La jeune Heartphilia descendit de la voiture, garée dans l'immense cour du domaine après que son chauffeur lui ouvrit la porte.
— Bonne journée mademoiselle et à demain, dit-il, faisant légèrement une courbette. J'espère que vous avez passez un bon moment à l'école aujourd'hui.
'' Les gens comme toi sont ignobles et méprisables. ''
Une grimace lui apparut au visage et elle ne prit pas la peine de répondre, se dirigeant tout simplement vers sa demeure en traversant l'allée dallée bordée de fleurs.
La porte s'ouvrit automatiquement sans qu'elle ne pousse la lourde porte de bois cuivré, celle-ci ouverte par une domestique. Précisément, celle avec qui elle se sentait proche. Sans doute à cause du pas si grand écart d'âge.
La vie n'était pas rose, et tout le monde ne naissait pas sous une bonne étoile, à l'abri du besoin comme elle. Ça elle le savait.
— Oh mademoiselle Lucy, tu es de retour. Tu t'es bien amusé aujourd'hui ?
Encore cette question.
— Oui, Hana, répondit-elle, rentrant à l'intérieur.
— Tu veux que je t'apporte quelque chose à manger ou une boisson ? Tu dois être fatiguée, je te fais couler un bain ?
— Rien de tout ça, comme tu le dis je suis fatiguée, je veux juste me reposer dans ma chambre. Veuillez tous à ce que je ne sois pas dérangé.
Elle était bien froide aujourd'hui. Quelque chose s'était-il passée ?
— D'accord.
Lucy monta avec hâte les marches interminables pour rejoindre sa chambre.
'' Les gens comme toi sont ignobles et méprisables. ''
Tais-toi !
Elle ne voulait plus l'entendre, cette horrible phrase.
Sa respiration s'était accélérée d'un coup, lorsqu'elle revécut la discussion difficile qu'elle avait eu avec Grey, ses paroles crues.
Déjà dans sa chambre, son sac retrouva son lit et elle se précipita vers son miroir, s'asseyant sur sa coiffeuse après avoir retiré sa veste.
— Tu me trouves ignobles, mais tu ne sais rien.
Le reflet que lui renvoyait son miroir changea dans son esprit. Assise à cette même place qu'hier, elle revoyait son visage rempli de larmes et sa joue rouge de douleur.
''
— Lucy Heartphilia, quand compte-tu faire honneur au nom que tu portes. Combien de temps cette fille va-t-elle t'effacer ?
— Je... Je te l'ai déjà dis, je ne peux pas fournir plus d'effort que je le fais déjà.
— Ma fille ne peut-être que celle qu'on admire. Alors si tu ne veux pas changer les choses, je t'y forcerai.
— Ça ne te suffit pas déjà d'avoir restreint mes sorties ? Qu'est-ce que tu veux m'infliger de plus ?
— Je t'interdis de mettre un pied à Oasis Home, jusqu'à nouvel ordre.
Le cœur de la blonde rata un enorme battement. Tout mais pas ça.
— Mais tu ne peux pas faire ça ! Tu sais bien que cette maison compte beaucoup pour moi.
— Ça ne dépend que de tes resultats. Tu dois briller à nouveau.
— Tu ne peux pas m'empêcher d'y aller, le previent-elle
— Comment comptes-tu y rester si je te bloque l'accès ?
— Tu n'as pas le droit ! Tous mes souvenirs avec maman y sont, nos... Nos moments de joies c-comme de tristesses.
Malgré les tremblements de sa voix, son père ne faillit pas, bien sur !
— Tu es horrible ! Comment peux-tu me faire subir tout ça ? Je souhaites tellement que tout ton petit monde s'écroule et qu'il ne te reste plus rien pour s'accrocher. Même pas ce fichu nom d'Heartphilia dont tu es si fière et que je maudis de porter !
Le maitre de maison se contenta de sourire, anéantissant les vaines efforts de la jeune fille de lui faire éprouver un moindre remords. C'était comme si elle plongeait dans un gouffre.
Les battements de son cœur s'affolèrent, ses oreilles sifflèrent et sa respiration s'accéléra. A bout, elle explosa, criant sur son père, empli de colère.
