Vous avez dû avoir plusieurs alertes pour ce chapitre, c'est normal. C'est parce que j'ai fait quelques modifications des chapitres précédents.
En effet, je me suis dit qu'Harry ne parlait pas assez de son siècle à voyager dans le monde et à apprendre divers choses. Donc de temps en temps, il y aura des paragraphes qui diront : « I ans, Harry… » suivit d'une anecdote de son passé.
La première que j'ai écrite et ici mais j'en ai rajouté d'autres. Vous pouvez relire l'histoire depuis le début ou regarder à la fin où je vous résumé ce que j'ai écrit (parties en italiques).
Voilà, encore merci !
.
VORACITY I - New World
Arc 2 : L'Explorateur Solitaire
Chapitre 3
.
Il y avait une dizaine de bandits autour d'Harry. Ils avaient l'air assurés et certains avaient mêmes des sourires torves sur leur visage. Nul doute qu'un voyageur seul et qui semblait sans arme représentait une cible facile pour eux.
"Si tu tiens à la vie, je te conseille de nous donner tout ce que tu possèdes" reprit celui qui avait déjà parlé.
"Et peut-être que si tu te montres coopératif, on ne te fera pas trop de mal" dit l'une des femmes en lorgnant Harry de bas en haut.
En effet il avait beau avoir modifier son charme démoniaque, il n'en restait pas moins un très bel homme. Il avait voulu se donner un côté viril discret, loin des stéréotypes comme ceux qu'il avait sous les yeux. En effet la plupart des bandits semblaient se complaire à exhiber leurs bras aux muscles épais, leur s torses large ou même les trois en même temps. Ils émettaient de petits rires égrillards et certains crachaient par terre.
Celui qui semblait être le chef, et qui lui aussi arborait un rictus, s'avança.
"Allez, si tu te débat pas trop on va…"
"Stop !" S'exclama alors soudainement Harry en levant les bras. "Arrêtez de parler un instant, vous me déconcentrez !"
De surprise, l'homme stoppa et son sourire disparut de son visage. Des réactions similaires se produisirent chez ses acolytes. Tous se jetaient également des coups d'œil surpris. Ils n'avaient pas l'habitude de ce genre d'attitude de la part de leurs proies. Des suppliques, oui, des pleurs, souvent, mais jamais encore ils ne s'étaient faits réprimandés parce qu'ils faisaient trop de bruit.
De son côtés, Harry n'était pas du tout au courant des émois qui traversaient ses ravisseurs. Il avait bien d'autres choses à penser comme par exemple : que choisir parmi son arsenal pour s'occuper de ce groupe de bandit. Le plus évident aurait été de choisir les sorts de son ancien monde. C'était ceux qu'il maîtrisait le plus. Mais justement, il ne recherchait pas la facilité, il cherchait à expérimenter.
Donc, à présent qu'il était Mage et Guerrier, il pouvait soit utiliser les sorts d'YGGDRASIL, soir une arme. L'arme était le choix le plus logique. La magie, ça, il connaissait alors que les armes...disons que ça faisait longtemps qu'il n'avait plus manié d'épée, il devait donc voir s'il n'avait pas trop perdu la main.
Mais en même temps, utiliser la magie contre eux le tentait bien. Il avait hâte de voir ce que donnait l'utilisation des sorts. Il avait déjà vu que ça fonctionnait quand Ainz en avait utilisé mais ce n'était pas la même chose. Il voulait ressentir les choses. Et puis justement, Ainz avait prouvé que certaines magies fonctionnaient différemment dans ce monde, il devait donc expérimenter pour voir ce qui marchait et comment.
Le truc, c'est que c'était aussi valable pour les sorts de son ancien monde. D'accord, il arrivait à les jeter, mais rien ne lui disait qu'ils avaient exactement le même effet que sur Terre.
Oui, Harry était perplexe et n'arrivait pas à se décider. C'était ses premiers cobayes, cela devait être grandiose, il devait commencer avec un "Bam" !...mais pas trop quand même. Ce n'était que des humains et ils n'étaient pas très nombreux. S'il les tuait trop vite ça allait être décevant.
Mais en parlant de grandiose, c'est vrai que les effets, les sons et lumières et tout ça, c'était plus du domaine de la magie. Donc s'il voulait leur en mettre plein la vue…
"Hey ! Je te parle !" Entendit-il alors.
Harry leva la tête vers le chef de bandits.
"Désolé, vous avez dit quelque chose ?" Demanda-t-il avec une totale ingénuité.
Le bandit serra les dents de fureur. Il n'aimait pas qu'on lui manque de respect. Que cette chochotte prétentieuse se permette de le rabaisser, surtout devant ses hommes, lui était insupportable.
"Tu vas crever" cracha-t-il, les poings serrés sur son arme.
"Désolé, je vous ai vexé ?" Demanda Harry sur un ton bien moins ingénue que la première fois. "Je réfléchissais juste à la manière la plus intéressante de vous tuer. Finalement je le dis que la magie fera l'affaire."
En commençant par des sorts de bas niveau il pourrait peut-être faire durer le plaisir. Il sourit donc au chef des bandits et pointa son doigt vers lui. Celui-ci fit un pas en arrière, la peur de lisant sur son visage. Un Mage. C'était un Mage. Pourtant rien n'indiquait qu'il s'agissait d'un Mage. Sinon ils n'auraient pas attaqué. De toute part, ses hommes reculaient également, espérant sans doute pouvoir survivre en s'enfuyant pendant que le Mage s'occuperait de lui.
"Je pense que je vais commencer par un sort tout simple, voyons…Flèche d'Acier !" Incanta-t-il.
Le chef des bandits poussa un cri et tomba en arrière...mais rien ne vint. Harry regarda alors sa main, surpris. Bizarre, pourquoi ça n'avait pas marché ? Un cercle magique gros aurait dû apparaître devant son doigt tendu et une flèche métallique en sortir mais là, il ne s'était rien passé. Il ne comprenait pas. Pourtant il était bien Mage. Il avait réussi à faire de la magie, toutes les conditions étaient remplies...normalement.
"Oh…" dit-il alors en rougissant. "Oh, je suis vraiment navré. Ce n'était pas du tout mon intention de me montrer en spectacle comme ça."
En effet, il avait bien fait une légère erreur. Rien de trop grave, bien sûr, mais cela lui avait valu un bon petit moment de solitude.
"J'ai honte" dit-il en cachant son visage dans ses mains. "Si vous saviez comme je me sens bête tout à coup…"
En effet, il ne pouvait pas lancer de sort tout simplement parce qu'il ne les avait pas appris.
Pour YGGDRASIL, il avait créé pas moins de 6000 sorts différents. C'était énorme. Mais, encore une fois pour renforcer l'unicité des Joueurs et sauf exception, chacun ne pouvait en apprendre que 300. En effet, toute personne possédant ne serait-ce qu'un seul niveau d'une Classe de Mage (ou d'une Race directement orienté sur la Magie), peut choisir d'apprendre 3 sorts pour chacun de ses niveaux. On parlait là du nombre de ses niveaux global, Classes mêmes non magiques et Races incluses. Donc au niveau 100, un Joueur pouvait avoir à sa disposition 300 sorts.
Bien sûr, cela restait soumis à la règle des niveaux de Classe Mage. Un Guerrier qui prend une Classe de Mage en la gardant au niveau a, même s'il est au Niveau 100, ne pourra apprendre que 300 sorts mais de niveau 1. Il faudrait qu'il ait un Mage de Niveau 6 pour accéder aux sorts de Niveau 2.
Toujours est-il qu'Harry, avec ses plus de 50 niveaux investit dans des Classes de Mage pouvait apprendre 300 sorts jusqu'à niveau 10...mais encore fallait-il qu'il en fasse la démarche ! Pour cela il fallait aller dans un menu spécial qui détaillait chaque sort accessible et appuyer sur l'icône de ceux que l'on voulait apprendre. Simple...mais qui pouvait se révéler assez long. En effet, il y avait une durée d'apprentissage et plus le sort était de niveau élevé, et plus ce temps était long.
Le sort qu'il avait voulu utiliser, Flèche d'Acier, était de niveau 2. Il fallait à peine 60 secondes pour apprendre un sort de niveau 2 (contre 5 secondes pour ceux de niveau 1 et 24 heures pour ceux de niveau 10). C'était assez rapide mais Harry avait perdu sa motivation.
"Bon, finalement je ne vais pas utiliser la magie, ça vous va ?" Demanda-t-il.
Au sol, le chef des bandits serra les poings et sa mâchoire. Une veine battait sur son front. Il se releva en criant et se jeta sur Harry, lame en avant mais celui-ci se contenta de l'éviter. Il se retourna ensuite et donna un coup de pieds dans le postérieur de son adversaire les faisant tomber en avant. Sentant une présence dans son dos, il fit un simple quatre de tour à droite pour éviter un second bandit, la femme qui le reluquait plus tôt et qui essayait à présent de l'embrocher.
Comme si cela les avait sortis de leur stupeur, les autres bandits attaquèrent alors simultanément Harry mais celui-ci se contenta d'éviter les lames et les coups avec une fluidité féline, se penchant en avant, en arrière, bondissant et tournant dans tous les sens.
