Bonjour,

Tout d'abord je vous souhaite une très belle année 2022, qu'elle vous apporte tout ce que vous souhaitez. On commence cette nouvelle année avec un nouvel OS. On me l'avait demandé il y a quelque temps déjà, d'écrire l'autre version, et la voilà enfin. J'ai plein d'autre idée d'OS et certains attende depuis un moment d'être posté, ils arriveront au fur et à mesure de l'année.

Bon assez de bla bla, je vous laisse avec l'OS. Bonne lecture.


Elle s'était mise dans de beau draps là, en même temps, ses amies avaient été tellement intrusives, voulant absolument, depuis des mois, savoir si elle avait retrouvé quelqu'un depuis son divorce et elle avait fini par craquer disant qu'elle avait rencontré quelqu'un avec qui elle était en couple depuis peu de temps. Et bien évidemment, ses amies avaient longuement insisté pour rencontrer l'homme qui partageait désormais sa vie, même si cela était très récent.

Sauf que maintenant elle regrettait amèrement de leur avoir menti, parce qu'elle était toujours célibataire, incapable de faire un pas vers l'homme qui lui plaisait, parce que c'était trop compliqué…

Mais là elle allait bien devoir trouver quelqu'un pour jouer son compagnon, et il était absolument hors de question d'embaucher un comédien. Alors elle avait réfléchi, qui dans ses proches accepterait de jouer son compagnon le temps d'une soirée. Elle avait rapidement éliminé la plupart de ses hommes, parce que c'était beaucoup trop compliqué et qu'elle n'était pas si proche d'eux, elle ne pouvait pas demander à Eddy, déjà parce qu'il était trop jeune pour elle, qu'ils ne seraient absolument pas crédible et que en plus le jeune homme serait bien capable de vendre la mèche. Elle avait, un instant, pensé à Jérôme, mais là aussi, le niveau de crédibilité allait être faible, il était son ami, son meilleur ami même, mais cela n'allait pas fonctionner.

Du coup, elle en était réduite à une seule option, Raphaël Balthazar, c'était loin, vraiment très loin d'être une bonne idée, considérant sa forte attirance pour son légiste, et aussi le fait qu'il allait lui rappeler cela pendant des jours, voire des mois… Un grand mal pour son petit cœur, parce qu'il lui plaisait beaucoup trop et que ce petit jeu allait probablement la faire souffrir… Pourtant il était, et de loin, la meilleure option et la plus crédible, seulement c'était aussi la plus risquée, mais elle préférait ça, qu'avouer qu'elle avait menti, sinon ses amies allaient encore essayer de la caser avec une de leur connaissance…

Donc elle se retrouvait devant l'IML, hésitant à rentrer, elle devait aller voir Balthazar et lui demander si il voulait bien jouer son compagnon, se couvrant de honte au passage, mais maintenant, elle n'avait plus vraiment le choix. Elle finit par entrer et se dirigea directement vers le bureau de son légiste, sans réfléchir, autant arracher le pansement d'un coup, au moins après elle pourrait aviser si il lui disait non, elle pourrait toujours dire qu'ils étaient fâchés et que donc la rencontre ne se ferait pas cette fois.

"Balthazar, je peux vous parler ?" demanda la blonde en entrant de le bureau de son collègue, tout en ayant frapper avant

"Bonjour à vous aussi, Capitaine." il sourit "Qu'est-ce-que je peux faire pour vous ?" demanda-t-il

"J'ai un petit service à vous demander" elle sourit pour essayer de se donner du courage, mais en vrai, son cœur battait terriblement vite et elle était morte de trouille.

"Je vous écoute. De quoi avez-vous besoin ?" En vrai, il était content de la voir, mais il devait avouer que c'était très inhabituel qu'elle vienne lui demander un service …

"Bon et bien je…" elle s'arrêta cherchant ses mots "J'ai juste raconté un petit mensonge à mes amies en leur disant que j'avais quelqu'un dans ma vie" elle soupira, ne le regardant pas "Sauf que maintenant elles veulent le rencontrer… Demain soir" elle baissa la tête, fuyant un peu plus "Et je me demandais si vous accepteriez de jouer mon compagnon le temps d'une soirée…"

Voilà, elle avait lâché la bombe, et un silence de plomb avait prit place dans le bureau, elle était bien incapable de dire autre chose, encore moins de le regarder, et lui, ne disait plus rien, il ne savait même pas quoi lui dire tant il était surprit pas la demande qu'elle venait de lui faire. Le silence devenait très gênant pour Hélène, elle l'avait mit à court de mots, mais là elle avait vraiment besoin qu'il dise quelque chose…

"Vous ne dites rien ?" demanda-t-elle soudainement, relevant doucement la tête vers lui.

