VORACITY - New World

Arc 2 : L'Explorateur Solitaire

Chapitre 5

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"Votre Altesse ? Nous pouvons y aller" dit le Majordome qui venait d'ouvrir la porte du carrosse.

"Je vous remercie Andrei" répondit la personne à qui il s'était adressé avec un doux sourire.

La Princesse Renner Theiere Chardelon Ryle Vaiself se leva alors de son siège et s'avança vers la sortie de son véhicule. Les rayons du soleil jouaient avec les pierres précieuses qui parsemaient sa robe blanche mais aucune d'elle ne brillait autant que sa longue chevelure blonde qui lui avait, en partie, donné son surnom de "Princesse Dorée". Elle plissa ses yeux bleu saphir et porta l'une de ses élégantes mains blanches et fine à son front pour les protéger.

"Princesse ?" Demanda une voix tout près d'elle.

Renner baissa les yeux et sourit. Le Majordome avait laissé la place à un adolescent à peine plus âgé qu'elle. Il faisait cependant bien plus adulte que ses 17 ans avec l'expression grave de son visage. Renner lui disait souvent de sourire plus mais elle devait avouer qu'elle appréciait particulièrement de le voir les sourcils ainsi froncés. Dans ces moments-là, ses yeux bleu clair avaient un éclat métallique qu'elle trouvait magnifique. Dans ces moments-là, elle n'avait qu'une seule envie, passer sa main dans ses courts cheveux blonds couleur or ancien, légèrement plus foncés que les siens.

La Princesse avança alors sa main et, afin de pouvoir plus facilement descendre du carrosse, prit celle ganté de métal du jeune garçon. En effet, celui-ci portait une armure complète de métal blanc et brillant qui lui donnait un air un peu martial. Cependant, tout connaisseur verrait dans cette armure un chef d'œuvre à la fois de solidité et de rareté car elle était entièrement constitué d'Orichalque renforcé au Mithril (ce qui lui donnait sa couleur blanche scintillante), deux métaux à la fois si rare et son précieux que seul les aventuriers les plus talentueux pouvaient se permettre d'en acheter une.

Ce n'était pas le cas du jeune homme. En effet, l'armure était un cadeau de la Princesse, cadeau que le jeune garçon désespérait de pouvoir rembourser par sa loyauté et son dévouement à celle qui avait déjà tant fait pour lui.

"Merci, Climb" dit Renner quand elle fut finalement descendu.

"Ce n'est rien Princesse Renner" dit-il en s'inclinant. "Je ne fais qu'accomplir mon devoir de garde du corps.

Il eut à peine le temps de se redresser que la Majordome s'avança vers la princesse, le bousculant presque au passage.

"Princesse, je suis encore une fois désolé que nous ne puissions pas nous permettre un lieu plus adapté à votre condition pour passer la nuit."

"Ne vous en faites pas, Andrei" dit la princesse en conservant son magnifique sourire. "Vous avez fait plus que votre devoir en nous amenant ici. Ce n'est pas votre faute si nous avons eu ce petit accident."

Le Majordome s'inclina et tendit sa main pour que la Princesse la prenne et qu'il puisse la conduire. Celle-ci accepta et se laissa guider sur les pavés légèrement irréguliers de la voie publique jusqu'à la porte d'un très bel et très grand établissement. Les deux larges battants de bois s'ouvrirent à leur arrivé, actionnés par des portiers en livrée. Juste derrière se trouvait un homme élégant qui tentait de dissimuler un air affecté derrière un sourire qui se voulait accueillant.

"Votre Altesse, c'est un honneur de vous recevoir ici, au Phoenix Scintillant" dit-il d'une voix mielleuse avec une courbette obséquieuse tout en répriment sa joie.

Et joyeux il pouvait l'être. En effet ce n'était pas tous les jours qu'il recevait des nobles dans son établissement. Des notables et des marchands oui mais peu de nobles malgré le fait que son établissement soit le plus prestigieux de toute la ville. De plus il ne recevait pas n'importe quel noble mais la Princesse Renner, le troisième enfant de sa Majesté Ramposa III. C'était une occasion qui ne se représenterait sans aucun doute plus jamais de toute sa vie. Il devait donc en profiter.

"Je me nomme Éloi Metzger et je suis le directeur de ce prestigieux établissement" continua-t-il. "Soyez assuré que vous recevrez ici un traitement digne de votre rang. J'ai d'ailleurs réservé pour vous tout le premier étage, celui où se trouve la grande suite ainsi que mes meilleures chambres."

Pour les avoir il avait dû faire décamper rapidement leurs occupants. Ils allaient lui en vouloir mais cela ne nuirait pas à sa réputation. Au contraire, le simple fait que la Princesse Dorée soit descendu dans son auberge, même pour une seule nuit, suffirait à donner suffisamment de cachet à son établissement pour augmenter le standing de sa clientèle.

"Je vous remercie Maître Metzger et je tiens à m'excuser de venir ainsi à la dernière minute" lui répondit Renner avec un sourire.

"Votre Altesse est trop bonne" dit le maître des lieux en s'inclinant.

"Son Altesse aimerait se reposer à présent" dit le Majordome. "Vous veillerez à amener son repas dans ses appartements."

"Mais bien évidemment" dit Metzger avec une autre courbette.

Fort heureusement, l'escalier principal se trouvait ici, dans le hall. C'était donc inutile de passer par la salle centrale que l'on pouvait voir par la porte à gauche du large comptoirs d'entrée. Cependant, une fois à leur étage, le couloir menant aux chambre était ouvert sur la pièce en contrebas.

De nombreuses tables étaient installés sur un plancher vernis et des hommes et des femmes richement vêtus étaient assis autour d'années fauteuils en discutant autour de boissons ou de plats encore fumants. Non, toute cette foule n'était pas une compagnie digne d'une Princesse. C'était pour cela qu'elle serait servi dans sa chambre.

Renner s'avançait sur le balcon en regardant distraitement la salle en contrebas quand un éclat de voix attira son attention. De là où elle était, elle pouvait voir la porte menant dans le hall. Éloi Metzger s'y trouvait toujours. Il parlait vivement à un autre homme.

Celui-ci était grand, mince, avec de longs et soyeux cheveux noirs réunis en une tresse lâche et coiffé d'un large béret orné d'une plume. Il portait des chausses brillamment colorées passées dans des bottes remontant presque jusqu'à mi-cuisse. Par-dessus il portait une veste assortie ouverte sur une chemise d'un blanc écru. Les manches de la veste étaient légèrement bouffantes et passées dans de longs gants dont le bout des doigts était laissé nu. Le magnifique luth qu'il tenait entre des mains l'identifiait, tout que sa tenue peu conventionnelle, comme un troubadour.

Un grand sourire sur le visage, il faisait des courbettes élégantes devant le maître des lieux tout en discutant avec lui. Ce dernier cependant ne semblait pas très réceptif à ses arguments. Il était de dos mais son langage corporel était assez éloquent. Sans compter ses paroles.

"C'est une maison respectable" disait-il. "J'accueille des gens de qualité ici. Je n'ai que faire d'un va-nu-pieds tel que vous !"

Certes il ne parlait pas si fort que cela mais la Princesse avait l'ouïe fine.

"Et soyez certain messire que je saurais distraire tous vos convives grands ou petits par mes chants" argumenta le troubadour. "Je peux même vous faire une démonstration."

"Je n'ai que faire des miaulements et bruits de scie qui grincent pouvant venir de vous, sortez !" Dit finalement Metzger en indiquant la sortie.

Le troubadour s'inclina une dernière fois. Il allait partir quand soudain il leva les yeux et croisa ceux de Renner. Le regard émeraude magnifique du troubadour rencontra alors celui saphir de la Princesse. Pendant quelques instants, ils se fixèrent puis le barde eut un léger rictus avant de s'en aller.

"Princesse Renner ?" Demanda Climb à côté d'elle.

Elle cligna des yeux et se tourna vers lui.

"Il est temps de vous amener à votre chambre, Princesse Renner" reprit le jeune homme.

La jeune femme sourit et se laissa guider. Pourtant son esprit était toujours focalisé sur le troubadour. Pendant le bref instant où leurs regards s'étaient croisés, il avait eu l'impression...qu'il avait lu au plus profond d'elle-même et que c'était ce qu'il y avait vu qui avait fait naître ce rictus sur son visage.

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Assise sur un sofa, la Princesse regardait tout le monde s'activer autour d'elle. Ma chambre était impeccable et pourtant son majordome et ses femmes de chambres examinaient chaque détails tout en installant ses affaires pour la nuit.

"Je suis désolé de vous imposer cela, Princesse Renner" dit alors Climb qui se tenait debout derrière elle.

"Ce n'est pas grave" dit la Princesse avec un sourire. "Tu ne veux pas t'asseoir à côté de moi, dit ?"

"Non voyons !" S'exclama alors le jeune homme en rougissant. "Je suis votre garde du corps, je ne peux pas me permettre de me reposer et encore moins de me permettre de telle familiarités avec vous !"

Renner mit sa main devant sa bouche pour dissimuler son petit rire.

"Tu n'as pas à être aussi protocolaire voyons" dit-elle.