"Réflexes d'esquives : vérifiés" dit Harry pour lui-même.
Un autre bandit l'attaqua mais cette fois, au lieu de l'éviter, il saisit son poignet et le tordit pour lui faire lâcher son arme. Il le repoussa d'un coup de pieds, le faisant tomber au sol et rouler plus loin. Les autres bandits continuaient à essayer de l'attaquer mais il suffit à Harry quelque mouvements bien placé pour tous les désarmer, les unes après les autres.
"Je vois que je n'ai pas perdu la main. C'est bien" dit-il encore une fois comme pour lui-même.
Il y a 58 ans, lors de son 3e voyage au Japon, il avait appris les arts martiaux au sein de plusieurs dojo connus. Karaté, ju-jitsu, taijutsu et aussi Sumo. Il avait même trouvé un maître qui lui avait appris la Muay Thaï, la boxe thaïlandaise. Cela lui avait pris seulement 5 ou 6 ans pour devenir maître de ces disciplines. Rien de bien méchant. Il en avait même profité pour apprendre aussi l'ikebana.
Face à ces adversaires, il retrouvait facilement les gestes qu'il avait appris tellement de décennies auparavant. Son corps semblait même se souvenir comment bouger...mais cela venait peut-être du niveau de Maître Martial qu'il s'était ajouté. Se battre sans armes n'était pas trop mal. Peut-être qu'il devrait se spécialiser…
"C'est moi tout ça" dit Harry avec une pointe de moquerie en regardant tous les bandits à terre.
Certains se relevaient déjà pour se diriger vers leurs armes alors que d'autres restaient au sol en se tenant soit le poignet, soit le torse, soit encore la cheville selon l'endroit où Harry les avait blessés.
Leur chef, lui, était déjà debout. Son visage était déformé par la rage et il avait presque l'écume à la bouche. Ses mains étaient si crispées sur la poignée de son arme que ses jointures en étaient devenues blanches.
"Je vais te tailler en pièce" cracha-t-il.
"Ah ! Enfin quelqu'un qui veut vraiment se battre. J'espère que tu vas me donner un peu plus de fil à retordre."
Il entendit alors la main sur le côté. L'air sembla onduler et le bout de ses doigts disparut dans le vide suivit par le reste de sa main. Quand il commença à la retirer, il tenait quelque chose. C'était la poignée d'une arme étrange qu'aucun des bandits n'avaient jamais vus, à la garde décorée de cordelettes de soie jaune entrelacé avec un pommeau décorée d'une lame courbe comme celle d'une hache, une garde circulaire et une lame à un seul tranchant avec des ailerons sur le dessus et formant un hameçon au bout.
Harry tira Takemikazuchi 7e Style de son inventaire, la fit siffler dans les airs en un mouvement oblique gracieux et de figea, l'arme simplement pointée vers le sol.
Malgré sa rage, le chef des bandits laissa apparaître sa peur. Alors qu'il croyait que son numéro de Mage n'était que fanfaronnade pour se moquer de lui, voilà qu'il faisait de la vraie magie en faisant apparaître une lame étrange de nulle part. Cette fois ils n'avaient pas le choix, ils devaient fuir. Déjà ceux de ses hommes qui n'étaient pas trop blessés se mettaient à courir. Même ceux blessés au bras se contorsionnaient pour se relever tandis que ceux blessés à la jambe essayaient de claudiquer le plus vite qu'ils le pouvaient.
Mais Harry sourit. Non, il n'allait certainement pas laisser ses petits cobayes s'échapper. Il leva alors son épée dans les airs avant de crier :
"[Cage-Éclair] !"
La lame se mit à scintiller puis un immense arc électrique jaillit dans les où il explosa. De petits éclairs se mirent à serpenter jusqu'au sol en formant un grand dôme transparent. Ceux-ci retombèrent alors au sol où ils se mirent à scintiller en formant un cercle sur le sol. Les bandits qui n'eurent pas le temps de stopper furent prit dans un champ électrique qui les repoussa. Ils heurtèrent brutalement le sol, leur corps prit de spasme et de la salive sortant de leur bouche.
"On ne peut plus partir !" Cria alors un bandit.
"Oh, il y en a qui ont essayé" dit simplement Harry avec un sourire torve. "Ils ont eu des problèmes."
Au départ, Bujin Takemikazuchi avait inclut cette Compétence à son arme pour lui permettre de pierre Touch Me dans un espace réduit. En effet la vitesse de son adversaire était un problème en restreignant ses mouvements ils espéraient pouvoir le vaincre. De plus, jusque-là leurs combats s'étaient toujours déroulés en extérieur ou le Paladin de Vif-Argent pouvait faire d'amples mouvements. Il avait fait de nombreux essais avec des PNJ, des Monstres et aussi d'autres Joueurs et cela avait marché à chaque fois. Et bien sûr, certaines de ses proies avaient essayées de s'enfuir. Elles avaient eu des problèmes.
Après cela, Bujin Takemikazuchi avait à nouveau défié son éternel rival. Ce combat lui avait permis d'apprendre quelque chose : Touch Me pouvait très bien se battre en milieu restreint. Pour la version suivante, il avait donc éliminé cette compétence pour faire de la place. Cependant, pour ce qu'il voulait en faire, cette épée ci convenait parfaitement à Harry.
Cependant les bandits de réitérèrent pas l'expérience. À la place, ils préférèrent se dissimuler dans les bois touffus alentours en espérant que leur proie devenue prédateur ne les trouverait pas. Mais cela ne fit que rendre Harry plus excité encore.
"Oh, on joue à cache-cache maintenant ? Comme vous voulez."
Il jeta un coup d'œil au chef des bandits et lui dit un clin d'œil moqueur avant de disparaître. Propulsé par le pouvoir de l'épée, il n'était même plus visible quand il se déplaçait. Doré qu'il pensait qu'en utilisant la télékinésie il avait accès aux Compétences Passives de l'arme, il se trompait. À ce moment-là, il n'en avait maitrisé qu'une fraction. À présent qu'il était un Guerrier, et même un Champion du Monde, Takemikazuchi 7e Style révélait tout son pouvoir.
Faisant fi de la force cinétique qu'il gênerait, Harry stoppa juste devant un arbre. Son épée décrivit une parfaite circonvolution dans les aires, passant au travers de l'obstacle. Pendant une fraction de seconde, celui-ci ne bougea pas mais soudain, son tronc sembla se décaler. L'arbre avait été coupé si nettement et si rapidement que la sève adhérait encore mais rapidement la gravitation se fit plus forte et la partie supérieure glissa le long de la coupure et s'effondra au sol.
Au moment où l'arbre s'était mis à glisser il y avait eu un cri et dès qu'il tomba au sol, un homme sortit précipitamment de derrière lui. Ses cheveux étaient hirsutes mais une coupure n'être et en biais témoignait du passage précis de la lame d'Harry.
"Je t'ai trouvé !" S'exclama celui-ci avec une voix enfantine.
Le bandit voulut s'échapper à nouveau mais Harry le saisit par la gorge, le souleva et le repoussa jusqu'au centre de la clairière, là où se trouvait encore son chef ainsi que les bandits qui n'avaient pas pu fuir à cause de leurs blessures. Puis, il disparut à nouveau et il y eut un autre cri. Il était réapparu juste au-dessus d'un autre bandit couché au sol derrière un buisson et planta son épée entre ses jambes, très proche du haut de ses braies.
Après l'avoir envoyé rejoindre les autres, il continua sa partie de cache-cache, débusquant les bandits les uns après les autres, jouant de son épée pour les effrayer, tranchant arbres et buissons comme s'ils n'existaient pas. L'un d'eux cru que se cacher derrière des rochers suffirait à le protéger mais la lame les traversa comme du beurre et surgit juste à côté de son oreille.
Il ne fallut donc pas longtemps pour vider les bois de ses cobayes et les rassembler dans la clairière. Il sonda une dernière fois les alentours avec sa télépathie avant de revenir vers ses proies. Mais alors qu'il passait près de rochers assez haut, il entendit un cri. Il leva les yeux et vit la femme, celle qui pensait à abuser de son corps (il faudrait d'ailleurs qu'il la punisse en abusant du sien), sauter du haut du rocher, droit sur lui, lame en avant.
Il ne l'avait pas senti. Il avait entendu les pensées de chacun des bandits et repéré leur position mais pas elle. Elle devait avoir un moyen de dissimuler ses pensées, une sorte d'Occlumencie pour moldus. Ça c'était intéressant. Il devait absolument investiguer. Particulièrement parce que cette attaque l'avait totalement pris par surprise. Enfin, elle l'aurait fait si cette idiote ne s'était as mise à crier.
Malheureusement à ce moment-là, son bras armé se mit à bouger tout seul et la lame se précipita vers la femme. Harry jura. Il avait complètement oublié la Compétence Passive [Contre-Attaque Automatique] qui, comme son nom l'indiquait, invoquait de manière totalement involontaire une technique de riposte contre un attaquant. Ce n'était pas toujours pratique mais Bujin Takemikazuchi avait bien appris à manier cette compétence pour l'activer ou la désactiver rapidement selon les circonstances du combat. Malheureusement, Harry, lui n'avait pas pensé à la désactivé et se retrouvait piégé.
