Bonjour,

On se retrouve aujourd'hui avec un nouvel OS qui je l'espère va vous plaire. Je me suis inspiré d'un moment dans le tout premier épisode de la série pour l'écrire.

Bonne Lecture


Cette journée était maussade, il pleuvait, et pas qu'un peu, tout le ciel parisien s'était paré d'un voile grisâtre, et il ne semblait pas vouloir s'en débarrasser, de la pluie pour toute la journée. Cela apparaissait comme une évidence que personne ne voulait quitter les bureaux de la DPJ, et rester bien tranquillement à étudier les dossiers, les papiers et les preuves sur l'enquête en cours.

Le seul problème était que cela faisait deux jours qu'ils n'avaient pas avancé, deux jours qu'ils étaient bloqués et cela commençait à fortement énerver Hélène Bach, la Capitaine en charge de cette enquête. Une nouvelle fois elle ferma le dossier et le balança sur son bureau en soupirant, rien de nouveau, rien qu'elle n'ait pas lu une bonne cinquantaine de fois, au minimum depuis dix jours.

Et comme par hasard, elle n'avait absolument aucune nouvelle de Balthazar depuis deux jours également… Ce qui relevait du miracle quand on connaissait bien le légiste, elle en était presque inquiète, pourtant elle ne lui avait pas envoyé de message, appréciant le calme que l'absence de son légiste dans sa vie lui apportait. Pourtant il lui manquait un peu, parce que quand même, il était une bonne distraction et elle en venait presque à prier pour qu'il est une illumination, même farfelue, pour l'aider à avancer où juste pour le voir.

Elle regarda son téléphone posé sur son bureau, hésitant à lui envoyer un message pour lui demander si il n'avait pas quelque chose à lui dire, un truc à lui donner pour avancer, mais elle ne le faisait pas. C'était un problème, quand il était là, la plupart du temps il l'agaçait fortement, en plus de parfois la faire rire avec ses blagues nulles, mais aussi la faire sourire en lui trouvant un indice qu'elle n'avait pas vu, bref c'était tout le package qu'elle adorait, mais quand il n'était pas là, c'était presque des vacances, sauf que sa présence commençait fortement à lui manquer.

Elle finit par prendre son téléphone et le déverrouilla avant de chercher Balthazar dans la liste de ses contacts. Une fois trouvé, elle se décida enfin à lui envoyer un SMS, lui demandant s' il avait quelque chose pour elle. La réponse de son légiste se faisait attendre, pourtant elle ne lui apporta rien de nouveau. Pire, sa réponse était courte, tellement courte qu'elle sentait qu'elle l'avait dérangé et elle s'en voulu… Fâchée, et attristée, elle reposa son téléphone et replongea, pour la énième fois en deux jours, la tête dans ce fichu rapport avec l'espoir qu'un détail qu'elle ai manqué lui saute aux yeux.

Elle reposa le dossier une heure après, avec, rien de nouveau, si ce n'est un mal de tête à force de lire et relire les mêmes mots… Rageuse, elle balança presque le dossier à travers la pièce avant de se lever et de sortir de son bureau, elle avait besoin d'un café, de toute urgence, sinon elle allait s'endormir sur ses dossiers.

Dans l'espace de travail, c'était le même constat, son équipe n'avançait à rien, c'était pas possible de bloquer comme cela. Ca ne lui était jamais arrivée, aussi loin qu'elle se souvienne, alors elle avait vraiment envie que Balthazar se sorte les doigts d'où elle le pensait et lui trouve un truc pour avancer, sinon elle allait elle même se pointer à l'IML et le pousser à lui trouver quelque chose, quitte à être très pénible, car elle pouvait l'être, si elle le voulait…

De retour dans son bureau, avec son café, elle fit l'écran de son téléphone s'allumer, et le nom de Balthazar apparaître sur son écran. Voilà qu'il l'appelait maintenant, lui qui, il y a quoi, vingt minutes semblait lui faire la tête. Elle sourit avant de décrocher son téléphone, sinon il allait rappeler jusqu'à ce qu'elle le fasse, ou bien il allait débarquer à la DPJ, pas qu'elle soit contre non, elle était plutôt pour même, ça lui ferait une distraction, mais visiblement cette fois, il semblait suivre ce qu'elle lui avait demandé, à savoir appeler au lieu de débarquer comme ça, en plein milieu de l'enquête et de la DPJ, juste parce que c'était bien mieux -et plus simple- de venir, et aussi pour le plaisir de la voir, il lui avait dit ça une fois, et c'était rester bien gravé dans sa tête, elle n'allait pas l'oublier de si tôt.

