Me revoilà enfin ! Je vais essayer de la finir cette fois ;)
Bonne lecture.
Chapitre 17 : Une Attaque Surprise
– Je suis rentré ! lança Simon à l'intention de sa mère, qui se trouvait dans la cuisine.
Il déposa sa veste sur la patère de l'entrée, puis la rejoignit.
– Clary va bien ?
– Oui, très bien. (Il déposa un baiser sur la joue de sa mère.) Elle t'embrasse et s'excuse de ne pas venir te voir en ce moment, elle est très occupée.
– Oh, ce n'est rien ! Tu as faim ?
– Non, j'ai déjà mangé. Je dois aller me préparer, je vais être en retard pour ma répète avec le groupe.
Simon quitta la cuisine. Cependant, il eut à peine le temps de monter quelques marches, que la porte d'entrée fût arrachée de ses gonds dans un fracas indescriptible. Il resta figé dans l'escalier quand des hommes – vêtus de noirs de la tête aux pieds – entrèrent dans la maison.
– Attrapez le garçon ! ordonna l'homme à la chevelure blond argenté. Ne l'abîmez pas trop, j'ai besoin de lui vivant.
Les deux gaillards qui l'accompagnaient se lancèrent aussitôt dans l'escalier à la poursuite du pauvre Simon. Paralysées par la peur et la surprise, ses jambes refusèrent de le porter plus longtemps et il trébucha sur une marche. Il sentit alors une main, large et puissante, serrer sa cheville comme un étau. Il était fichu. L'homme le tira en arrière et l'attrapa par le bras pour le mettre sur ses pieds. Simon remarqua alors les symboles noirs qui dépassaient dans le cou de ses ravisseurs.
– Des Chasseurs d'Ombres ! souffla-t-il avant qu'un bâillon ne s'enfonce dans sa bouche.
– Lâchez mon fils, bande de brutes ! hurla Mme Lewis, totalement paniquée.
Elle ne put malheureusement rien faire pour empêcher ces hommes venus de nulle part d'emmener son enfant. Impuissante, elle regarda l'un d'eux le jeter sans ménagement sur son épaule, puis ils partirent.
Simon fut surpris de se retrouver sur ses pieds quelques minutes seulement après son enlèvement.
– Laissez-nous ! Je dois discuter avec notre invité.
Le jeune homme jeta un regard autour de lui. Il se trouvait dans une grande pièce luxueuse au centre de laquelle trônait une imposante table en bois sculpté. Des lustres en cristal étaient accrochés au plafond, diffusant une étrange lumière opalescente dans toute la pièce.
– Assieds-toi, mon garçon. Autant te mettre à l'aise, cela risque d'être long.
La voix de l'homme glaça le sang de Simon. Dure et dénuée d'émotion, on aurait pu croire qu'il n'était pas humain. Le Chasseur d'Ombres s'impatienta et désigna une chaise d'un geste autoritaire. Cette fois, l'adolescent ne se fit pas prier et obéit.
– Bien, on va pouvoir commencer, dit l'homme en lui retirant le morceau de tissu qui l'empêchait de parler. Je suppose que tu as des questions.
Il y eut alors comme un moment de flottement, pendant lequel Simon se demanda si le Nephilim attendait réellement une réponse, puis il se lança en tentant de maitriser les tremblements de sa voix.
– Vous êtes un Chasseur d'Ombres, vous faites partie des gentils ! Que voulez-vous de moi ?
L'homme partit alors dans un éclat de rire sonore, qui résonna dans la vaste pièce.
– Je vois que ma fille t'a mis au courant.
– Votre fille ?
Il se rapprocha alors de Simon qui se recroquevilla sur lui-même. À cet instant, il aurait voulu disparaître.
– Je suis Valentin Morgenstern, dit-il en tendant la main. Enchanté de te connaître, Simon.
– Pas sûr que ce soit réciproque, marmonna le garçon en serrant toutefois la main tendue.
La remarque de Simon n'entacha pas la bonne humeur de Valentin. Il arbora un grand sourire avant de continuer.
– Tu es direct, j'aime ça. Pour répondre à ta question, j'ai besoin de guerriers pour gagner une guerre. Que dirais-tu d'en faire partie ?
– Je… je ne suis pas un soldat, moi ! Je ne suis qu'un humain. Je ne sais même pas me battre.
La panique commençait à le gagner. Il se leva brusquement de sa chaise, qui tomba en arrière.
– Ne t'en fais pas pour ça, tu apprendras ! répliqua Valentin d'une voix cruelle.
Sur ces mots, il claqua des doigts et deux formes apparurent au fond de la pièce. Simon déglutit difficilement en distinguant enfin les visages des hommes qui avançaient vers lui, le regard vide. Ils étaient habillés de la même façon que ses kidnappeurs et avaient la même expression malveillante. Ils se placèrent de chaque côté du garçon et l'agrippèrent fermement par un bras.