"Vous pouviez pas leur dire la vérité ?" demanda-t-il gentiment

"Non, parce que si je leur disais, elles n'allaient pas me lâcher et vouloir me caser avec chacun de leurs copains célibataires et j'ai pas la force de subir tout ça…" expliqua-t-elle

"Je vois, mais, Capitaine, je…" commença-t-il cherchant ses mots " C'est pas vraiment une bonne idée de leur mentir comme ça, elles vont s'en apercevoir à un moment... " il la regarda, perdu

"Ouais non mais vous savez quoi, laissez tomber, je vais me débrouiller toute seule… Je sais même pas pourquoi je vous ai demandé de l'aide…"

Hélène quitta précipitamment le bureau, déçue, c'était sûr qu'il allait finir par refuser de l'aider, elle aurait dû s'en douter, mais s'en était pas moins douloureux, parce qu'au final, si il avait dit oui, elle aurait pu s'en servir comme une occasion de se rapprocher de lui et peut être d'enfin lui avouer qu'il lui plaisait énormément et de faire un pas en avant dans leur relation. Là elle c'était juste ridiculisée et elle avait un peu plus abîmé son cœur, mais au moins, elle avait essayer.

De son côté, Balthazar se sentait un peu con, il avait eu envie d'accepter, mais pour lui c'était une très mauvaise idée, parce qu'elle lui plaisait franchement et qu'il n'était pas sûr de savoir se retenir, vis à vis de tout cela et de ne pas réellement craquer pour elle, et il voyait cela comme une très mauvaise idée parce qu'il était mort de trouille à l'idée de la perdre et que c'était totalement inenvisageable qu'elle ne face pas partie de sa vie… Il aurait bien voulu la rattraper pour lui dire que c'était d'accord et qu'il allait jouer le jeu, mais quand il arriva sur le parking de l'IML, elle n'était déjà plus là… Il soupira et tenta de la joindre par téléphone en vain, elle ne lui répondait pas, sans doute l'avait-t-il blessé avec son refus, et il comprenait qu'elle ne voulait pas lui parler…

Le lendemain, il ne l'avait pas vu, et elle ne répondait pas au téléphone; ni à ses messages, visiblement elle était très déçue et triste et il la comprenait, il avait grandement merdé, mais il comptait bien se rattraper et de jouer la comédie, enfin d'essayer, pour ne pas qu'elle se sente ridicule devant ses amies après son mensonge, et ce même si il n'avait aucune idée de qui il allait rencontrer. C'est avec cette idée en tête, qu'il se décida d'aller acheter un bouquet de roses pour ne pas arriver les mains vides.

Hélène, elle, après le fiasco de la veille avait décidé d'ignorer royalement son légiste, il lui avait fait de la peine et elle ne voulait pas qu'il brise un peu plus son cœur. Elle se disait que si elle lui avait plus ne serait-ce qu'un petit peu, il lui aurait dit oui, mais visiblement elle était juste une amie, et encore…

Alors elle était restée chez elle, essayant de préparer des petites choses pour l'apéritif que ses amies venaient prendre, cherchant la meilleure excuse pour ce soir, sans leur dire qu'elle avait menti, sinon, elle le savait, ça allait être encore pire. Elle ne voulait faire aucun effort, après tout elles la connaissaient depuis de nombreuses années et elle n'allait pas la juger, ni sur sa cuisine, ni sur son apparence…

Au moment de se préparer, Hélène avait mis un jean et un chemisier, détachant pour une fois son habituelle queue de cheval, mais gardant un maquillage léger. Elle terminait de préparer quand sa sonnette retentit, elle arrêta alors ses activités pour aller ouvrir. Derrière la porte, elle trouva ses trois amies, Sophie, Victoire et Charlotte.

