Bonjour,

Aujourd'hui un OS sur l'épisode 9, qui en passant est un de mes préférés de la série.

Bonne Lecture


Cat était morte, elle n'en revenait pas, ce n'était pas possible... Qui avait pu la tuer ? À sa connaissance, son amie n'avait pas d'ennemis, c'était une très bonne flic... Elle avait beau chercher elle ne voyait vraiment rien qui pouvait avoir mené à ça... À son amie, flottant dans l'eau comme cela...

Elle s'était isolée de ses hommes, pour pleurer un peu, essayer de se calmer aussi, puis l'appeler, lui, elle ne voulait personne d'autre que lui comme légiste pour s'occuper de Cat... C'était le meilleur, elle le savait, et c'était surtout le légiste en qui elle avait le plus confiance, elle savait qu'il allait l'aider à trouver qui avait fait ça à son amie.

Elle avait fini par s'asseoir, non loin du cordon pour être sûr de ne pas manquer son arrivée, de lui parler un peu, avant qu'il n'examine le corps. Elle regardait droit devant elle, comme si elle était ailleurs, dans un autre monde. Pourtant, elle entendait ce qui l'entourait. Et en entendant des pas, elle sut que c'était lui qui arrivait. Finalement, elle sortit doucement de sa bulle en le voyant arriver devant elle.

"Je suis désolé pour votre amie."

Balthazar lui présentait ses condoléances et c'était trop d'un coup, elle avait besoin de réconfort, d'affection, qu'on la rassure. Alors, spontanément, elle se leva avant de presque se jeter dans les bras de son collègue, l'attirant contre elle, pleurant dans son cou. Elle put le sentir passer un bras dans son dos, la maintenant légèrement contre lui.

Elle réalisa soudainement que c'était sûrement gênant pour lui cette démonstration d'affection, dont elle avait cruellement besoin. Il avait dû être très surpris, ce qui pouvait expliquer son manque de réaction face à son action très spontanée. Elle n'avait pas réfléchi avant d'agir, c'était idiot, mais cette étreinte lui avait fait du bien.

"Pardon", s'excusa Hélène en se reculant, tout en essuyant une larme. "Pardon", elle se passa une main dans le cou gênée.

Le silence prit place entre eux, un peu gêné, il ne disait rien, la regardant juste, alors qu'elle passait nerveusement ses mains sur son jean avant de nouer et dénouer ses doigts... Mais qu'est-ce qui lui avait pris de se jeter au cou de son légiste comme cela ? Elle n'avait plus seize ans, voyons...

Finalement, Balthazar avança vers l'endroit où le corps de Cat avait été déposé et machinalement, elle le suivit, s'arrêtant quand il le fit. Elle était un peu perdue, et agissait plutôt par automatisme et réflexe que parce que c'était ce qu'elle devait faire.

"Vous êtes sûr que vous voulez rester ?", demanda-t-il gentiment, la regardant, inquiet pour elle "Si vous préférez, je peux vous appeler quand j'ai fini d'examiner le corps aussi non ?", proposa le légiste gentiment pour épargner tout cela à Hélène "C'est peut-être mieux"

"Non, ça va aller, ça va aller" confirma Hélène en le regardant, appréciant sa proposition, pourtant elle pleurait encore "Merci d'être venu" elle tenta un petit sourire qui partit bien vite.

Ce fut trop pour Balthazar, voir les larmes dévaler comme ça son visage, ça lui faisait mal au cœur. Il n'avait qu'une envie : la rassurer, la réconforter et surtout l'aider à trouver le meurtrier de son amie. Il restait planté là, un peu con, à la regarder et à regarder les larmes couler sur son visage. Elles s'échappaient continuellement de ses beaux yeux verts un peu ternis par la tristesse avant de mourir à la commissure de ses lèvres.

Il allait peut-être avoir l'air con, mais après tout, elle l'avait serré dans ses bras quand il était arrivé, alors doucement, il leva sa main gauche et la posa sur la joue d'Hélène effaçant au passage, avec une douceur infinie, une des nombreuses larmes sur le visage de la belle blonde. Elle fondit à son contact, à la douceur de son geste, c'était tout simple et anodin, mais cela lui faisait un bien fou. La chaleur que dégageait sa main, la douceur de sa peau contre la sienne, il la rassurait un peu, rien qu'avec ce petit geste.

