Coucou !
Et oui, petite surprise, alors que je poste actuellement ma fanfiction "Mon Essentiel" je débarque avec un petit OS tout spécialement écrit pour Halloween. Je ne pouvais pas passer à côté. C'est donc avec grande joie que je vous le partage. J'espère que ça va vous plaire.
Bonne Lecture
Le mois d'octobre avait commencé, et il donnait lieu à des crimes, disons plus originaux, inspirés d'Halloween, et donc plus gore parfois, ouais c'était le mot… Le dernier avait été un véritable bain de sang, elle avait même failli glisser avec la quantité qu'il y avait, et elle avait beau avoir le cœur bien accroché et en avoir vu des horreurs dans sa carrière, là, ça faisait réellement partie du top trois des crimes les plus horribles et dégoûtants qu'elle avait vu, c'était même, probablement, le top un.
Et comme d'habitude, Balthazar ne s'était pas gêné pour sortir son catalogue de blagues pourries, avec tout un tas de références sur la boucherie. Elle lui aurait bien fait ravaler mais elle était déjà occupée à essayer de ne pas vomir, de faire en sorte que son petit déjeuner reste là où il était. Delgado lui, n'avait pas tenu, il était un peu sensible et en même temps, elle comprenait… Mais comment diable Balthazar faisait-il pour ne pas être dégoûté.
Il lui avait proposé, comme d'habitude, de venir à l'autopsie, invitation qu'elle avait cette fois déclinée. Certes, elle avait déjà assisté à bon nombre d'autopsies, mais là c'était beaucoup trop… Elle préférait passer à l'IML une fois qu'elle serait finie pour avoir le rapport, parce que là, son cœur n'allait pas tenir et elle n'avait pas vraiment envie de s'auto foutre la honte devant son légiste… Déjà qu'il passait son temps à la taquiner alors si elle devait ne pas supporter une autopsie il n'allait jamais la lâcher et elle n'avait vraiment pas la foi de supporter tout cela.
Une fois l'autopsie finie, Balthazar l'avait appelé lui disant qu'elle pouvait passer, que le corps était dans un des frigos et que donc elle ne serait pas malade. Cette petite pique n'échappa pas à Hélène, qui grimaça de l'autre côté du téléphone, lançant à son légiste un "Très drôle Balthazar" avant de lui dire qu'elle arrivait avec Delgado pour récupérer le rapport et entendre ses conclusions et qu'il avait plutôt intérêt à être direct et à aller à l'essentiel, elle n'avait pas l'envie d'entendre ses explications à rallonges, même si elle devait l'avouer, si il n'en faisait pas, elles lui manqueraient un peu.
Balthazar était tout sourire de savoir qu'elle allait enfin venir et mettre un pied dans son IML, mine de rien, elle lui avait manqué pendant l'autopsie. Le fait qu'il ne puisse rien expliquer, qu'elle ne pose pas de question… Il avait pris l'habitude qu'elle soit là avec lui, il avait pris l'habitude de la taquiner, de se mettre trop près… Et bien qu'il adorait Eddy et Fatim, faire des autopsies qu'avec eux, c'était beaucoup moins fun que quand sa Capitaine préférée était là.
Mais il avait comprit qu'elle ne veuille pas venir, parce que honnêtement c'était une véritable boucherie ce crime, digne d'Halloween, d'ailleurs avec cette fête qui arrivait à grand pas, le légiste avait une petite idée pour s'amuser avec toute l'équipe, une idée très dans le thème de ce mois d'octobre qui rimait pour lui avec horreur et peur. Il adorait cette période de l'année, il adorait toutes les périodes de l'année, mais en bon légiste qui se respect, tout ce qui touchait à l'horreur et au gore, au sang, c'était vraiment son domaine de prédilection, celui dans lequel il s'amusait le plus.
Quand Hélène et Jérôme arrivèrent, il leur présenta le rapport d'autopsie, la raison de la mort et tout, évitant les détails bien dégoûtants, ayant compris qu'il ne pouvait pas vraiment aller sur ce terrain. Cependant il n'omis aucun élément qui pourrait leur être utile pour résoudre l'enquête, mais un mode opératoire comme cela, ça ne courrait pas les rues…
Finalement, cette enquête avait été plutôt vite résolue, pour le plus grand bonheur d'Hélène qui ne supportait plus les blagues de Balthazar sur le sujet. Seulement, le mois d'octobre était loin d'être fini, et elle le sentait, elle allait avoir d'autres enquêtes bizarres, gore, très Halloween si elle pouvait penser comme ça. De plus Balthazar était étrangement excité par cette période, il bougeait et sautait comme un enfant, et elle n'allait pas tarder à crever l'abcès parce que cela devenait insupportable.
