Bonjour,

On se retrouve aujourd'hui avec un OS post Saison 3, sans le départ d'Hélène bien sûr.

J'espère qu'il va vous plaire

PS : Encore une fois merci beaucoup pour les reviews ça me touche beaucoup.


Depuis qu'ils étaient arrivé à l'hôpital, le temps semblait durer une éternité pour Hélène Bach qui attendait qu'on vienne lui donner des nouvelles de son légiste, elle faisait les cent pas, ne parvenant pas à tenir en place, et si ça continuait elle pourrait finir par s'écrouler tant elle mettait d'énergie dans ses pas, alors qu'elle n'en n'avait pas forcément beaucoup…

Quand enfin un médecin arriva, Hélène se serait presque jeter sur lui pour savoir comment il allait, seulement, elle occulta la moitié des mots, ne retenant que "bien" "sauver" "coma" et "on ne sait pas quand il va se réveiller" enfin surtout la partie concernant son réveil, qui lui faisait très mal, parce que cela induisait qu'il ne pouvait potentiellement pas se réveiller, jamais…

Pourtant quand on lui proposa d'aller le voir, elle se précipita dans la chambre qu'il occupait, et entra, en larmes. Quand elle le vit là, dans le lit, pâle, elle eut un haut le cœur, pourtant elle n'avait rien manger depuis un bon moment, mais cette vision lui donnait le tourni, il ne ressemblait pas au Balthazar qu'elle connaissait et c'était triste, horrible même pour elle de le voir comme ça, un énorme pansement autour du cou et entouré de machines qui surveillait ses constantes…

Mais elle s'avança, tirant le fauteuil pour s'asseoir près de lui, parce que sinon ses jambes allaient la lâcher, elle prit doucement sa main et la serra fort entre les siennes, avant de la coller contre sa joue et d'étouffer un sanglot qu'elle ne pensait pas retenir pourtant elle le fixait et les larmes dévalaient de nouveau ses joues sans qu'elle ne puisse rien maîtriser.

"Raphaël" murmura-t-elle "T'as pas le droit de me lâcher mon amour, pas maintenant, ni jamais en fait, j'ai besoin de toi" elle pleurait à chaudes larmes "Je t'aime tellement" murmura-t-elle "Et je suis désolée, pour tout… Accroches toi s'il te plait et reviens moi" elle caressa ses cheveux "Je ne veux pas d'un monde où tu n'es pas là, ou tu n'existes pas, c'est inconcevable, je ne veux pas vivre dans ce monde."

Elle le regarda, longuement, continuant ses gestes doux, lui parlant, pensant que sa douce voix allait finir par le ramener auprès d'elle, elle avait cruellement besoin de lui, aujourd'hui plus que jamais… Puis soudain la réalité la frappa

"Putain je suis conne, il va même pas m'entendre" elle se leva "Ca sert à rien… Je suis trop conne" elle le regarda perdue, elle ne savait plus quoi faire.

Elle finit par se lever et partir en courant, cela devenait beaucoup trop, trop oppressant, trop d'émotions, trop tout en fait… Elle n'y arrivait plus, elle suffoquait, il fallait qu'elle rentre chez elle, qu'elle nettoie tout ce sang, son sang, et qu'elle fasse autre chose, il fallait qu'elle occupe son esprit autrement, sinon elle allait devenir folle, complètement folle.

Quand elle rentra chez elle se fût le déluge d'émotions, la colère et la rage en premier lieu, puis la violence, elle voulait se faire mal, pour le rejoindre dans ce monde, entre la réalité où elle était, le monde des vivants, et l'autre, ce monde dont on ne savait rien, celui où était Lise, le monde des morts, mais elle, elle voulait juste pouvoir être avec lui... Et enfin tout cela laissa place à une tristesse infini, un flot de larmes incontrôlable, avec des tremblements qui l'étaient tout autant…

Elle finit par s'écrouler sur le sol, pleurant sans pouvoir s'arrêter, elle se cala contre son mur, ramenant ses genoux contre sa poitrine, les entourant de ses bras et se balançant d'avant en arrière en essayant de se calmer, de calmer sa crise, en vain… Et la seule personne qui pourrait la calmer n'allait pas arriver de sitôt, et surtout, c'était l'état dans lequel se trouvait ladite personne qui la rendait comme cela.

Pourtant après de très longues minutes qui lui semblèrent durer des heures, Hélène se calma, doucement, les larmes coulaient toujours mais elle ne tremblait plus, en tout cas elle pouvait se relever, même si elle devait encore prendre appui sur son meuble. Elle regarda le sol, sa belle robe coloré était en pièces, elle l'avait arrachée durant sa crise, quand la rage avait été l'émotion dominante, mais cela lui importait peu, cette robe, elle ne voulait plus jamais la voir, elle voulait la brûler, la voir disparaître, elle lui rappelait combien ce qu'elle venait de vivre était horrible…

Mais là elle avait besoin d'une douche, alors doucement elle alla la prendre, l'eau la détendait complètement, mais si elle était honnête, elle aurait dû prendre un bain, ça aurait été bien mieux, mais elle n'avait pas la foi de le faire, moralement c'était trop pour elle, elle avait déjà tellement supporté qu'elle allait au plus simple…

Après la douche, elle prit un instant pour se regarder dans son miroir, elle ne ressemblait en rien à l'image qu'elle donnait d'habitude, son reflet lui renvoyait combien elle était brisée, fatiguée, mal en point, combien elle avait souffert, combien c'était beaucoup trop difficile pour elle…

Tel un robot elle se dirigea vers son lit et s'y écroula, vidée de son énergie, de tout, elle n'en pouvait plus, et elle s'endormit plus par automatisme que par réelle envie, parce que ses pensées pourraient bien la tenir éveillée pendant de très longues heures, ainsi que la peur qu'il ne se réveille jamais, alors elle avait juste laisser sa fatigue l'emporter dans un sommeil qui serait probablement peu voir pas bénéfique, mais dont elle avait cruellement besoin.

