Bonjour,
On se retrouve avec un nouvel OS sur l'épisode cinq de la saison 2. Il fait partit de mes favoris, j'ai l'impression de dire ça tout le temps mais bon, c'est vrai. Bref !
Je me suis toujours (ou presque) demandé ce qui se serrait passé si Balthazar avait fini ça phrase, ou que Hélène avait été un peu curieuse de savoir ce qu'il avait voulu lui dire... Voici donc ce que j'ai imaginé.
Bonne Lecture
MathildeBaltha : Merci beaucoup. Malheureusement je peux pas, ça demande d'être ultra productive et je ne pourrais plus suivre le rythme très rapidement, donc je préfère en poster un seul par semaine pour durer plus longtemps. De plus, je poste actuellement une fanfiction tout les dimanche.
Mathilde Bach : Merci. C'est une bonne idée, et j'en ai un de prévu plus ou moins dans ce style. Voir deux, mais ils seront différent l'un de l'autre. Je sais pas quand ils arriveront pour le moment, mais ils viendront à un moment où à un autre.
Il était vivant, et c'était, pour elle un immense soulagement, elle avait eu si peur, elle avait failli flancher, complètement… Elle avait même crié sur ce pauvre Delgado qui n'avait rien demandé… Pourtant quand il était presque mort elle n'avait pas pleuré, elle avait voulu rester forte mais intérieurement, elle était dévastée… Et si il était mort, elle aurait eu bien du mal à s'en remettre…
Elle se refaisait le film de la journée dans la tête, quand elle avait appris qu'il était en danger, plus qu'il ne voulait lui dire, ce que Jérôme avait dit, et qu'elle s'était énervée tellement rapidement que s'en était criant de vérité, mais elle ne pouvait pas, c'était impossible… Quand elle était entrée, pour le voir, mais qu'elle était repartit rapidement, refusant de craquer devant lui, mais se laissant aller alors qu'elle passait pas la phase de décontamination, laissant couler une larme devant Eddy et Fatim qui n'avaient, heureusement pour elle, rien relevé. Mais aussi sa volonté de trouver la solution pour le sauver, et aussi, l'envie qu'elle avait eu de se jeter dans ses bras quand enfin il était sorti vivant. Ils avaient retrouvé rapidement leurs habitudes et leurs taquineries, mais ce qu'elle voulait c'était être rassurée, parce qu'elle n'arrivait pas à le faire toute seule… Elle avait besoin de lui…
Et cette foutue phrase qu'il avait commencé et jamais finie "Si jamais je…" Il pouvait pas la finir cette putain de phrase ? Bon elle avait bien une idée du mot qui aurait suivi, mais ce qui l'intéressait, c'était la suite, qu'avait-t-il voulu lui dire… Elle avait besoin de savoir, vraiment, alors elle allait prendre son courage à deux mains, et retourner sous cette tente et avoir avec lui, une conversation sérieuse, sans détournement, elle était déterminée à entendre la vérité…
Elle entra dans la tente, il était toujours là assis, et torse nu, ce qui renforça son trouble, car Balthazar était bel homme et c'était difficile de regarder ailleurs quand vous l'avez sous le nez. Mais elle essaya de se concentrer sur autre chose, il fallait qu'elle lui parle, parce qu'elle avait bien cru le perdre et c'était inconcevable, il ne devait plus jamais lui faire une peur pareille, plus jamais.
"Capitaine ?" demanda-t-il surprit en la voyant de nouveau dans la tente "Tout va bien ?"
"Je…" commença Hélène essayant de contrôler ses émotions "Ne me refaites plus jamais ça" sa voix commença à trembler "J'ai eu tellement peur Balthazar" murmura-t-elle essayant de cacher sa voix qui déraillait.