Finalement, elle avait fini par lui demander, et Balthazar l'avait invité à une sortie Maison Hantée, avec toute l'équipe. Elle avait tout fait pour ne pas réagir, les mots "maison hantée" ne l'inspiraient pas du tout, seulement, devant l'air enfantin et enthousiaste de son beau légiste, à qui cette petite sortie tous ensemble semblait vraiment tenir à cœur, elle ne pouvait pas refuser… Sinon il aurait trouvé le moindre argument pour qu'elle participe, jusqu'à venir la chercher chez elle, elle le savait, et elle ne pouvait pas lui expliquer pourquoi elle n'avait pas vraiment envie de se retrouver dans une maison hantée, au mois d'octobre, et pourquoi elle n'aimait pas vraiment cet endroit.
Au pire du pire, elle pourrait l'utiliser comme un prétexte pour se blottir dans ses bras chauds et musclés, et se coller un peu à lui. Elle aimait bien Balthazar, beaucoup même, mais ça, c'était une autre histoire, et elle ne pouvait pas lui en parler… Mais dans un contexte comme celui-ci, où la peur allait sûrement dominer, elle pouvait bien tenter un petit truc. Mais si jamais il apprenait qu'en vrai, elle était terrorisée par cet endroit, il allait se foutre de sa gueule pour les dix prochaines années…
Il avait en plus décidé qu'ils iraient le 31 octobre, histoire de bien coller au thème, de bien être dans l'esprit d'Halloween jusqu'au bout. Pas question de juste passer du temps devant un film d'horreur en mangeant de la pizza. Déjà que les films d'horreur c'était pas son truc, et qu'elle se cachait les yeux souvent, là elle allait vraiment en prendre pour son grade.
Pourtant elle en avait vu des choses dans sa vie, elle était flic, la vue du sang elle connaissait, cela ne la dérangeait pas plus que cela, c'était son quotidien de voir des trucs comme ça, et ce depuis des années. Pourtant elle DÉTESTAIT Halloween, et encore elle n'était pas sûr que détester était le bon mot, elle voulait juste que ça soit une journée comme les autres. Mais depuis des années, rien à faire, elle rejetait en bloc tout ce qui allait avec cette maudite fête, aussi bien les activités que les films d'horreur. Bon même si à la base elle n'aimait pas vraiment ça, depuis qu'elle rejetait tout ce qui tournait autour de ce jour, c'était devenu un peu n'importe quoi, si elle était honnête, mais rien à faire, c'était psychologique et bien ancré en elle. Dès qu'elle en regardait un, le moindre petit grincement lui faisait prendre son arme pendant plusieurs jours, le temps que l'angoisse passe, c'était d'un ridicule, mais elle le cachait plutôt bien jusque là. Mais la question était : est-ce-que cela allait durer avec ce que prévoyait son légiste pour le 31 octobre et qu'elle n'avait pas eu la foi de refuser.
Le 31 arriva bien trop vite au goût d'Hélène, mais elle ne pouvait plus reculer, Balthazar leur avait donné rendez-vous dans un bar, pour boire un verre avant d'y aller. Elle souffla une énième fois, elle ne voulait vraiment pas y aller, mais ce qu'elle voulait encore moins faire, c'était expliquer pourquoi elle ne voulait pas mettre un pied dans une maison hantée.
Sur le trajet elle repensa aux enquêtes un peu louches que ce mois d'octobre lui avait apporté : un espèce de rite de sorcellerie avec un corps cramé, un autre retrouvé entouré de lanternes gravé dans des citrouilles, avec le corps baignant dans la chaire… Et elle en passait quelques exemples… Elle était contente que tout cela touche à sa fin, enfin bon, bientôt elle serait confronté aux crimes inspirés de Noël, et là aussi, certains meurtriers pouvaient être très créatifs, et elle le savait, comme chaque année, Balthazar se ferait un plaisir de sortir son catalogue de blagues… Elle ferait semblant d'être agacée mais au fond, elle les aimait bien ses blagues, bien qu'elles ne soient pas toujours très drôles…
Elle arriva la première, et fut bien vite rejoint par tous ses collègues. Tous le monde commanda une bière, discutant un peu, pourtant Hélène était comme absente, buvant sa bière, essayant d'oublier que d'ici une petite heure, elle serait dans une maison hantée, ce qui ne l'enchantait pas du tout. Elle ne savait pas combien de fois elle avait pensé ça depuis qu'elle savait, beaucoup trop sans doute, mais plus le moment approchait, plus elle angoissait… Sauf que, comme d'habitude, elle ne voulait pas en parler, cela n'avait jamais été le cas et cela ne serai jamais le cas.