"Mais je suis votre garde du corps…"

"Et tu t'acquittes de ta tâche à la perfection. Ce n'est pas de ta faute si nous avons eu un accident ni que le retard que nous avons pris nous force à dormir...ici."

Par "ici" la princesse voulait parler de la ville d'E-Pespel. En effet il n'était pas prévue qu'ils s'y arrêtent au départ. La Princesse revenait de la propriété familiale des Collines Abelion pour retourner à Re-Estize, la capitale. Elle l'avait quitté près de quatre jours auparavant et avait dû, jusque-là, se contenter de dormir dans une tente. E-Pespel était la première grande ville sur leur chemin d'où ils auraient pu prendre la grande route afin de diminuer la durée du trajet et arriver à la capitale au bout de deux jours.

Cependant, cette ville, bien qu'importante n'aurait pas dû être une étape. Ils auraient dû seulement la traverser pour se rendre dans une propriété à plusieurs heures de route de la ville. Malheureusement, dans la journée, ils avaient eu un accident. L'une des roues du carrosse s'était brisée et il avait fallu plusieurs heure afin de trouver de quoi réparer. Le retard ne pouvant être rattrapé, ils avaient dû s'arrêter à E-Pespel puisqu'ils leur étaient impossible d'atteindre maître propriété avant la nuit et que le Majordome avait refusé que la Princesse dorme une seule nuit de plus dans une tente.

En temps normal, il aurait été facile pour la Princesse de se faire inviter par le Seigneur de la ville à séjourner dans sa demeure. Le problème était que ledit Seigneur était un membre de ce que l'on appelait la "faction des nobles". En effet dans le Royaume, il y avait deux factions qui se combattait, celle des nobles et celle du roi. Le but étant bien sûr de savoir qui aurait le plus de pouvoir.

Bien entendu, le Seigneur aurait accepté d'accueillir la Princesse, ne serait-ce que pour sauver les apparences. Mais il était également possible que ce soit pour un but moins avouable. Détenir la Princesse pouvait être un fantastique moyen de pression contre son père. Renner n'était pas assez sotte pour donner une occasion pareil à ses ennemis. Ça non.

C'est donc pour ça qu'à défaut de se rendre dans la demeure Seigneuriale, elle devait se contenter de cette hôtellerie.

"Au moins cette nuit, nous dormirons bien" dit Renner.

"Je l'espère Princesses" répondit Climb d'un air grave.

Mais il était également soulagé. Il avait très peu dormi depuis le début de leur voyage, préoccupé par son travail de garde du corps. Durant les nuits où ils avaient campés, il était resté éveillé pour surveiller sa tente afin qu'il ne lui arrive rien. Il y avait bien des gardes dans leur escorte mais il ne leur faisait pas assez confiance pour participer à leurs tours de garde. Ils étaient capable de faire exprès de ne pas le réveiller lors de son tour et ensuite le faire passer pour un incapable et un paresseux aux yeux de tous, embarrassant ainsi la Princesse.

Et ça il le refusait. Il pouvait supporter les regards dédaigneux et les commentaires viles dans son dos. Ça, il en avait l'habitude. Mais il ne supporterais pas que son attitude fasse du tort à la Princesse Renner, sa bienfaitrice. Non, il ne le permettrait pas.

Il avait donc veillé plus que de raison et était très fatigué. Il espérait qu'ici, comme on était en ville et qu'il n'y avait que de risque, il pourrait se reposer.

"Qu'est-ce que c'est ?" Demanda alors Renner en regardant autour d'elle. "Est-ce que c'est...de la musique ?"

Climb tendit l'oreille. En effet il lui semblait entendre quelque chose. Des notes de musiques.

"On dirait que ça vient de dehors" dit-il.

Aussitôt, Renner se leva et, avant que quiconque n'ai pu l'en empêcher, elle se dirigea vers l'une des fenêtre et l'ouvrit. La musique pénétra alors dans la chambre et elle était accompagnée d'une voix.

"C'est magnifique" dit Renner.

En effet, même si Climb ne s'y connaissait pas trop en musique, il pouvait sentir la clarté et la justesse de chacune des notes. La mélodie coulait délicatement, comme de l'eau et semblait porter le chant vers eux. La voix était celle d'un homme mais ne ressemblait en rien à celles des hommes que Climb connaissait. Il vivait plutôt entouré de guerriers aux voix rauques et cassante ou de serviteurs aux voix empruntés et pompeuses cette voix-là était à la fois basse sans être grave et forte sans être tonitruante.

Elle comptait l'histoire d'une jeune femme qui se transformait la nuit en biche et qui, chassée et tuée par son propre frère, finissait dépecée et servit à la table du prince. Tant la musique que le chant laissaient transparaître la douleur de la jeune femme d'être ainsi traqué et de mourir à cause de la vanité des hommes.

"Ne serait-ce pas le troubadour que Maître Metzger a chassé tantôt ?" Demanda Renner.

Climb se baissa et reconnu en effet le jeune homme aux vêtements chatoyants venu plus tôt demander au propriétaire de l'hôtellerie de chanter chez lui. Il n'était pas partit bien loin puisqu'il se trouvait encore au milieu de la place, proche en fait de leurs fenêtres. Il avait déjà rassemblé autour de lui une petite foule de badauds qui l'écoutaient avec attention.

"Et si nous l'invitions à jouer pour moi ?" Demanda Renner.

"Je ne sais pas si c'est bien prudent d'accueillir un étranger dans vos appartements" lui répondit Climb.

"Allons, je doute que nous ayons quoi que ce soit à craindre d'un ménestrel. Et puis tu seras là, n'est-ce-pas ?"

"Bien... bien sûr !" S'exclama Climb en rougissant.

"Alors il n'y a pas de problème" conclut Renner avec un sourire.

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La Princesse était de retour sur son sofa quand le ménestrel entra dans la pièce suivit par Climb. L'homme enleva son béret et fit devant elle une élégante révérence. Maintenant qu'elle l'envoyait de plus près, Renner pouvait voir qu'il était moins fringuant que ce qu'elle avait pensé auparavant.

Le velours de sa veste et de ses chausses ajustés était râpé, de même que le cuir de ses bottes, de ses gants et de sa ceinture qui pensait mollement sur l'une de ses jambes. Sa chemise était rapiécée à plusieurs endroits et ses couleurs semblaient passés tandis que la plume de son béret avait perdus plusieurs barbes.

"C'est un véritable honneur d'être reçu ici en votre présence, votre Altesse" dit-il de sa voix clair. "Et un plus grand honneur encore que vous vouliez entendre ma musique."

"Cela ne doit pas être une telle surprise pour vous, sinon, vous ne vous seriez pas installé juste sous nos fenêtres."

Le ménestrel rit.

"J'ai été découvert" dit-il en provoquant un mouvement gêné de la part du jeune chevalier derrière lui. "En effet je me suis dit qu'en restant près de l'hôtellerie, l'un de ses illustres invités saurait apprécier mon talent. Mais je ne m'attendais pas à attirer l'attention d'une telle sommité."

"Vous me flattez, ménestrel" dit Renner avec un léger rire qu'elle dissimula avec sa main. "Pourrait-on savoir votre nom et d'où vous venez ?"

"Je me nomme Taliesin" répondit l'homme. "Et je suis un ménestrel itinérant. Je viens...de partout et de nulle part à la fois, dirons-nous."

"C'est suspect" dit Climb en allant se placer juste à côté du sofa de la Princesse.

"Comme c'est mystérieux" rit à nouveau Renner.

Puis elle se tourna vers son garde du corps.

"Allons Climb, il est normal qu'un artiste comme lui garde quelques secrets. Il n'y a rien de suspect là-dedans."

Le jeune homme hocha la tête mais ne cessa pas de regarder le troubadour qui commençait à prendre son luth en main sans le lâcher non plus du regard. Il avait un petit sourire amusé qui énervait Climb. Il avait l'impression qu'il se moquait de lui. Cependant, il n'était pas le premier à le faire. Climb avait l'habitude, il ne réagit donc pas.

"Avez-vous des demandes particulières ?" Demanda Taliesin. "Une chanson que vous aimeriez particulièrement entendre ?"

"Celle que vous chantiez tout à l'heure était magnifique" dit Renner. "Je suppose qu'elle vient de votre pays."

"Oui, on peut dire cela comme ça."

"Dans ce cas, auriez-vous une autre chanson aussi...exotique à nous chanter ?"

Taliesin réfléchit quelques instants puis sourit. Il positionna les doigts de sa main gauche sur le manche de son luth et commença à faire courir ses doigts sur les cordes. La mélodie était différente de celle de tout à l'heure mais on sentait la même fraîcheur dans l'enchaînement des notes. Elles voulaient les unes après les autres aux rythme des doigts fin de Taliesin qui pinçaient les cordes les unes après les autres.

Puis il entrouvrit les lèvres et se mit à fredonner une mélodie en accord avec celle de son instrument. Il n'y avait pas de mots, pas encore. C'était plutôt comme s'il traitait sa gorge comme un instrument et qu'elle et le luth jouaient en accord. Un accord parfait.