– C'est l'heure, annonça le Nephilim aux cheveux argentés.
– L'heure de quoi ?
– L'heure de découvrir si tu vas vivre ou mourir, mon cher !
Simon blêmit. Valentin quitta la pièce pendant un bref instant et revint accompagné d'un autre Chasseur d'Ombres, plus jeune. Jonathan. Clary lui avait raconté comment il les avait manipulés, avant de tenter de tuer Jace. Maintenant qu'il savait à quoi ressemblait Valentin, Simon ne lui trouvait aucune ressemblance physique avec Clary. Jonathan, en revanche, était le portrait craché de son père. La même carrure, les mêmes cheveux blond si clair qu'ils semblaient blancs, et surtout, le même regard cruel et dépourvu d'émotions.
– Êtes-vous sûr de vouloir le transformer ? grommela Jonathan en toisant Simon des pieds à la tête, d'un air méprisant. Je continue à croire qu'il ne mérite pas de devenir un Nephilim. Même s'il survit, il ne nous servira à rien.
Le rire de Valentin fit frissonner Simon.
– Tu te trompes, Fils, il sera au contraire un atout indéniable, une sorte de joker, si tu préfères.
Le plus jeune des Morgenstern n'était visiblement pas convaincu, mais il n'ajouta rien.
– Commençons, dit alors Valentin en tirant une dague de sa ceinture.
Il s'empara du poignet de Simon et l'entailla d'un geste net et précis. Le sang coula abondamment, faisant grimacer le pauvre garçon. Jonathan recueillit le liquide vital dans une coupe en or, finement gravée de runes. Le rouge écarlate se mélangea à l'or de l'ichor angélique, puis Valentin la tendit à Simon.
– Bois ! ordonna-t-il.
Le jeune Terrestre plissa le nez de dégout. Son cerveau se mit alors à fonctionner à toute vitesse. Il était clair que ses chances de s'échapper étaient nulles et il ne pouvait compter que sur lui-même, ses amis n'ayant aucun moyen de le localiser. Il dut se rendre à l'évidence qu'il n'avait que deux options : vivre ou mourir. Son choix fut vite fait, même si cela signifiait devenir un Nephilim. Après tout, Clary s'en sortait plutôt bien, non ? Il prit une grande inspiration et posa ses lèvres sur le bord de la Coupe Mortelle. Valentin l'inclina pour que le précieux liquide magique s'écoule dans la bouche du garçon. Le goût ne lui parut pas si désagréable que ça et il avala sans trop de difficultés. Mais, son soulagement fut de courte durée. De violentes crampes d'estomac l'assaillirent alors. La douleur était insoutenable et le brûlait de l'intérieur. Plié en deux, Simon tomba à genoux en gémissant. Ses gardes du corps le lâchèrent et il s'écroula au sol, inconscient.
– Valentin… Valentin vient d'enlever Simon.
Tous les visages se figèrent l'espace de quelques secondes. Jace réagit le premier en prenant le visage de Clary entre ses mains pour qu'elle le regarde. Les yeux de la jeune fille se remplirent de larmes et de désespoir. Pourquoi son monde s'écroulait-il de cette façon ? Qu'avait-elle fait pour mériter autant de coups durs ?
– Ne t'en fais pas, d'accord ? dit-il pour la réconforter. Nous allons le récupérer, quoiqu'il en coûte.
– Tu es sûr ? Il… il a failli tuer Max uniquement pour te faire souffrir… et s'il tuait Simon pour me punir à mon tour ?
Jace la serra dans ses bras sans un mot. Il avait lui aussi pensé à cette possibilité.
– Ne perdons pas de temps, lança alors Isabelle, d'une voix teintée d'inquiétude.
Alec et Isabelle missionnèrent leur jeune frère pour prévenir les adultes, puis ils partirent sans perdre une minute de plus. Devant la maison des Lewis, plusieurs véhicules de police stationnaient déjà dans la rue. La mère de Simon parlait à l'un des agents qui essayait de la calmer comme il pouvait. Quand elle vit Clary, elle se précipita dans ses bras en pleurs.
– Comment est-ce arrivé ? demanda doucement la jeune fille.
– Des hommes en noir ont enfoncé notre porte… Oh mon Dieu ! Mon petit Simon… que vont-ils lui faire ? (Elle fit une pause pour reprendre son calme.) Je ne les ai jamais vus dans le quartier. L'un d'eux avait les cheveux très clairs. Je pense que c'était le chef.
– Est-ce que vous vous rappelez un détail ?
– J'ai déjà tout dit à la police. C'est arrivé si vite, je ne me rappelle plus de leurs visages, mais ils avaient d'étranges tatouages dans le cou et sur les mains. La police pense qu'il s'agit d'un gang.
Les Chasseurs d'Ombres échangèrent un regard.
– Ont-ils dit quelque chose ? demanda Jace.