"Pardon", s'excusa-t-il en enlevant sa main. "C'était déplacé", il commença à avancer vers le corps, mais elle lui attrapa doucement la main

"Non, non, c'était pas déplacé", elle sourit. "Merci d'être là, vraiment". Elle relâcha sa main pour le laisser aller examiner le corps.

Elle restait en retrait, et n'osait pas regarder ce que faisait Balthazar, comme si, regarder rendrait ça plus réel. Pourtant, elle le savait bien que Cat était morte, mais la vision de son amie étendue comme cela, elle ne pouvait pas le supporter et l'idée que Balthazar allait l'ouvrir lui tordait complètement les entrailles.

Elle attendait juste qu'il lui fasse son habituel rapport, ce qu'il fit, tout en continuant d'examiner le corps, avant de remarquer qu'on avait coupé la langue de son amie avant qu'elle ne meure... Hélène en déduit très rapidement que c'était donc un crime personnel, cela ne pouvait pas être autre chose.

La flic prit le temps de remercier son ami avant de partir. Elle discuta avec Delgado lui donnant les premières consignes, quand son ancien Commissaire débarqua, elle lui annonça donc qu'elle prendrait la relève de Cat au procès, c'était elle et personne d'autre. Et puis elle devait bien cela à Cat...

Elle avait passé le reste de sa journée dans son bureau, étudiant aussi bien le dossier pour le procès du lendemain que la moindre piste qui pourrait mener à l'assassin. Balthazar avait rapidement envoyé son rapport, mais elle ne trouvait rien dedans, non aucun indice, le type était un pro...

Balthazar de son côté n'avait cessé de penser au visage d'Hélène ravagé par les larmes, son cœur se serrant dans sa poitrine. Il avait eu si mal de la voir comme cela, complètement brisée, dévastée... Ce n'était pas son Hélène, celle qu'il connaissait si bien et qu'il adorait taquiner. Quand il l'avait vu comme cela, il aurait voulu sécher chacune des larmes de son amie et que ses beaux yeux ne laissent plus échapper la moindre goutte. Il aurait voulu prendre toute sa peine et la garder si cela pouvait la soulager... Et maintenant il avait une grande, très grande envie de la protéger et aussi de la réconforter.

C'est pour cela qu'il se pointa au bureau d'Hélène avec un bon plat de pâtes maison, une bouteille de vin rouge et une boîte de chocolats sous le bras, dans l'unique but de lui remonter le moral, de la faire sourire et de la réconforter. Bon s'il était honnête, cela lui donnait aussi l'occasion de passer du temps avec elle, et de, enfin lui faire goûter son incroyable cuisine, lui qui avait tant vanté auprès de la flic, ses qualités de cuisinier.

Pour une fois, il frappa à la porte du bureau avant d'entrer, au lieu de débarquer avec son habituel fracas. Quand Hélène releva la tête, il lui sourit lui montrant la nourriture qu'il avait apportée avant de venir s'installer en face d'elle.

"J'étais certain que vous seriez encore là" il lui sourit "Alors je vous ai apporté de quoi manger." Il posa les pâtes devant sa collègue "Et boire et vous réconforter" ajouta-t-il, montrant tour à tour la bouteille de vin et les chocolats.

"Merci Balthazar, c'est très gentil, j'apprécie.", elle sourit tristement avant de baisser la tête replongeant dans son dossier

"Vous voulez pas laisser un peu votre dossier et prendre du temps ?", lui demanda-t-il "Je sais que le procès commence demain, mais posez-vous un peu, ça vous fera pas de mal" il posa une main sur celles d'Hélène qui étaient sur les papiers devant elle "Vous bourrer le crâne avec toutes ses informations, c'est pas sain."

Hélène releva la tête pour lui sourire, mais un sourire triste, avant de laisser s'échapper une nouvelle larme, puis deux, puis d'autres qui suivirent. Elle s'en voulait de craquer de nouveau, comme cela, devant lui, pourtant elle n'était pas gênée de le faire, parce que Balthazar ne la jugeait pas en la voyant comme cela, alors que d'autre la qualifierait possiblement de faible.

