Bonjour, Bonjour
On se retrouve aujourd'hui avec un nouvel OS, sur l'épisode 3x02 (et oui, encore, mais il m'inspire). J'espère qu'il va vous plaire.
Bonne Lecture
Elle était contente qu'il soit rentré, de le retrouver sur les enquêtes, cela serait mentir de dire le contraire. Seulement, pour le bien de leur relation, pour le bien de ses enquêtes, et aussi, si elle devait être honnête, pour son propre bien, elle aimerait bien qu'il garde ses distances et qu'ils aient une relation professionnelle, construite sur des bases saines.
Seulement, connaissant le légiste, qu'elle le laisse venir ou non, il serait là, demain, à la perquisition… Alors, autant qu'elle lui donne l'accord, et puis, de toute façon, dans le fond, elle savait qu'il ne resterait pas loin longtemps, tout simplement parce qu'elle voulait qu'il soit prêt d'elle.
Elle avait l'impression que tout avait changé en six mois, et à la fois pas tant que ça… Leurs vieilles habitudes étaient revenues assez vite, mais la belle blonde gardait une certaine distance avec lui, ne voulant pas retrouver cette proximité qu'ils avaient avant… Parce que cette proximité, elle l'avait fait beaucoup souffrir, surtout quand elle s'était retrouvée seule, comme une imbécile, sans son légiste…
Pourtant, l'envie de l'appeler la démangeait beaucoup. Déjà, pour entendre le son de sa voix, parce que honnêtement, oui, ça lui avait manqué, mais aussi, pour une raison très professionnelle, à savoir, lui donner l'heure de rendez-vous, le lendemain, pour la perquisition.
Elle avait besoin d'un café, avant toute chose, parce qu'elle continuait son enquête, et qu'elle n'allait pas pouvoir rester éveillée bien longtemps si cela continuait. Elle était complètement seule dans les bureaux, comme souvent, mais cela ne la dérangeait pas, elle n'avait pas vraiment envie de retrouver la solitude de son appartement, et personne ne l'attendait chez elle…
Depuis son divorce, elle travaillait encore plus, s'endormant parfois sur son bureau, ne se réveillant que le lendemain, et se trouvant stupide de s'être encore endormie devant son écran… C'était arrivé souvent durant l'absence de Balthazar, et encore plus après son divorce, de toute façon, qu'elle soit au bureau où chez elle, ça ne changeait rien… Et puis, si elle restait au bureau, elle affrontait un peu moins sa solitude…
Une fois son café coulé, la flic prit son téléphone pour appeler le légiste. Elle avait un petit sourire sur le visage, rien qu'à l'idée d'entendre la voix de Balthazar. Et quand il décrocha, elle ne put empêcher ce dernier de s'agrandir.
"Est-ce-que tout va bien ?" demanda le légiste en voyant sa capitaine adorée l'appeler.
"Oui Balthazar. La perquisition chez madame Marsac demain, c'est à 6 heures" l'informa la blonde sur un ton qu'elle voulait le plus professionnel possible.
"C'est gentil de m'appeler pour ça" commença le légiste à l'autre bout du fil "Je m'attendais à un texto, et encore, au lance pierre"
Hélène sourit devant cette réflexion, mais bien vite, il s'effaça quand elle entendit une rire en arrière plan, un rire de femme de toute évidence… Il n'était pas seul, c'était une certitude, et son cœur ne put s'empêcher de se serrer un peu douloureusement dans sa poitrine… Oui, elle était blessée de cela… Elle avait cru que les choses pouvaient changer, mais non, Balthazar resterait toujours le même…
"Vous n'êtes pas seul ?" demanda Hélène, la voix un peu nouée par la déception… Quelle idiote elle faisait… Elle aurait dû l'envoyer, ce foutu texto, ça lui aurait évité de se faire du mal…
"Non c'est un film" répondit naturellement le légiste. C'était le seul mensonge qu'il avait trouvé pour éviter de blesser sa capitaine. Mais la femme avec qui il était rigola de nouveau… Elle ne pouvait pas la fermer trente secondes, cette greluche qu'il n'allait jamais revoir après ce soir ?
"Ça à l'air un peu con comme film non ?" demanda la blonde, sa voix de plus en plus nouée… Elle avait du mal à cacher sa tristesse et sa déception… Elle savait qu'il lui mentait pour, sans doute, éviter de lui faire… De lui faire quoi au juste ? De la peine ?
