Notes: Bonjour, bonsoir. Voici un nouveau chapitre de ma fic que j'aime tant. Je vous souhaite une bonne lecture


Vingt septième histoire: Vers la lumière

Dès qu'ils avaient pénétré l'antre d'Hadès, Hyoga sentit un frisson parcourir son corps tout entier. Quelque chose de glacial, et différent du froid que ses maitres et lui même produisaient. Quelque chose qui pouvait aussi bien le figer sur place, mais pas de la même manière que le faisaient les banquises au fin fond de sa Sibérie natale. Cette sensation gelée ne paralysait pas son corps seulement. Elle s'insinuait aussi au travers de son armure, de sa tunique, traversait les pores de la peau pour atteindre ses organes. Une peur paralysante.

Le jeune homme ne voulait rien laisser paraître. Le visage fermé, ses yeux bleu clair pourtant entourés de cernes fixés vers l'avant, par delà les armures dorées de ses ainés, il marchait le long du corridor qui les menaient tous vers la salle du trône du Seigneur des Enfers. Tous guidés par leur déesse Athéna pour ce qui semblerait être le combat final de cette guerre. Et après? Remonteraient-ils à la surface de la terre? Reverrait-il ses terres gelées dans lesquelles il pourrait offrir des funérailles dignes pour sa mère et son maitre Camus? Il ne fallait pas l'oublier, sur le chemin de retour. Surtout pas...

Les pensées du Cygne restaient bloquées sur cette idée. Il ne voulait pas abandonner le corps du Verseau. Seule son âme demeurerait là. Quelque soit l'issue de cette guerre, tel était son unique souhait. Juste cela...

Une lumière éblouissante éclaira le passage, quand Saori revêtit son armure divine. La voilà devenue Athéna, la déesse de la Sagesse et de la Guerre. Celle qui défendrait la terre et les êtres humains, entourée de ses guerriers.

En un laps de temps, Hyoga oublia ses réflexions, porté par la chaleur du cosmos qui l'enveloppait lui et ses compagnons. Comme si la peur glaciale s'était estompée, pour être remplacée immédiatement par une vague de courage, de force qui l'envahissait de la tête aux pieds. Pour lui inspirer de l'espoir, qu'ils rentreraient tous au Sanctuaire, Camus avec eux, pour son repos éternel.

Désormais, il chassa ses doutes et se plaça aux côtés de Shiryu, son ami meurtri et blessé aux yeux.

Le Dragon avait encore de l'énergie, même dépourvu d'un sens et d'armure. À côté d'eux, Seiya dont le regard était déterminé à accomplir leur mission. Ralentissant le pas pour se mettre à leur niveau, Shun s'aligna aussi auprès du Cygne. Le visage encore enfantin d'Andromède affichait une détermination sans faille et comme un certain calme dans sa respiration, comme concentré sur le mouvement de ses chaines. Enfin, Ikki les rejoignit en silence. Les cinq chevaliers de Bronze suivaient leurs ainés dorés, Kanon et Aiolos. Même de dos, il pouvait sentir aussi leurs cosmos.

Tous les sept étaient auprès de leur déesse, prêts à la protéger, prêts à se battre à ses côtés et vaincre leur adversaire.

Ils arrivèrent face à Hadès qui était assis et immobile dans un fauteuil sombre ornés de motifs tortueux.

Le frisson qui parcourait le corps de Hyoga s'amplifia alors. Ils allaient affronter un dieu, pour de vrai. Pourtant, ce n'était pas le premier qu'il rencontrait. Il avait déjà vu Poséidon, l'avait approché, ne serait-ce qu'un court instant. Mais la sensation était différente: à l'époque, le dieu des Océans n'était pas en guerre contre Athéna. Ici, l'issue serait tout autre. Sans un affrontement, la terre ne connaitrait plus la paix. Et cette aura sombre qui envahissait peu à peu la salle, qui voulait aspirer peu à peu le cosmos chaleureux de leur déesse.

Il ne devait pas céder à la peur. Pas maintenant. Et pourtant, il percevait d'aussi loin qu'il était ces paupières se lever, révélant des yeux perçants, d'un furtif éclat rouge, laissant place à des pupilles d'un mauve irréel, dénué de toute humanité.

En un seul mouvement du regard, Hadès semblait imposer sa présence face à Athéna et ses chevaliers.

Une voix au timbre particulier s'éleva alors.

« Athéna, te voilà enfin face à moi, déclara le Seigneur des Enfers.

-Oui, Hadès. L'heure de notre affrontement vient de sonner. Et encore une fois, je ne te laisserai pas le contrôle de la terre, ni de ses habitants.

Le Cygne comprit, avec ce court échange, que ce n'était plus la jeune Kido Saori qui parlait. La fine voix aux accents encore japonais qui les encourageait depuis leur arrivée dans le monde des morts avait fait place à quelque chose d'indéfinissable, un mélange de chants d'oiseaux et de tonnerre mêlé, un son qui, tout comme les paroles d'Hadès, ne se contentait d'être entendu. Il entrait dans le corps, la chair des chevaliers, circulait presque dans leurs veines, comme s'il n'y avait besoin des cinq sens fondamentaux pour cerner ce langage. Le simple flottement dans l'atmosphère suffisait pour comprendre la présence de deux divinités. Leur présence, mais aussi leur puissance.

