La continuité directe de la semaine dernière, Sherlock expose ce qu'il a fait durant son absence à John... et bien sûr, il faut qu'ils s'engueulent et se réconcilient, mélangent féminisme et traumatismes du suicide de Sherlock, c'est leur marque de fabrique. C'est loin d'être mon chapitre préféré, j'espère qu'il vous plaira.
Bonne lecture !
Chapitre 8
— Tu me racontes où tu étais ce matin, maintenant ?
Les emballages de nourriture chinoise étaient abandonnés sur la table de la cuisine depuis longtemps. Sherlock avait passé un pyjama de soie, un de ceux qu'ils portaient avant, et à part le renflement de sa poitrine et la largeur de ses hanches, il paraissait presque normal, avachi dans le canapé, mains jointes sous le menton, en pleine réflexion. La situation paraissait si normale que John, sur son fauteuil, en oubliait presque cette bizarrerie anatomique qui avait frappé son ami.
— Je faisais une expérimentation, répondit le détective d'une voix éthérée, à moitié perdu dans sa tête.
— Certes, tu l'as déjà dit. Et plus précisément ?
— Sur le harcèlement de rue, et la situation des femmes seules dans le métro.
La voix de Sherlock était monocorde, comme s'il récitait un livre particulièrement ennuyeux. John bugua un instant, un très long instant, ouvrant la bouche comme un poisson rouge. Heureusement, Sherlock ne le regardait pas, les yeux clos, et n'avait donc pas le loisir de l'insulter comme il pouvait le faire dans ce genre de situations.
Lentement, il se pinça l'arête du nez plusieurs fois, respirant profondément.
— Sherlock... Il va me falloir touuuuute ton attention. Et tout MON self-control pour ne pas te hurler dessus : Qu'est-ce. Que. Tu. As. Dit ?
Le détective ouvrit les yeux, papillonnant pour revenir à la surface après avoir plongé profondément dans son palais mental, et tourna la tête vers John, surpris de le voir agacé.
— J'ai dit que j'ai mené une expérimentation sur le harcèlement de rue et...
— Non.
— Quoi non ?
— Non.
— Je ne suis pas sûr de te suivre, John, indiqua Sherlock en plissant les yeux. Tu m'as posé la question, et désormais tu refuses d'entendre la réponse.
— Parce que je refuse d'entendre que tu es volontairement aller te promener dans des ruelles sombres et des métros peu fréquentés pour voir si tu te faisais siffler, c'est au-dessus de mes forces.
Sherlock fronça les sourcils, assailli par les différentes hypothèses justifiant le refus de John.
— Parce que tu penses que je me suis mis en danger ? demanda-t-il.
Et la question avait de forts relents de leur dispute du matin-même, et ce n'était pas bon signe. John ne parlait évidemment pas de sa crainte qu'il meure, de son chagrin lors de la disparition, de la souffrance de sa mort.
— Non. Enfin, si, bien sûr, mais ça tu es un abruti inconscient du danger, j'ai l'habitude.
Sherlock eut un petit reniflement méprisant.
— Tu aimes ça autant que moi. Tu me suis systématiquement. Il suffit que je te dise que ça peut être dangereux pour que tu aies envie de me suivre.
— Premièrement, je suis armé quand je te suis...
— Ce n'est même pas légal. Ton arme n'est pas enregistrée.
— ... deuxièmement, poursuivit le médecin comme s'il n'y avait pas eu d'interruption, j'ai peut-être un goût pour l'adrénaline et te suivre partout, mais toujours en ayant conscience du danger, c'est ça qui te fait défaut. Et troisièmement, ne détourne pas la conversation, ce n'est pas le sujet.
Sherlock se redressa complètement, se relevant du canapé pour venir se poser dans le fauteuil en face de John. Probablement une mauvaise décision, vu que son colocataire avait plus ou moins menacé de le frapper précédemment, et qu'il était désormais à portée de poings, mais Sherlock n'était pas homme à renoncer face à l'adversité.
