Bonjour,
On se retrouve aujourd'hui avec un nouvel OS. Cet OS est la suite du SONG OS que j'ai posté en Avril.
Bonne Lecture
Depuis qu'il était partit elle n'était plus elle-même, elle était beaucoup plus triste et elle ne pouvait pas s'empêcher de penser qu'il était partit à cause d'elle, juste parce qu'il voulait la protéger. Mais elle en avait rien à faire de ça, elle le voulait lui, c'était lui qui la rendait heureuse.
Alors oui, au début, elle l'avait un peu laissé faire sa crise en se disant qu'il allait bien finir par entrer dans son bureau sans frapper. Mais les jours étaient passés et il n'était pas revenu… Alors elle l'avait appelé, tous les jours, parfois elle l'engelait et parfois elle pleurait, lui demandant de revenir, lui disant qu'elle avait besoin de lui et qu'il ne pouvait pas la laisser. Là encore, sans succès, chaque appel restait sans réponse…
Il ne lui restait plus qu'une chose à faire, le traquer, pour le localiser et le retrouver. C'est bon, elle en avait marre, il avait assez fait le con et maintenant elle allait le faire revenir à Paris. Parce que c'était bien beau ses "je ne veux pas te faire souffrir", "je te rends ta liberté" et autre "tu seras plus heureuse sans moi"... Non ça c'était trop facile, et surtout, c'était faux…
Il la faisait encore plus souffrir quand il était loin d'elle, elle ne voulait pas de sa liberté, non, elle est déjà trop amoureuse, elle est sa prisonnière et elle ne veut pas changer ça, elle veut la vivre, la belle histoire d'amour. Et non, elle n'est pas plus heureuse sans lui, au contraire, elle est aussi malheureuse que les pierres parce qu'il est loin d'elle.
Et le pire pour elle, c'était qu'il dise ne pas la mérité… Non mais là, elle avait envie de le frapper. D'abord il était qui pour décider ça hein ? Il était qui ? Elle était encore capable de savoir ce qu'elle mérite, c'était encore elle qui pouvait choisir non ? Il n'allait pas décider pour elle à la fin. Merde, elle faisait ce qu'elle voulait ! Et si être avec lui voulait dire plus d'emmerdes, plus de problèmes et bien c'était pas grave, elle signait, et plutôt deux fois qu'une tient.
Malgré le début des recherches, elle avait continué de l'appeler, pour lui dire que peu importe où il était, elle allait le retrouver et qu'elle allait le frapper avant de le ramener par la peau des fesses jusqu'à Paris. Elle s'en fichait du temps que cela prendrait, elle allait le retrouver.
Seulement, à un moment, la voix mécanique du répondeur coupa son message en lui disant que la boîte vocale de son correspondant était pleine. Elle grogna avant de raccrocher. Mais, si elle était pleine, cela voulait dire qu'il gardait ses messages après les avoir écoutés, ou qu'il ne les avaient tout simplement pas écoutés. Alors au lieu de renoncer, la belle blonde lui envoya un SMS, simple et efficace.
"Tu fais chier, Raphaël !" avait simplement écrit la flic avant de poser son téléphone en râlant contre le légiste. Une nouvelle fois… Mais putain il ne voulait pas faire une petite erreur pour lui facilité la tâche et qu'elle le retrouve enfin, ce con.
Visiblement non, Raphaël Balthazar était bien décidé à ne pas se montrer… Pas qu'il ne voulait pas qu'elle le retrouve, non, juste, il pensait toujours ne pas la mériter, et si elle le retrouvait, elle allait le faire flancher, et il allait encore lui faire du mal et ça, c'était inconcevable… Du coup, il continuait de faire l'autruche, peut-être qu'il allait finir par oublier les sentiments qu'il avait pour Hélène…
Seulement, Raphaël Balthazar restait égal à lui- même, et cela ne manqua pas, il se fit flasher à un radar et du coup, son nom tomba dans les fichiers de la police locale… La question était de savoir si, oui ou non, il l'avait fait exprès… Mais dans le fond, est-ce-que lui-même le savait ? Possiblement, mais il allait continuer de se mentir…
C'est comme cela qu'Hélène eut la réponse d'où il se trouvait. Son imbécile de légiste était rendu en Corse… Pourquoi ? Ca elle n'avait pas la réponse, après tout, il était un homme plein de surprises et cela ne la surprendrait pas qu'il n'ai même pas réellement réfléchi à où aller.