La mère de Simon se concentra pour rassembler ses souvenirs, puis répondit :
– Non… Leur chef a juste dit qu'il le voulait vivant. Vous pensez qu'ils vont demander une rançon ?
– Je n'en sais rien, éluda Clary en tentant de cacher son inquiétude. Vous devez rester forte, si j'ai du nouveau, je promets de vous appeler.
– Moi, également, ajouta la mère de Simon en étreignant à nouveau la jeune fille.
Sur le chemin du retour, l'ambiance était morose. Aucun d'eux n'avait osé prendre la parole depuis qu'ils avaient quitté Mme Lewis.
– Est-ce qu'il existe un moyen de le localiser ? Une rune, un sort ? demanda soudain Clary, qui ne supportait plus cet insupportable silence.
La jeune fille ne pouvait se résoudre à ne rien faire pour aider son ami. Elle détestait être impuissante face à ce nouveau coup dur.
– Malheureusement, les sorts de localisation ne fonctionnent pas sur les Terrestres, répondit Alec.
– Alors… c'est tout ? s'emporta-t-elle en levant les bras. On ne peut rien faire… on va juste le laisser mourir ?
– Non, bien sûr que non, la rassura Jace. Il est évident que Valentin veut se servir de Simon pour obtenir quelque chose. S'il avait voulu le tuer, il l'aurait déjà fait, crois-moi ! Il ne s'est pas caché derrière un charme, car il veut que l'on sache que c'est lui, il nous envoie un message. Je te parie qu'il va se manifester dans peu de temps pour nous proposer un échange.
Jace passa un bras autour des épaules de sa petite amie et ils reprirent leur marche. À leur arrivée, un comité d'accueil les attendait devant la porte de l'immense cathédrale.
– Par l'Ange, vous voilà enfin ! s'exclama Jocelyne avec soulagement avant de serrer sa fille dans ses bras.
– Vous n'auriez pas dû partir seuls, reprocha Robert à ses enfants qui baissèrent les yeux.
– Nous ne sommes plus des gamins, riposta Jace. Vous comptez également nous garder enfermés, quand Valentin lancera son armée sur Alicante ?
Jace avait pour habitude d'être franc, il ne tournait jamais autour du pot. Mais son habituel ton sarcastique était cette fois teinté d'une pointe d'amertume. Robert soupira.
– Rentrez, nous allons discuter à l'intérieur.
Deux semaines. Cela faisait deux longues semaines que Simon avait disparu… Non, que Simon avait été brutalement enlevé par son abominable géniteur. Comment pouvait-elle avoir de l'ADN en commun avec lui ? Clary dormait mal ces derniers jours, même la présence de Jace ne suffisait plus à la réconforter. Les tentatives pour retrouver le garçon avaient malheureusement toutes échoué.
Jace, lui, ne comprenait pas pourquoi Valentin ne les avait pas encore contactés. Il essayait de rester positif pour Clary, mais au fond de lui, il redoutait que le pire ne soit déjà arrivé.
Depuis leur petite sortie clandestine le jour de l'enlèvement, les quatre jeunes étaient confinés à l'institut, qui avait peu à peu retrouvé son calme après le départ des Chasseurs d'Ombres pour Alicante. Afin de passer le temps, ils se mirent à fond dans l'entrainement de Max qui progressait rapidement. Ce jour-là, Jace se leva en pensant vivre une énième journée sans intérêt. Rester à l'intérieur le rendait de mauvaise humeur, il se sentait comme un lion en cage. Le côté positif, c'est qu'il avait enfin du temps pour jouer au piano. Il avait d'ailleurs terminé de composer le morceau que Clary lui avait inspiré dès leur première rencontre. Mais, Jace avait besoin d'action et il en manquait cruellement ces derniers temps.
En fin de matinée, un bruit sourd retentit dans tout l'institut. Une sorte d'explosion, des bruits de voix… Les Nephilims se regroupèrent d'instinct dans la bibliothèque.
– Qu'est-ce que c'était ? lança Jace, en arrivant le premier.
Le couple Lightwood, entouré de deux autres membres de la Force, n'avait pas l'air d'en savoir davantage.
– Où sont les autres ? lui demanda Robert, dont l'inquiétude était palpable.
Jace n'eut pas le temps de répondre, car Alec le fit à sa place.
– On est là, papa. Les murs ont tremblé, on aurait dit une explosion.
– Allons voir ! Mais, soyons prudents. Prenez tous une arme, même toi, Max.
Jace tendit une de ses dagues à l'enfant qui le remercia d'un sourire crispé. Leurs lames à la main, les Chasseurs d'Ombres sortirent de la bibliothèque et se dirigèrent vers le hall d'entrée de l'institut. Maryse, Robert, Malik et James ouvraient la marche, Jace et Alec les suivaient de près, attentifs au moindre bruit. Enfin, les filles fermaient la marche autour du jeune Max. Il leur fallut plusieurs minutes pour parcourir les nombreux corridors menant au hall d'entrée, où ils découvrirent avec horreur que la lourde porte en bois avait été pulvérisée. Les craintes de Robert Lightwood étaient bel et bien fondées : l'institut subissait une attaque.
