Nouveau chapitre !
Je ne sais pas s'il y a encore des gens qui lisent vu que je n'ai pas eu de reviews pour le précédent mais au cas où...
Le chapitre suivant est écrit, il me reste à le corriger donc il suivra dans pas longtemps.

Bonne lecture :)


Chapitre 20 : L'échange

Les habitants d'Alicante étaient dans l'attente d'une autre attaque de Jonathan et Lilith. La ville était sous tension et l'atmosphère qui y régnait ne plaisait guère à Magnus. Il ne se sentait pas très à l'aise dans la cité Nephilim. Dans d'autres temps, il aurait fui très loin de tout ça, prétextant qu'il n'était pas concerné. Mais, depuis qu'il avait rencontré Alec, il ne pouvait plus prétendre que la guerre qui se profilait ne le touchait pas. Il s'était d'ailleurs donné pour mission de s'occuper de l'ainé des Lightwood, qui n'était pas encore complètement remis de sa blessure. Il mourrait d'envie de se retrouver seul avec lui, mais la maison des Penhallow était bondée de Chasseurs d'Ombres et de loups-garous. Avoir un peu d'intimité était mission impossible dans ces conditions. Magnus eut alors une idée et à sa grande joie, son compagnon accepta sans protester.

– Ahhh ! Le silence, enfin, s'exclama Magnus en entrant dans son loft, suivi d'Alec.

Shairman Miaou accourut en entendant la voix de son maître. Il se mit à miauler et se frotta avec insistance aux jambes du Chasseur d'Ombres.

– Tu devrais t'occuper un peu plus de cette pauvre bête, sermonna Alec en prenant le félin dans ses bras, qui se mit à ronronner bruyamment.

Magnus prit un air offensé.

– Il n'est pas malheureux ! Il avait à manger et à boire pendant mon absence. Et, dois-je te rappeler que nous sommes justement là pour le ramener avec nous.

Alec sourit, amusé.

– Hum… honnêtement, je ne t'ai pas cru quand tu m'as dit vouloir venir ici pour ça, tu sais. Tu es un très mauvais menteur, pour un sorcier.

Alec posa le chat au sol et chercha à capter le regard fuyant du sorcier. Confus, ce dernier ne résista pas bien longtemps et avoua la vérité.

– Bon, très bien, tu as gagné ! lâcha-t-il en levant les bras au ciel, dans un geste mélodramatique exagéré. Oui, je voulais qu'on soit un peu seul. Je fréquente trop de Chasseurs d'Ombres en ce moment, et j'avais aussi besoin de retrouver mon habitat naturel.

Alec croisa les bras et le dévisagea, l'air dubitatif.

– Avais-tu quelque chose à me dire ? Tu n'as pas encore changé d'avis sur nous deux quand même.

– Non, heu… hésita le sorcier. Je pensais que nous serions plus au calme ici pour te soigner. Allez, viens t'allonger, tu as besoin de repos.

– Non, lâche-moi ! le repoussa Alec. C'était donc ça ? Tu veux m'empêcher d'être là où l'on a besoin de moi.

– Absolument pas. Je veux seulement éviter que tu empires ta blessure.

– Merci pour la confiance, grimaça le jeune Lightwood. Réagirais-tu pareil si nous n'étions pas en couple ? D'ailleurs, à ce propos, je ne suis même pas sûr que ce soit ce que l'on est…

– Ne sois pas méchant, veux-tu !

– Je suis un Chasseur d'Ombres, Magnus, je dois me battre avec les miens. C'est ma vie, mon destin. Si tu n'as rien à ajouter, j'y retourne.

Alec joignit le geste à la parole, il s'apprêtait à franchir la porte quand le sorcier tenta de le retenir.

– Attends.

Magnus tendit le bras vers le Nephilim et une traînée de paillette bleue s'échappa de ses doigts, formant progressivement des filaments de plus en plus épais qui s'entrelacèrent pour former une sorte de ruban. L'étoffe magique, plus légère que la soie, s'enroula autour du poignet du jeune Lightwood. Le regard d'Alec s'adoucit.

– Écoute ce que j'ai à dire avant, d'accord ?

– Ok, mais fais vite.

– Je t'ai blessé en rompant avec toi, c'était une erreur, je n'ai pas été assez patient. Et pour être honnête, j'ai eu peur. J'ai failli te perdre, ça m'a fait prendre conscience que je ne veux plus passer une minute loin de toi.