— Je ne comprends pas où est le problème, soupira-t-il.
— Le problème, c'est que le harcèlement de rue est un problème, un vrai. Un fléau. T'as des millions de témoignage de femmes partout sur la planète à propos de ça, du harcèlement sexuel, des agressions sexuelles, des violences conjugales, et j'en passe. Tu peux pas juste décider d'aller... expérimenter ça réellement. Te mettre en position de te faire harceler, juste pour « voir ce que ça fait ». C'est irrespectueux, et ça décrédibilise leurs actions. Comment veux-tu te plaindre des harceleurs de rues, si des femmes vont volontairement les provoquer ? Comment veux-tu qu'une victime soit prise au sérieux, si d'autres semblent le chercher ? Comment veux-tu qu'une victime COMPRENNE ton point de vue ?
— Mais je ne suis pas vraiment une femme, argua Sherlock. Quant au fait de « provoquer » la situation, tu exagères totalement… Je…
John leva les yeux au ciel, et interrompit Sherlock dans son explication.
— Crois-moi ou non, mais vu de l'extérieur, ça n'est pas vraiment évident. Et pour quiconque ne te connaît pas, TU ES une femme. Est-ce que tu comprends ?
— Que je suis une femme ? Assurément, merci, John.
Sa voix était acide et son ton en colère, mais au fond de lui, il était blessé plus qu'autre chose. Il n'aimait pas la manière dont John insistait sur son nouvel aspect. Son cerveau bien compartimenté avait décidé de ranger cet état de fait dans une pièce sombre, tout au fond, pas très loin de celle où était enfermé Moriarty dans son Palais Mental. (Il ne criait plus, d'ailleurs. Il ne faisait que ricaner.) C'était son moyen de gérer la situation, quand il avait constaté au réveil que rien n'avait changé depuis la veille, que cela n'avait pas été juste l'histoire de vingt-quatre heures. Il avait relégué le fait loin, très loin de lui. Tout en, paradoxalement, embrassait cette nouvelle condition pour expérimenter.
Sherlock n'était pas toujours logique, quoi qu'il affirmât. Il affichait sa condition et la repoussait tout à la fois, et il détestait que John insiste dessus comme si c'était la seule chose qui avait de l'importance. Comme si le reste qui faisait qui il était n'avait plus d'importance face à son aspect.
Mais John n'avait que faire de sa colère et de son aigreur.
— Non, Sherlock ! Est-ce que tu comprends que faire ça est irrespectueux et blessant pour toutes les femmes qui ont subi, subissent, ou subiront encore ce genre de choses ! Merde mais hier t'as pas suffi ? T'as pas été assez dégoûté comme ça ?
Le détective haussa les épaules. Il continuait de trouver surprenant de sentir sa poitrine se lever légèrement quand il faisait ce geste. Il n'était pas habitué. Il le nota quelque part dans son palais mental.
— Je sais qu'il y a des gens qui ont déjà fait ça et qu'il y a des vidéos sur Internet dans ce genre et… poursuivit John.
— Quelqu'un a déjà fait ça ? l'interrompit Sherlock, intéressé par la question, d'un point de vue scientifique.
— Oui, un homme, enfin je me souviens d'un truc de ce genre, grimé en femme, mais c'était différent, il était accompagné, encadré par une équipe de professionnels, filmé en caméra cachée, il ne risquait rien ! s'agaça John. Toi c'était irréfléchi, absurde, inconscient !
John ne semblait pas rationnel sur le sujet, et refusait d'entendre comment Sherlock avait mené l'expérience, se drapant dans l'irrespect et l'indignation, probablement pour éviter de laisser filtrer des sentiments moins avouables : le fait que son inconscient lui soufflait que le corps de femme de Sherlock était plus vulnérable, qu'il avait un côté protecteur et absurde envers son meilleur ami, et qu'en tout état de cause sa rationalité était biaisée par l'angoisse et la souffrance qu'il ressentait toujours quand Sherlock quittait son champ de vision plus de douze minutes, depuis son Grand Retour après la Chute. (Le cerveau de John semblait toujours prompt à rajouter des majuscules, quand il pensait à ces évènements.)
