Ses mains baladeuses glissèrent le long de sa cuisse, se réfugiant sous sa jupe.
Le lycéen s'empara goulûment de ses lèvres tout en empoignant de sa grande main ses fesses moles.
La rousse sortit un gémissement et glissa ses doigts sur son torse déjà mis à découvert, guettant leur arrière.
— Bick... Bickslow, il y'a quelqu'un, s'affola la fille, se retractant.
— Personne ne vient jamais par ici, laisse moi te...
— Il y'a vraiment quelqu'un.
Bickslow grommela puis jetta enfin un coup d'œil derrière lui. Son visage se décomposaà la vue de celui qui se tenait à quelques mètres d'eux et qui venait surement de les prendre en photo au vue de son téléphone qu'il tenait en avant de son visage.
— Fais chier, jura t'il au bout des lèvres.
Il boutonna à la va vite sa chemise et se plaça devant l'adolescente – Plus qu'embarassée – aux joues colorées et aux courts cheveux roux encadrant son visage.
— Qu'est-ce que tu fiches là ? agressa Bickslow, mécontent de se faire interrompre dans un tel moment.
— J'te cherchais.
Bickslow parut réfléchir et ses sourcils se froncèrent. Même en commençant à fouiller tout l'enceinte de l'école, il n'aurait pas pensé à venir le chercher par ici, derrière le vieux bâtiment inutilisable du lycée. Et puis qu'est-ce que Redfox lui voulait ? Putain !
— Réfléchit pas trop, j'ai demandé à tes deux idiots d'amis de me dire où t'étais. Je les ai pas laissé le choix en fait, précisa t'il.
— Qu'est-ce que tu me veux ? Tu comptes faire quoi avec la photo que t'as prise ?
Le dénoncer ? Il ne s'était jamais fait prendre jusqu'ici.
— J'aimerais te prévenir, sale chien.
— Qui tu traites de...
— Pose ne serait-ce que tes yeux sur Levy, je m'assurerai à te les crever, coupa t'il sèchement.
À cet avertissement, Bickslow laissa échapper un rire amer et il reçut de la part de son vis-à-vis un regard noir qui eut pour effet de le faire tréssaillir mais pas à l'effrayer pour autant dire.
— C'est quoi ton délire avec cette handicapée ?! Putain tu crains. Elle a quoi de spécial, cette sale pied en carton, cette minable fille insignifiante, une...
Le tatoué déglutit, bloqué contre le mur tout proche par le geste vif de Gajeel, l'avant-bras de ce dernier sur son cou.
— Répète ce que tu viens de dire,grinça t'il entre ses dents.
Son assaillant étreint davantagesa gorge à l'aide de son membre supérieur, bloquant momentanément sa respiration.
Commençant à étouffer, Bickslow se mit à tousser et déjà rouge par manque d'air, il s'affola et implora du regard Redfox de le lâcher tout en se débattant, voulant restreindre le bras de Gajeel de son cou le plus rapidement possible.
Ce dernier sourit sadiquement. C'était trop rapide de le laisser aussi vite.
*
Se dirigeant vers le bâtiment qui abritait leur salle de classe, Gajeel appuyait fortement sa joue l'air grave et ses traits sévères accentués par ses nombreux percings faisaient presque fuir ou sursauter les élèves qui croisaient son chemin.
Prenant un tournant dans le couloir, il fut interromput dans son élan par une élève qui apparut tel une ombre devant lui, l'air essoufflée et la respiration très désordonnée.
La jeune fille passa sa main sur son front, transpirant quelque peu par la recherche acharnée qu'elle venait d'entreprendre. Elle n'aurait pas dû courir dans tous les sens pour pouvoir le retrouver.
— Gajeel... Enfin... te voilà, je te cherche partout, fit-elle, la voix coupée par sa grande inspiration.
— Y'a encore quoi ? soupira-t-il.
Juvia croisa les mains devant lui, signe de supplication.
— S'il te plaît aide moi, j'ai fais une gaffe.
— C'est-à-dire ?
— J'ai dis à mes amies que Jellal et Luxus comptent les invités. Est-ce que tu peux les convaincre de le faire ? Si elles apprennent que je l'ai ai trompés, elles vont me tuer.
— Débrouille toi, tu racontes toujours des conneries, refusa t'il, continuant son chemin.
Avant qu'il ne puisse aller bien loin, la bleue attrapa fortement son bras et il fut contraint de baisser son regard vers elle, agacé.
