Bonjour,
On se retrouve aujourd'hui avec un nouvel OS. J'espère qu'il va vous plaire.
Bonne Lecture
Hélène soupira pour la énième fois de la matinée, décidément, ce matin, rien n'allait comme elle voulait, et quelque chose lui disait que cette journée était loin, très loin d'être finie. Les yeux rivés sur son ordinateur, plongée dans ses recherches, la flic ne trouvait rien pour avancer dans son enquête, il serait grand temps que, pour une fois, Balthazar se manifeste avec quelque chose qui pouvait l'aider. Mais c'était toujours quand elle avait besoin de lui que le légiste se faisait discret.
Dix minutes plus tard, alors qu'elle sentait que sa concentration diminuait, elle se leva dans le but d'aller chercher un café à la machine, seulement quand elle arriva devant cette dernière, il y avait un papier qui disait "en panne" Et, malheureusement, elle ne pouvait pas profiter de la cafetière de son espace de travail, cette dernière ayant rendu l'âme, la semaine d'avant et n'ayant toujours pas été remplacée.
Elle soupira avant de décider de quitter la DPJ pour se rendre au café d'en face, elle avait vraiment besoin de sa boisson et elle n'avait pas d'autre option. Elle y entra, il y avait du monde à cette heure, le café n'était pas plein mais il y avait peut être une bonne douzaine de personnes. Elle commanda son café, à emporter bien sûr et attendit patiemment.
"Bonjour, Capitaine, comment ça va ce matin ?" demanda une voix qu'elle connaissait que trop bien et qui venait perturber sa tranquillité, quand, encore une fois, elle ne l'attendait pas
"Balthazar" le salua-t-elle "Vous savez, à débarquer comme ça, un jour, vous allez me faire avoir une crise cardiaque" râla-t-elle, gentiment, surtout pour la forme
"Je pourrais vous réanimer, Capitaine" sourit Balthazar avant de s'approcher de son oreille "Je ne laisserais rien de mal vous arriver" murmura-t-il, et cela eut pour effet de la faire légèrement rougir.
"Bon vous êtes là pour quoi ?" demanda Hélène "Parce que je pense pas que vous ayez quitté votre cher IML juste pour le plaisir de me voir" elle haussa un sourcil
"Et bien figurez vous…" commença le légiste mais il n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'il était interrompu
"PERSONNE NE BOUGE. TOUT LE MONDE A TERRE" hurla la voix en menaçant l'intégrité des personnes présentes avec une arme à feu alors que des cris se faisaient entendre
Balthazar regarda Hélène attendant qu'elle réagisse, elle était flic après tout, mais il ne se passait rien et il la regarda surpris. Hélène lui montra alors discrètement qu'elle n'avait pas son arme sur elle.
"Vous n'avez pas votre arme ?" demanda Balthazar en la regardant avec de grands yeux.
"Non, je venais juste chercher un café, la machine de la DJP est en panne et notre cafetière à rendue l'âme la semaine dernière. Je devais en avoir pour cinq minutes maximum" lui répondit Hélène "Je l'ai pas toujours sur moi au bureau, je pensais pas quitter le bâtiment et je suis pas retourner dans mon bureau juste pour la récupérer"
"Génial" rumina Balthazar "On est bien dans la merde" constata le légiste
"Merci je sais qu'on est dans la merde, mais je peux essayer de négocier avec lui" répondit la blonde
"Et vous prendre une balle en pleine tête ?" demanda Balthazar en la regardant avec des grands yeux "Merci mais non merci. Je tiens à ce que vous restez entière" commenta le légiste.
Ils ne l'avaient pas vu, mais pendant leur petite conversation, alors que tout le monde s'était mis au sol, quelqu'un avait descendu le rideau et verrouillé la porte, ils étaient donc maintenant enfermés, sans aucun moyen de sortir, et cela pouvait durer longtemps.