Et avec cela, le frisson dans le corps de Hyoga grandissait toujours plus.

Tout près de lui, il surprit le Sagittaire qui constatait la ressemblance entre Kanon et Hadès. Ou du moins, l'homme qui portait l'âme du dieu. Il risqua de croiser ces yeux, et comprit: n'importe qui ne connaissant que trop peu le chevalier des Gémeaux aurait pu se tromper, en effet. On aurait pu les confondre sans problème. La même prestance, la même silhouette musclée qui se devinait sous la longue tunique de velours. Le même regard froid, guerrier.

À ceci près que...

Les pensées du jeune homme s'arrêtèrent lorsqu'il fut projeté, lui et les autres chevaliers de Bronze en arrière d'un revers de bras d'Aiolos, pour se retrouver tous les cinq au sol.

Sans pouvoir comprendre ce geste de prime abord, il vit ce dernier et Kanon foncer vers le dieu, comme ignorant l'appel d'Athéna.

Tous deux lancèrent un poing en direction du visage neutre et une lumière jaillit, dorée. Ils semblaient l'avoir touché, mais l'avaient-ils blessé ou bien...

Le Gémeau et le Sagittaire furent éjectés au sol en un violent fracas. Mais se relevèrent pourtant avec facilité, bien que leurs armures étaient endommagées.

-Kanon! Aiolos, cria la déesse.

-Ca va... assura le premier. C'est pas un humain. Fallait pas s'attendre à ce qu'il tombe aussi facilement...

-Il a raison, ajouta l'archer. Nous sommes là pour vous épauler, Athéna. On ne va pas rester sans rien faire...

En effet. Ils étaient des chevaliers présents pour elle, tout comme lui même, et puis tout comme Shun, Seiya, Shiryu et Ikki. Ils avaient traversé les Enfers, combattu de redoutables ennemis pour arriver jusqu'ici. Ils étaient encore en vie et leurs cosmos brulaient encore en eux. Une vague d'espoir et de courage traversa Hyoga, chassant pour de bon le frisson qui le hantait. Et, d'un simple regard, tous les cinq semblaient se comprendre. À leur tour d'attaquer Hadès. Ou du moins, l'affaiblir un tout petit peu. Ou qu'un miracle se produise de trouver une faille à sa protection.

En harmonie avec les cosmos dorés du Sagittaire et du Gémeau, des flammes verte, rose, bleutée, orange et blanche se mirent à éclairer la grande salle. Leur rang de Bronze, bien qu'inférieur à celui de leurs ainés, n'était désormais qu'une notion de hiérarchie au sein des chevaliers d'Athéna.

Ils partageaient la même détermination, la même rage et la même envie d'anéantir Hadès.

Tout comme Andromède qui libérait ses chaines à une vitesse folle sur l'ennemi, un Dragon même aveugle s'abattait en grondant telle une cascade enragée, un Pégase battait de ses ailes et de ses poings toujours plus rapidement, un Phénix lâchait des trombes de flammes qui pouvaient bruler tout le palais s'il ne les contrôlait pas, tandis qu'un Cygne s'envolait avec légèreté, confiance et assurance, comme s'il voyageait autour des plaines polaires, pour ensuite décharger un froid saisissant sur le Seigneur des Enfers. Un froid tel que sa température approchait la perfection de celui qui lui avait tout appris. Un froid proche du zéro absolu.

Ce mélange des attaques et le souffle qu'il provoqua projeta les cinq adolescents à quelques mètres d'Hadès, les faisant retomber lourdement sur les dalles de marbre noir.

Hyoga était à bout de souffle, comme vidé de toute énergie. Il avait même du mal à respirer, son cœur battant à tout rompre avec une impression de manquer d'air.

Ses yeux bleu clair s'ouvrirent d'un coup lorsqu'ils croisèrent ceux sans âme du dieu. Une once de colère scintilla alors et un danger s'annonçait imminent. Il ne devait pas se laisser engloutir par le cosmos ténébreux qui grandissait peu à peu, comme pour rétablir l'obscurité des lieux, pour montrer qu'ils étaient dans son royaume, en terrain ennemi.

Quelque chose d'effroyable se produisit: la peau blanche et parfaite d'Hadès avait été touchée. Sous une entaille, elle se mit à craqueler, expulsant du corps par des rayons violacés et les traits du visage, et ces cheveux ébènes qui volaient follement, et la tunique qui se désintégrait...

Un spectacle fascinant à tel point qu'aucun des chevaliers d'Athéna n'osait attaquer. Pourtant cela aurait pu être le moment idéal où l'ennemi ne semblait pas se préoccuper d'eux. À la place, tous observaient et sans le verbaliser, ils comprenaient.

Hyoga tremblait, hypnotisé par ces yeux vides d'émotion qui ne subissaient aucun changement.

