Bonjour, Bonjour

Je vous retrouve aujourd'hui avec un nouvel OS sur l'épisode 1x06. Quand Hélène apprend que son mari la trompe. Et si Balthazar avait essayer de la réconforter et de la faire sourire.

Bonne Lecture


Elle se sentait si mal depuis qu'elle avait appris la vérité… Cet enfoiré, il lui avait menti les yeux dans les yeux avant de lui faire l'amour. En plus d'être profondément blessée, elle se sentait sale…

Elle avait décidé de ne rien dire, de faire comme si elle ne savait pas, mais il la dégoûtait et plus elle allait passer de temps loin de lui, mieux elle serait. Elle avait besoin de réfléchir pour savoir quoi faire avant d'agir. Elle avait tellement envie de lui faire payer, et cher, parce que la vengeance est un plat qui se mange froid.

L'appel de Balthazar l'a sorti de ses pensées, et elle se rendit à l'IML sans vraiment réfléchir à ce qu'elle faisait. De toute façon, il fallait bien avancer dans l'enquête, et il avait visiblement quelques chose pour elle, et plus vite elle avait l'information, plus vite elle pouvait résoudre ce meurtre et retrouve la deuxième fille qui avait disparu…

Quand elle arriva à l'IML, il était torse nu, en train de faire ses abdos. Elle soupira, il n'en loupait pas une… Il ne pouvait pas s'en empêcher… Il n'avait pas d'autre moment pour faire son sport ? Après, elle n'allait pas mentir, elle était relativement agréable, cette vision, parce que Balthazar était un bel homme et il était vraiment bien foutu. Elle remarqua aussi les papiers et le bazar sur son bureau, mais ne dit rien, après tout, ce n'était pas son problème.

"Balthazar" salua la flic après avoir fini son observation de l'espace de travail du légiste, espérant également attirer son attention lui qui ne semblait pas l'avoir vu alors qu'il l'avait appelé pour lui demander de venir.

"Capitaine" salua le légiste en la voyant sans pour autant arrêter ses abdos. Et puis, il savait qu'elle allait regarder, ne serait-ce-qu'un tout petit peu.

"Vous pouvez arrêter vos abdos fessiers et me dire ce que je fais là ?" demanda-t-elle en détournant le regard, ne voulant pas vraiment lui offrir la satisfaction de voir son regard s'égarer sur son torse.

"Plus que deux" répondit le légiste en faisant le signe avant de faire un nouvel abdo alors qu'Hélène, elle soupirait en roulant des yeux, il l'épuisait.

"Balthazar, je dois retrouver une gamine avant qu'elle se fasse tuer par son ravisseur alors euh…" son regard parcourut brièvement le torse de son collège.

"Ok" répondit le légiste avant de descendre de son perchoir, faisant en sorte que les muscles de son dos ressortent bien, espérant que le regard de la flic s'égare, même un tout petit peu sur ceux-ci.

Il souffla en rigolant alors qu'Hélène attendait toujours qu'il lui dise la raison de sa présence. Mais visiblement, comme toujours, il voulait faire durer le plaisir, et il ne savait pas aller directement aux conclusions…

"J'y ai passé la nuit" commença-t-il, comme pour montrer qu'il avait beaucoup travaillé "Fallait absolument que je trouve son identité" ajouta-t-il, faisant toujours durer le suspens "J'l'ai radiographier segments par segments, je l'ai même passé au scanner c'est pour vous dire" il sourit fier de lui en regardant Hélène, attendant sa réaction.

"Vous avez la tête de quelqu'un qui a trouvé quelque chose" commenta Hélène en le regardant et en essayant de sourire pour lui montrer qu'elle était contente.

"Vous vous avez la tête de quelqu'un qui va pas très bien" souligna le légiste en la regardant. Malgré son sourire de façade, il arrivait à voir qu'elle cachait quelque chose. Mentalement, Hélène se mit une gifle, s'auto flagellant parce qu'elle n'arrivait pas à le cacher, à cacher qu'il y avait un truc qui n'allait pas…

"Vous avez trouvez quoi ?" demanda-t-elle en évitant la question… Elle n'avait pas envie d'en parler, pas du tout, et encore moins avec lui… Et puis quoi encore…

Balthazar la fixa un petit moment, évidement elle éludait la question, il aurait été surpris du contraire… Seulement, cela se sentait qu'elle avait besoin de parler, d'en parler, et que, surtout, ça lui faisait du mal… Mais il n'avait pas le cœur à insister, à lui faire plus de mal, et puis, à quoi bon, elle allait se braquer. Cependant, il se fit la promesse d'essayer de la faire parler pour qu'elle se confie à lui et surtout, d'essayer de la faire sourire, parce qu'elle était tellement jolie quand elle souriait.