Les jours qui suivaient se ressemblaient tous pour Hélène, hôpital puis DPJ, DPJ puis hôpital, évitant soigneusement d'aller confronter la responsable de tout cela, pas qu'elle n'en avait pas envie, oh non, au contraire, mais elle n'était pas sûr de pouvoir se contenir de lui sauter à la gorge et de lui faire du mal, cette salope lui avait tout prit, et quand elle aurait de la force, quand tout irait mieux, elle irait lui faire ravaler son sourire mielleux à celle là, mais pas sûr qu'on la laisse faire tant elle été impliqué dans cette affaire mais du moment qu'elle payait cette salope elle serait satisfaite, même si, lui mettre son poing en plein milieu de son visage, lui ferait un bien fou.

Pourtant un jour, tout allait basculer, sans qu'elle n'y soit préparé, et d'une manière très violente… Elle arriva devant la chambre de Balthazar, et quelle ne fût pas sa surprise de croiser les yeux de son légiste ouverts, et lui en pleine conversation avec Delgado, qui s'était réveillé il y a une semaine. Un immense sourire prit immédiatement place sur son visage.

"Balthazar, j'ai eu tellement peur" elle se précipita vers lui pour le prendre dans les bas

"Euh…" il était gêné "On se connait ?" en entendant ces mots, le cœur d'Hélène ce fissura

"Balthazar, c'est moi, Hélène" mais le regard du légiste était confus "Le Capitaine Bach" essaya-t-elle "On travail ensemble"

"Non je vois pas, désolé" sauf qu'il n'avait pas l'air si désolé que cela de ne pas savoir qui elle était et cela lui brisa un peu plus le coeur

"Je… Je vais y aller moi" Elle ne pu cacher la tristesse dans sa voix

Hélène se retourna et partit en courant, les mains sur ses yeux, cachant ses larmes, devant un Balthazar qui ne comprenait plus rien et un Delgado qui se sentait très mal… Elle voulait tuer le médecin, comment on avait pu lui cacher ça ? Cette possibilité qu'il perde la mémoire, qu'il ne se souvienne même plus d'elle ? C'était horrible et ça faisait si mal…

Dans la chambre Balthazar, encore sous le choc, regarda Delgado attendant des explications, mais le lieutenant était tout aussi perdu, comment expliquer qui était Hélène ? Comment raconter a Balthazar plus de trois ans de collaboration dont il n'avait visiblement, plus aucun souvenir.

"Je peux avoir une explication ?" demanda le brun

"Euh… Bah…" commença Jérôme

"Des phrases, Delgado, s'il vous plaît"

"C'est juste que pour moi aussi c'est drôle" soupira t-il "Comment j'explique qui elle est quand vous avez oublié au minimum ces trois dernières années…"

"Ah… Trois ans ? Ca fait trois ans que je connais cette femme ? Ok bon a savoir… Et donc on bosse ensemble ?" demanda-t-il

"Ecoutez Balthazar, je sais que vous avez envie de savoir, surtout après ce qu'il c'est passé, mais je peux pas expliquer qui elle est, votre relation depuis trois ans, c'est pas ma place…" il le regarda "Je comprends, c'est pas facile pour vous, mais pour elle non plus, parce que en toute honnêteté, je suis même pas sûr qu'on lui est parlé de cette possibilité… Que vous pouviez oublier une partie de votre vie… Et par conséquent, l'oublier elle…" il souffla "Il faut lui laisser un peu de temps ok ? Le temps qu'elle fasse le point, qu'elle essaye de comprendre ce qui se passe… Ensuite vous aviserez avec elle d'accord ?"

"Ouais ok…" il regarda la porte par laquelle la belle blonde était partie plutôt "Je suppose que j'ai pas le choix ?" il regarda Delgado qui secoua la tête "Ok, de toute façon je suis plus à ça près je crois…"

Il ne saurai l'expliquer mais cette femme qu'il avait visiblement rendue malheureuse en ne la reconnaissant pas avait quelque chose qui se dégageait d'elle, qui était spécial, et si dans une autre vie il l'avait visiblement bien connu, il avait l'envie folle d'apprendre, de réapprendre à la connaître, parce qu'elle avait l'air d'avoir eu très peur pour lui, mais surtout elle avait l'air d'être une femme extraordinaire et incroyable.

