sur son front avant de quitter la chambre, puis se recoucha.

Quelques heures plus tard, Clary se réveilla, un peu surprise d'être dans son lit. Après une bonne douche, elle enfila des vêtements propres et alla frapper à la porte de son ami.

– Jace, tu es réveillé ? C'est Clary.

– Oui, répondit-il au bout de quelques minutes. Tu peux entrer.

Clary ouvrit timidement la porte et entra dans la chambre. Le jeune homme était encore allongé et portait les mêmes vêtements que la veille.

– Oh ! Je suis désolée, je ne voulais pas te réveiller, s'excusa-t-elle. Je venais juste récupérer mon matériel pour finir ton dessin.

– Ce n'est rien. (Il s'assit et s'étira longuement.) J'ai tout mis sur le bureau.

– Je ne te dérange pas plus longtemps. On se voit plus tard.

Clary prit ses affaires et s'apprêta à quitter la chambre, quand Jace la retint.

– Clary, attends !

Il bondit hors de son lit et la rejoignit avant qu'elle referme la porte. L'or de ses iris se liquéfia lorsqu'il posa son regard sur la jeune Nephilim. Elle était si belle… si fragile, et si forte en même temps. Il l'avait aimée dès le premier jour même s'il lui avait fallu longtemps pour l'accepter. Il ne lui laissa pas le temps de dire quelque chose. Il posa une main sur sa joue, puis se pencha pour l'embrasser. Ce fut un baiser chaste et prudent.

– Cela fait plusieurs jours que j'avais envie de faire ça, souffla Jace, en rouvrant les yeux.

Clary lui sourit.

– Pourquoi as-tu attendu si longtemps pour agir ?

– J'avais peur que tu n'en aies pas envie, murmura-t-il, en lui caressant la joue avec le pouce.

Clary se mit alors sur la pointe des pieds et lui rendit son baiser. Cette fois, leur étreinte fut plus passionnée. À contrecœur, Jace s'écarta de la jeune fille.

– On pourrait nous voir.

– Ça m'est égal.

Jace sourit devant la détermination de Clary.

– Je dois prendre une douche et me changer, ça te laissera le temps de terminer ton chef-d'œuvre.

– D'accord. À tout à l'heure.

Ils se retrouvèrent une demi-heure plus tard à la salle d'entraînement.

– Que veux-tu travailler ? lui demanda Clary.

– Combat à mains nues, ça te va ? répondit-il avec un petit sourire malicieux.

La jeune Chasseuse d'Ombres rassembla ses cheveux en queue de cheval.

– Je suis prête !

Ils s'échauffèrent pendant quelques minutes puis commencèrent à combattre. Au bout d'une heure, Clary n'en pouvait plus.

– J'abandonne, tu as gagné.

Jace s'allongea à ses côtés.

– J'ai gagné quoi ?

– Ce que tu veux.

– Vraiment ? Ce que je veux, tu es sûre ? répliqua-t-il, les yeux brillants.

Il se pencha alors au-dessus d'elle et l'embrassa. Clary agrippa ses boucles blondes d'une main tandis que Jace plaquait son corps contre celui de la jeune fille. Le temps semblait s'être arrêté pour eux, plus rien ne comptait. Ils étaient dans leur bulle, à tel point qu'ils ne se rendirent pas compte que la porte était restée ouverte et que quelqu'un les observait.

Plus tard dans la journée, Hodge les convoqua tous dans la bibliothèque afin de leur parler de l'inquisitrice. Les recherches de Magnus n'avaient rien donné et l'Enclave avait nommé un nouvel inquisiteur par intérim en attendant d'en savoir plus.

– C'est tout pour aujourd'hui. N'oubliez pas : à la tombée de la nuit, vous patrouillerez autour du Pandémonium. On nous a rapporté plusieurs agressions sur des Terrestres ces jours-ci.

Alec et Isabelle furent les premiers à quitter la pièce, suivis de près par Jonathan. Jace attendait Clary, mais au moment où ils allaient partir, Hodge les retint.

– Attendez, vous deux. Il faut que je vous parle, c'est important.

Clary lança un regard interrogateur à Jace qui lui répondit par un haussement d'épaules.

Hodge s'apprêtait à parler quand il fut interrompu par le grincement de la grande porte. Jocelyne entra.

– Me voilà, Hodge. Tu as bien fait de m'appeler. J'ai fait au plus vite.

– Maman ? fit Clary étonnée. Que fais-tu là ?

Jocelyne rejoignit sa fille et la serra dans ses bras, puis elle salua Hodge et Jace. Son visage était grave.

– Tu n'as pas l'air bien, maman. C'est Luke… il… il lui est arrivé quelque chose ?

– Non, Luke va bien, Clary. C'est juste que… (Elle prit une longue inspiration.) J'ai une mauvaise nouvelle à t'annoncer… à vous annoncer.

Jace, dont les traits s'étaient figés, prit la main de Clary dans la sienne. Ce geste n'échappa pas à Jocelyne qui ne put retenir une larme.

– Vous ne pouvez pas, dit-elle, la voix tremblante. Vous ne pouvez pas sortir ensemble… vous ne pouvez pas vous aimer de cette façon.

Jace sentit alors une colère sourde s'emparer de lui.

– Pourquoi ? Vous ne m'aimez pas parce que je suis le fils de Valentin, avouez-le !

Jocelyne éclata en sanglots.

– Non, Jonathan, tu te trompes, bredouilla-t-elle en essayant de retrouver son calme. Vous ne pouvez pas être ensemble, car tu es mon fils. Elle se retourna vers Clary. Je suis désolée, ma chérie.

Jace lâcha la main de Clary et tomba à genoux

– Non… Non… C'est impossible.

– C'est la vérité mon garçon, dit Hodge, d'une voix triste. Clary est bien ta sœur.


Et voilà, je vous avais prévenu(e) pour la fin sadique...

N'hésitez pas à me rejoindre sur ma page TMI France (lien sur mon profil) pour avoir des news et des extraits des prochains chapitres.

Le chapitre 12 est terminé, donc j'ai encore de l'avance, ce qui me permet de poster régulièrement tous les 15jours.

Pour les fans de CLACE : n'ayez pas peur, je suis aussi fan de ce couple ;)

N'oubliez pas de me laisser une petite (ou une grande) review : ça ne prend pas longtemps, et moi aussi j'aime vous lire.

RDV dans 2 semaines pour la suite de l'aventure !

byebye, bisous de moi :)

#Aly