Bonjour,
On se retrouve avec un nouvel OS. Il va un peu mettre à mal notre Capitaine adorée, mais vous savez que je l'adore notre Hélène. Bref, je vous laisse avec l'OS.
Bonne Lecture
Rien n'allait pour Hélène en ce moment, et alors qu'elle se regardait dans le miroir de sa salle de bain ce soir-là, elle faisait également le point sur sa vie, et il n'était pas vraiment glorieux…
Son mari ? Parti, ils avaient divorcé et surtout il l'avait trompé… Moins… Beaucoup de points sur l'échelle de la confiance et de l'estime de soi… Ses enfants ? Elle les voyait de moins en moins et ils la détestaient non seulement à cause du divorce mais aussi de son travail… Son travail tiens, parlons en, et bien, elle l'aime son travail, mais il lui donne un attitude très dure, masculine, parfois froide… C'est pas forcément l'idéal pour faire des rencontres… Et l'amour pour finir, l'amour, les rencontres, tout ça, tout ça… C'est la catastrophe parmi toutes les catastrophes là… Parce que honnêtement si elle se regardait elle n'avait aucune chance de plaire à l'homme qui avait éconduit son cœur.
Alors oui, pour se prendre les pieds dans le tapis elle était la première, elle était aussi la première pour foncer tête baissée et la première pour fermer les yeux sur ses sentiments parce que c'était beaucoup plus facile que d'affronter la réalité et d'avoir le cœur brisé… Elle n'allait jamais lui plaire, c'était un fait, une réalité…
Elle était loin d'être aussi jolie que tous les mannequins qu'il pouvait fréquenter régulièrement, elle était vieille, vieille et moche. Elle avait des petites rides qui commençaient à apparaître… Son taux de confiance en elle était proche de zéro et les choses n'allaient pas s'améliorer.
Alors qu'en observant son reflet, elle faisait le point sur sa vie, Hélène pensait qu'elle voulait juste être aimée pour qui elle était réellement. Ceux qu'elle côtoyait tous les jours, et pour qui, elle avait énormément d'affection, ne voyait que la surface, que ce qu'elle montrait, ils ne voyaient que le Capitaine Hélène Bach, une femme de caractère, forte, qui ne se laissait pas marcher sur les pieds, bref, la flic qu'elle était, pas la femme, parce que la femme elle, elle était un peu abîmé, un peu cabossée et surtout un peu brisée… Hélène elle n'était pas aussi forte que le Capitaine Bach, mais tous les jours elle faisait bonne figure, parce que à quoi bon, personne n'allait s'intéresser à elle sinon…
En tout cas, elle s'en persuadait, parce que les gens qui s'étaient intéressés un jour à elle, la vraie elle, et qui avaient fini par voir combien elle pouvait être brisée, avaient fini par l'abandonner, la brisant, l'abimant un peu plus au passage, comme ça, plus personne n'allait vouloir d'elle.
Donc, maintenant, tout ce qu'elle montrait c'était ce qu'il y avait en surface, ce qui n'allait pas l'exposer, la rendre plus vulnérable, comme ça, on ne pouvait pas l'abîmer encore plus qu'elle ne l'était déjà… Pourtant, c'était très contradictoire avec ce qu'elle voulait réellement, au fin fond d'elle-même… Elle voulait qu'on l'aime pour qui elle était dans le fond… Mais comment cela pouvait-il se produire, quand elle-même avait bien du mal à s'aimer comme elle était.
Le bilan n'était pas glorieux, du tout, et une larme solitaire coula sur sa joue, plus rien n'avait de sens et elle se détestait… Elle avait beaucoup d'amour à donner, énormément, et elle ne pouvait pas se le donner à elle-même, parce qu'elle avait un taux de confiance et d'estime en elle bas, voir très bas à l'heure actuelle…
"Je veux juste qu'on m'aime comme je suis" murmura-t-elle à son reflet dans le miroir "Qu'on aime Hélène, qu'on s'attache à elle, qu'on la protège… Et qu'on arrête de se fier à l'image de femme forte que donne le Capitaine Bach. Elle est forte oui, mais pas moi, pas la vraie moi"
D'autres larmes coulèrent sur ses joues, elle n'arrivait plus à s'arrêter, et elle se regardait continuellement, trouvant toujours un petit défaut supplémentaire qui s'ajoutait à la liste. Au fond, elle savait que ce n'était pas sain du tout, mais elle ne parvenait pas à détacher son regard du reflet qu'elle voyait dans le miroir…
Elle était entrée dans une spirale infernale d'auto-détestation et elle n'arrivait pas à en sortir, elle n'arrivait plus à en sortir… Elle avait l'impression que tout lui sautait à la figure, tout ce qui n'allait pas chez elle, tout ce qu'elle pouvait détester et elle avait envie de pleurer, se rouler en boule dans son lit et juste oublier que, finalement, elle se sentait insignifiante et que personne ne pouvait, n'allait la rassurer.