Dans sa course folle, Hélène avait prit un taxi qui l'avait conduit à l'IML, elle avait hésité entre ici et la DPJ, mais finalement c'était à l'IML qu'elle pouvait être le plus proche de Raphaël. Elle entra comme une furie, se précipitant vers ce qui était le bureau du médecin, à la recherche de la moindre chose qui pourrait la réconforter, l'aider…

Elle faisait un bruit monstre, et alertés, Fatim et Eddy avaient suivi le bruit, pour découvrir une Hélène complètement désemparée, en proie à des tremblements et une grosse crise de larmes. Et quand elle vit les deux jeunes sa crise redoubla, tout simplement persuadé que eux n'avaient pas été effacés, qu'elle était la seule… Trois ans, merde, trois ans de vie envoler en presque une fraction de seconde, trois ans de vie qu'elle ne pouvait oublier mais qui manquait cruellement dans la mémoire de son légiste.

Elle s'agitait de plus en plus, n'entendait même pas Fatim qui lui parlait, tout était trop loin pour elle, et seule la petite voix dans sa tête se faisait entendre, cette petite voix qui lui disait que jamais elle ne retrouverait son légiste, et que c'était tant mieux si il l'avait oublié elle, comme ça, elle allait pouvoir tout recommencer loin de lui, à zéro, et oublier, sauf qu'elle ne pouvait pas, elle ne voulait pas… Pourtant ça serait plus sain, tant elle avait souffert, mais elle était tellement éprise de lui qu'elle ne supporterait pas une vie sans lui, sans qu'il en fasse partie… Et même l'idée de tout recommencer à zéro avec lui, lui donnait envie de s'arracher le cœur, parce que la peur lui rongeait les entrailles, elle avait peur de ne jamais retrouver ce qu'elle avait avec lui avant tout cela, avant Maya…

Sa tête tourna, et elle vacilla, rattrapée in extremis par Fatim avant de toucher le sol, la jeune métisse essayant par tous les moyens de la calmer, en vint… Pourtant avec douceur, gentillesse et bienveillance, et surtout de longues minutes de lutte, Fatim ramena Hélène dans leur monde, et la belle blonde craqua devant les deux jeunes légistes

"Il m'a oublié… Il ne sait plus qui je suis…" murmura-t-elle en boucle

"Balthazar ?" demanda Eddy

"Oui… Il… Je…" s'embrouilla Hélène, elle n'arrivait plus à parler

"Ça arrive, Hélène. Le médecin vous l'avait pas dit ?" elle secoua la tête, donnant une réponse négative "Quel enfoiré !" s'exclama Fatim arrachant un petit sourire à Hélène "Vous savez, vous pouvez l'aider à se souvenir, vous faites une boite, qui rappelle qui vous êtes, les enquêtes pendant trois ans" elle sourit "Vous faites travailler sa mémoire, c'est le meilleur moyen" elle sourit

"Je sais pas, peut être, faut que je réfléchisse, tout est flou pour le moment"

"Je me doute, mais on sera là, pour vous aider, tout les deux, il va se souvenir de vous, vous êtes bien ancré dans son esprit, il faut juste que ça revienne"

"Merci Fatim" sourit Hélène "Je crois que je vais rentrer chez moi"

La jeune métisse sourit, avant de l'aider à se relever et de la mettre dans un taxi, elle avait besoin de repos, de réfléchir, mais au fond, elle le savait déjà, elle n'allait pas lâcher, quoi que tout cela lui en coûte, il fallait qu'il se souvienne d'elle, elle avait besoin de ça, d'exister à ses yeux, alors, elle allait tout faire pour.

Le lendemain elle se leva avec une nouvelle rage, elle avait tant repousser ce moment mais là plus question de faire demi tour, oh non, cette fois plus question de fuir la responsable de son malheur, la confrontation allait être brutale, mais elle était déterminée.

D'un pas qu'elle voulait assuré, elle fit claquer ses talons sur le sol, se donnant force et détermination, se voulant assurée alors que dans le fond elle était plus brisée que jamais… Elle avait appris que oui, elle était la seule complètement effacée en plus de tout le reste, il avait fallu qu'elle lui prenne ça aussi, et pour le coup, ça ne passait pas.

Elle ouvrit la porte avec fracas, et Maya releva la tête avant de sourire, elle ne pouvait pas bouger, elle était attachée, et face à elle Hélène se tenait debout, droite comme un i. La conversation était d'abord calme, parce que Hélène ne voulait pas s'énerver, mais quand Maya demanda des nouvelles de Raphaël, pensant que bientôt ils seraient réunis ,Hélène vrilla complètement. Elle s'approcha menaçante de Maya, agrippant son cou, lui hurlant sa rage et qu'elle ne reverrait jamais Raphaël, puisqu'il ne savait pas qu'elle existait, et que c'était tant mieux pour lui. Maya ria et Hélène resserra sa prise, seulement elle fut coupée par les gardes qui la firent sortir, mais le regard qu'elle leur lança était si menaçant qu'ils ne dirent mot…

Elle sortit de la prison plus déterminée que jamais, elle allait la faire, cette foutue boîte, essayer de faire travailler la mémoire de Raphaël pour qu'enfin il sache qui elle est, Fatim, Eddy et Delgado avaient raison, elle ne devait pas lâcher, jamais, et c'est la tête droite, qu'elle partit à la recherche de divers objets qui pourraient avoir un lien avec leurs enquêtes, et surtout, plus important leur relation, pour aider le légiste a enfin se souvenir.