Pourtant, cette attaque ne lui aurait pas fait de mal. Non seulement il était totalement immunisé contre les attaques physiques, mais en plus des arts martiaux, lors de son 2nd voyage au Japon, 92 ans auparavant, il avait appris à manier le sabre (entre autres armes). Il aurait tout à fait out de défendre sans attaquer d'une façon qui allait forcément tuer la femme.
Mais Harry avait de la volonté. Il n'allait pas laisser son propre corps tuer son cobaye avant même l'expérimentation quand même. Il banda donc sa volonté et força son bras à arrêter son geste. Il n'y réussit pas complétement mais dévia suffisamment la lame pour qu'elle ne fasse qu'effleurer la joue de femme bandit, y laissant une fine balafre.
La femme pensa qu'Harry avait raté son coup et un sourire vainqueur naquit sur ses lèvres. Mais son triomphe fut de courte durée car son corps fut alors totalement recouvert d'éclairs qui la carbonisèrent en quelques instants. Ce fut un cadavre noirci et recroquevillé sur lui-même qui retomba au sol, aux pieds d'Harry.
"Et merde !" S'écria-t-il avec frustration.
Encore quelque chose qu'il avait complètement oublié. La Compétence [Contre-Attaque Automatique], quand elle agissait, activait automatiquement une autre Compétence Passive, [100.000 Volts], qui provoquait une attaque électrique puissante sur la victime touchée par la lame. La simple entaille sur la joue de la femme avait suffi pour l'activer...et la tuer.
Harry était déçu. Pire que cela il avait une nouvelle fois perdu sa motivation. Il n'y avait vraiment aucun véritable plaisir à se battre contre... ça. Ces faiblards à peine capable de tendre une embuscade sans beugler comme des ânes. En plus il venait de perdre un sujet d'étude intéressant et ça l'énervait. Il se retourna alors vers les autres bandits avec un regard furieux.
Dès qu'Harry les avait jetés là, ceux-ci s'étaient rassemblés derrière leur chef en tremblant. Ce dernier se tenait toujours debout, l'arme à la main mais la pointe tremblait. Tous avaient cru sentir une lueur d'espoir quand leur camarade avait attaqué Harry mais à présent ils ne pouvaient détachés leurs yeux de son corps brûlé par la foudre. Cependant quand son meurtrier se retourna vers eux, c'est à lui qu'ils donnèrent toute leur attention.
Harry fit alors un geste négligeant de la main dans leur direction. Le chef sentit alors son épée lui échapper et retomber plus loin. Le poignard qu'il avait à la ceinture sortit de son fourreau et la rejoint et il en fut de même pour celui dans sa botte gauche. Presque en même temps, toutes les armes des hommes derrières lui s'échappèrent pour former un tas plus loin, trop loin pour l'atteindre. Décidément, cette version évoluée de l'expeliarmus était toujours aussi utile.
Le Mage fit un autre geste. Il y eut un bruit de déchirure et tous les brigands virent leurs armures ainsi que le reste de leurs vêtements et leurs chaussures tomber au sol, en lambeaux. Ils n'eurent même pas le temps de recouvrir leurs parties que des cordes apparurent dans les airs et les ligotèrent solidement dans des positions grotesques et se indécentes mais qui empêchaient également tout mouvement.
Harry regarda le résultat de son sort avec satisfaction. 92 ans auparavant, lors de son 2nd voyage au Japon, il n'avait pas seulement appris le maniement des armes mais aussi de la corde. En effet, à l'époque, il avait encore un intérêt relatif au sexe et avait trouvé un maître disposé à lui apprendre le kinbaku, l'art du bondage Japonais. Ces techniques consistaient non seulement à restreindre le sujet mais à le faire à l'aide de nœuds et de formes esthétiques, voir même érotique. Et comme ce maître était un Sorcier, il lui avait montré à quel point le sort incarcerem, pouvait être utilisé pour qui savait bien l'utiliser. Harry s'y était montré assez doué même si son mentor avait déploré un manque de passion et d'imagination.
Il aurait été assez fier face au travail d'Harry aujourd'hui. Chacun des bandits étaient restreint avec une forme différente et les cordes de chanvre faisaient sur eux des motifs délicats tout en soulignant certaines parties de leur corps comme leurs fesses, leur sexe ou leur sein. Le chef des bandits, lui, était positionné en tailleurs, des cordes entourant son torse et ses bras dont les poignets étaient attachés dans le dos, une position qui aurait où paraître simple si la corde qui les maintenait de faisait également l'entour du ventre et des cuisses formant un harnais autour de son sexe flaccide. De plus, deux cordes maintenaient des jambes croisées en attachant sa cuisse et son mollet ensemble et ses chevilles étaient également liés l'une sur l'autre grâce à une corde sont les pans remontaient en un adorable tressage semblable à une corde de pendu. L'analogie était amusante car la corde était maintenue autour de son cou et le forçais donc à se baisser, provoquant une délicieuse douleur le long de son dos.
Il foudroya Harry du regard mais aucun son n'en sortait. Et pour cause, lui comme les autres, avait un bâillon boule à l'intérieur de la bouche. Harry voulait du silence pour réfléchir et savoir ce qu'il allait faire d'eux. Des tas d'idées se pressaient déjà dans sa tête : les massacrer, les violer, les dévorer...dans cet ordre ou un autre...mais bon, ce serait tout de même dommage. Il avait là du bon matériel à expérimentations. Après tout, ce n'était pas comme s'ils allaient manquer à quelqu'un ces bandits, non ?
En fait, il se rendit compte qu'il n'en savait rien. Peut-être que c'était le cas. Peut-être qu'ils étaient bandit à temps partiel ou qu'ils vivaient une vie secrète. Que cela ferait-il si c'était le cas ? Que cela lui ferait-il si c'était le cas ? S'en sentirait-il désolé ? Aurait-il des remords ? Ou alors ne ressentirait-il rien ? Ou au contraire, est ce que cela le réjouirait ?
Harry soupira. De toute façon il n'y avait qu'un seul moyen de le savoir : fouiller dans leur tête. De toute façon c'était ce qu'il avait prévue de faire depuis le début. Même des bandits devaient avoir des informations intéressantes sur ce monde.
Ce n'était pas le cas. Pas vraiment. En regardant leur vie, il pouvait avoir une petite idée du fonctionnement de ce monde. Si connaître les pensées des habitants du village de Carne lui avait permis de connaître sommairement le fonctionnement du système en place dans le Royaume de Re-Estize, celles des bandits lui donnaient des informations sur ses limites, ses défaillances et ses dysfonctionnements. Après tout on ne devenait pas brigand sans raison. Il fallait avoir une histoire, sortir du système soit de sa propre volonté soit parce qu'on n'y avait plus sa place (voir qu'on n'en ait jamais eu).
Femmes violées et déshonorées vivant dans la honte, fuyard des forces de l'ordre parce qu'on a dérobé de quoi se nourrir, progéniture de hors-la-loi ou tout simplement victime de quelqu'un de plus hauts placés que soi, il y avait de tout parois eux. Ils étaient comme des pièces de puzzle qui peignait aux yeux d'Harry une image de plus en plus exacte du Royaume dans son intégralité, l'endroit comme l'envers, l'officiel et l'officieux.
Apparemment le monde de l'ombre semblait assez développé à Re-Estize. Une pègre bien implantée et active semblait y sévir. Les Huit Doigts, c'était son nom, était en fait un rassemblement de plusieurs gangs différents ayant chacun un domaine d'activité privilégié et qui s'accordaient plus pour ne pas se tenait mutuellement que véritablement s'entraider (à moins que cela ne serve leurs intérêts. Ils étaient tellement actifs et puissants qu'aucune activité délictueuse ne pouvait se passer dans le royaume sans être reliée de près ou de loin à cette organisation.
Par exemple, les bandits de grands chemins comme ses cobayes ne faisaient pas parties des Huit Doigts mais devaient payer une taxe à leur département sur le vol pour avoir le droit de rançonner les voyageurs et seulement sur une zone donnée, la taille de celle-ci dépendant entre autres de la taille du groupe ainsi que des revenus qu'ils généraient.
Et la zone sur laquelle travaillait les hommes qu'il avait capturé semblait assez conséquente. Au bas mot une centaine de kilomètres carrés dont une bonne partie comprenait la grande route qui reliait E-Rantel à E-Pespel, deux villes assez importantes. Et ça c'était sans compter les villages. Qu'une telle zone soit sous le contrôle de seulement une dizaine de personnes semblait improbable si on exceptait toutes les informations qu'Harry avait pu retirer de leurs esprits.
En effet, l'homme qu'il avait pris pour le chef n'était pas vraiment le Chef. Pas le Chef Chef, juste un chef. Un chef de groupe. Il faisait partie d'une bande d'une cinquantaine de membres dirigé par un certain Khrom. Lui, Desiric, était un vulgaire troupier qui avait réussi à grimper les échelons jusqu'à se voir confier un petit groupe afin de faire des raids dans la forêt pour trouver des proies. Quant à ce qui l'avait amené à devenir bandit...en fait, Harry s'en fichait un peu.