"Oui mais c'est tellement bien réalisé" répondit le légiste en se tournant vers la brune avec qui il était. Ouais elle était belle, et bien foutue, mais c'était tout ce qu'elle avait…
"Ok, bonne soirée" répondit Hélène avant de raccrocher. C'était trop pour elle, et si ça continuait, elle allait lui cracher sa rancœur au visage… Non, déjà que là, après six mois, leur relation n'était pas du tout la même qu'avant et elle qui ne voulait pas repartir dans leur travers, recommençait déjà à penser à lui comme elle ne le devait pas…
"Merde" murmura Balthazar une fois qu'elle eut raccrocher. Il avait merdé, et en beauté… Il le savait mais là, il avait la cruelle impression d'avoir un peu plus merdé que d'habitude… Sa relation avec Hélène n'était plus la même, il le voyait et le sentait, mais là, il venait clairement d'y mettre un coup…
Il se tourna rapidement vers la femme avec qui il était dans le but de reprendre ce qu'il faisait juste avant que la blonde ne l'appel. Elle remonta ses seins pour les mettre en valeur et il replongea, retournant dans ses explications, un sourire séducteur sur le visage, mais le cœur n'y était pas, n'y était plus…
La vérité, c'était qu'il n'avait plus vraiment envie de tout ça, de passer sa soirée avec cette femme, aussi jolie soit-elle, elle n'avait pas grand chose dans le crâne… Elle n'était qu'une simple fille de plus qu'il n'allait jamais rappeler… Non, il avait envie d'autre chose, d'une autre personne, avec qui, il avait encore une fois, bien merdé…
De son côté, Hélène était très déçue… Elle avait espéré qu'il ait changé après six mois d'absence, mais non, ce n'était pas le cas, il restait cet éternel séducteur qui préférait les mannequins sans cervelle… Elle qui pensait qu'ils s'étaient un minimum rapprochés en Bretagne avec ce qu'ils avaient vécu quand ils n'étaient que tous les deux… Mais non…
Et en même temps, elle aussi, elle la mettait cette distance, ne voulant pas faire comme avant, parce que ça lui, ça leur avait bien trop coûté… Seulement, elle ne pouvait s'empêcher d'être déçue… Finalement, tout était bien plus simple quand ils étaient en Bretagne, loin de Paris. C'était si simple que ça aurait pu relever du rêve… Ca avait, pendant un temps, été une réalité, mais cela ne pouvait pas durer parce qu'ils avaient tous les deux, des obligations à Paris… Et puis, c'était lui qui avait décidé de rentrer, après tout, il aurait très bien pu rester loin de la capitale, et donc, loin d'elle…
Elle soupira… Elle ne savait même pas pourquoi elle était encore déçue par son attitude de séducteur… Elle le connaissait à force, le légiste, et elle savait qu'il n'allait pas changer… Il n'était pas du genre à se prendre la tête avec des histoires sérieuses, il n'en voulait pas. Alors qu'elle, c'était tout le contraire… Elle voulait une vraie histoire, et une qui dure longtemps. Elle avait donné avec son divorce qu'elle aurait pu qualifié de pathétique tant cela avait semblé une évidence qu'ils n'avaient plus rien à faire ensemble avec Antoine… Peut-être même qu'ils n'avaient jamais rien eu à faire ensemble…
Si elle était honnête, quand elle l'avait retrouvé, elle avait espéré plus que tout ce qu'ils avaient vécu en Bretagne. Après tout, il l'avait un peu chercher sur le terrain de la séduction quand elle était encore mariée, et maintenant qu'elle ne l'était plus, la seule réaction qu'elle avait eu se résumait à un pauvre "J'suis désolé" alors que ce qu'elle aurait aimé, c'était un baiser… Il ne fallait pas tourner autour du pot, elle était attirée par lui, et même plus…
Désormais elle avait du mal à se concentrer sur sa tâche, buvant distraitement son café qui n'était même pas bon… Vraiment le café des distributeurs ne valait pas celui qu'on faisait dans l'open space en journée… Mais là, elle était seule donc cela n'allait pas servir à grand-chose…
Elle regarda l'heure, même pas envie de rentrer chez elle pour retrouver la solitude de son habitation, elle était mieux ici, à essayer de travailler… De toute façon, elle ferait quoi chez elle à part, la même chose qu'ici ? Rien ! Non elle était mieux ici, sans rien qui ne pouvait vraiment la distraire de sa tâche, comme un bon livre, ou son lit, par exemple…
De son côté, le légiste essayait vainement de se concentrer sur la femme qu'il avait ramener chez lui, mais il n'y arrivait pas… Depuis l'appel d'Hélène, il n'arrivait même plus à se concentrer elle et ne pensait qu'à celle qui avait longuement hanté ses pensées et qui les hantait encore, sa capitaine…
Non, rien à faire, et quand la fille l'embrassa, il essaya d'y mettre du cœur, mais il n'en n'avait pas la moindre envie. Il devait essayer de la faire partir, sans qu'ils ne passent par la case couché ensemble, pour être tranquille et possiblement essayer de réparer son énième connerie avec Hélène.
