Bonjour,
Je suis très heureuse de vous retrouver avec un nouvel OS que j'ai pris beaucoup de plaisir à écrire tout en laissant parler ma créativité et mon imagination. J'espère que ça va vous plaire
Encore une fois, merci, merci pour vos retours ça me fait très plaisir.
Bonne Lecture.
Ah il allait être malin le plus grand légiste de Paris… Pourquoi diable avait-il sorti un mensonge aussi gros ? Et surtout pourquoi il avait choisi de l'impliquer, elle, dans ce foutu mensonge ? Jamais elle n'allait lui dire oui, elle allait lui rire au nez, ce foutre de sa gueule et il aurait juste l'air ridicule…
Il arriva à la DJP, il fallait qu'il lui parle, après tout il n'avait plus grand chose à perdre, il pourrait bien inventer un mensonge de plus face à sa famille, ça serait ni la première ni la dernière fois… Enfin bon là il avait été loin, et sans retour en arrière possible, mais aussi, quand on connaît la mère Balthazar on a plutôt envie de, comment dire, coupé court aux conversations un peu douloureuse…
C'est comme cela qu'il se retrouva devant le bureau de sa collègue, Hélène Bach, et pour une fois il frappa avant d'entrer sous le regard interrogateur de la Capitaine.
"Vous avez de la fièvre Balthazar ?" demanda-t-elle "Non parce que je sais pas si vous réalisez mais vous avez frappé avant de rentrer"
"Capitaine, il faut que je vous parle…"
"Oula vous êtes bien sérieux, c'est que ça doit être grave" elle le regarda "Allez y je vous écoute" souri-t-elle
"Bon, euh, m'en voulez pas hein…" Hélène haussa un sourcil "Il se peut que j'ai raconté un tout petit, mais alors là vraiment tout petit mensonge qui vous implique…" il la regarda "J'ai dit à ma mère, que j'avais quelqu'un dans ma vie, et j'ai dit que c'était vous… Et maintenant elle veut vous rencontrer…" Voilà c'était dit
"JE VOUS DEMANDE PARDON ?" cria-t-elle "VOUS AVEZ FAIT QUOI ?"
"J'ai dit à ma mère que vous étiez ma conjointe" Balthazar avait envie de se faire tout petit, il sentait la grosse colère arriver…
"Mais ça va pas la tête ?" Là tout de suite elle voulait le tuer "Vous croyez quoi ? Que je vais jouer la comédie avec vous ?" il aurait bien dit oui, mais il allait finir par se faire frapper "Alors écoutez moi bien, vous allez dire à votre chère maman que vous lui avez menti c'est hors de question"
"Hélène, s'il vous plaît" demanda-t-il "Vous connaissez pas ma mère, ça va être l'horreur, vraiment" il la fixa, faisant les yeux de chaton "Juste pour une soirée, je vous serais éternellement redevable et promis, j'arrêterais de transgresser vos règles"
"Ne faites pas de promesses que vous n'allez pas tenir" elle le regarda fixement
Elle voulait lui dire oui, mais c'était un terrain glissant, et surtout c'était dangereux pour elle, parce que oui, elle ressentait quelque chose de fort pour lui et cette comédie allait sûrement mal tourner pour elle, pour eux… Pourtant cela semblait vraiment important pour son légiste
"Ok, je vais le faire" soupira-t-elle "Attention, pas de geste déplacé ou je vous brise le poignet" et en la regardant il sut qu'elle était très sérieuse
"Promis, je serais sage comme une image" il sourit "Par contre, il faut qu'on mette tout ça en place alors, ce soir chez moi, 19h" proposa-t-il "De toute façon il faut que je vous bief sur mes parents" il la fixa "Je vous prépare un bon dîner en plus"
"D'accord, 19h chez vous" sourit-elle
"Merci, Hélène"
Le légiste se leva et quitta le bureau de la blonde, finalement ça c'était pas si mal passé que cela, enfin bon, jusque là… Parce que, pour la suite, il ne garantissait rien… Il n'avait pas choisi par hasard de dire qu'il était en couple avec Hélène, oh non, elle lui plaisait, beaucoup trop, et il y voyait une possible opportunité de se rapprocher d'elle… Mais c'était aussi un terrain dangereux, il risquait bien de se brûler les ailes, mais advienne que pourra, maintenant qu'ils étaient lancés autant aller jusqu'au bout.