Alors qu'elle s'apprêtait à faire ça, à enfin bouger de devant son miroir, dans lequel elle fixait son reflet depuis de longues, très longues minutes, la sonnette de sa porte d'entrée retentit et l'obligea à réellement bouger de là où elle était.
En se dirigeant vers la porte elle jeta un rapide coup d'œil à la pendule de son salon pour lire l'heure et elle constata qu'une seule personne pouvait venir la déranger à cette heure… Elle n'avait pas vraiment envie de le voir, pas du tout même, mais il n'allait pas lâcher l'affaire, elle le connaissait, le légiste…
Alors elle prit le plaid qui traînait sur son canapé et s'enroula dedans, dans le but premier de cacher son corps à ses yeux, parce que, de toute façon, il ne poserait jamais le regard qu'elle aimerait tant qu'il pose sur elle et cela la rendait triste. Elle alla finalement ouvrir la porte, et y trouva, comme elle s'y attendait, le légiste, le doigt en l'air, comme si, il allait de nouveau sonner.
"Balthazar" elle tenta un sourire, mais dans le fond, elle savait qu'il n'était pas honnête, ce sourire "Qu'est-ce-que je peux faire pour vous à cette heure ?" demanda-t-elle, sans vraiment cacher son agacement…
"C'est par rapport à l'enquête" commença le légiste "Il se trouve que j'ai trouvé quelques chose de très très intéressant sur le corps de notre victime" continua t'il, près à ce lancer dans ses habituelles explications interminable, mais la belle blonde n'avait pas du tout le cœur à ça.
"Balthazar abrégez" soupira Hélène en roulant des yeux, elle n'avait pas besoin que cela dure plus longtemps que nécessaire.
Balthazar la regarda et en la détaillant il remarqua que quelque chose n'allait pas, mais vraiment, il était persuadé en voyant son attitude, qu'elle n'allait pas bien, pas bien du tout… Elle semblait vide, triste, et sans aucune envie de quoi que ce soit… Et il se devait, en tant qu'ami, de vérifier si tout allait bien pour elle… Il ne voulait avoir aucun regret, et il ne pouvait pas la laisser comme cela.
"Hélène vous êtes sûr que ça va ?" demanda le légiste en la regardant attentivement "Vous avez pleuré ?" ajouta t'il en remarquant que ses yeux étaient un peu rouges.
"Ça va très bien Balthazar "soupira Hélène, il fallait qu'il abrège, parce que sinon il allait entrer dans la brèche et ça allait être fini… "Donc cette information ?" demanda la blonde en essayant d'éviter le sujet fâcheux.
"Non ça ne va pas. Vous n'allez pas bien" répondit Balthazar "Votre corps me crie à l'aide" il leva une main et la posa avec douceur sur l'épaule d'Hélène. "Laissez moi vous aider, Capitaine"
"Ça va je vous dis" répliqua sèchement la flic, ce qui confirma à Balthazar ce qu'il pensait, il y avait un truc qui clochait.
Et le fait qu'elle baisse la tête, refusant d'affronter son regard lui confirmait encore plus ce qu'il pensait, elle avait besoin d'aide, mais elle n'allait jamais le reconnaître, et il ne pouvait vraiment pas la laisser comme ça… Quel genre d'ami il était sinon ? Non, il était hors de question qu'il l'abandonne comme ça. Il avait pourtant hésité à passer, se disant que peut-être, cela pouvait, pour une fois, attendre le lendemain, il l'avait déjà tellement dérangé de fois en allant chez elle à des heures pas possible et elle devait en avoir marre….