Quelques jours plus tard tout était près, tout sauf elle peut être, mais après tout elle ne savait pas si elle le serait réellement à un moment… Balthazar n'était toujours pas sortit de l'hôpital, mais cela ne saurait tarder, et bientôt elle serait de nouveau confrontée à lui et au fait qu'il ne sache absolument pas qui elle était, mais elle allait lutter, elle allait sûrement y laisser des plumes, parce que ça allait être douloureux, mais elle ne pouvait pas s'imaginer qu'il ne se souvienne pas d'elle, c'était la réalité et c'était douloureux, alors elle allait tout faire pour changer cela.

Quand enfin il sortit de l'hôpital, Hélène se laissa la journée pour se préparer, avant d'aller le voir le lendemain, elle aurait l'air idiot avec sa boite dans les mains et puis elle allait lui dire quoi… Qu'elle ne voulait pas qu'il l'oublis, qu'elle avait besoin qu'il sache qui elle est ? Elle aurait l'air désespérée non ? Mais de toute façon elle l'était et surtout elle était prête à tous les sacrifices, à se faire de nouveau du mal si la finalité c'était qu'il se souvienne enfin d'elle…

Le lendemain devant la porte de Balthazar elle n'était plus très sûr que ça soit une bonne idée, mais trop tard, elle avait déjà frappé et elle ne pouvait plus reculer et quand la porte s'ouvrit elle ne fit que sourire comme un idiote, avec sa boite dans les mains

"Bonjour, Hélène c'est ça ?" demanda le légiste

"Oui oui c'est ça…" elle ne savait pas trop où se mettre "Vous me laisser entrer ?" demanda-t-elle

Il se poussa sans un mot et la laissa entrer, elle avança doucement vers le salon et Balthazar constata qu'elle connaissait donc déjà les lieux, pourtant il était bien incapable de savoir qui elle était et il savait qu'elle en souffrait, il avait vu dans ses yeux quand il ne l'avait pas reconnu que quelque chose c'était brisé, et ça lui avait fait beaucoup de peine, parce que d'après ce qu'il avait compris et ce qu'on lui avait dit, cette femme avait pas mal d'importance pour lui et il en avait beaucoup pour elle…

"Je… C'est idiot mais j'ai pensé que peut être si je vous aidait a vous souvenir de moi ça reviendrait…" elle le regarda "C'était une mauvaise idée…" elle baissa la tête et commença a partir

"Non !" s'exclama-t-il "Restez… Reste… Je…" il la fixa "Ah c'est pas simple… Je veux me souvenir de toi, vraiment…" il sourit "Alors si tu as des idées pour m'aider je prends" expliqua t-il

"Ok, d'accord, on va essayer alors" elle s'assit sur le canapé "Euh bah j'ai une boite avec quelques objets qui rappel nos premières enquêtes, on peut peut être en regarder quelques uns ?" elle le regarda venir s'asseoir à côté d'elle "Juste un peu, on va y aller par étape non ?"

"Ouais ouais, par étape… Faut pas forcer" Il comprenait, mais l'envie de se souvenir d'elle était présente, parce que ça avait l'air de vraiment compter pour elle.

Doucement Balthazar prit la boîte et l'ouvrit, il y avait un tas de photos qu'il regarda, il ne se souvenait de rien, pourtant il avait l'air heureux sur ses photos, il vit ensuite des nougats et en mangea un

"Mais non Balthazar, c'est pas pour les manger, c'est pour vous aider" s'offusqua Hélène

"Ah euh bah désolé mais j'ai faim moi" ria le légiste

"Trouvez autre chose, c'est un indice sur notre première enquête" sourit-elle "Sur notre première rencontre même" elle le regarda "Ca c'est pas très bien passé d'ailleurs"

"Ah ?" il sourit "J'ai pas été sympas ?" demanda-t-il

"Bah pas trop" elle le regarda "Quand Delgado vous a dit que j'étais en charge de l'enquête vou avez dit et je vous cite "Ah la nouvelle là, celle qui vient de Montélimar, il parait qu'elle a le cancer du sourire"" et pour souligner que non, elle n'avait pas le cancer du sourire, elle dit tout cela avec un grand sourire

"Ah c'est pour ça le nougat, Montélimar, vous venez de là ?" demanda-t-il et elle secoua la tête "Ah euh vous venez d'où alors ? Et vous avez répondu quoi ?"

"Je viens de Valence et c'était ma réponse d'ailleurs, j'ai pas relevé le cancer du sourire" sourit-elle

"En même temps vous avez un très joli sourire" il la regarda "Et du coup, bah je suis désolé d'avoir dit ça, je sais pas si je m'étais excusé pour avoir dit ça"

"Non mais c'était oublié, depuis le temps" sourit-elle de nouveau, elle passait du temps avec lui et elle ne pouvait s'empêcher de sourire, tant son coeur était rempli d'amour pour cet homme.

Il sourit avant de prendre un stylo, et Hélène lui expliqua que c'était liée à la première fois où il avait utilisé son prénom et qu'il avait, avec un stylo stopper un pneumothorax ou quelque chose comme ça, après tout elle y connaissait rien dans le domaine médical… Il sortit aussi du paracétamol, en référence a cette fois où il avait fait croire à un grand père que sa belle fille voulait se tuer avec ses petits enfants… Il continua sortant un tas d'objets lié à leur première année passé à travailler ensemble, jusqu'à vider la boite puis il regarda Hélène

"C'est tout ?" demanda-t-il, un peu déçu

"Pour notre première année oui" sourit-elle "On a dit étape par étape Balthazar, je veux pas forcer votre mémoire" Non elle ne voulait pas, enfin, elle était juste raisonnable, parce que la vérité était qu'elle voulait vraiment qu'il sache qui elle était et rapidement si possible.