19h tapante Hélène frappait à la porte de son légiste, un peu nerveuse, mais pourquoi elle avait accepté sachant que ça avait 50% de chance de mal finir. Non réflexion faite cela avait 100% de chance de mal finir, c'était sûr, elle ne sortirait pas indemne de cette petite comédie avec son légiste.
"Bonsoir Balthazar" souri-t-elle doucement
"Bonsoir Hélène" il se poussa pour la laisser entrer.
Hélène entra doucement, s'arrêtant dans l'entrée, gênée, elle ne savait pas trop où se mettre. Doucement son légiste l'invita à aller se mettre dans le canapé, il avait déjà servi deux verres de vin, dans d'autres circonstance cela aurait été extrêmement romantique. Ils trinquaient, buvant une gorgée avant que Balthazar ne reprenne la parole.
"Bon euh… Il faut qu'on mette deux trois détails en place non ?" demanda-t-il gêné
"Ouais…" Dit Hélène en buvant de nouveau, elle allait probablement avoir besoin de pas mal d'alcool. "On commence par où ?"
"Depuis combien de temps on est ensemble ?" suggéra le brun, autant commencer doucement
"6 mois ?" proposa Hélène "Quoique cela tiendrait du miracle déjà" elle se mit à rire
"Je suis pas si insupportable que ça ?" demanda Balthazar
"C'est pas vous qui vous supporter quand vous l'êtes" sourit Hélène
"Alors oui, euh va falloir arrêter le vous aussi" il se frotta la nuque "Et va falloir m'appeler Raphaël… Sinon on va jamais être crédible"
"Ouais… Je sais, mais étape par étape non ?" sourit-elle
"Euh ouais" il bu d'une traite le reste de son verre "D'ailleurs comment je vous… Je t'appelle ?" demanda-t-il
"Comment ? Comment ?" demanda Hélène
"Bah je sais pas moi, Mon cœur ? Mon amour ? Chérie ? Mon chaton ?" il haussa les épaules
"Tu m'appelles mon chaton et je t'arrache les yeux avant de te les faire bouffer OK ?" dit Hélène très sérieuse
"Ok pas mon chaton, mais quoi alors ?"
"Mon cœur ça me va" elle finit elle aussi son verre "Mais n'en faite pas trop hein" il leva les mains en signe de défense "Et moi, Raphaël, je t'appelle comment ?" demanda-t-elle en se servant directement un nouveau verre de vin
"Mon amour ça me va très bien" souri-t-il "Tu vas rapporter quelques affaires aussi… Pour la crédibilité"
"Euh ouais, ok, j'apporte ça demain…" Elle bu de nouveau "Ils viennent quand d'ailleurs ?"
"Ah euh, demain soir… Ma mère avait hâte…"
"Ok demain soir, faut que je me prépare mentalement… Parce que je sais rien de ta famille…"
"Oui…" il la regarda "Euh bon je commence par le plus simple hein…" souri-t-il "Ma petite sœur s'appelle Apolline, elle a 3 ans de moins que moi, et elle est avocate" il regarda Hélène qui l'écoutait attentivement "Ensuite mon père s'appel Luc, et il était médecin et pour finir ma mère Sainte Anne Balthazar" il ria "C'est pas un cadeau, autant te le dire tout de suite, elle va te poser 1001 questions et elle va t'analyser…"
"Sympas la famille Balthazar hein…"
"Ouais je sais, mais je préfère prévenir pour ma mère, comme ça pas de mauvaise surprise"
"C'est bien, et euh comment dire… On va s'embrasser non ?" demanda-t-elle gênée
"Ah oui, crédible jusqu'au bout, mais on va pas se rouler une pelle devant mes parents hein… Des petits baisers chastes, comme au cinéma"
Chaste, comme au cinéma, ouais, clairement c'était pas gagné surtout quand on est irrémédiablement attiré par l'autre et qu'on ne sait pas comment on va réagir quand celui, ou celle, qu'on aime va nous embrasser pour jouer la comédie… Ouais définitivement un terrain glissant des deux côtés…
Ils continuent leur conversation autour du bon dîner qu'avait préparé le légiste, Hélène gardait le sourire, mais à l'intérieur elle était morte de trouille que tout cela tourne mal, parce que honnêtement cela ne pouvait pas bien se terminer elle en était persuadée…