"Je suis désolé de perturber votre matinée comme ça, mais j'ai pas le choix." commença le preneur d'otage "J'ai des flics au cul, qui veulent m'arrêter pour un crime que j'ai pas commis" expliqua l'homme
"Et vous pensez que faire ça va arranger votre situation ?" demanda un otage, coupant l'herbe sous le pied à Balthazar qui voulait demander la même chose
"C'est mon acte de protestation" répondit l'homme "Pour que ces connards m'écoutent enfin"
"Oui enfin si je peux me permettre c'est pas tous des connards" commenta Balthazar alors qu'Hélène lui donnait un coup de coude pour qu'il se taise, mais grande gueule comme il était, c'était impossible de le raisonner "De plus, juste en face vous avez un commissariat" ajouta le légiste "Qui vous dit que parmi vos otages il y a pas un flic ?"
"T'es qui toi ?" demanda l'homme "Hein t'es qui, pour me parler comme ça des flics ? T'en ai un c'est ça ?" demanda-t-il en pointant directement son arme sur la tête du légiste
"Non non je suis pas flic" répondit Balthazar en levant les mains "Mais je bosse avec eux, j'suis légiste, et je les connais très bien" ajouta t'il "Et dans genre dix minutes max ils vont être devant pour négocier" expliqua-t-il
"Balthazar" râla Hélène discrètement "Fermez là un peu"
"Tu veux pas écouter ta copine le légiste" commenta l'homme "Elle a raison tu devrais te la fermer" ajouta t'il
"C'est pas ma copine" précisa le légiste alors qu'Hélène le fusillait du regard "Ok j'me tais" il leva les mains
"Vous pouvez pas vous en empêcher" commenta discrètement Hélène "Vous allez vous prendre une balle un jour avec vos conneries"
"Ouais mais en attendant, il sait pas que vous êtes flic, un bon point pour vous" répondit le légiste
"Ouais mais j'ai pas mon arme, donc ça sert à rien" répondit du tac au tac la blonde "Et quand il va le savoir ça pourrait mal tourner" ajouta-t-elle "Sauf que Jérôme devrait s'inquiéter de ne pas me voir revenir d'ici…" elle regarda sa montre "Trente secondes"
En effet, son portable se mit à sonner ce qui fit que l'homme se tourna vers les otages alors que juste avant il regardait vers l'extérieur pour observer si des flics ne venaient pas. Il menaça tout le monde avec son arme, alors que les gens paniquaient, essayant de se protéger avec leurs mains.
"C'est qui qui sonne ?" demanda-t-il en visant chacun des otages
"C'est moi" répondit Hélène, assez confiante "Ca doit être mon collègue qui s'inquiète que je ne revienne pas" expliqua-t-elle
"Tu travailles dans le quartier ?" demanda l'homme en la visant avec son arme "Où ?" demanda-t-il menaçant
"Elle est flic" cria un des otages avant qu'Hélène n'ai pu répondre. "Je l'ai vu plusieurs fois entrer dans le commissariat" ajouta t'il
"Vous pouviez pas fermer votre gueule" lui répondit Balthazar "On est déjà assez dans la merde comme ça faut que vous en rajoutiez" l'engueula presque le légiste
"Non, j'essaye de me sauver la vie" répondit l'autre otage "Elle est flic, pourquoi elle ne nous aide pas ? C'est une complice peut-être ?"
"Mais ça va pas la tête ?" hurla le légiste "Faut être barge dans sa tête pour penser ça"
"SILENCE !" hurla le preneur d'otage en tirant une balle dans le plafond ce qui calma tout le monde "Donc t'es flic ma belle ?" il sourit "Pas d'arme ?" demanda-t-il étonné
"Non, je venais juste chercher un café, je n'ai pas pris mon arme" répondit Hélène "Mais, je peux vous aider, avec mon équipe, on peut vous aider à prouver votre innocence" essaya-t-elle "Mais pour cela, il faut que je réponde à mon collègue, sinon ça va compliquer les choses" expliqua-t-elle
"Ok décroche" répondit-t-il "Mais si jamais ils essayent un truc, t'es la première à te prendre une balle, c'est clair ?"
