VORACITY I - New World

Arc 3 : L'Être aux Mille Visages

Chapitre 9

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Zenberu se réveilla en sursaut et porta sa main à son cou. Tout allait bien. Pourtant il avait encore en mémoire la sensation de la lame de Cocytus s'abattant sur lui et détachant sa tête de ses épaules.

Soulagé, il attrapa cette dernière dans ses paumes et prit de grandes respirations. C'est à ce moment-là qu'il se rendit compte que quelque chose d'étrange le recouvrait. Un tissu d'une incroyable finesse et d'une douceur incomparable recouvrait la partie inférieure de son corps. Lui-même se trouvait assis sur une sorte de large coussin rectangulaire à la fois ferme et moelleux. Rien à voir avec ceux qu'ils fabriquaient avec des peaux et remplis avec des feuilles ou des algues séchées.

On aurait dit… un lit. Un peu comme ceux qu'il avait essayés quand il avait habité chez les Nains. Mais même ceux-là n'étaient pas comparables à ceux-ci. Leurs lits étaient sculptés dans la pierre recouverte d'un coussin rectangulaire, un "matelas" de mousse dans une housse de cuir avec des fourrures en guise d'oreiller et de couverture. Bien sûr, c'était bien mieux que ce dont avait l'habitude les Lézardiens, des nattes de roseau tressé et des draps de peaux parfois pas très bien tannées.

Zenberu regarda autour de lui et vit qu'il était dans une demeure étrange avec du bois au sol, des murs colorés et de grands tissus devant les fenêtres. Ce n'était rien de ce qu'il connaissait.

« Bon retour parmi nous » dit alors une voix.

Zenberu sursauta et tourna la tête droit devant lui. Là se trouvait un large fauteuil qu'il était sûr de ne pas avoir aperçu plus tôt. Dessus était installé un humain. Ou plutôt un être à l'apparence humaine mais pourvu de cornes et d'ailes.

« Tu te souviens de moi ? » Demanda-t-il.

« V... vous êtes… » commença Zenberu.

Sa voix lui paraissait plus rauque que d'habitude et il avait un peu mal à la gorge. Il y porta sa main et toussota.

« Vous êtes Harddyn Emeryas » dit-il plus distinctement.

« En effet » répondit celui-ci. « Et est-ce que tu sais pourquoi je suis là ? »

« Je ne sais même pas pourquoi moi je suis là » répliqua Zenberu en retrouvant son franc-parler habituel. « Je… j'étais mort… »

« Oui. Tu étais mort. Je t'ai ramené à la vie. »

« Vraiment ? » S'exclama Zenberu.

« Toi et les tiens aviez perdu la bataille contre Cocytus. En conséquence de quoi, vous nous appartenez à présent. »

« Oh… » répondit Zenberu, troublé.

« En échange de votre soumission, nous vous avons promis la prospérité. Et afin de faciliter le changement de commandement, toi et les autres Chefs aviez été ramenés à la vie. La même chose a été offerte au Guerrier Zaryusu Shasha pour sa bravoure et son ingéniosité au combat. »

« V...Vraiment ? » Répéta Zenberu.

« Tous sont déjà de retour au village. »

« Dans ce cas, je vais… hum… puis-je aller les rejoindre ? » Se reprit l'homme lézard en se souvenant à qui il parlait.

« Pas pour le moment » lui répondit Harddyn Emeryas avec un sourire.

Il se leva et s'approcha du lit.

« Mes autres ont été ressuscités directement au village. Mais toi, tu es spécial. »

« S... spécial ? » Balbutia Zenberu.

Le sourire d'Harddyn s'accentua. Il claqua des doigts et ses vêtements se mirent à se dissoudre en étincelles d'or qui glissèrent le long de son corps nu. Il s'en pencha alors en avant et grimpa sur le matelas à quatre pattes.

« Oui. Très spécial. Dès que je t'ai vu, j'ai approuvé du désir pour toi. »

Zenberu frissonna en entendant la voix sensuelle d'Harddyn. Son corps réagit d'une façon qu'il n'avait jamais faite auparavant. Pas pour un mâle. Et surtout pas pour un Humain. Mais Harddyn Emeryas n'était pas un Humain. Un Humain n'avait pas de corne ou d'ailes. Un Humain n'avait pas le pouvoir de ramener les morts à la vie. Seul un Dieu avait ce pouvoir.

Mais il demeurait tout de même un mâle.

Comme tous les mâles de son espèce, Zenberu avait pris du plaisir avec des femelles sans jamais qu'il ne lui vienne à l'idée d'en choisir une pour s'installer. Et pourtant face à cet être divin et résolument masculin si on en croyait son anatomie, il se sentait frissonnant.

Rampant sur le lit, Harddyn finit par arriver juste devant lui. Zenberu était comme figé. Il ne pouvait pas bouger. Harddyn se redressa puis posa sa main sur son torse. Zenberu sentit alors une chaleur intense se répandre dans ses membres. Sa marque de Voyageur, dont la brûlure au fer rouge s'était cicatrisée depuis longtemps sembla à nouveau être en feu, mais au lieu de le faire souffrir, elle diffusa des vagues de plaisir dans tout son corps.

Alors que jusque là, ses bras puissants le maintenant assis, ceux-ci se mirent à trembler et ne purent plus le soutenir. Dans un halètement surpris, il retomba en arrière sur le matelas, sa tête s'enfonçant dans les coussins moelleux.

Harddyn, de son côté, se releva et observa le magnifique spécimen masculin qui s'étendait sous lui. Son corps massif gisait sur le grand lit, vaincu par la chaleur du désir. Le drap recouvrait encore toute la partie inférieure, mais laissait le reste bien visible. Son torse large se soulevait au rythme de sa respiration erratique. Une coloration rouge était apparue mystérieusement sur ses pommettes alors que ses yeux verts d'eau pailletés d'or étaient flous. Il avait ramené ses bras puissants (l'un plus que l'autre) de chaque côté de sa tête et parfois passait ses mains sur son front ou son visage.

« Tellement mignon » ronronna Harddyn en se remettant à genoux et en chevauchant les hanches du vigoureux mâle.

Il posa ses paumes sur ses abdominaux écailleux et les fit glisser le long du torse. Il passa ensuite à ses pectoraux dépourvus de tétons et caressa les épaules musculeuses. Au passage de ses mains, il sentait Zenberu frémir et se retenir de gémir. À présent, il dissimulait complètement son visage derrière ses bras. Harddyn se saisit alors de ses poignets et plaqua ses mains contre le matelas. Zenberu tenta de résister, mais malgré son apparence frêle, Harddyn était bien plus fort que lui.

« Ne te cache pas, tu es magnifique » murmura Harddyn.

Et il posa sa bouche sur celle de son partenaire. Une telle action entre deux êtres aux mâchoires si différente était plutôt étrange. Et pourtant Zenberu n'avait jamais partagé un baiser aussi passionné. La langue d'Harddyn était venue chercher la sienne, la caressant, jouant avec en un ballet sensuel. Quand il se détacha de lui, Zenberu était essoufflé et presque déçu de la perte de ce contact. Mais bien entendu, Harddyn était loin d'en avoir fini. Il se redressa et sourit en sentant quelque chose de dur se dresser dans son dos.

« Je vois que tu apprécies » ronronna-t-il.