– On n'a aucune chance, ils sont beaucoup trop nombreux, murmura Isabelle en tentant de compter mentalement les intrus qui s'engouffraient par dizaines dans l'enceinte sacrée.
Un homme sortit alors du groupe et s'avança vers eux, ses pas lourds claquant sur le sol en marbre. Valentin Morgenstern. Robert prit la parole et fit face à son ancien ami.
– Tu n'es pas là pour une simple visite de courtoisie, je me trompe ?
Valentin afficha un large sourire, puis répondit sur un ton sarcastique :
– Non, en effet. Mon armée avait besoin de se dégourdir les jambes, mais je suis déçu… je pensais que vous seriez plus nombreux.
Au prix de gros efforts, Robert réussit à contenir sa colère et réprima l'envie de tuer Valentin sur le champ, mais ce ne fut pas le cas de Jace. Ce fut la provocation de trop pour le jeune homme qui s'avança de plusieurs pas. Il brandit son épée en direction de celui qui l'avait élevé et le défia du regard.
– Nous n'avons pas besoin d'être plus nombreux pour vous botter les fesses. Je n'ai pas peur de vous… (Il ricana.) Votre armée ? Ce ne sont que des pantins.
– Tu es bien trop sûr de toi, Fils, cela te perdra un jour, répliqua Valentin d'une voix étrangement calme.
La colère de Jace monta d'un cran, il n'avait aucun droit de l'appeler comme ça.
– Je ne suis pas votre…
Le jeune Nephilim n'eut cependant pas le temps de finir sa phrase. Un nuage de fumée – noire comme le plus profond des abîmes – fondit sur lui et le frappa de plein fouet dans l'estomac. Malgré ses runes, Jace ne put l'éviter et fut projeté en l'air, avant de retomber lourdement sur le sol, plusieurs mètres plus loin.
– Jace ! cria Clary, en se ruant à ses côtés.
À son grand soulagement, il bougea et se redressa immédiatement. Il était un peu sonné, mais n'avait rien de cassé.
– Qu'est ce que c'était ? demanda Isabelle.
– Ça venait de cette direction, fit Alec en montrant l'embrasure de la porte.
Clary tourna la tête et vit la femme qui venait d'apparaître à l'extérieur du bâtiment. Malgré la distance, elle la reconnut tout de suite et un frisson lui parcourut l'épine dorsale.
– Lilith, souffla-t-elle. C'est Lilith.
– Je comprends mieux pourquoi elle n'entre pas. Les instituts sont des lieux sacrés, les démons ne peuvent pas y pénétrer, dit Alec en aidant Jace à se relever.
– Elle ne peut peut-être pas entrer mais sa magie, oui, grogna le Nephilim blond en se massant le bas du dos. On va avoir besoin d'un peu d'aide.
Les regards des deux parabataï se croisèrent et – comme à leur habitude – ils se comprirent sans dire un mot de plus. Alec s'empara de son téléphone et appela Magnus qui décrocha à la deuxième sonnerie.
– Magnus, on a besoin de toi, l'institut est attaqué.
– Quoi ? Parle moins vite, Alec, je t'entends mal.
– Valentin a débarqué à l'institut avec Lilith et son armée.
– J'arrive.
Magnus raccrocha et ouvrit un portail pour l'institut sans perdre de temps.
– Merci d'être venu aussi vite, lui glissa discrètement Alec.
– Ça semblait urgent et… visiblement, ça l'est. Pas de blessé ?
– À part l'orgueil de Jace, non.
Dans d'autres circonstances, cette remarque aurait fait sourire le sorcier, mais l'instant n'était pas à la légèreté ou aux discussions entre amis. Il pouvait déjà sentir la puissance de la démone, sans même la voir. Lilith sentit également la présence du Grand Sorcier de Brooklyn. Elle le connaissait bien et ne l'aimait pas.
– Magnus Bane ! gronda-t-elle alors, folle de rage.
Sa voix rauque et menaçante fit à nouveau trembler les murs de l'église, au point que certains vitraux se brisèrent. Les milliers de morceaux de verre s'abattirent sur les Nephilims telle une pluie de lame de rasoir. Magnus réussit à déployer un bouclier au-dessus de leurs têtes, juste à temps pour les protéger des éclats de verre qui rebondirent sur le dôme aux reflets bleutés.
Des applaudissements lents et appuyés retentirent alors. Valentin s'avança vers le petit groupe. Son regard était froid comme à son habitude, à ce détail près qu'une lueur nouvelle y brillait. Il avait le regard d'un homme qui s'apprête à partir au combat avec la ferme intention de remporter la victoire.