Le lendemain, Hélène et Balthazar avaient tous les deux pris leur après midi, chose assez rare des deux côtés pour être noté… Enfin bon c'était surtout dans le but de se préparer pour le soir, et également pour Balthazar de cuisiner, parce qu'il le savait sa mère aurait l'œil sur tout, même le moindre minuscule petit détail…
Hélène elle paniquait pas mal regardant ce qu'elle avait apporté comme vêtement, ne sachant quoi mettre pour paraître correcte aux yeux des parents de son collègue… Ça allait quand même loin cette histoire non ? Toute cette comédie ? Enfin c'était pas tout à fait de la comédie de son côté, elle n'allait avoir aucun mal à jouer la femme amoureuse puisque c'était la réalité des choses… Mais elle voulait faire vraiment bonne impression devant les Balthazar au cas où, elle avait l'infime espoir, qu'un jour ils soient réellement en couple avec son légiste…
Elle opta pour quelque chose de chic, mais simple, un pantalon noir, un petit top rouge, qui, elle ne pouvait le cacher, mettait légèrement en valeur, son décolleté, et une veste noire, sobre ainsi qu'une paire d'escarpin noirs, eux aussi, pour compléter le tout. Ouais c'était pas mal ça, elle compléta par un maquillage discret mais qui faisait ressortir ses jolis yeux et un rouge à lèvres rosé pour mettre en valeur sa fine bouche. Ne restait plus que les cheveux, et là elle ne savait vraiment pas quoi faire… Elle ne pouvait pas faire une queue de cheval, non, pourtant c'était comme ça qu'elle se coiffait tous les jours, un chignon peut-être ? Trop strict possiblement, une tresse alors ? Ouais pas mal la tresse comme idée.
"Tu devrais les laisser détachés" la voix de Balthazar interrompit ses pensées "Ca te vas très bien" il sourit
"Je sais pas" Elle haussa les épaules "Ça me va si bien que ça ?" demanda-t-elle
"Moi j'adore" sourit le légiste en s'approchant "Tu es très belle comme ça" souri-t-il en remettant une mèche de cheveux derrière l'oreille d'Hélène
"Merci Raphaël" sourit-elle
"Prête pour affronter mes parents ?" demanda-t-il en riant
"Je crois que j'ai pas le choix de toute façon" elle rit à son tour
"Non, et t'en fais pas, ça va bien se passer" il lui sourit
Ils attendaient, enfin, ils terminaient de tout préparer, mais Hélène était angoissée, elle commençait à faire les cent pas dans la cuisine, elle avait peur de l'image qu'elle allait renvoyer aux parents et à la petite sœur de Balthazar, elle voulait vraiment leur plaire, parce que dans le cas contraire, cela pourrait réduire à néant la toute petite chance qu'elle avait de pouvoir avoir une histoire avec lui, non elle avait besoin de leur plaire parce que si ils ne l'aimaient pas elle avait peur des conséquences…
"Tu leur a dit quoi sur moi exactement ?" demanda-t-elle angoissée
"Pas grand chose, j'ai pas trop eu le temps, ma mère m'a pas harcelé de questions… Je pense qu'elles vont être pour toi" il sourit avec douceur "Je suis désolé"
"Ok il faut que je me prépare" elle soupira "ça va bien se passer, ça va bien se passer" murmura-t-elle surtout pour elle-même.
Mais elle n'eut pas plus le temps de tergiverser que la sonnette retentit, un coup, long et précis, et Balthazar savait que c'était sa mère, le grand méchant loup était derrière la porte et ça allait être une véritable tempête. Doucement il posa une main dans le bas du dos de Hélène la dirigeant vers la porte. Il lui embrassa délicatement la tempe et ouvrit
"Mon grand garçon chéri" dit elle en le prenant dans ses bras
"Maman bonsoir" Balthazar était un peu gêné mais il la serra tout de même dans ses bras
Balthazar laissa entrer sa famille, saluant son père et sa sœur après que sa mère eut décidé de le lâcher. Mais elle n'en avait pas fini, elle regarda Hélène, la détaillant de bas en haut et de haut en bas, la scannant de son regard.
"Anne Balthazar" dit elle en tendant une main vers Hélène, une fois qu'elle eut terminé de l'analyser
"Hélène Bach" dit elle en serrant la main tendue vers elle avant de serrer également celle du père et de la sœur de son compagnon pour une soirée.