Il se releva, descendit des hanches de Zenberu et se coucha à son côté. Il reprit sa bouche aux dents pointues alors que sa main parcourait son corps. Elle descendit le long de son torse puis se glissa sous les couvertures jusqu'à l'objet de sa convoitise. Harddyn le caressa puis l'entoura de sa main afin d'en apprécier la circonférence. Surpris, il interrompit le baiser et regardant en direction de la tente formée par le drap. Il retourna alors à nouveau son attention vers Zenberu et le fixa avec des yeux brillants.

« Mais c'est qu'on est un grand garçon, dis-moi » ronronna-t-il en faisant rougir Zenberu. « Un très grand garçon même. »

Harddyn lâcha le pénis de Zenberu puis tira la couverture pour en dévoiler la barre magnifique et dressée vers le plafond. D'un rose pâle luisant, il était assez semblable à celui d'un humain si l'on exceptait les séries de cannelures qui soulignait le gland et la forme plus pointus de celui-ci.

Aucun testicule n'était apparent et le membre émergeait du corps de Zenberu par une fente entre ses jambes. Rien d'anormal là-dedans, étant un reptile, son pénis était invaginés dans une gaine à l'intérieur de laquelle se trouvait également le reste de ses organes génitaux. Quand ceux-ci étaient stimulés, celui-ci surgissait de l'ouverture pour se dresser à l'extérieur. Mais en temps normal, l'entrejambe des Lacertéens des deux sexes paraissait lisse.

Harddyn enjamba les volumineuses cuisses de son amant afin de mieux s'occuper de l'imposant membre. Zenberu était grand pour un Lacertéen. Un peu plus de 2 mètres. Son sexe, lui, était plus disproportionné encore. Quand Harddyn colla son corps contre lui, il lui arrivait presque à la poitrine ce qui faisait un organe d'une bonne trentaine de centimètres. Il était également d'un calibre suffisant pour que, quand il en avait saisi la base, l'Incube eût été incapable d'en faire le tour avec la main. Il s'agissait cependant de sa plus petite largeur, car il s'épaississait vers le milieu avant de finir en pointe au bout du gland. L'ensemble était de toute beauté aux yeux d'Harddyn qui s'en léchait les lèvres d'anticipation.

Il pencha légèrement la tête et passa sa langue l'extrémité du pénis de l'autre homme. Celui-ci poussa un gémissement qu'il tenta d'étouffer avec ses pattes. Mais Harddyn n'était pas du genre à laisser faire ça sans réagir. Il lui suffit d'une seule pensée pour que les voiles qui entouraient le lit s'enroulent autour des poignets de Zenberu et ne maintiennent ses bras moins de son visage.

« Bon petit » murmura Harddyn avant de happer complètement le gland dans sa bouche.

Dès qu'il s'est trouvé immobilisé, Zenberu avait tenté de serrer les mâchoires. Malheureusement, l'onde de plaisir avait été trop forte et il en avait perdu le contrôle, poussant, sans le vouloir un râle intense de volupté. Se sachant sur le bon chemin, Harddyn se mit à lécher le gland épais avant de commencer à descendre plus bas le long de la verge. S'il avait été un humain ordinaire, cela aurait été presque impossible qu'il puisse continuer. Rien que l'extrémité du pénis remplissait déjà sa bouche et sa mâchoire était écartée au maximum. Mais Harddyn était un Slime alors sa mâchoire s'ouvrit encore plus au passage du mât de chair et sa gorge s'écarta pour le laisser pénétrer en lui.

Ainsi, il aurait été facile pour lui d'engloutir complètement le membre turgescent en quelques secondes à la façon d'un python. Cependant, il voulait prendre son temps pour faire gémir Zenberu. Après tout, il ne risquait pas de jouir, pas tant qu'Harddyn ne l'aurait pas permis. Il avait donc toute la latitude nécessaire pour le torturer.

C'est ainsi que pendant de longues minutes, la chambre fut emplie des gémissements, des râles et des cris du Lacertéen prisonniers. Cependant, au bout d'un moment, Harddyn fit glisser une nouvelle fois le membre en sens inverse dans sa gorge et le libéra. Pantelant, la langue pendante, Zenberu respirait rapidement. Il se sentait aussi à bout de souffle qu'après s'être battu pendant des heures.

Mais Harddyn n'en avait pas fini avec lui. Oh non, certainement pas. Il avait bien l'intention de l'accueillir encore en lui par un autre de ses conduits. Il se releva donc avant de s'accroupir à nouveau afin de guider la pointe du membre visqueux de l'autre homme jusqu'à son anus. Il commença à s'abaisser lentement au début, laissant le bout du mât de chair écarter doucement les muscles de son canal. Cependant, une fois la verge bien engagée, il se laisse tomber, l'engloutissant en entier d'un seul coup.

Zenberu poussa alors un cri proche de la jouissance, arquant son dos face au plaisir mêlé d'une légère douleur. Pourtant il ne jouit pas. Il ne le pouvait pas. Pas tant qu'Harddyn ne lui aurait pas permis. Pas tant qu'il ne jouirait pas lui-même. Toutefois celui-ci n'en était pas loin non plus. Haletant, il se mit à caresser son ventre, appréciant la bosse que faisait le sexe de Zenberu dans son corps et le plaisir qu'il ressentait. Ce n'était pas la première fois qu'il introduisait un membre aussi massif à l'intérieur de lui (il y en avait parmi les 100 qui étaient encore mieux dotés), cependant, quelle que soit la taille, il prenait toujours autant de plaisir en partageant celui de son partenaire. Et Zenberu éprouvait énormément de plaisir.

Pourtant, à cause de cela, Harddyn avait perdu sa concentration et les voiles du lit avaient lâché prise, délivrant le Lacertéen. Se sentant libre de ses mouvements, la nature rude de celui-ci reprit le dessus. Il se saisit des hanches d'Harddyn et l'emporta avec lui quand il se retourna. Il le plaqua sur le matelas et commença à la marteler. Harddyn se mit alors à gémir de contentement en appréciant la vigueur avec laquelle le membre coulissait en lui.

C'était cela qu'il désirait. Ses serviteurs se soumettaient un peu trop volontiers à ses caprices et ne se laissaient pas toujours aller à leurs instincts avec lui. Mais ce n'était pas le cas pour Zenberu. Lui, il était encore vierge de sa domination, vierge de son contrôle. Cela ne durerait peut-être pas alors il allait devoir en profiter.

Pris dans son plaisir et incapable de jouir, Zenberu continuait encore et encore à marteler l'être sous lui. Langue pendante, il serrait avec force le bassin de son amant avec ses griffes au risque de le briser. Fort heureusement, Harddyn n'était pas en sucre et subissait les assauts brutaux avec bonheur. Il sentait sa propre jouissance venir à grands pas. Son corps était en feu.

Finalement, la double explosion se produisit, celle d'Harddyn provoquant celle de son partenaire. Ce dernier emplit les entrailles de l'Incube de sa semence alors que celle d'Harddyn giclait à la fois sur son torse et celui de Zenberu. Celui-ci, vaincu par l'orgasme, s'effondra sur le lit, mais (que ce soit voulu ou non) en prenant bien garde de ne pas écraser son amant. Celui-ci, appréciant le geste, se mit à caresser le torse du Lacertéen.

« C'est décidé » dit-il finalement. « Je te garde. »

« Quoi ? » Balbutia Zenberu, l'esprit encore embrumé.