A la place, il avait bien envie de se rendre dans le camp des bandits. Une quarantaine de nouveaux cobayes ça ne serait sans doute pas du luxe. Après tout, grâce à sa petite visite dans le cerveau de Desiric et des autres, il savait où aller. Mais avant cela il avait encore un tout petit minuscule problème à régler. Il s'avança donc vers l'endroit où se trouvait encore sa tente et s'approcha du feu et du corps allongé à côté.
Anya.
Dans la précipitation, il l'avait quelque peu oubliée. Mais bon, vu que ses modifications n'étaient pas achevées quand il avait été interrompu, elle était toujours immobile. Pour le moment, elle était toujours le pantin gris que Chess lui avait amené. Il devait quitter le mode édition pour que la machine génère le rendu de sa nouvelle apparence…enfin, c'était commença dans le jeu.
En tous les cas, c'était étrange que les bandits n'aient pas remarqués les fenêtres flottantes. Le corps d'Anya se fondait presque sur le sol rocailleux sur lequel il était posé mais les fenêtres brillaient faiblement. Comme rétro-éclairés. Peut-être qu'il était le seul à les voir. À la base, les menus n'étaient visibles que pour le joueur (ou la guilde) à qui ils appartenaient sauf commande inverse (possibilité de le rendre visible pour les personnes ne dans la zone immédiates, présents dans la liste d'amis, de la même équipe ou de la même Guilde). Mais bon, c'était vraiment un détail mineur.
Ayant à la fois hâte et craignant le résultat, il appuya sur le bouton d'enregistrement et sortie du mode édition. Une fenêtre apparut pour lui demander s'il était sûr. Il hésita quelques instants et répondit oui. Les fenêtres qu'il avait invoquées se modifièrent légèrement pour montrer qu'il était de retour en mode normal puis disparurent. Harry reporta alors son attention sur Anya au-dessus duquel d'autres fenêtres étaient apparues.
L'une d'elle disait : "calcul du rendu" avec une barre de progression. Les autres apparaissaient et disparaissaient continuellement en faisant défiler de séries de lignes de code... quand la barre de progression arriva à 100%, toutes les fenêtres disparurent puis une autre barre de progression apparut à la place et qui disait : "transfert du rendu". Harry vit alors une ligne lumineuse apparaître au niveau de la tête du PNJ puis, alors que les chiffres de la barre de défilement progressaient, la ligne de mit à avancer. Sur son passage, le corps gris d'Anya disparaissait et sa nouvelle apparence prenait sa place.
Harry regarda, fasciné, apparaître les cheveux, le front, les sourcils, les oreilles, le nez, la bouche, le menton puis le cou, les omoplates, la poitrine...tous les moindres détails qu'il avait imaginés. Il n'y avait pas un tel spectacle dans le jeu. Tout au plus un tourbillon de pixel et un flash lumineux. Mais là c'était plus intriguant.
"Transfert du rendu : 100%"
La barre de progression disparut, remplacé par une troisième, plus simple encore : "Activation" et quand celle-ci arriva au bout, elle disparut et Anya ouvrit les yeux.
Le visage dénué d'expression, elle se redressa puis se tourna vers Harry. Elle se mit alors à genoux et baissa la tête.
"Seigneur Harddyn" dit-elle d'une voix suave et chaude qui collait parfaitement à son apparence.
"Donc tu me connais" dit Harry. "Malgré mon déguisement."
"J'ai reconnu votre aura" dit simplement Anya.
Alors qu'elle ne l'avait jamais vu. À moins que, même si elle n'était pas à même de traiter l'information à ce moment-là, elle l'avait enregistré avant les modifications. Intéressant.
"Vous êtes Harddyn Emeryas, Être Suprême de Nazarick, Souverain de l'Oasis, Divin Créateur d'YGGDRASIL et de tout ce qui en vient, moi incluse. C'est pour cela que je vous jure fidélité et que j'attends vos ordres."
Harry se retint de froncer les sourcils d'étonnement. Certes la fidélité envers lui était l'une des caractéristiques qu'il implantait à toutes ses créations en plus de la conscience de ce qu'ils étaient. Mais il n'était marqué nulle part qu'ils devaient lui prêter serment. Il semblait que ce soit quelque chose de spontané chez eux.
Harry accepta le serment et Anya releva la tête. Son expression était toujours neutre mais c'était normal. Harry avait beaucoup débattu avec lui-même pendant qu'il construisait la personnalité de la PNJ. Il pouvait pousser son expérimentation un peu plus loin avec elle. La rendre "vivante" était un premier point mais pouvait-elle "évoluer" ? Est-ce que ses PNJ pouvaient développer des sentiments, des habitudes, des caractéristiques qui n'étaient pas strictement prévus par leur programme ? En clair étaient-ils vraiment « pensants » ? Le meilleur moyen de le savoir était de voir la différence sur une page blanche.
C'est pour cela qu'il avait réduit la programmation psychologique d'Anya à son maximum. Grâce à cela, elle pourrait se développer presque comme bon lui semble. C'était une expérience excitante.
"Relève-toi" dit-il.
Anya s'exécuta puis jeta un regard vers les bandits toujours nus et attachés.
"Qui sont-ils ?"
"Juste des voleurs qui m'ont attaqué" répondit Harry en haussant les épaules.
"Dois-je les tuer ?"
"Non" répondit tranquillement Harry. "Ils sont trop faibles pour être des adversaires excitants à combattre donc je vais essayer de les utiliser comme cobayes pour autre chose."
"Autre chose ?"
"Je ne sais pas encore quoi mais je vais trouver. Et si non, je les tuerais."
Des cris étouffés s'élevèrent alors des bandits ficelés mais Harry les ignora et Anya fit de même.
"Rappelle-toi une chose" dit son créateur d'un ton solennel. "Mieux vaut éviter de faire quelque chose que l'on pourrait regretter. Il vaut mieux tâcher de tirer tout ce que l'on peut d'une situation avant de la faire évoluer parce qu'on ne sait pas si on pourra revenir en arrière."
"Je ne suis pas sûr de comprendre."
"Si je les tue maintenant, je ne saurais jamais s'ils auraient pu m'être utile. Si je vérifie d'abord, au pire je n'aurais perdu qu'un peu de temps et au mieux…"
"Je crois que je comprends" dit Anya.
"D'ailleurs, si je les avais tués tout à l'heure, je n'aurais pas pu lire leurs pensées et je n'aurais pas su qu'il y avait des tas d'autres bandits qui pourraient me servir de cobayes."
"Est ce que je dois comprendre que vous comptez à présent vous rendre à ce camp de bandit pour les capturer ?" Demanda la PNJ.
Harry sourit.
"Exactement."
"Mais ne faudrait-il pas que je m'habille d'abord ?"
Harry cligna des yeux avant de se rappeler que la programmation de base de ses PNJ comprenait une partie sur le sens commun. Les conventions sociales, les us et coutumes, les expressions et images… ce qui était ensuite propre à chacun, c'était s'ils s'y confirmaient ou pas.
Dans cette situation, Harry ne savait pas si elle demandait des vêtements parce que c'était les conventions qui le demandaient ou si c'était par volonté propre. Il supposait que c'était la première option. C'était sans doute un peu tôt pour qu'elle développé des avis. Mais mieux valait vérifier.
"C'est ce que tu veux ou ce que tu dois ?" Demanda-t-il.
Anya pencha la tête sur le côté.
"Les gens s'habillent généralement en extérieur" dit-elle.
Donc c'était par convention.
"Mais toi veux-tu rester nu ?"
"Je ne sais pas. Que voulez-vous que je réponde ?"
"Ce que tu veux."
Anya sembla réfléchir quelques instants.
"Chien" dit-elle alors.
"Hein ?" Demanda Harry, interloqué.
"Vous m'avez dit de répondre ce que je voulais" dit simplement la femme.
Harry cligna les yeux puis éclata de rire. Il y avait du négatif mais il y avait aussi du positif. Certes elle avait pris la chose de façon très littérale. Elle avait littéralement donne comme réponse ce qu'elle voulait sans comprendre que sa réponse devait être en rapport avec la question. Mais d'un autre côté, elle avait fait un choix en répondant le mot "chien" et ce sans influence extérieure. Après tout, il n'y avait aucun chien dans les environs. La notion venait de ses connaissances de base.
"Ais-je mal répondu ?" Demanda Anya, perplexe face au rire de son maître.
"Pas comme je m'y attendais mais c'était de ma faute" dit Harry. "Nous allons laisser cela pour le moment. Veux-tu porter des habits en particulier ?"
"Je ne sais pas."
"Donc pour aujourd'hui, je vais choisir pour toi. Plus tard, tu le feras toi-même."
"Bien, Seigneur Harddyn."
Harry réfléchit quelques instants puis fit apparaître les vêtements qu'il souhaitait pour Anya grâce à Grand Sage. Celle-ci les enfila sous le regard admiratif de son maître puis se présenta à lui. Elle portait un ensemble de lingerie composé de dentelles vert d'eau qui s'accordait avec sa peau couleur bronze et ses yeux d'un vert brun chaleureux. Elle portait également une paire de bas translucide maintenus par des jarretelles brun clair décoré de rubans de soie et une paire d'escarpins dont les lanières étaient de la même couleur que le tissu qui recouvrait à peine ses charmes. L'ensemble était complété par un négligé de soie largement ouvert et de ce même vert d'eau envoûtant que le reste.