"Salut ma belle" commença Victoire en entrant la première prenant Hélène dans ses bras alors qu'elle la saluait en retour

"Hélène !" Charlotte elle aussi prit Hélène dans ses bras, la serrant fort, possiblement un peu trop au goût de la flic.

"Alors il est où cet homme parfait ? J'espère qu'on ne lui fait pas peur" demanda Sophie, se contentant simplement de faire la bise à son amie tout en mettant sans le savoir les pieds dans le plat.

"Il…" commença Hélène mal à l'aise "On c'est disputé et il est pas là…" il y avait mieux comme excuse c'était sûr, mais au moins elle ne dévoilait pas son mensonge

"Tu nous aurais pas menti ?" demanda Sophie alors qu'elles avançaient vers le salon

"Sophie, laisses là tu veux" commença Charlotte "Tu vois pas qu'elle est déjà assez mal comme ça" elle sourit à Hélène "C'était grave cette dispute ? Tu veux en parler ?" demanda-t-elle gentiment

"Et toi tu lui poses des questions sur la dispute, il y en a pas une pour rattraper l'autre. Juste laissez là tranquille non ?" commenta Victoire

"Merci" elle sourit "On va pas se laisser abattre parce qu'il est pas là" elle laissa ses amies s'installer "Je vais chercher de quoi boire et grignoter"

Hélène partit vers la cuisine, essuyant au passage, quand elle fut sûre de ne pas être vue, une larme. Elle ne voulait pas parler de Raphaël, ni de la soi-disant dispute, elle voulait juste oublier et se concentrer sur autre chose… Avec un peu de chance, après cette soirée, ses amies n'insisteraient pas pour rencontrer son compagnon, et elle pourrait oublier et enfin être tranquille avec ça…

Pourtant elle n'était pas prête à être de nouveau confrontée à son légiste, et elle le savait, ses amies, surtout Sophie, allaient poser plein de questions le concernant et elle n'avait pas vraiment envie de parler de lui, ni de leur relation… Elle retourna dans son salon quelques minutes plus tard un plateau dans les mains avant d'aller chercher de quoi boire et de s'asseoir avec ses amies…

Elles commencèrent à parler de tout et de rien, faisant un point sur leurs vies, évitant le sujet sensible, voyant bien le malaise d'Hélène. Pourtant leur conversation fut interrompue par trois coups frappés à la porte de l'appartement, surprise Hélène se leva pour aller ouvrir et voir qui se trouvait derrière la porte. Elle fut surprise de tomber sur Balthazar, un bouquet de roses à la main, et un grand sourire sur le visage.

"Mon coeur je suis désolé j'ai été pris dans les bouchons, je suis pas trop en retard ?" demanda-t-il en posant, à la plus grande surprise de cette dernière, ses lèvres sur celles d'Hélène.

"Balthazar qu'est-ce-que vous faites ?" demanda-t-elle en murmurant pour ne pas se faire entendre

"Je joue le jeu" répondit-t-il naturellement "Si tu avais répondu à mes appels tu l'aurais su que j'avais accepté de jouer le jeu" murmura-t-il à son tour "Tu leur a dit quoi ?"

"Qu'on s'était disputé" répondit la blonde "Merci d'être là" elle sourit

De nouveau il l'embrassa et curieuses, les amies de la blonde étaient venues dans l'entrée pour voir ce qu'il s'y passait. Elles étaient tout sourire en voyant leur amie dans les bras d'un homme qui leur était encore inconnu, mais qui visiblement était son compagnon qui était revenu après la dispute avec des roses.

Quand il la relâcha avec douceur, Hélène avait un énorme sourire sur les lèvres, trop heureuse qu'il ai accepté de l'aider dans son mensonge. Il lui donna finalement le bouquet de roses dans lequel elle mit son nez. Ils étaient dans leur petite bulle rien qu'à eux, comme si plus rien n'existait autour, pourtant un raclement de gorge pas très discret poussa Balthazar et Hélène à enfin quitter les yeux de l'autre.

"Tu nous présentes pas ?" demanda Sophie en désignant Raphaël d'un signe de tête.