Alors, elle non plus n'hésita pas, elle prit un billet d'avion pour se rendre sur l'île de beauté dès le lendemain. Elle allait le retrouver, lui hurler dessus, le frapper sans doute, après tout, il n'aurait pas volé la gifle qu'elle comptait lui mettre. Et ensuite, quand elle se serait un peu calmée, elle lui prouverait par A+B qu'il avait tort de vouloir partir loin d'elle et qu'elle était beaucoup plus heureuse quand il était dans sa vie, proche d'elle, qu'à des centaines de kilomètres.
Hélène était partie avec une seule idée en tête, faire revenir Balthazar, son légiste, à Paris, et elle n'allait pas abandonner, loin de là. Tant qu'il ne rentrerait pas avec elle, la belle blonde n'allait pas rentrer non plus.
Une fois rendue en Corse, la belle blonde prit un taxi pour se rendre dans sa zone de recherche, elle savait où il avait été flasher, et elle espérait qu'il soit pas si loin de la zone, surtout qu'il avait été payé son amende dans un commissariat à proximité.
C'est d'ailleurs par là qu'elle commença ses recherches, par le fameux commissariat où son légiste était venu régler son procès verbal. La capitaine de police utilisa sa carte pour obtenir des informations plus vite. Alors oui, elle était là de façon personnelle, mais ça, il ne le savait pas, et puis, sa carte de police lui facilitait grandement la tâche.
Elle avait rapidement appris qu'il louait une maison dans les hauteurs d'un village à 5 kilomètres du commissariat, elle l'avait donc retrouvé. Enfin ça, c'était si il n'avait pas pris la fuite après avoir payé son amende de peur qu'elle ne le retrouve et vienne le chercher par la peau des fesses. Elle remercia son interlocuteur avant de partir, à la recherche d'un nouveau taxi pour se rendre à l'adresse qu'on lui avait donnée.
Seulement, l'attente allait sûrement être longue… Elle était au fin fond de la Corse… Mais c'était sans compter sur un jeune policier qui la retrouva devant lui proposant de l'accompagner jusqu'à l'adresse qu'on venait de lui donner.
Sans hésiter, Hélène accepta, remerciant la personne avec un grand sourire. Sur la route, elle pensa à ce qu'elle allait bien pouvoir lui dire, et surtout à ce qu'elle allait bien pouvoir faire… La dernière fois, elle avait réfléchi et au final elle lui avait crié dessus comme du poisson pourri… Si elle pouvait utiliser cette métaphore… Et là… Et bien là ça allait surement être la même chose… Elle allait lui crier dessus, lui faire tout un tas de reproches, peut-être même le frapper. Et elle espérait que, comme la dernière fois, il la prendrait dans ses bras pour la calmer.
Enfin bon… Elle n'eut pas le temps de beaucoup plus réfléchir qu'elle était déjà rendue à destination. Elle remercia une nouvelle fois le policier qu'il l'avait accompagné et sortit de la voiture en disant qu'elle s'en sortirait très bien toute seule après qu'il lui ait proposé son aide.
Elle avança doucement avant de repérer la voiture du légiste, il était donc toujours là, en tout cas, tout l'indiquait. Cette fois aussi, elle voulait le surprendre, alors en voyant le petit portillon ouvert sur le côté, elle avança et il était là, de dos, à regarder le paysage. Hélène avança avant d'être à bonne distance et s'arrêta.
"Donc c'est là que tu te caches ?" commença la blonde après avoir pris une profonde inspiration. "Tu pensais pouvoir m'échapper longtemps ?" continua-t-elle "Ou bien tu à fait exprès d'être flasher pour que je te retrouve ?"
Balthazar était toujours de dos, il avait entendu la voix d'Hélène et la vérité c'était qu'il ne savait pas quoi lui répondre… Il avait autant attendu que redouté sa venue.
"Je sais pas quoi te dire…" répondit le légiste en se retournant pour enfin lui faire face "Je…" reprit-il
"Non tu sais quoi, je veux pas le savoir" coupa Hélène en s'avançant vers lui "Maintenant tu vas ouvrir bien grand tes oreilles et tu vas m'écouter attentivement Raphaël Balthazar parce que je ne te le dirais pas deux fois ok ?" demanda la flic pour être sûre qu'il est compris.
Balthazar savait qu'Hélène était plus que sérieuse et qu'il allait se prendre la tempête. Mais il pouvait encaisser, sans problème, et il l'aurait bien mérité, de toute façon… Puis, si ça faisait du bien à la blonde, si ça la défoulait c'était tant mieux.