"Capitaine, vous êtes avec nous ?" demanda Balthazar en remarquant qu'elle ne suivait pas du tout la conversation en cours.
"Pardon" elle secoua la tête "Vous disiez ?" demanda la blonde
"Bah on parlait de nos films d'horreur favoris, vous savez pour après la maison hanté" il sourit "Et on vous demandait votre avis" expliqua le légiste
"Ah heu…" commença Hélène "Bah je suis assez vieux jeux moi…" commença-t-elle "Un bon vieux 'Scream' ça me va." elle sourit "L'original bien sûr"
"Rien ne vaut les premiers films, c'est la base de tout" ajouta Balthazar, n'ayant pas vu le mensonge de sa collègue, ce qui la soulagea grandement
"Ouais, je suis d'accord" commenta Fatim "Mais on peut choisir le film plus tard, là on va aller s'amuser à se faire peur non ?" elle sourit
"Oh oui, il est grand temps" commenta Eddy "J'adore les maisons hantées."
"On y va alors" sourit Balthazar en se levant, suivi par les autres.
En quittant le bar, Hélène était un peu en retrait, le moment qu'elle redoutait tant allait arriver, et elle restait un peu en retrait, en espérant que personne ne remarque son comportement distant, et pire, ne remarque qu'elle était paniqué et qu'elle ne voulait vraiment pas y aller. Pour le moment elle arrivait à gérer sa panique, mais plus ils approchaient, plus elle se sentait mal, et Balthazar, en fin observateur, n'allait pas tarder à le remarquer.
Une fois devant rendue, Hélène commença à trembler, son cœur battait beaucoup plus vite et sa respiration s'accélérait. Elle commençait à faire une crise de panique, et elle avait du mal à se calmer.
"Bah alors, Hélène" commença Balthazar en s'approchant d'elle "Vous avez peur ?" lui demanda-t-il taquin
"N'importe quoi" répliqua-t-elle, étrangement calme "C'est juste l'atmosphère, j'aime pas trop ça" menti la blonde
"Vous savez, vous pourrez toujours vous accrochez à moi en cas de grosse peur" il sourit gentiment, alors qu'elle essayait de le fusiller du regard "On va bien s'amuser, vous allez voir"
"S'amuser" soupira Hélène "Je t'en ferai de l'amusement moi" marmonna-t-elle alors qu'ils approchaient de plus en plus de l'entrée. "Il ne va rien vous arriver, respire" murmura-t-elle "Allez un peu de courage ma vieille" ajouta la blonde alors qu'ils pénétraient tous les cinq dans la première pièce.
Instinctivement, quand la lumière sauta, après ce qui semblait être un coup de tonnerre, Hélène se rapprocha de Balthazar, sa présence la rassurait un peu, mais elle le savait, cela n'allait pas durer longtemps avant qu'elle s'accroche à lui d'une manière désespéré… Elle regrettait d'avoir dit oui mais elle ne pouvait pas revenir en arrière, ils avançaient déjà, et elle refusait de se retrouver toute seule.
Alors qu'ils avançaient de plus en plus, le parquet craquait sous leurs pieds, et le moindre petit bruit faisait sursauter Hélène. Elle était très proche de son légiste, après tout, il lui avait bien dit qu'elle pouvait s'accrocher à lui en cas de grosse peur, et son coeur qui battait de plus en plus vite dans sa poitrine, ainsi que son cerveau qui allait à toute vitesse lui disait qu'un moment comme cela n'allait pas tarder à arriver. Et cela ne manqua pas, un clown sortit de sa cachette en criant pour leur faire peur.
"Haaa" cria Hélène en s'accrochant instinctivement au bras de Balthazar, avant de se reculer immédiatement quand elle s'en rendit compte, comme si, elle avait été brûlée. "Pardon" s'excusa-t-elle gênée
"Capitaine je vous savais pas si froussarde" plaisanta gentiment le légiste en regardant sa Capitaine, qui elle regardait le sol, sans bouger "Hélène ça va ?" demanda-t-il gentiment en posant une main sur son bras pour la ramener à la réalité.
Elle ne répondit pas mais releva la tête, essayant de faire un vrai sourire pour rassurer son collègue et ami, mais en croisant ses yeux, il comprit qu'elle avait eu vraiment peur et qu'elle n'était pas plus rassurée que cela d'être ici. Il laissa donc doucement glisser sa main sur le bras de la blonde avant de prendre la sienne et de la serrer avec tendresse, pour lui montrer qu'il était là.