Hélène déglutit avant de faire oui de la tête. Elle était dans la merde mais il fallait rester calme, sinon elle était morte, ou du moins elle se prenait une balle, parce qu'elle n'était pas vraiment sûr que l'homme qui la menaçait actuellement avec une arme, en attendant que son collègue rappel, la tue… Il n'avait pas le profil du tueur, loin de là, il était paniqué, et cette prise d'otage avait vraiment l'air d'être un acte désespéré dans le but qu'on l'écoute enfin, plutôt qu'un acte pour faire du mal à quelqu'un, et puis, si il tuait une flic, ou n'importe qui ici, cela ne changerait rien à sa situation dans laquelle il était, au contraire cela aggraverait son cas…
Le téléphone d'Hélène sonna à nouveau, c'était toujours Delgado qui cherchait à la joindre, elle prit alors une grande inspiration avant de répondre et de faire comme si tout allait bien, elle ne devait surtout pas paniquer, mais elle allait bien avoir du mal à lui cacher qu'elle et une dizaine d'autres personnes, dont Balthazar, était retenu en otage dans le café en face de la DPJ.
"Oui Jérôme" répondit naturellement la blonde, elle n'avait pas mis le haut parleur, mais l'homme lui fit signe de le faire.
"T'es rendue où Hélène ? Ca fait un moment que tu es partit" répondit la voix à l'autre bout du fil
"Je sais, je suis au café en face la DPJ, la machine ne fonctionne plus et j'en avais vraiment besoin" expliqua-t-elle "Mais je pense pas que je vais revenir tout de suite" ajouta la blonde en regardant l'homme en face d'elle
"Pourquoi ?" demanda Jérôme "Il y a un problème ?" il commençait à paniquer, cela ne lui disait rien de bon si Hélène ne revenait pas rapidement, c'est qu'il y avait un problème
Hélène regarda l'homme en face d'elle, comme si, elle lui demandait l'accord de dire qu'elle était retenu en otage avec d'autres personnes, et pour expliquer la raison de cette prise d'otage, afin que son Lieutenant prouve l'innocence de l'homme en face d'elle. Il lui fit un signe de tête positif, l'invitant à continuer.
"Ok, Jérôme ne panique surtout pas" commença Hélène, et c'était la phrase à ne pas dire, maintenant, son ami paniquait légèrement à l'autre bout du fil "Je suis actuellement retenue en otage avec une dizaine d'autres personnes, dont Balthazar par un homme qui essaye de nous échapper parce qu'il veut prouver son innocence dans une affaire de meurtre" expliqua calmement la blonde
"Attends attends quoi ?" demanda Jérôme "T'as pas ton arme ?" ajouta t'il surpris
"Non, je l'ai laissé dans mon bureau, je pensais pas quitter la DPJ et je suis pas retournée la chercher" elle regarda l'homme "Ecoutes, tu ne fais rien pour le moment, tout le monde va bien et personne n'est blessé. Appel Eddy et Fatim et faites des recherches dans une affaire de meurtre qui implique…" elle regarda l'homme "Je connais même pas votre nom, si vous voulez qu'on vous aide il nous le faut" expliqua-t-elle
"Yann Martin" ajouta l'homme "Né le 25 Avril 1987" précisa-t-il "Et si vous essayez quelque chose, votre jolie collègue est la première à se prendre une balle j'espère que c'est clair !" il raccrocha avant que Delgado n'ai pu répondre puis regarda Hélène. "Maintenant tu retournes t'asseoir avec les autres et tu bouges pas"
Hélène s'exécuta et repris sa place aux côtés de Balthazar, maintenant que Jérôme était au courant, une équipe n'allait certainement pas tarder à se mettre en place devant le café, prête à intervenir au moindre problème, mais Hélène allait tout faire pour que cela n'arrive pas, pour que tout le monde sorte indemne de tout ça.