"T'as raison" souri t-il "Tu me laisses tout pour que je travaille un peu ? Et on se voit bientôt pour la suite ?"

Elle lui fit oui de la tête et sourit avant de prendre ses affaires et de partir, c'était pas encore ça, il ne se souvenait pas d'elle mais c'était un début, et elle avait bon espoir que par la suite, il arrive à se souvenir d'elle, il fallait qu'elle garde espoir, il allait se souvenir d'elle, il n'y avait pas d'autre option possible.

Quelques jours plus tard, Hélène se pointait chez son légiste avec une deuxième boite, celle de la deuxième année, avec un peu plus d'appréhension car cette année-là avait marqué leurs premiers rapprochements, et elle avait peur de la réaction qu'il pourrait avoir en apprenant certaines choses.

Mais Balthazar était tout sourire quand il lui ouvrit la porte, pourtant rien de tout ce qu'elle avait déjà fait n'avait déclencher le moindre souvenir et c'était dur, mais elle s'accrochait, parce que quoi qu'elle en dise, c'était vitale pour elle qu'il se souvienne d'elle, elle avait vraiment besoin de ça, qu'il sache qui elle était, elle y pensait chaque jour, à ce fameux moment où enfin, il allait la reconnaître et savoir qui elle était.

Quand Balthazar ouvrit la boite, il y avait de nouveau des photos, mais ses yeux étaient irrémédiablement attirés par quelque chose de rose, un ruban qu'il prit et Hélène se tendit directement… Il commençait par ça, c'était pas le plus facile mais au moins, ça serait fait

"Un ruban rose ? Pourquoi ?" demanda-t-il

"C'est la première fois que tu m'as sauvé la vie" elle était passé au tutoiement parce que c'était important "On avait un tueur qui droguait des femmes et les poussaient a se suicider en se jetant d'un pont, avec un ruban rose autour du cou…" elle détourna le regard "Et il a essayé de me tuer, t'es arrivé juste a temps, tu m'as dit que je comptais beaucoup pour toi" elle sourit "Je te remercierai jamais assez pour ça"

"Wow, ok, je… Je suis désolé de ne pas me souvenir, surtout que ça à l'air important pour toi, ça a dû nous rapprocher non ?" demanda-t-il

"Un peu, mais j'étais toujours mariée et toi… Bah avec Lise et tout c'était compliqué, mais oui, je pense que ce moment nous a rapprocher, amicalement parlant…"

"Ah oui, je suis désolé, je… Enfin, Delgado m'a raconté, je sais que maintenant les responsables de sa mort sont pour l'un mort et pour l'autre en prison… Je sais aussi qu'elle est responsable de tout ça… Enfin on m'a expliqué quoi, parce que je crois que je comprends pas, vu que cette partie à été effacé… Sans doute pour le mieux…"

"Non, je… Écoutes on y travail, à me faire revenir dans tes souvenirs hein. Je vais pas lâcher, on a vécu tellement de choses tous les deux, c'est compliqué, mais on va y arriver"

Elle était positive, mais au fond, il y avait cette petite voix, qu'elle refusait d'écouter, qui lui disait pourtant que tout pourrait être voué à l'échec et que tout ce qu'elle faisait était en vain, parce que, il avait définitivement tout effacer, et qu'elle allait de nouveau devoir se créer une nouvelle place dans la vie du légiste, et elle ne savait pas si elle était prête à refaire tout ce chemin pour qu'au final cela soit un échec et qu'il ne tienne pas à elle comme elle tenait à lui… Elle savait que la vie était cruelle, mais elle espérait vraiment qu'elle lui fasse, pour une fois, une fleur, une faveur et qu'elle puisse enfin avoir le droit au bonheur.

Balthazar continua son exploration de la boîte, une puce RFID ce qui le fit sourire surtout les explications de la flic, ah il ne s'en souvenait pas, mais cela devait être comique, non vraiment il avait fait un truc pareil, c'était fou. Il y avait un tas d'objets mais rien ne déclenchait chez lui des souvenirs… Il trouva une casquette et il sourit, mais juste face à l'objet, pas parce qu'il se souvenait…

"On a été en pleine nuit dans un cimetière, pour vérifier une de mes folles théories pour une fois… J'avais fait les yeux de chatons… On avait tué une de mes meilleures amies et ancienne collègue…" elle souffla "Donc voilà j'avais mis une casquette… D'ailleurs je vous remercierai jamais assez pour ce que vous avez fait durant cette enquête"

"Ce devait être fun, cette escapade dans un cimetière, pour vérifier une de tes théories…" il sourit "Mais je suis content si je t'ai aider"

Elle ne lui dirait jamais assez merci, pour certaines choses, de toute façon cet homme avait changer sa vie, mais il n'y avait toujours pas d'élément déclencheur, c'était pas faute d'essayer, mais rien ne marchait, alors elle ferma les yeux, priant un instant, très fort, que la prochaine, et dernière boîte, apporte enfin un déclic au médecin sinon ça allait être dramatique pour elle, son cœur ne tiendrait pas, elle allait craquer, se fissurer complètement avant de s'effondrer pour ne plus se relever, elle le savait, mais elle refusait toujours cette éventualité, parce que c'était renoncer, et elle ne voulait pas renoncer…