Il ne lâcha pas sa main et l'entraîna à sa suite pour rejoindre les autres qui avaient avancé sans eux, sans remarquer qu'ils s'étaient arrêtés. Hélène était rassurée de sentir la main de son légiste dans la sienne, de sentir sa chaleur… Au moins il était là, avec elle, et cela lui faisait du bien, mais elle n'en menait vraiment pas large. Sa main ne tremblait pas, où en tout cas, elle ne semblait pas trembler, mais elle devait être moite et le légiste le sentait sûrement.
Il y eut quelques petits évènements qui la firent sursauter, mais le légiste serrait tendrement sa main à chaque fois, comme pour la rassurer et lui dire qu'il était là. Cependant à un moment, il y eut des cris, et plusieurs personnes qui leur faisaient peur à la suite. Des squelettes, vampires et autres sorcières, leur tournaient autour, les touchant, parfois les poussant. Un passa même entre Hélène et Raphaël les forçant à se détacher, ce qui provoqua un énorme vent de panique chez la belle blonde qui hurla à plein poumons avant de repérer Raphaël et se jeter dans ses bras, le serrant fort, très fort.
"Vous savez, Capitaine, si vous vouliez un câlin, il fallait le demander hein." plaisanta le légiste, pourtant il la sentit se serrer encore plus fort contre lui, sans rien dire. "Pas besoin d'une maison hantée pour que je vous prenne dans mes bras" continua t'il, espérant la faire rire un peu.
Mais tout cela était en vint, Hélène se serrait de plus en plus fort contre lui, il pu même l'entendre renifler, avant de sentir son corps trembler contre le sien. Il comprit qu'elle avait eu très peur, et l'envie de s'énerver contre la personne qui les avait forcé à se séparer lui prit la gorge, cependant il ne pouvait pas, pas quand son amie semblait si mal en point. Il finit par la détacher de lui, et en la regardant il comprit qu'elle était morte de peur, ses yeux étaient remplis de larmes, et elle tremblait encore. De plus, il voyait bien que sa petite plaisanterie, qu'il avait essayé de faire pour la détendre, n'était pas du tout passée.
"Hélène ça va ?" demanda-t-il tendrement "On peut continuer ?"
Cependant il n'obtint aucune réponse, Hélène était figée, le regard dans le vide, et elle semblait incapable de bouger, il avait beau essayer, c'était comme si elle c'était déconnectée, son corps était là, mais pas son esprit.
"Bon, Baltha, Capitaine vous venez ?" demanda Eddy "On va pas rester figé ici"
"Eddy arrête, ça suffit" râla Balthazar "Attendez deux minutes" expliqua-t-il avant de regarder Hélène "Ca va ? Vous pouvez avancer ?" demanda-t-il
"Je…" murmura Hélène "J'peux pas, j'arrive plus à bouger" elle commença à pleurer.
"Ok ok, je vais te porter" il sourit "Tu vas monter sur mon dos et on va sortir de là d'accord ?" demanda le légiste
"Ok" murmura Hélène "On sort maintenant ?" demanda-t-elle d'une petite voix, si bien qu'il ne failli pas l'entendre
"C'est ce que tu veux ?" il la regarda pour essayer de lire la réponse, et il vit immédiatement dans ses yeux, que oui, il fallait qu'elle sorte, qu'elle était complètement terrorisée et surtout, que c'était profond, très profond, et bien ancré en elle.
Doucement, il se tourna, et se baissa, aidant Hélène à monter sur son dos. Elle serra ses bras autour du cou du légiste qui tenait fermement ses jambes. Il avança doucement pour rejoindre les autres, qui les regardaient complètement sous le choc.
"Bah alors Hélène…" commença Delgado mais le regard que lui lança Balthazar le coupa dans son élan, et à côté ni Eddy, ni Fatim n'osaient dire quelque chose.
"Hélène et moi on va sortir" expliqua calmement Balthazar "Elle se sent pas bien" ajouta t'il "Vous continuez sans nous, et je ne veux aucun commentaire." il les regarda pour montrer combien il était sérieux avant de commencer à avancer pour sortir d'ici le plus rapidement possible, laissant les trois autres en plan.
Balthazar avançait rapidement, avec pour seul objectif, sortir de cette foutue maison pour qu'Hélène se sente mieux. Il sentait son souffle dans son cou, elle respirait vite, elle était paniquée, il sentait aussi quelques larmes, et quand quelqu'un sortait de sa cachette pour leur faire peur, elle serrait ses bras encore plus fort autour de lui. Si bien qu'il fusillait du regard la moindre personne qui osait s'approcher d'un peu trop près.