Mais Balthazar restait Balthazar et visiblement il avait bien fait de venir à cette heure-ci, la voir, elle avait besoin d'aide, il le voyait, et elle aurait beau lui demander, il n'allait pas laisser passer cela.
"Non Hélène" il remonta sa main sur la joue de la blonde, essayant de faire en sorte qu'elle le regarde, mais en vain "Laisses moi t'aider" murmura le légiste "S'il te plait, laisse moi t'aider, mon Hélène" il avait tellement chuchoté la dernière phrase qu'elle n'était même pas sûr de l'avoir bien entendu.
Pourtant elle finit par se laisser aller, elle s'approcha de lui dans le but de se réfugier dans ses bras pour pleurer. Le légiste était tellement doux, tellement tendre avec elle et surtout, il voulait tellement essayer de l'aider qu'elle ne pouvait, tout simplement, plus résister… Elle était persuadée qu'il ne pouvait pas l'aider, mais il se comportait en vrai ami, et peut être, qu'au moins, il pourrait lui apporter un peu de réconfort.
Elle se plaisait à l'appeler ami, et à penser que lui aussi, pouvait au moins, au minimum, la considérer ainsi. Elle en voulait plus, elle, elle l'aimait plus fort aussi, mais son amitié pouvait lui suffire, parce que au moins, elle était dans sa vie. Du moins, là, elle essayait de se persuader, qu'elle pouvait se contenter de ça, de son amitié, parce que, c'était déjà ça…
Doucement, Balthazar la poussa à l'intérieur de chez elle, gardant ses bras autour d'elle et il referma la porte. Il ne comprenait pas vraiment pourquoi elle pleurait, mais il avait besoin de la rassurer, il ressentait ce besoin de la rassurer et il voulait l'aider à aller mieux. La voir ici, comme cela, d'apparence fragile, il voulait juste la protéger, et ça lui faisait très mal au cœur qu'elle aille si mal.
"Bon alors, qu'est-ce-que je peux faire pour ramener un beau sourire sur le joli visage de ma capitaine favorite ?" demanda Balthazar en souriant, alors qu'Hélène s'écartait un peu de lui.
Sans le vouloir, il remuait le couteau dans la plaie, Hélène ne se sentait pas belle, elle n'aimait pas son reflet dans le miroir, elle avait bien du mal à se voir comme elle était réellement… Pourtant, lui semblait la voir comme elle ne pouvait pas se voir, il ne semblait pas voir tous les défauts qu'elle ne pouvait s'empêcher de relever…
"Pas grand chose…" soupira Hélène "Tu n'as pas de baguette magique, tu ne peux donc rien changer" elle préféra détourner le regard pour ajouter "Et ne dit pas que j'ai un joli visage, c'est faux…"
"Pardon ?" s'exclama Balthazar, outré de la dernière partie de sa phrase "Comment ça ? Bien sûr que si tu as un très joli visage" répliqua le légiste "Tu es très belle Hélène. Je te l'ai déjà dit, tu pourrais vraiment séduire n'importe qui si tu le voulais"
"Non c'est faux, je suis vieille, fatiguée, ridée, et j'en passe" elle s'éloigna de lui, remontant sur ses épaules le plaid qui avait un peu glissé "Personne ne veut de moi, et ils ont bien raison… Il n'y a rien de séduisant en moi" elle soupira
"Mais pourquoi tu penses si peu de toi-même enfin ?" il ne voulait pas se fâcher contre elle, surtout quand elle semblait si vulnérable, mais là, il ne pouvait pas la laisser penser ça, pas une seule seconde, c'était impossible… Elle avait tout pour elle, absolument tout. "T'as tout pour toi"
"Ah ouais ? Vraiment ?" demanda Hélène "Alors pourquoi personne ne veut de moi ? Pourquoi je me sens plus seule que jamais ? Pourquoi j'ai l'impression que personne ne va me regarder avec désir et envie ? Pourquoi je ne me sens pas séduisante ? Pourquoi …"
"Ca va, j'ai compris le message" coupa Balthazar "T'es au plus bas, et tu ne te vois pas comment tu es réellement, comment moi, ou les autres te vois et je sais pas ce qui à provoquer ça, ce qui fait que tu n'as plus du tout confiance en toi" il s'approcha doucement d'elle "Mais moi je vais te prouver que tu es belle, attirante, séduisante, même sexy et que tu peux plaire à un homme"
"Moi je veux juste plaire à un homme en particulier" murmura Hélène tellement bas que Balthazar ne compris rien, mais il préféra ne pas relever, il allait d'abord montrer à Hélène combien elle était belle.