"Cela ne semble pas très chaud ni très pratique pour la marche en forêt" dit Anya en s'observant.
"Mais ça me plaît" lui répondit Harry. "Tu seras libre de te changer quand tu seras à l'Oasis."
"Bien."
Harry espérait que ce rapport de force n'allait pas brouiller les pistes. Cependant il voulait que la PNJ comprenne qu'il pouvait décider comment ils devaient s'habiller mais aussi qu'à d'autres moment, ils pouvaient faire leurs propres choix. Il espérait que cela allait marcher.
Décidé à voir comment les choses allaient tourner, il préféra abandonner pour le moment et se tourna vers les brigands. Il fit un geste et ceux-ci se mirent à flotter dans les airs comme des ballons. Amusé par l'image, utilisa à nouveau le sort incarcerem pour ajouter une ficelle afin de les retenir, comme s'ils étaient vraiment des ballons.
Il fit disparaître sa tente, éteignit son feu et reprit son sac afin de partir vers sa nouvelle destination. Au dernier moment son regard tomba sur le cadavre de la femme carbonisée, dont le nom était Lyndis, et il hésita. Comme il avait dit à Anya, mieux valait attendre d'avoir tiré le maximum d'une situation. S'il abandonnait le cadavre ici alors il ne lui servirait plus à rien alors que s'il l'emportait… il fit rapidement son choix et le corps sans vie alla rejoindre ses compagnons dans les airs. Tous se tortillaient pour ne pas être touchés par la chaire brûlée mais pour certains, c'était en vain. Desiric fut le plus malchanceux car le crâne déformé et noircis rentra pile entre ses jambes et sa chaire brûlée et suintante entra en contact avec son ventre et son sexe qui s'était encore plus rabougris.
"Et bien cette fois c'est bon" dit Harry. "En avant."
0o0o0
Il devait être plus tard qu'Harry ne le pensait de prime abord. C'était difficile à dire vu qu'il ne savait pas bien comment fonctionnait le temps ici. Peut-être qu'il se découpait de la même façon et peut-être pas. Toujours est-il que lorsqu'il arriva au camp des bandits, celui-ci était très calme. Ils devaient dormir.
Grâce aux souvenirs de ses captifs, il savait comment était le camp. Pourtant, tout ce qu'il voyait à présent c'était la palissade grossière mais épaisse qui l'enserrait. De là où il était-il eu une vie dégagée sur la lourde porte pourvue de tour de guet de chaque côté. La présence d'hommes au sommet, scrutant les alentours étaient la seule preuve qu'il y avait quelqu'un car aucun son ne provenait de l'intérieur des murs.
Décidé à la jouer simple, Harry se contenta d'avancer seul vers le portail en s'assurant de faire assez de bruit pour que les vigiles le remarquent.
Ce fut le cas et leur réaction eut le mérite de surprendre Harry. En effet ils ne prirent pas la peine de parler. Dès qu'ils virent sa silhouette éclairée par la lune, ils lui tirèrent dessus avec leur arbalète. Les carreaux sifflèrent dans l'air produisant un son strident et se plantèrent dans le corps d'Harry.
Bien évidemment, celui-ci ne sentait rien. Il baissa les yeux et regarda simplement les carreaux avec des yeux étonnés avant de les retirer et de les jeter négligemment à côté. Maintenant ce qu'il fallait, c'était attirer suffisamment leur attention pour qu'ils débarquent tous. Et quoi de mieux pour attirer l'attention de quelqu'un que de foutre le feu ?
"Incendio" dit simplement Harry.
Une flamme s'alluma dans le creux de sa main. Il la porta à son visage et souffla dessus, créant une langue de feu qui se mit à lécher le bois de la grande porte.
"Alerte ! Alerte !" Cria alors l'un des vigiles en faisant donner une cloche. "On nous attaque !"
Son comparse, lui, avait recommencer à tirer des carreaux sur Harry mais sans aucun résultat.
Un brouhaha commença alors à se faire entendre à l'intérieur de l'enceinte. Des cris, des bruits de pas, de métal qui gratte et s'entrechoque…
"Eau !" Entendit-il avant qu'un bruit mouillé suive d'un bruit de grésillement.
Apparemment, il y avait des Mages permis eux. Plusieurs voix se mirent alors à répéter le même sort afin d'étendre les flammes sur la porte. Eau était un sort de niveau 1. S'ils s'étaient mis à plusieurs pour éteindre le feu à l'aide de ce sort au lieu d'en utiliser un plus puissant comme par exemple Lance-à-Eau qui était de niveau 2 alors ils ne devaient pas être très puissant...ou alors ils préféraient d'autres types de sort.
Finalement, le feu s'éteignit et les portes s'ouvrirent. Une marée d'hommes et de femmes sortit alors du campus avec un grand cri et entoura Harry. Celui-ci, très calme, se contenta de les regarder alors qu'ils tentaient de maîtriser leur colère et aussi leur fatigue. Oh non, ce serait vraiment trop facile. Il aurait dû attendre le matin pour qu'ils soient un peu mieux réveillés.
Soudain, la foule s'écarta et un homme s'avança vers Harry. Il était immense, presque deux mètres et tout aussi large. Il portait un pantalon noir qui glissait à cause de sa bedaine avec des gaines à poignards sur les cuisses et une veste bordée de fourrure ouverte sur son torse pratiquement nu. Il portait seulement un harnais de cuir noir attaché sur le devant par un anneau doré. Ses lanières de cuirs faisaient ressorties ses seins épais et dont les mamelons étaient percés de boucles dorées.
Malgré sa surcharge pondérale évidente, il était musclé. Ses cuisses étaient énormes, de même que ses bras et les deux semblaient dur comme la pierre. Sa tête en comparaison semblait assez petite. Elle était perchée au sommet de son corps, sur un cou si large qu'il en semblait inexistant. Son visage était large, carré et assez grossier notamment à cause de la grimace de colère qu'il arborait et des cernes sous ses yeux. Il portait le crâne rasé à l'exception d'une iroquoise courte châtain foncé ainsi qu'une barbe épaisse.
Trois magiciens, les seuls qu'ils devaient avoir au camp, l'entouraient, sans doute pour parer à toute attaque magique en provenance d'Harry. Mais cela n'avait pas d'importance, il doutait qu'ils puissent le blesser.
Le géant, qui, si les souvenirs de Desiric étaient exacts, étaient Khrom, le chef des bandits, s'avança vers lui. À mesure qu'il avançait, sa mine se faisait plus renfrognée. Sa lèvre supérieure se levait en une grimace de dégoût qui montrait ses dents. Sa tenue simple était assez débraillée, preuve qu'il l'avait enfilée en vitesse.
"C'est donc ça le microbe qui vient nous défier ?" Grogna-t-il.
Il n'aimait pas être dérangé, surtout pour une crevette comme celle qui se trouvait devant lui. Il ne savait pas pourquoi il était là mais il allait vite le lui faire regretter. Son regarda se promena alors sur la silhouette fine devant lui. Oui, il avait quelques idées.
Mais de son côté, Harry se contenta de sourire. Soudain, Khrom se sentit tiré vers le bas. Sans que personne ne l'ait vu bougé, il s'était placé juste devant le gros homme et avait saisi son harnais pour amener sa tête vers lui.
"Mmm...et si c'était moi qui te faisais ce que tu projetais de me faire, hein ?" Lui susurra Harry à l'oreille. "Et si c'était moi qui te suspendais à une poutre et qui arrachait tes vêtements ? Qui ravageait ton corps avec ma bite jusqu'à ce que ton cul reste ouvert, déchiré, couvert de foutre et de sang puis qui t'offrais à l'appétit de tes hommes ? Hein ? Et si je faisais ça ?"
Khrom blêmit en entendant les menaces. Comment pouvait-il savoir ce qu'il voulait faire ? Comment pouvait-il connaître les pensées exactes qui avaient fait durcir sa queue dans son pantalon ? Il essaya de se dégager mais la poigne de son agresseur était disproportionnée par rapport à son corps.
"Et si on va par-là, si je te faisais subir ce que tu as fait à tes victimes ?" Reprit celui-ci. "Tu ne crois pas que ce ne soit que justice ?"
Des images traversèrent l'esprit de Khrom à ce moment-là. Il n'était pas un enfant de cœur, loin de là. Aucun de ses hommes ne l'était. Mais lui, il allait même au-delà. C'est pour cela que ses hommes le redoutaient.
La première fois qu'il avait tué, il avait 10 ans. Son père, Karm, était alors le Chef de la bande. Il avait engrossé une des captives qu'il gardait au camp pour l'amusement de ses hommes et parfois il gardait les marmots pour grossir leurs rangs. Khrom avait donc grandit dans ce milieu brutal mais il avait en quelque sorte été préservé. Être fils du Chef avait des avantages. Il décidait et les autres obéissaient. Mais il n'en était pas oisif pour autant, loin de là. Il était entraîné à devenir la parfaite machine à tuer et à piller.