Vers la fin, il dû se retenir de crier sur un qui n'avait rien demandé, il faisait juste son travail, mais le légiste n'était pas du tout d'humeur. Quand enfin il sortit avec elle, il s'éloigna rapidement, pour qu'elle ne puisse pas voir la maison hantée et qu'elle se calme petit à petit. Il essaya de la reposer au sol, mais elle se serra contre lui, comme si, elle n'avait pas conscience qu'elle était enfin sortit.
"Hélène" commença doucement le légiste "On est dehors c'est fini" il essaya de nouveau de la poser et cette fois, elle se laissa faire "Je reste là, je m'éloigne pas" il se retourna pour lui faire face, et Hélène se jeta de nouveau dans ses bras, qu'il entoura alors autour de sa taille, la berçant tendrement pour la calmer.
"Merci, Baltha… Raphaël" elle essayait de calmer sa respiration, elle n'était plus dans la maison, c'était fini, il l'avait sorti de là.
"C'est normal" il sourit caressant avec tendresse sa joue, essuyant les dernières larmes "Pourquoi tu m'as pas dit que tu avais peur des maisons hantées ?" demanda doucement le légiste, il ne voulait pas la forcer à parler, mais il voulait comprendre pourquoi elle s'était mise dans une telle situation si elle savait comment elle allait réagir.
"Je…" elle soupira "T'avais l'air tellement heureux de nous proposer ça…" elle sourit "Je voulais pas te faire de peine, et puis si j'avais refusé sans explications tu aurais cherché à savoir par tous les moyens… T'aurais aussi essayer de me convaincre de venir… Je voulais pas avoir honte en expliquant pourquoi je voulais pas venir" elle baissa la tête, un peu honteuse sur le coup, en ne voulant pas en parler et en voulant faire plaisir à son légiste, elle s'était mise dans une situation périlleuse "Et puis je voulais passer du temps avec toi" murmura-t-elle sans lever la tête.
"Hey !" il lui releva la tête pour la regarder dans les yeux et être sûr que son message passe correctement. "T'as pas a avoir honte de tes peurs, surtout quand, et ne le nie pas, je le vois dans tes yeux, c'est aussi profond que celle que tu as des maisons hantées" il sourit "T'as l'air traumatisé. Et t'as vraiment pas à avoir honte. Mais tu devrais peut être en parler, c'est pas bon que tu gardes ça pour toi"
"Je…" commença Hélène "Je déteste le mois d'Octobre, encore pire, je déteste Halloween, les films d'horreurs et les maisons hantées, parce que chaque 31 octobre je repense à ce putain de jour, il y a des années et c'est plus fort que moi, mais je peux pas…" expliqua-t-elle doucement
"Il s'est passé quoi Hélène ?" il lui sourit pour la rassurer mais il vit qu'elle était tendu "Je te force pas à en parler, tu le fais si tu veux, mais le traumatisme à l'air profond et ancré, et venir dans une maison hantée, ce soir, ça te l'a fait revivre, ça à raviver ta mémoire traumatique" il faisait un peu son médecin sur le coup, mais il voulait lui expliquer, peut être qu'elle s'ouvrirait comme ça "Si tu le gardes, il y aura toujours quelque chose qui pourra le déclencher, si tu en parles, on peut travailler dessus, je peux essayer de t'aider. Et promis, plus jamais je t'emmène dans une maison hantée, il y a d'autre façon de passer du temps ensemble en dehors des enquêtes" plaisanta le brun "Si c'est vraiment ce que tu veux"
"T'es chiant" il rigola doucement "T'es chiant et doué… Parce que je pourrais bien m'ouvrir" elle souffla "Mais si je te le dis tu dois me promettre deux choses d'accord"
"Tout ce que tu voudras" il était près à tout pour l'aider, la protéger, la rassurer.
