VORACITY I - New World

Arc 1 : Le Prince Affamé

Chapitre 7

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Au final, ils n'en apprirent pas beaucoup plus que ce qu'Harry avait découvert dans l'esprit d'Enri. Le Maire avait cependant une connaissance plus étendue de la géopolitique internationale (même s'il ne devait pas du tout savoir de que c'était).

Donc ils se trouvaient bien dans le Royaume de Re-Estize, à proximité de la Grande Forêt de Tob et proche de la ville-citadelle de E-Rantel. Elle était nommée « citadelle » car elle se trouvait à l'extrémité sud-est du Royaume, à la frontière avec l'Empire de Baharut voisin. Apparemment, les deux pays étaient en conflit quasi permanent (il y avait une guerre par an). Cependant, une très haute chaîne de montagnes séparait les deux états sauf ici, au sud de la forêt de Tob. Il y avait une grande plaine au sud de E-Rantel qui servait de champs de bataille habituel aux deux armées.

Apparemment, les nombreux combats causaient des apparitions fréquentes de Morts-Vivants qu'il fallait éliminer. Pour ça, il fallait faire appel aux Aventuriers. Fait intéressant, c'était le nom donné aux joueurs dans une grande majorité des jeux de rôle en ligne (en YGGDRASIL également).

Cependant, ici il semblait qu'il s'agisse en fait d'un corps de métier à part entière représenté par une Guilde (au sens ancien du terme, c'est à dire un rassemblement de gens d'une même corporation coordonné par une administration centrale servant de soutien mutuel). Parmi eux il y avait des guerriers mais également des mages. Ils se ressemblaient en équipes proches afin d'accepter des missions ensembles. Loin d'être des Mercenaires, même s'ils étaient en fait payé pour leur travail, les Aventuriers étaient principalement des exterminateurs de Monstres comme par exemple des Morts-Vivants d'E-Rantel.

Malheureusement, ils n'en apprirent pas beaucoup plus à part un fait intéressant. Les hommes qui les avaient attaqués étaient vêtus d'armures de l'Empire de Baharut. Cependant, ils étaient également ici trop proche d'un autre pays pour que ce soit une coïncidence.

En effet au sud du Royaume de Re-Estize se trouvait une autre nation appelle Théocratie de Slane. Comme son nom l'indiquait c'était semble-t-il un état religieux mais le Maire n'avait cependant aucune information supplémentaire. Il avait sorti une carte grossière pour expliquer la situation géographique dans laquelle ils se trouvaient. Cette dernière avait fait grimacer Harry par son imprécision mais cela leur donnait certaines informations.

Il fallait imaginer cela comme un T inversé. La barre verticale représentait la chaîne de montagnes, la forêt de Tob, Nazarick, Carne et E-Rental. à gauche de cette ligne se trouvait le Royaume (dont la frontière ouest était apparemment la mer) et à droite, l'Empire. La barre horizontale faisait comme une frontière. Au-dessous du Royaume il y avait la Théocratie de Slane dont la frontière est était la grande plaine au sud de E-Rental dont il ne connaissait pas le nom. Impossible de savoir par lui ce qu'il y avait, à l'est de la pleine, si c'était l'Empire de Baharut ou un autre état. impossible aussi de savoir ce qui se trouvait au-delà de la Théocratie ou alors au nord du Royaume et de l'Empire. Apparemment, ils ne semblaient pas apprendre la géographie. En fait, Harry ne savait même pas s'ils savaient lire ou écrire. D'après ce qu'il voyait, ce n'était sans doute pas le cas. Ils parlaient de façon simple, peu recherché et avec un certain manque de vocabulaire qu'ils auraient acquis avec de l'éducation...du moins c'est ce qu'il pensait.

D'ailleurs, leur façon de parler était étrange. Non, ce n'était pas cela. Ils parlaient tout à fait normalement. Cependant ils parlaient dans leur propre langue, une langue inconnue d'Harry. Il avait trouvé étrange de comprendre ce que disaient ces gens. à ses oreilles ils parlaient tous en anglais. Alors oui, en fonction de leur civilisation, ce monde aurait pu correspondre à l'Angleterre du Moyen-Âge mais même à ce moment-là, ils n'auraient pas parlé de cette façon en anglais moderne. De toute façon, il était peu probable qu'on parle anglais dans un autre monde...même si la Mort avait conçu ce monde pour lui. Et si ça avait été le cas, Ainz n'y aurait pas compris grand-chose car il lui avait toujours dit être assez mauvais en anglais. En fait, en se concentrant sur les mouvements de lèvres de ses interlocuteurs, il s'était rendu compte qu'ils ne correspondaient pas à ce qu'il entendait.

Son hypothèse était que lui, Ainz et peut-être même les autres PNJ (puisqu'Albedo avait eu l'air de comprendre Enri) avaient été doté d'une sorte de capacité leur permettant de traduire instantanément les paroles prononcées dans d'autre langue dans unes qu'ils comprenaient bien. Puisque lui les entendaient en anglais il était probable que Ainz les entendent en japonais. Le tout était de savoir si cela fonctionnait avec toutes les langues où est-ce que la Mort avait voulu leur donner un bonus pour pouvoir bien commencer dans leur « Ville de Départ » pour reprendre un terme de jeu vidéo. En tous les cas, ce n'était pas forcément trop grave.

Dans sa vie, Harry avait appris des langues plus complexes avec une grande facilité et sans dictionnaires. En fait, durant sa tournée des universités, il y a plus de 100 ans, il en avait profité pour apprendre de nombreuses langues différentes. Pas besoin de cours, il lui suffisait de parler avec des gens pour qu'ils lui apprennent. Les Etats Unis étaient un vivier de langues différentes. Bien sûr, la grande majorité des gens parlaient anglais (enfin américain). Mais il y avait une grande communauté Hispanique ainsi qu'une Chinoise (Mandarin et Cantonais réunis). De plus, il était facile de trouver des gens qui parlaient Arabe, Russe, Français, Vietnamien, Coréen, Portugais, Italien,… En fait, il était plus facile d'apprendre les langues européennes aux Etats Unis qu'en Europe. Sans compter les langues d'origines locales, c'est-à-dire indiennes.

Et puis bien sûr il y avait les langues magiques. Harry en connaissait certaines à l'époques mais il y en avait également qui étaient propres au continent américain. Encore une fois, il lui suffisait de discuter avec une personne bilingue, de répéter des phrases, d'apprendre les mots, etc.

Ici, il pouvait lire les mots exacts qu'ils prononçaient sur leurs lèvres et les faire correspondre au sens qu'il entendait. le reste était une question de linguistique et de logique.

Le tout cependant était de savoir si cela fonctionnait pareil avec l'écriture. Ressemblerait-elle à de l'anglais ou alors à une écriture totalement différente. Malheureusement Harry avait beau avoir regardé partout, il n'avait vu aucun livre. C'était ce qui l'avait conforté dans l'idée qu'ils ne savaient pas lire. Cette hypothèse fut rapidement confirmé quand il alla chercher dans la tête du Maire et de sa femme. Il doutait qu'ils aient menti mais peut-être qu'ils leur avaient caché des choses. Inutile de prendre des risques. Il avait donc vérifié lui-même et avait trouvé les mêmes informations à peu de choses près. Ils avaient omis quelques détails mais peut-être était-ce plus parce qu'ils n'y avaient pas réfléchit ou qu'ils pensaient que ça ne les intéresserait pas.