"Hey" il se leva pour s'approcher d'elle "Tout vas bien" il lui sourit mais les épaules de la blonde commencèrent à trembler, signe qu'elle allait pleurer "Je suis vivant, Hélène, j'ai survécu"
"Mais…" commença-t-elle "Vous avez failli y passer" un premier sanglot sortit de sa bouche "Je ne l'aurais pas supporté" elle baissa la tête, les larmes commençaient à couler et d'un coup elle se sentait complètement ridicule en face de lui…
Désemparé devant la détresse de son amie, Balthazar ne savait que faire, elle semblait si vulnérable à cet instant qu'il voulait la protéger, mais il avait peur que cela ne soit déplacé, il avait peur qu'elle prenne mal son geste et qu'elle le rejette. Pourtant, là, il ne voyait pas d'autre solution, alors délicatement il releva sa tête pour pouvoir croiser ses yeux, qu'il trouva inondés de larmes et il ne lui en fallu pas plus pour passer avec force et tendresse ses bras autour de la taille d'Hélène, la ramenant contre lui et la serrant fort pour la rassurer.
D'abord surprise par cet élan d'affection, Hélène resta quelques secondes les bras le long du corps avant de les entourer autour du cou de Balthazar, se laissant apaiser par les douces caresses de sa main dans son dos, et sa façon délicate de la bercer, la clamant petit à petit. Si elle était honnête, cette étreinte était quelque peu déplacée, mais elle en avait terriblement besoin, c'était rassurant, après cette journée, de le sentir vivant contre elle, de sentir sa chaleur et sa douceur.
Ils restèrent enlacés de longues minutes, sans rien dire, juste profitant de la présence de l'autre, et ça leur faisait un bien fou, même si c'était rare de les voir si calmes. Pourtant toutes les bonnes choses ayant une fin, Balthazar se détacha doucement d'elle, l'observant avec un regard rassurant, pour être sûr que tout aille bien. Elle lui sourit essuyant les dernières petites larmes qui restaient sur ses joues. Peut-être allait-t-elle arriver à parler maintenant.
"Balthazar…" commença Hélène mais elle fût coupée par le légiste
"Non, ne t'excuses pas, je comprends que tu es eu peur" il sourit "Moi aussi, si je dois être honnête, j'ai eu peur, mais je suis sauvé, c'est l'important non ?"
"Oui" elle sourit "Mais j'aurai juste voulu parler…" elle était un peu gênée "Parce que vous pouvez pas faire des trucs comme ça tout le temps… Mon coeur ne va pas tenir…"
Elle repensa à la façon dont elle avait appris le danger, via haut parleur, pendant qu'il pensait qu'elle ne l'entendait pas… Il avait surement voulu la protéger, mais elle avait tout su, tout de suite, et elle avait essayé de cloisonner, pour ne pas craquer, car elle devait rester forte, c'était son enquête et elle ne pouvait pas être Hélène avant d'être le Capitaine Bach…
Elle repensa aussi à quand elle était aller le voir, séparé par cette porte et qu'elle voulait tant être proche de lui, alors que la Lieutenant qui était avec lui rendait son dernier souffle le rendant impuissant et faisant comprendre que cette histoire avait de grandes chances d'avoir une issue funeste. Elle repensa à sa peur, quand il n'avait pas décroché, toutes les pensées qui avaient pu lui traverser l'esprit et son cœur qui s'était serré si fort dans sa poitrine… Il y avait aussi eu ce moment, celui qu'elle voulait vraiment oublier, quand Delgado l'avait mit face à ses sentiments pour lui, ce qui avait provoqué un coup de sang de sa part, tant elle avait du mal à gérer…
Elle avait été le voir, mais finalement, elle était repartit vite, de peur de craquer devant lui, le perdre avait été tellement inconcevable, pourtant quand elle l'avait vu si faible, elle avait eu bien du mal à esquisser un vrai sourire devant sa plaisanterie… Puis tout ce qui s'en était suivit, et son acharnement pour le sauver face à la responsable de tout cela, elle était prête à tout, parce que malgré tout ce qu'il avait pu faire, Raphaël Balthazar était devenu un homme bien, et elle s'était attachée à lui, bien plus qu'elle n'aurait dû…
"Capitaine…" la voix semblait tellement loin d'Hélène, elle ne savait même plus ce qui se passait autour d'elle. "Hélène ?" Elle vit une main s'agiter devant ses yeux, la sortant de son espèce de bulle "Vous êtes avec moi ?" demanda la voix inquiète de Balthazar. Elle s'était comme déconnectée devant lui, et si il était honnête il avait un peu flipper.
