Bonjour,

On se retrouve avec un nouvel os, cette fois sur l'épisode 4 de la saison 2, et plus particulièrement, la scène du pont. Je trouve qu'il manque quelques chose entre le moment où Balthazar sauve Hélène et celui dans l'ambulance, donc je l'ai écris.

Bonne Lecture


Elle sentait l'air frais sur son visage, le métal froid du pont sous ses doigts, et son équilibre précaire. Si elle se penchait, si elle lâchait ses mains, elle tombait, et fini les souffrances. Elle pleurait, aussi, et elle sentait le ruban autour de son cou. Sauter serait tellement facile… Sa vie se retrouvait sans dessus dessous depuis quelque temps… Et pourtant c'était pas faute d'avoir essayer de réparer les dégâts…

Elle allait sauter, c'était acté, elle allait finir par mettre fin à ses jours. Qui allait la pleurer de toute façon ? Son mari qui la trompait depuis elle ne sait combien de temps ? Ca se trouve, cette gamine, qui avait 25 ans, n'était peut-être qu'une parmi tant d'autres ? Ses enfants, qui la mettaient sur répondeur constamment ? Qui lui en voulait d'être partit pour se protéger, parce qu'elle ne pouvait pas rester chez elle ? C'était lui l'enfoiré de première et c'était elle qui passait pour la salope…

Pourtant, quelque chose la retenait, comme si, une force invisible, une petite voix, l'empêchait de passer complètement à l'acte… Son cerveau était embrouillé, comme programmé pour sauter dans le vide et en finir. Tout était confus, comme si, une partie d'elle avait conscience d'avoir été droguée et qu'il ne fallait pas qu'elle saute.

Puis elle l'entendit, sa voix. Une voix chaude, profonde, qu'elle aurait reconnue entre mille, c'était celle de Raphaël Balthazar, son légiste, son ami. Elle tenait à lui bien plus qu'elle ne le montrait, bien plus qu'elle ne l'exprimait… Mais elle ne pouvait pas, il y avait trop de choses qui entrait en compte…

Il lui disait des choses, elle entendait tout, elle comprenait tout. Il lui demandait de ne pas sauter, il retardait le moment, s'approchant d'elle doucement, pour ne pas la brusquer. Elle avait tourné son regard embrumé vers lui pour voir où il était. Ce qu'il lui disait, ça lui mettait du baume au cœur, il lui rappelait toutes les raisons qu'elle avait de rester en vie, tout en s'approchant doucement d'elle. Sa voix était de plus en plus proche.

"Hélène, pense à moi" commença le légiste "Tu comptes beaucoup pour moi"

Il était passé au tutoiement, et ce qui lui disait lui réchauffait énormément le cœur. Il était là pour elle, il était gentil, et au moins, quelqu'un pensait à elle. Mais la petite voix dans sa tête la poussait encore à sauter, à en finir, cela ne serait que mieux… Pour tout le monde…

Elle jeta un dernier regard à Balthazar, il serait la dernière chose, la dernière personne qu'elle verrait avant de fermer définitivement les yeux. Elle se pencha, elle allait tomber, le vide lui tendait les bras. Elle entendit le cri de son légiste, perçant, puis ses bras autour de ses jambes, il l'avait retenue.

Elle se sentit partir, mais en arrière cette fois, dans les bras de Balthazar, qui la faisait descendre de son perchoir. Elle sentait ses bras autour d'elle, de son corps qui tremblait de partout. Elle sentit qu'il enlevait le ruban qui était autour de son cou puis qu'il l'accompagnait jusqu'au sol, sans la lâcher.

"Ça va aller, je suis là" murmura le légiste "Tout va bien, je suis là, tu ne risques plus rien" continua Balthazar en la serrant contre lui.

Elle commença à trembler de plus en plus, son regard devenait flou, son esprit était complètement embrumé, et elle avait envie de vomir. D'ailleurs, son corps manifesta cette envie et elle finit par vomir sur le bitume, elle sentait la main de Balthazar qui caressait doucement son dos, comme pour la rassurer.

Il lui murmurait des choses à l'oreille, mais elle ne savait pas ce qu'il lui disait, tout était flou, sa tête tournait, elle ne savait plus trop où elle était, ni ce qui se passait. Doucement, elle se laissa aller contre le torse de Balthazar avant de tomber dans l'inconscient, sentant ses bras qui essayait de la réconforter, sa voix qui murmurait des choses qu'elle ne comprenait pas, et son souffle sur son visage.