De son côté, Harry le savait, Ainz déprimait. Il espérait encore trouver ses compagnons de guilde. Mais il s'était vite rendu compte que cette hypothèse était réductrice. S'il y avait des Joueurs dans ce Monde alors il était aussi possible qu'ils ne soient pas de sa guilde. Mais pour lui cela n'avait pas d'importance. Les japonais pouvaient se montrer assez chauvinistes (Ainz le concédait lui-même). Ils auraient donc tendance à se rassembler et l'Overlord aurait aimé les rejoindre même si cela voulait dire faire des concessions au sujet de ses ambitions, ou encore de son comportement.

Bien sûr, il attendrait également des concessions de la part ,des autres et notamment qu'ils ne touchent pas à Ainz Ooal Gown...enfin, sa Guilde et Nazarick. Cependant il y avait toujours la possibilité que ces autres joueurs le considèrent comme un ennemi. Ainz Ooal Gown n'était pas une Guilde très aimé en YGGDRASIL. Ils approuvaient les actes répréhensibles et étaient volontiers Francs-Tireurs. D'autres joueurs pouvaient leur en tenir rigueur par indignation ou sens de la justice. Tout cela pouvait signifier qu'il aurait peut-être à se battre…

De son côté, Harry aurait voulu le rassurer. Il savait que si jamais il y avait eu d'autres joueurs, il avait les moyens de les battre, notamment grâce à son Objet de Rang Administrateur et à ses sorts de niveau Ultime. Mais il était de plus en plus persuadé qu'il n'y avait pas d'autres Joueurs dans ce monde. Ou plutôt qu'il n'y en avait plus. Selon la Mort, ce monde était pour lui. Ainz était là en quelque sorte par accident ou alors la Mort voulait qu'il ait un compagnon. En tous les cas, il était persuadés que les extrémités auquel Ainz craignait d'avoir recours ne se réaliseraient pas.

Alors que Ainz était encore dans ses pensées, on frappa à la porte. Le Maire hésita. Après tout, cette discussion était importante puisqu'elle servait de rémunération à Ainz pour les avoir aidé.

« Ne vous gênez pas » dit alors celui-ci. « Je voudrais prendre une pause de toute façon. »

Soulagé, le Maire s'inclina puis se leva pour aller ouvrir. C'était l'un des hommes du village. Il venait lui dire que les funérailles étaient prêtes.

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Harry regardait distraitement les différentes obsèques dans le cimetière du village. Le Maire chantait une sorte de requiem en citant des noms de dieux inconnus. En voyant les tombes, Harry dû se résoudre à avouer qu'il s'était trompé. Ces gens savaient écrire au moins un peu. Les tombes déjà présentes comportaient des pierres tombales avec des noms. Ils devaient au moins savoir écrire leur nom. Ou du moins l'un d'entre eux, celui qui gravait les plaques.

Du coin de l'œil, il vit que Ainz tenait un objet à la main. C'était une Baguette de Résurrection. Le long manche en ivoire se terminait par un cristal couleur émeraude sertie dans de l'or découpé en motif coralliens. Avec ce simple objet, il pourrait redonner la vie à une bonne partie des morts de ce village et se servir de l'un des autres qu'il possédait pour finir le travail.

Ainz était un Nécromancien, un Mage de type Arcanique. Il ne pouvait pas, contrairement aux Mages de types Religieux, utiliser de sorts de Soins par lui-même. Cependant il pouvait utiliser une Baguette. Ces objets permettaient à un Mage d'utiliser des sorts d'un autre type de magie que le leur ou qu'ils n'ont pas appris. Réutilisable plusieurs fois (mais pas indéfiniment), il était néanmoins soumis aux temps de chargement nécessaire. Ce n'était cependant pas le cas des Rouleaux Magiques. Ceux-ci permettaient de lancer un sort instantanément mais seulement si le lanceur possède des niveaux de mages de même type que le sort.

Avec cette baguette, il serait facile de rendre la vie instantanément à tous les villageois mais Harry savait que Ainz ne le ferait pas. D'ailleurs, si jamais il en avait eu l'envi, il l'en aurait dissuadé. D'après, le Maire, les magies de résurrections n'existaient pas. ou du moins n'en avait-il pas connaissance. il était inutile donc d'opérer un miracle ici au risque que la rumeur enfle et que leur existence soit révélé. De plus, ils n'avaient aucun intérêt à le faire. Ils avaient eu tous les renseignements qu'ils pouvaient avoir et avaient de bonnes relations avec le village. Non, dans l'esprit d'Harry, il n'y avait aucune raison de rendre la vie à ces gens.

Harry fit errer son regard au-delà du cimetière et il aperçut le Chevalier de la Mort. C'était étrange qu'il soit encore là. Une invocation ne restait pas aussi longtemps normalement. Enfin, ça, c'était dans le jeu. à présent…

Continuant son inspection, il vit Albedo revenir accompagné d'une silhouette à peine humanoïde. c'était plus une araignée à taille humaine dont les huit pattes étaient terminés par des lames. Leur corps était confiné dans un uniforme de ninja noir et seul ses deux grands yeux verts ressortaient. Harry préféra ne pas intervenir et continua à regarder les funérailles tout en écoutant quand même d'une oreille la conversation.

En fait, l'Assassin aux Huit Lames (c'était le nom de la créature) était venu demander audience pour dire que les renforts étaient prêt à attaquer le village. Apparemment, soit Sebas était vraiment nul pour le téléphone arabe, soit ils n'avaient pas bien compris les ordres. Toujours était-il qu'Aura et Mare était dans la forêt à la tête de quatre cents monstres. Rien que ça. Harry se retint de lever les yeux au ciel. Ils allaient vraiment devoir se calmer.

Ce devait aussi être ce que pensait Ainz car il congédia l'Assassin en lui donnant l'ordre du repli pour les troupes excédentaires. Seuls les deux Elfes Noirs ainsi que les quatorze autres Assassins aux Huit Lames pouvaient rester mais ne devaient pas se montrer. les Assassins étaient bien plus puissant que les Chevalier de la Mort. Si l'un d'eux avaient réussis à se débarrasser facilement des ennemis alors même garder les, quinze Assassins était un peu excessif. mais bon, mieux valait en garder sous la main pour éviter que Shalltear et Demiurge, restés veiller sur Nazarick, ne s'inquiètent.

Cela faisait déjà pas mal de temps que les obsèques duraient. Le soleil commençait déjà à descendre dans le ciel. L'esprit d'Harry était un peu ailleurs. Il pensait aux chevaliers qui étaient partis. ils devaient déjà être loin. Il était assez mécontent qu'ils soient partis d'ailleurs. Il aurait pu fouiller leur esprit et apprendre beaucoup de choses. Enfin bon, ce qui était fait, était fait, inutile de revenir là-dessus. Les chevaliers allaient rentrer et faire leur rapport sur le mystérieux Mage Ainz Ooal Gown qui avait invoqué un Monstre pour détruire leur troupe. Ce n'était pas très discret mais bon, ils ne pouvaient pas non plus rester cachés indéfiniment. Le meilleur moyen de contrôler une information s'était de la diffuser soi-même.