"Premièrement, tu ne te moques pas de moi, je sais que ça peut être stupide, mais je sais pas, je me sens tellement ridicule avec cette histoire…"
"C'est pas ridicule si ça te fait paniquer comme cela, au point de ne plus pouvoir bouger, au point d'avoir une crise de panique" la coupa-t-il alors qu'elle le fusillait gentiment du regard pour avoir fait ça "Pardon. Et deuxièmement ?" demanda le légiste
"Deuxièmement tu le gardes pour toi, il est absolument hors de question que les autres soient au courant." imposa Hélène "Sinon j'te jure que j'te tue" menaça-t-elle
"Ok, promis je ne dirais rien" il leva la main droite "Je le jure"
"Bon…" commença Hélène, elle prit une profonde inspiration, elle ne comptait pas s'arrêter lors de son récit, autant tout sortir d'un coup, si elle s'arrêtait, elle n'était pas sûr de pouvoir reprendre son récit. "Quand j'avais 16 ans, le soir d'Halloween, avec mes amis, on a décidé de se faire peur dans une maison hantée, tout se passait bien, on avait peur mais on rigolait quand même. Et à un moment, les plombs ont sauté puis il y a eu comme un effondrement, on a juste entendu du bruit. Quand la lumière est revenue, mon amie Marie était au sol, inanimée… On a essayé de la réveiller, mais elle ne bougeait plus, elle en respirait plus… On a hurlé pour avoir de l'aide, mais c'était trop tard… Elle a fait une crise cardiaque foudroyante… On s'en ai tous voulu, aucun de nous ne savait faire un massage cardiaque, mais, même avec un massage on aurait pas pu la sauver… C'est ce qu'on nous à dit… Depuis, impossible de mettre un pied dans une maison hantée, j'ai toujours peur que ça se reproduise…" elle avait l'air essoufflée après son récit, et elle avait les larmes aux yeux
"Oh Hélène, je suis désolé" il la prit dans ses bras "J'aurai jamais dû proposer cette sortie, c'était idiot de ma part" murmura-t-il
"Tu ne pouvais pas savoir… J'en avais jamais parlé…" elle se recula pour le regarder "Merci d'être là, c'est tout…" elle sourit "Je sais qu'on doit regarder un film après, mais je vais juste rentrer chez moi… Je peux pas…" expliqua-t-elle
"On va annuler, je vais trouver une excuse pour les autres." Balthazar lui sourit "Et il est hors de question que je te laisse seule, pas après ça. Tu vas venir dormir chez moi, je vais te laisser mon lit et prendre le canapé" il la vit prête à le contrer, il savait ce qu'elle allait dire, que ce n'était pas la peine et qu'elle n'en n'avait pas besoin "Et c'est non négociable"
"Ok ok" elle soupira "Mais hors de question que tu dormes dans ton canapé. C'est chez toi c'est moi l'invitée, c'est moi qu'il le prend" argumenta la belle blonde et son ton ne laissait pas vraiment place à la discussion
Sauf que pour Balthazar, c'était inconcevable, non il n'allait pas la laisser sur le canapé, il était un gentleman. De plus, il aimait beaucoup Hélène, enfin, si il était vraiment honnête, il voulait se rapprocher d'elle, mais ça, il ne lui dirait jamais, c'était bien trop risqué, c'était un terrain bien trop dangereux… Surtout que même si elle lui avait avoué vouloir passer du temps avec lui hors de leur cadre de travail, il n'était pas vraiment sûr qu'elle le voit de la même façon que lui la voyait.
Pourtant, alors qu'ils attendaient sagement leurs amis, elle était toujours proche de lui, dans ses bras, sans vraiment être collée à lui, comme si, sa présence la rassurait. Et puis, elle le regardait d'une drôle de façon, comme si elle attendait quelque chose qui ne venait pas.
"Pourquoi tu me regardes comme ça ?" demanda-t-il "J'ai quelque chose sur le visage ?" il se toucha machinalement le visage, comme pour effacer quelque chose
"Non, non" elle eut un rire franc en le voyant faire "C'est juste que, te connaissant, je m'attendais à une petite blague ou quelconque réflexion sur le fait que j'ai dit que que voulais passer du temps avec toi."
"Ah c'est pour ça ?" demanda-t-il en se mettant à rire "Si tu la demande, je peux la faire, la réflexion hein"
"Non, non ça ira" elle rigolait toujours.
Mais en croisant son regard, elle finit par s'arrêter de rire pour le fixer avec intensité, ses lèvres, attirées comme un aimant par celles de Balthazar. Elle s'approcha doucement comme si le monde autour d'eux n'existait plus, et finit par l'embrasser, tendrement, délicatement, avant de se reculer, comme brûlée.
"Pardon, j'aurai pas dû" s'excusa-t-elle en baissant la tête, avant de s'éloigner un peu plus, quittant ses bras. Et sa présence manqua immédiatement à Balthazar qui ne savait plus trop quoi dire, ni faire.
Il la regardait, perdu, elle l'avait embrassé, c'était un fait, mais cela avait été tellement bref, tellement léger. Il avait un goût de trop peu, et surtout il ne comprenait pas pourquoi elle s'était excusée. Il devait faire quelque chose, l'embrasser à son tour, après tout, elle l'avait embrassé en premier, il n'allait pas se prendre une gifle… Si ? Oh et puis, après tout, il n'y avait qu'un seul moyen de le savoir.