"Respirez calmement, Capitaine" lui murmura Balthazar "Il va pas vous tirer dessus, il est beaucoup trop instable pour faire du mal à qui que ce soit." précisa le brun "On va s'en sortir je vous le promet"
"Balthazar, pour une fois dans votre vie, taisez-vous" répondit Hélène "Sinon vous allez nous créer des problèmes" ajouta-t-elle sèchement.
"Capi…" commença Balthazar mais elle le coupa d'un geste de la main et le légiste sût que si il disait un mot de plus, c'était elle qui allait le tuer.
Le temps passait, mais rien ne changeait, et il n'y avait eu aucune nouvelle, ce qui agaçait fortement le preneur d'otage qui commençait à tourner dans tous les sens, de plus en plus nerveux. Balthazar voulait l'ouvrir pour faire une de ses habituelles réflexions, mais il se retenait, déjà parce qu'Hélène l'avait prévenu, et que si il disait quelque chose, il pourrait bien se prendre une balle, ou pire Hélène pourrait s'en prendre une, et c'était tout simplement, inenvisageable.
Une équipe s'était mise en place devant le café et le quartier avait été bouclé. Un homme avait déjà appelé plusieurs fois, pour essayer de négocier en vain. Il avait alors été décidé, dans un accord silencieux, que tous les appels passeraient par le portable d'Hélène, qui était la plus capable de donner toutes les infos et de parler avec le preneur d'otage. Cela convenait à tout le monde pour le moment, et on prenait de leurs nouvelles toutes les trente minutes.
Cependant, plus le temps passait, plus certain otages, notamment celui qui avait, entre guillemets, dénoncé Hélène qui n'avait qu'une envie, sortir, et qui visiblement préparait quelque chose…
Balthazar l'observait et il y avait un truc qui lui disait que tout cela allait mal finir, ou en tout cas que quelqu'un allait être blessé. De plus, Delgado n'avait toujours pas rappelé, et il ne savait pas si c'était positif ou négatif, mais il essayait de rester optimiste.
La suite des événements se passa très rapidement, alors que tout était calme, l'otage le plus nerveux, c'était jeté sur Yann et se battait désormais avec lui, essayant de lui prendre son arme. Balthazar décida alors de se lever dans le but de les séparer pour éviter un accident mais il fut pris dans la bataille et ce qui devait arriver arriva, un coup de feu retentit et tout s'arrêta.
Personne ne savait si quelqu'un avait été touché, et si c'était le cas, qui l'avait été. Mais la réponse arriva bien vite quand le légiste se recula, une main sur son flan gauche. Il finit par tomber et tout le monde pu voir qu'il était touché.
"Balthazar" cria Hélène en s'approchant de lui pour compresser la plaie "Balthazar vous m'entendez ?" demanda-t-elle
"Parfaitement, Capitaine, pas la peine de crier" plaisanta le légiste
"Ah non, vous gardez vos blagues pour vous, j'ai vraiment pas envie de rire" répondit-t-elle en appuyant sur la plaie, ce qui le fit grimacer "Je sais que c'est douloureux, mais je dois empêcher le sang de quitter votre corps ok ?" demanda-t-elle
"Pardon, c'était un accident" commença Yann complètement paniquer, il n'avait jamais voulu tirer sur le légiste "Je suis désolé, je voulais vraiment pas"
"C'est ça, vous nous retenez otage depuis des heures, ça devait arriver" répliqua l'otage qui l'avait agressé
"Et si vous vous étiez pas jeté sur lui, ça ne serait pas arrivé, alors maintenant vous vous asseyez bien sagement à votre place et VOUS FERMEZ VOTRE GUEULE" hurla Hélène qui perdait un peu de son calme.
"Putain ça a bougé dehors" fit remarquer un autre otage "Ils vont faire quoi ?" demanda-t-il
"Ils ont entendu le coup de feu" expliquât Hélène "Ils vont surement appeler pour savoir ce qui c'est passé avant d'essayer d'intervenir" ajouta-t-elle "Ils ont aucun intérêt à faire un bain de sang"
Et cela ne manqua pas, son téléphone sonna. D'une main tremblante et pleine de sang, elle décrocha comme elle put, c'est-à-dire, difficilement, ce qui la poussa donc à essuyer une de ses mains, avant de mettre le haut parleur.