Quand bien même il assistait à cette métamorphose pour la seule fois de sa vie, il saisissait le danger et la peur qui l'envahissait.

Le processus n'avait duré que quelques secondes, si longues pourtant. Mais l'être face à eux avait changé. Bien plus puissant. Vêtu d'un Surplis imposant et majestueux. Une longue chevelure noire tombait autour des épaules, tandis que ses poings étaient serrés. Sans crispation. Comme s'il posait. Comme s'il s'imposait face à Athéna et ses guerriers.

À ses pieds, un corps inanimé, les membres disloqués et mous dans une longue tunique: Miguel.

Le Seigneur des Enfers se présentait enfin face à eux. En personne.

En réponse, les cosmos des Gémeaux, Sagittaire et Pégase s'enflammèrent, prêts à l'assaillir.

Le Cygne n'eut le temps de percevoir une lueur rouge dans les yeux d'Hadès. Ikki se jeta sur Shun, Shiryu et lui. Un bruit fracassant. Et...

Shaka rouvrit les yeux dès qu'il sentit une vague de cosmos divin venir à lui. Athéna s'apprêtait à affronter Hadès. Ils étaient arrivés jusqu'à lui.

Le chevalier d'Or les rejoindrait sans faute. Il briserait ses principes et lèverait la main sur Pandore et Maria s'il le fallait. Les deux femmes le toisaient du regard, semblant déterminées à l'empêcher d'avancer, d'aller prendre la tête de celui qu'elles avaient connu dans le passé. Cependant, cet homme, ce Miguel n'était plus. Hadès devait actuellement prendre le pas sur l'âme de celui qui l'avait accueilli, le temps de son sommeil, et fatalement, sa vie s'éteindrait très bientôt.

De ce fait, il était inutile de se battre contre une âme errante et la chef de l'armée des Spectres démunie de ses soldats.

Les perles du rosaire entouré autour de son poignet doré se ternissaient à une vitesse folle, tandis que dans le ciel des Enfers, des filets translucides de défunts volaient, comme affolés.

Là haut, au Sanctuaire, ils devaient se battre contre Thanatos, le dieu de la mort. Pouvait-on réellement lutter contre la mort, l'issue inexorable de tout être vivant, quand bien même l'on était doté d'une force incommensurable? Cela reviendrait à reculer pour mieux sauter, mais... les chevaliers d'Athéna étaient portés par ce cosmos qui pouvait créer des miracles, qui pouvait repousser les limites de l'impossible, pour cet idéal de paix.

Bouddha le lui avait enseigné: l'Homme, malgré les conflits qu'il créait, au sein de son espèce ou même face aux divinités, aspirait à vivre en paix. C'était complexe, et malgré tout, Shaka avait pu l'observer depuis le début de cette guerre Sainte, et bien avant. Chacun de ses alliés, et même cette jeune déesse souhaitaient rentrer chez eux, retrouver leurs proches.

En aucun cas, ils ne voulaient mourir sans avoir accompli leur devoir. En aucun cas ils n'abandonneraient leurs compagnons. Ils n'étaient jamais seuls. C'était la force des chevaliers d'Athéna, peu importe leur statut, leurs capacités. Même pour combattre la Mort et la chasser du Sanctuaire, même pour rétablir une période de paix fragile mais tellement nécessaire, ils pouvaient accomplir des miracles. Parce qu'ils étaient portés par tant d'espoir, tant d'abnégation, qu'ils n'avaient plus peur de rien.

Ainsi avait vécu Camus du Verseau. Ainsi reviendraient-ils tous à la surface, après avoir mis un terme à cette guerre.

Son regard se porta au delà des deux femmes qui lui barraient le chemin, vers le palais d'Hadès, Giudecca. Là bas, le combat avait commencé. Des éclats d'énergie se faisaient ressentir jusqu'ici. Et le devoir du chevalier de la Vierge prenait le pas sur ses réflexions et doutes incessants.

Rester au beau milieu de nulle part était inutile. S'il fut accepté pour protéger la sixième Maison du zodiaque, ce n'était pas un hasard. Les étoiles, les dieux et Bouddha avaient été d'accord pour lui offrir cette existence sur terre dans ce but de la protéger, elle et le genre humain. Quitte à donner au delà de ses forces pour remplir cette mission. Quitte à laisser cette vie s'en aller, pour qu'un jour il se réincarne en un autre homme, pour un nouvel objectif que son guide spirituel lui aurait donné.

Shaka n'était pas seul, ici bas. Il avait rencontré d'autres personnes qui avaient construit cet univers dans lequel il évoluait actuellement. Pour eux, pour lui, pour Athéna, il avancerait.

Le sol trembla d'un coup, l'obligeant à se courber pour ne pas tomber.

Dans le palais du Seigneur des Enfers, une explosion se produisit. Intense, terrifiante.

« Miguel, s'écria Maria. Il...

-Je ne ressens plus son cosmos, mais un bien plus puissant, déclara le chevalier d'Or. Un dieu vient d'apparaitre. Hadès... »

Désormais, il était temps de rejoindre Athéna. Le jeune homme blond ne se préoccupait plus ni de Pandore, ni de la femme chevalier noir qui représentait elle aussi la Vierge.