"Bah, les radios et le scanner ont absolument rien donné" commença le légiste sans trop la regarder, sinon, il savait qu'il allait changer de sujet pour la pousser à se confier, et ce n'était pas forcément le moment. "En revanche, l'autopsie avait révélé une arthrodèse vertébrale postérieure, probablement due à une scoliose… Importante"

Le légiste cherchait à reprendre son souffle après l'effort et le sport, mais vu qu'il donnait beaucoup d'informations à Hélène, il avait un peu du mal… Et cela se voyait… Il devrait prendre juste deux minutes pour se calmer et retrouver une respiration normale, mais deux minutes dans ce genre d'enquête, cela pouvait être beaucoup.

"Et euh…" reprit-il en regardant la flic, mais visiblement, elle n'avait pas compris ce qu'il venait de lui dire… "Arthrodèse vertébrale ?" demanda-t-il pour avoir la confirmation si oui on non, il devait, une nouvelle fois, étaler sa science.

"Non, je… Je l'ai pas" répondit Hélène et elle savait déjà qu'il allait tout lui expliquer en détail, mais peut être que, comme cela, elle allait un peu oublier ce qui la faisait se sentir si mal… D'ailleurs, elle était surprise qu'il ait lâché si vite sans savoir pourquoi elle était comme cela…

"Des vices et des tiges contre la colonne vertébrale" expliqua rapidement Balthazar. "Bon bref… J'ai analysé ces vices et ces tiges." continua-t-il "Hors il se trouve que la seule personne qui utilise ses vices là chez les jeunes, travaille à Robert Debré" commença à expliquer le légiste, prêt à partir très loin avant de donner l'information à la flic.

"Ok" répondit Hélène, mais il ne sembla pas l'entendre, il était lancé pour lui faire des explication à rallonge au lieu de lui donner l'identité de la jeune femme…

"Il se trouve également, que je connais très bien cette personne, parce que, figurez vous, que c'est une ancienne co-interne de ma promotion" annonça fièrement le légiste en fixant la blonde "J'l'ai donc appelé, euh, en plein milieu de la nuit…"

"Oui" répondit Hélène, elle essayait de ne pas perdre le fil, mais avec lui qui lui donnait plein de détails qui n'étaient clairement pas utiles pour son enquête, c'était pas simple…

"J'vous cache pas qu'elle était pas très contente que je la réveille" continua-t-il sur sa lancée, sans se soucier de la réponse qu'attendait Hélène. "Et en même temps c'est pas grave parce que, elle m'en doit une depuis une fameuse soirée d'internat…" continua-t-il

"Et ?" demanda Hélène les bras croisés, s'attendant enfin à avoir le nom de la part du légiste. Ce nom, qui pourrait grandement l'aider à avancer dans son enquête et donc à retrouver l'autre fille qui avait disparue…

"Une histoire de de… De menottes et de miel" commença le légiste prêt à raconter l'histoire de cette soirée et non à donner l'information qu'elle attendait "Vous vous rendez compte que cette salope elle est partie avec les clés elle m'a laissé, attaché, tout seul, à poil, avec une tonne de miel dans le…" continua-t-il

"Non, non mais je veux pas de détails, en fait Balthazar… C'est pas le…" coupa Hélène en parlant plus fort que lui… Non elle n'avait pas besoin de savoir ça… Ni d'avoir l'image d'ailleurs… Elle secoua la tête, essayant de chasser cette idée…

"Vous voulez pas savoir où elle m'a mis le miel ?" demanda spontanément le légiste, ce qui provoqua un rire chez Hélène. Et il en était fier, cela faisait du bien, il préférait, et puis, elle était belle quand elle rigolait

"Non…" répondit Hélène "Non !" vraiment elle ne voulait pas savoir, après elle allait s'imaginer des choses et ce n'était pas possible. Mais au moins, il l'avait fait rire, et elle devait l'avouer, ça lui faisait du bien.

