Bonjour,
On se retrouve avec un nouvel OS, encore sur le 302. Cette fois ça va être moins joyeux puisqu'on va s'intéresser aux sentiment que notre belle Hélène à pu ressentir en voyant Maya dans les bras de Balthazar et ce qu'elle a fait après.
J'espère que ça va vous plaire.
Bonne Lecture
MathildeBalthazar : Merci Beaucoup
Math-Jisbon : Il la pas vraiment volé. Merci pour ta review
PDV Hélène
J'étais en train de monter les marches qui menaient jusqu'à chez lui, le cœur battant et des centaines de papillons dans le ventre, je n'avais qu'une hâte le retrouver, et enfin savourer ce qui se présentait à moi et que j'avais tant attendu.
Pourtant une fois en haut, devant sa porte mon cœur vola en mille morceaux, elle était là et il la serrait dans ses bras… Et moi alors ? Je le vit fermer la porte de chez lui et resta là, à la regarder, interdite pendant quelques secondes avant de renoncer, et de partir, une nouvelle fois, le cœur brisé…
Je partais d'abord doucement, puis je finis par descendre les marches en courant, les larmes commençant à dévaler mes joues. Je me mis à courir dans les rues de Paris, à la recherche désespérée d'un taxi pour me raccompagner chez moi et me retrouver enfin seule, avec mes pensées…
Une fois rendue chez moi, tout se fissura, le masque tomba et les larmes se mirent à couler… J'étais déçue, déçue et brisée d'y avoir tant cru… D'avoir cru que, enfin, moi, Hélène Bach, je pourrais avoir ma chance avec lui, Raphaël Balthazar, sans que rien ne se mette de nouveau entre nous… J'avais tort, et ça fait si mal, tellement mal que je n'arrive pas à ne pas pleurer.
Écroulée et en boule sur mon canapé je pleure sans pouvoir m'arrêter, j'ai mal, j'avais passée tant de temps à me faire belle pour lui, pour qu'il me regarde, comme une femme, belle et séduisante, qui pouvait lui plaire, et non plus comme une flic, une collègue une amie. J'ai mis des heures à tout choisir, j'étais comme une ado, je voulais que tout soit parfait, et rien ne l'a été, c'est bien connu, les histoires d'amour finissent mal, en général…
Pieds nus, dans ma robe possiblement un peu trop serrée, mais que voulez vous, j'avais voulu mettre en valeur mes atouts pour être sûr de capter son regard, son attention, je me dirige vers ma cuisine à la recherche de vin ou d'un alcool fort qui pourrait me faire oublier tout cela… J'ai mal, et je ne veux plus souffrir…
Tout cela me prouve, une nouvelle fois, que personne ne veut de moi, la vraie moi, peut être un peu trop sensible, douce, tellement attachante et qui donne absolument tout ce qu'elle a en amour… Qui aime sans compter, sans limites, sans se poser de question. Cette femme qui demande juste à ce qu'on l'aime en retour, qu'on s'occupe d'elle, qu'on fasse attention à elle… Mais il n'y a personne pour prendre ce rôle, ou en tout cas, celui que je voudrais voir occuper cette place ne veut pas de moi, n'a jamais voulu de moi, ne voudra jamais de moi et je suis plus seule que jamais, à pleurer, trop idiote d'y avoir un peu trop cru, d'avoir cru à la possibilité qu'il s'intéresse réellement à moi.
Mes bouteilles d'alcool dans les mains, je retourne dans mon canapé et allume la télévision, histoire de me sentir moins seule, juste dans le but d'avoir un bruit de fond. Je zappe alors que je prends, directement au goulot, une gorgée de vin rouge, avant de tomber sur une comédie romantique, géniale, le monde entier veux me déprimer ou quoi ? Rageuse, je coupe ma télévision, préférant encore le silence plutôt que d'accompagner ma peine d'une comédie à l'eau de rose où les deux héros, malgré tous les obstacles, finissent forcément ensemble… Parce que la réalité est bien loin de tout ça.
Je continue de boire, me lamentant sur mon sort, mais je ne peux rien faire d'autre, pourtant mon téléphone sonne et je vois sur l'écran que c'est lui. Je n'ai aucune envie de décrocher, alors je laisse sonner dans le vide, il me laissera un message que j'écouterai possiblement jamais, je ne veux pas l'entendre se confondre en excuse pour rien, le mal est fait.
Pourtant il persiste et me rappelle une, deux, trois fois, et je laisse toujours sonner dans le vide, buvant de plus en plus pour noyer ma peine et mon cœur brisé. Pourtant quand il me rappelle une quatrième fois je prends une profonde inspiration, histoire de me calmer, de poser ma voix et qu'il n'entende surtout pas mes larmes et je fini par décrocher, sachant pertinemment qu'il n'allait pas lâcher tant que je ne lui parlerais pas.
"Balthazar ?" je veux ma voix le plus naturelle possible, sans larmes, sans alcool
"Hélène ? Tu es où ?" me demande-t-il et dans sa voix je crois entendre de l'inquiétude "On devait dîner ensemble.." il marque une pause "On avait dit 19h30 non ?"