Il attrapa doucement son bras et la tira contre lui, elle émit un petit bruit de surprise qui mourut sur les lèvres de Balthazar alors qu'il l'embrassait tendrement. Il ne comptait pas se détacher d'elle, il devait lui faire comprendre qu'elle lui plaisait, et il la sentait se détendre contre lui. Une fois la surprise passée, elle commença même à répondre à son baiser, passant ses mains dans sa chevelure. C'était beau, bon, ils étaient tellement bien, là dans leur bulle.
"Ah bah je vois que ça va mieux Hélène" plaisanta une voix qu'ils ne connaissaient que trop bien, et qui les poussa à se séparer.
"C'est pas vrai" murmura Hélène en rougissant, cachant sa tête dans le coup de Balthazar, un peu honteuse d'avoir été surprise dans un moment si intime avec son légiste.
"Il fallait le dire Baltha que tu voulais sortir pour la pécho" commenta Eddy, se qui fit rougir de plus belle Hélène, qui cacha encore un peu plus sa tête dans le cou du brun.
"Ah mais tait toi triple idiot" commenta Fatim en le tapant derrière la tête alors qu'Eddy se plaignait immédiatement en lui disant qu'elle était violente.
"Bon vous avez quelque chose à nous dire ?" demanda Delgado, essayant de crever l'abcès et de calmer un peu les choses "Pas la peine de nier le baiser, on l'a tous vu" il sourit
"Ok, bon, très bien." commença Balthazar alors qu'Hélène ne disait toujours rien, pourtant, elle ne quittait pas les bras de son légiste. "Ok on s'est embrassé, mais on va pas en faire tout un plat et surtout on va pas en parler ok ? Pas tant que Hélène et moi on a pas eu la conversation que vous nous avez empêché d'avoir en arrivant. Donc no comment"
"Mais…" commença Eddy un peu déçu
"J'ai dit no comment Eddy" répéta Balthazar "Quant à la véritable raison de notre sortie, Hélène se sentait mal, elle avait besoin d'air, rien de plus, on va là aussi pas en faire tout un plat" expliquât le légiste calmement
"Ok ok, on dit rien" sourit Delgado "Vous voulez peut être qu'on vous laisse pour parler" ajouta t'il un peu moqueur
"Ca c'est une très bonne idée, Delgado. Et gardez vos moqueries pour vous, ça serait bien" sourit Balthazar "D'ailleurs, en parlant de ça, pas de film d'horreur pour moi, ni pour Hélène. Je vais la ramener chez elle pour qu'elle se repose" il regarda chaque personne présente, s'assurant que aucun commentaire ne sorte de leur bouche. "Maintenant je vous souhaite une bonne soirée et on se voit plus tard"
Il partit ensuite, en tenant Hélène par la main, laissant les trois autres en plan, qui se doutaient bien que le légiste n'allait pas, que ramener Hélène chez elle. Mais ils ne voulaient pas faire de commentaire, parce que vu le regard que Balthazar leur avait lancé, aucun d'entre eux ne voulait être fusillé sur place.
Dans la voiture de Balthazar le silence régnait, pourtant, comme prévu, le légiste roulait vers chez lui et non en direction de chez la belle blonde. Il n'osait pas parler, certes, ils s'étaient embrassés, deux fois, la première avait été trop brève et la deuxième interrompue, mais il savait que pour lui, ce n'était pas rien, il voulait vraiment se rapprocher d'Hélène, seulement la il était difficile de lire ce que la belle blonde souhaitait faire, elle était plutôt discrète et fermée quant à ses sentiments envers lui.
Une fois rendu dans l'appartement, c'était toujours le silence le plus complet, Balthazar donna un verre d'eau à Hélène, qui s'était assise sur le canapé. Il se mit à côté d'elle, souriant, il était temps de se dire les choses, et même si une petite partie de lui appréhendait cette conversation, il savait que c'était nécessaire, et puis, ils ne pouvaient pas rester sur ça, sur juste, ces baisers qu'ils avaient partagé.