Balthazar essayait de faire preuve d'un calme olympien face à la situation, il avait appelé Delgado pour le prévenir qu'il avait trouvé Hélène et qu'elle était saine et sauve dans ses bras. Delgado avait ensuite appelé des collègues et il avait entendu un passant appeler une ambulance. La tentative de suicide d'Hélène ainsi que le sauvetage de Balthazar avait attiré une petite foule qui les observait. Il les aurait bien chassé, mais il ne pouvait pas, toute son attention était focalisée sur Hélène qui était désormais inconsciente dans ses bras.

Il caressait son visage, la serrant doucement contre lui, la berçant. Il avait besoin de la rassurer, mais aussi de se rassurer. Il lui avait essuyé la bouche avec un mouchoir, délicatement, pour enlever les traces de vomis qui étaient restées au coin de ses lèvres. Il venait de lui sauver la vie, mais il ne savait pas si elle avait bien conscience de ce qui venait de se passer et si elle allait se souvenir de tout ce qui venait de se dérouler.

"Tout va bien" murmura Balthazar à une Hélène inconsciente dans ses bras "Tu n'as plus rien à craindre" continua t'il, mais elle ne pouvait pas l'entendre, il le savait, seulement, cela lui faisait du bien, ça la rassurait "Ne me refais plus jamais une peur pareil tu m'entend. Plus jamais"

Il ne savait pas combien de temps s'était écoulé, mais il entendit les pompiers arriver, Delgado aussi, lui avait visiblement couru pour les rejoindre le plus rapidement possible. La foule fût rapidement dispersée pour qu'il puisse s'approcher de la capitaine de police, toujours inconsciente dans les bras du légiste.

On posa des questions à Balthazar, qui expliqua la situation. Qu'elle avait été droguée, qu'elle avait essayé de se suicider, et qu'il était arrivé à temps pour l'empêcher de sauter. Il expliqua aussi ce que contenait la drogue et qu'elle avait vomis avant de s'évanouir. Cependant, il était bien incapable de dire depuis combien de temps elle avait perdu connaissance, il avait perdu toute notion du temps depuis qu'il l'avait sauvé.

Quand on emmena Hélène vers le camion de pompier afin de lui faire plus d'examens, de lui mettre une perfusion et un masque à oxygène, Balthazar suivait très proche. Il avait eu tellement peur pour elle qu'il osait à peine la quitter du regard ne-serait-ce qu'une seule petite seconde.

Pourtant, il dû le faire, car une fois rendu et malgré ses protestations, on l'empêcha d'accéder à l'ambulance pour les laisser faire leur travail. Cela ne lui plaisait pas plus que cela. Il avait beau dire qu'il était médecin, cela ne changeait absolument rien. Du coup, Delgado se retrouvait obligé de le retenir pour ne pas qu'il force le passage.

Lui aussi, il avait eu peur pour son amie, mais il gardait étrangement son calme après avoir voulu casser la gueule au suspect. A ce moment, Balthazar l'avait retenu, et cette fois c'était l'inverse. Cependant il commençait à être fatigué de devoir gérer le légiste et il n'avait qu'une hâte : le rendre à Hélène… De toute façon, elle le gérait beaucoup mieux que lui.

Quand enfin ils purent entrer dans l'ambulance, Delgado laissa le légiste y aller, et il alla discuter avec quelques collègues. De toute façon, Hélène était encore dans les vapes, cela ne servait à rien qu'il y aille. De plus, il avait bien compris que Balthazar avait eu une très grosse frayeur, et que de toute façon, il n'allait pas lui laisser le choix.

Doucement Balthazar prit place dans l'ambulance et posa une main sur le bras de la belle blonde. Il ne s'assit pas tout de suite, non, au contraire, il préféra se pencher délicatement sur elle, avant de lui embrasser le front d'une façon extrêmement protectrice.

"Je suis là" murmura le légiste "Tout va bien, tu es en sécurité maintenant" il sera doucement son bras.

Il ne s'écoula pas tant de temps avant qu'elle ne commence à bouger. En vrai, il n'en savait trop rien, il avait complètement perdu la notion du temps depuis ce fameux moment où il l'avait récupéré dans ses bras. Il posa doucement une main sur son bras pour qu'elle sente sa présence et qu'elle sache qu'elle n'était pas seule.