C'est pour cela qu'il avait dû prouver sa valeur en ôtant la vie. Et ce fut celle de sa mère. Cette étape marqua profondément Khrom, pas parce qu'il avait tué sa propre mère mais parce qu'il y avait éprouvé du plaisir, un plaisir malsain dans la souffrance d'autrui. Sa perversité avait grandi au fil des années jusqu'à ce que, 5 ans plus tard, il récidive mais cette fois avec son père.
Pour sa mère, il avait simplement plongé une lame dans son cœur mais pour son père c'était différent. Son père était le Chef et par sa mort, non seulement il prenait sa place mais il montrait à tous quel genre de Chef il allait être. Face à tous les hommes de son père retenus par les siens à la suite de sa prise de pouvoir, il l'avait torturé. Il avait commencé par l'avilir, l'humilier. Il l'avait mis nu et l'avait violé. Il avait violé l'homme qui lui avait donné la vie et fait de lui ce qu'il était.
Puis il avait laissé sa place à ses hommes et tout le camp avait été obligé d'y passer. Même les plus fidèles à l'ancien chef avaient été obligés de ravager son corps s'il voulait survivre. Ce n'était pas une question de désir ou de préférence sexuelle. C'était une question de pouvoir. Mais le tourment était loin d'être finit car après cela, les tortures se succédèrent jusqu'à ce que Karm demande grâce, qu'il demande qu'il soit tué. C'était tout ce que voulait Khrom, que son père le supplie. Alors il avait arrêté de le torturé. Il avait fait dresser une estrade et l'avait attaché pour qu'il meurt lentement de faim, de soif et d'exsanguination.
A la suite de cet acte épouvantable, Khrom s'était imposé comme le nouveau chef, un nouveau chef craint mais également efficace. Intelligent, il avait réussi à obtenir des Huit Doigts un vaste et riche territoire qu'il pillait à loisir. Mais bien sûr, ces crimes-là étaient les moindres car les pillages s'accompagnaient également de nombreuses autres exactions : viols, tortures, meurtres...Khrom s'assurait que ses hommes n'oublient jamais ce qu'il avait fait à son père et ce qu'il pouvait leur faire en organisant des séances publiques sur des prisonniers ramenés des pillages.
C'était ces séances qui revenaient à l'esprit de Khrom aux mots d'Harry et à ce moment-là, non seulement il était sûr que celui-ci les avait également vues mais qu'il était parfaitement capable de mettre sa menace à exécution.
Harry sourit en entendant les pensées du Chef.
"Bon garçon" dit-il en lui tapotant la joue.
Puis il se tourna vers le reste de la troupe qui se retrouvait figé de surprise et de peur. Quiconque pouvait ainsi dompter Khrom n'était pas à prendre à la légère.
"Très chers bandits, bonjours à vous" dit Harry d'une voix forte et claire. "Ou plutôt bonne soirée. Désolé de vous avoir réveillé. J'étais juste pressé de pouvoirs vous annoncer la bonne nouvelle. Sachez que je vous ai fait l'indigne honneur et vous choisies comme cobayes. Dorénavant, vos corps, vos esprits et votre existence toute entière m'appartient à moi, Harddyn Emeryas, à mon frère Ainz Ooal Gown et au Grand Tombeau de Nazarick. À présent lâchez vos armes et rendez-vous sans faire d'histoire sinon je serais obligé de vous punir."
Le silence suivit sa déclaration. Tous les bandits, hommes et femmes étaient figés, choqués par l'impudence de l'homme en face d'eux. La colère état telle qu'ils en oublièrent presque que le terrible Khrom était à sa merci.
"Ne te fous pas de nous, morveux !" Cria finalement quelqu'un.
"On n'appartient à personne !"
"Tu vas voir de quel bois on se chauffe !"
L'agitation se transforma rapidement en assaut réel. Les bandits étaient bien décidés à ne pas de laisser faire. Épées, hachés, gourdins, poignards, leur arsenal était classique mais nombreux. Ils avaient également des archers par derrière sans compter les Magiciens qui, finalement étaient un peu plus puissants que prévues car ils avaient réussi à lui envoyer des Flèche de Feu, et des Flèche de Foudre, des sorts de niveau 2. L'un d'eux avait même réussit un Balle de Glace, qui était de niveau 3. Impressionnant...enfin, pour des Mages de ce monde.
Mais au final, pour Harry, tout cela n'était que des enfantillages. Il soupira.
"Il va donc falloir que je les punisse" dit-il en secouant la tête de dépit.
0o0o0
Harry tendit la main vers le plat de friandises, hésita quelques instants, puis prit un chocolat qu'il porta à ses lèvres. Il croqua dedans et gémit en sentant la liqueur de framboises s'en échapper et couler le long de sa gorge. Décidément, il avait bien fait d'écouter sa gourmandise et de prendrez quelques confiseries. Il se félicitait également d'avoir programmé le jeu pour qu'il y ait des confiseries parmi les plats qui pouvaient être cuisinés.
"Un peu plus fort Desiric" dit alors Harry à l'homme devant lui. "Oui comme ça c'est mieux.
Le brigand ne dit rien et continua à masser les pieds nues de son "maître". Celui-ci était assis sur un fauteuil des plus singulier. En effet son postérieur reposait à présent sur le dos creusé de Khrom. Celui-ci était à quatre pattes, posé seulement sur les coudes et les genoux. Ses bras comme ses jambes étaient attachés de manière à restés pliés. De plus, la corde qui attachait ses cuisses légèrement écartés (pour que ses fesses soient plus basses et donc son dos plus droit) était relié à son cou et celle de ses bras, à ses testicules.
Avec la palissade pour dossier, Harry était confortablement installé sur sa chaise humaine. Ses jambes tendues reposaient sur une table faite à partir d'une paire de jumeaux attachés l'un sur l'autre tête bêche. Harry, bien sûr, avait fait en sorte que chacun de leur entrejambe soit au niveau du visage de l'autre (sinon ce n'était pas drôle). Déjà les sexes flasques des deux hommes s'animaient doucement à leur plus grande honte.
De part de d'autres d'Harry se tenait deux hommes, debout, libres et tenant, l'un le vol de friandises et l'autre une carafe d'eau en cristal et un verre. Cinq autres bandits étaient occupés à entretenir plusieurs feux disposés tout autour pour faire de la lumière. Les flames jetaient des ombres un peu partout et notamment sur les corps ficelés de tous les bandits. Seuls étaient libres certains membres du groupe qu'Harry avait rencontré plus tôt car il savait qu'ils connaissaient ses capacités.
Pourtant, même cela n'empêchait pas Desiric de chercher un moyen de fuir. Alors qu'il s'appliquait dans son travail, il réfléchissait à un plan. Certes Harry était puissant mais il fallait bien qu'il dorme. S'il se montrait suffisamment coopératif maintenant, alors peut-être qu'il ne serait pas attaché quand le Mage irait dormir et qu'il pourrait en libérer d'autres et s'enfuir avec eux. Oui, c'était le plan le plus sûr pour le mo…
"J'ai tout entendu !" Dit alors une voix chantante dans son esprit.
Desiric blêmit et releva la tête. Harry le regardait en souriant. Il leva la main et lui fit signe d'approcher avec son doigt. Le brigand se leva en essayant de maîtriser les tremblements de son corps. Dès qu'il fut à ses côtés, la main d'Harry, vice comme un serpent lui saisit les testicules. Desiric cria mais se retint de tomber. Il avait eu un aperçu de la force du Mage. Nul doute qu'il serait capable de le porter seulement par ses couilles jusqu'à ce qu'elles s'arrachent toute seuls sous son poids. Alors il serra les dents et ne bougea pas.
"Inutile de penser à t'enfuir mon cher Desiric" reprit la voix d'Harry dans son esprit. "Je te retrouverais où que tu ailles et tu n'aimerais ce que je te ferais subir. Crois-moi, être le cobaye de mes expériences pourrait s'avérer pire que la mort mais à Nazarick, il existe des choses bien pire encore, des choses auxquels je pourrais te faire gouter avant que tu ne me supplie de te reprendre."
Sa voix était douce et enjouée et il avait un sourire épanoui sur son visage. Pourtant Desiric avait peur. Pas seulement à cause de ses paroles mais à cause d'une chose indéfinissable qui émanait de lui. Une chose effrayante.
"Maintenant retourne me masser les pieds, tu seras un amour" rajouta Harry en lâchant les testicules endoloris.
Desiric ne répondit pas. Il se contenta de hocher la tête et retourna s'agenouiller à sa place avant de reprendre son ouvrage avec ardeur. De son côtés, Harry sourit et désactivé son [Aura de Désespoir I]. Entre ça et son petit discours qui s'était diffusé permis ses cobayes, il était presque sûr qu'ils ne risquaient plus d'essayer de lui échapper...du moins pour le moment.
Mais jusque-là, il avait le temps de s'occuper de ses affaires. Il ouvrit alors son menu principal et appuya sur une icône flottante qui clignotait. C'était le rappel permettant d'accéder au menu d'attribution de niveau. À chaque fois qu'un Joueur accumulait suffisamment d'expérience pour grimper de niveau, il devait choisir à quelle Race ou Classe attribuer ce niveau. Par la suite il pouvait également débloquer les Compétences ainsi que les Sorts et Techniques. Cependant le joueur n'était pas obligé de faire ça de suite. L'icône resterait donc visible jusqu'à l'attribution totale.