La longue litanie se termina puis il se mit à chanter. Comme la dernière fois, sa voix était claire et en même temps virile. Il racontait l'histoire d'un jeune chevalier qui partait en quête pour délivrer une Princesse enlevée par un monstre cruel. Le chevalier ne possédais pas grand-chose que son titre et un amour inconditionnel pour la belle princesse au beau sourire.

Sa quête lui fit rencontrer des gens qui lui dirent de se méfier du monstre mais il ne les écouta pas. Il arriva bientôt à une immense tour de verre sans aucun monstre à l'horizon. Il grimpa et réussit à délivrer la princesse qu'il ramena à son père. Celui-ci demanda au chevalier à propos du monstre mais celui-ci dit qu'il n'avait vu que la belle Princesse.

La nuit, le Roi était mort et la belle Princesse, toujours souriante était montée sur le trône et avait épousé le chevalier qui fut à jamais éblouit par sa beauté et son sourire.

La dernière syllabe du chant résonna en même temps que le dernier accord dans la chambre devenue silencieuse. Taliesin souriait dans la direction de Renner et Renner lui souriait également. Climb, lui, sentait que quelque chose d'important c'était dit mais il ne savait pas quoi.

"C'était une merveilleuse ballade Maître Taliesin" dit finalement Renner. "En avez-vous d'autre ?"

"Certainement" répondit le ménestrel en s'inclinant. "Certaines parlent d'amour, d'autre de mon pays natal…"

"Chantez ce qu'il vous plaira" dit la Princesse. "Vous avez beaucoup de talent pour raconter des histoires."

Le sourire de Taliesin s'agrandit et il s'inclina à nouveau avant de reprendre son luth. Il chanta plusieurs autres ballades, très différentes les unes des autres et surtout très différentes de ce que connaissaient Renner et Climb. L'une d'elle parlait d'un chemin vers le Paradis et une autre d'une femme attendant un héros. Celle-ci fit fortement rougir Climb car il était clair que le héros qu'elle attendait hantait ses rêves d'une manière...peu chaste.

Pendant ce temps-là, le repas de la Princesse avait été amené. Elle s'était installé d'un côté de la table pour manger et le ménestrel s'était mis debout de l'autre côté pour continuer son récital. La nuit était tombée depuis longtemps quand le Majordome de Renner y mit fin.

"Votre Altesse, il va être l'heure de vous coucher" dit-il. "Nous avons beaucoup de route demain."

"Je comprends" dit-elle avant de se tourner à nouveau vers le ménestrel. "Avez-vous un endroit où passer la nuit, Maître Taliesin ?"

"Hélas, je comptais marchander un endroit où dormir et un repas chaud au tenancier de cette hôtellerie en guise d'émoluments pour ma prestation. Mais comme il ne m'a pas engagé, je me disais que j'allais tenter ma chance ailleurs. La nuit est encore jeune…"

"Puisque c'est pour moi que vous avez chanté, c'est donc à moi que revient la charge de votre rétribution" dit Renner. "Que diriez-vous si je vous offrais une chambre pour la nuit dans cet hôtel ainsi qu'un bon repas ?"

"Votre Altesse !" S'exclama alors le Majordome. "Cette offre, c'est…"

Renner leva la main pour le faire taire.

"Il faut toujours payer ses dettes" dit-elle simplement.

Puis elle se tourna vers les trois discrètes femmes de chambres et désigna la plus âgée.

"Anna, tu t'accompagnera notre invité à la réception et tu demanderas une chambre ainsi qu'un repas pour lui. Dit bien que c'est une demande de ma part en paiement de ses services et de son talent."

La servante s'inclina et invita Taliesin à la suivre. Le ménestrel s'inclina profondément devant la Princesse en la remerciant puis s'apprêta à sortir de la pièce à la suite de la femme de chambre.

"Au fait, Maître Ménestrel" dit soudain Renner alors que celui-ci passait la porte.

Il se retourna.

"C'est au sujet de la première ballade sur vous nous avez compté. Celle de la Princesse et du Monstre…"

Elle regarda le jeune homme avec des yeux pénétrant.

"La Princesse était le Monstre n'est-ce pas ?"

Le musicien sourit.

"Qui sait" dit-il.

Il s'inclina de nouveau et prit congé.

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Taliesin referma la porte derrière lui en soupirant. Il était tard. Plus de minuit. Et il avait chanté toute la soirée.

Le patron de l'hôtel avait tout de suite accédé à la demande de la Princesse en fournissant une chambre au ménestrel qu'il avait renvoyé quelques temps plus tôt. Bon, c'était une toute petite chambre situé presque sous les combles mais elle restait tout de même plus luxueuse que les chambres du personnel juste au-dessus de lui.

Cependant, après le départ de la servante, il avait demandé à Taliesin s'il pouvait chanter pour les hôtes de sa grande salle. Évidemment, la recommandation de la Princesse changeait la situation et le ménestrel était passé d'"inconnu indésirable" à "hôte de choix" voire même "outil pour se faire mousser auprès de sa clientèle". Cela s'était vérifié quand il l'avait présenté comme "l'artiste favoris de son Altesse la Princesse Renner Theiere Chardelon Ryle Vaiself" face à l'assemblée. Bien entendu, Taliesin en avait profité pour négocier un salaire astronomique que le maître des lieux s'était empressé de payer d'avance.

Le ménestrel s'était donc acquitté de sa tâche avec application, surtout que ce bain de foule était en fait une très bonne chose pour lui puisque c'était son objectif depuis le début : évoluer parmi des gens cultivés et au fait de l'actualité du pays. Cela ne l'empêcha pas de se sentir las une fois la soirée terminée.

Soupirant, il s'adossa à la porte et regarda autour de lui. La chambre n'avait qu'une seule pièce mais elle avait un grand lit à baldaquin, un coffre, une table avec quelques chaises, un meuble de bain (c'est à dire avec une bassine, une aiguière et un miroir en bronze) et une cheminée. Elle était également éclairée par plusieurs chandelles qui devaient avoir été allumée juste avant son arrivée de même que le feu qui ronflait dans le foyer.

Taliesin regarda alors à ses pieds. Son ombre s'étirait devant lui alors même que toute les lumières projetaient leurs propres ombres dans l'autre sens.

"Tu peux leur dire de venir" dit simplement le ménestrel.

L'ombre se mit alors à bouger et se détacha de lui avant de disparaître. Taliesin soupira alors une nouvelle fois alla s'asseoir sur le lit pour entreprendre d'enlever ses bottes. Il en était encore à desserrer les lacets quand un portail violet apparut à l'autre bout de la pièce et que deux personnes, un homme et une jeune fille en sortirent.

"Vous nous avez appelé, Seigneur Harddyn ?" Demanda l'homme.

Taliesin, ou plutôt Harry, regarda dans sa direction et se contenta de tendre sa jambe encore bottée. Ni lui ni la jeune fille ne bougèrent mais une ombre, celle qui avait quitté la chambre juste avant, se mit à glisser au sol vers le lit. Doudou en émergea alors, sa masse sombre s'éleva vers le plafond puis se courba vers Harry. Deux bras squelettiques avec des lambeaux de chair humide émergèrent alors de son corps visqueux alors que dans le même temps, un globe oculaire à l'iris couleur lavande apparut dans l'une des orbites du crâne qui était toujours apparent au sommet de sa silhouette. Les phalanges osseuse des noirs s'emparèrent alors des lacets et commencèrent à les défaire.

"Tout s'est bien passé ?" Demanda à nouveau l'homme.

Celui-ci était assez grand, limite dégingandé avec un corps musclé à la fois sec et nerveux. Il portait un pantalon et des chaussures militaires noires mais son torse était nu à l'exception de de brassards de cuirs sur les biceps. Ce que l'on pouvait voir de sa peau était recouvert de tatouages représentant des Démons, des pentacles et des têtes de morts au milieu de délicats entrelacs sombres.

Son visage allongé en était également couvert mais plus espacés. Une croix renversé au coin des yeux, le mot "Solo Me" calligraphié au-dessus du sourcils opposé, ainsi que d'autres petiots dessins disparates comme des étoiles, des chevrons ou de simples lignes. Son nez était légèrement crochu, ses pommettes hautes et ses yeux petits et rapprochés. Il avait des cheveux mi longs dressés sur sa tête, aussi noirs que ses prunelles.

Il avait tout d'un être humain, mais seulement si on n'y regardait pas de trop près. En effet, son léger rictus laissait entrevoir des dents pointus, il y avait quelques plumes noires parmi sa chevelure et ses ongles étaient sombres et crochus, un peu comme des serres. De même, si on observait bien sa peau, on pouvait voir de léger reflets qui ressemblaient à de minuscules écailles.

Á ses côtés, la jeune fille offrait un spectacle saisissant. De petite taille, son corps peu développé la faisait passer pour une adolescente. Sa peau parfaite était d'une couleur rose pâle et semblait aussi douce qu'une pêche. Elle avait un visage en forme de cœur, de petites lèvres roses et humides formant une moue adorable, un petit nez en trompette et de grands yeux bleu layette aux pupilles fendues. Ses cheveux étaient rose bonbon et coiffés avec une frange qui cachait son front, des mèches qui encadraient son visage et une queue de cheval sur le côté et bouclée.