– Tout cela est très divertissant, mais je n'ai pas de temps à perdre. C'est votre dernière chance : soumettez-vous ou… mourez.
– Penses-tu sérieusement que nous allons te rejoindre ? répliqua sèchement Robert en brandissant son épée séraphique.
Un sourire machiavélique apparut sur le visage de Valentin.
– Hum… non. En fait, je comptais sur votre refus. J'ai besoin de voir ce que valent mes soldats dans un combat réel. Vous n'êtes qu'une sorte de… répétition avant la grande bataille.
Robert grimaça et ses doigts se resserrèrent encore plus autour de la garde de son arme. Valentin s'apprêtait à leur tourner le dos quand il se ravisa.
– Oh ! J'oubliais… J'ai une petite surprise pour vous, principalement pour toi, Clarissa.
Il claqua des doigts et attendit qu'une silhouette – plus frêle que les autres Chasseurs d'Ombres, mais vêtue de la même façon – le rejoigne. Valentin posa une main sur l'épaule du garçon et se décala légèrement pour dévoiler son identité au petit groupe.
– Si… Simon ! s'étrangla Clary en manquant de défaillir.
Isabelle se précipita vers son petit ami, mais fut rattrapée in extremis par son frère ainé.
– Tu es folle ! Tu veux mourir ou quoi ?
– Il faut aider Simon… On doit le sortir de là !
– Regarde-le… Tu ne vois pas qu'il y a quelque chose d'anormal ?
Isabelle avait les larmes aux yeux, mais elle devait rester forte. Elle se reprit aussitôt et se rendit compte qu'Alec disait vrai. Simon n'était pas comme d'habitude. Quelque chose clochait. Ses yeux étaient ternes, sans expression. Un autre détail frappa la jeune fille qui ouvrit la bouche de surprise et écarquilla les yeux. Des lignes noires dépassaient dans le cou du jeune homme. Les mêmes que les siennes.
– Que lui avez-vous fait ? lâcha Isabelle, dans un cri déchirant.
– Tu devrais être contente qu'il soit encore en vie, répliqua Valentin sur un ton sarcastique. Vois le côté positif, maintenant vous êtes pareils tous les deux. Tu es sûre de ne pas vouloir reconsidérer mon offre, à présent ?
La jeune fille se redressa, tandis que son fouet en Électrum glissait de son poignet.
– Jamais !
– Bien, tant pis pour vous. À l'attaque ! ordonna-t-il alors à son armée qui se mit instantanément en mouvement.
Simon et les autres Nephilims dégainèrent leurs épées dans un même mouvement parfaitement synchronisé. La voix de Lilith retentit à nouveau, plus menaçante que jamais.
– Ne touchez pas à Bane, il est à moi !
Sur ces mots, une autre boule de fumée maléfique fusa en direction du sorcier aux yeux de chat. Alec se jeta instinctivement sur lui, juste avant que l'attaque de la démone ne l'atteigne.
– Tu… tu viens de me sauver la vie, fit Magnus, troublé. Merci.
Sentir le corps d'Alec pressé contre le sien fit remonter des souvenirs à la surface. Alec lui manquait. Horriblement.
– Tu as peut-être rompu mais je tiens trop à toi pour te laisser mourir sans rien faire. Je pensais que tu le savais.
Il se releva prestement et aida Magnus à se remettre sur ses pieds. Le sorcier décocha un regard noir en direction de Lilith.
– Tu vas regretter ça, siffla-t-il menaçant, avant de répliquer par une boule de feu aux reflets bleu-vert étonnants.
Le combat était lancé. Jace et les siens résistaient tant bien que mal aux assauts des Chasseurs d'Ombres soumis, tandis que Magnus s'épuisait à repousser Lilith. Leurs ennemis étaient beaucoup trop nombreux, ils se fatiguaient sans réussir à prendre l'avantage. Heureusement, Magnus trouva soudain une faille.
– Je pense qu'ils sont soumis à Valentin grâce à une rune démoniaque, indiqua-t-il à ses amis. S'il meurt, la rune ne devrait plus faire effet.
Les paroles du sorcier donnèrent une idée à Jace. Il esquiva deux Nephilims puis en assomma un troisième d'un coup de poing, tout en avançant vers la porte où se trouvait la démone.
– Lilith, vous ne devriez pas faire confiance à Valentin. C'est un menteur et un manipulateur, dit-il tout en se battant contre deux autres Chasseurs d'Ombres.
Intriguée, la démone se tourna vers le jeune homme.
– Tu essayes de gagner du temps ! siffla-t-elle. Ça ne marchera pas.
– Il ne vous a rien dit à propos des enfants, n'est-ce pas ?
Valentin se crispa.
– Quels enfants ? demanda Lilith.
– Il y a quelques années, Valentin a donné du sang d'Ithuriel à des femmes enceintes d'Alicante. Tout comme il l'avait fait à ma mère. Il vous a doublé.