"Euh si bien sûr" elle prit la main de son légiste et avança vers ses amies. "Raphaël je te présente Sophie, Victoire, et Charlotte, mes amies. Les fille je vous présente Raphaël"

"Enchantée" sourit Victoire en tendant sa main vers lui pour qu'il la serre, suivit par les deux autres. "Elle nous a vraiment rien dit sur vous on a hâte de vous connaître"

Hélène fusilla son amie du regard l'air de lui dire de ne pas commencer, surtout qu'avec tout ça elle n'avait même pas parler à Balthazar de ses amies, c'était dangereux et sans filet. Mais lui souriait, visiblement prêt à jouer le jeu pour le plus grand bonheur de la flic, qui appréhendait désormais un peu mieux cette soirée.

"Je vais mettre les fleurs dans l'eau et te chercher un verre" elle sourit avant de poser ses lèvres sur la joue de Raphaël "Vous pouvez retourner au salon j'arrive" elle partit vers la cuisine "Et les filles vous le harcelez pas de questions pendant que j'ai le dos tourné"

Dans la cuisine Hélène regardait les roses, elles étaient vraiment magnifiques, et elle était très surprise qu'il ait fait ça, mais elle était aussi très heureuse parce que finalement il était là, il l'avait embrassé. Peut être que finalement elle lui plaisait un peu, ou du moins, il la considérait comme une amie pour faire ça. Elle retourna dans le salon ou ses amies semblaient en grande discussion avec Raphaël.

"Alors qu'est-ce-que j'ai manqué ?" demanda-t-elle en prenant place aux côtés de Raphaël

"Tes amies me posaient juste quelques questions." il sourit "Notamment sur notre rencontre" il lui prit la main la serrant doucement

"J'espère que tu leur a raconté la vérité ?" demanda-t-elle en souriant, le regardant avec amour

"Il nous a dit que ça c'était pas très bien passé" sourit Sophie "Que même c'était pas gagné au départ" précisa-t-elle

"Ah ça, il a pas été très sympas hein ?" elle le regarda et il confirma "Mais ça à été le début d'une très belle histoire, d'abord d'amitié et maintenant d'amour" elle posa sa tête sur son épaule.

"En tout cas vous êtes vraiment adorable tous les deux" souligna Charlotte en regardant le couple qui était très complice.

La soirée continua dans la bonne humeur, les amies d'Hélène étaient un peu curieuses sur la relation du couple, qui au départ était de simples collègues, ce qui n'était pas si surprenant pour elles, Hélène ayant bien du mal à avoir, une vie très sociale en dehors de son travail. Cependant, personne ne parlait d'Antoine, les filles le savaient, la fin de l'histoire entre Hélène et son mari avait été un peu houleuse mais maintenant la blonde semblait tellement heureuse et apaisée avec Raphaël et c'était tout ce qui comptait.

"Excusez-moi, Mesdames, mais il faut que j'aille me rafraîchir" s'excusa Raphaël avant de se lever et de partir vers la salle de bain, très naturellement comme si il connaissait les lieux par coeur.

Une fois dans la salle de bain il soupira, ce petit jeu avec Hélène était bien trop dangereux pour leur bien être, ils étaient beaucoup trop tactiles, elle se laissait embrasser et toucher beaucoup trop facilement, ils étaient naturellement complices, comme ci, rien de tout cela n'était un mensonge, et plus que tout, ils étaient terriblement naturel dans leurs gestes, et très à l'aise, et il le sentait, cela allait très mal finir. De son côté, c'était très facile, Hélène lui plaisait beaucoup, il en était même très certainement amoureux, mais du sien, il ne savait rien, et il avait bien peur de la perdre après ça, ou de finir avec le cœur en miette… Il fallait qu'il y retourne, qu'il continue et si elle le voulait bien, après ils auraient une discussion sur la réelle nature de leur relation.

De leur côté, les filles avaient repris une discussion, elles parlaient de Raphaël, et donnaient leurs impressions à Hélène qui gardait un sourire coller sur le visage, elle était heureuse, réellement, et même si cela n'était possiblement qu'un jeu pour lui, cette véritable proximité avec son légiste lui donnait du baume au coeur.