Balthazar était content de l'avoir fait rire, il aurait bien continué son histoire, mais bon, ce n'était pas vraiment le sujet, alors il allait redevenir sérieux et lui donner l'information dont elle avait besoin. En attendant, il se dit qu'il allait dire plus souvent des blagues et des conneries, parce que si ça devait la faire rire, c'était parfait. Il aimait tellement quand elle rigolait.

"Ok" renonça-t-il "Bref, elle m'a révélé sa véritable identité. Rose s'appelle Mila Gaillon." annonça le légiste en regardant la flic.

"Mila Gaillon ?" demanda Hélène ce que Balthazar confirma "Vous avez un ordinateur ici ?" ajouta la blonde, elle voulait regarder si la jeune femme était dans les fichiers et si il avait des informations sur elle.

Balthazar lui montra l'ordinateur et elle avança directement vers ce dernier avant de s'identifier pour pouvoir accéder aux dossiers de la police. Pendant ce temps, le légiste défaisait l'installation qu'il avait faite pour pouvoir faire ses abdos.

En voyant le dossier s'afficher, Hélène se dit qu'il la prenait pour une conne, où qu'il y avait un problème… En tout cas, elle ne comprenait pas ce qu'elle voyait… Comment c'était possible ?

"Mila Gaillon ? Vous êtes sûr ?" demanda Hélène. Non parce que là c'était quand même fort de café ce qu'elle voyait… Elle n'arrivait pas à comprendre comment c'était possible.

"Euh ouais j'suis sûr ouais" répondit Balthazar… Mais elle la faisait quand même douter un peu. Aurait-il été mené en bateau pour avoir osé réveiller en pleine nuit ? "Pourquoi la photo colle pas ?" demanda-t-il

"Si si, la photo colle très bien, c'est pas ça qui me dérange" répondit Hélène qui avait toujours du mal à comprendre ce qu'elle voyait… Comment une chose pareille était possible. "En même temps, ça expliquerait pourquoi personne la cherchait" souligna-t-elle, elle devait se résoudre à ce dire que Rose et Mila étaient la même personne.

"Pourquoi ?" demanda Balthazar qui ne comprenait toujours pas où la flic voulait en venir. En même temps, lui n'avait pas regarder dans les dossiers… Il avait obtenu l'information et l'avait transmise, non sans faire des détours, à Hélène.

"Parce que Mila Gaillon est… Est officiellement morte il y a trois ans…" annonça Hélène et elle pu voir le choc prendre place sur le visage du légiste.

Elle avait dû faire exactement la même tête… Mais maintenant, le seul moyen d'être sûr c'était d'appeler la maman de cette jeune femme et vérifier avec elle… Ca n'allait pas être simple de devoir faire ça, pourtant, l'un comme l'autre savait qu'ils n'avaient pas le choix.

Hélène resta un moment là, sans trop savoir quoi faire avant de se dire qu'elle devait retourner à la DPJ. Elle n'avait plus rien à faire là… Et puis, il fallait qu'elle occupe son cerveau pour ne pas penser à ce qu'elle avait appris, et aussi, elle devait retrouver la deuxième jeune femme qui avant qu'elle ne finisse comme Mila…

"Capitaine ?" appela Balthazar alors qu'elle s'en allait et Hélène s'arrêta sans se retourner attendant la suite. "Ça va ?" demanda le légiste, il avait bien vu qu'elle n'allait pas bien et il aimerait bien l'aider, elle pouvait lui parler si elle avait besoin.

"Oui oui ça va. Ne vous en faites pas pour moi, Balthazar" répondit Hélène sans le regarder "Confirmez moi que c'est bien Mila qu'on a retrouvé et essayer de me trouver comment une jeune fille morte il y a trois ans à pu se retrouver sur votre table hier…"

Et elle partit, le laissant seul. Il savait qu'il y avait un truc qui n'allait pas, mais visiblement elle ne voulait pas en parler. Il était sûr qu'elle n'allait pas bien et quand il la reverrait dans la journée, il allait faire en sorte qu'elle lui parle un peu, il fallait que ça sorte.