Il se mit à courir, serrant entre ses doigts le rosaire. Ses pensées allèrent vers Giudecca, pour accomplir cette mission que les dieux lui avaient donnée sur terre, dans cette vie là: protéger cette déesse de la Guerre et donner toutes ses forces pour la paix.

Maria et Pandore lui avaient emboité le pas, mais il ne s'en méfiait plus. Il ressentait simplement le désespoir des deux femmes, pour un être dont l'âme venait de s'envoler dans le ciel des Enfers, à présent.

La douleur derrière la tête était si intense et soudaine que Seiya n'arrivait pas à protester. Se faire propulser avec tant de force si loin, avant de percuter une colonne avant tant de puissance... Jamais il n'avait vécu cela.

Pourtant, au Sanctuaire, ni Marin, ni Aiolos ne l'avaient épargné, au cours des entrainements. Seulement c'était là, la différence: il n'était plus dans ce cocon protégé par la grande statue d'Athéna qui veillait sur le domaine de ses yeux de pierre, là où il pouvait se relever sans se soucier de la suite et tout en sachant qu'un bon bain dans la rivière et les rires de ses amis panseraient ses plaies. Le jeune homme était aux Enfers. Il avait terrassé quelques soldats sur son passage, affronté le légendaire Cerbère, le chien à trois têtes et s'en était sorti presque par miracle et avec de sacrées contusions. Il avait cru disparaître dans un précipice sans fond, à la sortie d'un labyrinthe tortueux et le voilà désormais face au Seigneur de ce monde étrange, dérangeant et dénué d'espoir pour les vivants: le dieu Hadès. Malgré tout, il n'avait pas le temps de remémorer toute sa vie. Elle venait à peine de commencer, et il lui tardait de rentrer pour retrouver sa sœur qui l'attendait au Japon.

Seika-nee-san, on se reverra sans faute.

Il honorerait sa promesse coute que coute. Aussi, il se releva, presque en même temps que ses deux ainés, Aiolos et Kanon. Eux aussi avaient été touchés par la riposte de leur adversaire.

Quant à ses amis de Bronze?

Il percevait le dos courbé de Ikki sur Shun, alors que Shiryu et Hyoga étaient étalés au sol, mais vivants. Quel miracle et quelle résistance avait le Dragon! Pégase en était admiratif. À force, ils seraient vainqueurs.

Le cœur de Seiya se gonflait à nouveau d'espoir, en voyant Saori... non Athéna se dressant fière devant eux, leur tournant le dos et défiant Hadès. Il pouvait deviner qu'elle tenait le bouclier de la justice pour défendre ses chevaliers, le temps qu'ils se relèvent. Et il comprit alors quelque chose d'important: la petite fille qui jouait avec eux à l'orphelinat, un brin capricieuse s'était transformée, révélée en une divinité combative, juste, chérissant l'humanité qui marcherait non pas devant ou derrière ses protecteurs, mais à leurs côtés.

Comme pour contrecarrer le cosmos brillant et doux d'Athéna, une aura s'imposa brutale dans la salle du trône. Le Seigneur des Enfers, dans sa véritable apparence, rappelait qu'ils étaient des étrangers en sa demeure par sa noirceur écrasante.

D'instinct, tous les chevaliers se rassemblèrent autour de leur déesse. Même le Cygne et le Dragon grièvement blessés. Même le Phénix qui titubait de s'être pris de plein fouet une attaque.

Seiya grimaça d'effroi à la vision du dos de son ami dépourvu d'une partie de son armure et saignant. Tout ça pour protéger son petit frère.

Une étincelle dans le regard brun chocolaté du jeune homme. Se battre pour ses proches. Telle avait été la raison qui l'avait poussé à suivre Kanon en Grèce. Il allait enfin l'accomplir.

Le bras d'Hadès s'éleva et s'abattit d'un coup violent. Comme un juge qui délivrait une sentence capitale.

Pégase voulut réagir, tout comme les chevaliers d'Or, Athéna ou même Ikki. Mais une voix juvénile cria:

NEBULA CHAIN

Les chaines d'Andromède s'enroulèrent à toute vitesse autour d'un cylindre invisible, le tenant fermement. Shun semblait avoir du mal à tenir sur ses deux jambes mais il ne cédait pas pour autant.

Une lourde épée gravée aux motifs complexes se matérialisa sous les maillons en métal.

« Vous allez bien, tous, s'inquiéta le jeune homme.

-Merci, Shun, fit Athéna.

-Mes chaines ont senti le danger, j'ai juste...

-Tu n'as eu qu'une heureuse réaction, jeune humain, déclara Hadès de sa voix grave et inhumaine. Rassure-toi, ce sera l'unique.

Ce dernier baissa le bras et l'épée disparu de sa prison de chaines, qui, elles, tombèrent mollement au sol.

En effet, le combat était loin d'être terminé. À moins qu'il n'eut à peine commencé... Cependant, tous s'attendaient à une réponse du dieu qui s'annoncerait terrible.