Alec se détendit et lâcha la poignée de la porte. Il se tourna vers Magnus, curieux d'entendre la suite.

– C'est ce que je veux aussi, tu le sais.

– Excuse-moi si je me suis montré un peu trop protecteur. Tu n'es pas immortel, et sans vouloir te vexer, les Chasseurs d'Ombres ne sont pas connus pour avoir une espérance de vie très longue.

Ils rigolèrent. Sans quitter son amoureux des yeux, Magnus bougea les doigts et le tissu pailleté se glissa dans le dos d'Alec pour s'enrouler autour de son poignet libre. Les mains liées, Alec ne protesta pas. Il sentait la chaleur de la magie sur sa peau. C'était agréable. Ça lui rappelait les caresses du sorcier ou le contact de ses lèvres contre les siennes. Il se laissa attirer vers Magnus, sans rompre le contact visuel. Ils étaient si proches que le Nephilim pouvait sentir le parfum du sorcier. Ils restèrent ainsi à se fixer pendant quelques secondes, puis Magnus craqua le premier et brisa le silence tendu qui régnait dans la pièce.

– Je t'aime, Alec. Voilà je l'ai dit, fit-il gêné.

Alec fut d'abord surpris, puis ses joues rougirent légèrement, touché par ce qu'il venait d'entendre. C'était la première fois que le sorcier lui disait ces mots.

– Tu sais bien que c'est réciproque.

Le sorcier sourit et prit une profonde inspiration.

– Épouse-moi ! dit-il, soudain, en prenant le visage d'Alec dans ses mains.

Pendant une fraction de seconde, le cœur du Nephilim s'arrêta de battre.

– Tu… heu… quoi ? balbutia-t-il. Tu peux répéter ?

Magnus mit un genou à terre et libéra les poignets d'Alec de sa magie.

– Alexander Gideon Lightwood, veux-tu m'épouser ? dit-il solennellement, en prenant la main du jeune homme.

– Relève-toi voyons ! Magnus… as-tu perdu l'esprit ? On ne peut pas se marier… je veux dire… un jour peut-être. Je ne suis pas contre le mariage, au contraire, mais pas comme ça, pas dans ces conditions.

Le sorcier se redressa en faisant la moue, visiblement blessé.

– Ça veut dire non je suppose

– Pas tout à fait. Hey… regarde-moi, c'est juste un peu tôt. Tu me prends au dépourvu, avec tout ce qui se passe en ce moment, avec Lilith et Jonathan. On devrait reparler de ça quand tout sera réglé, tu ne crois pas ?

– Si on s'en sort…

Alec releva le menton de Magnus et capta son regard. Il réussit à le faire sourire.

– Écoute, si on survit à cette guerre, je te promets de réfléchir sérieusement à ta proposition.

– J'espérais un peu plus d'enthousiasme, mais bon…, c'est d'accord, je serais patient.

Les deux hommes échangèrent un long baiser, puis Magnus voulut attirer Alec dans le couloir menant à sa chambre, quand le téléphone de ce dernier se mit à sonner.

– Je dois répondre, soupira Alec, déçu.

Magnus n'insista pas. Il croisa les bras, l'air inquiet, tout en observant son amoureux pendant sa conversation téléphonique. La communication fut brève et le visage d'Alec quand il raccrocha n'annonçait rien de bon.

– C'était Izzy. On doit rentrer à Idris d'urgence.

Ils s'emparèrent de Chairman Miaou et de quelques affaires de rechange que le sorcier fourra dans un sac, avant d'ouvrir un portail vers Alicante.

Lorsqu'ils arrivèrent devant la grande porte en bronze, recouverte de runes finement ciselées d'or, le brouhaha venant de l'intérieur de la pièce confirmait la gravité de la situation. Pendant l'absence du couple, l'Enclave avait reçu plusieurs signalements d'attaques de démons sur des instituts partout à travers le monde.

Après son annonce, Jonathan croisa les bras sur son torse et attendit la réponse du jeune couple, un sourire narquois et sûr de lui au coin des lèvres. Clary voulut protester, mais Jace avait déjà pris sa décision.

– Je dois y aller, lui dit-il en la prenant par les épaules. Tu sais qu'il ne plaisante pas. Si je ne viens pas avec lui, il tuera Simon.

– Je… je sais, mais… Il doit y avoir une autre solution, balbutia la jeune Nephilim, une larme roulant sur sa joue. Je ne veux pas te perdre.