— C'était une expérience intéressante, répliqua Sherlock. Toutes les expériences n'ont pas à être agréables. Je reconnais qu'hier était désagréable, et ce matin également, mais c'est loin d'être ce que j'ai connu de pire dans ma vie.
Sa main, par réflexe, frotta son poignet opposé, et John détourna le regard.
Bien sûr, il n'ignorait rien des années d'exil de Sherlock, de la torture et des violences qu'il avait subies. Il avait des cicatrices très importantes dans le dos, quelques-unes sur les flancs également. Mais aucune ne semblait lui avoir fait plus mal que son poignet gauche. Sherlock lui avait raconté qu'il avait été attaché par des menottes, debout, pendant plusieurs jours. Son corps, d'épuisement, avait cherché le repos, qu'il ne pouvait prendre. Seuls les chevaux dormaient debout, pas les humains. Le corps du détective s'était affaissé, mais ne pouvait pas s'allonger, retenu par ses poignets au mur. Le gauche, particulièrement, avait retenu le poids du corps évanoui. Le métal des menottes avait brûlé et rongé la peau et la chair jusqu'à presque atteindre l'os. De cette situation, Sherlock s'en était sorti mais n'avait pas pu être soigné d'une manière digne de ce nom, dans un hôpital, avec de la rééducation. La plaie avait été infectée pendant des semaines après, et il avait continué sa mission. C'était la fièvre qui l'avait fait commettre quelques erreurs, et se faire attraper par les serbes qu'il poursuivait. Mycroft l'avait retrouvé et rapatrié à ce moment-là, et son poignet avait été cette fois convenablement soigné. C'était un miracle qu'il soit entièrement fonctionnel, même si parfois, ça le gênait et l'élançait quand il jouait du violon trop longtemps. Il n'en restait désormais qu'un stigmate blanc sur la peau pâle, très visible pour quiconque connaissait un peu les blessures et le corps de Sherlock.
Évidemment, par rapport à la torture ou la douleur d'une main qu'on a peur de perdre pour toujours, John pouvait comprendre que se faire insulter ou siffler soit un dérangement minime, mais quand même. Et de toute manière, il connaissait suffisamment bien Sherlock pour savoir qu'il n'y avait pas de dérangement minime pour lui : le détective avait des ressentis généralement très (voire trop) puissants pour tout. Il pouvait prétendre tout ce qu'il voulait sur sociopathe de haut niveau, froideur et rationalité poussée à son paroxysme, vivre avec lui avait prouvé au médecin que c'était une connerie monumentale : Sherlock était au contraire entièrement dicté par ses émotions, et il vivait tout de manière très intense, le bon comme le mauvais. Il pouvait être trop manichéen dans ses ressentis. Il n'avait pas d'empathie pour les gens fictifs, comme les personnages de séries télé par exemple (sinon il passerait son temps à pleurer pour des personnages de séries larmoyantes et tragiques), mais quand il décidait d'aimer quelqu'un, il était incapable de faire dans la demi-mesure. John le savait de la plus intolérable des manières, parce qu'au fond de lui, il savait que le suicide sous ses yeux était un acte d'amour, pour le protéger. Bien sûr, le suicide était faux, et il s'en était sorti, mais le médecin savait que ça n'avait aucune importance, en réalité. Sherlock n'aurait pas hésité davantage s'il avait dû réellement mourir. La finalité du saut ne comptait pas. Ce qui comptait, c'était qu'il avait sauté. Pour protéger John. Pour le sauver.
Et John évitait généralement d'y penser, parce qu'il ne savait jamais quoi en conclure.