Un éclat se fit ressentir sur la droite de Seiya: Kanon au cosmos de plus en plus offensif. Celui d'Aiolos répondait des mêmes intensité et intentions. Et le jeune homme partageait cette envie d'en découdre, et surtout de ne pas rester là, sans rien faire. Il fallait agir.

Une furtive pensée à Jabu et aux autres Bronzes qui étaient restés au Sanctuaire. À Marin et Shaina aussi. Ainsi qu'à Aiolia et tous les amis qu'il s'était faits là bas et qui se battaient au péril de leurs vies pour défendre leur domaine.

En un soupir rageur, il laissa déferler sa force autour de lui et s'enveloppa d'une aura bleutée pure et scintillante. Ikki et Shun en firent de même, tandis que Hyoga et Shiryu restaient auprès d'Athéna pour la couvrir.

Encore une fois, les chevaliers foncèrent sur le dieu, cherchant de leurs poings, leurs pieds et leurs chaines une faille, de quoi le faire flancher.

Encore une fois, ils furent repoussés violemment au sol, tous criant de douleur.

-Kanon! Aiolos... Seiya, s'écria la jeune fille, tout en se précipitant vers Ikki et Shun proches d'elle.

Le Gémeau n'avait plus que la partie inférieure de son armure d'intacte.

-Tant qu'on arrive à tenir debout..., répondit ce dernier, on se battra. On... merde... Kanon semblait être pris d'un vertige, mais refusa l'aide d'Aiolos. Ça va, reprit-il, je suis encore vivant.

Seiya bouillonnait de rage. Par un miracle qu'il ignorait, qu'il trouvait injuste, il était le seul debout, malgré son armure qui s'émiettait. Il souffrait, mais lisait également la douleur sur les visages de ses amis, l'inquiétude sur celui d'Athéna. Et ce qu'il aurait aimé savoir comment battre ce fichu Hadès. Au moins cela.

Seika-nee-san... Aide-moi...

Même seul, aux côtés de la déesse, il continuerait le combat.

-Saori-san. Nous devons en finir avec Hadès.

-Seiya...

-Attends, Seiya, s'écria Aiolos.

-On est là, nous aussi, ajouta Hyoga.

-Ne nous enterre pas trop vite, renchérit Kanon.

Un sourire se dessina sur le visage abimé de Shiryu, rempli de sincérité, que Shun imita, tandis que Ikki lâchait un soupir.

-Seiya, tu es un vrai chevalier, affirma Athéna. Je suis contente de t'avoir à mes côtés. Tout comme vous tous ici. Ne perdons pas courage, et continuons d'attaquer Hadès. Tous ensemble.

Depuis qu'ils étaient tombés dans le puits des Enfers, leur périple fut si dur, et pourtant ils n'étaient jamais seuls. Ils avaient avancé ensemble, sans perdre espoir. Et ils termineraient ce voyage ensemble, pour revenir vers la lumière.

Aussi, ces simples mots de leur déesse avaient suffi. Encore une fois, ils préparèrent un nouvel assaut sur leur ennemi, se gonflant de leur puissance.

-Attendez!

Trois personnes, dont un cosmos qu'ils connaissaient pénétrèrent dans la grande salle.

-Shaka, s'étonna le Gémeau.

Le chevalier de la Vierge les avait rejoints, accompagné de Pandore et de la sœur de Miguel. Un renfort précieux, même si Seiya ne le connaissait pas bien.

-Qu'est-ce qu'elles font là?

-Je n'ai pas voulu les arrêter, Kanon, répondit le blond. Elles ne représentent aucun danger pour nous. Peu importe l'issue de cette bataille, elles sont venues pour un dernier au revoir à Miguel et à Hadès.

Sans laisser le temps à ses adversaires de réagir, le Seigneur des Enfers lança une vague d'énergie puissante, de la forme d'une épée invisible qui éclata le sol, projetant et les chevaliers et Athéna, ainsi que Pandore et Maria contre les murs et les colonnes.

Une attaque surprise, sans sommation.

Pégase observait les nouvelles arrivantes et découvrit qu'elles étaient blessées, la chef de l'armée des Spectres souffrant, un filet de sang coulant le long de sa joue, se mêlant aux mèches sombres de ses cheveux.

Le chevalier de Bronze eut alors comme un haut le cœur.

Hadès venait de blesser Pandore, sa sœur. Tout comme Miguel aurait pu porter un coup à Maria, sa sœur également.

Tout comme...

Une boule coincée dans sa poitrine explosa alors. Son cosmos qui l'entourait, l'emportait dans une colère qu'il ne voulait contrôler. Oser lever la main sur sa sœur. Comment pouvait-on commettre un acte aussi odieux?

Il s'était relevé, le poing prêt à s'abattre sur son ennemi. Il courrait, ignorant les appels de ses camarades, de ses ainés, de sa déesse.

Dieu ou pas, il n'admettait pas une telle violence, gratuite et insensée sur une personne chère. Que l'on soit en guerre ou non.

De sa gorge, un cri sortit.