"Tu les accompagnes dans le salon mon cœur ?" demanda Balthazar "Je vais chercher l'apéritif" il sourit alors que Anne roulait des yeux
"Tu veux pas d'aide ?" demanda-t-elle, parce qu'elle n'avait qu'une envie, fuir la mère Balthazar, qui, elle devait l'avouer, la faisait légèrement flipper.
"Non ça va aller"
Balthazar se dirigea vers la cuisine, alors que Hélène prenait les affaires de la famille pour les ranger dans l'entrée avant de se diriger vers le salon accompagnée de la famille Balthazar, elle pouvait sentir le regard d'Anne sur elle et elle se sentait hyper mal à l'aise… Elle les invita à s'asseoir. Une fois assise Anne continuait de la fixer, et la blonde se demandait ce qu'elle pouvait avoir en tête, mais quelque chose lui disait qu'elle allait bientôt savoir.
Seulement, alors qu' Anne allait ouvrir la bouche, son fils arriva et posa tout ce qu'il avait préparé sur la table basse avant d'aller chercher des verres et de servir tout le monde. Il donna le dernier à Hélène avant de se pencher pour l'embrasser chastement, ce qui perturba fortement Hélène qui ne s'y attendait pas.
"Dites moi, Hélène" commença Anne "Vous faites quoi dans la vie ?"
"Maman !" commença Balthazar "Tu vas pas commencer"
"Ecoutes, j'apprends à connaitre la femme qui partage ta vie" Elle reposa son regard sur la blonde "Je vous écoute" sourit-elle
"Je suis Capitaine de police" répondit Hélène et Anne grimaça
"Ah, je vois" ça commençait mal "Et sinon, mon fils vous l'avez rencontré comment ? Vous êtes ensemble depuis longtemps ?"
"Ça fait 6 mois qu'on est ensemble et …"
"6 mois et tu m'en parles seulement maintenant Raphaël" dramatisa-t-elle coupant Hélène "Je me demande bien comment tu peux me cacher quelque chose comme ça" Balthazar roula des yeux "Ne roules pas des yeux, c'est malpolis"
"Couper la parole aussi c'est malpolis" répliqua-t-il "T'as même pas laissé Hélène finir" il regarda Hélène "Tu peux continuer mon cœur" souri-t-il, il l'aurait bien embrasser de nouveau mais il ne voulait pas qu'elle le prenne mal ou qu'elle soit encore plus mal à l'aise
"Merci" elle lui sourit "On c'est rencontré au travail" sourit-elle
"Oui et ça a pas forcément très bien commencer"
"Tu peux le dire, t'as pas été le plus agréable du monde" continua-t-elle ignorant les personnes autour d'eux
"Oh ça va, j'étais pas si horrible que ça" Hélène haussa un sourcil "Ok, bon d'accord, j'ai pas assuré sur ce coup, mais je me suis racheté après" Balthazar utilisa son sourire ravageur, celui qui rendait Hélène toute chose et qui lui faisait un effet monstre
"hum hum" elle s'approcha de lui pour l'embrasser tendrement, mais toujours très chastement. Leur baiser fut cependant rapidement interrompu par un raclement de gorge
"On est toujours là je vous signale"
"Oh Maman, ça va, laisses les respirer un peu aussi" râla Apolline "En tout cas moi je suis ravie de voir que mon frère a trouver quelqu'un qui le rend heureux"
"Apolline a raison chérie, laisses les un peu" sourit le père "Tu vas faire fuir Hélène sinon"
Balthazar eu envie de rire mais il ne le fit pas, c'est vrai que sa mère était terrible avec toutes ses questions, mais il sentait que le pire était encore à venir avec elle vu comment elle semblait juger Hélène, il attendait l'avalanche de réflexion sur elle, devant elle, parce qu'elle ne faisait bien sûr pas dans la dentelle, et tant pis si elle blessait les personnes autour d'elle…
Ils profitaient des préparations de Balthazar, savourant le repas, mais le regard d'Anne était toujours fixé sur Hélène qui était de plus en plus mal à l'aise, elle sentait que cela allait mal tourner, elle ne savait pas pourquoi mais elle savait que quelque chose allait se produire et que possiblement elle allait s'en prendre plein la tronche…
"Et, dites moi, Hélène, avant mon fils…" elle la fixa "Vous avez eu combien d'hommes dans votre vie ?" et Hélène failli s'étouffer
"Euh… Et bien…" elle respira un bon coup "J'étais mariée, depuis plus de 20 ans."