"En tout cas il à l'air très amoureux ma Hélène, je suis très contente pour toi" sourit Victoire, des dires que Charlotte approuva mais pas Sophie "Tu ne dis rien Sophie ?" demanda-t-elle

"Bah, loin de moi l'idée de me faire l'avocat du diable mais c'est pas un mec pour toi" elle regarda Hélène qui soudainement perdit son sourire, ne voyant pas où son amie voulait en venir "Ecoutes, je sais que c'est moi qui t'es présenté Antoine, même si aujourd'hui je suis plus son amie, c'est un mec bien, c'est le père de tes enfants… Je ne vois pas ce que tu fais avec ce Raphaël…"

Hélène tenta tant bien que mal de contenir ses larmes, ne voulant pas montrer à quel point tout cela la touchait, Sophie était loin, très loin de connaître toute l'histoire, tout ce que Antoine lui avait fait subir, et les stratagèmes qu'il avait utilisés pour la garder… Raphaël était certes, très loin de tout ce qu'était Antoine, mais il était un homme bien meilleur aux yeux de la blonde.

"Alors oui, Raphaël est loin, très loin d'être comme Antoine, mais c'est quelqu'un de bien que la vie n'a pas épargnée…" elle regarda son amie droit dans les yeux "Et non je ne parlerait pas de ça" elle bu une gorgée avant de reprendre. "Antoine n'est pas quelqu'un de bien, il m'a sali, trompé, et il a utilisé les pires arguments pour me garder, il a fait ce qu'on pouvait faire de pire, et je suis beaucoup plus heureuse loin de lui. Raphaël il a sut rassembler les morceaux brisés de mon être"

"Hélène, ma belle, ce mec, il doit attirer les nanas comme un aimant, c'est aussi visiblement un aimant à problèmes, tu seras pas tranquille, jamais, il va faire comme Antoine et tu vas encore te retrouver comme une conne à pleurer et toute seule, Antoine il voulait te garder, t'auras pas cette chance deux fois" Hélène grimaça, prête à incendier Sophie, mais quelque chose lui disait qu'elle n'avait pas fini "Il est pas pour toi, ça va finir en drame et t'auras que t'es yeux pour pleurer. Mais tu pourras pas dire que je t'aurai pas prévenu en te disant que t'es trop bien pour lui"

Cette fois, elle allait ouvrir sa bouche, mais elle entendit des pas et releva la tête croisant le regard humide de Balthazar qui quand il comprit qu'il était repéré, fit demi-tour et partit en direction de la porte Hélène ne dit rien, se contentant de fusiller Sophie du regard, accompagnée par Charlotte et Victoire, avant de se lever dans le but de rattraper Balthazar avant qu'il ne soit trop tard.

"Attends" commença-t-elle en le voyant près à partir "Attends s'il te plait" mais le légiste continuait sa route "Rapha…" commença Hélène mais sa voix se brisa complètement, elle ne pouvait plus parler.

"Il n'y a rien a dire Hélène…" Le légiste se retourna pour lui faire face, elle semblait brisée, son regard était humide, mais il n'avait pas la force de continuer ce petit jeu. "Elle a raison" Hélène haussa un sourcil ne comprenant pas "On a rien à faire ensemble" il soupira "T'es beaucoup, beaucoup, beaucoup trop bien pour moi"

"Mais ça va pas de dire ça ? Qu'est-ce-qui te prends ?" demanda-t-elle en s'approchant de lui les larmes aux yeux "T'es un homme incroyable Raphaël, t'es vraiment quelqu'un de bien, si un de nous deux ne mérite pas l'autre c'est moi" elle baissa la tête

"Mais arrête !" il s'approcha lui aussi "T'es complètement folle de penser ça ne serait-ce qu'une seule seconde" il était maintenant devant elle "T'es incroyable, belle, drôle intelligente… Et je pourrais continuer encore pendant longtemps la liste de tes qualités" il posa ses mains sur les joues d'Hélène, effaçant les larmes qui coulaient toujours "Tu mérites tout l'or du monde, et qu'on te traite comme la reine que tu es. Mais je crois pas que je puisse être cet homme qui prendra soin de toi chaque jour, parce que t'es bien trop parfaite pour moi."