« Harddyn ? » l'appela alors Ainz. « Nous avons terminé ici, nous partons. »

Harry ne répondit pas mais se dirigea vers son ami. Il croisa Albedo qui semblait tendu. Elle regardait le village comme si elle était prête à attaquer pour détruire une quelconque menace.

« Albedo, nous y allons » dit Ainz.

« Entendu » dit la femme.

Mais elle semblait toujours tendu.

« Est-ce que tu déteste les humains ? » Lui demanda alors Harry.

« Je ne les aime pas » dit la femme de but en blanc. « Ils sont fragiles, ce sont des créatures inférieures. Ils seraient sans doute plus beaux une fois écrasés comme des insectes…. »

« Ils sont inférieurs, c'est vrai. Mais est-ce une raison pour vouloir les tuer ? » demanda Harry. « Personnellement je pense qu'ils sont comme de jolis animaux de compagnies. Bien entrainés, ils peuvent s'avérer de bonne compagnie et utile. »

Au moment où ces mots sortaient de sa bouche, il se rendit compte qu'il pensait chacun d'entre eux.

« Je ne te demande pas de penser pareil. Chacun a le droit à son opinion. Mais pour le bien de Nazarick, garde ton sang-froid et comporte-toi gentiment. Savoir feindre est un talent essentiel. »

« Je ferais comme vous me l'ordonnez, Seigneur Harddyn » dit Albedo en s'inclinant.

« Je pense qu'il serait nécessaire de mieux connaître nos subordonnés si nous voulons les diriger » dit Harry à Ainz qui hocha la tête.

Puis celui-ci sembla voir quelque chose et tourna la tête. Harry se retourna pour regarder dans la même direction et vit que le Maire discutait avec agitation avec d'autres hommes qui semblaient affolés. Ainz se mit alors en mouvement et dépassa Harry pour se rendre auprès des hommes. Celui-ci lui emboîta le pas.

« Quelque chose ne vas pas, Monsieur le Maire ? » demanda le Squelette.

En le voyant, le Maire sourit, soulagé.

« Oh, Messire Ainz » dit-il. « Il se trouve que des hommes aux allures de guerrier se rapprochent du village à cheval.

« Je vois… »

Les yeux du Maire ainsi que des villageois étaient suppliants. Cependant Ainz hésitait.

« On y va » dit alors Harry.

« Tu veux les sauver ? encore ? »

« J'ai horreur de voir mes efforts gâchés par je-ne-sais-qui. »

« Tes efforts ? »

« Tu m'as bien compris. »

Ainz soupira mais ne répliqua pas.

« Laissez-moi faire » dit-il au Maire. « Réunissez les survivants dans votre maison pendant que vous resterez avec moi sur l'esplanade. »

L'homme hocha la tête mais il semblait encore inquiet.

« Ne vous inquiétez pas » lui dit alors Harry. « Cette fois, il vous aidera gratuitement. »

Ainz ne dit rien. à la place il se tourna alors vers la troupe qui commençait à approcher. Albedo se mit à sa gauche et Harry à sa droite. Le Maire, lui resta derrière. Le Chevalier de la Mort n'était pas loin, dominant les autres de sa haute stature.

Harry observa rapidement la vingtaine de cavaliers. Ils n'avaient rien à voir avec les précédents assaillants. Que ceux-ci aient été des soldats de la Théocratie déguisées ou vraiment des chevaliers de l'Empire, leur équipement était uniforme. Les troupiers portaient tous des heaumes complets, non mobiles et avec seulement deux ouvertures pour les yeux. d'autres, qui devaient être des gradées, portaient des casque barbutes, c'est à dire avec une ouverture verticale en forme de T du bas jusqu'à la base du nez et sur la largeur des yeux.

Ceux qui approchaient portaient des armures qui n'avaient pas vocations être des uniformes. certains portaient des armures de cuirs, d'autres des côtes de mailles. On pouvait également voir qu'elles avaient été modifiés selon les besoins des guerriers. Certains avaient ajustés certaines parties, d'autres les avaient desserrés, certains encore avaient ajoutés des protections provenant d'autres types d'armures et d'autres avaient enlevés des plaques qui les gênaient.

Leurs seuls points communs étaient qu'ils étaient tous tête nues et portaient tous exactement la même épée. Cependant, elle semblait plus être un symbole qu'une véritable arme principale car certains portaient également des arcs, des lances, des fléaux, etc. d'un certain côté on pourrait croire à des mercenaires mais Harry en doutait. Ils avaient plus l'air de vétérans.

Ils arrivèrent sur l'esplanade et se rangèrent en ligne presque parfaite face à Ainz, Albedo, Harry, le Maire ainsi que le Chevalier de la Mort. Ils semblaient plutôt méfiant envers ce dernier ce qui était plutôt normal. Un homme, qui semblait être le chef, sortit alors du rang et s'avança.

D'assez haute stature, il avait des muscles impressionnants et ce que l'on pouvait voir de son corps était couturé de cicatrices. Pour le coup, il aurait pu être mercenaire. Nul doute que s'il avait fait partie d'une guilde, ses cicatrices auraient été soignés. Il portait un plastron d'acier sur lequel se croisait un baudrier rouge et jaune maintenant en place deux spalières sur chacune de ses épaules. Ses bras étaient nus mais il portait des gants de cuir épais et des brassards métalliques. Les bas de son corps de composait d'un pantalon de toile épaisse attachée par une ceinture de cuir et rentré dans des bottes hautes de la même matière. il portait également des genouillères et des tassettes maintenus par des sangles rouges qui se croisaient devant son corps.

Toujours à cheval, il regarda d'abord le Maire qui tremblait, s'arrêta quelques instants sur le Chevalier de la Mort puis sur Albedo. Il la fixa quelques instants mais elle resta au garde à vous. Il concentra alors son attention sur Ainz et Harry, leur envoyé un regard aussi perçant qu'une flèche.

La dureté de son regard était accentué par la noirceur de ses yeux. Il devait avoir environ 30 ans mais le carré de sa mâchoire ainsi que la fine barbe brune qui la recouvrait le faisait paraître plus âgé. Harry, tout comme Ainz, soutint son regard. C'était celui d'un homme qui en avait beaucoup vu, suffisamment surement pour jauger une situation d'un seul coup d'œil. Il devait avoir décelé que les deux devant lui étaient les plus dangereux. Harry, lui, souriait. Ce genre de regard ne lui faisait pas peur. Lui aussi avait beaucoup vu. Beaucoup trop.

Finalement, l'homme dû être satisfait de ce qu'il avait vu car il rompit le contact oculaire.

« Je suis le Capitaine des Guerriers du Royaume de Re-Estize, Gazef Stronoff » dit-il finalement.

Sa voix était grave et calme. Elle correspondait à la fois parfaitement à son anatomie tout en donnant un aperçu trompeur de sa dangerosité. Car oui, Harry su immédiatement qu'il était dangereux. loin d'être à leur niveau à Ainz et lui ou à chacun des PNJ de niveau 100 de Nazarick mais c'était sans doute le plus puissant guerrier vu jusqu'alors. Son titre ne devait pas être démérité.