Son physique rappelait les idoles japonaises mais aussi ses vêtements. En effet, sa tenue, entièrement blanche et rose, ressemblait à un uniforme d'écolière avec une jupe plissée et un gilet blazer à tartan, une blouse blanche à dentelles et manches courtes bouffantes, des bas blancs montant au-dessus du genoux et des chaussures vernis avec un léger talon. Avec cela, elle avait des bracelets roses phosphorescents aux chevilles et au poignet ainsi qu'un casque audio sur la tête décoré d'oreilles de chat blanches.

Elle aussi pouvait passer pour une humaine mais il était facile de voire qu'elle était en fait un robot. En effet, même si les différentes parties de son corps avaient l'aspect (et la texture) du biologique, des parties mécaniques noires étaient visibles sur les articulations de ses doigts, de ses poignets, de ses coudes et de son cou.

"Ça s'est...pas trop mal passé en effet" soupira Harry alors que Doudou faisait finalement glisser l'une de ses bottes.

Il tendit alors sa seconde jambe et, aussitôt, le Slime Zombie s'attela à la défaite elle aussi.

"Vos conseils ont été bien utile."

"Nyan Nyan savait que les conseils ne Nyan Nyan seraient utiles à Maître Harddyn !" S'exclama alors la jeune fille sur un ton enthousiaste et avec une voix enfantine.

Harry roula des yeux et il savait que son autre PNJ faisait de même. Nyan Nyan Katz n'avait pas arrêté avec ses mimiques et ses manières quand Harry l'avait appelé elle ainsi que Solo Band pour l'aider dans son projet. En effet, c'était en trouvant le luth qu'il possédait dans le repaire des bandits qu'il en avait eu l'idée.

Il avait inspecté les pensées de Khrom et de sa bande ainsi que celles de leurs esclaves et, recoupé avec toutes les informations qu'il avait déjà des habitants du village de Carne. Cela lui avait permis de brosser un tableau à peu près correct de la société dans ce monde. Ou au moins dans le Royaume.

Suite à cela, il avait découvert qu'il ne pourrait pas rester incognito en se faisant simplement passer pour un simple voyageur pour la simple et bonne raison que ça n'existait pas (ou que c'était trop rare pour que toutes les personnes dont il avait capté les pensées ne soient au courant). Comme il n'avait envie ni de susciter la méfiance, ni de devenir une bête curieuse, il avait dû trouver une autre couverture.

Or, dans ce Royaume, on était pas sur la route sans raison. Comme au moyen-âge dans son monde d'origine, les gens du commun avaient trop à faire pour être sur les routes sauf si c'était leur métier. Cela ne laissait donc pas grand-chose à part les Marchands, les caravanes de marchandises, les Mercenaires et les Bardes...enfin, les Ménestrels.

Les deux premiers étaient hors de question. Même un petit marchand itinérant avait besoin de marchandises pour ne pas attirer l'attention. Et il devait les vendre. C'était un bon moyen de récupérer des informations mais c'était beaucoup trop de contraintes. Quant à la caravane, non seulement il fallait des marchandises mais en nombre et aussi des bêtes pour les transporter. C'était donc encore plus une mauvaise idée.

En manipulant ses Classes, il aurait pu aisément passer pour un Mercenaire. Mais il n'avait même pas envie de changer à nouveau pour le moment. Sans compter que les contraintes étaient aussi assez importantes. Rejoindre une troupe limiterait son autonomie et il ne pouvait pas en former une avec ses PNJ. Il avait eu assez de mal à ce qu'ils le laissent tranquille, il n'allait pas à demander à certains d'entre eux de rester avec lui H24. Et même s'il était seul, il pouvait se retrouver dans le cas où on lui proposerait un contrat qu'il devrait refuser...ce qui semblerait suspect.

Il ne lui restait donc plus que Ménestrel. C'était la conclusion à laquelle il était arrivée en voyant le luth. Cela ne le dérangeait pas trop puisque 90 ans auparavant, alors qu'il venait de passer Maître dans la maîtrise des armes de combats (et du bondage) au Japon, sur un coup de tête il s'était inscrit dans une école de musique. Bien évidemment, il s'était rapidement montré excellent dans la majorité des instruments classiques comme le piano, le violon, la harpe, la flûte traversière, le hautbois,...et dans quelques instruments japonais (koto, taiji et shamisen, notamment) et avait continué ses études en France, au Conservatoire National de Musique et de Danse de Paris.

Malheureusement il n'avait jamais réussi à percer. Sa technique était sans défaut mais il était incapable de transmettre quelque sentiment que ce soit à travers son jeu. Il avait bien joué quelques temps au milieu d'un orchestre mais cette incapacité à vraiment exploiter le potentiel de la musique l'avait énervé et il était partit. Il avait commencé seulement 3 ans auparavant.

Il n'avait cependant pas totalement renoncé à la musique car il était devenu bassiste dans un groupe de pseudo rock alternatif appelé les Pantins Désarticulés. Il les avait rejoint alors que ceux-ci cherchaient un dernier membre suite à la défection de l'un d'entre eux. La technique d'Harry leur permit de sortir un peu de l'ombre mais au bout de seulement un an, le groupe se sépara à cause d'histoires de coucheries et d'ego. En effet le chanteur pensait pouvoir se lancer dans une carrière en solo et ça avait fait un flop. Il n'avait jamais su que c'était la magie d'Harry qui relevait son niveau et ceux des autres.

Toujours est-il que même toutes ces années après, Harry savait encore jouer. Et cette fois, il avait tout ce qu'il fallait pour vraiment être doué. Cependant il lui manquait encore deux choses : un répertoire musicale et de la présence sur scène.

En effet, pour la première, il se devait de savoir au moins quelques musiques et chants connus du Royaume. Heureusement pour lui, presque toutes les personnes qu'il avait déjà rencontré avaient, à un moment où à un autre entendu quelqu'un chanter quelque chose. Cela pouvait venir de Ménestrels rencontrés sur les chemins ou de passage dans les villages mais aussi de berceuses que les mères chantent à leur enfants ou les chants que les paysans scandent quand ils étaient ensemble dans les champs. Tous avaient de même entendus et connus certains airs populaire qu'Harry avait pu reconstituer.

Grâce à eux, grâce à sa connaissance de la musique et à celles contenus dans les collections d'Ashurbanipal, il avait pu composer également ses propres aires pour compléter son répertoire. C'était principalement des d'anciennes chansons qui dataient au moins de sa naissance, donc qui avaient presque 200 ans mais elles étaient encore trop récentes pour les locaux donc il avait dû les adapter.

La seconde cependant venait du fait qu'Harry n'avait jamais été le centre de l'attention pour sa musique. Il n'avait même jamais été seul sur scène. À chaque fois il faisait partie des chœurs, que ce soit dans l'orchestre ou dans le groupe. Il s'était donc demandé comment se mettre lui-même en scène.

C'est pour cela qu'il avait fait appel à Nyan Nyan et Solo. Tous deux étaient des spécialistes de la musique et du spectacle. Étrangement ils étaient également issus de la même mise à jour principale, la 5e.

Bien évidemment, comme tout jeux en ligne qui se respecte, YGGDRASIL était sujet à de nombreuses mises à jour visant à ajouter des contenus. Il y en avait des périodiques, qui arrivaient à intervalles réguliers et permettaient de corriger également certains bug, il y avait celles qui introduisent les événements divers qui parsemaient le jeu d'années en années et puis il y avait les Mises à Jours Majeur.

Celles-ci ne faisaient pas qu'ajouter quelques contenus, elle modifiait de façon profonde le jeu en ajoutant des pans entiers d'histoire, des Classes et des Races encore inconnus et de nouvelles fonctionnalités sans compter ses Boss finaux. C'était des évènements extrêmement attendus par Joueurs sur YGGDRASIL.

Au départ, ces Mises à Jours Majeurs devaient avoir mieux tous les deux ans. Mais l'engouement pour le jeu avait été tel que, après le lancement du jeu original, beaucoup trop de joueurs avaient finis l'histoire et s'étaient retrouvés désœuvrés. Il avait donc fallu lancer la toute première Mise à Jour Majeur avec un an d'avance avant de reprendre un rythme normal.

Celle-ci, appelée Touyuki (pour les Japonais) ou Pérégrination vers l'Est (en rapport avec les Pérégrinations vers l'Ouest, le roman chinois sur le Roi-Singe Sun Wu Kong), avait amené de nombreux contenus d'origines asiatiques, notamment ses Boss de fin, les 5 Bouddhas Iridescents. Á cette occasion, Harry avait voulu ajouter un nouveau monde, un dixième, uniquement pour cette Mise à Jour. Malheureusement ses associés avaient refusés. Selon eux c'était trop risqué à cause du délais trop court pour mettre le tout en place. Á la place, ils proposaient de placer l'action sur Midgard qui seraient agrandis.