PEGASUS SUI SEI KEN

De son poing, des étoiles, des météores, des comètes s'abattirent sur Hadès. À une vitesse à peine perceptible à l'œil nu. Une pluie de lumières formant petit à petit un halo autour du Seigneur infernal, qui explosa, projetant Seiya lui même au loin, emporté par sa propre puissance.

Hadès n'avait pas eu le temps de riposter. C'était son cosmos de Pégase qu'il avait reçu.

Assis par terre, il réalisait à peine ce qu'il venait de faire, tandis qu'Aiolos venait à lui:

-Seiya! Qu'est-ce qui t'a pris d'attaquer comme ça? Tu aurais pu mourir et...

-Hadès est touché, fit Shaka. Seiya a réussi à le blesser.

-Quoi...

En effet: le dieu ne se tenait plus aussi droit et hautain. Ses jambes un brin pliées, des gouttes écarlates perlaient de ses doigts, et la peau de son visage d'un blanc immaculé et nacré se tâchait d'une marque brune dont le sang commençait à s'échapper.

De là où il était, Seiya réalisait à peine.

Le cosmos ténébreux s'éleva à nouveau dans l'atmosphère, et cette voix à la résonance inhumaine prit la parole:

-Je me rappelle de cette force. Cette rage, cette passion. À chaque guerre contre toi, Athéna, il est toujours là. Depuis la nuit des temps. Ce jeune chevalier à la puissance insoupçonnée. Toi qui m'as attaqué, tu es bien le Pégase?

-Oui... répondit Seiya.

-Il n'y a aucun doute là dessus.

-Que veut-il dire par là, demanda Shun.

-Que depuis les temps mythologiques, celui qui revêt l'armure de Bronze de Pégase a un lien fort avec notre déesse, expliqua Aiolos. Et que fatalement, il serait à l'origine de toutes les défaites d'Hadès au cours de ces guerres saintes contre Athéna.

-Ce qui signifierait également qu'Hadès ici présent serait entièrement réveillé, s'il se rappelle du passé, constata Kanon. Par conséquent, il doit connaître les desseins d'Hypnos et Thanatos...

-Je viens de les comprendre, chevalier des Gémeaux. Et après tous les conflits que nous avions menés par le passé, Athéna et moi, celui-ci est un des plus inadmissibles qui soit. Hypnos et Thanatos ne sont que des divinités sous mes ordres. Leur rébellion est intolérable, tout comme leur ambition de mettre la main sur la terre et sur les Enfers à la place d'Athéna et moi. Cette Guerre Sainte pour la domination de la surface ne nous concerne que nous et nos armées. Cependant ils n'ont pas atteint leur projet dénué de scrupule et de loyauté envers moi. Il ne reste plus que toi et moi, Athéna, sur le champ de bataille. L'ordre est revenu.

-Ils ont réussi..., murmura la jeune déesse. Puis, serrant son sceptre entre ses doigts, elle releva la tête et s'adressa au Roi des Enfers: Ô Hadès. En effet, nous voici face à face pour cet ultime combat, enfin. Nombreux parmi nos soldats respectifs sont tombés au cours de cette guerre, et pas forcément à cause de notre éternel conflit. Mais nous sommes là, et l'issue est imminente. Encore une fois, pour cette époque dans laquelle je me suis réincarnée, pour tous ces vaillants chevaliers qui ont défendu mon Sanctuaire, ainsi que pour ceux qui sont ici à mes côtés, je me battrai et je gagnerai.

-Encore une fois, je ne te ferai aucune faveur, chère nièce. Et je vaincrai. »

L'atmosphère dans la salle du trône se fit de plus en plus oppressante, à mesure que les cosmos des deux divinités s'intensifiaient. L'heure du dernier assaut avait sonné, et Kanon, quand bien même meurtri de cette guerre, n'acceptait l'idée de n'être qu'un simple spectateur.

Il avait vécu jusqu'ici pour combattre au nom d'Athéna. Pour son frère, pour son Pépé, pour Milo et pour tant d'autres. Il avait vaincu Rhadamanthe et il tenait encore debout.

D'un regard entendu avec Aiolos, il intensifia son énergie au delà de ce qu'il pouvait, sortant tout ce qu'il avait en lui, jusqu'à l'hurler.

Les autres chevaliers l'imitèrent, et surement devaient-ils ressentir cette légèreté dans leur corps, malgré toute la puissance qu'ils dégageaient. Cette impression de bien être, de flottement comme si on volait dans le ciel autour des étoiles de sa constellation protectrice. Le septième sens, celui qui englobe tous les autres et qui permet de déployer une force extraordinaire et de créer un miracle. Tous l'avaient atteint.

Au cœur de cette tension entre les cosmos divins, un son de clochette se faisait entendre. Un phénomène curieux dû à l'harmonie qui régnait entre les armures des chevaliers. Tous s'étaient élevés au même pied d'égalité, et résonnaient à l'unisson vers un même but.

Le chevalier du Sagittaire s'avança juste à côté de la déesse. Il brandit une flèche dorée bandée sur son arc en direction d'Hadès. Autour d'eux, les Bronzes, Shaka et Kanon.