« Je voyage de village en village sur ordre de sa Majesté afin de réprimer les chevaliers de l'Empire qui ravagent la région » ajouta-t-il.

Le Maire semblait connaître l'homme. Et incidemment, Harry aussi. il ne l'avait pas reconnu de prime abord car dans les souvenirs de l'homme, il n'avait pas vu son visage. Il ne l'avait jamais rencontré mais il avait entendu parler de lui car il était considéré comme le guerrier le plus fort du royaume. D'abord Mercenaire, il était devenu Champion de tournoi avant de devenir le garde du corps personnel du Roi Ramposa III. N'étant pas noble, il ne pouvait prétendre au titre de Chevalier donc il était le « Guerrier » le plus fort du royaume et commandait une « Troupe de Guerriers » à la fois fidèle à lui et à la couronne. D'ailleurs, à présent qu'ils étaient proche, Harry pouvait voir l'emblème du Royaume sur tous les plastrons des hommes présent.

Harry avait également appris dans les pensées du Maire qu'il ne quittait jamais les côtés du Roi. Sa présence ici devait donc avoir quelque chose d'exceptionnel. Tout aussi exceptionnel que l'envie d'Harry de posséder le savoir du guerrier. Si proche du roi, les informations qu'il possédait devaient être inestimables. Après tout, il lui suffisait d'un coup d'œil rapide pour copier ses souvenirs et tout étudier plus tard, ni vu, ni connu.

« Vous devez être le Maire du village » reprit Stronoff en se tournant vers le vieil homme. « Pourrais-je savoir qui sont les gens à vos côtés ? »

D'un geste, Ainz contraignit celui-ci au silence.

« Il n'aura pas à répondre » dit-il alors au Guerrier. « Enchanté, Capitaine. Je me nomme Ainz Ooal Gown et je suis un Mage venu à la rescousse de ce village en constatant qu'il subissait un assaut. »

Il tendit alors la main vers Harry.

« Quant à cette jeune personne, il s'agit de ma Maîtresse, Mademoiselle Aimée Ryas de Nazarick. »

Ils avaient convenu de ce nom quelques temps plus tôt quand Ainz l'avait déjà présenté au Maire. Se faire seulement appeler Mademoiselle pouvait aller devant Enri et Nemu mais devant des adultes, ne pas avoir de nom pouvait paraître suspect. Créer deux noms à partir du patronyme de son avatar restait le plus simple. En tous les cas, Harry prit l'un des pans de sa robe dans la main et l'écarta en faisant une gracieuse révérence.

« Je suis également enchanté de vous connaître Capitaine Stronoff. Je suis sûr que sa Majesté apprécie la diligence avec laquelle vous vous attelez à la tâche de protéger ses concitoyens. »

« Vous me faites trop d'honneur Mademoiselle » dit l'ancien Mercenaire. « Dois-je à votre intervention que ce Mage ait sauvé ce village ? »

« Dison que c'était une volonté commune » dit simplement Harry.

« En ce cas je dois vous remercier, Mademoiselle. Et vous aussi Messire Gown. »

L'homme semblait assez respectueux. Qu'il le soit avec Harry était normal. Il s'était présenté avec grâce et un semblant de titre sans compter ses coûteux vêtements. Il était normal qu'un homme de sa qualité lui témoigne un peu de respect. Cependant l'échange avait établi que Ainz était son serviteur. Qu'il lui témoigne également du respect comme un être à part entière montrait que, malgré son titre, il se souciait peu des convenances et n'avait pas oublié d'où il venait.

« Ce n'est pas grand-chose » répondit alors Ainz. « D'autant que nous visions une récompense, alors n'en fait pas autant. »

« Une récompense ? seriez-vous...Aventuriers ? »

Il avait dit cela en posant un regard sur Harry. Celui-ci se contenta de lui sourire.

« Quelque chose comme ça… » répondit Ainz.

« Hum...je vois. Vous m'avez l'air compétent...Néanmoins je dois avouer à ma grande honte que je n'ai jamais entendu parler de vous Messire Gown. Ni de Mademoiselle de Nazarick. »

« Nous voyageons. Nous ne faisons que passer d'où votre ignorance. »

« C'était donc ça...Je suis quelque peu gêné d'accaparer le temps d'un Aventurier aussi talentueux, néanmoins pourriez-vous me raconter en détail votre rencontre avec la troupe qui a attaqué le village ? »

« Bien sûr, je serais ravi de vous en parler capitaine » dit Ainz. « La majorité des chevaliers qui ont attaqués cet endroit son mort ». Je suis d'avis qu'ils ne se livreront plus à des brutalités avant longtemps. J'imagine que vous souhaitez en savoir plus ? »

« Evite de parler de ce que j'ai fait » lui demanda alors Harry. « Je préfère pour l'instant être sous-estimé »

Même s'il était sûr que l'homme n'était pas dupe.

« Vous dites qu'ils sont mort… » commença celui-ci. « C'est vous qui les avaient tués, Messire Gown ? »

« On peut dire ça… » dit Ainz.

« J'aurais deux questions à vous poser alors » dit Stronoff avant de montrer le Chevalier de la Mort. « Qu'est-ce que ceci ? »

« Un serviteur que j'ai créé » répondit simplement l'Overlord.

Harry crut alors voir quelque chose dans les yeux du Capitaine. Avait-il déjà vu ou entendu parler du Chevalier de la Mort ? C'était une idée à creuser mais ça devrait attendre plus tard. Fouiller une vie entière de souvenir et de connaissance ne se ferait pas en une minute et il avait des choses plus importantes à faire pour le moment.

« Et pour ce masque ? » demanda ensuite le Capitaine.

« Une tradition connue seulement des Mages. »

« Pourriez-vous le retirer ? »

« Pas devant d'autre gens. De plus, si cela devait arriver, il… »

Il fit un signe du menton vers le Chevalier de la Mort.

« ...risquerait de se déchainer. »

La peur passa sur le visage du Maire, chose que le guerrier vit parfaitement.

« Je comprends » dit-il. « Mieux vaudrait éviter effectivement. »

« Merci pour votre compréhension. »

« Cela va de soi. à présent si nous pouvions trouver un endroit pour… »

Mais il ne put finir sa phrase. à ce moment-là, un autre cavalier déboula sur l'esplanade. il portait également la marque du Royaume de Re-Estize mais n'était pas avec les autres. Surement un éclaireur.

« Capitaine ! » s'écria-t-il avant même d'arriver. « Nous avons repéré plusieurs silhouettes dans les environs ! Elles s'approchent en encerclant le village ! »

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La vision qui s'offrit à Harry et Ainz les plongea en pleine nostalgie. Des Anges. Pour être plus précis des Archanges de Feu...enfin on aurait dit. Ils leur ressemblaient drôlement avec leur armure complète de métal scintillant, leur auréole brillante encastré dans leur heaume et leurs ailes et lames de feu. à côté d'eux se tenaient des silhouettes en robes. probablement les mages qui les avaient invoqués.