— Je conçois que tu as connu des choses que tu juges plus dures, répondit John d'une voix douce. Moi aussi, d'une certaine manière. Entre sauter sur des mines et voir plus de mes camarades mourir que n'être capable d'en sauver, et me faire insulter dans la rue si j'étais une femme, y'a pas photo sur ce que je pense le plus dur. Mais... premièrement, j'ai choisi d'aller sauter sur des mines dans un pays en guerre, alors qu'aucune femme ne CHOISIT de se faire insulter, siffler, suivre, harceler. Deuxièmement, on ne peut pas comparer la souffrance humaine. Se faire siffler ou frotter, par rapport à se faire violer, ça peut paraître moins grave, mais quand on a connu seulement le premier, eh bien c'est tragique et douloureux, et traumatisant. Tu ne peux pas mépriser les femmes qui ont connu ça et pour qui c'est la chose la plus traumatisante de leur vie, au motif que tu as vécu pire.
Sherlock émit un son étrange, vaguement une validation, une manière de montrer qu'il comprenait ce que disait John, sans vraiment être à 100% d'accord, mais qu'il ne voulait pas argumenter sur le sujet. Il n'avait jamais dit ou même pensé que le harcèlement ou les agressions dont faisait l'objet les femmes étaient moins graves que ses propres traumatismes (divers et variés), mais John n'était pas entièrement lucide sur le sujet, de toute évidence. Il mélangeait les choses, trop inquiet pour Sherlock, et trop traumatisé par son absence, s'il fallait être honnête. Or les discussions sur son exil n'étaient pas de celles dont Sherlock avait envie, présentement.
Heureusement pour le détective, John décodait toutes ses onomatopées sans qu'il y ait lieu de les expliciter. Il fallait des années à vivre avec cet énergumène pour être capable de comprendre tout ça en un seul bruit. John avait cette chance.
— Bien. Maintenant que tu as compris que ça pourrait être considéré comme irrespectueux pour certaines femmes, et que tu as compris que je m'inquiète simplement pour toi, raconte-moi les conclusions de tes expériences, histoire que je déprime sur le mauvais fond de l'humanité.
Sherlock leva un sourcil arrogant.
— Tu es médecin. Tu as été militaire. Et tu bosses avec moi. Il y a longtemps que tu n'as plus aucune illusion sur l'humanité, tu sais ?
— Pas faux, reconnut John avec un soupir. Donc, tes conclusions ?
Cela se résumait en quelques mots, mais Sherlock se fit un plaisir de lui détailler chaque minute de sa matinée. Le détective avait plus d'une fois eu des sorties nocturnes ou matinales, dans des coins déserts et craignos ou plein de monde, et jamais il ne s'était senti en danger. En quelques heures dans la peau d'une femme, il avait cependant recensé un nombre exponentiel de comportements surprenant. Habitué à tout analyser de son environnement sans en avoir l'air, il pouvait facilement prendre l'air naïf et paumé, tout en intégrant les informations du paysage. Et il avait pu ainsi recenser le nombre de regards masculins posés sur lui, parfois une seconde et un sourire poli, parfois plus longs, parfois accompagnés de sifflements, parfois de commentaires grivois adressés à lui ou simplement entre eux.
Levé et parti très tôt ce matin, il avait constaté que les hommes encore bourrés de leur nuit, sortant de boîte en titubant étaient certes les plus nombreux, mais pas les pires. Le métro bondé du matin par des cadres en costumes qui allaient travailler contenaient des hommes aux réflexions nettement plus dégradantes que les jeunes alcoolisés et sans filtre.
Au fil de la matinée, le nombre de gens dans le métro et les rues diminuaient, ne laissant que les gens qui étaient en congés, les retraités, les touristes, etc. Et si le nombre de gens en diminution faisait fatalement diminuer le nombre de remarques sexistes, il n'en restait pas moins qu'il y en avait encore. C'était ça qui avait le plus surpris Sherlock. Il n'avait pas été capable, malgré son esprit d'analyse et son Palais Mental qui avait tout retenu, d'établir une catégorie de personnes. Il était impossible de les classer selon leur âge, leur couleur de peau, leur catégorie socio-professionnelle, leur éducation, leur religion, leur nationalité, leur appartenance politique, ou n'importe quel autre critère : ils étaient tous différents, et pourtant semblables.