En sortant de l'IML, Hélène souffla, elle n'allait clairement pas bien et Balthazar l'avait bien remarqué… Pour le moment, elle avait réussi à éviter le sujet, mais, elle le connaissait bien le légiste, à la première occasion, il allait revenir dessus et elle n'était pas sûre d'avoir la capacité de fuir cette fois… Surtout quand il se montrait aussi gentil et charmant avec elle…

Elle retrouva son sérieux pour continuer son enquête et trouver des éléments pour l'aider à avancer. si elle était honnête, elle appréhendait un peu de se retrouver de nouveau seule, avec lui… Parce qu'elle ne voulait absolument pas parler de ce qu'elle avait découvert… Certes, cela la touchait grandement, elle était blessée au plus profond d'elle, mais elle ne voulait absolument pas en parler… Et puis lui en parler était inconcevable, parce que, ce qui pouvait en découler lui faisait peur…

Quand elle l'appela pour qu'il la rejoigne, Hélène essaya d'enfermer à double tour ses émotions pour ne rien laisser transparaître, ils allaient être tous les deux, plus ou moins et il allait clairement pouvoir remettre le sujet sur le tapis, mais elle ne voulait pas en parler. Alors elle mit son masque, de toute façon, elle n'avait que cela à faire pour le moment.

Cette fois-là, à son grand soulagement, le légiste ne remit pas le sujet sur le tapis… Et en même temps, ils étaient à fond dans leur enquête, car la jeune femme qu'ils venaient voir avait sans doute subbit la même chose que cette pauvre Mila, mais elle, était traumatisée à vie…

Soit il avait oublié, ce qui était plutôt improbable, soit elle était relativement bonne comédienne, et elle maîtrisait bien son masque. Toujours est-il qu'il ne lui demanda pas comment elle allait, et elle espérait que cela durerait…

Pourtant, alors qu'elle était sortie manger dans un petit restaurant, sous la pluie, la flic finit par voir le légiste débarquer et s'installer juste en face d'elle. Hélène qui avait voulu profiter du calme pour faire le point sur la situation se retrouvait maintenant avec une des personnes les plus observatrice qu'elle connaissait et cette fois, elle allait sans doute avoir du mal à échapper à l'interrogatoire..

"C'est toujours meilleur avec de la béchamelle" commenta Balthazar en s'adressant à elle après avoir passé commande auprès du serveur. Elle ne savait pas vraiment ce qu'il avait commandé et de quoi il parlait, parce que pendant une fraction de seconde elle était partie dans ses pensées, oubliant qu'il était là, en face d'elle.

"Pourquoi ici ? Pourquoi toute seule ? Pourquoi sous la pluie ? C'est un peu tristoune non ?" commença à énumérer Balthazar en la regardant, lui posant toutes ses questions, mais toujours avec un regard bienveillant. "De toute façon, j'vous trouve un peu tristoune depuis ce matin. Vous êtes sûre que ça va ?" demanda-t-il avec tendresse.

Et voilà, il remettait ça sur le tapis, et elle sentait ses barrières tomber et le mur se fissurer… Elle ne pouvait pas lui mentir cette fois. Non, elle n'allait pas vraiment bien… Mais ce n'était pas le moment de laisser ses émotions prendre le dessus…

"Pas trop" finit par reconnaître la flic en essayant tout de même de lui sourir "Mais c'est pas l'moment" ajouta-t-elle espérant le faire renoncer et ne pas poser plus de question, même si dans le fond, elle savait qu'il finirait pas le faire, et qu'elle finirait par parler… Elle ne pouvait pas garder cela pour elle…

"Ok" soupira Balthazar, il voulait l'aider, faire en sorte qu'elle aille mieux, mais elle ne voulait pas parler, et il ne pouvait clairement pas la forcer à se confier si elle ne voulait pas… "Euh… La tétrodotoxine vous avez entendu parler ?" demanda-t-il avec sérieux

"Non" répondit la blonde. Il ne posait pas plus de question, et cela la soulageait, mais elle savait aussi qu'il n'aurait pas besoin d'insister beaucoup pour qu'elle finisse par se confier