Une semaine plus tard, elle était, encore une fois devant la porte de son légiste, avec la troisième et dernière boîte dans les mains et surtout pleine d'espoir. Cette boîte contenait les souvenirs de l'année où ils avaient été le plus proche, mais parallèlement c'était aussi celle qui les avait le plus éloigné, à cause de Maya, elle avait tout retourné, tout gâché, et Hélène en souffrait encore, ça avait fait tellement mal, ça faisait encore aujourd'hui, tellement mal, et pourtant, cette boîte pourrait signifier tant de choses, et surtout elle pourrait choisir de lui dire ce qu'elle voulait, omettant certain détails pour ne pas souffrir encore plus…

Balthazar était tout sourire en la voyant, cette femme prenait une véritable place dans son cœur. Il ne se souvenait pas de qui elle était, il n'y avait toujours pas eu d'élément déclencheur, et il ne savait pas si il viendrai un jour, seulement, il voulait absolument garder cette femme dans sa vie, près de lui, parce que elle mettait beaucoup d'énergie pour l'aider, pour qu'il se rappelle d'elle, et cela voulait dire, pour lui, que avant, dans sa vie dont il ne se souvenait pas, qu'elle était très importante, et surtout il semblait beaucoup compter pour elle, et il se sentait mal de ne pas lui rendre correctement, de ne pas se souvenir d'elle…

Il ouvrit très rapidement la boîte, il avait hâte de voir les objets qu'elle contenait, si jamais il pouvait enfin se souvenir d'elle. Le premier objet qu'il prit était celui sur lequel comptait le plus Hélène pour déclencher quelque chose dans sa tête. C'était une petite couronne de fleur, elle sourit en le regardant, priant pour qu'il se passe quelque chose, mais rien, il fixait la couronne intrigué sans comprendre et elle eut envie de pleurer…

"Une couronne de fleurs ?" demanda-t-il "Je comprends pas…"

"C'est encore en référence à un moment où tu as sauvé ma vie" elle laissa couler une larme, cela ne marchait pas… "Tu avais disparu pendant six mois, et quand je t'ai retrouvé on était sur cette île…" elle essuya ses joues "Cette enquête bizarre et je me suis retrouvée sur un bûcher en robe verte avec une couronne de fleurs sur la tête" elle prit la couronne pour la mettre sur sa tête, espérant vainement déclencher un truc "Sur ton voilier tu m'as dis que ça resterai gravé longtemps"

La voix d'Hélène dérailla, elle voulait hurler pourtant le sanglot qu'elle retenait lui oppressait la gorge, elle avait si mal, elle avait besoin de lui, de celui qu'elle connaissait avant le drame, mais rien ne se passait, c'était horrible, une grande souffrance pour elle, et en face, le légiste était impuissant face à sa douleur et ses larmes dont il était responsable sans le vouloir. Et en voyant sa détresse il se demanda combien de fois il l'avait fait pleurer, combien de fois il lui avait fait mal, combien de fois il l'avait mise dans cet état, combien de fois il avait été responsable de sa peine… Il voudrait tellement que tout se passe différemment, mais son cerveau refusait de lui dire qui elle était, comme si elle était perdue loin, très loin et que jamais elle n'allait revenir, mais ça, il ne voulait pas lui dire.

"Je suis désolé" s'excusa-t-il, il ne voulait pas la voir pleurer alors il essuya une larme sur sa joue doucement et Hélène fondit presque dans le contact de la main de l'homme qu'elle aimait contre sa joue. "J'aimerai vraiment que les choses soient différentes" il sourit tristement avant d'enlever la couronne de fleurs "On va passer à un autre objet"

Pourtant, l'autre objet n'allait pas être facile, un jeton de poker… Hélène se tendis un peu plus, le casino, la chambre froide, ce moment qui aurait pu tout changer, qui aurait peut être une belle histoire, le retour de Maya, la fin de ce qui n'avait même pas commencer, le début du cauchemar pour elle, le début de l'enfer qu'elle traversait toujours… Il y a une expression qui dit que "L'enfer est pavé de bonnes intentions" Tu parles, l'enfer c'est son cœur en miette face à un homme qui ne l'a probablement jamais aimé comme elle l'aime, et qui ne l'aimera probablement jamais de cette façon, mais qui, aussi et surtout, ne sait même plus qui elle est, qui l'a oublié, ce qui pourrait, pour elle, être une bonne chose, parce que au moins elle arrêterait peut-être de souffrir comme cela, mais paradoxalement, elle refusait d'une vie où il n'existait pas, où il ne faisait pas partie de la sienne, où il ne savait pas qui elle était…

Elle le regarda, il attendait les explications mais elles étaient bloquées, elles ne parvenaient pas à sortir… Hélène voulait retourner à ce moment dans la chambre froide, même si ils s'étaient engueulés à ce moment, tout était encore simple, et surtout Maya n'était pas revenue entre eux…

"On a fait une enquête qui nous a conduit dans un casino" finit-elle par dire "Une chose en entraînant une autre on c'est retrouvés enfermés dans la chambre froide" elle le regarda "Et on est rester je sais pas combien de temps, mais ça aurait pu mal finir, si Delgado ne nous avait pas retrouvé"

"Oh, d'accord" il sourit "Je vois pas, mais ça a pas l'air très cool, ce passage dans la chambre froide"

Hélène secoua la tête, elle évitait le sujet le plus épineux, le baiser, le dîner, le retour de Maya… C'était encore une blessure à vif pour elle, et puis à quoi bon raconter tout cela si ça ne menait a rien d'autre qu'aux résultats habituels… Balthazar ne se souvenait pas d'elle.