— C'est pour ça que maman n'a pas voulut se battre contre sa maladie, pour enfin se libérer de toi et ton influence de malade. Tu ne mérites même pas de l'amour, tu ne mérites pas d'avoir une famille, tu ne méritais pas l'amour de maman, TU NE MÉRITES RIEN DU TOUT ! termina-t-elle en hurlant.
Le bruit de la gifle qu'elle se prit lui cloua la bouche, sifflant dans ses oreilles. Une larme s'écrasa le long de sa joue les yeux écarquillés.
— Fais attention à qui tu parles.
À... qui ?
Tout ce qui l'intéressait c'était sa personne et rien d'autre ? Jamais ses sentiments à elle ?
L'homme qui lui faisait face, qui se disait être son père et qu'auparavant elle nourrissait le rêve de recevoir son amour, venait de le briser par ses propres moyens.
— Je ne plaisante pas Lucy, je ne tolérerais plus un échec de ta part.
Les yeux de la blonde commencèrent à s'humidifier avant de s'en aller du bureau de son père toute dévastée.
Jusqu'à la fin, il ne s'était pas souciée d'elle. ''
La blonde expira, ressentant une nouvelle douleur et tristesse en sortant de ce souvenir.
C'était bien après cet incident que Mirajane lui avait rendu visite. Avec toute la surcharge d'émotion qu'elle avait eu plus tôt, écouter la blanche parler de sa deception au cinéma et entendre à nouveau le nom de Levy doubla sa colère et tout son amertume se dirigea vers cette fille.
Comme elle souffrait.
— Maman... Pourquoi tu m'as laissé ? pleurnicha-t-elle.
''
Lucy Heartphilia 09 ans.
(Deux ans après la mort de Layla Heartphilia.)
Un petit corps était allongé dans le lit, serrant contre lui la poupée que lui avait offerte sa défunte mère.
La porte de sa chambre s'ouvrit brusquement laissant apercevoir son père qui s'avançait vers elle.
La jeune enfant leva la tête et sourit en voyant son père. Il l'ignorait tellement au profit de son travail qu'elle ne pouvait contenir sa joie en le voyant en cet instant. S'il était venu dans sa chambre, c'était parce qu'au final il se souciait d'elle non ?
— Papa !
— Lucy, tu vas bien ? Les domestiques m'ont dit que tu avais un peu de fièvre.
C'était il y'a une semaine, pourquoi ne venait-il que maintenant ?
— Ça... Ça va mieux déjà, répondit-elle, sonnée.
— D'accord, j'ai une bonne nouvelle pour toi.
— Vraiment ? On va enfin aller a Oasis Home comme je te l'ai demandé ?
— La maison de vacance de ta mère ? Lucy, je t'ai déjà dis que j'ai bien trop de travail.
A sa réponse, la blonde ne cacha pas son énorme tristesse. Bien sur, c'était la même excuse depuis deux ans.
— J'ai une nouvelle bien meilleure. Ça te dirait d'apprendre à jouer d'un instrument ? Je t'ai inscrite dans l'un des meilleurs centre d'apprentissage.
— D'un instrument ?
— Oui, du piano ou du violon par exemple. Oui du violon, je suis sur que tu y seras excellente.
— Je ne sais pas, je...
— Bien sur que si, ça te correspondrait parfaitement, coupa-t-il enthousiaste. Tu peux tout faire, tu es une Heartphilia. Je suis que Layla aurait été heureuse de te voir jouer. Tu ne voudrais pas rendre ta mère heureuse ?
— Non ! Bien sur, je veux que maman soit toujours fière de moi.
— Alors c'est parfait non ? Tu commences demain.
La blonde hocha la tête et le sourire ravit de son père s'agrandit.
— Excellent ! Tu vas apprendres vite hein ? J'en ai assez d'entendre Mr Lee se vanter des prouesses de son fils qui en joue si superbement. Toi tu feras mieux que lui et même, tu vas remporter ce concours junior auquel il participe dans trois mois. Haha, j'aurais si hâte de voir la tête de Mr Lee.
— Dans trois mois ? Mais c'est pas trop tôt.
— Qu'est-ce que tu racontes ? Tu peux le faire. Tu es une Heartphilia. Répète.
— Je suis une Heartphilia.
— Et puis dis toi que c'est pour que ta mère soit fière de toi, d'accord ?
— Oui.
— Et si tu remportes le concours, on ira dans la maison de vacance, je sais que tu l'aimes beaucoup.