"Capitaine Bach il se passe quoi ?" demanda l'homme à l'autre bout du fil. "On a entendu un coup de feu"
"Il y a eu une bagarre entre un otage et Yann Martin." répondit-t-elle calmement. "Le docteur Raphaël Balthazar a essayé de les séparer pour éviter l'accident et le coup de feu est parti. Balthazar a été touché au flanc mais il va bien. On compresse la plaie"
"Qui a tiré ?" demanda la personne à l'autre bout du fil
"Je sais pas, j'ai pas vu. Désolée" répondit Hélène alors que derrière elle on pouvait entendre Balthazar grogner à cause de la douleur
"Ok. On attend encore le retour de votre collègue mais vous devriez demander à Yann Martin de se rendre. Et il devrait faire sortir Monsieur Balthazar aussi" elle regarda l'homme qui paniquait "Sachez que nos équipes sont prêtes à intervenir."
"Non l'otage reste avec moi" cria l'homme paniqué "Personne ne sort ok ? Il va bien pour le moment."
"Je pense pas qu'ils se rendra tant qu'il n'a pas ce qu'il attend." ajouta Hélène Vous avez des nouvelles de mon équipe ?" demanda-t-elle, on lui avait donné l'information, mais son cerveau était comme déconnecté.
"Non, pas encore. On vous rappelle dans une demi-heure. Si la santé de l'otage s'aggrave il faudra absolument le sortir, j'espère que c'est clair." et sans attendre de réponse, la personne raccrocha alors que le silence reprenait place.
"On va tous crever" murmura l'otage qui avait provoqué le tir "On va tous crever ici"
"Mais ferme ta gueule un peu, ça te suffit pas d'avoir provoqué un blessé ? Tu veux qu'il y en ai d'autres ?" râla un autre juste à côté de lui.
"Le blessé va bien" répondit Balthazar qui avait tout entendu "Merci de vous inquiétez mais j'ai une super infirmière très sexy qui compresse ma plaie" il rigola doucement
"Balthazar fermez-là !" gronda Hélène "Autant vos blagues quand vous les faites dans votre ILM, à la DPJ ou sur les scènes de crime, passe encore. Mais quand ça concerne votre sécurité, je ne veux rien entendre. Est-ce-que c'est clair ?" demanda-t-elle un peu inquiète
"Pardon, Capitaine, je me tais" répondis le légiste, ayant bien compris que ce n'était vraiment pas le moment de faire de l'humour. En plus, ça faisait un mal de chien de se prendre une balle.
"Quant à vous, Monsieur dont j'ignore le nom et qui n'arrête pas de bien trop l'ouvrir depuis le début, et croyez moi, en matière de l'ouvrir quand il faut pas je connais un champion" commença Hélène "Vous allez fermer votre gueule sinon je vous scotche la bouche okay ?" elle le fusilla du regard "On va pas mourir, si il a tirer sur mon collègue, ou si vous avez tiré sur lui d'ailleurs, c'est de votre faute, parce que tout se passait bien jusque là, et maintenant ça suffit, on a en tous marre de vous" elle marqua une pause "Parce que vous vous êtes bien tranquille, assis, et vous vous êtes pas pris une balle, vous savez pas ce que ça fait et tout ce que je vous souhaite c'est de ne jamais savoir ce que ça fait. Parce que, si vous ne savez pas, moi je sais très bien la douleur qu'il ressent en ce moment" elle montra Balthazar "Alors pour le bien de tout le monde ici, FERMEZ-LA!"
Elle avait hurlé des deux derniers mots et tout le monde l'avait regardé durant son discours, elle avait dit ce que tout le monde pensait tout bas et l'avait bien remis à sa place, même Yann était surpris qu'en tant qu'otage elle ait eu le cran de faire ça. Après ses derniers mots, le silence repris place, tout le monde attendait bien sagement que le temps passe, et qu'enfin, ils est une possibilité de sortie, possibilité qui dépendait désormais de l'équipe d'Hélène et de se qu'ils allaient pouvoir trouver.