Á l'époque, Harry s'était incliné, prévoyant de rectifier le tir à la Mise à Jour Majeur suivante, deux ans plus tard. Mais à chaque fois il avait essayé un refus et on lui avait demandé d'agrandir Midgard afin d'y baser ses extensions. Harry avait fini par comprendre que la génération d'un monde complet supplémentaire était beaucoup plus coûteuse en serveur que l'agrandissement d'un existant déjà. Plus tard, il s'était rendu compte que c'était le premier pas vers la fin d'YGGDRASIL, la première fois où ses associés avaient imposés leur volonté à Harry qui les avait laissé faire. Jusqu'à ce qu'il n'ait plus d'autre choix que de détruire son œuvre peu de temps après la 6eme Mise à Jour Majeure.

Pour en revenir à Nyan Nyan et Solo, on pouvait dire qu'ils étaient nées avec la cinquième mise à jour, arrivée 9 ans après la mise en réseau du jeu. Son titre était : Vers l'Avenir et les Étoiles. Très controversé, son contenu éloignait tout à fait le jeu de la pure Fantasy. En effet c'était lors de cette Mise à Jour Majeur qu'avaient été introduites les armes, les robots, les programmes mais également des éléments du monde moderne comme par exemple des instruments de musique.

C'était principalement ce dernier point qui rattachait Solo Band à cette Mise à Jour en particulier. En effet la structure de son personnage était assez classique. C'était un Arch-Démon tendance Incube (les Démons et les Anges avaient été introduite à la deuxième Mise à Jour Majeur) avec quelques niveaux de Sirène et de Triton, deux Créatures Semi-Humaines ayant des affinités avec la musique (les deux étant connus pour égarer les marins par leur chant). Il était également Barde et Virtuose, deux Classes de niveau Intermédiaire et Supérieure utilisant la Musique.

Bien entendu, en tant que Barde "Rock", Solo utilisait une guitare électrique. Et grâce aux Compétences Spéciales [Ensemble Instrumental], il pouvait invoquer des esprits pour jouer avec lui sur d'autres instruments afin de former un groupe (d'où son nom de Solo Band).

De son côté, Nyan Nyan Katz était une Femme-Chat qui possédait des races Synthétiques de Robot et de Programme, des Classes faisant de leurs possesseurs de programmes informatiques vivants. Malgré sa taille, elle avait tous les niveaux de la Race Machas (des Robots géants, l'une des plus puissantes Races robotique) et DigiChara (des personnages de jeu vidéo haute définition, encore une fois l'une des plus puissante). Tout comme Solo, elle possédait des Classes musicales mais ses capacités étaient surtout centrés sur le combat à mains nue car elle était Moine.

Cependant, elle possédait également la Classe Artistique Idole qui lui permettait de maîtriser plusieurs autres talents artistiques et d'être très appréciés par les gens, vois adulés. Elle faisait partie de Classes spéciales, ni orienté Combat, ni orienté Magie mais qui donne une sorte de rôle aux Joueurs. Artistes, Nobles, Sportifs, etc...il existait également parmi eux de nombreux métiers apportant toutes sortes d'avantages aux joueurs (par exemple, un Journaliste peut plus facilement faire parler les PNJ)...

En tous les cas, c'était à eux qu'Harry avait demandé de l'aide pour entrer dans son rôle et c'était grâce à eux qu'il avait créé le personnage de Taliesin. Comment se comporter, comment interagir avec le public, comment occuper la scène...Ils lui avaient tout appris...même si parfois il avait dû mal à les supporter. Enfin non, pas eux, juste Nyan Nyan. Alors que Solo était plus placide, sombre et cynique (une vraie star du rock), Nyan Nyan semblait être montée sur pile.

"Nyan Nyan savait que ça allait marcher !" Disait-elle en se parlant à elle-même en même temps qu'aux deux autres. "Nyan Nyan est trop forte ! Nyan Nyan est la plus grande Idole de l'UNIVERS !"

En effet son excitation et son ton enfantin étaient la norme pour elle. Elle ne s'exprimait jamais autrement. De même qu'elle parlait toujours d'elle à la troisième personne. Mais ça, Harry ne pourrai fait s'en prendre qu'à lui-même puisque c'était lui qui avait programmé sa personnalité. Il s'était inspiré d'Idoles mignonnes dans certains manga japonais d'où son côté un peu cliché. Ça pouvait être mignon mais à la longue, c'était surtout énervant.

Bien entendu, il aurait été facile à Harry de changer ça. Il lui suffisait d'utiliser [Reconstruction] sur Nyan Nyan pour la faire passer d'Idole exaspérante à tueuse psychotique ou froide reine des neiges mais il s'y refusait. Il ne voulait pas altérer de cette façon leur psyché. Leur en créer une quand ils n'en possédaient pas comme il avait fait pour Anya, oui, mais en modifier une déjà établie parce qu'elle ne lui plaisait pas, non. Il avait trop de respect pour eux pour cela.

Bien entendu, il ne les considérait pas comme ses égaux, loin de là. Á ses yeux, seul Ainz avait ce privilège. C'était le seul qui considérait vraiment comme ami, voir un frère. Cependant, les PNJ, les siens comme ceux de Nazarick lui étaient précieux. Ils étaient à la fois la marque de son talent (un peu de narcissisme ne faisait pas de mal) et des efforts des autres membres de la Guilde, les seuls autres êtres qu'il aurait pu considérer comme ses égaux s'ils avaient été présents.

Donc ses propres PNJ étaient pour Harry, ses précieuses créations, ses chef-d'œuvre qu'il se refusait à toucher...enfin plutôt à modifier. Cependant, cela ne voulait pas dire que leur comportement ne mériterait pas quelques punitions.

"Nyan Nyan est tellement bonne" continuait la Gynoïde. "Vous pouvez commencer à adorer Nyan Nyan maintenant !"

"Oh ? Vraiment ?" Demanda Harry sur un ton plein de sous-entendus. "Cela veut dire moi aussi ?"

"Hein ?" S'exclama alors la jeune fille coupée en plein élan. "Euh...et bien...je…"

Harry se leva alors du lit, s'avança vers elle et saisit son menton pour qu'elle le regarde dans les yeux.

"Nyan Nyan parle beaucoup trop" dit-il. "Mais je sais comment la faire taire."

Il se baissa et posa rapidement sa bouche sur celle de la poupée robotique qui se figea. Sa langue caressa les lèvres humides de Nyan Nyan. Elles étaient à la fraise. Forcément. Il mit fin au baiser et lécha sa joue.

"Mmmm...je dois avouer que le polymère thermoadaptable dont est fait ta peau et un véritable délice" ronronna-t-il. Presque plus doux que de la peau humaine."

"Maître Harddyn" gémit la jeune fille.

Mais Harry ne lui laissa pas le temps d'ajouter quelques chose car il se remit à l'embrasser. Il suçait ses lèvres douces, y passer sa langue avant de l'enfoncer entre les dents blanche afin d'explorer sa cavité buccale, la langue chaude et souple composé de micro cerveaux-moteurs dans une mousse d'élastomère, le liquide de refroidissement et de lubrification à base de gel aqueux qui servait de salive ainsi que les divers revêtements souples qui rendait la bouge de la Gynoïde aussi douce que celle d'une jeune fille biologique.

Mais alors que sa bouche explorait les tréfonds de l'idole mécanique, il avait dans l'idée de pénétrer une autre partie de son anatomie. Alors que l'une de ses mains maintenaient sa nuque, l'autre se mit à descendre le long de son corps caressant le tissu doux de son vêtement. Arrivée à la cuisse, il l'a pris à pleine main puis se mit à remonter lentement le long de la jambe jusqu'à ce que sa main passe sous sa jupe. Cependant au moment où il effleurait le doux tissus de sa culotte, Nyan Nyan se débattit et poussa des deux mains contre les épaules d'Harry pour se dégager.

"Non, Maître Harddyn !" S'exclama la jeune fille en croisant ses bras sur sa poitrine. "Nyan Nyan est une idole des jeunes ! Nyan Nyan n'a pas le droit d'avoir de contacts avec des hommes !"

Elle voulut reculer mais Solo s'était mis juste derrière elle. Quand elle percuta son torse, celui-ci lui saisit les poignets et lui écarta les bras.

"Ne l'écoutez pas" dit-il en ricanant. "Elle fait genre, mais elle s'est déjà faite troncher par la moitié du Harem et elle a adoré ça."

"Non ! Non ! C'est pas vrai" gémit pitoyablement la jeune fille en se débattant, les larmes aux yeux. "Nyan Nyan n'a pas aimé !"

"Donc ça veut dire que tu as effectivement été baisé plus d'une fois, non ?" Demanda Harry en se rasseyant sur son matelas et en essayant de dissimuler son amusement.

Nyan Nyan rougit et secoua négativement la tête avec frénésie mais ne dit rien. Solo lâcha ses poignets mais saisit sa queue de cheval pour la maintenir en place. Il pencha alors son visage dans son cou et lécha sa peau en passant par-dessus les articulations robotiques.

"Elle dit ça mais elle est comme nous, elle aime le sexe" dit-il avec un ton de prédateur. "Quand nous nous sommes éveillé à la vie, notre programme à une grande part de notre personnalité quant au reste...disons qu'il nous est venu de notre créateur. Notamment ses...mmmm…. appétits."

Harry cligna des yeux de surprise en entendant cela. Il n'avait pas du tout remarqué. Bon, il avait trouvé cela à assez étrange que ses PNJ soient aussi... libérés sexuellement que lui mais il n'avait jamais imaginé cette hypothèse en particulier.