"Vous disiez ?" demanda la flic mal à l'aise, encore un peu perdue dans ses pensées
"Je disais" il sourit "Que j'allais essayer d'arrêter de vous faire peur comme ça. Je tiens à vous Hélène, et vous ne devriez pas vous faire du sang d'encre pour moi" il pensa une brève seconde qu'il n'en valait vraiment pas la peine… Elle ne devrait pas s'inquiéter autant pour lui.
"C'est facile à dire ça" marmonna-t-elle, parce que, elle le savait, elle n'allait pas pouvoir s'en empêcher
"Même si je vous le demandais, vous vous en feriez quand même" constata le légiste en baissant la tête.
Il entendit un petit oui, faible, murmuré, mais bien présent et il mesura à ce moment l'attachement que la blonde avait pour lui et qu'il n'y avait pas de retour en arrière possible… C'était vraiment compliqué comme situation, il aurait voulu qu'elle ne s'attache pas autant, même lui aurait voulu ne pas s'attacher autant à elle, mais le mal était fait, il tenait à elle, beaucoup, elle comptait énormément, il lui avait dit d'ailleurs, et la réciproque était valable… Il pouvait gérer si il n'y avait que lui, mais si elle entrait dans l'équation c'était beaucoup, beaucoup plus compliqué…
"Tout à l'heure… Vous" commença Hélène d'une petite voix "Tu… Tu n'as pas fini ta phrase…" reprit-t-elle "J'aurai voulu savoir ce que tu allais me dire"
Elle sourit, l'invitant à parler, mais si il ne voulait pas, elle ne forcerait pas, après tout, quand il avait commencé cette phrase il pensait mourir, mais maintenant, tout était différent, il n'était pas mort, et il n'allait pas mourir dans les prochaines heures, et le légiste n'était pas vraiment un livre ouvert… Il n'allait sûrement rien lui dire et elle allait devoir s'en contenter, même si elle avait terriblement envie de savoir…
"De quelle phrase tu parles Hélène ?" demanda le brun et elle haussa un sourcil, évidemment il avait dit tout cela sur le coup de l'émotion et il n'avait plus rien à lui dire maintenant.
"Rien… C'est… Rien… Oublis que j'ai demandé" murmura Hélène en baissant la tête, essayant tant bien que mal de cacher sa déception.
"Non, dis moi" demanda Balthazar en s'approchant d'elle, il avait bien une idée de la phrase dont elle parlait, mais il voulait être sûr avant de dire quelque chose qui pourrait bien tout changer.
"Tu as commencé à dire 'Si jamais je…' et tu as pas fini ta phrase parce que Nadjet à fait un arrêt cardiaque…" elle releva la tête "Je pense que j'ai une idée du mot suivant mais…" elle ferma les yeux une fraction de seconde "Si jamais tu meurs… Qu'est-ce-que tu voulais me dire ?"
La voix d'Hélène était faible, à peine plus haute qu'un murmure, pourtant il l'avait bien entendu et elle lui avait bien confirmé ce qu'il pensait, elle parlait de cette phrase… Sur le coup, il aurait eu tant de choses à lui dire, mais là, il se trouvait pris au dépourvu et il avait deux options… Lui dire la vérité, ce qu'il allait lui dire, ou lui mentir et inventer un beau mensonge qui ne lui fera pas trop de mal… Il pouvait aussi faire un habile mélange des deux, ce qui en fait, faisait trois options… Seulement, il ne pouvait pas vraiment lui mentir, elle allait le savoir non ? Après tout elle était flic, une excellente flic d'ailleurs.