Le silence avait repris place, les seuls sons qu'on pouvait parfois entendre étaient les bruits que faisait Balthazar qui commençait à sérieusement souffrir, il n'avait qu'une hâte, que le téléphone sonne de nouveau pour demander son évacuation, il n'était pas sûr de pouvoir tenir encore très longtemps, et surtout il avait de plus en plus mal et de plus en plus froid.
"Hélène ?" appela doucement le légiste "Hélène j'ai froid" se plaigna-t-il "Il va falloir que je sorte, je pense pas que je vais pouvoir garder mes yeux ouverts encore très longtemps"
"Balthazar vous me lâchez pas" répliqua Hélène "Parlez moi si il le faut, si ça vous permet de garder les yeux ouverts mais surtout vous ne les fermez pas d'accord" elle débitait à grande vitesse, signe qu'elle était angoissée "Ils devraient pas tarder à rappeler on demandera votre évacuation d'accord" elle sourit "Ca va aller"
"Vous essayez de rassurer qui là, Capitaine ?" demanda le légiste "Moi ou vous ?"
"Vous, quelle question" elle appuya un peu plus fort sur la plaie, elle avait mal au bras à force de faire a mais il était hors de question qu'elle arrête, sinon le sang allait couler de plus en plus "Et arrêtez d'alterner entre Capitaine et Hélène ça devient chiant. Faites un choix à la fin !"
"D'accord, Capitaine Hélène" plaisanta le légiste alors qu'elle lui jetait un regard noir "Pardon Hélène, j'essaye juste de détendre l'atmosphère et de vous occuper un peu l'esprit pour pas que vous ayez de pensées trop négative" il essaya de sourire mais il se crispa rapidement à cause de la douleur
"Ouais bah arrêtez avec votre humour parce que ça ne fait rire que vous" elle ne voulait vraiment pas rire, parce que plus le temps passait plus elle avait peur pour le légiste qui perdait de plus en plus de sang, il allait devoir sortir au plus vite pour être soigné.
"Capitaine, vous voulez que je prenne le relais ?" demanda un otage qui s'était approché du duo "Ca fait un moment que vous appuyez vous devriez vous reposer"
"Elle connaît pas le mot repos" répliqua Balthazar "Et tout ce qui tourne autour de ça… Elle ne se repose jamais, même quand elle dort j'suis sûr que c'est pas le cas. Peut être quand elle sera morte" plaisanta le légiste alors, qu'à nouveau Hélène le fusillait du regard "Ca va je plaisante, Hélène, détendez vous un peu"
"Me détendre, mais comment vous voulez que je me détende alors que vous vous videz de votre sang et que vous faites encore vos blagues à deux balles" grogna la blonde "S'il vous plait, arrêtez avec l'humour" demanda la flic "Surtout quand ça concerne votre sécurité" elle regarda ensuite la personne qui avait proposé son aide "Je veux bien, merci, c'est gentil" elle sourit.
Elle prit le temps d'expliquer à la personne avant qu'elle ne prenne son relais, cela la soulagea immédiatement, elle commençait vraiment à fatiguer. Elle s'essuya alors du mieux qu'elle le put, ses mains avant de prendre son téléphone, surveillant l'écran, espérant que Delgado l'appel au plus vite. Elle l'aurait bien fait elle-même, mais pas sûr que Yann apprécie.
Enfin, après ce qui lui sembla une éternité, son téléphone sonna, le nom de Delgado s'affichait enfin, soulagée elle décrocha rapidement le téléphone, espérant enfin une bonne nouvelle qui signerait enfin la fin de la prise d'otage. Elle écouta son collègue attentivement, ils avaient réussi à prouver l'innocence de Yann et avaient arrêté le meurtrier, maintenant, elle devait convaincre Yann de se rendre, cela n'allait pas être chose facile mais elle se devait d'essayer, peut être que leur salut dépendait d'elle.