Les deux Joueurs avaient suivi le Capitaine des Guerrier quand celui-ci s'était caché pour observer le déploiement qui s'opérait autour d'eux. Les hommes étaient nombreux. La première hypothèse qui venait à l'esprit d'Harry était qu'ils étaient de la Théocratie de Slane. C'était les Anges qui l'avaient mis sur la voix ainsi que la trop grande coïncidence. Ce village ne pouvait pas être attaqué par deux assaillants différents la même journée. les deux groupes devaient travailler de concert.

« Qui sont-ils au juste ? » demanda Ainz. « Et que veulent-ils ? Je doute que ce village at autant de valeur. »

« Si vous ne savez pas alors il ne reste qu'une réponse à cette question » dit Stronoff sur un ton grave.

« C'est vous leur cible » dit Harry.

« C'est inévitable quand on occupe mon poste. »

« C'est plus que cela n'est-ce pas ? Vous avez dit que vous étiez là pour réprimer des chevaliers qui ravageaient la région. cela veut dire qu'il y à eut d'autres attaques, n'est-ce-pas ? »

Le Guerrier ne répondit pas mais ce n'était pas la peine.

« Toute cette affaire est un piège rien que pour vous, capitaine. Ils ont attaqué les villages pour vous faire venir et ils continueront jusqu'à ce que vous soyez mort. »

Cela expliquait également pourquoi il n'était plus aux côtés du Roi. Là-bas il était intouchable. Ici, non. Cela voulait dire que quelqu'un avait usé de manœuvre politique pour forcer le Ramposa III à envoyer son meilleur homme sur une banal affaire de chevaliers en maraude. Et lui et Ainz se retrouvaient en plein milieu de l'affaire. C'était...finalement assez excitant et amusant. La question maintenant était de savoir...s'ils avaient du popcorn dans ce monde.

« Bon d'après le nombre de Mages capable d'invoquer des Anges, l'ennemi appartient probablement à la Théocratie de Slane » dit Stronoff en confirmant du même coup à l'hypothèse d'Harry. « Et si l'on considère la mission dont ils sont chargés, il s'agit probablement de l'une de leur troupes secrètes, l'une des six Saintes Écritures. Ils nous sont supérieurs, que ce soit en nombre ou en talent. »

Il soupira puis se tourna vers Ainz.

« Messire Gown, puis-je vous embaucher ? »

le Mage ne répondit pas.

« Je vous paierai la somme que vous désirez. »

« Je vais devoir refuser. »

« Je me satisferai amplement du chevalier que vous avez invoqué. »

« Là aussi, je refuse. »

« Je vois...Et si j'usais de la loi du Royaume pour vous réquisitionner de force ? »

« Sans vouloir vous manquer de respect, Capitaine Stronoff, ce serait une décision stupide. Ainz a refusé et il s'y tiendra. Essayer de la faire changer d'avis par mon entremise est inutile et utiliser la force ou l'autorité d'un état qui n'est pas le nôtre ne l'obligera qu'à riposter. »

Le Guerrier dévisagea la jeune fille puis le Mage, chacun d'eux avec la même intensité. Les deux Joueurs lui rendirent son regard et il finit par céder.

« Vous êtes effrayants. Tous les deux » soupira-t-il. « Nous serions décimé avant d'affronter les hommes de la Théocratie de Slane.

Ainz ne répondit pas. Harry non plus.

« Il ne sert donc plus à rien de rester ici » dit finalement Stronoff. « Sur ce, Mademoiselle de Nazarick, Messire Gown, Portez-vous bien. Je vous remercie encore une fois d'avoir sauvé ce village. »

Il s'inclina respectueusement devant Harry puis tendit la main à Ainz qui la serra. La politesse aurait sans doute voulu qu'il retire son gant mais le Capitaine ne sembla pas se préoccuper d'un tel détail.

« Sincèrement merci ! Merci d'avoir protégé l'innocente population face à cette tempête d'horreur ! Et aussi...je vous semble peut-être égoïste, toutefois je vous saurais gré de protéger une nouvelle fois ce village. Je n'ai rien à vous offrir pour le moment, mais je vous en prie, veuillez écouter cette requête personnelle… »

« Et bien… »

« Si vous venez un jour à la capitale, je vous promets de vous remettre ce que vous désirez. Foi de Gazef Stronoff. »

« C'est seulement dans le cas où vous survivriez » dit Harry.

Le Guerrier lui jeta un regard triste. Il chercha à s'agenouiller devant eux mais Ainz l'en empêcha.

« Inutile d'aller jusque-là » dit-il. « Très bien, je protégerai ce village et ses habitants. je le jure sur le nom d'Ainz Ooal Gown. »

A ce moment-là Harry su qu'un tel serment était aussi solide si ce n'est plus qu'un Serment Inviolable car il venait du plus profond de son cœur, là où se trouvait le véritable Ainz Ooal Gown, sa guilde et ceux qui la composait et qu'il représentait aujourd'hui.

« Je vous remercie Messire Gown » dit alors Stronoff. « Je n'ai plus de souci à me faire. je vais donc continuer mon chemin en regardant droit devant moi. »

« Avant votre départ, prenez ceci » dit alors Ainz en posant un objet au creux de la main du Capitaine.

C'était une statuette sombre et étrange qui ressemblait à un poulpe. Harry leva un sourcil d'étonnement en la voyant.

« C'est avec plaisir que j'accepte ce présent de votre part » dit le Capitaine sans s'étonner plus que cela. « Sur ce, Mademoiselle de Nazarick, Messire Gown, je regrette, je vais devoir vous laisser. J'espère que notre diversion suffira et que mes ennemis laisseront ce village tranquille en nous poursuivant. Dans le cas contraire… »

« Je vous ai donné ma parole » dit Ainz.

Gazef Stronoff hocha la tête puis s'éloigna avant de remonter à cheval. Harry attendit qu'il ait presque disparu avant de se tourner vers Ainz.

« Si tu n'avais pas l'intention de combattre, pourquoi lui avoir donné la Marionnette ? » demanda-t-il.

« Qui sait. Peut-être que je changerais d'avis » répondit Ainz. « Je ne ressens rien pour les humains en général mais son enthousiasme et sa noblesse m'ont touchés. à présent il serait plus au niveau d'un hamster.

Harry sourit.

« Des animaux de compagnie, je te l'avais dit. »

Mais il n'avait pas le temps de savourer le fait qu'il avait raison. Le Capitaine servait d'appât. Il attirait les ennemis en dehors du village pour que le combat ne touche pas les habitants. Cependant, nul doute que si Stronoff venait à mourir, ils seraient les suivant. Mais qu'importe puisque Ainz allait les protéger. le plus important pour l'instant était de mettre les villageois à l'abris.

Ensuite ils auraient tous le loisir de profiter du spectacle.

0o0o0

Il n'y avait qu'une quinzaine d'ennemis mais ceux-ci s'étaient bien répartis autour du village. L'intervalle entre eux était assez large mais avec la magie, il était possible de pallier ce défaut. C'était un véritable traquenard bien organisé.

Pourtant le Capitaine Gazef Stronoff poussait son cheval à avancer toujours plus à l'intérieur de ce piège. Il n'avait pas vraiment le choix. Apparemment, les troupes du Royaume ne semblaient pas très bonne pour le combat à distance. Il fallait donc qu'il se rapproche. Bien sûr, une tactique plus intelligente aurait été de rester au village pour en faire un champ de bataille et obliger Ainz à agir. Mais le Capitaine était bien trop honorable pour cela. Oui, Harry était sûr de ça.