Cependant, quand on y réfléchissait, ça se tenait. Même le descriptif le plus détaillé qu'il ne pourrait jamais créer ne pouvait pas cerner l'intégralité d'une personnalité. Certains manques devaient donc être comblés. Qu'ils le soient par celle de leur créateur était logique en quelque sorte, et cela expliquait pas mal de choses, notamment pourquoi certains PNJ (pas seulement les siens mais aussi ceux de Nazarick) ressemblaient tellement à leur créateur (comme Sebas) ou ont les même relations que ceux-ci les uns avec les autres (comme Aura et Shalltear).

Soudain, un bruit de craquement de tissu suivit d'un cri tira Harry de ses pensées. Il releva la tête et vit que Solo tenait quelque chose à la main et que Nyan Nyan t'irait sa jupe vers le bas en rougissant. L'autre homme venait de lui arracher sa culotte, un petit bout de lin blanc décoré de fraises. Il la posa contre son visage et inspira profondément.

"Elle a même l'odeur d'un vrai gonzesse" dit-il.

"Si tu permets, je voudrais bien vérifier moi-même" dit Harry.

Solo lui tendit la culotte mais Harry leva la main pour refuser.

"Je préfère faire ça à la source" dit-il.

Solo eut alors un sourire torve qui laissa entrapercevoir ses minuscules crocs. Il frotta entre elle ses mains gantées de mitaines de cuir puis se baissa. Nyan Nyan poussa un cri au moment où Solo saisit l'arrière de ses cuisses et la souleva en la pressant contre son torse. Il la bloqua ensuite dans cette position avant de lui écarter les jambes, exposant totalement son intimité à Harry. Elle voulut donner des coups de poings mais l'homme maintenait de telle façon qu'elle n'arrivait pas à le toucher. Encore heureux car, en tant que Moine, malgré le fait que ses pieds étaient plus puissants, ses poings pouvaient également faire pas mal de dégâts, surtout à grâce aux gants renforcés blanc avec une pâte de chat rose sur le dos de sa main qui lui tenaient lieux d'armes.

"Et une chatte toute fraîche, une !" S'exclama alors Solo d'un ton gouailleur en approchant la jeune fille du lit.

Harry commença d'abord par l'observer. Son bassin était fait d'une seule pièce et était encadré par les articulations de ses cuisses en bas et celle de son torse en haut. C'était comme si elle portait une petite culotte de chaire douce. Á l'avant, elle formait un triangle inversé aux courbes douces avec, tout en bas, deux charmants monticules glabres.

Harry sourit. Même son sexe était mignon. Totalement dépourvus de pilosité, ses lèvres extérieurs formaient deux monticules avec une fente mince entre les deux. Exactement le genre de chose que mon trouverait dans un manga pornographique. Harry n'en était bien sûr pas l'auteur, mais s'il l'avait pu, il ne l'aurait pas créé autrement tant cela collait avec le personnage.

Il avança sa main vers les deux lèvres et fit courir son pouce le long de la fente. Quand il le regarda ensuite, il vit que sa peau était légèrement brillante. Il y avait un liquide dessus. Il porta alors son doigts à sa bouche et goûta.

"Mais c'est vrai que tu es bonne, délicieuse même" ronronna-t-il en se léchant les lèvres.

"Vous avez vu ?" Demanda Solo en ricanant.

De son côté, Nyan Nyan avait l'envisage rouge et chaud. Les yeux humides, elle avait mis ses deux mains sur sa bouche pour étouffer le gémissement qui lui avait échappé quand Harry l'avait touché.

"Approche là encore plus près" dit alors Harry.

Solo obéit sans discuter. Harry pencha alors son visage et colla ses lèvres sur celles inférieur de la jeune fille. Cette fois-ci, le gémissement fut plus fort et les deux hommes l'entendirent malgré le fait que la bouche de l'idole soit toujours bloquée par ses mains.

Harry posa alors ses mains sur ses cuisses soyeuses et enfonça son visage plus profondément entre ses jambes. Sa langue suivait le tracé rectiligne des grandes lèvres et s'enfonçait toujours un peu plus vers les petites. Cependant il évitait consciemment la partie la plus érogène de l'anatomie féminine à cet endroit-là, le clitoris, situé juste à l'extrémité supérieure des petites lèvres. Il aurait tout le temps de s'occuper de ce point si sensible après l'avoir rendu pantelante par sa technique.

Hommes, femmes, bisexués, non genrés,...il avait appris à satisfaire tout le monde lors de ses expérimentations sexuels de sa précédente vie, plus de 100 ans auparavant. Il n'était sans doute pas capable de passion mais niveau technique pour, il avait, comme à son habitude excellé à satisfaire ses partenaires que ce soit avec sa bouche, avec ses mains, avec son anus oui son sexe. Amant consciencieux (selon ses conquêtes), il était parfaitement au fait des moindres zones érogènes et comment les stimuler et dans quel ordre.

En tous les cas, il était suffisamment doué pour que le plaisir submergé totalement Nyan Nyan à tel point que ses mains soient trop faibles pour étouffer ses cris et qu'elle leur laisse libre court. Le visage brûlant, les yeux dans le vide et la bouche perpétuellement ouverte, ses gémissements résonnaient dans toute la chambre à tel point qu'il était étonnant que personne n'ai débarqué, alarmé. Mais on pouvait compter sur Harry pour les isoler par magie.

C'était d'ailleurs à se demander quand il y avait pensé étant on le sentait absorbé à manger la chatte à présent détrempée de la Gynoïde. Il réagit d'ailleurs à peine quand quelqu'un se mit à défaire les boutons de sa chemise uns à un. Il s'agissait en fait de Doudou que tous semblaient avoir oublier et qui se préoccupait de continuer sa tâche de Majordome en aidant son Maître à se dévêtir. Ayant placé sa masse sombre et visqueuse dans le dos d'Harry, il fit à nouveau émerger ses bras décharnés et ses doigts osseux étaient passés par-dessus ses épaules pour manipuler les petits boutons nacrés.

Une fois le dernier défait, il commença par prendre les pans de la veste sans manche et la retira avant de s'atteler à faire de même avec la chemise. Tout en continuant son travail sur le sexe de Nyan Nyan, Harry bougea les épaules pour faciliter le travail de son serviteur. Il lâcha l'une des cuisses de la jeune fille pantelante de désir afin de passer son bras hors de l'une des manches avant de faire la même chose avec l'autre, remettant ses mains en place une fois libre.

Doudou tira ensuite la chemise pour la sortir du pantalon et la posa à coté comme il l'avait fait pour la veste. Puis il fit glisser le bout de ses doigts osseux ou couvert de peau putréfiée sur le torse parfait de son maître jusqu'à arriver jusqu'à sa ceinture. Avec un tintement de la boucle, il l'a défit puis s'attaqua aux lanières qui fermaient la braguette. À peine en eut-il détachés la moitié que la verges dure d'Harry sauta à l'extérieur et se dressa entre ses jambes. Le Slime fit alors remonter ses doigts le long du manche veineux et ses serrèrent autour de lui pour en approuver la dureté.

Soudain, un gémissement plus fort que les autres se fit entendre dans la chambre.

"M...Maître Harry ! N…N...Ahhh !" Gémissait Nyan Nyan. "Pas...pas ça ! Si vous continuez, Nyan Nyan va...Nyan Nyan va…"

Mais cela n'empêcha pas Harry de continuer son consciencieux travail. Sa langue avait une dernière fois remonté le long de la fente étroite de l'Idole et était passé sur le clitoris qui, stimulé, était à présent en érection et dépassait de la commissure antérieur de la grande lèvre. C'était ce passage sur ce point précis semblable à un petit pénis en érection qui avait provoqué le cri de Nyan Nyan.

Á partir de ce moment, Harry se servit de sa langue, de ses lèvres et même de ses dents pour lécher, embrasser, sucer et mordiller le petit appendice, faisant progressivement augmenter l'excitation de la jeune femme ainsi que le volume de ses cris. Grâce à son expérience et aussi à ses sens d'Incube, il savait exactement à quel moment elle allait jouir. Juste avant qu'elle bascule, il se recula soudain, provoquant un gémissement frustré de la part de sa partenaire.

Harry se recula et la regarda. Elle n'avait plus rien à voir avec la jolie idole de tout à l'heure. Ébouriffée, les vêtements froissés, elle haletait lourdement, les yeux embrumes de désir, la bouche ouverte et la langue pendante. Un filet de salive coulait de ses lèvres de la même façon qu'un liquide nacré émergeant d'entre les lèvres de sa chatte trempée et tombait sur le sol.

Harry eut un léger rictus. Il leva la main et caressa le crâne nu et lisse de Doudou avant de l'écarter légèrement. Le Majordome s'inclina et s'enfonça à nouveau dans l'ombre de son maître, laissant seulement le haut de son crâne émerger du sol, son œil unique couleur lavande tournant dans son orbite. Harry, lui, n'ayant plus personne dans son dos, se recula puis s'allongea de tout son long sur le matelas, les bras derrière la tête, son sexe toujours bandé pointant vers le plafond.