"Mais ça va pas de partir comme ça ? Tu laisses une lettre et tu crois que ça va suffire ?" commença-t-elle en criant "Non, désolé de te l'apprendre mais ça ne marche pas comme ça ! On fait pas ça, on part pas comme ça. C'est égoïste. TU ES UN PUTAIN D'EGOÏSTE, RAPHAËL BALTHAZAR !" continua-t-elle et le légiste avait une impression de déjà vu… "T'as pas le droit de faire ça, de partir comme ça. C'est n'importe quoi. Tu me laisses pas comme ça…" sa voix commençait à se casser "Et puis surtout t'arrête tes conneries parce que, à un moment ma patience elle a des limites tu vois. Alors tu vas me faire le plaisir d'arrêter tes conneries, d'arrêter de dire n'importe quoi et tu vas rentrer à Paris avec moi" termina la blonde.
Elle n'avait pas voulu ajouter ce qu'elle avait vraiment sur le cœur, à savoir, on s'aime, tout simplement… Pourtant elle en crevait d'envie, parce que, même si leur histoire était un peu compliquée, cela semblait tellement simple de juste s'aimer et profiter de la vie. Et c'était ça qu'elle voulait. Juste lui, lui et de l'amour, et c'est tout. Et il était grand temps d'arrêter de fuir comme ça…
"Hélène" commença Balthazar quand il fut sûr qu'elle avait terminé de l'engueuler "C'est pas des conneries ok ? Toi t'es tellement pure, tellement douce, tellement… Et moi je suis complètement pourri… Je ne te mérite pas"
Il n'eut rien le temps de comprendre qu'Hélène le giflait pour la première fois. Si jusqu'à présent, elle ne l'avait pas taper, là, il n'avait pas pu y échapper… Et il avait bien senti sa colère dans ce geste, mais cela ne changeait pas ce qu'il pensait, loin de là.
"Vas-y, redis-le, redis-le et tu vas voir" commença Hélène, le regard menaçant "Essaye un peu pour voir" continua-t-elle
"Je ne te mérite pas" Balthazar détacha bien chaque mots pour qu'Hélène comprenne.
Cependant, la belle blonde le frappa de nouveau, montrant son désaccord. Il voulait jouer à ce petit jeu, ils allaient jouer, mais il allait se lasser avant elle, parce que, plus il allait le dire, plus elle allait frapper fort. Il fallait qu'il comprenne que c'était des conneries.
"Redis-le encore une fois, Raphaël Balthazar. Ose le redire et tu vas voir" commença-t-elle "Je te jure que si tu le redis, j'te tue" continua-t-elle menaçante
"Je ne te…" commença Balthazar et il pu voir les yeux clairs d'Hélène devenir de plus en plus noir de colère, il savait qu'elle allait frapper encore plus fort cette fois… Il savait qu'elle serait capable de le tuer.. .Si elle ne l'aimait pas autant, elle serait tout à fait capable de le faire…
Finalement il préféra renoncer à finir sa phrase et baissa la tête, n'osant plus affronter le regard de celle qu'il aimait. Il était un idiot, ça c'était sûr, un pauvre imbécil tombé amoureux d'une femme merveilleuse. Hélène elle était d'un autre monde, et certainement pas faite pour lui… Elle méritait tellement mieux que lui…
En le voyant baisser la tête après avoir commencé sa phrase, Hélène se calma, il n'avait pas osé le redire… Cela ne voulait pas dire qu'elle avait gagné, pas encore, le combat allait être long, mais elle était pleine de ressources, et elle n'allait pas lâcher, jamais.
"Maintenant que ça c'est réglé, tu vas me regarder, Raphaël, tu vas me regarder dans les yeux et tu vas me dire si tu penses vraiment que je peux être plus heureuse sans toi" commença doucement la blonde, mais il ne releva pas la tête "Vas-y, regardes moi et dis-le" murmura-t-elle, des larmes au bord des yeux "Je peux pas être heureuse sans toi, je peux pas être heureuse si t'es loin de moi."
Balthazar releva doucement la tête, lui aussi les yeux larmoyants. En partant, il avait fait beaucoup plus de mal que de bien… Finalement, au lieu de jouer au plus con, il aurait dû le faire, ce putain de demi-tour qu'il avait eu envie de faire après avoir reçu son premier message vocal… Ils n'en seraient pas là…
"Je peux pas" murmura Balthazar "Je peux pas te dire ça… Parce que je sais que c'est pas vrai…" continua t'il "Mais j'ai une certitude, je vais te faire plus de mal que de bien…" termina-t-il en baissant la tête, attendant un nouvel assaut de la part de la flic, mêlant paroles et coups… Et encore une fois, il la comprenait…
"Mais tu t'écoutes un peu ?" demanda Hélène, partagé entre la tristesse et la colère "C'est en étant loin de moi que tu me fais du mal" ajouta la blonde
"Hélène, s'il te plaît essaye de voir les choses de mon point de vue" soupira le légiste, il ne la regardait pas, il avait du mal… Il ne voulait pas voir la déception et la tristesse dans ses yeux.