"Oui Balthazar" commença-t-elle d'une voix douce

"Bonjour, Capitaine, très heureux de vous entendre. Comment ça va ?" demanda le légiste enjoué

"Bien." répondit la flic "Vous me faites plus la tête ?" demanda-t-elle

"Je vous ai jamais fait la tête voyons" répondit-t-il

"Ah ?" demanda la blonde surprise "Non parce que vu votre réponse tout à l'heure, je me suis posée la question"

"Non non, j'étais très concentré pour vous trouver un truc justement" il sourit à l'autre bout

"Et si vous m'appelez c'est que vous avez trouvez un truc non ?" elle s'assit à son bureau

"Tout à fait" Balthazar était très content de lui et faisait durer le suspens

"Et donc ?" demanda Hélène un chouilla agacée.

"Et bien, vous pouvez me retrouver à l'hôpital où travaillait notre victime ?" demanda-t-il "Ca sera mieux pour tout vous expliquer"

"Balthazar vous avez vu le temps qu'il fait ?" soupira-t-elle "Vous pouvez pas me le dire par téléphone ? Ou passer à la DPJ ?" proposa la flic

"Non non, je sais qu'il fait pas beau mais il faut que vous veniez à l'hôpital" affirma le brun. "Je vous attends avec un parapluie ne vous en faite pas, vous n'allez pas prendre votre douche" plaisanta t'il

"Vraiment très drôle" râla Hélène "On se retrouve là bas dans 15 minutes"

Elle raccrocha, il l'agaçait profondément mais cela lui avait manquer? de ne pas l'entendre, ni le voir, et même si elle devait l'avouer, elle n'était pas très enchantée de quitter son bureau avec cette pluie, mais savoir que c'était pour le retrouver lui, ça lui mettait du baume au cœur et elle avait très envie d'aller le voir… Elle se leva et prit son manteau, prévenant au passage ses collègues qu'elle devait aller voir un truc avant de partir en direction du lieu du rendez-vous, en taxi.

Comme promis, quand elle arriva, Balthazar l'attendait avec un parapluie. Elle sortit de la voiture et le légiste s'approcha rapidement d'elle pour l'abriter, son habituel sourire moqueur et fier sur le visage. Il ne pouvait pas s'en défaire de ce petit sourire fier, pourtant, parfois elle lui ferait bien ravaler mais là, ce sourire était presque comme un rayon de soleil au travers du ciel gris.

"Comme promis, je vous attendais avec un parapluie" plaisanta Balthazar alors qu'ils commençaient à marcher vers l'entrée du bâtiment

"C'est ça moquez vous tant que vous le pouvez" ronchonna la blonde

"Soyez pas de mauvaise humeur, Capitaine, je sais que le temps ne prête pas à la joie mais enfin, il ne faut pas être maussade comme ça" il lui sourit s'arrêtant sur le chemin

"Comment voulez-vous que je ne sois pas maussade comme vous dites ?" lui demanda-t-elle en s'arrêtant elle aussi pour lui faire face "On a rien depuis deux jours, et même votre esprit, aussi brillant soit-t-il ne nous a pas non plus avancé" constata la blonde "Alors excusez moi de ne pas avoir envie de sourire"

"Vous me faites mal au cœur, Hélène" il posa la main sur son cœur et elle le regarda de façon sévère, lui demandant d'arrêter sa comédie "Mon brillant cerveau vous cherchait quelque chose pendant ces deux jours, et j'ai trouvé" il montra l'hôpital "Alors on y va et je vous explique en marchant ?"

"Seulement si vous allez rapidement aux conclusions. J'ai pas envie d'entendre vos explications interminables"

Elle lui sourit et ils recommencèrent à marcher en direction de l'hôpital, et elle écoutait attentivement Balthazar lui explique que, en fait, leur victime ne se droguait pas, mais qu'elle était malade et qu'elle s'auto médicamentait en se servant dans la pharmacie de son service dans le dos de tous ses collègues. Personne n'était au courant qu'elle était malade, car l'information n'était pas dans son dossier médical... Cependant, toujours selon Balthazar, quelqu'un avait tout découvert et lui avait sans doute fait payer le prix fort.

Ils entrèrent dans l'hôpital afin de poser quelques questions, histoire d'avancer, mais tous les collègues de leur victime semblaient ne rien savoir, et donc ils n'avançaient à rien… Enfin, il manquait deux collègues en particulier qui auraient pu savoir, mais personne ne les avait vus aujourd'hui. Hélène ayant récupéré leurs adresses demanda à ses collègues restés à la DPJ d'aller les chercher pour les interroger, enfin elle avait une piste, même si elle ne savait pas où elle allait la mener, cela faisait du bien de ne plus être bloquée.