"Lâche-là" dit-il alors à Solo. "Doucement."

Solo haussa les épaules avec un sourire innocent sur le visage (aussi innocent que celui d'un bébé crocodile) et reposé doucement la jeune fille, les pieds sur le sol. Cependant dès qu'il la lâcha, celle-ci s'effondra de tout son long sur le plancher. Solo haussa à nouveau les épaules et se mit à défaire son propre pantalon d'où il sortit son sexe large, légèrement recourbé vers le haut et au flanc allongé qu'il commença à branler.

Nyan Nyan, toujours au sol, posa ses mains à plat pour tenter de se relever. Elle tremblait, le corps toujours pantelant, parcouru de désir. Elle posa l'une de ses mains sur le bord du matelas tout proche et réussit à se redresser et à se mettre à genoux. Finalement, les jambes flageolantes, elle réussit à se relever. Les yeux pleins de larmes, les joues rouges, le souffle court et une moue boudeuse sur ses lèvres tremblantes, elle t'irait sa jupe vers le bas des deux mains.

Harry eut un léger rictus. Sans même bouger le petit doigt, ou souffler une seule parole, même dans un battement de cil, il lança un sort qui firent instantanément disparaître les vêtements de Nyan Nyan. La Gynoïde poussa un cri et, alors que l'une de ses mains dissimulait son sexe toujours mouillé, maître se précipita plus haut pour couvrir les deux monticules de sa poitrine.

"Maître Harddyn !" S'insurgea-t-elle d'une voix plaintive.

"Allons, il n'y a pas grand-chose que je n'ai déjà vu tu sais ?" Lui dit celui-ci d'un ton détaché.

Cependant, tout en disant ces mots il observait attentivement ses réactions et surtout son regard. Ses yeux bleus aux pupilles tellement rétractés qu'il n'en restaient plus que deux lignes sombre étaient braqués sur le sexe d'Harry. Celui-ci la vit écarter les lèvres et le bout de sa langue rose les effleurer alors que, plus bas, sa main se pressait fortement sur ses autres lèvres.

"Je ne te donnerais pas d'ordre" lui dit alors Harry. "Si tu la veux, viens la prendre."

Inutile qu'il précise de quoi il parlait. C'était évident pour l'un comme pour l'autre. Harry vit passer un mélange de frustration, de colère et de gêne dans le regard de Nyan Nyan. Elle résista quelques instants puis, presque contre sa volonté, son corps se mit en mouvement, ses mains se détachèrent de son corps et elle se baissa pour les poser sur le matelas. L'un de ses genoux se leva également, se posa sur le lit puis elle se hissa dessus. Á quatre pattes, le regard fixé sur son objectif, elle se mit à avancer avec une démarche féline le long du corps d'Harry.

Quand son visage arriva au niveau du sexe bandé, elle stoppa, son souffle chaud balayant la peau sensible. Une petite langue rose émergea d'entre ses lèvres et se mit à le lécher par petits coups. Harry souffla à la douce caresse mais il ne gémit pas. Il avait bien plus de contrôle que ça.

Nyan Nyan continua pendant quelques minutes son inspection de l'érection de son maître avec sa langue, mais ce n'était pas cela qu'elle voulait. Elle reprit alors son avancée, faisant glisser, consciemment ou non, le gland humide d'Harry le long de son corps. Puis elle se redressa et s'installa à califourchon sur les hanches de l'homme. Son sexe était juste entre ses cuisses, le long de son ventre en partie mécanique et ses testicules effleurant son périnée.

Elle reste pendant quelques instants dans cette position, haletante, frottant son clitoris en érection contre celle d'Harry, puis commence à relever son corps. Elle prit sa verge dans sa main et la dirigea vers sa fente humide. Délicatement, elle se mit à frotter le gland le long de son sexe, le barbouillant de liquide séminal artificiel. Puis, le positionnant tout contre l'entrée de son vagin elle commença à descendre.

Elle poussa un soupir mêlé d'un gémissement alors que la muqueuse innervée écartait ses lèvres inférieur et pénétrait dans son intimité. Progressivement mais avec une sorte d'urgence, elle se mit à descendre le long de la verge, engouffrant le membre turgescent dans sa chaude cavité vaginal, se mordant les lèvres pour étouffer ses gémissements.

De son côté, la respiration d'Harry s'était faite plus rapide. Il voulait saisir les hanches de sa partenaire et la forcer à descendre jusqu'en bas avant de la pilonner avec force mais il ne bougea pas. Ce n'était pas à lui de le faire.

Finalement, les fesses de Nyan Nyan se posèrent à nouveau sur les hanches d'Harry, ses couilles effleurant encore son périnée. Sauf que cette fois, son sexe était rempli de la bite d'Harry jusqu'à la racine.

Celui-ci se retenait de trembler alors qu'il sentait les muqueuses artificielles des parois vaginales de la Gynoïde enserrer son sexe. C'était doux et aussi très chaud. Ce n'était pas la même sensation qu'avec une femme de chair et de sang mais c'était tout aussi plaisant.

Nyan Nyan, elle se sentait remplie mais elle en voulait plus. Elle jeta un coup d'œil à Harry mais le rictus sur son visage lui indiquait clairement que si elle voulait se faire baiser alors elle devait le faire toute seule. Rouge de honte et aussi de désir, elle poussa sur ses jambes et commença à se redresser, faisant glisser le sexe d'Harry dans le sens inverse, le faisant émerger de son sexe. Cependant, arrivé au gland, elle se figea avant de se laisser retomber brutalement. Elle poussa un cri de plaisir quand celui-ci percuta brutalement le tréfonds de son vagin. Cela ne l'empêcha pas de recommencer son mouvement ascendant avant de redescendre tout aussi rapidement.

Elle commença fond à monter et descendre le long de la verge de son maître, poussant des gémissements et des petits cris de plaisir.

"M...Maître Harddyn...je...Nyahhh ! Nyan Nyan...c'est...c'est…" haleta-t-elle.

"Dis-le !" lui intima Harry. "Dis que tu aimes ça. Dis que tu aimes enfoncer ma bite dans ta chatte."

Nyan Nyan rougit. Harry, lui, ne pouvait pas détacher ses yeux se son corps. Ses cuisses qui enserraient ses reins, ses mains graciles qu'elle ne savait pas où mettre, son torse étroit et ses deux petits seins pointus aux tétons roses et durs, et puis son visage embrumé de désir. Il y avait tellement de gêne sur ce visage et Harry pouvait voir quelle s'empêchait elle-même de dire les mots qu'il voulait entendre. Alors, il sortit ses mains de derrière sa tête et saisit les hanches de la jeune femme, les bloquant.

"Dis-le !" Intima-t-il à nouveau. "Ou alors…"

Il commença à se retirer d'elle. Paniquée, Nyan Nyan voulut le retenir, le garder à l'intérieur de son sexe mais elle n'y arrivait pas.

"C'est...c'est bon !" S'exclama-t-elle alors.

Harry se figea.

"Nyan Nyan...Nyan Nyan aime la b...bite de maître Harddyn. Elle aime comme elle remplit bien sa ch...chatte. Nyan Nyan aime se faire b...baiser comme une ch...chienne !"

Harry sourit. C'était même mieux encore que ce qu'il avait prévu. Il savait qu'elle méritait une récompense. Alors il serra un peu plus ses hanches et, d'un coup de rein, s'enfonça jusqu'au fond du vagin de la jeune femme. Celle-ci poussa un cri et tomba en avant, se retenant de justesse avec ses mains places de chaque côté du torse d'Harry. Celui-ci se mit alors à bouger ses hanches de haut en bas, faisant coulisser rapidement son sexe dans celui, trempé et chaud de l'idole. Celle-ci poussait des gémissements aiguë accompagnés de "Oui !", de "Encore !", de "Plus fort !" ainsi que d'autres paroles d'appréciations et de quelques borborygmes inintelligibles.

Harry sentait sa jouissance arriver de même que la sienne mais il refusait que ça se finisse aussi tôt. Il utilisa donc ses pouvoirs d'Incube pour l'empêcher tant chez lui que chez sa subordonnée. Dans le même temps, il continuait à s'enfoncer en elle, courbant son bassin pour optimiser son angle de pénétration et faire en sorte que son sexe frotte bien continuellement contre le clitoris de Nyan Nyan.

Soudain, le matelas s'abaissa au niveau des jambes d'Harry. Quelqu'un montait dessus.

"Hey !" Dit alors Solo. "Moi aussi je veux jouer."

"Prends tes aises" dit simplement Harry, le souffle court.

"Pas besoin de me le dire deux fois" ricana l'autre homme.

Il se hissa complètement sur le matelas, son pantalon toujours en place mais ouvert, bite en avant, et se dirigea vers le couple. Il avança l'une de ses mains et se mit à caresser les fesses de Nyan Nyan.

"Je vois que y'a encore de la place pour moi."

"Non ! Non pas là !" S'écria la jeune femme en sentant l'un des doigts griffus s'enfoncer légèrement dans son anus.

Elle voulut se dégager mais Harry maintint ses hanches encore plus fort et plaqua son corps contre ses reins.