La jeune femme aux traits fins et aux cheveux ébène disparut alors dans un épais nuage de fumée noire.
– NON, TU MENS ! gronda le démon supérieur, dans sa forme primaire.
– Il déteste les démons, continua Jace sans trembler. Il vous utilise et quand il n'aura plus besoin de votre magie, il vous poignardera dans le dos. C'est ce qu'il fait toujours !
Valentin fit un pas vers le nuage difforme, mais Lilith ne lui laissa pas le temps de parler. Elle reprit forme humaine et lui tourna le dos avant de disparaître. Un masque de colère se posa alors sur le visage de Valentin. Il fit face à Jace et dégaina son épée, prenant enfin part au combat.
– Tu n'aurais pas dû faire ça, mon garçon. Cette grossière erreur va te coûter la vie.
– Blablabla, vous parlez beaucoup mais vous n'agissez pas ! lâcha Jace avant de se jeter sur celui qu'il avait aimé comme un père, il y a très longtemps de cela.
Même s'il n'en parlait à personne, Jace souffrait toujours de son enfance, de ne pas avoir eu de mère, d'avoir été abandonné. Il mit toute cette rage dans ses coups et prit vite le dessus sur son ainé. Valentin recula.
– Tu as fait beaucoup de progrès depuis notre dernier combat. Bravo.
– Je me fiche de vos flatteries, répliqua Jace en évitant adroitement les attaques de Valentin.
– Tu refuses peut-être de l'admettre, mais tu es comme moi, que tu le veuilles ou non. Tu es un combattant, Jace, un guerrier. Tu ne lâches rien.
– Taisez-vous ! Je n'ai rien à voir avec vous. Un enfant a besoin d'amour, pas de coups. Vous ne méritez pas le titre de père, vous ne l'avez jamais été. Vous ne savez même pas ce que c'est !
Jace ponctua sa phrase d'une parade, puis contrattaqua d'un coup rapide, entaillant le bras de son adversaire. Valentin grimaça de douleur.
De l'autre côté du grand hall, la situation devenait critique. Magnus était à bout de force. Le combat avec Lilith l'avait beaucoup affaibli et maintenir les boucliers de protection sur ses amis était en train de le tuer. Il manqua soudain de défaillir et posa un genou à terre. Alec s'en aperçut et se débarrassa de son adversaire pour le rejoindre.
– Ça va ? Tu es blessé ? lui demanda-t-il inquiet.
– Non… Je suis désolé, Alec, je n'en peux plus… Je n'ai plus de force, murmura le sorcier en respirant difficilement. Vous allez devoir vous débrouiller sans moi.
Alec s'agenouilla près de lui et posa une main sur celle du sorcier.
– Prends la mienne, je te la donne. Tu es le mieux placé pour protéger ma famille. Vas-y, prends-la !
Magnus dévisagea son ex pendant un court instant, surpris par sa proposition.
– Tu es sûr ? Ça va t'affaiblir, tu ne seras peut-être plus en mesure de te battre.
Alec feignit d'être offusqué.
– Hey ! As-tu si peu d'estime pour moi ?
Magnus sourit et prit finalement la main d'Alec.
– Merci.
– Tu n'as pas à me remercier. Je tiens à toi, c'est normal de t'aider.
Magnus serra la main du Nephilim et puisa une partie de son énergie vitale. Quand il eut fini, le jeune Lightwood se sentit un peu faible, mais il put retourner combattre grâce au pouvoir de ses runes.
Appuyé contre le mur, Jonathan observait toute la scène sans bouger, les bras croisés sur son torse. Cependant, l'attaque de Jace sur son père le fit tressaillir. Son regard se remplit alors de haine, une haine profonde, viscérale même. Il rejoignit les deux combattants en quelques enjambées et se plaça entre eux, puis il sortit son épée et la pointa vers Jace pour le défier.
– Fini de jouer ! J'en ai ma claque de toi et de ton air supérieur, cracha le jeune Morgenstern. Cette fois, je vais vraiment en finir avec toi.
– Tu peux toujours essayer. Viens, je t'attends, le provoqua Jace en repoussant l'épée de Jonathan avec la sienne.
Les deux frères ennemis se lancèrent alors dans un combat acharné et plutôt équilibré.
Après s'être appliqué une Iratze pour guérir sa blessure au bras, Valentin resta en retrait pour observer ses fils. L'agressivité de Jace l'avait surpris et il était curieux de voir lequel des deux allait prendre l'avantage. Il était fier de Jonathan, dont la loyauté était inébranlable, mais Jace le fascinait.