"Yann ?" appela Hélène et il se tourna vers elle "Je viens d'avoir mon collègue au téléphone, mon équipe à pu trouver quelque chose pour vous innocenter, ils ont même le vrai coupable, c'est fini." elle sourit "Il faut vous rendre maintenant"
"C'est vrai ?" demanda-t-il et Hélène fit oui de la tête "Il va se passer quoi maintenant, si je me rends ?" il avait un peu peur, mais il avait besoin de savoir
"Vous allez être arrêté et interrogé. Je vais être honnête avec vous, vous allez être jugé pour la prise d'otage, et faire de la prison, mais, comme vous allez vous rendre de votre plein gré, et que personne n'est mort, cela devrait être une peine courte" expliqua calmement Hélène "Cinq ans tout au plus, cela dépendra du juge"
"Et pour votre collègue ? Il s'est prit une balle tout de même… Et j'ai refusé de le libérer…"
"C'était un accident, ça jouera en votre faveur, en revanche ne pas l'avoir libéré peut jouer en votre défaveur, mais pour moi, vous pourrez avoir des circonstances atténuantes." elle sourit pour essayer de le rassurer. "Maintenant vous devez sortir et vous rendre, c'est mieux que de les obliger à entrer, croyez moi" elle s'approcha de lui "Sortez doucement, les mains en évidence et dites bien que vous vous rendez, tout ira bien d'accord."
"Ok, ok je vais faire ça" il s'approcha de la porte, Hélène toujours à ses côtés "Quelqu'un peut ouvrir ?" demanda-t-il avant de regarder la flic, une dernière fois.
Yann lui donna son arme avant de sortir les mains en l'air, hurlant de ne pas tirer et qu'il se rendait. Il fût rapidement encadré par les policiers qui l'arrêtaient alors qu'on envoyait des pompiers pour s'occuper de Balthazar et l'évacuer vers l'hôpital le plus proche.
Un à un les otages sortaient pour retrouver leurs proches, Hélène, elle était restée, elle observait les pompiers s'occuper de son légiste. Elle avait donné l'arme aux hommes qui étaient entrés pour faciliter la sortie des otages sans qu'il y ait un mouvement de foule, mais elle avait refusé de sortir, voulant garder un œil sur son légiste, car comme ça, elle savait qu'il était encore vivant.
Quand, enfin, il sortit sur un brancard, Hélène sortit à ses côtés, elle avait les yeux un peu humides, mais en voyant Delgado, Eddy et Fatim elle sourit avant d'aller tout d'abord prendre son collègue dans les bras, puis, ensuite, à leur plus grande surprise, les deux jeunes légistes, les remerciant chaleureusement, avant de se diriger à grandes enjambé vers l'ambulance et de monter aux côtés de son légiste, refusant de le lâcher.
Il avait un masque sur le visage et les yeux fermés, il avait été relié à une machine qui suivait son rythme cardiaque, lui disant que le légiste était en vie, même si, il était, visiblement endormi. Alors elle en profita pour prendre sa main et la serrer doucement, lui montrant qu'elle était là, et qu'elle pouvait compter sur elle.
Arrivée à l'hôpital elle dû le lâcher pour qu'on puisse s'occuper de lui, et elle se retrouva, à devoir attendre avec d'autres proches. Au fond d'elle, elle le savait, que le légiste n'était pas blessé gravement, mais elle ne pouvait s'empêcher d'angoisser un peu au vu de la quantité de sang qu'il avait perdu.
Le temps lui semblait avoir duré une éternité quand, enfin, un médecin vint la voir pour lui dire qu'il allait bien et qu'il avait été transfusé en raison de la quantité de sang perdu. On lui dit aussi que le légiste était déjà réveillé et qu'il avait déjà fait des blagues aux infirmières qu'il avait pu croiser avant de demander très précisément "la jolie flic blonde qui a joué les infirmière et qui doit s'inquiéter pour lui". Hélène roula des yeux, il était déjà agaçant, il ne pouvait pas s'en empêcher, cependant, elle demanda son numéro de chambre pour le rejoindre.