"Ah je vois" elle grimaça, et Hélène comprit que c'était un argument de plus en sa défaveur vis à vis de la mère de Raphaël
"Si vous voulez tout savoir, on a divorcé parce qu'il m'a trompé" elle baissa les yeux, coupant court à toute autre question sur son ex mari et sa vie passée
"Oui enfin bon, tout de même…" elle fixa Hélène "Je vois pas ce que vous faites avec mon fils…" Hélène dégluti difficilement, de plus en plus mal à l'aise
"Maman !" s'offusqua Balthazar
"Bah quoi c'est vrai !" Elle haussa les épaules "Je suis désolée mais honnêtement t'es sortit avec des filles bien mieux" Balthazar la fusilla du regard alors qu'à côté Hélène se faisait toute petite "Elle a rien à voir avec toutes tes ex, et sans vouloir être blessante, il y en a eu un paquet…" elle continua dans sa lancée "Vraiment mon chéri, tu peux trouver bien mieux"
"Excusez-moi" murmura Hélène en poussant sa chaise avant de se lever, Balthazar avait entendu la tristesse dans sa voix "Je vais me rafraîchir" et elle partit presque en courant
"Ah bah merci hein, bravo, félicitation, t'es contente de toi ?" demanda Balthazar en colère avant de se lever "Si ma chère mère veut bien m'excuser je vais voir comment elle va"
Balthazar suivit la même direction qu'Hélène, mais il trouva juste la porte de la salle de bain verrouillée et il pouvait l'entendre pleurer et cela lui fendit le cœur, vraiment, comment sa mère pouvait être aussi cruelle avec une femme aussi merveilleuse qu'Hélène. Il voulait lui parler, essayer de la rassurer, lui dire que sa mère avait tort, mais il avait peur que cela aggrave les choses et fasse encore plus de mal à Hélène, et puis d'un autre côté, il avait très envie d'aller confronter sa mère et lui dire ses quatre vérités, marre de se plier pour faire plaisir à Madame Anne Balthazar. Il débarqua en furie dans son salon
"T'es contente ? T'as fait ton numéro ? C'est bon ? Fallait que tu sois aussi blessante ?"
"Mon chéri, arrête, je n'ai dis que la vérité, t'as rien a faire avec elle, elle est pas…"
"Pas quoi ? Vas y dit le ! Dit tout le mal que tu penses d'elle, t'as commencé t'arrêtes pas maintenant"
"Bah, déjà elle est clairement pas ton genre…" Balthazar haussa un sourcil, elle en savait quoi "Elle est pas sexy, pas…" elle s'arrêta "Elle a rien a faire avec toi, elle est pas assez bien pour toi"
"Tu sais quoi ?" sa mère le fixa "Je vais te dire moi, alors ouvre bien grand tes oreilles et fermes un peu ta bouche pour une fois" il la regarda droit dans les yeux "Hélène, elle est merveilleuse, incroyable, belle, non elle est magnifique, elle est drôle, elle me supporte, même quand je joue au con, dieu seul sait que c'est souvent le cas, elle est intelligente, elle est pleine de qualités que tu ne soupçonnes même pas, elle à un cœur pur, en or massif, elle est toujours là pour moi quand ça va pas, elle me soutient, et surtout elle m'aime pour qui je suis, et moi aussi je l'aime, je l'aime vraiment, et je veux pas la perdre à cause de tes conneries ou de tes préjugés de merde, tu te les gardes ok ?" Il tapa du poing sur la table "T'aimais pas Lise, tu la critiquais tout le temps, mais Lise elle était exceptionnelle, et Hélène aussi, elle l'est, elle est exceptionnelle, et je l'aime vraiment" il finit par croiser les bras, se tenant droit comme un i "Et si ça te plait pas, tu sais où est la porte, alors tu peux la passer et me laisser tranquille, nous laisser tranquille."