Ils n'avaient pas eu besoin de s'accorder sur la manière d'attaquer. Cela semblait évident.

Athéna posa sa main sur le bras droit d'Aiolos, celui qui retenait encore la flèche, comme un signal.

Il la décocha.

Tout se fit en un clin d'œil, quand la déesse abattit son sceptre dans la même direction, quand l'on entendit les noms des attaques les plus dévastatrices des chevaliers lancées en chœur, et qu'une multitude de rayons dorés, colorés et scintillants foncèrent sur le Seigneur des Enfers.

Ce dernier lança une boule noire qui se heurta à cette union des défenseurs de la terre.

Le choc ne dura qu'un instant, la déferlante lumineuse brisant la riposte et percuta Hadès de plein fouet.

Athéna brandit son bouclier pour se protéger des rayons ténébreux qui s'échappaient encore dans les airs, et qui risquaient de toucher ses chevaliers.

Trop tard pour Aiolos qui dut lâcher son arc.

Hadès avait surement prévu que sa boule se détruirait pour mieux toucher ses adversaires de manière plus subtile.

Le moment n'était pas encore venu de constater les dégâts sur l'ennemi. Il fallait se sauver à tout prix. Même privé de la plus grande partie de son armure.

Le plus en danger était Shiryu. De ce fait, Kanon le tira sans sommation derrière lui, avant de préparer une Autre Dimension dans laquelle il comptait expédier l'attaque du dieu.

KAN

Il n'eut pas le temps.

Shaka l'avait devancé en formant un dôme d'énergie autour du groupe qui repoussa toutes les boules noires. Celles ci, en se heurtant, partirent dans tous les sens, loin d'Athéna et de ses chevaliers.

Un râle effroyable résonna, tandis qu'une secousse fit bouger le sol du palais de Giudecca.

Le chevalier de la Vierge effaça sa barrière et se mit en position de garde.

Kanon lui même n'avait pas détendu son poing, prêt à s'abattre à nouveau sur Hadès. Mais il n'en fit rien.

Le corps sombre et imposant du dieu se mit à se courber petit à petit pour tomber lourdement aux côtés de celui de Miguel.

Quelque chose avait changé dans les airs. L'aura oppressante d'Hadès s'estompait et un filet translucide... non deux âmes s'échappèrent. Elles se dirigèrent vers le mur au delà des lourds rideaux mis en lambeaux derrière le trône pour s'infiltrer dans une fissure. Fissure qui s'agrandissait de façon anormale, selon le Gémeau.

Pandore, profitant de cette accalmie, marcha en silence vers les deux hommes à terre. Maria l'a suivit et s'agenouilla tout près de son défunt frère.

« Vous avez ouvert une brèche dans le Mur des Lamentations, fit la chef de l'armée des Spectres. Vous avez vaincu Hadès, mais d'une certaine manière, vous l'avez sauvé. Son âme s'en est allée se reposer en Elysion, et se réveillera pour la prochaine guerre. Athéna, Chevaliers, vous avez gagné pour cette fois ci. Plus rien ne vous retient désormais.

Sur ces paroles, des larmes perlaient le long des joues de la jeune femme.

Cependant, l'heure n'était pas à la compassion. Un tremblement de terre grondait de plus en plus, tandis que les colonnes retenant le plafond du palais menaçaient de s'abattre sur tout le monde.

-Il faut sortir d'ici, s'écria Ikki.

-Allons-y, ajouta Seiya tout en prenant le bras de Shiryu pour le guider.

Tous les chevaliers, suivis d'Athéna prirent le chemin vers la sortie du palais. Sauf le Phénix.

-Et vous, qu'allez-vous faire?

-Je suis morte, chevalier, répondit Maria d'une voix triste alors qu'elle souriait. Ma place est ici...

-Quant à moi je... »

Pandore n'eut le temps de parler qu'un bloc de marbre tomba tout près d'elle. En un réflexe, Ikki l'avait sauvée d'une mort brutale. Et, ignorant les protestations de la jeune femme, il l'emmena avec elle, loin du palais d'Hadès. Loin de Maria et Miguel défunts, mais ensemble.

Loin du palais d'Hadès qu'ils observaient en train de s'effondrer, les chevaliers d'Athéna attendaient le Phénix qui était resté en arrière.

« Nii-san, murmura Shun. Vous croyez qu'il...

-Il est vivant, assura Shaka. Je sens encore son cosmos.

Les secousses ébranlaient encore le sol des Enfers, comme une menace imminente que tout pouvait se détruire d'un moment à l'autre.

-Athéna, nous devons rentrer, fit Aiolos.

-Oui, Ikki arrive, et ce sera fini, répondit-elle.

Le chevalier de Bronze revenait seul, marchant à une allure décousue, blessé et le visage fermé.

-Pandore a refusé de nous rejoindre. Sa place est ici, selon elle. Je n'ai pas insisté.

Kanon hocha la tête pour approuver.

Le moment était venu.