–Fais-moi confiance, d'accord ? Tout ira bien, je te le promets. Le plus urgent, c'est de sauver Simon.

Clary soupira, puis ils s'étreignirent brièvement. Jace s'avança de deux pas et fit face à son ennemi.

– Laisse partir Simon, tu as gagné, je viens avec toi.

– Va le chercher toi-même, lâcha Jonathan sur un ton méprisant. Et pas d'entourloupes…

Le jeune Herondale courut jusqu'à l'arbre où Simon était attaché. Il coupa les liens à l'aide d'un poignard séraphique puis retira le bâillon.

– Tout va bien ? Tu n'es pas blessé ?

– Non, ça va. Merci, Jace. J'ai bien cru que j'allais y passer.

– Va rejoindre Clary, je vais m'occuper de Jonathan.

Simon acquiesça et se jeta dans les bras de sa meilleure amie.

– Comme c'est émouvant ! se moqua Jonathan, avant de tirer une épée de son fourreau. Bien, on va pouvoir passer aux choses sérieuses toi et moi.

Jonathan fit face à Jace et le menaça de son épée.

– Cette fois, personne ne sera là pour te sauver la vie, ricana-t-il, les yeux remplis de haine.

– Toujours aussi sûr de toi, hein ! répliqua Jace sans se démonter.

Au début, le combat était équilibré. Enfin, en apparence seulement, car Jonathan – tel un chat avec une souris – jouait avec son adversaire. Après une esquive parfaite de Jace, le jeune Morgenstern se figea et se mit à rire.

– C'est vraiment tout ce que tu as ? demanda-t-il d'une voix froide. Peut-être as-tu besoin d'une vraie motivation, en fin de compte ?

La surprise se lut sur le visage de Jace, tandis que son rival esquissait un signe de tête. Le jeune Herondale ne comprit pas tout de suite. Le cri de Clary le fit se retourner. Simon tenait un couteau à la lame longue et brillante contre le cou de la jeune fille. Elle ne pouvait pas bouger, son bras était tordu dans son dos. La lame était si tranchante que la faible pression exercée contre sa peau avait suffi à l'entailler. Un fin filet de sang s'écoulait déjà sur le col de son t-shirt.

– Ça ne faisait pas parti du contrat ! s'écria Jace, furieux.

Jonathan éclata de rire.

– J'ai promis de ne pas toucher à Simon, se défendit-il, visiblement satisfait de son effet de surprise. Tu croyais vraiment que je jouerais à la loyale ? Tu es tellement naïf, mon pauvre Jace !

Jace essaya de ramener Simon à la raison. Sans effet. Le jeune homme avait le regard vide et agissait comme une marionnette.

– Que lui as-tu fait ?

– La mort de Valentin n'a pas annuler le pouvoir de la rune de soumission, comme vous semblez le penser, ricana Jonathan. Le sang de ce sale traître et celui de Lilith coulent dans mes veines, j'ai juste repris le flambeau. Et crois-moi, je vais terminer ce qu'il n'a pas eu le cran de faire. Mais avant, tu vas mourir.

Les yeux de Jonathan étaient emplis d'une cruauté que Jace n'avait vu que chez certains démons. Un frisson lui parcourut l'échine quand il prit conscience que Jonathan n'avait plus rien d'humain. Il serra la garde de son épée et la prit à deux mains, prêt à continuer le combat.

– Je n'ai pas l'intention de mourir aujourd'hui, dit-il alors, la voix teintée de nervosité. Pour sauver Simon, je n'ai qu'à te tuer, alors finissons-en !

Le combat reprit de plus belle et dura de longues minutes. Mais, cette fois-ci, Jonathan y mit toutes ses forces et sa rage. Il ne ressentait ni peur, ni remords. Il était guidé uniquement par le besoin d'ôter la vie à son adversaire. Jace ne flanchait pas, subissant les assauts de son ennemi, coup après coup. Mais, il ne voyait pas d'issue. Il perdait du terrain, et le pouvoir de ses runes avait atteint sa limite. Son souffle devint de plus en plus court, ses coups de moins en moins puissants et de moins en moins précis.

Jonathan se délectait de la détresse grandissante de son adversaire. Il sentait sa peur, mais Jace restait rapide et esquivait ses attaques. La frustration renforça sa rage, son sang démoniaque bouillait dans tout son corps comme une décharge d'adrénaline surnaturelle. Ses yeux s'assombrirent d'un coup, les rendant presque entièrement noirs, ce qui déstabilisa Jace, pendant un bref instant. Tel un aigle à l'affut de sa proie, Jonathan ne gâcha pas l'opportunité de prendre le dessus et fondit sur son rival. Il réussit à blesser Jace à la jambe, dans un gloussement de satisfaction.