Mais il n'allait pas avoir cette peine. La jeune femme avait bien remarqué qu'elle ne l'intéressait plus du tout depuis ce fameux coup de fil. Il était vraiment ailleurs et ne faisait même plus attention à elle… C'était pas faute d'essayer de lui mettre sa poitrine sous le nez, il n'en n'avait rien à faire.
Déçue, elle l'insulta avant de partir en claquant la porte, sentant qu'il l'avait clairement prise pour une conne alors que le légiste réalisait à peine ce qu'il venait de se passer avant de penser que c'était un peu mieux ainsi et qu'il n'allait pas avoir à la rejeter en essayant d'y mettre les formes…
Mais du coup, ses pensées continuaient de partir vers Hélène et il se demanda quoi faire. Après tout, maintenant, il ne savait même pas où habitait son amie, ça allait être dur pour essayer de réparer ce qu'il avait fait… Au pire, il pouvait toujours essayer la DPJ, si il ne la trouvait pas là bas, il attendrait le lendemain pour lui faire comprendre qu'il n'avait pas couché avec la fille, utilisant une métaphore avant d'essayer de lui faire comprendre qu'il voulait passer plus de temps avec elle et explorer ce qu'il semblait y avoir entre eux.
Hélène soupira en remarquant que son gobelet de café était désormais vide, elle l'écrasa avant de le jeter dans sa corbeille, regardant de nouveau son écran, essayant de comprendre ce qui avait bien pu se passer pour qu'elle se retrouve avec un jeune homme poussé depuis son appartement et empalé.
Balthazar avait semblé trouver cela génial, un empalement… Mais pas elle, non, elle essayait de rester professionnelle. Cependant, le légiste avec qui elle travaillait avait non seulement disparu pendant six mois, mais surtout, c'était un véritable gamin qui pouvait s'émerveiller d'un rien…
Et voilà qu'elle pensait encore à lui, elle était donc si incorrigible et irrattrapable que ça ? Non parce que là, la bretagne ça lui avait carrément retourner le cerveau à la flic. Cette sensation de rapprochement était bien loin désormais, Balthazar ayant repris ses habitudes, dont celle de faire ce qu'il voulait quand il le voulait et celle de lui faire du charme, celle de la draguer…
En vrai, elle n'était pas contre, qu'il la drague, au contraire même, elle aimait bien ça. Mais il restait un incorrigible séducteur et comme jamais elle ne le laissait entrer, de peur qu'il foute encore plus le bordel dans sa vie, et bien, il draguait des mannequins en plastique et elle en était blessée… Vraiment pas possible… Ca allait mal finir cette histoire, elle allait finir déçue, blessée voir pire et elle n'en avait vraiment pas envie… Marre de se faire des films tout le temps, elle allait fermer son coeur comme ça, pas de problèmes.
Seulement, il y en a un qui en avait décidé autrement et qui était actuellement en train de rejoindre l'étage de la crim', et c'était nulle autre que son légiste, bien décidé à réparer sa connerie… En même temps, il n'avait pas vraiment prévu qu'elle l'appel, vu comment elle était distante, sauf qu'elle l'avait fait, et que, quand elle avait entendu l'autre rire, il avait senti sa déception et maintenant, il se sentait vraiment con.
Quand il arriva à l'étage, il remarqua tout de suite la lumière dans son bureau. Il était relativement tard et pourtant elle était encore là. Bien qu'il pensa qu'elle travaillait trop, beaucoup trop, il était quand même content qu'elle soit là, comme ça, il n'allait pas avoir à attendre demain pour réparer sa connerie. En plus, c'était un vendredi 13, et avec sa chance, il n'allait pas se cacher que cela avait beaucoup plus de chances que ça tourne mal qu'actuellement.