"Si jamais je meurs" commença le légiste "Je veux que tu saches que tu comptes beaucoup pour moi, que tu as apporté de la lumière dans ma vie, que je suis reconnaissant de l'aide, des efforts que tu fais, pour m'aider à trouver le meurtrier de Lise." il marqua une pause "Je te dirais jamais assez merci pour ça, parce que ça compte énormément pour moi" il la regarda pour être sûr qu'elle comprenne chaque mots et qu'elle comprenne également l'impact qu'elle avait eu sur lui et sur sa vie. "Je voulais aussi te dire merci, pour tout, parce que je te le dis pas assez, et surtout de ne jamais rien lâcher parce que tu es une flic et plus encore une femme et une amie incroyable"
Il n'ajouta pas qu'il pensait ne pas être digne d'elle, c'était vrai à ses yeux, mais dans ceux d'Hélène, il n'en était pas vraiment sûr. Cette femme avait tout pour elle, et il n'était qu'un minable petit légiste à côté d'elle. Elle donnait tant, sans forcement attendre en retour, et lui ne lui rendait absolument rien, alors qu'elle le supportait, lui et toutes ses frasques incroyables…
Si il l'avait regardé tout du long de son discours, désormais c'était ses pieds qu'il regardait, appréhendant un peu sa réaction. Il ne pouvait donc pas voir l'émotion sur le visage de la blonde, qui retenait de plus en plus ses larmes, en vint, une coula sur sa joue, suivit par d'autres. Elle ne pouvait pas rester sans rien dire, c'était impossible.
"Balthazar" l'appela t'elle dans l'espoir de le voir relever la tête "Toi aussi tu comptes beaucoup pour moi" commença la blonde "Tu mets de la joie dans le travail avec tes blagues, certes pas toujours terribles mais au moins, sache que même si je montre de l'agacement, intérieurement elles me font rire." elle le vit relever la tête avec un sourire "Et puis pour Lise, je ne me verrai pas faire autrement, je sais que c'est important pour toi et je n'envisage pas une seule seconde que je ne puisse pas te donner la réponse que tu attends depuis 12 ans maintenant" elle le regarda avec tendresse "Je sais pas combien de temps ça va prendre, mais je vais te la donner ta réponse, je te le promet." elle sourit "Et, je veux que tu saches que tu es un homme bien, vraiment, tu es quelqu'un de bien, Raphaël Balthazar, c'est pas les erreurs qu'on a pu faire qui nous définissent, loin de là, des erreurs tout le monde en fait, c'est même le propre de l'être humain" elle posa une main sur son bras, se voulant rassurante. "Merci de faire partie de ma vie" conclut-t-elle, ne sachant pas quoi ajouter, tant elle pourrait encore avoir à dire.
"Merci à toi de faire partie de la mienne Hélène" sourit le légiste.
Il se sentait bien, là, juste avec elle, à se regarder dans les yeux, c'était juste eux, et plus rien ne comptait autour. Pourtant, il en aurait encore des choses à lui dire, mais il n'osait pas, il avait peur de mal faire, qu'elle le prenne mal, et pire encore, de la perdre, elle comptait pour lui, et cela, bien plus qu'il ne pourrait jamais le dire.
"Tu sais Hélène" commença Balthazar après quelques minutes de silence "Tu comptes énormément pour moi" il sourit "Je supporterais pas de te perdre" il la fixa sérieusement "Jamais. Parce que t'as changé ma vie, complètement et plus que je ne le dirais jamais"
Il vit les yeux d'Hélène s'humidifier de nouveau, conscient qu'il touchait un point sensible en étant à ce point honnête, mais c'était important pour lui, il sentait qu'avec ce moment tout pouvait basculer, mais il avait besoin de lui dire cette vérité, parce que, aujourd'hui, c'était la personne la plus importante de sa vie.