"Mais tu t'entends ?" demanda-t-elle "Arrêtes de dire n'importe quoi" elle posa ses mains sur les avants bras de Balthazar "T'es peut être pas parfait mais t'es celui que je veux pour prendre soin de moi, pour m'aimer" elle colla son front contre celui de l'homme en face d'elle "Je m'en fiche de ce que pense les autres, l'important c'est nous, c'est ce qu'on pense de l'autre et c'est qu'on soit bien ensemble"

Doucement elle l'embrassa, avec une rare et infinie tendresse, ce baiser, contrairement aux autres qu'ils avaient partagé durant la soirée était plus vrai, plus naturel et surtout rempli d'amour et d'émotions. Ils s'étaient un peu ouverts à l'autre, mais ils le savaient tous les deux, ils avaient besoin d'avoir une vraie conversation, qu'ils ne pouvaient pas avoir maintenant, mais qu'ils auraient, plus tard, quand ils ne seraient plus que tous les deux.

"On l'aura plus tard cette conversation" il lui sourit "Là tout de suite, je pense que tes amies se demandent ce qu'il se passe" il l'embrassa de nouveau, chastement

"Tu as raison" elle sourit "J'ai des comptes à régler avant tout ça"

Elle se détacha doucement de lui, avant de retourner dans le salon, la tête haute, droite et fière, prête à affronter Sophie, Balthazar sur ses talons, il ne voulait surtout pas manquer ça. Elle alla se planter directement devant son amie, la regardant, prête à lui dire ses quatre vérités.

"Ecoutes Sophie, je m'en fiche de ce que tu penses, Raphaël est quelqu'un de très bien, il est un bien meilleur homme que Antoine, il est capable de choses qu'Antoine ne fera jamais pour moi, et surtout je l'aime." elle vit son amie ouvrir la bouche "Alors tu sais quoi ? Tu vas prendre tes affaires et tu vas sortir de cet appartement et de ma vie, j'ai pas besoin de quelqu'un comme toi, et surtout je te retiens pas"

Elle laissa son amie là, surprise, la bouche entre ouverte, ne sachant que dire, trop surprise de la réaction d'Hélène face à elle. La flic, elle était soulagée, cela lui avait fait tellement de bien et elle attendait les bras croisés, que son amie daigne quitter son appartement, et également sa vie. Elle n'avait pas du tout apprécié les critiques sur son légiste, elle ne le connaissait pas suffisamment pour le juger, et surtout, elle avait voulu recoller les pots avec Antoine, seulement, Hélène ne voulait plus avoir affaire à lui, il resterait le père de ses enfants et c'était tout, elle ne voulait plus jamais avoir affaire à ce manipulateur qui ne se préoccupait que de sa petite personne.

Résignée, Sophie finit par quitter l'appartement, réalisant qu'elle avait été trop loin et qu'elle venait sûrement de perdre une de ses plus fidèles amies, peut être même trois, elle avait voulu donner son avis sur un homme qu'elle ne jugeait pas assez bien pour son amie, mais elle n'en n'avait rien à faire et elle n'aurait que ses yeux pour pleurer quand tout cela arriverait, car pour elle, leur couple était voué à l'échec…

Dans l'appartement, Victoire et Charlotte étaient surprises mais très fière qu'Hélène est enfin osée dire à Sophie qu'elle ne prenait pas son avis en compte, et qu'elle n'avait pas besoin d'elle. Ils reprirent donc la soirée tranquillement, discutant d'un peu tout, mais surtout de l'histoire entre le légiste et la flic.

"Et dis moi Raphaël, qui a fait le premier pas ?" demanda Charlotte

"C'était où votre premier bisou ?" ajouta Victoire

Les deux se regardèrent avant de rire, comment dire, ils pouvaient dire la vérité, tout en l'enjolivant un peu, après tout, leur entre guillemet mensonge passait bien. Ils communiquaient avec les yeux cherchant quoi dire. Charlotte allait reprendre la parole, un peu perturbé par le silence des deux amants, mais finalement Balthazar avait trouvé quelque chose à dire.