Mais Harddyn ne lui laissa pas le temps de reprendre son souffle, se servant de l'anneau de la Guilde et de sa fonction d'accompagnement, il les téléporta tous les deux dans une autre partie du Grand Tombeau de Nazarick. Zenberu frémit alors que la chaleur et la douceur du matelas d'Harddyn furent soudainement remplacées par la dureté de la pierre.

« Que… » commença-t-il, alors qu'il revenait brutalement sur terre.

Mais, sans même l'écouter, Harddyn se redressa et descendit de la table de pierre sur laquelle ils étaient couchés. Il claqua ensuite des doigts. Une force invisible tira les bras de Zenberu par-dessus de sa tête et le força à écarter les jambes. Aussitôt, des attachés en métal émergèrent de la surface brûlante pour emprisonner ses poignets et ses chevilles. Zenberu tenta de se débattre, mais un autre anneau se plaça autour de sa taille, juste au-dessus de son bassin.

Il ne pouvait plus bouger.

« Qu'est-ce qui se passe ? Qu'est-ce que tu fais ? » S'écria Zenberu en essayant toujours de se dégager.

« J'ai décidé que tu valais la peine que je te garde en l'état » répondit nonchalamment Harddyn.

Il fit apparaître un peignoir en satin rose translucide avant de s'en draper et de s'asseoir dans un grand fauteuil en pierre. Celui-ci était posé à même le sol sur le même plateau rocheux où se trouvait la table sur laquelle était maintenu Zenberu. Par-derrière, il pouvait voir des cascades de lave en fusion qui se jetaient dans un lac de magma. Il comprenait à présent pourquoi il faisait si chaud. Pourtant Harddyn ne semblait pas en souffrir.

« Wrath ? À toi de jouer » dit celui-ci.

Un grognement se fit alors entendre. Zenberu essaya de tourner la tête pour voir d'où il provenait, mais il ne voyait rien. Soudain, quelque chose apparut dans son champ de vision. C'était grand. Massif. Presque autant que lui. C'était un être humanoïde dont le corps était d'un rouge carmin éclatant. Il était extrêmement large d'épaules et chacun de ses muscles était visible. Son visage était fruste, anguleux et avec une expression dure. Il était chauve, mais il possédait deux énormes cornes qui émergeaient de son front et culminaient bien au-dessus de sa tête.

« Qu'est-ce qu'il va faire ? » Demanda Zenberu.

« Arranger quelques petites choses » répondit Harddyn. « Notamment au sujet de tes doigts. »

Zenberu avait deux doigts en moins à la main gauche, souvenir de son combat contre l'ancien Chef des Queues Acérées et de Supplice Gelé.

« On va installer des prothèses magiques. Le problème, c'est qu'il va falloir les poser à chaud. »

« Quoi ? » S'exclama Zenberu.

Mais il n'eut pas le temps de s'interroger davantage, car il ressentit alors une brûlure abominable. L'être démoniaque qu'Harddyn avait appelé Wrath fixait quelque chose ressemblant à une griffe en or à la place de celles qui lui manquaient. Cependant, pour cela, il utilisait de l'or en fusion qu'il faisait couler d'un creuset qu'il tenait.

Alors que Zenberu criait sous la douleur de l'opération, Harrdyn se contenta d'utiliser [Reconstruction] sur lui afin de voir ses attributs. Il prit une gorgée de vin du verre que Doudou venait de lui servir et se concentra sur les fenêtres flottantes qu'il avait sous les yeux.

Zenberu était de Niveau 18. Ce qui était correct pour son espèce. Il possédait 5 Niveaux de Race. Étrangement, celle-ci était dénommée "Lacertéen", le nom qu'Harddyn leur avait donné. Est-ce que le simple fait qu'il ait décidé de les appeler autrement avait modifié leur nom dans les menus ou alors la Mort y avait-elle semé son grain de sel ? À vérifier plus tard.

Pour ce qui était de ses Classes, il possédait 1 Niveau de Combattant et 10 de Moine. Le plus intéressant était qu'il possédait également 1 Niveau dans deux Classes Supérieures, Maître du Ki et Coup Unique. Le premier permettait à un Moine d'utiliser des Techniques à base de Ki, l'énergie vitale, tandis que le second permettait de renforcer la puissance des attaques à mains nues.

Cocytus avait raison. Les Lacertéens avaient du potentiel. S'ils réussissaient à les entraîner et à faire monter leur Niveau, ils pourraient devenir une force sur laquelle compter. Pour ce qui est de Zenberu, en faisant grimper ses Races et Classes à son maximum, il pouvait atteindre un Niveau de 45. Et ça, c'était s'ils ne cultivaient que celles déjà présentes. En effet, Harddyn avait bien l'intention de voir ce qui se passerait s'il lui en ajoutait une nouvelle. Et il avait justement celle qui lui fallait.

Un grognement près de lui lui fit relever la tête. Wrath, son Démon Artisan, se tenait à côté de lui.

« Tu as fini ? »

Le Démon grommela en hochant la tête.

« Attends un peu avant de passer à la suite. »

Nouveau grommellement et hochement de tête. Harddyn plongea sa main dans le vide de son inventaire et en sortit un Cristal de Donnée. C'était celui de la Race Serpent du Nil, une race intermédiaire d'Homme-Bête Crocodile. Ce n'était pas grand-chose, mais cela suffirait pour le moment. Ainsi il pourrait surveiller les changements qui se produiraient chez son nouveau jouet préféré.

Il se leva de son fauteuil et s'approcha de lui. Malgré la douleur, il était encore conscient. Ses traits étaient tendus par la souffrance et sa respiration erratique, mais ses yeux étaient toujours vifs.

« Tiens bon encore un peu, c'est bientôt fini » dit Harddyn.

« Pour… pourquoi… » balbutia Zenberu.

« Je veux juste que tu sois plus beau et plus fort » répondit l'Incube.

Il approcha alors le Cristal de Donnée du torse de Zenberu à l'endroit de sa marque de Voyageur. Il y eut une lueur bleutée quand les deux entrèrent en contact. Harddyn pousse légèrement le Cristal qui s'enfonça alors dans le corps de Zenberu. Il vérifia ensuite sur les fenêtres d'Attribut toujours visibles pour lui puis hocha la tête, satisfait.

« À ton tour, Wrath, on y retourne » dit-il alors.

« Qu'est-ce que… qu'est-ce qu'il va me faire ? » Demanda Zenberu en regardant frénétiquement dans la direction du Démon.

« Pas grand-chose » répondit Harddyn. « J'adore tes cicatrices, mais je pense qu'elles seraient plus belles encore si elles étaient incrustées d'or. »

« Quoi ! »

« Bien entendu, une nouvelle fois il faut que cela se fasse à chaud. »

Harddyn enjamba le corps de Zenberu et se mit à califourchon sur lui. Il prit alors la tête du Lacertéen et le força à la tourner pour que la longue cicatrice sous son œil gauche et qui descendait jusqu'à sa mâchoire soit bien visible. Paniqué, Zenberu vit Wrath revenir avec son creuset et le basculer juste au-dessus de son visage. Il voulut se débattre, mais une nouvelle fois la poigne d'Harddyn était trop forte. Le métal en fusion se mit à couler et produisit un bruit de grésillement quand il toucha le tissu cicatriciel. La douleur fusa alors dans le corps de Zenberu qui hurla.

« Ne bouge pas, il faut le temps que ça s'incruste » dit Harddyn.