"Si tu veux pas que je passe par là, alors peut-être que Maître Harddyn me fera un p'tit peu de place."

"Fais-toi plaisir" dit simplement celui-ci."

Nyan Nyan protesta mais Harry la tenait bien trop fermement. Solo prit son sexe à pleine main et le posa sur les petites fesses rondes de la jeune fille. Il caressa pendant quelques temps sa raie puis glissa vers le périnée. Il positionna son gland contre le sexe toujours bandé d'Harry, contre l'extrémité inférieure du vagin de Nyan Nyan et se mit à pousser.

"Noooonnn !" Cria la Gynoïde en sentant le gland presser plus fort contre son intimité.

"Oh ouais !" Cria à son tour Solo en sentant celui-ci commencer à s'enfoncer.

Il poussa de plus en plus des hanches jusqu'à ce que son sexe soit totalement enfoncé dans le vagin distendus de Nyan Nyan, tout contre celui d'Harry. Celui-ci pouvait voir le visage rouge de douleur de leur partenaire, les yeux exorbités et la bouche ouverte dans un cri muet.

"Je bouge ou vous bougez ?" Demanda alors Solo à son maître.

"Chacun son tour" répondit alors Harry.

"Ça marche pour moi."

Solo se recula, sortant la majorité de sa bite du vagin distendus de la Gynoïde avant de se renforcer brutalement à l'intérieur. Nyan Nyan poussa un cri de douleur où percevait néanmoins du plaisir mais déjà, Harry amorçait le même mouvement. L'un après l'autre, avec une régularité de métronome, les deux hommes abusèrent de la chatte accueillante de la jeune fille dont les cris de douleur se transformèrent en cris de plaisir.

Au final, le désir était si fort qu'elle se mit à délirer.

"Oui ! Oh oui ! Plus fort ! Encore !" Criait-elle en continue. "Baisez Nyan Nyan plus fort ! Nyan Nyan veut les bébés de Maître Harddyn et de Solo ! Baisez...baisez Nyan Nyan plus fort ! Engrossez Nyan Nyan !"

Bien sûr, c'était physiologiquement impossible (ou du moins improbable selon Harry), mais les deux hommes ne se firent pas prier pour augmenter la cadence. Bientôt, Solo se fait également plus vocal et se mit à louer la chaleur du vagin de Nyan Nyan, son étroitesse, sa profondeur,...il lui dit qu'il allait la noyer de sperme jusqu'à la lettre enceinte et qu'elle était une vraie salope...bref, tous les délires machistes et salés que pouvaient dire un homme en train de baiser une femme.

Dans le même temps, il disait à quel point c'était agréable de frotter sa queue contre celle de son Maître et que si celle-ci était si douce, il avait hâte de goûter aussi son cul. Harry était tenté mais pas aujourd'hui, aujourd'hui, le centre de l'attention était Nyan Nyan.

D'ailleurs, il décida que c'était le moment pour mettre fin à la chevauchée. Tant Nyan Nyan que Solo étaient au bord de la jouissance, là où les maintenait Harry grâce à ses pouvoirs et là où il se maintenait lui-même. Il ne lui restait donc plus qu'à...se laisser aller.

Nyan Nyan poussa alors un long cri alors que l'orgasme traversait son corps comme un courent électrique. Par un effet électro mécanique, son conduit vaginal se resserra, compressant les verges d'Harry et de Solo, les conduisant à la jouissances qu'ils exprimèrent tous deux dans un énorme rugissement.

Les bras qui maintenaient Nyan Nyan surélevé la lâchèrent et elle tomba contre l'entorse d'Harry qui se soulevait au rythme de sa respiration profonde alors qu'il tentait de reprendre son souffle après l'orgasme. La jeune fille pouvait sentir le sperme qui la remplissait déborder de sa chatte, couler sur les couilles d'Harry et former une flaque sur les draps en-dessous tout en tâchant également ses chausses.

Solo, lui, se retira alors, provoquant un nouveau flot de sperme au sortir du sexe de la Gynoïde puis il s'effondra sur le côté, épaule à épaules avec Harry.

"Wow, le pieds" souffla-t-il en étalant la sueur qui maculait son torse.

"Contant que ça t'ai plu" lui répondit Harry en caressant les cheveux de Nyan Nyan, toujours vautré sur lui.

En tâtonnant, il réussit à enlever son sexe encore un peu dur du vagin de Nyan Nyan, entraînant avec lui un peu plus de sperme qui s'écoula sur lui et sur le lit. Il se mit alors à glisser sur le matelas tout en repoussant doucement Nyan Nyan. Il réussit à s'extirper délicatement de sous elle et la déposa sur la lit à sa place alors qu'il se levait.

"Maître Harddyn ?" Demanda Nyan Nyan en se tournant vers lui.

"Je dois aller quelque part" dit-il en rentrant son sexe dans ses chausses et en attachant à nouveau sa braguette.

Doudou émergea alors à nouveau des ombres et lui tendit sa chemise qu'il enfila.

"Ah…" dit simplement Nyan Nyan. "J'aurais cru qu'on pourrait encore…"

Elle rougit d'embarras sans finir sa phrase.

"Si y'a que ça pour te faire plaisir, alors…" dit Solo en la saisissant par l'épaule.

Il roula alors sur elle, son sexe de nouveau au garde à vous et le dirigea d'une main ferme vers la chatte qu'il avait quitté quelques instants plus tôt. Harry, regarda le couple d'un air indifférent tout en reboutonnant sommairement sa chemise et en l'enfonçant rapidement dans ses chausses.

"Non, pas toi !" S'écria Nyan Nyan en se débattant. "Je veux maître Harddyn ! Pas un sale pervers crétin Come to...Ahhh !"

Elle n'avait pas pu finir sa phrase car elle venait de se faire embrocher par la bite rigide de Solo. Harry, lui, enfila sa veste que lui tendait Doudou puis il se dirigea vers la table de sa chambre où se trouvait un pichet rempli de vin ainsi que deux verres en terre qu'il métamorphosa en aiguière et en verres de cristal avant de les prendre à la main.

Quand il sortit de la chambre, les protestations de Nyan Nyan étaient entrecoupés de gémissement et elle avait serré ses jambes mécaniques autour de la taille de Solo qui la martelait sans pitié.

Á suivre…

Bon...euh...encore une fois je suis pas allé aussi loin que je voulais. Pas grave. J'ai quand même assuré avec la scène de sexe...enfin j'espère. Première scène hétéro de mon histoire...et presque de ma vie. J'ai dû aller chercher sur internet pour savoir comment c'était fait le sexe d'une femme...enfin bref. Que toutes celles qui me lisent me préviennent si elles ont été choquées ou si c'était pas réaliste ou mal écrit. Je le veux froisser personne et surtout pas mes lecteurs.

En tous les cas voilà, j'ai introduit le personnage de Renner (introduit dans l'histoire voyons, pas de sous-entendus scabreux je vous prie 😉). Pour moi c'est l'un des meilleurs de la série originale. Je pense donc le développer un peu plus et lui donner peut-être plus d'importance.

Le premier chant d'Harry, celui avant de rencontrer vraiment Renner est la Complainte de la Blanche Biche, une balade du XVIe reprise notamment à notre époque par Tri Yann. Le premier qu'il chante pour Renner est inventé. Pour la suite, disons qu'il a remixé façon moyen âge deux chansons contemporaines, Stairway to Heaven de Led Zeppelin et Holding out for à Hero de Bonnie Tyler (chantée par Marraine la Bonne Fée dans Shrek 2).

Certains se sont peut-être demandé pourquoi Renner était seulement au premier étage et pourquoi c'était là où se trouvait les suites les plus riches et pas plus haut alors que les chambres les plus hautes sont à l'avant dernier étage. C'est parce que dans l'ancien temps, notamment à la Renaissance (en France en tout cas), plus on montait dans les étages moins c'était important. Logique. Moins d'escalier à monter et on avait pas à traverser les niveaux des domestiques. Donc dans les châteaux et hôtels particuliers, le premier étage était dédié à la famille, celui où ceux au-dessus aux invités par ordre d'importance et les domestiques étaient, eux, sous les combles (c'est à dire sous le toit).

Au sujet des Idoles et de Nyan Nyan qui ne doit pas être en contact avec les hommes. La première fois que j'en ai entendu parler, c'était dans AKB0048, un animé basé sur le groupe de J-Pop AKB48 (dont je me suis inspiré pour l'apparence de Nyan Nyan). Á plusieurs occasion il était sous-entendus que les idoles japonaises ne pouvaient pas avoir de vie amoureuse tant qu'elles étaient en activité (notamment l'une d'elle qui est sauvé par le garçon qu'elle aime et qui s'empêche de l'embrasser parce que ce qu'il veut c'est qu'elle réussisse en tant qu'idole). Par la suite j'ai appris que c'était une réalité et que les producteurs de musiques POUVAIENT interdire à leurs idoles des relations même seulement amoureuses avec des garçons (pareil dans l'autre sens). Ce n'est que récemment qu'une loi a été passé pour interdire aux producteurs de faire ça...même si ça se fait encore.

Et voilà, n'hésitez pas à m'envoyer des commentaires et à dans deux semaines !