— Ah non, tu vas m'aider. Si tu ne m'avais pas demander de les retenir j'aurais pas inventer cette histoire. T'es en partie responsable.
— Jette pas ça sur moi.
— S'il te plaît Gajeel je... Je te promets que si tu m'aides, je ferais ce que tu veux.
Séduit par la proposition, les grands yeux bleus larmoyantes de son interlocutrice le fit céder.
— C'est bon, capitula-t-il.
— Merci, je savais que je pouvais compter sur toi, se rejouit-elle, le prenant dans ses bras.
— Putain, lâche moi.
Celle-ci se contenta de sourire, il n'aimait toujours pas ce genre de démonstration affectif on dirait.
Gajeel ressortit du bâtiment pour se diriger vers celui des terminales.
Détestant même l'idée de se rendre là bas, illes envoya chacun un message leur demandant de le rejoigne dans leur lieu de rencontre préférentiel, c'est-à-dire loin des bruits de la cour remplient d'élèves à cette heure de pause.
Il les attendit longuement, au point de se demander s'ils avaient bien lu son message et au moment de leur renvoyer un autre, deux ombres obscurcirent sa vue.
— T'as quoi d'urgent à nous dire pour nous convoquer comme ça, entama le blond, lui montrant le message qu'il les avait envoyé plus tôt.
Fidèle à son mutisme, Jellal quant à lui se contenta d'hocher la tête en signe de salutation.
— Y'a quoi ? appuya Luxus, désireux de connaître l'objet de sa présence ici.
Le percé soupira avant de s'adresser à eux, exposant la situation dans laquelle Juvia les avait entraînés.
Contrairement à Jellal qui pour lui cela représentait une chance inestimable pour se lancer, Luxus quant à lui exprima son désaccord.
— Très drôle, comme si j'avais envie d'inviter Mirajane à une quelconque sortie que se soit.
Tout d'abord, Gajeel resta silencieux observant minutieusement le grand blond.
— C'est carrément ton style de fille, toi qui aime bien te pavaner avec de tel gonzesse. Bref t'as que me rendre juste ce service cette fois.
Luxus se fit silencieux étudiant une nouvelle fois la question.
— Ok mais à une condition, non deux. Je choisis le film et tu te ramènes.
— Suis pas concerné.
— Soit ça soit rien. J'ai trop envie de te faire chier.
Juste le fait que Gajeel se rendait à un cinéma le rendait malade et il le savait que trop bien.
*
Sillonnant entre les rayonnages remplient d'ouvrages. Levy était complètement immergée dans cet univers riche de connaissance.
Tirant sa béquille pour avancer, elle scrutait avec attention l'institulé de chaque livre qui passait sous ses yeux avant de saisir avec précaution l'un dans sa main.
— Levy ?
Surprise de se faire reconnaître dans ce lieu, elle sursauta et chercha des yeux celui qui l'avait interpeller.
— Tu veux de l'aide ?
La voix lui parvenant de derrière, elle regarda dans cette direction et reconnut un de ses camarades.
— Ah, euh...
— Jet. Tu oublies facilement on dirait.
La bleutée se contenta d'hocher la tête et continua son inspection.
— Tu cherches un livre en particulier ? Tu... as besoin d'aide ? redemanda t'il, hésitant.
— Non merci ce n'est pas la peine. J'admire juste.
Pour passer le temps.
Au hasard, le nouveau arrivant tira un des manuels rangés sur une étagère plus haute.
— Et si je te conseillais ce livre ?
Après l'avoir regardé longuement dans un silence profond, elle prit le bien délicatement dans sa main.
— Tu l'as déjà lu ? demanda t'elle.
— Non, du tout. J'avais juste envie de faire genre à celui qui s'y connait. Tu m'as l'air d'être une passionnée. Alors je voulais t'impressionner, haha, rigola t'il.
— M'impressionner, répéta-t-elle dans un murmure.
C'était la première personne dans ce lycée qui désirait le faire. Étrangement ça lui fit chaud au cœur.
Ses yeux chocolats défilèrent sur le titre de l'ouvrage.
Tant qu'il faudra
C'était un titre poignant. Ça pourrait peut-être la plaire.
— Merci, sourit-elle doucement.
Jet rougit, encore plus séduit par la beauté de son sourire. Il voulait tellement la connaître, se rapprocher d'elle.