"Oh non, Hélène ne pleurez pas" il se leva "J'aime pas quand vous êtes toute tristoune comme ça"

Doucement, il s'approcha d'elle, faisant tourner son siège pour qu'elle soit face à lui avant de passer ses bras autour d'elle pour la serrer contre lui. Hélène, surprise de son geste, resta quelques secondes les bras ballants avant de les passer autour de la taille de son ami. Cette étreinte, la deuxième de la journée, lui faisait un bien fou, même si c'était très inhabituel qu'elle ait ce genre d'élan d'affection, encore plus avec Balthazar.

Pourtant, le légiste la serrait contre lui, la berçant doucement pour la réconforter et la rassurer. Il était là, tel un véritable ami, il lui avait même fait à manger, et il venait lui tenir compagnie alors qu'elle travaillait sur le dossier pour le procès. Il devait sûrement avoir mieux à faire qu'être là, comme, par exemple, passer du temps avec Maya... Pourtant, c'était elle qu'il avait choisie, c'était avec elle qu'il venait passer sa soirée, agissant comme un ami, un vrai... Pendant une fraction de seconde, elle pensa que c'était quelque chose qu'Antoine serait bien incapable de faire pour elle.

Doucement, Balthazar relâcha son étreinte, avant de monter ses mains sur les joues de la blonde essuyant les dernières larmes avec ses pouces avant de poser un baiser, très protecteur, peut-être un peu trop, sur le front d'Hélène qui ferma les yeux au contact des lèvres de son légiste sur sa peau.

"Merci, Balthazar, vraiment" elle sourit alors qu'il reprenait place devant elle.

"A votre service, Hélène" sourit à son tour le légiste "Mangez donc avant que ça soit froid"

Hélène le regarda avec une certaine tendresse avant de commencer à savourer les pâtes sous le regard de Balthazar qui attendait une réaction quant à sa cuisine. Seulement, c'était un peu gênant pour elle de se sentir observée comme cela.

"Balthazar, vous pouvez arrêter de me fixer comme ça ?" demanda-t-elle. "C'est un peu gênant..."

"Pardon", s'excusa le légiste, "Je voulais pas vous mettre dans l'embarras"

"Mais si vous voulez tout savoir, c'est délicieux", elle sourit "J'apprécie vraiment le geste."

"Merci, Hélène. Et vous savez, tout le plaisir est pour moi" il sourit "Et puis j'allais pas vous abandonner avec ce dossier et vous laissez seule comme ça."

Hélène sourit tout en terminant ses pâtes et en buvant le verre de vin qu'il lui avait servi. La présence de son collègue et ami lui faisait un bien fou, avec de toutes petites attentions, il prenait grand soin d'elle, ce dont elle avait cruellement besoin. Elle ne le remerciera jamais assez d'être présent pour elle comme cela, et surtout de ne pas la juger alors qu'elle se fissurait devant lui. C'était un véritable ami.

Ensemble, et après qu'Hélène eut terminé de manger, ils étudièrent le dossier pour le lendemain avant que Balthazar ne la dépose chez elle pour la nuit. Encore une fois, elle le remercia et déposa délicatement ses lèvres sur la joue de Balthazar qui rougit intérieurement, il faisait tout pour ne pas lui montrer sinon elle allait se moquer de lui pendant longtemps...

Balthazar la regarda partir, un grand sourire sur les lèvres, encore un peu dans sa bulle, puis il sortit de sa voiture pour l'interpeller, il fallait qu'il lui dise quelque chose.

"Et Hélène ?", il la vit se retourner. "Je serai toujours là pour toi si tu as besoin", il sourit. "Tu peux m'appeler à n'importe quelle heure en cas de besoin, je serais là pour toi."

Hélène lui sourit grandement, heureuse de pouvoir compter sur quelqu'un comme lui en cas de problèmes, Raphaël Balthazar était un ami, un vrai, et elle comptait bien le garder longtemps à ses côtés.


Et voilà pour aujourd'hui.

On se retrouve la semaine prochaine avec un nouvel OS

Kiss

PS : J'ai ouvert un compte Insta pour mes fanfictions : mathou_balthazar_fanfictions.