"Parce que t'essayes de les voir du miens peut-être ?" demanda-t-elle, cette fois, la colère reprenait le dessus "Non, non t'essayes pas. Pas même une seconde" continua-t-elle "C'est pas quand j'aurai carrément pété un câble parce que je ne supporte plus d'être loin de toi qu'il faudra réaliser le mal que ça me fait…" termina la flic.
"Je veux juste TE PROTÉGER" cria soudain Balthazar "Est-ce-que ça c'est difficile à comprendre ?" demanda-t-il, criant toujours "Je vais te détruire, je ne suis qu'un poison et ça va mal finir" expliqua-t-il "C'est pas ça que je veux, je veux pas tout détruire, te détruire. Alors si pour te protéger de moi je dois m'éloigner, je le fais, c'est aussi simple que ça… De toute façon je t'ai déjà assez compliqué la vie comme ça…" termina-t-il
"Mais c'est mon choix si je veux me compliquer encore plus la vie avec toi, c'est mon putain de choix ok ?" cria Hélène en retour "Je t'aime, Raphaël Balthazar, avec tout ce que ça implique. Je te veux toi, avec tes qualités et tes défauts. Et surtout je veux que tu arrêtes de penser que tu es un poison parce que depuis que tu es entré dans ma vie tu l'as rendue mille fois meilleure, mille fois"
Hélène avait tout lâché, c'était possiblement sa dernière carte, elle n'avait plus rien après, elle ne savait plus quoi dire pour essayer de le convaincre qu'elle le voulait, qu'elle voulait être avec lui, avec tout ce que cela impliquait. Peut être que pour le convaincre elle pourrait se jeter dans ses bras et l'embrasser à en perdre haleine, peut être que comme ça, il allait comprendre.
Balthazar, cette fois, ne pouvait détacher son regard d'elle. Si avant il avait du mal a la regarder pour ne pas voir le mal qu'il lui faisait, cette fois, il la regardait avec beaucoup de tendresse. Mais putain, elle avait fait toute cette route pour le retrouver, et il savait que cela allait arriver. Il s'était fait flasher, il aurait pu partir après avoir payé son amende, Hélène serait venue et il n'aurait plus été là… Pourtant il était resté, il l'avait même attendu, parce que dans le fond, c'était ce qu'il voulait… La retrouver.
"Hélène" murmura Balthazar "Regarde moi s'il te plait" demanda le légiste et Hélène leva les yeux vers lui, des yeux remplis de larmes qui pouvaient couler à tout moment en fonction de ce qu'il allait lui dire. "Je t'aime. je t'aime mais j'ai tellement peur de ce que je pourrais te faire. J'ai tellement peur de te perdre" il s'approcha doucement d'elle.
"On peut pas savoir ce qui va se passer et je peux pas te promettre que ça va être facile tous les jours" commença Hélène "Mais, ce que je peux te promettre c'est qu'on va affronter ça ensemble. Je suis là, je vais nulle part." elle sourit
Balthazar lui sourit en retour avant de combler les derniers mètres pour enfin la prendre dans ses bras et la serrer fort contre lui, respirant son odeur, profitant de sa chaleur. Elle lui avait tant manqué.
Hélène, elle aussi, le serrait fort contre elle, mettant sa tête dans le creux de son cou. Elle était tellement heureuse. Elle venait de gagner une bataille, elle avait retrouvé Raphaël, son légiste, et plus jamais elle ne voulait être loin de lui.
Doucement, au bout de plusieurs minutes à partager une étreinte, Balthazar se détacha d'Hélène et la regarda tendrement dans les yeux avant de se mettre à fixer ses lèvres. Il avait vraiment envie de les goûter. Il remonta l'espace de quelques secondes ses yeux vers Hélène pour lui demander la permission de l'embrasser. Dans ses yeux, il vit que oui, il pouvait l'embrasser. Alors doucement il se pencha vers elle pour enfin unir leurs lèvres avec tendresse.
Le baiser était tellement doux et tendre, ils se redécouvraient au travers de ce premier baiser qu'ils partageaient enfin. Ils l'avaient attendu, longtemps, et maintenant qu'ils le partageaient, ils scellaient une promesse, celle d'une belle et longue histoire à venir. Désormais, ils étaient ensemble et ils pouvaient tout affronter. Car leur amour était fort, fort et beau et rien n'allait pouvoir changer ça.
Et voilà,
On se retrouve la semaine prochaine pour un nouvel OS
Kiss