"Je suis chez moi" répondis-je naturellement "Je suis désolée je me sens pas très bien" je mens mais ça il ne le sait pas "Je suis vraiment très fatiguée…"
"Oh…" murmura-t-il "Ça va aller ? Tu veux que je passe ?" me demande-t-il et cela enfonce un peu plus la lame dans mon coeur fragile
"Non ça va aller, je vais dormir ça ira mieux demain" je rejette sa proposition, je ne veux pas l'affronter, ni le voir, sachant qu'il était dans les bras de Maya quand je suis arrivée chez lui, et je ne veux pas non plus qu'il le sache… Même si je le sais ça finira pas sortir…
"Sûr ?" me demande-t-il
"Certaine. On remet ça à plus tard ?" je demande, je veux vraiment couper court à cette conversation, sinon je vais craquer et ça sera trop tard, je ne peux pas
"Euh ouais…"
A peine eut-il fini sa courte phrase que je raccroche sans même dire au revoir, et je me remets immédiatement à pleurer. Je sais pas si c'est moi, mais j'ai eu l'impression qu'il était avec elle, qu'il a quand même bien profiter de sa cuisine, et qu'il a voulu m'appeler juste par politesse… Qu'il aille au diable avec l'autre pétasse là…
Plus j'y pense et plus je me dis que c'est pas possible, et qu'elle a un putain de radar pour revenir ce soir là précisément, parmi tous les soirs, elle choisi celui où je dois dîner avec lui… Enfin soyons logique deux petites minutes, elle a dû avoir des informations pour revenir précisément à ce moment-là, comme une fleur, alors qu'elle l'avait abandonné avant qu'il ne parte pendant six mois…
Oui je suis horriblement jalouse, mais comment réagir, quand enfin, tous les feux sont au vert, qu'enfin la voie se libère, qu'enfin ça peut être à moi, d'avoir ma chance avec lui, chance que j'ai tant attendue ? Je ne peux pas réagir autrement… Je suis brisée et je vais devoir me réparer… Ça va prendre du temps…
J'avais laissé tomber le mur qui est autour de mon coeur, complètement, le laissant vulnérable, facile d'accès pour qu'on me fasse du mal et il va me falloir du temps pour remonter les murs, et ils vont être encore plus solide qu'avant, il va falloir y aller pour percer ma carapace et les faire tomber…
Je regarde la bouteille dans mes mains, depuis que j'ai raccroché, je suis passé à la vodka, plus fort, plus facile de me faire oublier avec ça. Je sens que ça me monte à la tête, j'aurai mal demain, mais tant pis, au moins, comme cela, la douleur de mon cœur brisé est minimisée…
Je me mens, je le sais, je vais avoir du mal à me relever de tout cela, j'étais tellement prête pour lui, pour notre histoire, qui aurait été magnifique j'en suis sûr, mais là, je le sais il ne me choisira jamais… Il l'a déjà choisi, elle, plutôt que moi, en fermant cette porte, il avait le choix, de lui dire qu'il attendait quelqu'un, qu'il m'attendait, il pouvait lui dire non… Mais il ne l'a pas fait, et moi je reste encore sur le côté…
Je suis un jouet, il joue avec moi, avec tout ce que je ressens pour lui, il a tout fait pour me faire craquer complètement, et je suis tombé dans le panneau, me cassant au passage, et personne ne veut d'un jouet cassé… Il allait obtenir ce qu'il voulait, j'étais plus vulnérable que jamais, je le sais, j'aurai fini dans son lit, dans ses bras, rien que cette pensée m'arrache un sanglot plus profond, plus fort, plus douloureux que les autres, ses bras, j'en ai tellement rêvé, comme le goût de ses lèvres, qui ont à peine effleurés les miennes, comme la chaleur de son corps contre le miens, comme ses yeux, qui ne regardent que moi…
Pourtant je n'aurai jamais ça, et ça me détruit intérieurement… Je vais me blinder, complètement face à lui, je n'ai pas d'autre choix, si je ne veux pas craquer, si je ne veux pas me faire de faux espoirs, encore une fois, si je ne veux pas qu'il me brise le cœur, encore plus en me laissant sur le côté, parce que soyons honnête, entre elle et moi, il ne me choisira jamais…
J'abandonne enfin mon canapé, et me rend dans ma chambre en titubant, je le sais que j'ai trop bu, pourtant, je garde la bouteille à la main. Arrivée dans ma chambre je pose la bouteille sur ma commode, et je quitte enfin cette robe. Je pense ne jamais la remettre, elle me rappellera toujours que j'ai échoué, et que l'homme que j'aime ne m'a pas choisi. Je la laisse par terre, je n'ai pas envie de la ranger. Je retire également mon soutien gorge et met un t-shirt. Je me regarde dans le miroir, je ne ressemble plus à rien et je n'ai envie que d'une chose tout oublier.
La bouteille m'attire et je prends une dernière longue gorgée, vidant le reste de vodka avant de reposer la bouteille sur ma commode. Je me dirige vers mon lit et m'écroule sans aucune délicatesse dessus avant de fermer les yeux, me laissant emporter par le sommeil, un sommeil ou je vais encore rêver de lui et ma dernière pensée avant de m'endormir est que je suis pathétique à être comme ça, pathétique, mais complètement accro…
Et voilà.
Promis la semaine prochaine on change d'épisode et ça finira mieux.
Kiss