"C'était vrai ce que je t'ai dis, sur ce foutu pont alors que tu allais sauter" il ferma les yeux, quand il l'avait vu prête à sauter il avait eu tellement peur qu'il aurait été prêt à tout pour la sauver. "Tu comptes beaucoup pour moi, plus que je ne te le dirais probablement jamais, parce que j'arrive pas à réellement exprimer ce que je ressens, c'est difficile pour moi d'être honnête à ce point, parce que ça me rend vulnérable" il souffla avant de la fixer avec intensité pour être sûr d'être bien compris "Quand je t'ai vu prête à sauter dans le vide, j'ai cru que je vivais mon pire cauchemar, voir une femme, qui compte tellement pour moi, mourir…" une larme coula, il n'arrivait pas à dire le mot bloqué dans sa poitrine, alors il utilisait des subterfuges "Je pourrais jamais revivre ça, jamais"
Hélène avait bien du mal à comprendre, était-t-il en train de faire un lien avec Lise ? Est-ce-que c'était une façon de lui dire qu'il avait des sentiments pour elle, comme elle en avait pour lui ? Parce que dans le fond, Delgado avait raison, quand Balthazar avait été en danger, elle n'avait plus pensé comme la flic, mais comme la femme, qui c'était attaché plus que de raison à cet homme, alors qu'elle ne le pouvait théoriquement pas… Mais en pratique, c'était déjà trop tard depuis un moment, seulement, elle semblait le réaliser que à ce moment-là, alors qu'il s'ouvrait comme rarement à elle…
"Balthazar ? Qu'est-ce-que tout ça veut dire ?" demanda-t-elle perdue, elle avait besoin qu'il soit réellement honnête avec elle. Elle ne pouvait pas se faire de faux espoirs.
"Si jamais je meurs…" commença le légiste avant de poser ses mains sur les joues d'Hélène essuyant avec une infinie douceur, les larmes qui avaient coulées "Je veux que tu saches que…"
Et il ne termina pas sa phrase, préférant une action pour lui dire ce qu'il avait sur le cœur, liant leurs lèvres avec tendresse. Jamais un baiser n'avait été si important, pas depuis Lise, il n'avait pas ressenti ce genre d'émotion depuis qu'elle l'avait quitté, mais Hélène avait de nouveau fait battre son petit cœur meurtri qui ne demandait qu'à aimer la bonne personne, et la belle blonde qu'il embrassait actuellement était cette personne, il n'avait aucun doute là dessus…
Hélène fût tellement surprise par ce baiser spontané qu'elle resta figée une demi seconde avant d'y répondre, se laissant transporter dans la magie du moment, oubliant absolument tout autour d'elle, le monde aurait pu s'écrouler, elle n'en n'aurai eu rien à faire, parce que, à cet instant précis, la seule chose qui comptait c'était Balthazar et le baiser qu'il était entrain de lui donner.