Il avança vers le bureau, cette fois, bien décidé à frapper pour ne pas la faire sursauter, ni s'attirer encore plus ses foudres. Oui, il avait l'habitude, pour se faire remarquer et surtout, être unique, de rentrer dans son bureau sans le faire, mais là, il voulait essayer d'y mettre les formes, surtout qu'elle devait déjà, surement, lui en vouloir un peu…
Il frappa deux coups rapides contre la porte qui était ouverte pour signaler sa présence. Doucement Hélène releva la tête pour voir qui venait la voir, à cette heure si tardive. Quand elle vit Balthazar, elle haussa un sourcil surprise. Non seulement, il frappait, ce qui n'était pas du tout dans ses habitude, mais en plus, il avait l'air plutôt occupé quand elle l'avait appelé. Soit disant devant un film. En vrai, elle ne l'avait pas cru, ayant bien compris que c'était un rire de femme. Elle ne dit rien, attendant qu'il lui parle alors que Balthazar lui sourit doucement attendant, pour une fois, qu'elle lui donne l'autorisation d'entrer.
"Qu'est-ce-que vous faites là Balthazar ?" demanda-t-elle au bout d'un moment "Vous n'étiez pas en train de regarder un film ?" ajouta-t-elle
"Si, mais bon, j'en ai déjà vu pas mal comme ça…" répondit-il "Ça m'ennuyait, alors j'ai arrêté, et j'ai décidé de venir vous voir"
"Comme ça ? Sur un coup de tête ?" demanda la blonde surprise, à vrai dire, elle avait du mal à y croire qu'il décide de venir la voir plutôt que de passer la soirée avec l'autre nana, qui avait, on allait pas se mentir, sans doute beaucoup plus d'atouts qu'elle.
"J'vois pas pourquoi vous avez l'air si surprise Hélène" commença le légiste "Vous aviez perdu l'habitude que je débarque comme ça ? En pleine nuit ?" taquina t'il
La flic roula des yeux devant son comportement enfantin. Oui, elle avait un peu perdu l'habitude qu'il fasse ça, surtout qu'il semblait vraiment très occupé lors de son coup de fil. Alors qu'il soit venu la voir était assez surprenant… En vrai, elle aurait tout donné pendant son absence pour qu'il débarque n'importe où, n'importe comment, à n'importe quelle heure. Mais là, elle n'était plus vraiment sûre de ce qu'elle voulait…
"Disons que quand vous étiez absent, mon quotidien était plus calme et plus rangé" répondit Hélène sans vraiment le regarder.
"Bon, Capitaine, on ne va pas tourner autour du pot hein" soupira le légiste qui avait fini par prendre place en face du bureau de son amie. "Vous comme moi on sait très bien que vous aviez compris que c'était pas vraiment un film…" il la regarda "Et disons que je ne suis pas sûr que vous n'ayez pas été déçue" ajouta-t-il
"Je ne vois pas de quoi vous parlez, Balthazar" soupira Hélène sans lever les yeux vers le légiste "Vous faites ce que vous voulez avec qui vous voulez" ajouta-t-elle "Ce n'est absolument pas mon problème"
"Voyons Hélène. On va continuer de faire comme si de rien n'était entre nous, comme si, il n'y avait rien de plus que cette amitié ? Qu'on est pas des collègues plus plus ?" continua le légiste "Que tu n'attendais pas plus, en Bretagne, quand tu m'as dit que tu avais divorcé ?"
Il s'était doucement approché et désormais, il murmurait dans son oreille et elle ne pouvait réprimer des frissons. Il était trop proche, et surtout il jouait avec le feu, seulement, c'était surtout elle qui allait se brûler au passage.
"Arrêtez Balthazar" soupira la blonde "C'est un terrain glissant" elle recula sa chaise et le légiste fût bien obligé de suivre le mouvement pour ne pas tomber. Elle se leva et se retourna pour enfin lui faire face et elle se retrouva à court de mots.
"Il est peut être glissant mais j'ai très envie de l'explorer, ce terrain" il sourit "Enfin, si tu es d'accord, toi aussi, pour l'explorer avec moi" il posa une main sur sa joue pour la caresser doucement.
Hélène ne disait plus rien, mais elle était extrêmement attirée par les lèvres du légiste qu'elle avait très envie d'embrasser. Oui c'était dangereux et ça n'allait surement pas être facile, mais elle aussi, elle voulait explorer ce terrain. Alors doucement, elle murmura un petit oui et c'était tout ce dont Balthazar avait besoin avant d'unir délicatement ses lèvres avec celles de la flic.
Les connaissant, cela n'allait pas être facile tous les jours, surtout que la communication n'était pas leur fort, mais ils allaient essayer de communiquer plus, de discuter si il devait y avoir un problème, tout simplement parce qu'ils voulaient que ça fonctionne entre eux et qu'ils tenaient beaucoup l'un à l'autre.
Et voilà,
On se retrouve Mercredi prochain, à 10h, pour un nouvel OS
Kiss