Les yeux écarquillés, Zenberu se mit à respirer fort pour résister à la souffrance. Soudain, des trombes d'eau glacée furent projetées sur son visage. Il entendit le métal en fusion grésiller et durcir sur sa chaire, la tirant fortement. Il haleta et recracha l'eau entrée dans sa gueule.

« Mmm… » fit pensivement Harddyn en constatant le résultat. « Je dirais qu'un petit coup de polisseuse ne serait pas de trop. »

Il y eut un grognement puis, quelques instants plus tard, un bruit suraigu perça les tympans de Zenberu. Il tenta de voir ce qui se passait, mais même en regardant le plus loin qu'il pouvait, tout ce qu'il pouvait apercevoir c'était la forme massive de Wrath. Le bruit se rapprocha jusqu'à ce qu'il sente quelque chose frotter durement contre sa peau. Très durement. Quelle que soit la chose, elle suivait le tracé de sa cicatrice tout en maltraitant sa chair, certes épaisse, mais sensible.

« Voilà qui est mieux » dit Harddyn une fois que la machine fut éteinte.

La longue cicatrice qui bordait l'œil de son nouveau jouet et descendait jusqu'à sa mâchoire formait à présent un motif doré et poli du plus bel effet à son avis.

« Maintenant, il faut s'occuper du reste » Reprit-il. « Il faut dire que tu as énormément de cicatrices. »

« S'il… s'il vous plaît… » haleta alors Zenberu. « Pas… ça… »

« Allons » dit Harddyn d'un ton affecté. « Il faut souffrir pour être beau. »

Il lâcha la tête du Lacertéen et se coucha le long de son torse.

« Mais peut-être que je devrais te distraire un peu histoire de faire passer le temps plus vite, qu'est-ce que tu en dis ? »

Il fit flotter doucement sa main sur les écailles tendres du torse de Zenberu et continua sur sa hanche avant de dériver entre ses cuisses musclées. Délicatement, il commença à caresser à deux doigts les lèvres de la fente de sa gaine pénienne. Manifestement, il devait s'agir là d'une zone érogène, car Zenberu se mit à respirer plus fort.

« Oui, voilà, c'est bien… » murmura Harddyn. « Mais si on allait… plus loin. »

Il se redressa en ôtant rapidement sa robe de chambre qu'il jeta au loin. Zenberu releva la tête, admirant sa glorieuse nudité, une admiration qu'il n'aurait jamais cria avoir pour un Humanoïde et un mâle. Son regard était plus particulièrement attiré par l'indice flagrant de sa virilité qui se dressait dans les airs. Harddyn se saisit de son membre bandé et se mit à se lécher les lèvres en observant le lézard anthropomorphe qu'il chevauchait. Il se redressa ensuite et recula le long du corps massif jusqu'à s'asseoir sur ses cuisses.

« Je pense qu'on peut augmenter le niveau de stimulation » dit-il.

Il abaissa alors sa queue et commença à en frotter le gland le long de la fente génitale. Comprenant ce qu'il allait faire, Zenberu se mit à panteler de désir. Il savait ce qu'il allait se produire. Personne ne lui avait jamais fait une chose pareille. Cela ne lui était même jamais venu à l'idée. Et pourtant, à présent, il le voulait. Il le désirait.

« Tu es prêt ? » Lui demanda Harddyn.

Zenberu hocha frénétiquement la tête. Il n'était plus en état de parler.

« Bien… »

En disant ces mots, Harddyn se mit à presser doucement son gland sur les lèvres de la fente génitale reptilienne de son amant. Celles-ci s'écartèrent alors pour le laisser passer. Il poussa encore un peu et sentit quelque chose heurter sa muqueuse pénienne. Il savait que c'était l'extrémité du membre de Zenberu au repos dans sa gaine. Il manœuvra légèrement et réussit à faire passer son gland par-dessus celui du Lacertéen puis à glisser son sexe entièrement dans la fente en frottant contre celui de Zenberu. Celui-ci gémit en éprouvant la friction et Harddyn haleta à la sensation.

L'intérieur de la gaine ne ressemblait en rien à ce qu'il connaissait. C'était aussi étroit et chaud qu'un anus, mais plus visqueux et humide, plus encore qu'un vagin de femme. Il savoura la sensation quelques instants avant de s'adresser à nouveau à Wrath.

« Je pense que maintenant nous allons pouvoir continuer l'opération » souffla-t-il.

Le Démon reprit son creuset et l'approcha d'une autre cicatrice située sur le pectoral gauche du Lacertéen. Quand l'or en fusion tomba sur la blessure, Zenberu poussa un cri de souffrance. Mais à ce moment-là, Harddyn commença à bouger son sexe contre celui de son amant. L'étroitesse de la gaine accroissait la pression entre les deux pénis et le plaisir avec. Zenberu gémit de plaisir et la douleur reflua. Bien sûr, le plaisir physique seul n'y suffisait pas. Harddyn utilisait ses pouvoirs d'Incube pour l'augmenter et ainsi calmer la souffrance. En effet, les endorphines et la dopamine produites par l'acte sexuel avaient un effet analgésique. Plus de ces hormones voulait dire moins de douleur.

C'est ainsi que démarra une longue séance de baise intense pour Zenberu. Alors que Wrath comblait chacune des nombreuses cicatrices du Lacertéen avec l'or liquide qui refroidissait et polissait, Harddyn excitait son sexe et augmentait le plaisir qu'il ressentait pour servir d'anesthésiant. Même quand il fallut le retourner pour s'occuper de celles dans son dos, Harddyn ne quitta pas sa position et se glissa sous le corps massif du lézard humanoïde afin de continuer sa stimulation.

Ce n'est qu'au bout de plusieurs heures que l'opération se termina. Délivré de ses entraves, Zenberu resta avachi sur la table en pierre, vaincue par la fatigue, les douleurs résiduelles du processus de dorure de son anatomie et l'orgasme monumental dont Harddyn l'avait gratifié à la fin en récompense.

Il était encore dans les brumes de son plaisir quand il sentit quelque chose être passé autour de son cou et se fixer dans un léger cliquetis. Il se redressa et vit qu'Harddyn avait attaché une entrave métallique faite d'or pur sur laquelle étaient arrimés quelques maillons de chaine.

« Que… Qu'est-ce que… » balbutia Zenberu. « Est-ce que je suis… »

« Ne t'inquiète pas » le rassura Harrdyn. « Si tu désires enlever ce collier, tu le peux. Cependant si j'étais toi je ne le ferais pas, car il a le pouvoir de te rendre plus fort plus rapidement. »

En effet, le Collier du Fardeau de l'Expérience était un artefact qui augmentait de 30 % le gain de Points d'Expériences. En échange, il induisait un état de faiblesse temporaire à chaque fois qu'il en gagnait. Normalement d'une couleur noir métallique, Harddyn lui avait ajouté un skin pour lui donner cet aspect doré. Il permettait également de faire apparaître un message dessus. Harddyn commença par mettre le nom complet de Zenberu (il avait renoncé à "propriété d'Harddyn Emeryas"). Cependant en voyant le résultat il se dit que c'était trop long et décida d'enlever la majorité des lettres, ne laissant plus que les 3 premières : « Zen ».