"Vous voyez, Capitaine, j'suis encore vivant, tout va bien" il sourit "C'était pas la peine de paniquer comme ça"
"Je suis pas vraiment fervente de l'humour noir, encore plus quand sa concerne votre sécurité" gronda Hélène "Mais au moins ça me permet de constater que oui, tout va bien pour vous"
"Hélène" l'appela doucement Balthazar "Je suis sérieux, vous pouvez respirer, je suis pas mort" répondit Balthazar, faisant encore une petite pointe d'humour noir
"Vous n'imaginez même pas à quel point j'ai eu peur" elle tourna la tête, pour ne pas qu'il voit les larmes perler au coin de ses yeux "J'aimerai bien que vous arrêtiez de jouer les super héros" ajouta-t-elle
"Je suis désolé, je voulais pas que tu angoisses pour moi…" répondit Balthazar en attrapant une de ses mains "Pardon de t'avoir fait aussi peur" il était naturellement passé au tutoiement "Mais tu sais, cette prise d'otage ça m'a fait réaliser une chose" il sourit
"Quoi ?" demanda Hélène d'une petite voix, en le regardant de nouveau
"Que je tiens beaucoup à toi" il sourit "Plus que je ne le dirais jamais" il serra sa main, il voulait l'attirer contre lui pour pouvoir la serrer fort, et peut être, si elle le laissait faire, l'embrasser.
"Moi aussi je tiens à toi, Raphaël" elle s'approcha doucement de lui "C'est pour cela que j'apprécierai si tu arrêtais de me faire des peurs pareilles d'accord ?"
"C'est promis, je vais essayer d'arrêter de te faire peurs" il sourit
Hélène s'approcha doucement de lui, un fin sourire sur les lèvres, c'était peut être un peu risqué de vouloir essayer quelque chose avec son légiste, mais elle en avait envie, et elle savait que tout pouvait arriver, à n'importe quel moment, aujourd'hui en avait été la preuve. Alors doucement elle posa ses lèvres sur celles du légiste et partagea avec lui un tendre baiser. Oui c'était un risque, mais elle acceptait de le prendre, parce qu'elle avait envie de vivre pleinement, et passer à l'étape supérieur avec son beau légiste en faisait partie.
"Hum je vais avoir une super infirmière personnelle à la maison" plaisanta le légiste après le baiser "En plus elle est ultra sexy, ce qui ne gâche rien"
"Si tu continue avec ton humour et tes blagues pourries, ta très chère infirmière personnelle pourrait ne pas toujours être très sympas" plaisanta à son tour Hélène
"N'empêche que c'est vrai, t'es sexy" il sourit "Je le pense" il l'attira pour l'embrasser de nouveau "Vraiment, Hélène. T'es belle, intelligente, sexy… J'en passe et des meilleurs"
"Merci, j'apprécie le compliment" elle sourit "Tu me fais de la place dans le lit ou tu vas me laisser le fauteuil" taquina-t-elle gentiment.
Balthazar sourit avant de se pousser doucement pour qu'elle puisse s'installer avec lui, ce qu'elle fit rapidement après avoir enlevé ses chaussures. Elle se serra doucement contre lui, mettant sa tête dans son cou, profitant simplement du moment de calme qu'ils avaient, avant de retourner à leurs vies qui pouvaient être, parfois, voire même souvent, agitées. Mais maintenant qu'ils avaient l'autre pour les ancrer dans la réalité, tout irait bien, ils en étaient persuadés.
Et voilà,
On se retrouve exceptionnellement Vendredi à 17h pour un nouvel OS. Cet OS concernera la saison 4 qui débute le 10 Mars en France. (si elle est maintenue...) Sinon on se retrouvera comme d'habitude, Mercredi à 17h, pour un tout autre OS.
Kiss