"On va peut-être parler non ?" demanda Balthazar un peu mal à l'aise, la vérité, c'était qu'il redoutait un peu cette conversation
"Ouais, ça serait mieux qu'on le fasse, qu'on crève l'abcès tout de suite… J'ai pas envie que cela affecte notre relation professionnelle" commença Hélène "Ca serai dommage parce que j'adore travailler avec toi" elle sourit
"Ouais moi aussi, j'adore travailler avec toi" il sourit "Tu sais, tu n'avais pas à t'excuser pour le baiser, pas du tout même" il attrapa doucement une de ses mains
"J'ai agi sur un coup de tête, je sais pas ce qui m'est passé par la tête" elle sourit "Possiblement le contre coup de l'émotion…" essaya de se justifier Hélène "Quoi qu'il en soit on va pas en faire tout un fromage…"
"C'est moi où tu te cherches des excuses ?" demanda Balthazar "Je t'ai embrassé après…. Jusqu'à ce qu'ils débarquent pour nous interrompre" il eut un petit rire
"Ouais…" commença Hélène en baissant la tête, regardant leur mains liées, qu'elle n'avait pas détaché… "Bal… Raphaël je…" commença-t-elle avant de prendre une profonde inspiration pour sortir ce qu'elle avait à dire. "Ça voulait dire quoi, pour toi, ce qui c'est passé entre nous ?" demanda la blonde "Les baisers je veux dire…"
"J'avais compris" il sourit "C'était pas un coup de tête… En fait ça me fait un peu peur, mais c'est quelque chose que j'ai envie d'explorer avec toi" commença Balthazar "Enfin si c'est ce que tu veux toi aussi… Je t'aime bien, beaucoup même…" il la regarda "Et je vais me taire parce que j'ai juste l'air d'un con…"
"Non, pas du tout…" elle sourit "Moi aussi je t'aime beaucoup, plus que je ne le devrais probablement, et moi aussi j'en envie d'explorer ce qu'il y a entre nous, ce lien si particulier qu'on a créé"
Balthazar entrouvrit la bouche pour parler mais il n'eut pas le temps d'émettre un son qu'Hélène l'embrassait déjà de nouveau, doucement, tendrement. C'était comme une caresse, et ça faisait du bien, beaucoup de bien et il adorait ça, il pourrait l'embrasser tout le temps, il ne s'en lasserait pas. Il finit par poser une main sur sa joue pour approfondir le baiser avec tendresse, passant une main dans les cheveux blonds d'Hélène et l'autre autour de sa taille, la serrant tendrement et autant que possible contre lui.
"Du coup, pour le lit on partage ?" plaisanta le légiste quand ils mirent fin au baiser "Non parce que je compte pas te laisser dormir sur le canapé" il l'embrassa brièvement
"T'es bête" elle sourit "Mais oui, on va partager, parce que je t'avoue que ton canapé n'a pas l'air si confortable que ça pour une nuit"
"Alors on va dans ma chambre" il se leva doucement prenant une nouvelle fois sa main pour l'emmener à sa suite "Promis je te protégerais de tout les monstres qui viendraient t'embêter" il rigola alors qu'elle frappait gentiment dans l'épaule en riant elle aussi.
Finalement, Halloween n'était pas si terrible que ça pour Hélène, même si cette journée aurait toujours un mauvais souvenir lié aux maisons hantées, désormais, elle avait aussi un beau souvenir, le début d'un chapitre de son histoire, qu'elle allait écrire avec Raphaël Balthazar.
Et voilà.
Le prochain OS aurait pu arrivé rapidement, malheureusement la diffusion de la saison 4 (puisque les prochains OS la concerne) ne semble pas être pour cette année en France, ni en Belgique et en Suisse, c'était prévu mais voilà... Merci TF1...
Pour vous expliquez rapidement pourquoi j'ai écris des OS spoliant la saison 4 avant même qu'un seul épisode n'ai été diffusé. J'ai eu la chance de pouvoir voir les deux premiers épisodes en avant première au Festival de la Fiction Télévisée à La Rochelle, le 15 septembre dernier. Je connais donc la suite, et je sais si oui ou non, nous avons une explication sur le départ de notre chère Hélène. Cela m'a bien sûr inspiré, mais je ne peux malheureusement pas poster ces OS car je ne veux spolier personne, je ne suis pas comme ça, et j'attendrais la diffusion française pour vous les partager, car oui, il y en a deux, qui arriveront très rapidement après la diffusion.
Je misais vraiment sur une diffusion comme d'habitude et j'avais envie de vous les partager, le garder pour moi deviens compliqué, mais je me dois de respecter le travail fait sur cette saison, et aussi de vous respecter et donc, de ne pas vous spolier.
Pour le reste, je prépare un projet de Calendrier de l'Avent (des OS qui seront totalement indépendant de ce recueil et que je compte poster du 1er au 24 décembre). Ils seront poster en même temps que ma fanfiction qui ne sera pas encore fini à ce moment.
Je sais, pour une fois, ce message est long, mais je voulais vous expliquer pour vous dire quand arrivera le prochain OS après celui là. Cependant, pas de panique, j'en ai d'autre, qui arriveront après mon calendrier.
Kiss et surtout Joyeux Halloween