« À présent que tu es officiellement mien, je t'apporterai du désir quand tu le voudras et de la douleur seulement quand tu le mériteras » dit Harddyn d'un ton solennel. « Grâce à moi, ta force sera décuplée et elle pourra te servir à assurer l'avenir de ton peuple. L'acceptes-tu ? »

Zenberu regarda alors son nouveau maître dans les yeux. Il descendit de la table de pierre et se prosterna face contre terre sans se soucier de sa peau qui t'irait à cause de l'or incrusté.

« Je vous jure fidélité » déclara le grand Lacertéen.

« Bien » dit Harddyn. « Je vais te faire raccompagner au village pour que tu retrouves les autres. »

Quant à moi, pensa-t-il, je dois retourner dans l'Empire de Baharut. J'ai un mariage à organiser.

0o0o0

Rakell Carnelian était assise à son secrétaire personnel. La lueur de l'unique bougie qui éclairait la pièce jetait des ombres sur son corps nu. Comme tous les soirs, elle avait passionnément fait l'amour avec son tout nouvel époux Neiryl Venceol avant de se rendre au bureau. Après tout, elle était aussi Harddyn Emeryas, un Slime et le Maître de la Mort. Elle n'avait pas besoin de sommeil. Elle pouvait donc consacrer les heures que les autres mettaient à dormir à travailler.

C'est pour cela que toutes les nuits, elle les passait à lire des documents, prendre des décisions et écrire des ordres aux agents ainsi que des messages aux partenaires. Malheureusement pour elle, tout cela ne pourra prendre effet qu'au lever du soleil parce que contrairement à elle, tous les autres dormaient la nuit. Mais ce n'était pas le seul problème. Le développement technique de ce monde faisait que le temps de travail était limité à la seule journée.

La première raison à cela était bien sûr le manque de lumière. Les bougies coûtaient cher, un investissement plus important que ce que rapporterait n'importe quel profit généré après le coucher du soleil. L'autre solution serait d'utiliser Magie, mais une nouvelle fois, les frais seraient trop conséquents. Après tout, les Mages n'étaient pas connus pour être bon marché. De plus, beaucoup d'entre eux étaient des Mages Impériaux et ceux qui étaient indépendants étaient peu susceptibles d'accepter de se faire engager pour servir de lampe de bureau… Et Rakell les comprenait parfaitement. Sans compter que leur nombre devrait être de plus en plus important au fur et à mesure de l'expansion de la Maison Venceol.

Le plus rentable serait l'utilisation d'artefacts magiques capable de diffuser de la lumière, mais cela n'existait pas. L'Empire de Baharut avait beau être l'un des États les plus avancés en matière de Magie, la notion de « Technologie Magique » leur était inconnue. Elle existait peut-être dans le Théocratie de Slane qui était considéré comme le pays le plus avancé en matière de Magie, mais Rakell n'était pas sûr. Ils étaient assez jaloux de leurs secrets et le réseau d'espionnage de Nazarick n'allait pas encore jusque là.

Sur YGGDRASIL, les artefacts qui généraient de la lumière étaient très importants. Le réalisme du jeu faisait que la nuit et dans les endroits obscurs, la luminosité étaient extrêmement réduites. Sans aucune carte servant de radar, il était nécessaire d'y voir. Les Mages disposaient donc de Sorts de lumière, mais pour les autres, s'ils étaient incapables de voir dans le noir ou de détecter les dangers, ils devaient avoir quelque chose pour éclairer les alentours. Dans beaucoup de jeux, il était possible de porter des torches. C'était le cas dans YGGDRASIL également, mais il y avait de nombreux artefacts comme la Veilleuse du Nouveau Né ou Première Étoile qui généraient de la lumière sans embarrasser les mains.

Toujours est-il que pour ce qui était des travailleurs de Rakell, le manque de luminosité n'était pas le seul problème. Il y avait aussi le calcul du temps de travail. La seule mesure de la durée se faisait grâce à des cadrans solaires donc les ouvriers refusaient de travailler à un moment où il était impossible de la calculer avec exactitude et donc de recevoir leur juste salaire. C'est pour cela que leur temps de travail se limitait à la journée, qui, en hiver, enfin, pendant la Saison de l'Eau, était assez courte.

Mais toujours était-il que ça y était. Cela faisait un mois. Un mois que Rakell Carnelian était mariée avec Neiryl Venceol et qu'elle avait repris, les affaires de la Maison Venceol sans que personne ne s'en rende vraiment comptent, pas même la famille.

Les noces s'étaient faites assez rapidement et Rakell n'avait même pas eu besoin d'y rajouter son grain de sel. Le surlendemain du gala de la Guilde des Marchands, Neiryl avait annoncé sa décision de se marier avec la danseuse à sa famille. Cette dernière s'était attendue à quelques réticences. Après tout, ils se connaissaient seulement de l'avant-veille. De plus, Rakell avait déjà une fille. Cependant, les parents ainsi que la Grand-Mère de Neiryl avaient immédiatement accepté. Rakell, qui pensait devoir utiliser ses pouvoirs sur eux en avait été plus que surprise. En fait, toute sa famille semblait être assez… soulagée que Neiryl se marie.

Devant leur volonté de procéder rapidement, ils avaient négocié une cérémonie pour deux semaines après. Cela avait donc été une période d'activité intense pour tout préparer en fonction des choix de la famille. Rakell s'en fichait quant à Neiryl, c'était un autre problème. En effet, son fiancé était dans un état de quasi-hébétude depuis leur fameuse nuit ensemble. Rakell avait été obligé de le contrôler comme un pantin pour qu'il parle à ses parents et depuis, il se laissait totalement faire.

De l'avis de Rakell, ce n'était pas complètement une mauvaise chose. Au moins, elle était sûre qu'il ne lui causerait pas de problème dans ses affaires… et bien sûr dans sa vie privée. D'un autre côté, qu'il se montre aussi malléable pouvait constituer un danger. Ni Rakell ni Aryn ne pouvait être constamment sur son dos. Il y aurait donc bien un moment où quelqu'un l'abordera alors qu'il sera seul et lui fera faire n'importe quoi. Fort heureusement pour Rakell, son état sembla s'améliorer par la suite.

Toujours est-il que la danseuse passa les deux semaines suivantes à se faire passer pour la parfaite future épouse et, bien entendu, pour la parfaite belle-fille. Évidemment, à la nuit tombée, quand tout le monde était endormi sauf elle, elle plongeait dans les documents de la maison de commerce afin d'en apprendre le plus possible. C'est comme ça que dès le lendemain de la noce, elle avait pu se mettre au travail.

Bien entendu, sa toute première mesure avait été la mise en vente de cartes. Après tout, c'était bien avec une carte qu'elle avait eu l'idée de monter un tout comme elle l'avait prévu, le succès avait été immédiat. Tout le monde en voulait surtout que ce n'était pas très cher. Du moins pour les versions de base. Face à la demande, Rakell avait tout de suite proposé des versions plus opulence qui avaient bien entendu trouvé preneur. En effet, la carte était devenue un produit de luxe comme un autre.

Bien sûr, des négociations serrées avaient eu mieux avec l'administration du palais. Après tout, une carte était un outil stratégique important. L'État devait veiller à ce que son utilisation par l'ennemi ne soit pas dangereuse. Fort heureusement, Rakell avait prévu le coup et l'entretien avait abouti à un succès. Plus que cela même étant donné que l'administration avait décidé de leur accorder une lettre de patente impériale pour leur distribution. Grâce à cela, la Maison Venceol était la seule à pouvoir vendre ce genre d'article. C'était au-delà des espérances de Rakell, car cette lettre avait plus de valeur qu'un simple brevet puisque leur propriété intellectuelle ne serait pas limitée par le temps, mais par le pouvoir impérial lui-même.