Les niveaux d'Harry étaient déjà attribués mais il n'avait pas encore appris de Sorts ou de Techniques. C'était la raison pour laquelle il avait encore accès à ce menu. Avec entrain, il appuya donc sur l'onglet qui menait à la liste complète des sorts disponibles en fonction de son niveau de Mage et de son Type de Magie. Évidemment, pour Harry la liste était assez étendue.
Comme un enfant dans un magasin de bonbon, Harry suivit du doigt chacun des différents Sorts en se demandant lequel choisir. Mais soudain il fronça les sourcils. Quelque chose n'allait pas. L'un des sortilèges de la liste était grisé. Cela voulait dire que le sort était déjà appris par le Joueur. Mais comment ? à quelle occasion avait-il appris ce sort en particulier ? Il s'agissait de Lumière de Guérison, un sort de soin mineur puisqu'il était de niveau 1. En plus le sort lui-même n'était pas des plus puissant si vous ne possédiez pas des Races ou Classes associés à la Lumière. Un Druide par exemple ne devrait pas choisir ce sort mais un Clerc oui.
Harry fit encore défiler la liste et trouva plusieurs autres sorts grisés. C'était pour la plupart des sorts de soin mais il y avait aussi des sorts d'invocations de Mort-Vivant. Au bout d'un moment, il ferma le menu. Vérifier de cette façon ne l'amènerait à rien, il devait faire autrement. Il ouvrit alors le menu des Mouvements, là où étaient notamment recensés tous ses sorts. Ici, la liste était divisée en onglets défilants, un général et un pour chaque Races ou Classes permettant de lancer le sort ou pouvant avoir une influence sur la puissance de celui-ci.
Harry écarquilla les yeux. À côté du mot "général" sur l'onglet du même nom, entre parenthèse, il y avait un chiffre qui représentait le nombre total de ses sorts. 670. Il avait accès à 670 sorts au total. Mais pourquoi ? Comment ? Mais comment c'était possible s'il était limité à 300 ? De plus, il n'en avait enregistré aucun, jamais, pas avec cet avatar en tout cas. Mais comme il avait assimilé ses autres personnages alors peut-être… non, ça ne pouvait pas être ça. Dans la liste globale des sorts, il avait reconnu certains qu'il savait posséder quand il avait été Fraegr Runestaff, le sorcier nain, et ils n'étaient pas appris. Il y avait même des sorts qu'il n'avait pas enregistré quand il était Almarëa, la guérisseuses elfe. L'explication devait être ailleurs.
En fait, l'explication était bien ailleurs. Juste en dessous en fait. Sous l'onglet "Général", il y avait le seul autre onglet qui référençait tous les autres sorts.
Maître de la Mort.
Encore celui-là. Cette Race inconnue cadeau de la Mort elle-même qu'il s'était juré d'étudier...mais plus tard. Et bien on dirait que le plus tard s'était transformé en maintenant. Il avança le doigt, hésita puis appuya sur l'onglet pour l'ouvrir. Il regarda alors tous les sorts classés par niveau.
Niveau 1, 2, 3, 4, 5….
On aurait dit que tous les sorts de soins sans exceptions étaient présents dans cette liste. Tous. Restauration de Points de Vie et de Magie, guérison des blessures, des maladies et des altérations d'état ainsi que ceux de résurrection.
Il faut dire que les sorts de soins étaient très nombreux. Bon, par rapport au reste, c'était assez minime. Les seules catégories où il y en avait moins, étaient les sorts mentaux, d'illusions et de transport. Pourtant, dans aucun autre jeu de l'époque il n'y avait un tel foisonnement de sorts permettant d'établir une mécanique subtile et propre à chacun : cible unique ou de zone, guérison immédiate ou au fur et à mesure, soin de telle ou telle maladie ou partie du corps…
En effet, plus le niveau des sorts était bas, plus ils étaient spécifiques. Il existait un sort de niveau 1 qui guérissait du rhume, une maladie courante dans le jeu, ou un autre qui faisait diminuer la fièvre. C'était en augmentant de niveaux que les sorts devaient à la fois plus généraux et plus puissants. Des joueurs inexpérimentés s'étaient rapidement retrouvés avec des sorts inutiles qu'ils ne pouvaient plus "désapprendre" et qui les empêchaient d'apprendre de meilleurs sorts.
Harry avait une mémoire absolue. Il savait donc que malgré tout cela, il n'existait pas 290 sorts de soins dans son jeu. Regardant la liste, il vit qu'il y avait effectivement tous les sorts d'invocations de Mort-Vivant, les 10, des sorts de détections des vivants et des morts et également tous les sorts qui causaient l'Altération d'État Mort. Oui, c'était somme toute logique pour un Maître de la Mort.
"De sa transformation, il a également obtenu tout pouvoir à la fois sur la Mort et sur la Vie"
C'était ce que disait la description de cette Race. Il pouvait donc tuer, soigner et même ramener à la vie, soit sous forme de Mort-Vivant ou de vivant. Cependant, à mesure qu'il faisait le calcul, il se rendit compte qu'il y en avait en trop. Il se souvenait de chacun des sorts qu'il avait créé et donc avec tous les sorts de soins, de mort et d'invocation de Mort-Vivant, il atteignait le nombre de 657 et pas 670.
Descendant rapidement la liste, il passa les niveaux 6, 7, 8, 9 et 10 puis les sorts de niveau supérieur en rapport avec la Vie et la Mort qu'il n'avait pas oublié de compter puis arriva à la partie des sorts ultimes. Ses sorts. Ceux qu'il avait toujours été le seul à posséder. Cependant il n'en existait aucun qui ne rentrait dans ce cadre. Pas de sort pour tuer ou pour soigner ou pour invoquer quoi que ce soit. C'était des sorts destinés à l'aider dans son travail d'administrateur, tout comme le sceptre qui était à présent toujours avec lui. Tuer ou soigner un Joueur ou un PNJ était une grâce infraction avec son régime de non intervention. Jamais il n'aurait fait cela.
Il fit tout de même défiler la liste. 1, 2, 3, 4, 5, 6…13. 13 sorts. 13 sorts liés à la Mort et à la Vie et qu'Harry n'avait jamais vu. S'il ne les avait jamais vu, alors c'est qu'il ne les avait jamais créés. S'il ne les avait jamais créés alors c'était que quelqu'un d'autre l'avait fait, quelqu'un en lien à la fois avec lui et avec son monde, la personne qui avait créé cette Race de Maître de la Mort et qui donc devait être l'auteur de ces sorts : la Mort elle-même.
Harry relu gravement les descriptions des pouvoirs de chacun d'eux en essayant de mesurer le pouvoir qui se trouvait entre ces mains. Ces 13 petits sorts avaient le pouvoir de faire de lui l'être le plus puissant de ce monde. De n'importe quel monde.
Il ferma le menu puis se leva de son fauteuil vivant. Sans regarder Desiric qui le suivait du regard, il s'avança pieds nus dans l'herbe humide jusqu'à l'endroit où se trouvait Anya. Celle-ci avait imité son maître et s'était trouvé un siège humain d'où elle n'avait pas bougé. à côté d'elle, il y avait la forme noircie du cadavre de la femme qui avait attaqué Harry, Lyndis. C'est devant lui que celui-ci se planta.
Il y avait une règle pour les sorts de soins : d'abord on ne pouvait guérir les blessures que des vivants et il était impossible de ressusciter une personne dont le corps était trop abîmé. Donc une personne dont le corps se trouvait dans l'état qu'était celui-là ne devrait pas pouvoir être ressuscité. Normalement.
"Vis !" Incanta-t-il la main au-dessus du corps.
Celui-ci se couvrir alors d'un halo lumineux formant comme un cocon. Quelques instants plus tard, il se craquela, s'ouvrit comme une paire d'ailes puis se dissipa dans les airs. En dessous, le cadavre avait repris forme humaine. La femme était tel qu'elle était avant sa mort. Soudain, ses yeux s'ouvrirent et elle se redressa brusquement comme si elle s'était réveillée d'un cauchemar.
Chose qui aurait dû être impossible, elle était à nouveau en vie.
A suivre…
.
Et encore une fois j'ai écrit plus que ce que j'avais prévu. Mais je doute que ça vous dérange, n'est-ce pas ?
"Il y en a qui ont essayés. Ils ont eu des problèmes". Désolé. Je devais la faire. Je félicite d'ailleurs ceux qui ont reconnus la célèbre réplique du Train pour Pauvre Chevallier et Laspalès.
Pour l'apparence de Khrom, je me suis inspiré d'un bandit du jeu Lustfull Desire, un rpg/visual novel gratuit en ligne. Sur e - hentai . org, vous pouvez faire une recherche.
Donc voilà quelques capacités du maître de la mort expliqués. Mais attention, d'autres viendrons.
En tous les cas, merci de m'avoir lu. N'hésitez pas à m'envoyer des commentaires et à dans deux semaines.