Sûr ce il partit dans la cuisine, il n'en revenait pas de ce qu'il venait de faire et il avait besoin d'une pause, de respirer, de s'éloigner de sa mère un petit peu. Mais ce qu'il ne savait pas c'est que Hélène avait entendu tout son speech et qu'elle était très touchée, mais il était pour le moment hors de question de lui en parler, au risque de tout foutre en l'air…
"Il a pas tord tu sais" Luc regarda sa femme "Tu devrais apprendre a tourner sept fois ta langue dans ta bouche avant de parler, ça t'éviterait de blesser des gens"
"Tu dis rien Apolline ?" demanda sa mère
"Je suis d'accord avec Papa et Raph', tu devrais apprendre le tact"
Anne soupira et roula des yeux, jamais sa famille ne l'avait autant remise à sa place, jamais son fils ne lui avait parlé comme cela, elle était sans doute aller trop loin mais elle était bien trop fière pour le reconnaître…
Balthazar et Hélène entrèrent au même moment dans la pièce, et le brun se dirigea directement vers la belle blonde avant de l'embrasser délicatement, c'était pas pour la comédie cette fois, c'était pour la rassurer, la réconforter, et Hélène elle en profitait, ça faisait tellement du bien ce baiser, ce qu'il lui faisait ressentir.
"Ça va mieux mon coeur ?" demanda-t-il
"Oui mon amour, merci" sourit-elle avant de poser une nouvelle fois ses lèvres sur les siennes elle y prenait goût, peut-être un peu trop.
La suite du repas ce passa dans le plus grand des silences, personne n'osait dire un mot, en même temps tout le monde était tendu, et Anne regardait uniquement son assiette, mais elle ne s'était pas excusé auprès de Hélène, non elle était trop fière pour le faire, et puis elle avait besoin de réfléchir.
"On va passer au dessert" proposa Balthazar
"Je vais le chercher" sourit Hélène qui avait déjà quelques assiettes en main
"Je viens avec toi" sourit Apolline en prenant les autres assiettes
Les deux femmes se dirigeaient vers la cuisine sous le regard peut être un peu trop protecteur de Balthazar qui avait peur de ce que sa sœur pourrait raconter à Hélène, notamment vis à vis de son coup de sang contre sa mère après qu'elle ait été très incorrecte avec la belle blonde.
"Tu sais, ça fait longtemps que j'ai pas vu mon frère comme ça" sourit Apolline "Je peux te dire tu ?"
"Bien sûr" sourit Hélène "Longtemps à quel point ?" demanda-t-elle piquée par la curiosité
"Depuis Lise…" elle regarda Hélène "Vraiment, la dernière fois que je l'ai vu regarder quelqu'un comme il te regarde, c'était Lise"
"Ah oui ?" demanda Hélène, qui était très touchée par ce qu'elle venait d'entendre "En tout cas, ta mère à pas l'air de m'aimer…"
"Oui, vraiment. Mon frère mérite d'être heureux et d'après ce que j'ai vu ce soir tu le rends très heureux, alors le laisses pas tomber et surtout n'écoutes pas ma mère" elle sourit "Personne n'est assez bien, elle aimait pas Lise non plus…" elle regarda Hélène "Tu n'imagines pas le nombres de petits amis qu'elle a fait fuir de mon côté… J'ose même plus lui présenter quelqu'un alors je comprends que mon frère ait voulu garder le secret pour vous deux."
"Vraiment ? Ton frère m'avait dit que c'était pas un cadeau mais j'étais loin de m'imaginer que c'était ça…"
"Il a été gentil quand il a dit ça…" elle ria "Mais t'en fais pas, elle finira par t'accepter, il lui laissera pas le choix"
Les deux femmes continuèrent leur conversation avant de retourner vers la table pour que tout le monde puisse profiter du dessert et terminer le repas tranquillement, sans un bruit, Anne étant étrangement calme depuis le coup de sang de Raphaël, Luc était comme à son habitude et Apolline ne pouvait s'empêcher de regarder le couple qui semblait tellement heureux et amoureux, elle avait le nez pour ça, et aucun doute là dessus, son frère était complètement fou amoureux et la belle blonde aussi, elle regarda son frère avec tellement d'amour dans les yeux que c'était impossible de ne pas le voir.
Le repas touche à sa fin et le couple accompagna ses invités du soir à la porte, Balthazar gardant Hélène bien proche de lui, la serrant contre lui de peur qu'elle ne s'échappe elle aussi.