C'était principalement ce fait qui avait provoqué l'intérêt des couches supérieures de la société pour leur article phare. Par la suite, il avait suffi d'améliorer la qualité du papier, de l'encre et du graphisme pour en faire un produit de luxe. Il n'était même pas nécessaire de détailler plus la carte. Pour ces amateurs, ce n'était pas indispensable.

Dans la foulée, et avec l'accord, une nouvelle fois, de l'administration Impériale, la Maison Venceol en avait publié une seconde, cette fois du pays entier et notamment de son réseau routier. Bien entendu, les informations contenues sur celles-ci étaient encore plus conséquentes et d'importance stratégique que celles de la première, cependant les talents de négociateurs de Rakell (par l'entremise, bien entendu, de son époux) leur avaient permis d'obtenir l'aval des autorités encore une fois.

À partir de là, les commandes avaient explosé, car cette fois, ce n'était plus seulement la capitale qui était concernée (bien que le marché soit déjà énorme ici), mais l'Empire dans son intégralité. Une carte présentant tout un Pays était un objet à la fois insolite (donc précieux) et aussi très utile. Les marchands étaient bien évidemment les premières cibles, mais ils n'étaient pas les seuls. N'importe quelle personne voyageant sur les routes, que ce soit périodiquement ou habituellement, était intéressée par un tel produit.

À cause de cela, les commandes avaient été multipliées par 10 en seulement quelques jours. Fort heureusement, Rakell était prête. Elle ne voulait pas utiliser ses pouvoirs pour créer les cartes. Elle pouvait parfaitement en faire apparaître des milliers, mais elle souhaitait mettre en place un centre de production plus autonome, quelque chose qu'elle n'aurait pas à superviser indéfiniment. C'est pour cela qu'avec l'argent obtenu avec les premières cartes, elle avait investi dans la conception d'une invention qu'elle savait révolutionnaire pour la simple et bonne raison qu'elle avait déjà révolutionné son monde d'origine : l'imprimerie.

Pour faire un point d'Histoire, contrairement à ce qui se disait à l'école, Gutenberg n'avait pas inventé l'imprimerie. L'imprimerie existait déjà dans le sens où l'utilisation d'un système de tampons pour créer rapidement des documents était déjà connue. Ce que Guntenberg avait inventé, c'était un procédé industriel via deux innovations particulières, c'est-à-dire la presse et les caractères mobiles.

En effet, les premiers procédés d'imprimerie visaient seulement à presser manuellement un tampon, formé d'un morceau de bois sur lequel était gravé un texte ou une image en négatif, sur une feuille de papier. Parfois, on tapait dessus avec un maillet pour forcer l'impression et des fois on posait des choses lourdes dessus. Le problème, c'était que les résultats n'étaient pas très jolis à voir. Guntenberg avait alors eu l'idée de modifier des presses à vin afin de pouvoir créer une pression forte et uniforme sur le support, ce qui donnait une bien meilleure qualité d'impression. De plus, le procédé technique permettait une cadence de tirage accru et donc un rendement supérieur.

La seconde innovation de Guntenberg, les caractères mobiles, était bien moins utile à Rakell. Le principe était de fabriquer de petits tampons des différents symboles typographiques de la langue en métal au format normalisé. Ceux-ci étaient ensuite placés dans un cadre aux dimensions de la page afin de former le texte en négatif. Cela évitait de devoir créer entièrement un nouveau tampon pour chacune. Encore une fois, le but était d'accélérer et de simplifier la production.

Cependant, Rakell, elle, n'avait pas besoin d'imprimer de texte pour ses cartes. Il lui suffisait qu'un graveur utilise la méthode de l'eau-forte (acide) pour creuser des plaques de métal et fabriquer les tampons. Pas de caractères mobiles nécessaires, donc. Toutefois, elle pensait déjà à l'avenir. Elle voulait pouvoir déposer un brevet sur les deux inventions afin de pouvoir recourir à la seconde plus tard. Après tout, l'imprimerie en elle-même possédait de très nombreuses applications et un potentiel dont elle comptait bien faire usage.

Toujours était-il que grâce à cela, ils avaient pu tenir leurs engagements et fournir toutes les cartes qui leur avaient été commandées. Et voilà qu'à présent qu'elle se trouvait devant le bilan de ce premier mois à la tête de la maison Venceol.

C'était un bon bilan. Un très bon en fait. Mais pas aussi bon que ce qu'aurait espéré Rakell. Elle devait rapidement résoudre ce problème de durée de travail. Pour cela, elle avait l'intention de revenir aux bonnes vieilles méthodes : la clepsydre. Une horloge à eau en quelques sortes. Pour la luminosité, elle n'avait pas encore de solution. Elle pourrait essayer des artefacts contenus à Nazarick, mais elle préférait une nouvelle fois créer un système plus autonome. Elle désirait que Nazarick n'ait seulement qu'à engranger les bénéfices, chose qu'elle n'avait pas encore faite.

En effet, l'argent qu'il gagnait devait pour l'instant servir au développement de la Maison Venceol. Après tout, il fallait en dépenser pour faire des profits. Et même le commerce florissant des cartes ne suffisait pas à remplir assez les caisses pour sécuriser les finances du Grand Tombeau. Il était donc nécessaire que Rakell commence à s'intéresser un peu plus à ce qui faisait la nature même des affaires : le négoce.

Vendre. Acheter. Et le tout aux meilleurs prix. En clair, et même si le terme n'existait pas encore, elle devait se mettre au boursicotage.

Le problème, c'était de savoir comment. Une telle pratique nécessitait des notions poussées du marché. Il n'y avait rien d'utile à attendre de son beau-père Destan. Les Venceol n'avaient jamais eu assez d'argent (ou de cran) pour se lancer dans le commerce de masse. Leurs connaissances ne lui servaient donc à rien.

Elle ne pouvait pas non plus utiliser les informations que lui transmettait le réseau d'espionnage de Nazarick. Il était trop récent et toutes les données qu'il pourrait lui fournir manqueraient de contexte.

Elle devait donc se débrouiller seule.

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Quand elle était encore Harry, Rakell avait été trader à Wall Street. Cela avait été une très courte période de sa longue existence où elle s'était retrouvée dans la salle que l'on voyait souvent à la télévision à crier pour acheter et vendre des produits au meilleur prix.

Les entrepôts d'Arwintar lui faisaient un peu penser à ça… ou à une criée au poisson. Certains accueillaient des denrées alimentaires, d'autres des matières premières, d'autres encore des produits de luxe. Certains marchands étaient plus courtisés que d'autres. Ceux vendant du blé par exemple. Ils étaient allés les acheter dans des marchés de petite ville où des fermiers de villages agricoles venaient vendre leur récolte. Bien entendu, le prix à la capitale était bien supérieur à celui qu'ils avaient déboursé et ils ne se gênaient pas pour l'augmenter quand ils voyaient la demande se faire plus forte.