L'un des effets de l'artefact qu'Ainz lui avait donné créait une sorte de lien psychique entre eux, lien qu'Harry avait piraté pour observer la scène.

« Nous allons attirer l'ennemi sur nous avec une attaque » cria soudain Stronoff à ses hommes. « Nous nous replierons ensuite ! Ne ratez pas le timing ! »

Harry ne pouvait pas dire qu'il connaissait le Capitaine mais il connaissait le type d'homme qu'il était. Le type qui était prêt à se sacrifier pour les autres et qui répugnait à voir les autres se sacrifier pour lui, avec lui ou, pire encore, à cause de lui. Il le savait parce qu'il était comme lui...avant. Mais c'était il y a bien longtemps.

Cependant le problème avec le type d'homme qu'étaient le Capitaine et l'ancien lui, c'était que cette attitude avait tendance à attirer les gens. C'était l'attitudes de chefs que des hommes voulaient suivre jusqu'au bout.

« Ne vous en faites pas pour nous, Capitaine » Commença à dire l'un des Guerriers.

« Exactement ! Nous sommes venus de notre propre chef » dit un autre. « Nous resterons à vos côtés jusqu'à la fin ! »

« Laissez-nous protéger notre pays, notre peuple et nos camarades ! »

A une époque, Harry aussi avait, des amis qui disaient ce genre de choses. Certains étaient morts. Quant aux autres...Mais penser à Ron et Hermione faisait bien trop mal pour qu'il le fasse maintenant.

Suite aux paroles de ses camarades, Gazef fit volter son cheval et hurla :

« En avant ! Déchirez leurs entrailles ! »

Les autres Guerriers reprirent son cri et tous partirent au galop. Gazef tira son arc et empêna une flèche. Malgré les secousses dût à la course, il réussit à viser et lâcha la corde. Le trait fila dans les airs en sifflant, droit sur la tête de l'un des Mages. Mais il rebondit en touchant sa cible. Il était protégé par Magie. Le jeteur de sort, cependant, riposta. Stronoff réussit à éviter le sort de justesse mais sa monture commença à paniquer. Il se coucha sur l'encolure pour la calmer et tenta de la faire repartir mais la bête ne bougeait pas. Soit elle était terrifié soit quelqu'un utilisait la magie pour la manipuler.

Soufflant de colère, il sauta donc de cheval et laissa ses hommes le dépasser. Le dernier voulut lui tendre la main pour le prendre avec lui sur sa monture mais les Anges invoqués furent plus rapide. Stronoff se mit alors en garde et se confronta à son adversaire ailé. Il para sa lame et enfonça la sienne dans son corps. Il trancha l'armure avec aisance mais le coup ne semblait pas lui faire grand mal. Normal, la grande majorité des Anges, même aussi faible que les Archanges de Flammes, avaient la possibilité d'atténuer les dégâts physiques reçus. Le Mana pur qui composait son corps gicla puis s'évapora dans l'air.

« C'est inutile ! » cria alors le Capitaine à ses hommes. « Faites demi-tour et tentez une percée.

Il se tourna alors à nouveau vers son adversaire et son épée se teinter quelques instants de lumière. Un sort ? une technique ? Non, Harry n'en avait pas l'impression. En fait, il ignorait totalement ce que c'était. Tout à coup, quelque chose émergea dans son esprit. Deux mots.

[Enchantement d'Armes]

C'était le nom de cette technique ? Non, ce n'était pas une technique. Deux autres mots. Arts Martiaux.

En fait, il s'agissait bien de techniques de combat mais qu'Harry n'avait, jamais vu. Cela voulait dire qu'elles ne venaient pas d'YGGDRASIL. C'était logique en quelque sorte. Ce monde était en quasi autarcie depuis sa création. Il avait bien reçu des Joueurs provenant d'Yggdrasil mais peu. Ils avaient appris ce qu'ils avaient à leurs apprendre mais après ? Après, ils avaient continué à évoluer, à s'entraîner et à inventer de nouvelles choses, de nouvelles techniques, peut-être de nouveaux sorts. En tous les cas, [Enchantements d'Armes] permettait de charger l'épée d'énergie qui serait délivrée au prochain coup afin de donner un coup plus puissant à l'adversaire.

Harry fronça les sourcils. Si ça ne venait pas d'YGGDRASIL, comment pouvait-il savoir ? d'où venaient ses informations. Il ferma les yeux et comprit. Dans son esprit, les données mémorielles qu'il avait retiré de Gazef Stronoff étaient ouvertes et certaines informations s'en échappaient. Le paquet de données avaient dû être attiré par son intérêt et son inconscient avait fait une recherche dans les données disponible. C'était intéressant. Cela voulait dire que même s'il n'avait pas encore traité des données, celles-ci pouvaient être accessibles et émerger en cas de fort intérêt de sa part. Bon à savoir.

L'Ange essaya d'attaquer Stronoff mais il n'était pas assez rapide. Avant même que l'épée de feu ne s'abatte sur le guerrier, celui-ci avait porté un coup transversal qui trancha aisément le corps de l'ange en deux. Harry remarqua que, comme dans le jeu, son corps se désagrégea et il disparut. Comme c'était une invocation, il ne laissait rien derrière lui.

Gazef se remit rapidement en position de combat et regarda autour de lui. Il eut un rire amer. Les ennemis avaient profité de son petit corps à corps pour se rassembler accompagnés de leurs Anges. Au vu des distance qu'ils avaient constaté entre eux, cela n'avait pu être fait que par Magie. EN tout cas, ce qui était sûr, c'est que le village n'était plus encerclé.

« Tu comptes faire évacuer les gens ? » lui demanda Harry.

« Non. Mais on pourrait les rassembler tous quelque part et protéger le lieu par Magie. »

« Parfait. »

Alors qu'ils exécutaient leur plan, ils pouvaient continuer à suivre les exploits du Capitaine Stronoff. Celui-ci avait été rejoint par ses hommes alors qu'il leur avait explicitement dit quelques temps plus tôt de se replier au cas où l'encerclement se resserrait. Il se mit alors à courir et Harry devina sa stratégie. Il devait vouloir profiter de la distraction provoquée par ses hommes pour attaquer. S'ils concentraient sur eux les sorts alors le Guerrier pourrait peut-être arriver à entraîner ses ennemis dans une mêlé auquel cas il aurait un petit avantage.

Malheureusement, c'était sans compter la panique, réelle ou provoquée, des chevaux. Plusieurs hommes tombèrent au sol et les Anges leurs portèrent un assaut. Les deux camps devaient être de force égale mais ses hommes étaient des gens normaux, ils n'avaient pas les capacités raciales ou spéciales des Anges. Ils furent donc repoussés par à peine la moitié des effectifs ailés. Ils étaient également bombardés de sorts qu'ils avaient du mal à éviter à cause du combat au corps à corps avec les épées enflammés.