Pourtant ils durent se séparer, et Hélène baissa directement la tête, ce baiser n'arrivait pas vraiment au bon moment… Certes elle en avait eu envie, très envie, parce que, en toute honnêteté il lui plaisait énormément, et elle avait très certainement des sentiments pour lui, mais elle ne pouvait pas se laisser aller, elle était une femme mariée, et surtout, elle venait de donner une seconde chance à son couple, à son mariage, et elle ne pouvait pas tout envoyer balader comme ça…
"On peut pas…" murmura Hélène, la tête baissée, les larmes au bord des yeux "Je suis mariée, on peut pas…"
"Hélène" commença le légiste "Je veux pas que tu te sentes mal vis à vis de ça, mais tu es plus importante que n'importe qui dans ma vie, tu comptes tellement, bien plus qu'une simple collègue, qu'une simple amie" il s'arrêta cherchant la bonne formulation "J'ai conscience que tu es mariée, je le sais… Mais t'as vu comment ton mari t'as traitée auparavant ?" demanda-t-il "Il t'as salie, trompée, et tu lui donne une seconde chance, qu'il, en toute honnêteté, ne mérite pas" il soupira "Je sais que tu le fais surtout pour tes enfants, mais tu peux pas te sacrifier pour ta famille quand, selon moi, ils ne le feraient pas pour toi…"
"Raphaël…" la voix d'Hélène se brisait de plus en plus "Je sais pas quoi te dire…" elle secoua la tête "Je sais que je devrais penser un peu à moi… Mais dans cette histoire c'est moi qui passe pour la salope alors que c'est lui qui a foutu notre couple en l'air…" une larme coula sur sa joue "Je veux juste pas que mes enfants me voient comme ça… Je sais que j'y suis pour rien, mais pour eux ça sera jamais le cas…"
"Je t'attendrais tu sais ?" murmura Raphaël posant ses mains sur les joues de la blonde essayant de croiser son regard "Même toute une vie, je t'attendrais" il posa son front contre celui d'Hélène et ferma les yeux pour profiter du moment "Parce que je me croyais plus capable de ressentir tout ça, mais tu m'as prouvé combien c'était faux. Tu m'as prouvé que j'étais encore capable d'éprouver de tels sentiments… Et je te le dis, te le redis, tu es une femme incroyable, une très belle femme, une maman géniale et une super flic"
"Arrêtes" murmura la blonde en s'éloignant un peu "Ne me dis pas de choses pareilles, tu ne peux pas me dire ça" cette fois elle s'éloigna plus "Tu ne peux pas m'attendre toute une vie… Tu ne peux pas attendre quelque chose de moi que tu n'auras probablement jamais" elle recommença à pleurer "Tu ne peux pas faire ça, tu dois vivre Raphaël, tu as le droit au bonheur, mais je peux pas te l'apporter"
Hélène avait de plus en plus reculé, elle était désormais prête à sortir de la tente, et s'enfuir le plus loin possible de lui. C'était tellement beau tout ce qu'il avait à lui offrir, mais aussi terriblement impossible, elle ne pourrait jamais lui donner satisfaction… Pourtant elle aurait tellement voulu, mais elle était mariée, rendant leur histoire impossible…
Balthazar se retrouva démuni face à tout cela, c'était impossible pour lui de laisser tomber, non Hélène avait bien trop d'importance pour cela, et il était prêt à tout pour l'avoir. Ce qu'elle lui faisait vivre, il ne l'avait pas vécu depuis Lise, et il savait que c'était rare et précieux et qu'il ne pouvait pas le laisser passer… Comment pouvait-t-elle choisir son connard de mari alors qu'il était là, et prêt à tout lui donner ? Il savait parfaitement que ses enfants entraient aussi dans l'équation, mais ils étaient grands, et il refusait de la voir être malheureuse juste pour eux…
"Je peux pas te laisser dire ça Hélène" commença le légiste "Tu peux pas comprendre ce que tu m'apportes, je ne veux personne d'autre pour me le donner…" il soupira, merde c'était une femme mariée et il en tombait amoureux, fou amoureux même "Parce que ce que je ressens pour toi c'est tellement fort, c'est tellement beau. Et crois moi, je sais que tu es mariée, je le respecte, mais putain j'ai jamais ressenti ça, pas depuis Lise… Elle est la seule avec toi à m'avoir fait ressentir tout ça. Et crois moi, c'est très difficile de te dire ça, parce que Lise c'est la femme de ma vie… Mais j'osais espérée que tu puisses être celle de cette nouvelle vie que je veux essayer de mener. Lise sera toujours là, mais elle m'en voudrait de ne pas avancer, et je crois que je commence à être prêt, parce que j'ai enfin, trouver la bonne personne" il s'arrêta pour la regarder droit dans les yeux "Toi"
Ca devenait beaucoup trop pour Hélène, il fallait qu'elle sorte d'ici, mais ses jambes refusaient de bouger, pire elles refusaient de la porter, ce qui entraîna la chute de la flic sur le sol. Elle avait également du mal à respirer, c'était horrible, elle ne voulait pas continuer à faire de la peine à son légiste, parce que en vérité, elle avait de très très forts sentiments pour lui, bien plus que pour son mari, et Balthazar était un bien meilleur homme… Mais elle ne voulait pas faire ça, elle ne voulait pas détruire son mariage pour une histoire qui allait peut être mal finir, elle ne voulait pas passer pour cette personne là, même si cela avait déjà été le cas, parce que Antoine était doué pour passer pour la victime… Et puis son mariage prenait déjà l'eau depuis longtemps, à quoi bon continuer de se battre ? Elle ne pouvait pas rester avec le père de ses enfants juste pour cette raison…
Quand elle était tombée, Balthazar s'était précipité vers elle, il avait peur qu'elle se soit fait mal, parce que elle n'avait pas l'air de maîtriser son corps à cet instant précis. Mais il était conscient que à cause de lui une tempête faisait rage… Il avait juste voulu être honnête, et tanter réellement sa chance, parce que oui, il avait été jaloux des hommes qu'elle pouvait voir durant sa séparation et oui, il était jaloux d'Antoine parce qu'il avait une femme plus que merveilleuse et il préférait la tromper.. Quel genre d'homme faisait ça ?