Ainsi, plus les gens se pressaient autour de ces marchands, plus ils dépensaient des sommes faramineuses pour obtenir ces denrées de première nécessité. Évidemment, pour justifier leur taux exorbitant, il fallait que la qualité soit au rendez-vous. C'est pour cela que certains négociants en particulier faisaient tellement grimper les prix que seuls les plus aisés parmi les Maîtres de Maisons de Commerce pouvaient les acheter. Bien entendu, ces marchands de blé étaient les plus connus et leur nom ainsi que la provenance de leur produit (sans compter le renom des Maisons de Commerce) permettrait une revente aux entreprises et aux particuliers avec un certain bénéfice.

Ce qui était valable pour le blé était bien sûr valable également pour d'autres céréales, pour les bois, la pierre, les métaux précieux, les draperies, les chevaux, etc. Tout un tas de produits sur lesquels les Maisons les plus fortunées avaient déjà un monopole. Ce n'était donc pas avec ça que Rakell pourrait faire des profits.

Bien entendu, elle avait quelques idées pour couper l'herbe sous le pied à ses adversaires, notamment en diminuant le nombre d'intermédiaires. Pour en revenir à l'exemple du blé, si elle pouvait se passer des marchands et s'adresser simplement aux producteurs, elle pourrait faire des bénéfices assez conséquents en obtenant un monopole sur l'une des denrées les plus utilisées de ce monde. Cependant, en tant que Maison de Commerce, elle ne pouvait concurrencer directement les négociants. Elle devait donc ruser.

En utilisant le principe de la promesse de vente, elle pouvait acheter une récolte de blé avant qu'il ne soit même planté. En tablant sur une prévision de la quantité produite, elle pouvait acheter du blé qui n'existait pas encore si bien que lors des moissons, les producteurs devraient honorer leur commande. S'ils en avaient récolté plus que prévu, le bénéfice leur revenait, car ils pouvaient ainsi vendre le surplus à quelqu'un d'autre. Cependant si la récolte était inférieure aux attentes, ils devaient rembourser le manque à gagner.

Et elle pouvait également procéder de la même manière pour de nombreux autres produits issus de l'agriculture et de l'élevage. En effet, même avec des procédés modernes, les récoltes étaient toujours irrégulières et on ne pouvait prévoir avec certitude le nombre des naissances. En parlant sur elle et en payant les producteurs en conséquence, Rakell pouvait faire un profit assez important.

Toutefois, ce n'était pas quelque chose qu'elle pouvait mettre en place tout de suite. La période des semailles avait déjà commencé. Elle n'avait pas le temps de donner suffisamment de prestige à la Maison Venceol et d'honorabilité pour que de tels accords soient possibles. Sans doute l'année prochaine.

En attendant, ce qu'elle devait découvrir, c'était un nouveau marché porteur. Pas en introduisant un produit inédit comme elle l'avait fait avec les cartes, non, elle devait acquérir une ou plusieurs denrées que peu de personnes recherchaient et trouver le moyen d'en faire un article incontournable. En regardant autour d'elle, des tas d'idées fermaient dans sa tête. Malheureusement, il s'agissait principalement de transformer les produits qu'elle voyait grâce à ses connaissances et ensuite de les vendre.

Cela n'allait pas du tout. Il fallait que les gens s'aperçoivent de la valeur ajoutée d'un produit et puissent le transformer eux-mêmes. Tout d'abord parce qu'elle n'avait pas encore les moyens de créer des manufactures et ensuite parce qu'elle se retrouverait dans le même cas de figure qu'avec les cartes. Oui, le monopole était important sur le long terme. Cependant, sur le court terme il ne rapportait pas assez d'argent à cause du manque de vente en gros.

Il lui fallait donc trouver un produit que personne ne songeait à acquérir et dénicher quelqu'un qui pourrait être intéressé… même s'il ne le savait pas encore.

Soudain, alors qu'elle essayait de se décider à acheter un stock de colle à poisson, Rakell regarda autour d'elle et vit que Neiryl avait disparu. C'était embêtant. Pour tout le monde, elle était relativement invisible. Elle utilisait son Occlusion Mentale afin de passer inaperçue et contrôler son époux dans l'ombre. Après tout, pour tout le monde, elle n'était que sa femme (ce qui était très bien comme ça). Il aurait donc été étrange qu'elle l'accompagne pour mener à bien ses affaires.

Rakell sonda la foule autour d'elle jusqu'à trouver l'esprit de Neiryl. Ce n'était pas difficile, son cerveau était le plus embrouillé de tous ceux présents. Il s'était à peu près remis de leur mariage, au point de paraître aux yeux de tous comme une personne normale, même quand son épouse ne le contrôlait pas. Cependant, cela ne voulait pas dire qu'il soit vraiment « éveillé » comme n'importe qui. Surtout ici. Il ne comprenait pas bien ce qu'il se passait sur le grand marché. Il se sentait plus que mal à l'aise alors il laissait son esprit flâner.

C'est ce qui l'avait amené à s'arrêter devant un marchand qui tentait de vendre des boisseaux de branches infestés de cochenilles. Bien évidemment, c'était l'insecte et non le bois qu'il commerçait. La raison en était…

« Te voilà enfin » lui souffla Rakell à l'oreille quand elle l'eut rattrapé. « Allez, viens ! Il faut y aller. »

« Écarlate » répondit simplement Neiryl.

« Je te demande pardon ? » demanda Rakell en clignant des yeux.

« Tu savais qu'on utilisait ces insectes pour créer un colorant rouge ? »

« Oui, je le savais » souffla Rakell avec un léger énervement.

C'était une technique commune dans son monde depuis l'Antiquité.

« C'est très bien tout ça, mais on n'a pas vraiment le temps pour ces futilités » reprit-elle.

Elle savait qu'elle se montrait dure. Peut-être qu'elle ne faisait que le manipuler, mais Neiryl était tout de même son mari. Certes, ce n'était qu'un pantin, mais ce n'était pas une raison pour le dégrader. Elle ne le détestait pas.

« Tu savais que c'était la couleur favorite du Clan Adhman ? Tu connais le Clan Adhman ? »

« Non, mais si tu m'en parlais pendant qu'on marche » soupira Rakell en tirant son époux vers elle.

Elle espérait que cela le ferait bouger. Ils n'avaient pas fait le tour du marché et la plupart des produits partaient terriblement vite.

« Le Clan Adhman est une vieille famille de Colgmen » dit Neiryl en suivant Rakell. « Tu sais, cette ville du Nord entourée de montagnes ? »

« Oui » répondit machinalement Rakell en regardant autour d'elle.

« Elle est dirigée par le Clan Dawan… enfin, jusqu'à récemment. Il y a deux mois, l'Empereur a lancé un audit des finances de la ville et ça s'est mal passé. Près de la moitié du Clan a été exécuté. Comme le Clan Adhman était le second plus puissant, l'Empereur leur a donné les rênes de la ville. Pour le moment, ils sont occupés à remettre de l'ordre, mais bientôt, il faudra qu'ils changent les couleurs de leur ville du bleu au rouge… »

« Attends ! » s'exclama soudain Rakell en pilant. « Quoi ? »

« La couleur du Clan Dawan était l'indigo, mais celle du clan Adhman, c'est l'écarlate, comme je te l'ai dit. Pour l'instant, les nobles et les fonctionnaires se tiennent tranquilles pour éviter de faire des vagues, mais bientôt, ils vont commencer à s'habiller en rouge comme ils s'habillaient en bleu sous le règne des Dawan. Et puis il y a les nouvelles bannières à faire, les oriflammes, les… »

« Et donc ils vont avoir besoin de teinture rouge… et donc de cochenille… » réalisa soudain Rakell.