Les yeux de Lucy s'illuminèrent. Pour elle, y'aura pas de meilleures récompenses que celle-là.
Durant ses trois mois, elle s'était suée jour et nuit pour être la meilleure, écourtant ses nuits de sommeil. Sa seule motivation c'était que grâce à cela, son père faisait un peu plus attention à elle et prenait plus souvent de ses nouvelles. Et juste pour conserver ce lot d'attention, la blonde avait remporté son première concours catégorie junior.
— Je te l'avais dis, rien n'est impossible au Heartphilia, tu es bien ma fille. Je vais faire de toi un prodige.
— Alors... On ira dans la maison de vacance ?
Son père avait juste hoché la tête.
*
Lucy monta dans la voiture tout en regardant à l'extérieur.
— Papa, tu ne viens pas ?
— Bien sur, je te retrouve là bas ce soir, j'ai une réunion alors je ne peux pas venir tout de suite, tu comprends ?
— Oui.
— Gentille fille.
Le chauffeur referma la portière arrière lorsque la jeune héritière s'installa confortablement dans la voiture et Jude regarda le véhicule s'éloigner du domaine tout en s'adressant à son assistant.
— Est-ce que mon vol est prêt ?
— Oui monsieur. Et... Pour mademoiselle ? Vous partez pour une semaine.
— Vous lui préviendrez à son arrivée. Demande à ce qu'ils prennent bien soin d'elle et qu'on lui donne tout ce dont elle veut. J'ai encore des projets pour elle.
— Bien monsieur.
Outré, le majordome crispa ses doigts en regardant l'allée d'où venait de disparaitre le véhicule qui conduisait la demoiselle. Comment pouvait-il briser aussi facilement une promesse faites à son unique fille ?''
''
Lucy Heartphilia 10 ans.
Avec une rage non dissimulée, Jude Heartphilia jeta avec violence le journal sur son bureau.
— Tu es contente de toi ?
Apeurée, l'enfant tremblait et serrait ses bras contre elle. La colère de son père était encore plus vive qu'hier.
— J-je suis... suis désolée.
— Déclarer forfait ? Comment peux-tu leur donner une occasion de se moquer de moi ?!
— Je ne sais pas chanter et...
— J'ai payé les meilleurs professeurs, tu n'as fais aucun effort.
— Je te jure j'ai fais des efforts. C'est juste quelque chose que je ne ressens pas c'est pour ça que...
L'héritière sursauta en croisant le regard plein d'animosité de son seul parent et ses petits doigts d'enfant se pressèrent contre son cœur.
— Je suis désolée, souffla-t-elle, les yeux humides. Si j'avais participer ça aurait été plus humiliant, le niveau des autres était...
— Va dans ta chambre, coupa-t-il.
— Je ne voulais pas te faire honte, je promet, livra-t-elle de sa voix d'enfant.
Le maitre de maison soupira lourdement en quittant son bureau pour se diriger vers sa fille et s'accroupit face à son unique enfant.
— Retient le bien, tu dois toujours briller. Tu es une Heartphilia.
— Je suis une Heartphilia, je dois toujours briller.
— C'est bien, si quelqu'un se met sur ton chemin écrase le, dit-il, enserrant sa fille dans ses bras. Tu es une Heartphilia, n'oublie jamais.
Pourquoi était-ce si froid entre les bras de son père et peu chaleureux ?
— Maintenant tu feras tout ce que je dis et ainsi tu rendras ta mère fière de toi.
Elle voulait que son père l'aime. Elle n'avait plus que lui.
— Oui. ''
Lucy posa une main sur son cœur, ses yeux étaient plus que baignés de larme aux souvenirs remontant.
L'enfant qu'elle était souhaitait recevoir l'amour de son père. Avait-ce été un rêve trop grand ?
Sans doute.
Ce rêve était-il mort à tout jamais ?
Évidemment que non. Bien sur, au fond d'elle elle nourrissait l'espoir qu'un jour son père lui dirait je t'aime en lui baisant le front, en caressant ses cheveux ou même en lui prennant affectueusement dans ses bras, chose qui n'était encore jamais arrivée. Les seuls fois qu'il avait émit un seul bon compliment à son égard ou se montrait un tantinet aimant, s'était dans ses propres intérêts.
D'une main frémissante, elle essuya les perles salées qui ruissellaient sans contrôle sur son visage.