"Ça se trouve dans le Fougou, autrement appelé poisson lune. C'est un poisson qui est très très bon, mais très dangereux à cause de son poison qui s'appelle la tétrodotoxine" commença Balthazar, qui partait, comme toujours, pour de longues explications. "Un confrère en Haïti est tombé sur plusieurs cas d'empoisonnement au Fougou. Plus précisément un mélange de tétrodotoxine et de substance irritante" continua-t-il alors qu'Hélène écoutait attentivement ce qu'il disait, se doutant pertinemment qu'il y avait une information importante au bout. "La façon dont ça fonctionne, c'est qu'ils imprègnent les vêtement de la victime avec ce mélange, la victime se gratte, ça crée des lésions, le poison pénètre la peau, la victime rentre dans un état catatonique proche de la mort, puis 24 heures après, elle est réveillée par une injection d'atropine." termina-t-il

"Vous êtes en train de dire que, on aurait pu simuler la mort de Mila et Bénédicte avec ce poison ?" demanda Hélène qui avait clairement besoin d'éclaircissements sur ça… Elle ne comprenait pas tout, parce que Balthazar ne savait vraiment pas faire simple.

"On a trouvé des traces de tétrodotoxine dans le cercueil de Mila" reprit Balthazar "Et ça expliquerait pourquoi elle et Bénédicte se sont grattées jusqu'au sang." conclut Balthazar pour terminer ses explications.

"Donc si on trouve qui c'est procurer ce poisson là…" commença Hélène sans arriver à ce souvenir du nom, que Balthazar lui redonna gentiment "Ce Fugu…" répéta la blonde "On pourrait trouver notre meurtrier ?" demanda-t-elle

"Exactement" confirma Balthazar assez fier d'avoir apporté une nouvelle piste à la flic, mais, il savait qu'il n'avait pas fini et qu'il allait pouvoir l'aider encore plus.

"Et ça s'achète où ce poisson ?" demanda Hélène, car, connaissant le légiste, il y avait de grandes chances qu'il ait une réponse à lui donner.

"Alors, version officielle" commença Balthazar "Ca s'achète pas, c'est interdit à l'exportation" expliqua-t-il

"Version officieuse ?" demanda Hélène avec un petit sourire en coin. Elle savait qu'il ne lui disait pas tout, elle commençait tout de même à bien le connaître le légiste, et puis, si il avait commencé comme cela, c'était sans doute qu'il y avait une deuxième version.

"Est-ce-que vous savez…" commença Balthazar avec un très grand sourire "Que j'ai une certaine passion pour la cuisine ?" finit par demander le légiste

"Oui" répondit Hélène "Tout le monde sait" ajouta-t-elle, et en même temps c'était un fait connu qu'il adorait cuisiner, et que, en plus, il le faisait plutôt bien, mais là, elle apprécierait d'avoir son information avant qu'une autre personne ne se face tuer, même si elle aimait bien qu'il essaye de la faire sourire.

"D'accord" répondit le légiste "Bon et bien, euh…" continua t'il cherchant comment lui donner son information "J'ai fait appel à l'ami d'un ami." il s'arrêta "Euh non… Rah attendez" soupira-t-il, alors qu'Hélène attendait qu'une chose, son information "J'ai contacté l'ami de l'ami de l'ami d'un ami…"

"Non Balthazar, on s'en fout de l'ami de… Hein…" coupa Hélène très sérieusement. Elle n'avait clairement pas besoin de tous ces détails…

"Ca, c'est la liste de toutes les personnes qui ont acheté du fugu ces trois dernières années" finit par dire le légiste en tendant un papier à la blonde qu'elle ouvrit pour le regarder, sans lui dire merci.

"Merci Balthazar vous m'impressionnez" commença le légiste en prenant une voix un peu plus aiguë comme pour imiter Hélène "Oh je ne fais que mon métier" répondit-il avec sa propre voix…

Hélène ne put s'empêcher de sourire. Il n'était pas vraiment modeste, le légiste, mais au moins, il avait le mérite d'essayer de la faire sourire, encore une fois… Alors qu'elle n'allait pas vraiment bien, lui faisait tout pour mettre un sourire sur son visage et ça lui faisait vraiment du bien… Mais, non, elle ne voulait toujours pas en parler, mais ça allait finir par exploser.

"Merci Balthazar" répondit enfin Hélène avec un sourire qui semblait vrai et sincère, et il savait que c'était grâce à lui, qu'elle souriait comme cela.