C'était brillant. Tout le monde à Colgmen allait passer des commandes massives de vêtements et décorations rouges. Devant l'afflux, les couturiers et autres artisans allaient manquer de rouge, ils devront donc demander à des teinturiers qui, eux, achèteront des masses de cochenilles dont le prix va rapidement grimper. Donc si Rakell en acquérait un maximum dès maintenant alors que celui-ci était abordable, elle pourrait faire un joli bénéfice… plus que ça même. Certes, ses activités étant pour le moment concentrées sur la capitale, elle ne pouvait obtenir aucun monopole. Cependant, les stocks d'Arwintar devaient représenter plus de 60 % de la production du pays. La marge qu'ils devraient arriver à faire grâce à cela serait donc conséquente.

« Suis-moi » dit-elle alors en direction de son mari. « On va faire des affaires. »

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Rakell sourit en regardant son époux étendu de tout son long dans leur lit, la tête sur ses cuisses. En remerciement de ce qu'il avait fait durant cette journée, elle lui avait offert avec Aryn une séance de sexe assez phénoménale. Certes, elle était à présent bien plus pauvre que le matin même, mais elle savait qu'elle obtiendrait le fruit de ses investissements tôt ou tard.

Après avoir acheté les 200 boisseaux de cochenilles à un marchand trop heureux de les voir partir pour une bouchée de pain, Rakell avait acquis plus d'une centaine de quintaux d'écorce de mimosa, 400 kg de cire d'abeille, 50 mètres de corde de coton, 2 douzaines de barriques d'huile de poisson et 50 d'essence de rose.

L'écorce de mimosa permettait d'obtenir une substance tannante utilisée pour la confection des peaux et des cuirs. Jusque là, l'intégralité de l'approvisionnement venait de chênes de la Grande Forêt de Tob. Malheureusement, depuis l'été, une certaine agitation avait lieu dans les profondeurs. Des Orcs, des Trolls et autres créatures se battaient un peu partout et de nombreux bûcherons avaient été pris dans les conflits. Cela avait causé une diminution progressive de la production d'écorce. Les stocks seraient bientôt à sec à moins que la situation en forêt ne cesse de se dégrader.

Cependant, Rakell pensait que cela ne serait pas le cas de sitôt. En effet, le début de l'agitation coïncidait avec le moment où Ainz avait capturé Hamsuke, le Grand Sage de la Forêt. Pour faible qu'elle fût, le hamster femelle devait être suffisamment puissant pour tenir toutes les créatures en échec. Son départ avait donc dû causer des luttes de pouvoir. Cela voulait dire que la Grande Forêt de Tob risquait de ne pas retrouver la paix avant longtemps.

Cela voulait dire également que les tanneurs devaient se procurer de l'écorce pour traiter les peaux, des peaux qui feraient du cuir, lui-même utilisé pour de très nombreuses choses. En effet, à leur niveau technologique, le cuir est une matière première importante et surtout moins cher que le métal. Les personnes intéressées seraient donc disposées à payer leur écorce plus cher pour pouvoir continuer à travailler.

Le mimosa, lui, n'est pas une espèce endogène de l'Empire. Elle devait être importée de l'Alliance des Cités-États, à l'Est. Le coût du transport ajouté à l'inflation dû à la demande rendrait bientôt cette essence extrêmement onéreuse, mais indispensable pour toute l'industrie du tannage. Or, Rakell possédait à présent une assez grande partie de l'importation nationale, des stocks qui seraient très rapidement réclamés à corps et à cris.

De la même façon, le reste des marchandises avaient été achetées à des prix dérisoires, mais prendraient de la valeur dans l'avenir. Finalement, Rakell était parvenue à faire exactement ce qu'elle désirait : trouver de nouveaux marchés. Et cela, elle le devait entièrement à son très cher époux.

En effet, Neiryl n'était pas quelqu'un de sociable. Il ne pouvait donc pas parler aux clients, négocier ou faire des affaires. Son caractère introverti l'avait alors poussé vers la lecture. Tout type de lecture. Qu'il s'agisse d'histoire, de géographie, de science, de politique… De plus, il avait pris l'habitude de mémoriser ce qu'il entendait, les nouvelles, les ragots, les rumeurs ainsi que les faits… Il était donc devenu pour Rakell la source de renseignement qu'elle cherchait. Son seul problème était qu'il ne savait pas relier ces informations entre elles pour en tirer du bénéfice.

Bien entendu, Rakell pouvait extraire toutes ces connaissances et s'en servir elle-même. Mais c'était comme ce qui s'était passé avec Nfirea. Il ne pouvait pas tout faire lui-même. Il devait donc déléguer. C'est pour cela que Neiryl serait chargé de continuer à s'instruire sous l'égide de son épouse et avec l'aide de sa belle-fille, Aryn. Elle le gaverait de connaissances, dût-elle utiliser des potions pour augmenter sa mémoire et son intelligence.

Cependant, il y avait un type d'information dont il aurait besoin avant toute chose : l'actualité. Si Rakell parvenait à obtenir des informations rapides sur l'actualité du pays, alors elle pourrait faire encore plus d'affaires. La Maison Venceol même pourrait faire plus d'affaires.

Et grâce à cela, Nazarick s'enrichirait.

À suivre…

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Un chapitre un petit peu plus court que d'habitude. Normalement, ça devrait aussi être l'avant-dernier de l'Arc 3.

Quand Harddyn dit que Zenberu est un grand garçon, c'est une référence au film Moulin Rouge avec Nicole Kidman et Ewan McGregor. Si vous voulez savoir laquelle, regardez-le 😉. Et si vous l'avez vu… alors c'est que vous avez une bonne culture cinématographique.

Wrath ressemble beaucoup à Hellboy (version avec cornes). Mais sans cheveux et encore plus musclé.

Peut-être que les gens ont remarqué, mais quand Harddyn raccourcis le nom de Zenberu sur le collier, la scène ressemble à celle du Voyage de Chrihiro quand Yubaba fait la même chose avec son nom à elle.

En tant qu'historien de l'art, je ne peux pas ne pas vous expliquer le principe de la gravure par eau-forte utilisée pour les cartes de Rakell. Le principe est, pour un artiste, de graver une image en négatif sur une surface de cire recouvrant une plaque de cuivre. La plaque est ensuite plongée dans de l'acide qui attaque d'abord la cire puis le cuivre. Sauf qu'aux endroits où la cire a été gravée, elle est plus fine, ce qui permet à l'acide d'attaquer plus rapidement le cuivre. Au final, quand la cire est partie, l'image en négatif a été transférée de la cire au cuivre. Recouverte d'encre, elle celle-ci peut être utilisée pour imprimer l'image sur une feuille.

Les différentes idées de transactions qu'à eux Rakell grâce aux connaissances de Neiryl ne vient pas de moi. En fait, elles viennent du Tome 2 des romans de Witcher, l'Épée de la Providence, le chapitre du Feu Éternel. Il s'agit des transactions effectuées par le Doppler (Mime dans le texte) Doudou sous l'identité du hobbit Dainty Biberveldt. Pour ceux qui ne l'ont pas lu, désolés pour le spoil.

Voilà, c'est tout pour aujourd'hui. N'hésitez pas à me laisser un commentaire et je vous dis à dans deux semaines.