PS : voici les paragraphes ajoutés
Arc 1 – Chap 3 :
« Peroroncino avait bien d'autres griefs contre sa sœur mais ils venaient simplement s'ajouter aux reproches continuels qu'il lui faisait. Par exemple, Peroroncino avait découvert que sa sœur, qui travaillait comme Seiyuu, c'est-à-dire doubleuse d'anime et de jeux vidéo, avait travaillé sur la suite d'un de ses jeux érotiques préféré qu'il venait d'acheter. Entendre sa sœur doubler une fille qu'il essayait d'attirer dans son lit avait coupé toute ses envies au jeune homme.
Il en avait d'ailleurs énormément voulu à Harddyn à cause de ça. En effet, c'était lui qui avait encouragé sa sœur à changer de profession. Au départ, Bukubukuchagama était une simple employée de bureau mais rêvait de devenir doubleuse d'anime et de jeux-vidéos. Harddyn l'avait encouragé et lui avait donné des conseils si bien qu'elle avait finit par se lancer et avait réussi une audition.
Jouer la comédie n'était pas nouveau pour Harry. C'était presque le fondement de son existence. Chez les Dursley, c'était le meilleur moyen de rester discret, à Poudlard, s'adapter et jouer le jeu était un moyen de contenter ses amis et ensuite…ensuite, en tant qu'arbre mort, il devait faire croire qu'il avait effectivement des sentiments. Il y avait tellement bien réussi qu'il y a 84 ans, il avait été acteur à Hollywood pendant une petite demi-douzaine d'année avant de se lasser. Il était revenu périodiquement pour des films les 10 années suivantes mais il avait fini par arrêter. Il avait quand même pas mal gagné d'argent en ayant des rôles clés dans les films Star Wars 13, 14 et 15, dans Alien 9 et dans plus d'une trentaine de comédies romantiques.
Toujours est-il que regarder Shalltear et Aura se disputer ressemblait à une scène familière. Harry et Momonga avaient presque l'impression de voir les images de leurs amis se superposer à celle des PNJ. »
Arc 1 – Chap 4
« En tous les cas, l'apparition de Doudou arrêta Harry et c'était bien ce que voulait le Slime. Harry comprit rapidement qu'il voulait jouer son rôle de Majordome et le vêtir lui-même. Il accepta et fut fasciner par le soin qu'il mit à cette activité. Il fut rapidement impeccablement vêtu et le Slime retourna dans son ombre.
Harry se regarda quelques instants dans le miroir. Les combinaisons de couleurs n'étaient pas terrible mais ça irait. Il y a 35 ans, il avait été styliste. C'était plus un hobbie qu'autre chose mais son sens de la rigueur et son intellect avait compensé son manque d'imagination et de gout artistique et il avait eut un peu de succès.
Mais l'heure n'était pas à la nostalgie. Il effleura alors le second cristal de sa boucle d'oreille. Il y eut encore un flash et il se retrouva encore une fois totalement nu. Il effleura alors le premier et se retrouva habillé de sa tenue de Grand Sage. Il toucha le second et fut vêtu de sa nouvelle tenue. Harry sourit, satisfait. »
Arc 1 – Chap 5
« Harry se concentra alors dessus. D'un seul coup d'œil, il réussit à analyser le niveau d'architecture. Il était composé de plusieurs maisons de pierre brute mal équarries mais soigneusement agencés. Il y avait une porte et quelques fenêtres qui avaient été prévus dès la montée des murs. Elles semblaient fermer à l'aide de volets. il n'y avait pas de vitre. Les toits étaient fait de tuiles de pierre fines et noirs comme de la lauze. Elles étaient reliés les unes aux autres par des chemins de terre qui reliaient les maisons entre elles avec des carrés de terre entre avec des potagers.
Le tout faisait penser au haut moyen-âge ou au moyen-âge tardif. Il n'y avait aucun signe de civilisation supérieur. mais en même temps, il s'agissait d'un petit village, peut-être une communauté strictement rurale, difficile de se faire une idée avec ces simples détails. la seule chose qu'il pouvait dire c'est qu'il ne semblait y avoir aucun signe d'industrialisation. Mais encore une fois, le village était trop petit. Il pouvait tout aussi bien être trop reculé pour que de tels techniques leurs soient parvenus.
Harry était content que ses études d'Histoire de l'Art aient finalement été utile à quelque chose. Il y a 118 ans, quand il était sortit de son isolement, il avait commencé par faire le tour des Universités pendant quelques années. 20 au total. Grâce aux gobelins et à leurs fausses identités ainsi que son argent, il avait fréquenté les meilleurs. A Stanford, en 2023, il avait appris l'Histoire de l'Art en elle-même et avait fait une spécialisation 3 ans plus tard à Cambridge.
S'intéressant alors plus aux gens, il remarqua quelque chose d'étrange. l'activité était bien trop intense pour l'heure. »
Arc 1 – Chap 6 :
(Au milieu de la conversation mentale entre Ainz et Harry sur l'économie du village)
« Oui, il avait également fait des études d'économies lors de sa tournée des Universités. Il y a 108 ans, il avait passé l'Atlantique pour les États-Unis et avait décidé de commencer par Harvard et avait passé un diplôme de droit mais également d'économie. De plus, il y a 73 ans, il avait monté une petite société pour commercialiser quelques-unes de ses inventions. Au départ cela ne devait pas être grand-chose mais son entreprise s'était transformé en puissance économique en à peine 2 ans.
Finalement Harry s'était lassé. Comme c'était la période où il était encore acteur, il avait saisi le prétexte d'aller faire un film pour fuir. Il n'avait plus jamais été dans le business. Même quand il a créé YGGDRASIL, il se contentait de la partie gestion de produit en laissant tout le reste à ses associés. C'est d'ailleurs ce qui avait posé problème. »
Arc 1 – Chap 7 :
« Son hypothèse était que lui, Ainz et peut-être même les autres PNJ (puisqu'Albedo avait eu l'air de comprendre Enri) avaient été doté d'une sorte de capacité leur permettant de traduire instantanément les paroles prononcées dans d'autre langue dans unes qu'ils comprenaient bien. Puisque lui les entendaient en anglais il était probable que Ainz les entendent en japonais. Le tout était de savoir si cela fonctionnait avec toutes les langues où est-ce que la Mort avait voulu leur donner un bonus pour pouvoir bien commencer dans leur « Ville de Départ » pour reprendre un terme de jeu vidéo. En tous les cas, ce n'était pas forcément trop grave.
Dans sa vie, Harry avait appris des langues plus complexes avec une grande facilité et sans dictionnaires. En fait, durant sa tournée des universités, il y a plus de 100 ans, il en avait profité pour apprendre de nombreuses langues différentes. Pas besoin de cours, il lui suffisait de parler avec des gens pour qu'ils lui apprennent. Les Etats Unis étaient un vivier de langues différentes. Bien sûr, la grande majorité des gens parlaient anglais (enfin américain). Mais il y avait une grande communauté Hispanique ainsi qu'une Chinoise (Mandarin et Cantonais réunis). De plus, il était facile de trouver des gens qui parlaient Arabe, Russe, Français, Vietnamien, Coréen, Portugais, Italien,… En fait, il était plus facile d'apprendre les langues européennes aux Etats Unis qu'en Europe. Sans compter les langues d'origines locales, c'est-à-dire indiennes.
Et puis bien sûr il y avait les langues magiques. Harry en connaissait certaines à l'époques mais il y en avait également qui étaient propres au continent américain. Encore une fois, il lui suffisait de discuter avec une personne bilingue, de répéter des phrases, d'apprendre les mots, etc.
Ici, il pouvait lire les mots exacts qu'ils prononçaient sur leurs lèvres et les faire correspondre au sens qu'il entendait. le reste était une question de linguistique et de logique. »
Arc 2 – Chap 1
« Harry voulait donc expérimenter afin de ne jamais avoir de mauvaises surprises. Il voulait tout tester, ses pouvoirs, son corps...mais aussi les objets, les équipements, les matériaux… et c'était sans compter toutes les nouveautés, toutes les merveilles que devait contenir ce monde. Les cartes qu'il créait pouvait également servir de répertoire taxonomique des espèces végétales, animales et des minéraux analysés par ses Esprits Cartographes. Nombreux étaient ceux qu'il connaissait mais il y en avait également d'autres qui lui étaient inconnus et que ses Invocations n'avaient donc pas pu analyser. Cela voulait donc dire que certaines plantes ou animaux ou encore minéraux de ce monde étaient différents du sien. Cela nécessitait absolument une exploration et une analyse plus poussée.
Il y a 103 ans, il s'était mit à trainer au MIT pour essayer de passer quelques diplômes scientifiques. Il avait fini par y rester pendant 5 ans, juste assez pour passer une petite dizaine de doctorats dont un en biologie, un en minéralogie, un en entomologie et un en zoologie. Cela lui donnait les connaissances de base nécessaires pour cette petite étude environnementale.
Il ne s'en rendait pas vraiment compte, mais tout ce travail qu'il se donnait allait l'empêcher de se pencher sur le vrai problème. Lui-même. En effet, il avait encore du mal y penser et il craignait toujours de trouver des réponses. »
Voilà, en espérant que vous aimerait