Le jeune Herondale grimaça. Le sang commençait déjà à tacher son pantalon. Clary laissa échapper un gémissement de peur. Elle se sentait si impuissante, être là à regarder souffrir celui qu'elle aime sans pouvoir l'aider était un déchirement pour elle. Des larmes roulèrent sur ses joues au moment où Jonathan assénait un nouveau coup à son amoureux, le blessant au bras.

Jace ressentit pour la première fois de sa vie, l'impuissance de celui qui sait qu'il va mourir. Cela lui coûtait mais il devait se l'avouer, Jonathan était plus fort que lui. Il pensa à son ami de toujours, son frère, Alec, qui était toujours à ses côtés d'ordinaire. Malgré la douleur de plus en plus présente, le jeune Herondale resta debout et continua de lutter comme il pouvait. Les coups pleuvaient à mesure qu'il s'affaiblissait. Sa respiration devint difficile et sa vue se troubla. La voix de Clary lui fit reprendre ses esprits et lui donna un bref répit.

-Arrête Jon ! Je t'en prie, laisse-le ! Je viendrai avec toi, je ferai tout ce que tu veux, mais épargne-le.

Les sanglots de désespoir dans la voix de Clary déchirèrent le cœur de Jace, mais n'atteignirent pas celui de son frère. De marbre, celui-ci se redressa.

– Je n'en ai rien à faire de toi, petite sœur ! lâcha-t-il d'une voix dure. L'amour, c'est pour les faibles et ça mène à la mort. Je vais d'ailleurs te le prouver sans attendre.

Joignant le geste à la parole, il se rapprocha de son adversaire. Un genou à terre, Jace essayait de reprendre son souffle et de rassembler ses dernières forces, mais Jonathan le saisit par le col et le remit sur ses pieds sans ménagement. Il tenta de se débattre, en vain.

– Tu vois à quoi ça mène l'amour ? Notre père a préféré mourir pour le sauver, alors qu'il est faible. Et maintenant, c'est lui qui va mourir parce qu'il a voulu sauver ton meilleur ami. J'espère que tu arriveras à vivre avec ça, Clarissa !

– Tu n'es qu'un monstre ! sanglota-t-elle, impuissante.

– Tu as raison, j'en suis un. Et crois-moi, je vais beaucoup mieux depuis que je l'ai accepté, répliqua Jonathan, d'une voix monocorde. À présent, dis adieu à ton amoureux !

– NON !

Le cri déchirant de Clary résonna dans toute la plaine, juste avant que Jonathan ne saisisse Jace par la gorge. Il esquissa un léger sourire sadique, puis lui enfonça son épée en plein cœur.

– Adieu, murmura-t-il à l'oreille de sa victime.

Sous l'impact, Jace cracha du sang et une larme d'impuissance roula sur sa joue. Il s'effondra au sol, alors que Clary, libérée de l'emprise de Simon, se ruait vers lui, en pleurs. Le visage du jeune Morgenstern n'affichait plus aucune émotion. Il avait enfin eu sa vengeance. Il lança un rapide regard dénué de remords à son rival qui poussait son dernier souffle. Il ressentait un grand vide à l'intérieur de lui. Une certaine déception. Il avait espéré cet instant depuis si longtemps, pourtant, tuer Jace n'avait pas calmé la rage qui se distillait dans tout son corps.

Il essuya grossièrement la lame de son épée sur son pantalon et s'adressa à Clary d'une voix glaciale.

– Désolé, mais tu devras attendre avant de le rejoindre, j'ai une ville à détruire.

Encore choquée, Clary ne répondit rien. Elle regarda Jonathan et Simon partir alors que les yeux de Jace se voilaient, la dernière étincelle de vie quittant le corps du jeune Nephilim.


Voilà ! et un de plus ;)
Ce chapitre vous a plu ? Dites-le-moi en review, ça fait tjs plaisir.
Désolée pour la fin, faut pas me détester hein *part se cacher*

J'essaye de poster le prochain chapitre dans 10-15j
à savoir que cette fois j'ai bien repris l'écriture avec l'intention de finir cette fiction.
Je viens tout juste de terminer d'écrire le premier jet du chapitre 22.

je vous dis donc à très bientôt :)

~Aly.