— Y'avait même, à deux reprises, un gay ! s'exclama Sherlock. Refoulé, bien sûr. Pour faire comme ses copains !
Il trouvait ça dingue. John ne trouvait pas ça surprenant, hélas. Il souffla sur le thé qu'il s'était fait pendant l'exposé de Sherlock, tandis que celui qu'il avait préparé pour le détective à sa demande restait abandonné sur la table.
— Tu as tout retenu ? Tu devrais l'écrire. Dans autre chose que ton Palais Mental. Je suis sûr que ça pourrait intéresser des sociologues ou des associations féministes.
Sherlock le regarda, interrogateur.
— T'as jamais lu ces articles qui disent « je peux m'habiller comme je veux, ça ne vous donne pas le droit de me violer » ? En fait, il y a des tas d'études très sérieuses sur les tenues des femmes, et des hommes aussi, qui sont victimes de viols. Contrairement à ce qu'on pourrait croire, c'est très rarement des femmes en mini-jupes et décolleté plongeant. Ces études visent à montrer que ce ne sont pas les victimes le problème, mais bien les agresseurs. Ce que tu dis va en ce sens : ce n'est pas lié à une catégorie de gens, c'est tout le monde le problème. On ne peut pas simplement s'en dédouaner en se disant qu'on n'est pas comme ça. On peut tous l'être, en fait.
Sherlock fit la moue.
— Je ne crois pas avoir fait ce genre de choses un jour, clairement.
John laissa échapper un éclat de rire amusé.
— Oh non, toi non, certainement pas ! T'as pas besoin de faire des commentaires sexistes, t'es un connard qui prône l'égalité, toi ! T'es un connard pareil avec tout le monde, et tu fais des remarques déplacées à tout le monde ! s'amusa-t-il. Note que je ne suis pas sûr que ça soit mieux !
Sherlock s'insurgea vaguement, mais ne répliqua rien. Il n'aurait pas été crédible, parce qu'il savait que son ami avait raison. Le genre des personnes face à lui ne changeait rien à ce qu'il disait, et John lui avait dit plus d'une fois qu'il était un connard, alors il lui faisait confiance là-dessus.
— Moi j'ai déjà été un connard, tu sais ? reprit soudain le médecin très sérieusement. Pas le harcèlement de rue, je crois pas, j'espère pas. Mais je sais que quand j'étais à la fac, avant l'armée... j'ai pu avoir des comportements machistes avec des copines. Même pas forcément avec qui je sortais en plus ! Mon père était un peu comme ça. J'imitais ce que j'avais toujours vu à la maison... Harry a traîné dans des milieux féministes bien avant moi, elle m'a appris plein de trucs. Notamment que plus d'une fois, je me suis comporté en connard.
Sherlock lui jeta un regard désabusé. Il avait du mal à y croire. À faire coller cette image avec celle qu'il avait de John.
— J'ai du mal à te figurer te comportant ainsi, asséna-t-il.
John haussa les épaules.
— Les gens changent. Les époques aussi. Et pour le mieux, je pense. Je n'agirai plus comme j'ai pu le faire.
— Certes. Mais de ce que mon expérimentation m'a appris, c'est qu'une bonne partie de la population n'en est pas encore là...
— Et encore, je crains que tu n'aies pas tout vu. Tu as vu ou expérimenté un frotteur ? demanda le médecin d'un ton sinistre, glacé d'horreur à l'idée d'une réponse positive.
— Un quoi ? demanda sincèrement Sherlock, perplexe.
John soupira, vaguement soulagé au fond de lui. Et entreprit de poursuivre ses explications au bénéfice du détective innocent.
Prochain chapitre : Me 02/08
Reviews, si le coeur vous en dit ? :)