Il prit un nouvel objet, en référence à l'enquête qui avait fini à l'IGPN, puis il continua, l'enquête sur le fight club, la voyante, l'enfant psychopathe… Le dernier objet était un nez de clown… Hélène lui parla juste de l'enquête, évitant les disputes, le moment où il avait massacré son cœur, tout ce qui n'était pas utile, parce qu'elle n'avait pas besoin de revivre tout cela… Alors comme elle l'avait fait avec l'épisode de la chambre froide, Hélène omis certains détails, parce que c'était plus simple, et que ça épargnait un peu son cœur meurtri…

Cette troisième boîte, pas plus concluante que les deux premières, mettait Hélène dans un sale état, mais elle le cachait tant bien que mal, de toute façon à quoi bon forcer le destin… Elle se leva, le laissant seul, elle devait réfléchir, mais elle promit de revenir pour essayer de le faire travailler, pour essayer de stimuler sa mémoire, elle avait encore un peu d'espoir, mais cela diminuait au fil du temps. Pourtant elle avait encore envie de s'accrocher, de penser que tout n'était pas perdu, et qu'elle était quelque part, au fond de son cerveau, de sa mémoire, et que si elle continuait de le stimuler, elle allait revenir et il allait se souvenir, de toute façon maintenant elle n'avait plus qu'à laisser le temps faire son effet, elle n'avait plus rien à pouvoir lui transmettre pour l'aider…

Hélène continua de venir, plusieurs fois, essayant de stimuler la mémoire du légiste, mais en vint, et c'était de plus en plus dure pour elle… Elle avait voulu y croire, croire qu'elle pourrait retrouver sa place, que à force d'acharnement, de volonté le légiste retrouverait la mémoire, mais rien ne fonctionnait, il était bloqué, et rien de ce qu'elle faisait ne déclencherait le moindre souvenir, et elle était vraiment à bout, physiquement mais surtout moralement, elle n'en pouvait plus d'y avoir tant cru, alors que même au fond d'elle une petit voix lui criait que c'était sûr et que rien de ce qu'elle aurait pu tenter, aurait eu un résultat positif mais surtout elle n'en pouvait plus du regard désolé qu'il lui lançait tout le temps…

"Vous savez quoi, on arrête, on arrête tout" cria-t-elle "C'est bon j'en ai marre" elle se leva et commença a faire les cent pas "On y arrivera jamais, je vais jamais revenir, c'est fini, je suis effacée pour toujours" elle commença a pleurer "Je vais arrêter de gaspiller mon énergie pour une cause perdue" Balthazar s'approcha, voulant la rassurer mais elle s'éloigna un peu plus "Non ! Non on arrête, c'est bon, j'ai pas besoin d'avoir plus mal, que mon cœur se déchire encore plus… J'ai assez souffert comme ça" désormais un torrent de larmes dévalait le visage de la blonde. "Je vais faire comme vous, oubliez qui vous êtes, vous effacer de ma mémoire, et tout recommencer, c'est ce qu'il y a de mieux à faire" elle ne le voulait pas pourtant, aujourd'hui, elle avait abandonné tout espoir, elle n'avait plus la force de lutter contre la fatalité. "Adieu Raphaël"

Elle partit en courant et en pleurant, laissant un Raphaël pantois et confus, une larme solitaire roula sur sa joue. Peut être qu'il ne savait pas qui elle était, l'importance qu'elle avait eu durant trois ans, ni qu'il ne comprenait pas tout mais il réalité c'était que durant tous ses moments où elle l'avait aidé à se souvenir de qui elle était, il avait fini par tomber amoureux d'elle, complètement, et il ne supportait pas, à ce moment précis l'idée de la perdre réellement, parce qu'elle avait abandonné tout espoir qu'un jour il se souvienne d'elle…

Alors qu'Hélène fuyait désespérément, loin de lui, s'éloignant car elle ne supportait plus tout cela, Raphaël retomba sur son canapé, comme si, ce moment qui venait de se passer l'avait vidé de toute énergie. Il finit par s'allonger sur son canapé et s'endormir, un sommeil qui fut agité pour le brun, les images s'enchaînent dans son esprit, sans qu'il ne fasse de lien particulier…

Il se réveilla en sursaut, Hélène, il savait enfin qui elle était, ou du moins il avait une vague idée, et il réalisa combien tout cela devait être cruel pour elle… Alors sans hésiter, il prit ses affaires, et partit en courant de son appartement, en direction de chez la belle blonde, il fallait absolument qu'il la voit.

Il arriva devant chez la blonde et se précipita vers l'entrée, il avait vraiment besoin de la voir, de lui dire que enfin il savait qui elle était, même si tout n'était pas encore revenu il avait compris combien Hélène était importante dans sa vie et surtout la place qu'elle occupait dans son cœur.