Le combat monta progressivement en intensité. Jace fut le premier à faire une erreur et son frère lui fit payer instantanément en lui lacérant l'épaule. Le jeune Herondale recula, les yeux toujours rivés sur son adversaire. Il savait qu'il ne devait pas laisser Jonathan prendre l'avantage, car ce dernier n'avait aucune intention de lui laisser la vie sauve, cette fois. Après une autre attaque, Jace jeta un coup d'œil inquiet sur sa droite. Tous ceux qu'il aimait étaient en danger. La victoire semblait réellement compromise, le jeune homme en était conscient. Cependant, il ne s'avoua pas encore vaincu, une idée venait de germer dans son esprit. Alors que les attaques de Jonathan se faisaient de plus en plus pressantes, Jace rassembla ses forces et repoussa son frère.
– Abandonne ! grogna Jonathan sur un ton rageur. Tu vois bien que je suis le plus fort. Tu n'as aucune chance.
– Et c'est moi que tu traites de prétentieux ? grinça Jace. Laisse-moi rire.
La lassitude et l'agacement commençait à gagner Valentin. Son plan ne se passait pas du tout comme il aurait voulu. En effet, ses adversaires se montraient bien plus coriaces que prévu.
– Dépêche-toi d'en finir avec lui, lança-t-il à son fils. Je me suis vraiment trompé sur toi, Jace, tu es faible. Tu mérites de mourir comme les autres.
Un sourire cruel étira les lèvres de Jonathan. Son père venait enfin de l'autoriser à tuer son rival. Il fit tourner la poignée de son épée dans le creux de sa main, puis leva la lame devant son visage, prêt à donner l'assaut final.
– Un dernier mot avant de mourir, petit frère ?
– Arrête de m'appeler comme ça, cracha Jace furieux, mais tout à fait lucide. Je ne suis pas ton frère, nous n'avons rien en commun. D'ailleurs, à ce propos, tu devrais lui demander pourquoi il te ment sur notre véritable lien.
Jace était si sûr de lui que le doute s'insinua dans l'esprit de Jonathan.
– Je sais tout ce qu'i savoir sur toi et crois-moi, c'est déjà trop ! Le fait que nous partagions le même ADN me dégoute.
– Ça tombe bien car ce n'est pas le cas !
– Tais-toi ! Ne dis pas un mot de plus, rugit alors la voix de Valentin.
La réaction de son père troubla le jeune Morgenstern, qui se tourna vers lui. Les autres Chasseurs d'Ombres s'arrêtèrent également de combattre.
– Il a le droit de savoir que vous lui mentez depuis tout ce temps ! continua Jace avec beaucoup d'aplomb. (Il s'adressa ensuite à Jonathan.) Nous ne sommes pas frères. Je ne suis pas un Morgenstern, mais un Herondale.
Jonathan devint livide puis un masque de colère durcit brusquement ses traits.
– Pourquoi, Père, pourquoi m'avoir menti ?
Plusieurs expressions se succédèrent sur le visage du jeune homme. La surprise, la colère bien sûr, puis la détresse et l'incompréhension. Valentin rejoignit son fils et tenta de le calmer.
– Oui, je t'ai menti, mais c'était pour ton bien.
– Pour mon bien, comment pouvez-vous dire ça ? J'ai toujours été loyal, même quand je n'étais pas d'accord avec vous, même quand vous m'avez demandé de faire semblant d'être lui.
Il désigna Jace d'un doigt rageur.
– Ce n'est pas le moment de faire un caprice, répliqua Valentin d'une voix dure. Reprends-toi et tue-le ! C'est ce que tu voulais, non ? Alors, vas-y, fais-le !
Jonathan dévisagea son père avant de se tourner vers son adversaire. Puis, contre toute attente, il rangea son épée dans son fourreau et ancra son regard à celui de Valentin.
– Vous n'avez qu'à le faire vous-même.
Sur ces mots, il se détourna et sortit rapidement du bâtiment sacré. Son père resta planté là, pendant quelques secondes. Son plan virait au cauchemar. Il aurait pu battre en retraite mais ce n'était pas son genre. Il était touché dans son orgueil et hurla à son armée de continuer le combat.
– Tu n'aurais pas dû faire ça. Tu vas payer de ta vie ton insolence, gronda-t-il en menaçant Jace de son épée.
Le jeune homme ne recula pas.
– Vous parlez beaucoup trop !
– Je vais te tuer… j'aurais dû le faire il y a très longtemps quand tu étais enfant.
De son côté, Clary n'arrivait pas à se concentrer sur son combat, tant elle avait peur pour Jace. Lorsque Valentin blessa son petit-ami, la jeune Nephilim ne put retenir un cri rempli d'angoisse.
– Attention, Jace !
Il lui fit signe que tout allait bien, mais pendant ce bref instant d'inattention, elle ne vit pas Simon se jeter sur elle. Courageusement, Alec s'interposa. Il poussa Clary mais ne put éviter l'attaque de Simon. L'épée gravée de runes démoniaques lui entailla profondément la cuisse dans un cri déchirant. Sa famille se regroupa alors autour de lui pour le protéger des Chasseurs d'Ombres soumis.