En tout cas, à ses yeux, elle était belle, sublime même, et elle lui plaisait, même si il ne lui disait pas, il ne lui avait jamais dit, mais maintenant, il était grand temps de lui faire comprendre. Il voulait aussi la rassurer, lui montrer qu'elle avait vraiment tout pour plaire et qu'il fallait qu'elle arrête de se dégrader ainsi.
Doucement il retira le plaid de ses épaules et le laissa tomber sur le sol de son entrée. Il fit ensuite en sorte qu'elle le regarde dans les yeux, pour qu'elle comprenne qu'il était très sérieux dans ce qu'il allait lui dire, dans les qualités qu'il allait vanter. Il voulait qu'elle se sente belle, et surtout bien dans son regard.
"Tu vas m'écouter, je vais te dire tout ce que je pense de toi, Hélène Bach, et te montrer combien tu es belle et tout ce qui va avec. Dans mes yeux en tout cas"
Il lui sourit tendrement, alors qu'un côté de sa lèvre se levait légèrement, si dans ses yeux, elle était tout ce qu'il allait lui dire, alors peut être qu'elle pourrait aller mieux. Parce que, après tout, l'homme auquel elle voulait tant plaire, c'était lui…
"Tu es belle, tu es magnifique, tu es séduisante et sexy, et non seulement tu es tout cela, mais tu es aussi intelligente, tu as de l'humour, tu es douce, gentille, généreuse et j'en passe. Tu es incroyable, Hélène Bach, incroyable" il posa doucement une main sur sa joue et la caressa avec beaucoup de tendresse "T'as des yeux incroyablement beaux, vraiment, je pourrais me perdre dedans. Et ton corps, alors là…" il s'arrêta quelques secondes "Pardonnez moi, Capitaine, si vous trouvez que le légiste vous manque de respect mais il faut que je le dise. De l'homme que je suis, à la femme que vous êtes" il pu la voir sourire et il fut fier que sa petite pointe d'humour soit accueilli comme ça "Tu as un putain de corps, avec une taille délicate, une super poitrine et des fesses… Mon dieu ça serait un crime de pas les regarder. Vraiment" elle commençait à sourire et il était heureux de la voir comme ça "Et je vais finir par tes lèvres, elles sont belles et putain j'ai très envie de les embrasser, j'ai très envie de t'embrasser"
Il ne s'était pas vraiment rendu compte de ce qu'il avait dit sur le coup, mais c'était vrai, il voulait l'embrasser, goûter ses lèvres qui ont l'air si douces et délicates, et enfin, ne faire plus qu'un avec elle.
"Tu veux vraiment m'embrasser ?" demanda Hélène, un tout petit peu vulnérable. Elle n'en revenait pas qu'il ait dit ça, mais ça lui réchauffait le cœur qu'il y pense.
"Je peux ?" demanda Balthazar alors qu'il réalisait pleinement ce qu'il avait dit.
"Oui" murmura Hélène en se rapprochant un peu de lui
Et doucement, Balthazar l'embrassa, enfin, et c'était un baiser si doux, qu'elle failli s'écrouler. Elle ressentait tout ce qu'il lui avait dit, rien qu'avec ce baiser, il la faisait se sentir très belle, très femme, et c'était ça qu'elle voulait, finalement, lui plaire, à lui et rien qu'a lui.
"T'as pas besoin de plaire à tous les hommes tu sais" il sourit alors qu'ils venaient de se détacher doucement l'un de l'autre "Tu me plais, beaucoup, et je te montrerais tous les jours à quel point tu es belle, désirable et séduisante."
"J'ai pas besoin de plaire à d'autres hommes, tant que je te plais, c'est le plus important" elle sourit avant d'unir de nouveau leurs lèvres pour un baiser plus passionné, finalement il avait réussi à faire remonter son taux de confiance en elle, de la plus belle des manière, en lui montrant qu'elle lui plaisait et elle en était très heureuse.
Et voilà,
Tout fini bien, heureusement qu'il était là, Balthazar.
On se retrouve la semaine prochaine pour un nouvel OS
Kiss