"Je suis désolé Hélène, si tu savais combien je suis désolé de te faire ça" commença Balthazar, cherchant désespérément à croiser ses beaux yeux "Je sais que je devrais pas faire ça, mais c'est plus fort que moi" il caressa une de ses joues, elle ne le regardait toujours pas, et ça lui faisait de la peine. "Mais je ne suis pas digne de toi, t'es beaucoup trop bien pour quelqu'un comme moi… Seulement restes pas avec ton mari juste pour tes enfants… Je t'en prie, pense un peu à toi avant de penser aux autres." il lui embrassa le front "Je vais te laisser, parce que c'est la meilleure chose à faire. Il faut que j'arrête de te pourrir la vie comme je le fais depuis qu'on se connaît avec toutes mes frasques"
Il voulut se relever et s'éloigner mais une main l'en empêcha, à la fois douce et ferme sur son poignet. Il baissa les yeux pour la voir elle, entrain de le retenir, il ne pouvait pas partir, parce que elle ne s'en remettait pas. Le légiste avait creusé un trou dans le mur qu'elle avait essayé de bâtir entre eux et plus encore dans celui qu'elle avait bâti autour d'elle et il y avait pris sa place. Maintenant c'était trop tard, il n'y avait plus de retour en arrière possible pour eux. Elle aurait tant voulu être capable de ne pas tout foutre en l'air pour lui, mais au fond, elle le savait qu'il en valait largement la peine.
"Reste, et ne pars pas, jamais. Tu m'entends Raphaël Balthazar, tu as interdiction de me quitter, de partir." elle serra son poignet plus fort "Tu restes avec moi, près de moi d'accord ?" demanda-t-elle "Parce que je peux pas ignorer ce que je ressens pour toi, même si c'est encore flou dans ma tête, je sais que c'est quelque chose de fort et de différent de tout ce que j'ai pu ressentir dans ma vie. Et je sais aussi que j'ai très envie de l'explorer" Elle sourit "Et là j'ai juste l'air d'une conne par terre alors si tu pouvais m'aider à me relever ça m'arrangerait grandement"
Elle se mit à rire, rejointe par son légiste, qui l'aidait à se relever doucement. Il passa ses mains autour de la taille d'Hélène et la serra contre lui, c'était un peu fou comme pari, comme idée, essayer de s'aimer, d'avoir une relation malgré les obstacles et les potentiels problèmes que cela pourrait créer, parce que avec eux, rien n'était simple.
Pourtant, cette fois, ce fut elle qui uni délicatement leur lèvres, scellant avec ce baiser, une promesse. Celle d'un nouveau départ, d'un nouveau chapitre, d'une nouvelle histoire, qu'ils allaient écrire, ensemble.
Et voilà,
On se retrouve la semaine prochaine pour un nouvel OS.
Kiss