"Bon et bien vous voyez on a avancé" sourit le légiste

"Oui, enfin bon, qui nous dit que les deux collègues, qui, comme par hasard ne sont pas là, ont quelque chose à voir avec le meurtre. Ca se trouve le meurtrier est dans l'hôpital, on lui à parler et il nous a balader…" elle soupira

"C'est une possibilité en effet" confirma Balthazar "Mais pour cela il faut que vous les interrogiez" il sourit "Je vous dépose à la DPJ ?" demanda-t-il

"Avec plaisir" elle sourit

Ils étaient de nouveau à marcher sous la pluie, se dirigeant vers la voiture du légiste, qui finalement ne regardait pas vraiment où il allait, mais plutôt la belle blonde à ses côtés. Le fait qu'ils soient là, tous les deux, sous un parapluie, lui rappelait un très bon souvenir avec elle et le faisait sourire comme un idiot. Si bien que sans s'en rendre compte, le parapluie bougea, exposant Hélène à la pluie.

"Ah mais Balthazar c'est pas possible, faites attention" dit-t-elle en tirant, le parapluie pour qu'il la protège de nouveau

"Pardon" s'excusa-t-il avant de reprendre, un sourire malicieux sur le visage "C'est marrant, ça me rappel la première fois qu'on s'est retrouvé sous un parapluie tous les deux" il s'arrêta de marcher, poussant Hélène à faire de même.

"Ah ?" elle haussa un sourcil "Lors de notre première enquête ?" demanda-t-elle "Quand vous testiez ma patience et mes limites ?"

"Euh oui si on veut. Quand on apprenait à se connaître plutôt non ?" demanda le légiste taquin

"Si vous voulez" soupira la flic, roulant des yeux "Et donc, où vous voulez en venir ?"

"Et bien, je me disais que tu étais magnifique, aujourd'hui comme la dernière fois" il sourit comme un idiot et elle ne comprenait pas vraiment où il voulait en venir "La pluie, toi, j'aime beaucoup ça"

"Balthazar ? Vous avez bu ?" demanda-t-elle

En vrai, la tournure de cette conversation commençait à lui faire peur, elle avait peur de comprendre où son légiste voulait en venir, et si c'était le cas, elle se demandait si elle devait, ou non, commencer à paniquer. Non parce que elle se sentait proche de lui, mais là, ce qu'il faisait était très dangereux aussi bien pour elle que pour lui. Certes ils s'étaient rapprochés ces derniers temps, beaucoup même, ils passaient parfois du temps hors du travail ensemble, mais là c'était vraiment autre chose…

"Non pourquoi ?" il la regarda "Oh c'est parce que je dis ça ?" il la vit faire un petit oui de la tête "Écoute Hélène, il faut que je te dise quelque chose d'important" il la fixa avec douceur et vit qu'elle commençait à paniquer "Non ne panique pas s'il te plait" il caressa sa joue "On s'est pas mal rapproché ces derniers temps, et aujourd'hui, en te revoyant j'ai réalisé quelque chose" Hélène commençait à retenir son souffle, elle appréhendait ce qu'il allait lui dire "Tu sais j'crois que je suis tombé amoureux de toi la première fois qu'on s'est retrouvé sous un parapluie tout les deux"

Hélène n'arrivait plus à parler, puis finalement elle relâcha le souffle qu'elle retenait, elle était sidérée qu'il est osé lui dire cela. Finalement ce rapprochement ne lui avait pas donné de faux espoirs, il y avait vraiment un lien spécial qui s'était créé entre eux.

"Ok wow, euh je m'attendais pas vraiment à ça" commença-t-elle "Je sais même pas quoi te dire, Raphaël" elle laissa s'échapper une larme que le légiste effaça rapidement. "Embrasse moi" murmura-t-elle

A peine avait-t-elle fini sa phrase que les lèvres du légiste entrait en contact avec les siennes, elle passa ses mains autour de son cou alors que celle de Balthazar glissait doucement dans le dos de cette dernière pour la coller contre lui, gardant toujours au dessus d'eux le parapluie. Ils s'embrassaient sans s'arrêter, ne se séparaient que brièvement pour reprendre leurs souffles avant d'unir de nouveau leurs lèvres.

Seulement la bulle éclata quand le téléphone d'Hélène sonna, et elle dû répondre, le souffle court, alors que Balthazar la collait contre lui, délicatement. Quand elle eut raccroché elle lui expliqua que son équipe avait récupéré les deux personnes et qu'elle devait rentrer pour les interroger. Délicatement il lui embrassa la tempe avant de la conduire vers sa voiture pour la conduire à la DPJ, ils n'avaient, pour le moment pas besoin de parler de ce qui c'était passé, leurs baisers ayant parlé pour eux, mais ils le feraient, plus tard, quand ils auraient plus de temps, et qu'ils ne seraient que tous les deux, sans personne autour.


Et voilà,

On se retrouve la semaine prochaine pour un nouvel OS

Kiss