Elle prit son téléphone et Balthazar la regardait toujours en souriant. Il essayait de savoir ce qui n'allait pas pour pouvoir essayer de l'aider et continuer à la faire sourire comme ça. Parce qu'il était beau son sourire et qu'il illuminait le ciel gris de la capitale. Il allait continuer de l'imiter encore longtemps si cela pouvait la faire sourire comme cela.

"Ouais Delgado j'ai une piste" commença-t-elle quand son collègue décrocha, il fallait qu'elle lui parle de la liste et des informations fournies par Balthazar

"Balthazar à une piste" toussa le légiste pour qu'elle se corrige au près de Delgado, après tout, c'était grâce à lui qu'elle avait la liste.

"Balthazar à une piste" répéta Hélène à l'adresse de son collègue, tout en souriant au légiste "Ça va comme ça ?" murmura-t-elle à l'homme en face d'elle, en souriant toujours.

"C'est toujours mieux quand vous souriez" répondit Balthazar en la regardant, elle était tellement plus belle quand elle souriait, et il préférait ça à la voir triste comme il l'avait tant vu aujourd'hui pour il ne savait quelle raison.

Elle était prête à rejoindre son collègue pour faire des recherches sur les personnes qui avaient acheté ce fameux poisson durant les trois dernières années, mais il y avait un truc qui la retenait, le regard tendre que posait Balthazar sur elle… Elle pensa que Antoine ne l'avait jamais regardé comme cela et son sourire finit de nouveau par disparaître pour laisser place à la Hélène toute tristoune d'avant…

"Hey, Capitaine" l'interpella Balthazar alors qu'elle se levait "Qu'est-ce-que je peux faire pour ramener à nouveau, un joli sourire sur votre visage ?" demanda-t-il et Hélène soupira… Il ne pouvait pas faire grand chose, car à chaque fois, la réalité allait cruellement se rappeler à elle…

"Pas grand chose Balthazar" souffla-t-elle "Merci d'avoir essayé, même si ça n'a pas vraiment duré" ajouta-t-elle avant cette fois de se lever et d'essayer de partir pour enfin rejoindre Delgado. Elle le savait, si il continuait, elle allait craquer et tout lui confier, et non seulement, elle n'en n'avait pas vraiment envie, mais en plus, ce n'était pas son genre

Mais pourtant, Balthazar ne comptait pas la laisser partir, pas comme ça. Non, il n'aimait pas quand elle était triste comme ça, il préférait quand elle souriait, et puis, si ça n'allait vraiment pas, ce n'était pas bon de tout garder pour elle…

"Non, Hélène, attendez" Balthazar la stoppa doucement en attrapant son poignet "Vous savez, vous ne pouvez pas garder ce qui vous fait tant de mal pour vous." ajouta-t-il "Vous n'allez clairement pas bien… Laissez-moi vous aider…"

"Vous ne pouvez pas faire grand chose pour moi, Balthazar" soupira Hélène "Laissez moi y aller, je ne veux pas parler de ce qui ne va pas…" continua-t-elle "Et puis, ça ne vous concerne pas…" ajouta la blonde

"Hélène…" soupira le légiste "Ca va finir par sortir à un moment vous savez… Autant que ça soit avec moi. Je pourrais toujours essayer de vous faire sourire, une nouvelle fois"

Il regarda Hélène avec tendresse et elle sentait clairement que son armure se fendillait… Elle allait finir par lui dire la vérité sur ce qui n'allait pas… Et après il allait faire quoi hein ? Il ne pouvait pas faire grand chose pour elle…

Pourtant face à tant de bienveillance de la part d'un homme qui était juste son collègue, elle laissa s'échapper une larme qui coula le long de sa joue. Pourquoi il était si gentil avec elle ? Pourquoi il tenait tant à l'aider ? A la faire sourire ? Elle ne le savait pas, mais ça lui faisait du bien

"Allez, asseyez-vous" repris Balthazar "On va parler, ça va vous faire du bien et ensuite vous pourrez reprendre votre enquête" il sourit "Vous serez bien plus concentré si ça ne vous prend plus la tête"

Hélène finit par s'asseoir de nouveau en face du légiste qui lui offrit un sourire encourageant, attendant qu'elle lui parle. Elle ne savait pas ce que cela lui réservait, ni les conséquences de ses confidences… Mais Balthazar semblait juste vouloir ramener un vrai sourire sur son visage et cela lui mettait du baume au cœur.