"Merci pour le repas fils" dit Luc en regardant son fils "Hélène ça a été un plaisir de vous rencontrer" dit il en serrant la main de la flic
"Le plaisir est partager, Monsieur Balthazar" sourit Hélène
"S'il vous plaît, appelez moi Luc" sourit l'homme
"D'accord, je vais m'en souvenir"
"Fréro" dit Apolline en prenant son frère dans les bras "La laisse surtout pas partir celle là, je l'adore et elle est vraiment géniale" murmura-t-elle dans son oreille avant de le lâcher "Hélène" sourit-elle en arrivant devant la blonde avant de lui faire naturellement la bise "J'espère qu'on va se revoir vite"
"Moi aussi Apolline" sourit Hélène devant celle qui était sa belle sœur et qu'elle appréciait beaucoup
"Maman" salua Balthazar embrassant sa mère qui ne disait toujours pas un mot
"Madame Balthazar" la salua Hélène mais Anne fuyait toujours le regard de la blonde, mal à l'aise et Hélène semblait perturbée, elle devait faire comme si elle ne savait pas ce que Balthazar avait dit, mais elle allait devoir lui en parler elle ne pouvait pas laisser cela en suspens…
La famille Balthazar quitta l'appartement et ils n'étaient plus que tous les deux… Un silence un peu gênant s'installa, et Hélène fixait Balthazar tout comme lui la fixait, et si ils s'écoutaient ils se jetteraient au cou l'un de l'autre et s'embrasseraient avec une passion qui les consumaient petit à petit…
"Je vais t'aider à ranger puis je vais y aller hein" sourit Hélène
"Tu peux rester dormir" sourit Balthazar à son tour "Je serais plus rassuré si tu restais, je te ramènerai demain matin"
"D'accord, si tu veux…"
Ils partirent en direction de la pièce à vivre pour tout ranger, il valait mieux le faire maintenant, et puis connaissant le légiste, elle savait qu'il préférait quand tout était bien ranger, et puis peut être que ça lui donnerait l'occasion d'aborder le sujet qui la démangeait mais qu'elle essayait aussi d'éviter, seulement elle le savait, elle ne pourrait pas fuir tout cela longtemps sans savoir si il avait dit ça pour la crédibilité de leur comédie ou bien si il le pensait réellement…
Ils commencèrent à ranger, chaque un de leur côté, comme si ils se fuyaient, mal à l'aise après ce repas, cette comédie qui en fait, n'en avait jamais été une pour aucun des deux sans qu'ils n'osent l'avouer, et par tout ce qui avait pu être dit ou pas, mais il allait bien falloir crever l'abcès à un moment, sinon cela allait entacher leur relation au travail et c'était inenvisageable tant ils formaient un bon duo, possiblement le meilleur de Paris.
"Je suis désolé pour ce que ma mère a dit, c'était méchant et déplacé…" s'excusa Balthazar "Elle te connait même pas et elle se permet de te juger comme ça…" il la regarda "Elle n'avait pas à parler comme ça, mais comme elle s'excusera jamais elle même, je tenais à le faire, même si ça changera rien…"
"Merci Balthazar" sourit Hélène qui avait soudainement remis une distance entre eux, et le légiste le vit tout de suite "Vous m'aviez prévenu pourtant"
"Oui, mais là elle a été particulièrement exécrable" il évitait le vous ou le tu, il aurait bien continuer sur le tutoiement mais elle avait repris le vous si naturellement que cela faisait un peu mal…
Ils continuèrent de ranger sans un mot, Hélène avait trop peur de dire quoi que ce soit qui pourrait tout changer, de toute façon les mots qu'il avait eu allaient tout changer, enfin, pour elle, parce que lui ne savait toujours pas qu'elle avait entendu sa déclaration… Mais surtout elle ne savait pas si ce qu'il avait dit était vrai, si il le pensait ou bien si c'était juste pour rendre leur comédie plus crédible, et elle savait qu'à un moment où à un autre elle allait avoir besoin de savoir…
"Vous pensiez ce que vous avez dit a votre mère sur moi ?" demanda-t-elle soudainement se surprenant elle même
"Quoi ?" il releva la tête surpris
"Ce que vous avez dit à votre mère, après qu'elle est dit, ce qu'elle a dit, vous le pensiez ?" Elle le regarda perdue, maintenant qu'elle était lancée, c'était trop tard pour faire marche arrière. "Que j'étais merveilleuse, drôle, intelligente, bref votre discours quoi…"
"Vous… Tu… Hélène…" il la regarda complètement perdu, ce qu'il avait dit était sorti du fond de son cœur, mais il ne pensait pas qu'elle avait tout entendu, loin de là…
"En fait, laissez tomber, on va pas remuer le couteau dans la plaie…" elle baissa les yeux "Votre mère a déjà fait assez de dégâts comme ça, pas besoin d'en rajouter…"
Elle préféra lui tourner le dos pour s'occuper d'autre chose, avant de se mettre à pleurer comme une madeleine devant lui… Sa mère l'avait profondément blessée avec ses propos… Et ce que Balthazar avait dit, lui avait gonflé le cœur tant cela faisait du bien, sauf que là, elle avait mis les deux pieds dans le plat et elle le regrettait fortement parce qu'au final la vérité pourrait bien être très douloureuse.