— Pourquoi est-ce que j'attend de l'amour de lui ? Je ne suis qu'un trophée qu'il peut brandir fièrement.
Occupée depuis son enfance à devenir une parfaite Heartphilia, elle n'avait pu se faire d'ami correctement. Ceux qu'elle avait était si précieux.
Si précieux.
Les genscomme toi sont ignobles et méprisables.
Une flèche vint comme transpercer le cœur de la blonde. C'était si douloureux ! Ses deux mains se pressèrent contre sa poitrine et sa respiration devint désordonnée. Elle se souvenait envore du regard rempli de mépris et colère de Grey sans oublier celui peiné de Juvia.
— Ne m'abandonnez pas...
*
Des doigts s'entremêlèrent doucement, presque au pas de l'enceinte en vitrine où était écrit en grande lettre Green animalerie.
— C'est jolie, souffla Lisanna.
Son accompagnateur poussa la porte et lui dégagea la voix mais en le traversant, la blanche délia leurs mains enlacées faisant froncer les sourcils à Bickslow qui regarda sa paume dépourvu de cette douceur.
Les yeux relevés, il vit Lisanna tourner sur elle-même en arborant un large sourire de bonheur, alors il s'approcha d'elle en posant sa main sur son dos.
— Ne soit pas si excité.
— Je peux vraiment poser toutes les questions que je veux ?
— Je suppose que oui ? Vient je vais te présenter à M...
— Bickslow.
Les deux individus se tournèrent simultanément de là où parvenait cette voix féminine.
— Ah Ever, fit-il.
Cette dernière s'avança vers eux et en croisant les bras, elle s'arrêta devant eux. Elle arborait un regard arrogant et suffisant, remarqua Lisanna.
— Ça fait longtemps que tu n'es plus venu par ici, dit-elle.
— J'étais là hier.
— Et tu n'es pas passé me voir pourtant la maison n'est pas si loin. C'est comme ça que tu traites tes amis ?
Les deux se jaugerenènt longuement et le brun soupira.
— Lisanna vient.
Bickslow partit rencontrer les propriétaires du centre amenant Lisanna avec lui. La blanche jetta un coup d'œil curieux derrière elle pour admirer une nouvelle fois cette fille aux longs cheveux châtains. Leur regard se croisant et Ever tourna sa tête de côté mettant mal à l'aise la collégienne.
La châtaine observait d'un œil son ami avec cette joli fille. Même avec elle Bickslow n'avait jamais pris la peine d'être autant au petit soin.
Après avoir laissé Lisanna au soin de la famille Green, Bickslow partit retrouver Ever qui attendait l'air pas très contente.
— Tu es tellement niais avec elle que s'en ait dégoûtant !
Ce dernier haussa un sourcil avant d'émettre un rire.
— Autant d'amertume, ça risque de te tuer chéri.
La châtaine fusilla le garçon du regard au point qu'il tressaillit. Malgré ses lunettes, l'intensité de son regard était tel qu'à chaque fois il avait l'impression qu'elle pouvait tout figer. Il méritait bien un tel regard glacial sachant qu'il était dans son intérêt et le sien d'éviter tout mot relatif à la mort.
— Idiot.
Ever se mit subitement à tousser, sa poitrine se comprima et elle plissa les yeux. C'était douloureux.
— Ever ça va ?
— Fait pas semblant de te soucier de moi.
— Bah t'es pâle.
Bickslow loucha ses yeux sur elle. La saison hivernal était en approche de ce fait l'air était constamment frais mais malgré tout, cette inconsciente s'habillait léger ?
— Tu es malade mais regarde comment t'es habillé ? Couvre toi mieux. Je te raccompagne chez toi, enfile ça, dit-il, retirant sa veste de sa bandoulière.
— J'ai pas besoin de ton aide, s'écria-t-elle, repoussant sa main.
— Arrête de faire ta têtue.
— Pourquoi t'es pas venu hein ?
— Ne remet pas ça tu veux ?! Tu sais ce qui m'énerve chez toi ? C'est ta possession maladive. Suis pas un objet qui t'appartient et c'est pas parce que t'es malade qu'on doit tous arrêter de vivre. Ever, tu étouffes, alors oui je suis pas venu délibérément.
La châtaine entrouvrit les lèvres avant de répliquer :
— Je vois qu'infliger la douleur aux autres est toujours ton passe temps favori.