Hélène émit un petit grognement en se réveillant, elle ne savait pas trop où elle était, mais elle se souvenait de ce qui c'était passé. Le suspect qui la drogue, ses mots, pour la pousser au suicide, le ruban, le pont, cette envie de se jetter dans le vide. Puis Balthazar, sa voix, ses mots, et surtout son geste. Il lui avait sauvé la vie. Ensuite, tout était assez flou, elle se souvenait de ses bras autour de sa taille, de sa tête qui tournait puis plus rien, le trou noir.

Maintenant qu'elle avait ouvert les yeux, elle réalisa qu'elle était dans une ambulance, perfusée et sous oxygène. Puis elle pu sentir sa main, sur son bras. C'était rassurant, il était là, encore là, toujours là. Il ne l'avait pas lâché. Doucement elle enleva le masque avant de se relever. Sa tête tournait toujours mais ça allait. Elle pu l'entendre dire de faire doucement, mais de toute façon, si elle allait trop vite, elle allait vomir.

"Ça va Capitaine ?" demanda Balthazar en la fixant. Il lui semblait déceler au fond de ses yeux, une lueur d'inquiétude.

"Ca va" commença Hélène, un peu déçue de redevenir "Capitaine" elle avait beaucoup aimé quand il l'avait appelée par son prénom.

"Vous allez avoir mal à la tête encore quelques heures" expliqua-t-il "Mais la drogue devrait avoir cessé de faire effet"

"Merci" elle lui sourit, gardant ses distances, pourtant, elle serait bien allé dans ses bras, ils avaient été tellement rassurants plus tôt "Pour ce que vous avez fait… Et ce que vous avez dit"

"De rien" murmura Balthazar en souriant. "Au fait, Capitaine, il faut que je vous dise" commença le légiste et Hélène fronça les sourcils se demandant ce qu'il avait bien pu faire "Delgado à prévenu Antoine et vos enfants. Ils arrivent"

"Mais de quoi j'me mêle ?" grogna Hélène ce qui arracha un sourire amusé au légiste "Et puis j'veux pas le voir… Antoine…" elle soupira

"Vous pouvez toujours le chasser hein ?" il sourit et Hélène lui sourit en retour.

Hélène commença à fixer le légiste, elle voulait retrouver ses bras, seulement, elle ne le pouvait pas, Antoine pouvait débarquer avec les enfants à n'importe quel moment. Delgado aussi d'ailleurs… Et puis, si son mari la voyait dans les bras du son légiste, il allait lui faire une de ces scènes de jalousie… Et ses enfants ? Elle n'osait même pas y penser… Alors autant attendre, de plus, il ne semblait pas vraiment vouloir quitter l'ambulance… Seulement leur petite bulle explosa quand Delgado entra dans l'ambulance, coupant leur moment.

"Ah tu es réveillé" sourit son ami et lieutenant "Et plus jamais tu me laisses le gérer seul hein" plaisant Delgado en désignant Balthazar d'un coup de tête alors qu'Hélène laissa s'échapper un petit rire

"Eh c'est pas moi qui est essayer de casser la gueule du suspect quand il voulait rien dire" répliqua du tac au tac le légiste.

Hélène se tourna vers Delgado en le regardant étonnée… Il n'avait pas fait ça tout de même ? Ca ressemblait clairement plus à Balthazar. Mais elle n'eut pas le temps de le réprimander, la voix de sa fille venait de s'élever, l'appelant. Elle allait devoir faire face à son connard de mari, et il allait en prendre pour son grade. Car cette tentative de suicide lui avait fait réaliser une chose, elle en avait marre de lui, marre d'être le souffre douleur et de passer pour la méchante. C'était fini, elle allait tout dire aux enfants…Tant pis si ça foutait sa famille en l'air, ce n'était clairement pas elle qui avait commencé…

Manon se précipita vers sa mère et Hélène l'accueillit à bras ouvert, la serrant fort contre elle. Elle ferma les yeux, profitant de cette sensation qui lui avait tant manqué. Ses enfant lui en avait tellement voulu pour le déménagement en région parisienne, puis pour avoir quitté la maison qu'elle avait l'impression que sa fille ne l'avait pas serré aussi fort dans ses bras depuis très longtemps. Les élans d'affection il y en avait déjà pas beaucoup chez les Bach, et cela manquait beaucoup à Hélène.