Hélène soupira, cherchant ses mots pour lui dire la vérité, lui dire ce qui la rongeait et qui la rendait si triste, si mal… Elle ne voulait pas de sa pitié, et c'était un peu ridicule de lui dire quelque chose d'aussi personnel, mais il avait raison, ça la bouffait…

"Mon mari me trompe" fini par lâcher la blonde "J'sais même pas pourquoi j'vous dis ça, c'est complètement stupide…" continua-t-elle en baissant la tête

"Peut-être parce qu'on est amis" lâcha naturellement le légiste "En tout cas, moi je vous considère comme tel. Pas comme une simple collègue" il sourit en la regardant, essayant de voir et de faire apparaître un autre sourire sur son visage, en vint…

"J'suis désolée, ça n'a rien à faire dans une conversation… J'devrais retourner à la DPJ, on a un meurtrier à arrêter" repris Hélène, encore une fois, prête à partir, mais ce n'était pas vraiment au goût de Balthazar qui posa une main sur celle de la flic pour la garder avec lui.

"Hélène, écoutez" commença Balthazar "Ca vous fait beaucoup de mal… Je ne connais absolument pas l'histoire, ni depuis combien de temps vous êtes avec lui. Mais l'évidence est là, vous vous sentez blessée…" ajouta-t-il

"C'est une gamine en plus…" soupira-t-elle "Je sais pas ce que j'ai fais pour que ça m'arrive… Je ne comprends pas… J'me sens minable…" ajouta la blonde "Je travaille de longues heures, et il me le reproche… Vous allez voir que ça va être de ma faute…"

"Mais ça va pas !" cria presque Balthazar "J'vous jure que si il vous fait sentir que c'est de votre faute j'vais avoir deux trois comptes à régler avec lui" continua-t-il "Vous êtes une femme formidable. Il ne le voit pas, c'est son problème" ajouta-t-il en souriant.

Cette fois, Hélène ne put s'empêcher de sourire. Balthazar était d'une gentillesse sans limite avec elle. Quand il le voulait, il était un gentleman incroyable et pas ce grand gamin, qui, elle devait tout de même l'avouer, faisait partit de son charme.

"Merci Balthazar. C'est gentil de votre part" répondit Hélène "Mais je crois que ça ne servira à rien…" ajouta la blonde "Il n'a jamais vraiment apprécié mon métier… Et tout ce qui va avec…" continua la flic "Je suis une femme qui travaille entourée d'hommes… Je vous laisse imaginer l'intégralité des scénarios qu'il c'est fait…"

"Quel imbécile…" souffla Balthazar "Vraiment il ne sait pas ce qu'il perd en allant voir ailleurs" ajouta-t-il. "Je sais qu'on se connait pas vraiment, qu'on travaille juste ensemble, mais de ce que j'ai vu de vous, de ce que j'ai appris à connaître, vous êtes formidable"

"Merci c'est gentil d'essayer de me remonter le moral, ça me fait du bien" sourit Hélène "Mais il va bien falloir que j'agisse, que je fasse face à mes problèmes…"

"Et vous allez faire quoi ?" demanda Balthazar attendant de savoir ce que son amie comptait faire.

"Résoudre mon enquête, et ensuite faire face à mes problèmes. Je ne peux pas les fuir éternellement" répondit Hélène en souriant au légiste "Merci pour la conversation Balthazar. Vous aviez raison, ça me pourrissait l'esprit"

"De rien, Capitaine" répondit Balthazar "Si vous avez besoin de moi, je serai toujours là. Pour une discussion et pour une enquête" Il lui sourit et Hélène sourit en retour.

Elle finit par se relever et le laisser seul, après tout, elle avait une enquête à résoudre. Mais elle ne pouvait s'empêcher de sourire. Il avait réussi à ramener un vrai sourire sur son visage et oui, elle se dit qu'elle pouvait envisager d'être amie avec lui. Il venait de lui prouver qu'elle pouvait compter sur lui.

Balthazar de son côté la regarda s'éloigner, il était content d'avoir pu l'aider et d'avoir pu ramener un vrai sourire sur son visage. Et si elle avait besoin, il serait toujours là pour l'aider et la faire sourire, parce qu'elle était tellement jolie quand elle souriait.


Et voilà

On se retrouve Mercredi Prochain à 10h pour un nouvel OS

Kiss