"Euh disons que ça à été pas très simple" commença-t-il "Elle faisait un pas en avant, j'en faisais deux en arrière et inversement" il regarda Hélène "Mais finalement, un jour j'ai pris mon courage à deux mains et je l'ai invité à dîner, on a frôlé la catastrophe, comme souvent mais ça nous a permis de nous parler" il eut un petit rire, c'était vrai, ils frôlaient souvent la catastrophe

"Et c'est moi qui t'ai embrassé en premier, ce soir-là, alors que tu me raccompagnais à la porte." elle sourit "Je me suis approché et j'ai posé mes lèvres au coin des tiennes, déposant un petit baiser" ce qu'elle fit, doucement "Et ensuite on c'est embrassé et voilà"

"C'est adorable" souligna Charlotte "Et au travail c'est pas trop compliqué ?" demanda-t-elle

"Heu bah…" commença Hélène un peu gênée

"Nos collègues ne sont pas encore au courant, on est pas prêts à leur dire encore" il sourit serrant la main d'Hélène "Pour le moment on garde ça pour nous, au travail c'est "vous" et "Capitaine" et "Balthazar" et voilà. Même si je l'avoue parfois je me mets un peu trop proche d'elle"

"Ca tu le faisais déjà avant, te mettre trop près pour un simple collègue" comment Hélène

"C'était pour mieux admirer ta beauté, chérie" sourit Balthazar

"C'est toujours comme ça entre vous ?" demanda Victoire "Vous vous taquinez et vous lancez des petites piques ?" précisa-t-elle

"Depuis le premier jour notre duo fonctionne comme ça, et en toute honnêteté ? Je changerai ça pour rien au monde" sourit Hélène

Finalement, une petite heure plus tard, les amies d'Hélène quittaient l'appartement de la blonde, un grand sourire sur les lèvres, rassurées par cette rencontre avec l'homme qui avait visiblement pris une place très importante dans le cœur de leur amie, et qui la rendait très heureuse.

Hélène retourna dans le salon après avoir fermé la porte, elle y trouva Balthazar entrain de ramasser tout ce qu'il y avait sur la table, elle s'arrêta pour le regarder, elle pourrait s'habituer à cette vision, mais avant toute chose, il fallait l'avoir cette fameuse conversation… C'est cette idée en tête qu'elle s'avança pour l'aider, après tout elle était chez elle, il n'allait pas tout faire tout seul.

"Merci pour ce soir" sourit Hélène en se dirigeant vers la cuisine "Pour ce que vous… Tu as fait et aussi ce que tu m'as dit, dans le couloir" elle lui tournait le dos, mettant la vaisselle dans l'évier, elle ne pouvait donc pas le voir.

"Merci à toi, Hélène." Il s'approcha lui aussi de l'évier "Pour ce que tu m'as dit, ça m'a énormément touché" il était désormais à côté d'elle

"Il est temps qu'on est cette fameuse conversation, non ?" demanda-t-elle se tournant pour lui faire face

"Je crois oui" il sourit, mais il appréhendait un peu tout de même, après tout elle comptait énormément pour lui et la perdre, d'une quelconque façon était totalement inenvisageable.

Ils se regardaient dans le blanc des yeux, pendant de longues secondes, sans parler, scrutant les réactions de l'autre. C'était comme s' ils se parlaient avec les yeux, pas besoin de mots pour se comprendre. Et c'est ce qui les poussa, sans parler, a, une nouvelle fois, fondre l'un vers l'autre, s'embrassant avec, cette fois, plus de passion qu'avant. Pourtant, sachant qu'ils devaient parler, ils se séparèrent, chacun cherchant les bons mots pour dire à l'autre ce qu'ils ressentaient vraiment.

"Je…" commença Hélène

"Il…" commença en même temps Balthazar, se mettant alors à rire "A toi l'honneur" il sourit à Hélène.