Mais Stronoff continua. sa cible était le chef de la troupe ennemi, un homme blond d'apparence quelconque, aux yeux d'un noir d'encre et au visage barré d'une longue cicatrice habillée d'un large manteau noir et argenté. Peut-être que la mort de leur chef mettrait les ennemis en difficulté ou peut-être pas, peut-être que tous les autres se jetteraient sur lui pour venger leur chef et accomplir leur mission. En tous les cas, ses hommes seraient sauf. Mais alors qu'il approchait de son but, une trentaine d'Anges se dressèrent entre lui et sa cible.

« Hors de mon chemin ! » cria le Guerrier.

Harry vit son corps scintiller légèrement puis il porta un coup. Son épée produisit alors non pas un mais six arcs de lumière simultanés qui tranchèrent chacun un Ange, les détruisant sur le coup.

[Sextuple Éclats Tranchant] lui souffla l'esprit d'Harry. Une attaque puissante mais dont les coups nombreux ne pouvaient être dirigés. Très utile quand ont été entouré d'adversaire car on était sûr de toucher à chaque fois.

D'autres Anges se précipitèrent alors pour attaquer Stronoff. L'un d'eux leva son épée mais à ce moment-là, le corps du Guerrier sembla devenir flou et bougea avec une grande rapidité, suffisamment pour échapper à l'attaque et à riposter en détruisant l'adversaire.

[Courent Accéléré], la technique permettant d'augmenter la vitesse et les réflexes de l'utilisateur. Dangereux car il pouvait réduire celui-ci à un état d'épuisement important. Il avait en même temps utilisé [Contre Instantané] qui corrigeait l'équilibre de l'utilisateur pour lui permettre d'attaquer en continue mais qui mettait une pression importante sur le corps. Une parfaite combinaison mortelle qui lui permet de détruire encore deux autres Anges.

L'espoir semblait renaître parmi les troupes du Capitaine mais il était fort à prévoir que la Théocratie de Slane n'allait pas en rester là.

« Magnifique ! » s'exclama alors une voix glaciale. « Seulement, vous n'irez pas plus loin. »

Elle venait du chef de l'expédition, le blond avec la cicatrice.

« Que les prêtres ayant perdu leur Ange en invoquent de nouveau ! » ordonna-t-il alors. « Concentrez votre magie sur Stronoff ! »

Le combat repris, plus ardu. Les encouragements avaient cessé alors même que le Capitaine détruisait les Anges les uns après les autres. En effets, aucun de ses hommes ne semblaient pouvoir utiliser d'Arts Martiaux et ils n'avaient pas d'épées magiques pour contrer les résistances des Anges. Ils étaient condamné à regarder leur chef se battre seul ou à mourir pour essayer inutilement de lui venir en aide.

Stronoff, lui, continuait à se battre et enchainait les [Sextuples Éclats Tranchant]. Dans le même temps, il avait activé d'autres techniques. [Renforcement Corporel] pour la résistance physique, [Renforcement Mental] pour le moral et empêcher toute altération d'esprit, [Résistance à la Magie] pour annuler une partie du dégât des sorts et [Enchantement Temporaire d'Armes] qui avait le même effet que la première technique qu'il avait utilisé mais moins puissante car sur le long terme. En fait, ces quatre techniques étaient des techniques sur le long terme qu'il pouvait maintenir tant qu'il avait des, forces.

D'après ce que savait Harry à partir des informations qui filtraient dans son esprit à partir de celles qu'il avait copié chez le Capitaine, celui-ci pouvait utiliser six techniques d'Arts Martiaux simultanés. Sept au maximum. Chaque technique en continue en valaient une et il pouvait en utiliser trois autres pour le combat.

Mais il y avait une autre contrainte. En effet certaine technique nécessitait plus de concentration. C'était comme si les guerriers avaient une réserve de points de concentrations pour leurs attaques. chacune des techniques qu'il avait utilisé jusqu'à présent, en utilisaient 1. Mais [Sextuples Éclats Tranchant] en utilisait 3. Cela voulait dire que lorsqu'il utilisait cette technique tout en gardant ses techniques en continue, il ne pouvait en utiliser simultanément aucune autre.

Au final, on pouvait dire qu'il avait parfaitement la force de vaincre les Anges. Sauf que le problème n'était pas là. En effet tant que les Invocateurs seraient encore là, ce serait comme se battre contre des moulins à vent.

« Attaquez-moi autant que vous voulez ! Vos Anges ne me font pas peur ! » se mit-il à crier.

Mais c'était de l'intimidation et ça, le chef des Mages de la Théocratie de Slane le savait. Stronoff était bien trop loin pour lui tenir tête. Il devait d'abord éliminer les Anges et leurs Invocateurs avant de pouvoir l'atteindre. Et encore, il devrait encore se battre contre l'Ange que lui-même avait invoqué et qui était différent des autres. Harry reconnu un Principauté d'Observance, un Monstre effectivement plus puissant que les Archanges de Feu mais qui restait tout de même assez faible. Ses capacités le rapprochaient à peine du Chevalier de la Mort.

Pourtant, le Capitaine des Guerriers se mit à avancer à nouveau rapidement vers sa cible. il évitait toutes les attaques des épées enflammés des Anges et contrait toutes celles qu'il ne pouvait pas éviter. malheureusement, c'était sans compter les Magiciens qui continuaient à lui envoyer des sorts. Ils avaient beau être les invocateurs des Anges, cela ne voulait pas dire qu'ils ne pouvaient pas également attaquer directement.

Harry vit ses lèvres se remonter de sang. Il devait avoir une hémorragie interne. Il ne réussit pas à éviter la prochaine attaque d'une épée de flamme qui, heureusement, rebondit sur son armure. Cependant le choc était important et il devait le ressentir. Il essaya de contre attaquer mais pour la première fois, il manqua son coup.

C'est à ce moment-là qu'il perdit l'avantage. Il se retrouva entouré d'Anges qui l'attaquaient en continue et il ne pouvait que se défendre où éviter, du moins quand il le pouvait. En Guerrier, il savait quelles attaques éviter et qu'elles attaquent laisser le toucher pour minimiser les dégâts. Au fur et à mesure, ses gestes se firent de plus en plus lents. Il avait de plus en plus de mal à tuer les monstres et il prenait plus de dégâts. Son visage était couvert de sang. Son sang. Il ne devait plus arriver à faire appel à ses Arts Martiaux et qu'il en ressentait le contre-coup.

Autour de lui, ses hommes avaient déjà tous étaient défaits. Certains étaient morts mais la majorité n'était que blessé. Ils avaient seulement été rendus impuissant sans que les Anges prennent même la peine de les achever.

Gazef Stronoff sur apporta une nouvelle volée de sorts avec bravoure mais il commençait déjà à vaciller. Il était probable que sa vision soit également troublée. Harry le vit essayer de se redresser mais ses jambes tremblaient. Finalement, il, s'effondra sur l'herbe drue du sol. Il essaya de se relever mais échoua.

« C'est fini » dit Harry sur un ton détaché.

Il n'était pas triste. Ni déçu. Cela avait été un beau spectacle.

« Tu penses intervenir rapidement ? » demanda-t-il à Ainz.

Le Squelette ne répondit pas.