Quand elle ouvrit de nouveau les yeux, Antoine était là, il avait l'air inquiet mais elle en avait rien à foutre. Après tout ce qu'il lui avait fait ? Non, elle ne voulait pas le voir. Elle pu entendre Manon lui demander de rentrer à la maison, ce que Hugo et Antoine approuvaient. Mais elle ne pouvait pas… Il était temps de mettre fin à cette mascarade.

"Je suis désolée, je peux pas" murmura Hélène en s'éloignant de sa fille qui la regarda étonnée. "Désolée…" elle regarda sa fille avec tendresse et lui caressa la joue, mais bien vite, elle s'éloigna, fâchée contre sa mère.

"Non mais Hé…" commença Antoine mais elle le coupa d'un geste de la main.

"Toi tu te tais" commença la capitaine de police. "Tu n'as rien à faire là, je ne veux pas te voir, je ne veux plus te voir… Jamais" il ouvrit la bouche pour répliquer mais elle le coupa une nouvelle fois "Alors non, Antoine, cette fois tu vas fermer ta gueule et m'écouter. Parce que ton petit numéro du père parfait il ne passe plus." elle prit une profonde inspiration "J'en ai marre de passer pour la méchante, pour la connasse, pour la salope qui n'ai pas là pour ses enfants, la vérité, c'est que tu as jamais accepté que je fasse carrière, tu m'en veux parce que je suis pas l'épouse parfaite qui te fait la cuisine… Et j'en ai marre de tes reproches." elle marqua une pause pour regarder ses enfants "Je suis désolée si notre famille vole en éclat, vous y êtes pour rien. Votre père en revanche…" elle fixa Antoine droit dans les yeux "Votre père préfère se taper une gamine de 25 ans… Il me trompe… Et je pense pas que ça soit la première fois."

Là, elle avait lâché la bombe, et autour d'elle, personne ne semblait trop y croire. Antoine était sous le choc, elle lui avait dit quelques heures plus tôt qu'elle ne voulait pas que leurs enfants sachent que leur père est un salop. Et là, elle venait de leur dire sans préambule ? Il lui prenait quoi ? De plus maintenant, ses enfants le fusillaient clairement du regard.

"Non, pas de scène ici, j'ai assez donné" soupira Hélène "Vous réglerez ça avec votre père…" elle regarda Manon et Hugo "Je suis désolée, mais comprenez que je ne peux pas retourner vivre avec un homme qui m'a salie, trompée, menti… Je n'ai plus confiance en lui… Je vous aime plus que tout, mais entre votre père et moi, c'est fini" elle serra les mains de ses enfants qui lui avait tendu, pour la rassurer "Quant à toi, attends toi à recevoir les papiers du divorce prochainement, je ne veux plus te voir, casses toi !"

Résigné, Antoine fit demi-tour, rapidement suivi par ses enfants qui avaient un tas de choses à lui dire et à lui reprocher. Ils n'en revenaient pas qu'il ait osé… Et en plus, il avait fait passer leur mère pour la méchante dans l'histoire, il lui avait donné tous les torts, alors que c'était lui qui les avait ? C'était insensé ! Certes leur mère travaillait beaucoup, mais ils commençaient à comprendre que non seulement elle aimait énormément son travail, mais qu'en plus, elle était passionnée.

Dans l'ambulance, Raphaël était encore surpris qu'elle ait osé, il n'en revenait pas, et il ne l'avait jamais vu comme cela. Mais en même temps, Antoine ne l'avait vraiment pas volé… Quand il avait appris qu'il trompait Hélène, sa première réaction avait été de vouloir lui casser la gueule. Mais, par respect pour Hélène, il ne l'avait pas fait. Il tenait bien trop à elle.

En revanche, il y avait une chose qu'il ne comprenait pas, qu'il n'avait jamais pu comprendre et qu'il ne comprendrait jamais… C'était comment Antoine avait-t-il pu aller voir ailleurs. Il avait une femme absolument sublime et il allait voir ailleurs ? C'était inconcevable pour lui. Si il avait une femme comme Hélène, il prendrait soin d'elle chaque jour, la traitant comme la reine qu'elle était à ses yeux.

"Ça va Balthazar ?" la voix d'Hélène le sortit de ses pensées et il la regarda perdu "Je vous parlais mais vous étiez complètement ailleurs" elle lui sourit et en regardant autour d'elle, il remarqua que Delgado était, lui aussi, partit.