— Ça te dirait... Qu'on soit ami ? demanda-t-il finalement.
La bleutée fut tout d'abord surprise par cette demande.
— M-moi ? Mais je pensais que tu craignait le fait qu'on nous voit se côtoyer. Ça va t'attirer des ennuis. On me traite déjà si mal. Je ne veux pas que cela t'arrive.
— Mais... Pourquoi avec Redfox tu ne te soucies pas de ça ?
— Ça n'a pas l'air de le déranger depuis le départ.
— Je sais que je l'avais dis mais je... Je veux vraiment être ton ami.
Voir plus.
— J'en suis touché mais... Est-ce que tu pourras l'assumer et me défendre si nécessaire ? Comme le ferait des amis.
À cette question, il détourna le regard de ses magnifiques prunelles se sentant incapable de faire une prouesse pareille.
— Justement, je ne veux pas de ce genre d'ami, rétorqua t'elle par cette réponse explicitement claire.
Jet baissa davantage la tête.
Un lâche, qui avait peur de se frotter aux autres de peur de subir les mêmes injustices, c'était ce qu'il était.
Sans doute, elle n'avait pas besoin de ce genre d'ami, mais de quelqu'un susceptible de veiller sur elle.
— Je vois...
— Je vais retourner en classe, dit-elle. Merci pour le livre.
À pas lent, la bleutée sortit de la modeste bibliothèque – sous les yeux triste de Jet – pour retourner dans sa malheureuse salle de classe.
Déjà bien avancé dans la cour remplit d'élèves qui montaient et descendaient, la jeune fille se décida à détailler la quatrième de couverture du manuel qu'elle venait de louer. Lisant avec attention le résumé.
Absorbée, elle se fit bousculer au passage lui faisant lâcher son livre et fit des pas en arrière. Seul un corps massif contre lequel elle s'était cogné stoppa son ascension.
Levy balbutia des excuses en levant la tête vers l'individu.
— D-Désolée, commença t'elle, la surprise peignant son visage.
Elle ne s'entendait pas à tomber sur lui.
Sur Gajeel.
Il s'était empressé de sortir de la salle de classe après avoir avoir cherché du regard quelqu'un quelques minutes après la sonnerie annonçant la seconde pause.
Ce dernier se contenta de garder le silence et perturbée par cet introspection muette, elle partit récupérer son livre gisant au sol.
Se relevant, elle serra le manuel de sa main moite, contre sa poitrine qui explosait dans tous les sens avant de se retourner lentement vers lui.
— Tu... Oh mais qu'est-ce qui t'es arrivé ? s'exclama t'elle, se rapprochant avec empressement de lui.
Sur la pointe des pieds, elle chercha à porter ses doigts sur sa joue mais il avait saisit sa main.
— Rien.
— Mais tu as un bleu, s'inquiéta t'elle.
Voyant ses grandes prunelles marrones préoccupées, il en fut assez perturbé. Il avait juste un bleu, pourquoi prenait-elle un tel regard dramatique ?
Ni Juvia, ni Jellal et encore moins Luxus n'avait prêté attention à cela. Ils en avaient l'habitude si on pouvait le dire ainsi.
Ne sachant comment réagir ou même l'interpréter il se contenta juste de lâcher sa main qu'il tenait toujours.
— Ça va aller ? Euh... Tu dois aller à l'infirmerie ?
Il rit, d'un rire sans joie ce qui surpris la bleutée.
Lui, Gajeel Redfox, allez à l'infirmerie pour truc aussi insignifiant. Elle se moquait de lui ou quoi ?
C'est vrai qu'elle était nouvelle à Fairy Tail, ce qui impliquait qu'elle ne le connaissait pas vraiment, elle ne connaissait rien de lui ni de ses antécédents. Pour elle, c'était juste son voisin de banc aux allures douteuses.
— J'ai pas besoin d'aller à l'infirmerie, rétorqua-t-il.
Au son de sa voix, Levy perçut cela comme une prétention.
— Je...
Sans terminer le fond de sa pensée, elle serra sa jupe et jeta sa face de l'autre côté. Elle n'avait pas voulu être insultante.
— Comment... Tu t'es fais ça ? s'enquit-elle toutefois, le regardant dans les yeux.
Bickslow lui avait donné un coup pour qu'il le lâche. Bien évidemment, il en était pas rester là et c'est sur qu'il ne risquait pas d'oublier ce qu'il lui avait infliger, se sentit-il fier.