Avant même d'entendre le cri de son ami, Jace ressentit la douleur intense de l'épée qui s'enfonce dans la chair. Au lieu de l'affaiblir, la blessure d'Alec lui provoqua une décharge d'adrénaline qui lui permit de donner un coup d'une telle violence que l'arme de Valentin vola à plusieurs mètres. L'ancien leader du Cercle était désarmé. Il savait que cette bataille était perdue et recula, les mains en avant. Jace lança un regard inquiet vers son parabataï.
– Alors, mon garçon, que vas-tu faire maintenant ? Me poursuivre ou rester aider ton ami ? le nargua Valentin en reculant toujours vers la sortie.
Jace hésita puis amorça un mouvement vers l'avant, quand une poigne ferme enserra son bras.
– Non, laisse-le partir, lui dit doucement Robert.
Jace n'insista pas et regarda Valentin battre en retraite avec les soldats qui lui restaient. Son attention se tourna alors vers son meilleur ami.
– C'est grave ?
Alec était allongé sur le côté, en appui sur l'avant-bras.
– Non, je ne crois pas. Ça saigne beaucoup mais je pense qu'avec une Iratze ça devrait aller.
Le Nephilim tentait de faire bonne figure, mais il souffrait énormément. Jace s'empara de sa stèle et déchira le pantalon de son parabataï avant de commencer à dessiner la rune de guérison. Il n'était pas très doué pour ça, des deux amis, c'était Alec le guérisseur. L'ainé des Lightwood serrait les dents, mais la douleur était si insupportable qu'il ne put tenir bien longtemps et hurla. Lorsque la rune fut finie, la douleur ne disparut pas pour autant. En effet, les lignes noires se mirent à rougeoyer faiblement avant de disparaître.
– Ça ne marche pas ! s'énerva Jace en levant les yeux vers le sorcier.
– C'est de la magie noire. Lilith a certainement ensorcelé les épées des Chasseurs d'Ombres. On doit l'emmener à l'infirmerie et vite.
Après sa déroute, Valentin rentra furieux au manoir. Il avait perdu la moitié de ses soldats sans réussir à éliminer ne serait-ce qu'un seul de ses ennemis. Il en voulait beaucoup à Jace, à cause de lui Lilith savait pour les enfants, ce qui remettait en cause tout son plan. Après avoir congédié les Chasseurs d'Ombres dans leurs quartiers, il alla se servir un verre de vodka dans la grande salle de réception. Quelques instants plus tard, Jonathan rentra à son tour. il traversa la grande pièce en ignorant son père.
– Attends ! Je sais que tu m'en veux, mais ce n'est pas le bon moment pour se disputer.
La main sur la poignée de la porte, Jonathan stoppa son geste et soupira avant de se tourner vers Valentin.
– Je ne comprends pas pourquoi vous m'avez menti. Avez-vous donc si peu confiance en moi ?
– Je pensais que tu ne l'accepterais pas comme un frère, si vous n'aviez aucun lien de sang. Oui, je t'ai menti, mais je ne vais pas m'excuser pour ça. Par contre, je reconnais avoir fait une erreur en pensant que Jace rejoindrait notre cause.
– Il n'est pas comme nous, ajouta Jonathan, dont les traits s'étaient adoucis.
– Non, en effet. (Valentin rejoignit son fils et posa une main sur son épaule.) Tu es mon fils et j'ai besoin de toi à mes côtés. Je dois pouvoir compter sur toi. Est-ce toujours le cas ?
– Oui. Bien sûr que oui, répondit le jeune Chasseur d'Ombres en souriant.
– Bien. Sais-tu où es Lilith ?
Avant que Jonathan ne puisse donner sa réponse, le démon supérieur prit forme humaine au milieu de la grande pièce. Elle s'assit nonchalamment sur la table et croisa les bras sur sa poitrine en fusillant Valentin du regard.
– Je suis curieuse d'entendre vos explications, Morgenstern. Elles ont intérêt à être convaincantes car je fais actuellement de gros efforts pour ne pas vous réduire en poussière.
Jonathan se raidit mais son père ne semblait en aucun cas touché par les menaces de la démone.
– Menacez moi encore une fois de cette façon, et…
– Et quoi ? le coupa-t-elle brusquement.
– Et je détruirai la Coupe Mortelle sans hésiter. C'est vraiment ce que vous voulez ? C'est votre seule chance d'avoir les enfants que vous désirez tant.
La démone se renfrogna et resta silencieuse quelques secondes, puis elle reprit la parole.
– Bon, je vous pardonne votre petite trahison, pour cette fois, mais à une seule condition.
– Laquelle ?
– Je veux voir les enfants ! dit-elle avec un petit sourire malicieux.
J'espère que ce chapitre vous a plu :)
Les deux prochains sont déjà écrits donc je vais les poster rapidement.
Laissez une petite review si ça vous dit.
à bientôt
Aly.