"Pardon, Capi… Hélène" il sourit lui aussi "Je pensais juste à ce que vous aviez fait… Remettre Antoine à sa place comme ça, devant vos enfants en plus…" il attrapa sa main pour la serrer "Vous savez, vous méritez vraiment d'être heureuse. Pas d'être avec un homme qui vous trompe"

"Merci Raphaël" elle sourit encore plus, elle ne l'appelait jamais par son prénom, et en fait, il adorait ça. Il ne voulait pas s'y habituer, mais franchement, si elle pouvait l'appeler comme ça tout le temps, il n'allait pas dire non. "Pour tout… M'avoir sauvé la vie, pour ce que tu m'a dit, ce que tu fais pour moi, pour ton soutien… Je pense que je pourrais continuer la liste encore longtemps…"

"Hélène, je te l'ai déjà dit, mais tu es vraiment un très belle femme" il sourit "Et non seulement tu es vraiment très belle, mais tu es intelligente, sensible, talentueuse… Et j'en passe" il baissa la tête, ce qu'il allait dire n'était pas simple, mais ça allait lui faire du bien "Tu es un véritable rayon de soleil, tu illumines ma vie, tu y apporte beaucoup de joie, de lumière. Je ne veux jamais te perdre. Tu comptes beaucoup pour moi" une larme coula sur sa joue

"Wow, je… Je ne sais même pas quoi te dire en fait…" elle soupira, elle aussi avait envie de pleurer maintenant, c'était malin "Moi aussi, je veux te garder dans ma vie. Tu rends mon travail beaucoup moins triste. Même si des fois, tu me tape un peu sur le système" elle rigola

"Je savais que tu adorais travailler avec moi. Et que tu me trouvais drôle. J'ai vu la petite lueur dans tes yeux" il rigola lui aussi

"T'es chiant" Hélène le frappa dans le bras "T'as de la chance que je t'aime bien" elle sourit

"Moi aussi, je t'aime bien, Hélène Bach" il marqua une pause "Beaucoup même"

Il commença à se rapprocher d'elle et Hélène parut surprise un instant avant elle aussi de s'approcher doucement. Mais elle le laissa aller au bout et poser très légèrement, presque comme une plume, ses lèvres sur les siennes. Il l'embrassa doucement, avec tendresse. Hélène avait un peu du mal à y croire qu'ils s'embrassaient. Il est vrai qu'elle commençait, depuis un moment déjà, à ressentir une forte attirance pour le légiste, et visiblement, il en était de même pour lui.

A la fin du baiser, ils souriaient comme deux adolescents qui venaient d'avoir leur premier baiser. C'était une sensation presque nouvelle, mais très grisante, comme si, ils redécouvraient ce que ça faisait d'échanger un véritable baiser d'amour.

"On en est où ? Tous les deux ?" demanda Hélène rompant le silence confortable qui s'était installé entre eux.

"Au commencement d'une nouvelle page." sourit Balthazar en la regardant avec beaucoup de tendresse "Au commencement d'une nouvelle histoire"

"Ça me va très bien" sourit Hélène "Il va falloir qu'on explore… Doucement. Je ne veux pas qu'on gâche tout"

"Compte sur moi" il sourit "Je te raccompagne ?" proposa le brun "Tu as besoin de repos, même si tout va bien, tu as quand même été droguée et ce n'est pas raisonnable de retourner à la DPJ" elle fondait intérieurement, il prenait déjà soin d'elle, et ce n'était que le début

"Mais j'ai pas envie d'aller m'enfermer dans une chambre d'hôtel triste à mourir" soupira Hélène "J'ai vite fait de m'ennuyer…"

"On va chez moi ?" proposa Balthazar "Oui je sais, on a dit doucement, mais on peut commencer à explorer tout ça autour d'un bon dîner non ?"

"Alors là je dis oui, sans hésiter. Un bon dîner ça me va très bien" Hélène sourit avant de se lever doucement.

Aidée de Balthazar, qui avait un peu peur qu'elle ne refasse un malaise, ils marchèrent vers la voiture de Delgado qui était encore là. Ils n'avaient aucun moyen de rentrer directement Balthazar ayant laissé sa voiture à la DPJ. Il devait donc la récupérer avant de rentrer chez lui, et de commencer à réellement traiter Hélène comme une reine.


Et voilà

On se retrouve la semaine prochaine pour un nouvel OS

Kiss