"Oui" dit soudainement Balthazar
"Quoi ?" demanda Hélène en se retournant, surprise
"La réponse, à ta question, c'est oui" souri-t-il "Oui je pensais chacun des mots que j'ai prononcés, chaque une des qualités que j'ai énuméré à ma mère, je n'ai absolument pas jouer la comédie" il soupira "Ce soir, je n'ai, pas une seule seconde, jouer la comédie avec toi" il baissa la tête, regardant ses pieds
Voilà, c'était dit. Il avait été plus honnête que jamais, la peur de perdre Hélène à cause de ce qu'il avait dit lui rongeait les entrailles, il avait été tellement honnête avec sa mère, qu'il n'avait même pas pensé une seule seconde que Hélène pouvait avoir tout entendu, mais finalement c'était une bonne chose, au moins maintenant elle savait, mais il appréhendait désormais sa réaction.
"Raphaël ?" l'appela t'elle doucement mais le légiste ne releva pas la tête "Raphaël regardes moi" elle posa une main sur sa joue, et a ce moment il réalisa qu'elle s'était approchée, mais il fuyait toujours son regard "Merci, pour ce que tu as dit, ça me touche énormément. A vrai dire, j'avais peur que tout cela soit de la comédie, je ne l'aurais pas supporté"
"Tu… C'est vrai ?" demanda-t-il croisant alors son regard
"Pourquoi tu crois que j'ai accepté ?" demanda-t-elle doucement, le fixant
"Pourquoi tu crois que je t'ai demandé à toi ? Que je t'ai choisi toi ?" demanda-t-il à son tour "Parce que je voulais qu'on se rapproche, je sais pas comment t'aborder différemment, j'ai peur de mal faire, de me rater, mais la vérité c'est que je tiens bien trop à toi… La vérité c'est que je t'aime, vraiment, et que tu es tout ce que j'ai de plus cher au monde aujourd'hui"
"Wow." souffla-t-elle en le fixant "Moi aussi, je t'aime Raphaël, et j'avais peur de ce que cette comédie allait nous coûter, parce que j'avais la trouille de te perdre, de me trahir, parce que j'avais peur que tu ne m'aimes pas comme moi je t'aime." elle sourit "Mais la vérité c'est qu'on est deux idiots et qu'on aurait pu se parler bien plus tôt, non ?" ria t'elle "Je t'aime, je veux être réellement avec toi, je ne supporterais pas de te perdre, jamais"
Doucement, leurs lèvres se rencontrèrent sauf que cette fois, pas de famille, pas de baiser chaste, de cinéma ou de comédie, non c'était un vrai baiser, passionnel, profond, tendre, un baiser magique, et aucun d'eux ne voulait se détacher de l'autre tant ils avaient désiré, attendu ce moment qui se révélait, à leur yeux, parfait. Pourtant le manque d'air les força à se séparer, doucement, mais ils ne s'éloignèrent pas trop de l'autre, gardant leurs fronts collés et laissant leurs nez se frôler.
"On laisse tomber le rangement ?" proposa Balthazar la serrant plus contre lui, passant ses mains sous le top rouge qu'elle portait
"Ok, d'accord" sourit Hélène s'accrochant un peu plus à son cou.
Il uni de nouveau leur lèvres, l'entrainant vers sa chambre, il refusait de la lâcher ne serait-ce qu'une petite seconde, il avait attendu ce moment depuis bien longtemps, et puis la belle blonde dans ses bras semblait tout aussi bien accrochée. Une fois dans la chambre, il ferma la porte de son pied avant d'aller poser Hélène sur le lit, une nuit magique les attendaient.
Et voilà.
Je vous avoue que j'ai hésité sur si je faisais Balthazar qui ment à sa famille ou Hélène, et finalement j'ai opté pour notre légiste, parce que ça m'inspirait plus.
On se retrouve dans une semaine pour le prochain OS. Et comme je sais jamais quoi vous poster j'ai pensé vous faire choisir entre deux histoire, mais je vais juste vous donner un mot. Bonnet ou Boxe.
Merci pour vos avis
Kiss