« C'est l'heure de l'achever » dit alors le chef de l'escouade. « Mais ne laissez pas ce travail à une seule des invocations. Employez plusieurs Anges pour mettre fin à ses jours. »

Au travers du lien, Harry put voir les yeux de l'homme. C'était ceux de quelqu'un qui était prêt à la mort. il avait tué et il savait qu'l pouvait être tué. Mais il y avait aussi de la révolte. il ne craignait pas la mort, il refusait juste de mourir ici et de leur main. Il poussa un cri.

« Ne me sous-estimez pas ! » cria-t-il en se redressant.

En tremblant, il réussit enfin à se relever. Ses dents étaient serrés de colère autant que de douleur. Le sang de ses blessures coulait à flot mais il s'en fichait. Sa détermination était si visible et la tension qu'elle causait était, si grande que les Anges les plus proches reculèrent. Debout, le corps contracté, il avait le souffle court et la respiration lourde. Il chancela mais ne tomba pas.

« Je suis le Capitaine des Guerriers du Royaume ! » cria-t-il alors. « J'aime ce pays et j'en suis le gardien ! Il est hors de question que je perde face à ces mécréants comme vous qui osent le souiller. »

« Je crois que je suis amoureux » dit Harry avec un petit rire.

« Vraiment ? » demanda Ainz.

« Non. Mais j'apprécie son attitude. C'est stupide mais je trouve ça touchant. Je n'aimerais pas le voir mourir. pas tout de suite en tous cas. »

« De toute façon la Marionnette ne fonctionne pas avec les cadavres » dit simplement le Squelette avec l'équivalent mental d'un haussement d'épaule.

« C'est parce que tu poursuis ce genre de rêve que tu vas mourir ici, Gazef Stronoff » dit le chef ennemi avec mépris. « Si tu avais abandonné les villageois de cette région reculée, tu n'en serais pas arrivé là. Tu devrais pourtant en être conscient. Si tu aimais vraiment ta nation, tu aurais dû les laisser tomber. »

« On ne s'entendra jamais...j'arrive… »

Les propos du Capitaine commençaient à devenir erratiques et hachés. La forte perte de sang devait embrouiller son esprit. Pourtant il était toujours debout et son épée était toujours dans sa main.

« Que peux-tu faire dans ton état ? » reprit le chef des Mages. « Cesse toute résistance inutile et rends-toi sagement. nous ferons preuve de clémence et t'accorderons une mort sans souffrance. »

« Si tu me crois...impuissant, tu n'as qu'à venir toi-même...et prendre ma tête ! Dans mon état...ça devrait t'être facile, non ? »

« Mmm...Tu as une grande gueule, ça oui ! Tu gardes la volonté de te battre, mais as-tu ne serait-ce qu'une seule chance ? »

Stronoff ne semblait pas l'écouter car il réussit à grand peine à se mettre en garde. Les Anges autour de lui firent de même mais ne bougèrent pas.

« Tu t'acharnes en vain » dit le balafré avec dédain. « Quelle bêtise ! Après t'avoir tué, nous nous chargerons des villageois. Tu n'auras fait que gagner du temps et prolonger leur terreur. »

Cependant la réaction de Stronoff n'était pas du tout ce à quoi il s'attendait. En effet le Capitaine sourit et partit d'un grand éclat de rire.

« Qu'y a-t-il de si drôle ? » demanda le Mage, soudain méfiant.

« Ha...Ce serait un acte bien stupide » lui répondit Stronoff. « Dans ce village...se trouve un homme bien plus fort que moi. Je doute que vous soyez capable de le vaincre. Tuer...Ha, ha...Tuer les villageois qu'un tel homme protège ? Impossible ! »

« C'est gentil pour toi mais je ne peux pas m'empêcher de me sentir légèrement vexé d'être ainsi ignoré » remarqua Harry.

« Tu ne voulais pas être sous-estimé ? » lui demanda Ainz.

« Rien à voir » grogna l'Incube avec mauvaise foi.

« Plus fort que le Capitaine des Guerriers du Royaume ? » demanda le balafré. « Croyais-tu qu'un tel bluff serait efficace ? Pauvre imbécile. »

Pourtant on pouvait entendre un soupçon d'inquiétude dans sa voix. Un soupçon seulement. Une inquiétude qui se renforça quand il vit le léger sourire sur les lèvres de sa victime.

« Anges ! » ordonna alors le Chef des Mages. « Tuez Gazef Stronoff. »

Le Capitaine était prêt à se battre.

« C'est l'heure d'alterner » dit Ainz.

Et cette fois, Stronoff l'entendit.

0o0o0

L'instant d'après, il n'était plus dans la prairie que le soir assombrissait et emplissait de teintes rouges. Il se trouvait debout sur la terre battue d'un bâtiment. Autour de lui se trouvaient ses hommes, les blessés et les morts ainsi que les villageois qui les regardaient avec surprise.

« Mais où… » commença-t-il.

« Nous sommes dans l'entrepôt que Messire Ainz à protégé de sa magie » dit le Maire en s'avançant vers lui. »

« Et...Et lui, où…Où est-il ? »

« Et bien… Il était encore là il y a un instant avec Mademoiselle de Nazarick et la Guerrière Albedo, mais leur silhouette s'est estompée et vous êtes apparu, comme si vous aviez pris sa place. »

Il était perdu. Comment cela avait-il pu arriver ? Et puis il se souvint de la statuette. Il l'avait rangé dans sa poche. Il fouilla à l'intérieur et la sortie. Mais elle commençait déjà à disparaître. C'était souvent le cas avec les objets magiques une fois utilisés.

A ce moment-là, il chancela et tomba sur le sol sous les yeux paniqués de villageois qui se précipitèrent à son chevet. Ses ennemis étaient forts et pourtant il était incapable d'imaginer le Mage ainsi que les autres perdre contre eux.

0o0o0

La troupe des Mages de la Théocratie de Slane regardait, confus les trois silhouettes qui venaient d'apparaître à la place de leur cible et de ses hommes. Ils savaient que c'était dû à la magie mais ils ne savaient ni comment, ni pourquoi. Prudent, le chef ordonna le repli de leurs Anges.

« Enchanté, chers membres de la Théocratie de Slane » dit l'homme au milieu. « laissez-moi vous présenter ma Maîtresse, Mademoiselle Aimée Ryas de Nazarick. »

Il montra la jeune fille qui fit une révérence avec un sourire charmant qui fit tout de même froid dans le dos à tous les humains présents.

« Quant à moi » reprit l'homme, « Je me nomme Ainz Ooal Gown, je serais heureux que vous m'appeliez « Ainz ». »

A suivre…

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Et encore un nouveau chapitre de vacance.

Oui, je sais, il est un petit peu plus court que les autres chapitres mais c'est parce que je ne pouvais pas couper la scène suivante qui sera...passionnante.

Un peu plus d'action pour ceux qui en ont demandé. Mais ce n'est que peu Harry. Malgré tout, il a de nouveaux super-pouvoirs. Qu'est-ce que vous en pensez ? Trop cheaté ? c'est fait exprès.

C'était le dernier chapitre des vacances. Dans deux semaines, le chapitre 8 plus l'épilogue du premier arc. En espérant que ça vous plait toujours.

PS : J'ai aussi fait une toute petite minuscule modification du chapitre 2. J'en reparlerai dans les prochains chapitres.