"Ok" elle souffla un bon coup "Écoutes, c'est pas par hasard que je t'ai demandé à toi de jouer mon compagnon auprès de mes amies" elle le regarda droit dans les yeux "Je l'ai fais parce que tu me plaît et j'espérais que, peut être, ça allait nous rapprocher" elle sourit doucement, pas très sûr d'elle

"Moi aussi" il lui sourit mais elle haussa un sourcil comme si elle ne comprenait pas où il voulait en venir "C'est la même raison qui m'a poussé à venir ce soir… J'ai réalisé que j'avais déconner parce que tu me plaît, beaucoup, et que je voulais qu'on se rapproche" il sourit avant de prendre doucement la main de la belle blonde dans la sienne "Mais j'ai peur, Hélène, peur que ça marche pas entre nous, que ça soit juste une attirance physique" il marqua une pause, il le savait, c'était sans doute irrationnel, mais il ne pouvait s'empêcher de penser à ça "Et, plus que tout, j'ai peur de te perdre, parce que si ça venait à arriver je m'en relèverai pas."

Hélène le regarda, émue, elle avait tant de choses à lui dire, mais rien, absolument rien ne sortait de sa bouche, elle n'y arrivait pas, c'était un peu trop d'un coup. Sa main étant toujours dans celle de Balthazar elle la serra doucement, lui montrant qu'elle était là, qu'elle comprenait ses peurs, qu'elle les partageaient.

"Raphaël, je…" commença la flic "Moi aussi j'ai peur, de tout ce qui pourrait arriver si on se laisse aller à nos sentiments." elle fit un pas vers lui réduisant l'espace entre eux. "Mais, je sais que c'est ce qui me rendra heureuse, parce que, ce que je ressens pour toi, je ne l'ai jamais ressenti avant, pour personne… C'est tellement fort si tu savais." elle sourit "Mais je veux prendre le risque, parce que t'es la personne la plus importante dans ma vie aujourd'hui, avec mes enfants, et je veux qu'on se laisse une chance, une chance de s'aimer et d'être heureux." elle posa une main sur sa joue. "Parce que je t'aime, je t'aime tellement, mon amour"

Raphaël pleurait désormais, ému par la déclaration et la sincérité pure dont Hélène avait fait preuve, se mettant à nue devant lui, prenant le risque de tout perdre. Il sentit son pouce effacer délicatement une larme et il sourit, il était bien et heureux, et cela faisait longtemps qu'il n'avait pas ressenti autant d'amour d'un coup.

"Hélène, je t'aime" il posa une main sur sa joue, essuyant à son tour une larme "Ce qu'il y a entre nous c'est fort, c'est beau, c'est…" il marqua une pause cherchant ses mots

"Indescriptible ?" proposa Hélène en souriant

"Ouais, carrément indescriptible" il sourit s'approchant d'elle "Mais je suis sûr de moi, de ce que je veux, et ce que je veux, là, maintenant, c'est toi"

Hélène relâcha la main de Balthazar la posant sur sa joue, avant de presque se jeter à son cou et de l'embrasser avec passion, heureuse, amoureuse et libre d'enfin pouvoir assumer au grand jour que son légiste faisait battre son cœur un peu plus vite. Balthazar lui passa ses mains autour de la taille d'Hélène la serrant contre lui, répondant au baiser, ne voulant plus la lâcher, c'était un véritable soulagement.

Pourtant le manque d'air les poussa à détacher leurs lèvres, mais ils restèrent front contre front, se perdant avec tendresse dans les yeux de l'autre. Ils se souriaient, laissaient leurs nez se frôler doucement, tendrement, ils étaient complètement dans une bulle, une bulle de bonheur, qui avait le goût de nouveauté, mais surtout, le goût de soulagement. Le soulagement de s'être enfin laissé aller à leurs sentiments et ça leur faisait un bien fou.

"Tu restes ?" demanda Hélène, en s'éloignant un peu de lui, mais sans le lâcher.

"Avec grand plaisir" il sourit avant de l'embrasser délicatement "Tu me montres où est ta chambre ?" demanda-t-il taquin

"Avec plaisir." elle sourit avant de l'embrasser et de commencer à reculer en direction de sa chambre.

Hélène connaissait bien son appartement mais, trop perdue dans les bras de Raphaël, elle finit par se prendre un de ses meubles, ce qui les fit rire tous les deux. Elle détacha alors ses bras de son cou et lui prit la main, le tirant vers sa chambre où ils passèrent la nuit, à s'aimer et à se montrer combien ils tenaient l'un à l'autre, enfin.


Voilà !

On se retrouve, la semaine prochaine pour un nouvel OS.

Kiss