Le regard de Levy presque suppliant, et même larmoyant le destibilisa une nouvelle fois.
S'apprêtant à répondre, il se crispa. Son regard sur lui ne changera t'il pas ? En apprenant la violence dont il pouvait parfois faire preuve.
Cette fille était bien la seule hormis Juvia à ne pas le craindre. Elle ne prenait ni fuite ni peur quand il était avec elle et ça remontait à loin qu'il n'avait pas vécu ça.
— Rien, je te dis. Une simple bousculade, mentit-il alors.
La petite lycéenne se contenta d'hocher la tête, bien qu'elle ne voyait pas comment une bousculade anodine aurait pu lui causer une ecchymose à la joue.
— C'est dommage. J'espère qu'elle disparaîtra d'ici peu, souffla t'elle.
Après cela, le s'adressa une nouvelle fois à lui.
— Tu n'as pas oublier n'est-ce pas ? Qu'on devait travailler nous deux.
— ...
— Hier tu as dis qu'on pouvait réviser aujourd'hui. Je voulais juste savoir si tu n'as pas oublier.
— J'ai dis ça...
Levy hocha vigoureusement la tête.
— Oublie. J'ai pas la tête à ça aujourd'hui.
— Mais... Et... Et demain aussi ? Tu as approuvé les jours que j'ai proposé, le mercredi et le week-end.
Gajeel râla.
— Si pour les prochaines évaluations tu veux faire de ton mieux, on devrait s'y mettre plus vite, non ?
Ce dernier soupira. Elle n'avait pas tord mais il avait accepté sa cadence de travail un peu trop rapidement.
— Ouais, bon on fera ça, dit-il tapotant sa tête avant de reprendre son chemin.
La bleutée déposa sa main sur le haut de sa tête, regardant son voisin avancer à pas grand avant de courir jusqu'à lui, enfin du mieux qu'elle pouvait. Encombrée par sa béquille, sa démarche était plutôt bancal lorsqu'elle voulait accélérer ses pas.
Autour, des filles présentent dans la cour lui pointaient du doigts en riant sournoisement.
Normal.
Petite, en béquille avec sa démarche mal assurée. Évidemment qu'elle était ridicule.
Son air jovial la quitta instantanément et remarquant cela, Gajeel fusilla du regard ces mégères qui s'en fuirent aussitôt.
Levy lâcha un soupir de soulagement lorsqu'elle ne fut plus en proie à des regards inquisiteur et dérisoire, traversant les couloirs de son bâtiment.
À ce geste, Gajeel se demanda tristement quelle genre de vie menait-elle après le lycée.
Qui était là pour elle ?
'' Depuis que je suis arrivée dans la ville j'ai personne avec qui passer ne serait-ce qu'un peu de temps. ''
Il eut un pincement au cœur en repensant à cela. Elle lui avait dit ça plus tôt dans la journée d'hier.
Passer ne serait-ce qu'un peu de temps hein ? Si ce n'était que ça...
Gajeel s'arrêta devant leur salle en cours de route et se retourna vers la bleutée qui le fixait l'air perdue.
— T'as quoi à faire dimanche ? demanda t'il subitement.
Prise de court par la question, quelques millisecondes s'écoulèrent avant qu'elle ne daigne répondre, balbutiant.
— Je... Je n'ai rien de prévu, pourquoi ?
— Ça te dit de m'accompagner au cinéma ?
Cette demande lui enleva les mots de la bouche. Voir choquée, la bleutée regarda à gauche et à droite s'assurant bel et bien qu'il s'adressait à elle.
— M-Moi ?
— T'as vu quelqu'un d'autre ?
La jeune fille battit plusieurs fois des paupières, la bouche desséché et sa langue qui mit du temps à se décoller de son palais pour lui adresser un mot car il attendait très évidemment une réponse au vu de son regard impatient.
— Je... Euh...
— Bon t'as le temps pour réfléchir.
— Non non pas besoin. Bien sûr que je veux aller au cinéma avec toi ! s'exclama t'elle.
Joyeuse, son visage se remit à rayonner, ses yeux briller et un sourire se dessina sur son visage.
Toute contente et la joie débordant dans son cœur, elle avait presque sauté dans ses bras.
— Qu'est-ce que...
— Oh pardon désolée...
Si c'était un rêve qu'elle ne se réveille pas parce que c'était si bon de ressentir cette joie.