-Chevaliers, je vais vous guider le long de la route vers le Sanctuaire, déclara la déesse. Je ne vous remercierai jamais assez de m'avoir accompagnée dans cette guerre. Rentrez bien et veillez sur tout le monde. Merci, Seiya, Shun, Hyoga, Shiryu, Ikki pour ces moments de joie au Japon. Merci Shaka pour ta sagesse. Prends soin du corps de Camus. Merci Aiolos de m'avoir guidée dès mon arrivée sur mes terres. Quant à toi, Kanon... Tu seras un Grand Pope exceptionnel, je n'ai aucun doute là dessus. La paix est revenue sur la terre. Remontez vers la lumière, mes amis. »

Sans leur laisser le temps de réagir, Athéna brandit son sceptre, et une trainée argentée enveloppa tous les jeunes hommes, les soulevant, les engloutissant dans des bulles qui les élevaient vers le ciel infernal, les amenaient par delà les dimensions. Vers ce monde de lumière, la surface de la terre...

En Grèce, proche du Cap Sounion. Résidence de la famille Solo.

Le soleil venait de se lever à l'horizon, mais le Dragon des Mers ne voulait pas se réjouir trop vite. Tout près de là, au Sanctuaire d'Athéna, une guerre courte et violente venait de prendre fin. La Guerre Sainte entre cette déesse et Hadès.

Son armée de Marinas n'avait pas à intervenir, quand bien même des éclats de cosmos s'étaient fait ressentir jusqu'ici, et même dans les fonds des océans. Et puis le calme.

Depuis la grande salle à manger, Bud regardait la mer s'agiter contre les falaises, tandis que les ruines du temple terrestre de Poséidon restaient immobiles face au temps et aux premiers touristes de la journée qui venaient le découvrir. Le commun des mortels avait cette chance de ne pas se soucier des combats terribles que les armées divines menaient pour maintenir ou prendre le contrôle de l'équilibre de la terre.

Le petit déjeuner venait d'être servi, et le reste des Généraux sous marins se dirigeait à table, en compagnie de Julian Solo.

Le jeune homme les rejoignit.

En silence, tous prenaient leur premier repas de la journée, quand une tension se fit ressentir: sur la gauche de Bud, l'héritier du plus grand empire maritime du monde avait le regard changeant, tandis qu'un cosmos bleu l'entoura. Il leur parla alors avec cette voix irréelle, grave comme un orage s'abattant sur les flots:

« Généraux, je vais devoir vous confier une mission importante.

-Ô Poséidon...

-Athéna et Hadès ont mis un terme au conflit qui les opposait en cette époque. Cependant les choses ne se sont pas déroulées comme elles l'auraient dû. Aussi, je me dois de vous faire confiance encore une fois.

Les six hommes, ainsi que Thétis la Sirène, hochèrent la tête.

-Isaak, toi qui connais si bien les terres et les mers du Nord, va au pied de ton Pilier de l'Arctique qui a été endommagé lorsque Hypnos a osé s'en prendre au royaume d'Asgard. Je ne te demande rien d'autre que d'observer les flux et les courants marins. Et d'agir si un danger arriverait. Tel ton rôle premier de Général.

-Oui, Poséidon.

-Bud, quant à toi, je te prierai de rester proche des plages du Sanctuaire d'Athéna. Je sais la relation amicale et confiante que tu as pu créer avec un des chevaliers d'Or. L'avenir est encore incertain.

-Veuillez m'excuser, Ô Poséidon, mais ma place n'est-elle pas auprès de mon Pilier de l'Atlantique Nord?

-Pour cette fois, non. Io, Baian, Krishna et Sorrente, aidés de Thétis veilleront sur mon sanctuaire marin. Aucun danger ne le menace pour l'heure.

-Et vous...?

Julian se leva de sa chaise et se tint debout, sa longue chevelure bleutée volant au gré du cosmos divin.

-Je dois m'absenter de la terre. Si les humains sont en paix, les dieux doivent malgré tout se rendre des comptes. Je reviendrai vite. »

Puis, se dirigeant vers la baie vitrée, il en ouvrit la porte et le temps d'un battement de cil, Poséidon avait disparu...


notes de fin: Merci d'avoir lu ce chapitre. Bon, ça y est, je clos ainsi la bataille contre Hadès. MAIS Saint Kanon n'est pas fini, loin de là! J'ai encore beaucoup de choses à raconter, toujours avec la même passion que j'ai pour cette histoire.
Histoire que j'aime tant que je passe par toutes les émotions à chaque fois. À m'énerver dans une impasse, à vibrer dans les attaques des chevaliers, à pleurer tant je suis vidée d'énergie ou parce qu'un personnage doit partir. Parce que je suis un peu le Pépé Shion de cette fic, j'y tiens à mes persos et je les protègerai à ma manière mdr. Car peu importe les gouts et les couleurs de chacun, de mon côté je les respecte, qu'ils soient issus de l'œuvre de Kurumada ou nés de mon imagination.
Le kanji pour les interludes est 光, lumière.
Je vais prendre le temps de préparer la suite et je vous dis à la prochaine pour une autre histoire. Des bisous.