— Bref si t'es calmé je te raccompagne.
Un coup d'œil suffit pour repérer Lisanna avec monsieurGreen. Elle avait l'air absorbé par ce qu'on lui disait. Il reviendra elle ne saura même pas qu'il s'était éclipser un moment.
*
Un bruit cognait de plus en plus fort pertubant l'agréable somme qu'avait pris la blonde. Ses sourcils se fronçèrent bien que dans sa léthargie pour finalement laisser ouvrir ses yeux lorsqu'elle cru entendre qu'on l'appelait depuis un bon nombre de temps déjà.
— Luce, t'es là ?
Cette appellation suffit à lui faire ouvrir immédiatement les yeux.
— Natsu ? murmura-t-elle.
L'adolescente se redressa et rampa sur son matelas pour sortir de l'énorme lit.
— Natsu c'est toi ? demanda-t-elle, se précipitant vers la porte.
La jeune fille ouvrit la porte et trouva au côté de Natsu la domestique à l'expression gênée.
— Désolée. Vous avez demandé à ne pas être dérangé mais je n'ai pas pu l'arrêter.
— Ce n'est pas grave, je sais qu'il peut se montrer très insistant, compatit-elle. Natsu vient par ici, déclara-t-elle, le prenant la main pour rentrer dans la chambre.
La porte se refermant dernière le couple. Lucy soupira mais subitement le garçon lui retourna vers lui.
— Natsu ?
— Lucy, est-ce que tu vas bien ?
— Hein ? Pourquoi tu demandes ça ?
Est-ce que ça se voyait qu'elle avait beaucoup pleuré ? se demanda-t-elle, touchant ses joues.
— Juste que... Je sais pas trop, mais t'es bizarre ces derniers jours
— Bizarre ?
—Genre différente, ton comportement, t'as l'air préoccupé par un truc. Ça fait quelques jours qu'on est en ensemble mais on dirait qu'on passe moins de temps tous les deux qu'avant... En fait euh... Je me demandais s'il y'avait un problème.
Il essayait de lui faire part de son manque d'interêt pour lui ? C'est chou.
— Oh Natsu je suis désolée de ne pas te prêter d'attention, c'est vrai que je suis préoccupée par quelque chose depuis peu.
— Et c'est quoi ?
— Ne t'en fais pas, ça ira, le rassura-t-elle, l'offrant un doux sourire.
Le rosé resta sceptique quant-à sa réponse face à son sourire forcé.
— Si ça ne va pas, vient me voir.
Finalement, l'adolescent coucha sa tête sur l'épaule de la blonde et Lucy l'encercla de ses bras en souriant.
Cette chaleur.
— Alors ça te dit une sortie tous les deux ? Maintenant là ? proposa-t-elle.
— T'es sur que tu peux ? Tu m'as dit que ton père t'empêchait de sortir.
— Je peux bien enfreindre les règles, je veux être avec toi.
* * *
Assisse sur un banc, Lisanna toute souriante tenait entre se mains un bloc notes.
— Waah ! ils ont répondu à toutes mes questions et je me sens plus éclairé maintenant vers quel métier j'aimerais m'exercer faire plus tard.
Elle voulait faire un travail en rapport aux animaux.
— Maintenant et si on allait acheter la glace que tu m'as promise ?
Le jeune garçon assis à côté d'elle resta silencieux.
— Bickslow ?
Pourquoi la regardait-il aussi fixement ?
— Arg... Je dois pas, se retient-il prenant sa tête entre ses mains. J'ai envie de t'embrasser là, maintenant. Tu es tellement belle quand tu souris.
La main de la collégienne se crispa autour de son carnet, se mordillant nerveusement les lèvres.
— Je... Je vais rentrer.
— Non attend, ça t'a encore embrassé ? J'essaye de me contrôler là, t'en fais pas je vais pas t'embrasser. Allez reste encore un peu avec moi, ensuite je vais te raccompagner.
Lisanna jetta un coup d'œil au-dessus de l'épaule du lycéen, hésitante mais elle reconnut deux silhouette qui lui fit sursauter et reprendre conscience.
— Oh non ! Bickslow cache toi !
— Quoi ?
— C'est Lucy et Natsu, ils doivent pas me voir avec toi.
— Et pourquoi ça ?