Il frappa à la porte, avec énergie, et toute sa motivation, attendant qu'elle vienne ouvrir, il n'avait qu'une hâte croiser ses beaux yeux et enfin lui dire la vérité, mais il avait la trouille aussi, de voir dans quel état il allait la trouver.

Quand Hélène ouvrit la porte, elle fut surprise de voir le légiste sur le pas de sa porte et lui la détailla : Un pull beaucoup trop grand pour elle, un jogging et elle était pieds nus. Elle lui faisait de la peine, elle semblait complètement brisée, détruite, et il en était responsable.

"Balthazar qu'est-ce-que vous faites là" demanda-t-elle "J'ai pas été assez claire ? C'est fini j'abandonne…"

"Hélène" soupira t-il "Il faut que je te parle, c'est important"

"De quoi ? On s'est tout dit non ? Tu sais même pas qui je suis, tu m'as oublié, et le mieux pour moi c'est de faire pareil et de tout recommencer à zéro, loin de Paris" elle pleurait et lui la fixait, interdit "Alors on arrête là le massacre c'est mieux…"

A ces mots Balthazar fit demi tour, dépité, dégoûté, il ne voulait pas la forcer, cependant, il se tourna vers elle, il fallait qu'il joue cette carte, c'était sa dernière chance, mais elle semblait tellement détruite qu'il n'était pas sûr que ce qu'il allait dire lui fasse du bien…

"Juste une chose" il la regarda "Tu te demandes pas comment je suis arrivé là ?" il s'approcha de nouveau "Alors que tu ne m'as jamais donné ton adresse depuis l'accident ?" demanda-t-il

"Je sais pas" souffla Hélène, il aurait pu fouiller, la trouver sur internet, demander à Jérôme, et il y a une option qu'elle se refusait à croire, parce que c'était impossible, elle avait définitivement rayé cette possibilité de son cerveau.

"Je sais qui tu es" il la fixa et vit ses yeux se remplir de larmes "Pas complètement mais j'ai des morceaux…" il sourit "Notre rencontre, je me demande encore comment tu m'as entendu, comment je te taquinais, la fois où toi tu m'as sauvé la vie, que tu es venu chez moi en larmes parce que ton ex mari te trompait… La peste, Cat, mon absence, nos retrouvailles, la chambre froide…" il débitait devant une Hélène ahurie "Pourquoi tu m'as pas dit qu'on s'était embrassé ?"

"Pour ne pas souffrir encore plus…" murmura-t-elle "J'avais assez mal au cœur comme ça…"

"Ok… Je vois…" il sentit une goutte, puis deux puis des dizaines, et voilà qu'il pleuvait maintenant "J'ai dû tellement te faire souffrir pour qu'on en arrive là et je suis désolé…" il ferma les yeux "Je comprendrais que tu veuilles repartir à zéro et recommencer loin de moi après tout ce qui c'est passé…" il pleurait lui aussi "Mais sache que quand je savais plus qui tu étais, j'étais en train de tomber amoureux de toi, sans savoir que je l'étais déjà depuis longtemps" il la regarda droit dans les yeux "J'ai fait tellement d'erreurs avec toi, et je t'ai fait tellement souffrir, saches que je suis désolé, pour tout" il ferma les yeux "Mais j'étais mort de trouille de te perdre, c'est ma plus grande peur" confia t-il "Je vais te laisser, tu dois faire toi même ton choix"

Il fit demi tour et partit sous la pluie, démunis, il aurait tout tenté, maintenant il ne pouvait plus rien faire, mais si jamais elle voulait tout recommencer à zéro loin de lui, il ne pourrait pas lui en vouloir, il l'avait tellement blessé, que c'était normal si elle ne voulait plus de lui dans sa vie.

"Il est déjà fait mon choix" elle sortit sous la pluie, lui attrapant le bras "Depuis longtemps" elle sourit quand il se retourna "Je t'aime tellement, mon amour, tu peux pas me laisser" murmura-t-elle en collant son front contre le sien

Il n'hésita pas une seconde et posa ses lèvres sur celles d'Hélène alors que la pluie devenait plus intense, mais il refusait de la lâcher, non maintenant qu'il l'avait, il la gardait. Leurs langues dansaient ensemble, sous la pluie, mais ils s'en fichaient, ça leur importait peu, la chaleur qui émanait de leurs corps était suffisante à leur faire oublier la pluie. Ils se séparèrent doucement.

"Je t'aime tellement mon cœur, je te laisserai jamais partir." il sourit "Je sais que j'ai pas encore tout les souvenirs, mais je sais que ça va revenir tant que tu restes à mes côtés"

"Je serais toujours là, ne me laisses jamais, je t'en suppli" elle le serra contre elle

"Jamais" promis t-il en l'embrassant de nouveau se fichant bien de la pluie, il l'avait retrouvé, il savait qui elle était, pas totalement, mais maintenant que tout cela avait été déclenché, il en était sûr, il allait bientôt retrouver tout ses souvenirs d'elle, parce qu'elle était la personne la plus importante de sa vie aujourd'hui et que sans elle, il savait, qu'il ne pourrait pas y arriver.


Et voilà

On se retrouve, comme d'habitude, mercredi prochain avec un nouvel OS.

Kiss