— S'il en parle à ma sœur ? Je veux pas que Mirajane sache qu'on se voit.
— J'ai pas à me cacher chérie.
— Elle va savoir que je lui ai menti et... Et...
— C'est bon, se resigna-t-il, lisant la peur dans ses yeux. Arh mais fais chier !
Bickslow sauta par dessus le buisson derrière et se camoufla derrière un arbre. Pendant ce temps, Lisanna rangea son carnet dans son sac à dos et elle renferma la fermeture lentement, ses mains serrant fermement les manches de son sac par la suite.
— Hey Lisanna ?
Juste entendre le son de sa voix la paralysait. Depuis combien de temps ne l'avait-elle plus entendu ? Cette voix qui lui rendait tout sourire. Ah Natsu... Elle qui pensait que ses sentiments avaient été éphémères et s'étaient finalement éteint. Mais le savoir à quelques centimètre d'elle ne lui laissait pas si indifférente.
— Tu fais quoi là ? Et pourquoi t'es toute seule ? demanda-t-il, inquiet.
Allez Lisanna, agit tout naturellement.
— Salut Natsu, salut Lucy, je suis surprise de vous croisez ici. En fait j'étais en train de visiter une animalerie.
— Toute seule ? s'enquit le rose.
— Ah non, avec mon... Un ami, il arrive on va rentrer. Et vous ? Pourquoi vous êtes venu aussi loin ? demanda-t-elle, détournant la conversation.
— Lucy et moi on semait un de ses gardes. Haha.
Ses yeux bleus océans fixèrent leurs deux mains liées. Ceux-ci devinrent humide quand elles remontèrent vers Natsu, souriant de toutes ses dents à Lucy. Elle aurait tellement voulu que se soit elle à sa place.
Quand Lucy baissa les yeux vers elle, Lisanna se cacha le visage de ses mains mais la blonde avait juste sourit. Ah elle était ridicule à l'envier parce qu'elle n'avait évidemment pas son niveau.
— Lisanna on s'est va, ne rentre pas trop tard, conseilla Natsu.
— Oui bien sur, a-amusez-vous bien.
Amusez-vous bien ? Sa voix tremblait tellement quand elle avait dit ça. C'était de la jalousie ? Elle serra fermement le tissu de sa jupe la tête baissée.
— Lisanna ?
Cette dernière releva brusquement la tête. C'était Lucy. Elle avait laissé Natsu avancé tout seul ?
— Lucy ? Euh... Il y'a un problème ?
La blonde soupira.
— J'aimerais pas que ce soit gênant entre nous et puis tu es la petite sœur de mon amie. Je sais que tu es amoureuse de Natsu mais c'est moi qu'il a choisit, est-ce que tu peux bien respecter ça ?
— Pourquoi tu...
— La façon dont tu le regardes me gêne alors que je suis juste à côté.
— J-J'ai pas fais exprès, s'excusa-t-elle, baissant sa tête.
— Oublie-le pour ne pas t'infliger plus de douleur.
La collègienne se contenta d'hocher la tête sans émettre le moindre soin.
— Tu me comprends ? J'aimerais pas qu'il y'ai un malattendu et puis je suis sur que tu finiras par rencontrer quelqu'un.
— Oui...
— Enfin bon je te laisse, rentre bien.
Alors que les bruits des pas s'éloignaient, les larmes ruisselaient naturellement de ses yeux. Pourquoi donc ? L'amertume ?
— Lisanna ça va ?
La blanche s'empressa d'essuyer ses larmes alors que Bickslow venait de s'accroupir face à elle.
— Comment on fait pour oublier quelqu'un ? lui demanda-t-elle.
— J'en sais rien chérie, dit-il, prenant son visage dans sa main.
Qu'est-ce qui lui faisait exactement pleurer ? Les paroles de Lucy ? Ou le non intérêt de Natsu pour elle ? Dans les deux cas ça l'énervait.
— Tu sais ce qu'on dit ? Qu'on soigne l'amour par l'amour et toi, tu me plais beaucoup.
Tout à le disant, il avança son visage près du sien laissant glisser son doigt sur ses lèvres.
— Laisse moi te soigner, murmura-t-il.
'' Oublie-le pour ne pas t'infliger plus de douleur. ''
— Oui...
La jeune fille aperçut en dernier son sourire avant de fermer les yeux quand il posa ses lèvres sur les siennes.
